Tag: records

  • Le prodige David Popovici

    Le prodige David Popovici


    Le tapis
    rouge, des officiels et des admirateurs présents sur place, beaucoup de sourires,
    des mains serrées et des discours, le tout pour un accueil chaleureux réservé
    dimanche soir, à l’équipe roumaine ayant participé aux Championnats du Monde de
    natation. Tous les regards ont été posés sur David Popovici, le jeune de 17 ans
    qui, par ses performances, a écrit une
    nouvelle page dans l’histoire de la natation mondiale. Débutant au tableau des Mondiaux de
    natation pour séniors, le prodige roumain est le premier sportif à réaliser le
    doublé 100-200 m depuis 1973. Popovici a également établi deux nouveaux records
    du monde juniors. Quant à son compatriote, Robert Glinţă, celui-ci s’est classé
    cinquième dans l’épreuve du 50 mètres dos et huitième des 100 mètres dos.


    De retour en Roumanie, David Popovici a remercié le
    public de l’avoir encouragé et a avoué que par ces performances, il espère
    inspirer le plus de monde possible à faire du sport.


    « Je voudrais remercier tous ceux ayant cru en moi,
    tous ceux qui m’ont soutenu et qui continuent à le faire et je voudrais
    remercier les Roumains qui sont restés collés à leurs écrans pour voir ma
    course ou encore ceux qui étaient venus sur place, spécialement pour me voir. L’expérience
    de Budapest fut magnifique et je pense qu’ils sont nombreux ceux qui voudraient
    être à ma place, ne serai-ce que pour voir à quel point les autres les
    soutiennent. Je suis honoré de représenter mon beau pays et franchement, je me
    réjouis de vous savoir à mes côtés. »



    Pour ses performances, le jeune nageur s’est vu offrir
    une enveloppe de 200.000 euros de la part du gouvernement roumain. A son tour,
    le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a décidé de faire Popovici chevalier de
    l’Ordre national de « L’Etoile de la Roumanie et son entraîneur, Adrian
    Radulescu, chevalier de l’Ordre national du Mérite. « David c’est un
    modèle qui inspirera tout le pays. Nous, on est obligé de faire construire des
    bassins et de soutenir la natation pour pouvoir produire des champions » a
    déclaré pour sa part, le ministre du Sport, Eduard Novak. « Il y a plein
    de choses dont le sport roumain aurait besoin et les Mondiaux de Budapest
    devraient encourager le gouvernement à investir dans l’infrastructure
    sportive » a affirmé pour sa part, la présidente de la Fédération roumaine
    de natation et de pentathlon, Camelia Potec. Par ces propos, elle a renchéri
    les propos des ceux ayant critiqué à plusieurs reprises le faible financement
    du sport qui se reflète dans les performances de plus en plus décevantes
    enregistrées par la Roumanie dans des domaines qui jadis faisaient sa
    gloire : le football, la gymnastique, l’aviron.

    A qui donc, le jeune David
    Popovici doit-il ses records ? A son talent, bien évidemment, à ses
    efforts, à ses parents et à son coach. « J’espère que cette vague de
    succès que je suis arrivé à produire et que j’espère continuer à produire
    aidera le sport à faire des progrès, car il est sûr et certain que le sport a
    besoin d’une ressuscitation » a avoué le jeune champion mondial. Son nom
    figurera au tableau des principales compétitions de natation de cet été : le
    Championnat d’Europe junior de natation de Roumanie, puis le Championnat
    d’Europe de Rome et le Championnat du monde junior de Lima au Pérou.



