Tag: recrutement

  • Le marché du travail sous la loupe

    Le marché du travail sous la loupe

    Selon les spécialistes du recrutement, en Roumanie, l’année
    2022 a été prodigue en opportunités d’emplois. Concrètement, seul celui qui ne le
    désirait pas ne travaillait pas. Cette situation a été enregistrée malgré la
    crise énergétique et les perturbations déterminées par la guerre en Ukraine.


    Par exemple, à la fin du mois de mars, l’Agence Nationale
    pour l’Occupation de Main d’œuvre avait recensé 230 300 chômeurs et le taux de
    chômage y était de 2,64 %. C’était une valeur très basse, si on tient compte du
    fait que les offres d’emploi sont devenues de plus en plus nombreuses d’un mois
    à l’autre. Entre temps, le taux de chômage a augmenté légèrement, jusqu’à 2,96
    % en octobre 2022.


    D’ailleurs, c’est en 2022 que la plateforme de
    recrutement eJobs a proposé les offres d’emplois les plus nombreuses des 2 dernières
    décennies. Ana Călugăru, responsable de communication chez eJobs, nous offre
    des détails :


    « Jusqu’ici,
    2022 a été la meilleure année pour le marché du travail, surtout en ce qui concerne
    le nombre d’opportunités. Depuis le début de l’année, la plateforme eJobs a
    promu 420 000 emplois, soit le plus
    grand nombre d’offres des 20 dernières années. Les postes les plus nombreux
    sont proposés dans les ventes, les services, l’industrie alimentaire, le
    tourisme, les centres d’appels, le BPO (Business
    Process Outsourcing – des services externalisés) et le transport de logistique.
    Quant aux candidatures, la plupart des candidats ont postulé pour des positions
    dans les ventes, les centres d’appels, le BPO, le TIC, les télécommunications,
    les services et la gestion bancaire. On a enregistré plus de 10 millions de
    candidatures tout au long de l’année 2022. Les compétences digitales, avec une
    croissance significative, ont été les plus recherchées par les employeurs
    l’année dernière. Quand même, il ne s’agit pas d’un segment de compétences exclusivistes,
    car, en fait, en 2022, il y eu des offres pour tous les domaines professionnels et pour tous
    les niveaux d’expérience.
    »


    Sans aucun doute, ce sont les candidats qui ont eu le
    dernier mot à dire sur le marché roumain du travail en 2022. Les Roumains sont
    devenus plus sélectifs et plus exigeants. Les critères de recherche d’un emploi
    ont pris en compte l’atmosphère au travail, la sécurité du bâtiment ou bien la
    distance par rapport à son logement. Le salaire n’était pas l’unique critère
    déterminant. Cette situation a compliqué la tâche des recruteurs, qui n’ont plus
    pu embaucher des gens tout aussi facilement qu’auparavant.


    Ana Călugăru nous explique encore : « L’année dernière a mis en difficulté les
    recruteurs, car il n’était pas si facile de trouver des employés qu’en 2