  • 30.10.2020

    30.10.2020

    COVID — Le ministre roumain de la Santé, Nelu Tataru, avertit la population de s’attendre à trois ou quatre semaines très difficiles pendant lesquelles les autorités tenteront d’endiguer la recrudescence de nouveaux cas de Covid-19, afin d’entrer dans une phase de plateau. Le responsable roumain a précisé qu’à l’heure où l’on parle, les unités de soins intensifs de Roumanie recensent 1200 places avec la possibilité d’accroître le nombre des lits jusqu’à 1500, et aussi que les Roumains positifs bénéficient du même traitement que les malades d’ailleurs. Vendredi, la Roumanie a confirmé presque 6540 nouveaux cas de contamination, soit un millier de plus que la veille. En moins de 24 heures, le nombre de décès est monté à 103, tandis que sur les 11.000 personnes contaminées et hospitalisées, 917 sont en soins intensifs. La Roumanie a dépassé le pic de 6867 décès provoqués par la Covid-19. La situation se complique à Bucarest où le nombre de cas déclarés positifs en un seul jour a dépassé en première les mille cas. Le premier ministre, Ludovic Orban, a souligné qu’à l’heure actuelle, les autorités essaient d’identifier les causes qui favorisent la propagation du virus. Pour l’instant, le gouvernement n’envisage pas d’imposer de nouvelles mesures supplémentaires, a encore précisé le premier ministre de Bucarest.



    Plateforme européenne – Afin de soulager les services hospitaliers surchargés, l’Union européenne va financer les transferts des patients d’un pays à l’autre. Une enveloppe de 220 millions d’euros va être débloquée à cette fin, a fait savoir Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, lors d’une visioconférence à laquelle ont participé tous les leaders européens. Par ailleurs, une plateforme sera mise en place afin de permettre aux experts d’offrir des conseils aux gouvernements nationaux, de faire part des meilleures pratiques et d’harmoniser les recommandations scientifiques afin d’éviter la propagation de messages contradictoires. Le président roumain, Klaus Iohannis, a lancé un appel à la coordination des efforts face à la crise sanitaire. Le numéro 1 de Roumanie a également réclamé un financement supplémentaire afin de pouvoir diversifier les sources de provenance des futurs vaccins.




    Solidarité — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a transmis, vendredi, un message de solidarité à la Turquie et à la Grèce suite au puissant séisme qui s’est produit en mer Egée. Le chef de la diplomatie de Bucarest a transmis des condoléances pour les pertes de vies humaines et des regrets pour les dégâts matériels. Le ministère roumain des Affaires étrangères a annoncé que jusqu’à maintenant, les autorités turques et grecques n’ont pas notifié aux missions diplomatiques ou consulaires de la Roumanie des deux Etats au sujet de l’existence de citoyens roumains touchés par le séisme de vendredi. Un puissant séisme de magnitude 6,7 sur l’échelle ouverte de Richter a secoué vendredi l’ouest de la Turquie, causant des victimes et des dégâts importants. Il s’est produit en mer Egée, au sud-ouest d’Izmir et à proximité de l’île grecque de Samos, et a été ressenti d’Istanbul jusqu’à Athènes. La Turquie est située sur une des zones sismiques les plus actives du monde.



    Enquête — En Roumanie, le Parquet anticorruption a mis sous accusation l’ancien ministre social-démocrate de la Santé, Nicolae Bănicioiu, pour trafic d’influence et corruption passive continue. Aux dires des procureurs de la DNA qui avaient obtenu antérieurement un avis favorable de la Chambre des Députés, Banicioiu aurait touché à l’époque où il était ministre de la Jeunesse et du Sport presqu’un million d’euros de pots-de-vin de la part des deux hommes d’affaires, afin de nommer ou de maintenir aux fonctions de manager des personnes avec lesquelles les hommes d’affaires avaient des contrats en cours. Ancien ministre de la Jeunesse et de la Santé, Nicolae Bănicioiu est à son quatrième mandat de député.



    Avions — Deux nouveaux chasseurs de type F-16 Fighting Falcon du lot de cinq dont les Forces aériennes roumaines seront équipées sont arrivés vendredi du Portugal, à la base aérienne de Borcea (sud), a annoncé le ministère de la Défense de Bucarest. Selon un communiqué du ministère de la Défense, le dernier avion du lot de cinq sera livré au premier trimestre de 2021. Les deux premiers sont arrivés en Roumanie au mois d’août. Les Forces aériennes roumaines disposent encore de 12 aéronefs F-16 Fighting Falcon, qui exécutent des missions de police aérienne sous commandement de l’OTAN.



    Incendies — L’Espagne, le Portugal et la Pologne ont enregistré le nombre le plus élevé d’incendies de forêt des Etats de l’UE en 2019, mais avec 73.444 hectares de superficies affectées, c’est la Roumanie qui a connu les plus gros dégâts dans les zones protégées. Ces données ont été fournies par le Système européen d’information sur les incendies de forêt (EFFIS). Les données EFFIS ont été reprises au rapport annuel sur les incendies de forêt d’Europe, du Moyen Orient et d’Afrique du Nord, élaboré par le Centre commun de recherches de la Commission européenne. Selon l’exécutif communautaire, en 2019, année qui a apporté les effets des incendies de forêt les plus désastreux de l’histoire récente au niveau mondial, plus de 400 000 ha de terrains naturels européens ont brûlé. En plus, un nombre record d’aires naturelles protégées ont été affectées par des incendies de forêt.



    Chômage — En Roumanie, le taux du chômage a été en septembre de 5,2%, en légère baisse par rapport au mois d’août quand il était de 5,3%, a fait savoir vendredi l’Institut national de la statistique. Dans le contexte d’une reprise progressive des activités et d’un relâchement échelonné des restrictions imposées à la population, le nombre des chômeurs estimé en septembre dernier a été de 471 mille, soit 8 mille de moins qu’en août dernier, mais supérieur de 103 mille à août 2019, informe l’INS.

  • Eight months of pandemic in Romania

    Eight months of pandemic in Romania

    The first case of infection with Covid-19 was confirmed in Romania on February 26. The story of a young Romanian, who got the virus from an Italian citizen confirmed as postive by the authorities in his country, made headlines in the Romanian media. What happened afterwards? The state of emergency was imposed in the country for two months, starting March 16, a period marked by measures that severely restricted the freedom of movement, by huge fines that were later anulled on grounds of being illegal, road and air traffic restrictions, closed kindergartens, schools and universities, the restriction of some basic freedoms, such as religious freedom, which forced Christians celebrate Easter indoors and also the quatarantine or isolation of Romanians who came from abroad. Moreover, stores, theatres and cinema halls were also closed while the hospitality industry was completely shut down. Many Romanians were affected by unemployment, while others started working from home. At the end of two months of lockdown, official figures showed over 16 thousand people infected with the novel coronavirus and over 1 thousand deaths.



    Then, starting May 15, the Bucharest authorities replaced the state of emergency with the state of alert, which has constantly been extended up to present. About a month ago, the number of infections started to go up at a fast pace. If between September 20 to 27 the number of confirmed cases stood at around 10 thousand, the figure has almost tripled by now. Last week, in two days, the number of new infections stood at almost 5 thousand, and even went beyond this figure. Negative records were also reported in terms of deaths, that stood at almost 100 in 24 hours alone. The number of patients treated in ICUs also reached record levels, putting a lot of pressure on the Romanian healtcare system, one of the worst-performing in Europe.



    Since February 26 up to the present, around 210 thousand cases of coronavirus infection and almost 6,500 deaths have been reported. The capital Bucharest, just like other cities, is in the red scenario, after the number of new infections exceeded 3 in 1,000 people. Consequently, starting last Tuesday, mask wearing is compulsory in al public indoor and outdoor spaces, for two weeks. The indoor activity of restarurants, coffee shops, cinemas and theatre halls has been suspended again, while kinderrgartens, schools and highschools, that opened on September 15, now hold classes exclusively online. (Translated by Elena Enache)



  • Le musée des tire-bouchons

    Le musée des tire-bouchons

    Des pièces rares, appartenant à toutes les époques, y retracent l’histoire de cet objet ménager. A ne pas rater, car l’histoire, la culture et l’art se donnent rendez-vous au Musée des records roumains. Aussi, la société roumaine Romfiltatelia lui a-t-elle dédié une émission de timbres de 7 valeurs différentes. La collection impressionne aussi bien par le grand nombre d’objets exposés que par la variété des matériaux utilisés pour leur fabrication, des plus communs – fer, laiton, bronze – jusqu’aux métaux précieux – or et argent – aux manches incrustés de pierres précieuses. Le collectionneur Ion Chirescu explique : « C’est une performance unique, que nous n’avons pourtant pas recherchée. Pour moi, c’était un hobby et, de façon incroyable et sans m’en rendre compte, je suis arrivé à une collection de plus de 30 mille tire-bouchons différents, réellement différents, ramassés exclusivement grâce à ma passion et au plaisir de les dénicher et de les collectionner. »

    Grands, destinés aux restaurants, petits, pour les flacons d’eau de toilette, et même minuscules, à mettre sous une loupe, les tire-bouchons se sont accumulés insensiblement : « La collection s’est agrandie peu à peu. Au début, j’ai acheté des livres sur cette passion, car je ne suis évidemment pas le seul collectionneur de tire-bouchons au monde, il y en a plusieurs milliers, organisés par pays, par continents. La plus grande collection figurant dans le Livre des Records comptait environ 1700 exemplaires. En constatant où j’en étais avec ma collection, j’ai été moi-même surpris. »

    Dans la collection de Bucarest se retrouvent des pièces décoratives fabriquées pendant la seconde moitié du 17e siècle et dont un gentilhomme pouvait se servir, par exemple, pour ouvrir les encriers se trouvant sur le bureau. La collection comporte également des tire-bouchons destinés aux bouteilles de champagne, remontant à l’époque où le champagne était prescrit comme remède contre la dépression. On se contentait donc de percer le bouchon, pour qu’aucune goutte du liquide miraculeux ne soit gaspillée, car le champagne était très cher. S’y ajoutent des tire-bouchons mignons, aux incrustations ou aux manches de nacre, pour les flacons de parfum des dames, et de petits tire-bouchons très simples, prévus d’un anneau, utilisés dans les apothèques, où on les laissait dans les bouchons des petites bouteilles, pour les utiliser à plusieurs reprises. La collection contient également d’innombrables tire-bouchons « artistiques ».

    Une section de la collection est consacrée aux pièces que l’on ne peut voir nulle part ailleurs et dont certains ont été patentés comme inventions. On ne manquera pas d’y trouver pourtant aussi des tire-bouchons vendus dans les foires, ornés de motos, d’ancres, d’avions, de chats, d’os ou d’autres décorations kitch. Organiser la collection a été un travail d’équipe : « Le plus important, c’est l’équipe qui m’a aidé. Elle a été constituée d’amis et d’autres personnes qui ont souhaité y contribuer. Les objets ont été nettoyés, réparés, remis en état. L’organisation du musée a commencé par la manière de les exposer. Nous avons opté pour une présentation historique, depuis les premiers tire-bouchons créés dans le monde, jusqu’à ceux de nos jours. La manière de les exposer et surtout l’éclairage ont été très importants, car, dans un musée, c’est la lumière qui met en valeur les objets. »

    La pièce de résistance de la collection roumaine est un des deux tire-bouchons qui existent dans le monde fabriqués du pylône de fer de l’ancien Pont de Londres, construit en 1176 et remplacé 1831. Sur ce tire-bouchon « historique » sont gravés les mots : « il s’est trouvé pendant 656 ans au fondement du Pont de Londres ». Le tire-bouchon le plus ancien a été fabriqué en 1740, à l’époque de Louis XV. Gabriel Soare, commissaire du musée, nous en donne un avant-goût : « Les visiteurs constateront que dans notre musée, les pièces sont organisées différemment. Dans les musées du monde, les tire-bouchons sont regroupés suivant leur fonctionnement. Puisque notre collection contient un nombre très grand de tire-bouchons, nous avons également choisi le critère de l’aspect. On découvrira donc des tire-bouchons au manche en bois, en os, en ivoire, en pierres précieuses, des tire-bouchons mécaniques, à levier, à double levier, prévus de différents mécanismes facilitant l’enlèvement du bouchon. Leur diversité technique et de design est inouïe. »

    La collection de tire-bouchons est gardée dans des conditions de température et d’humidité contrôlées, afin d’assurer leur conservation. Les visites sont guidées et sur inscription préalable.(Aut. : Ana-Maria Cononovici ; Trad. : Dominique)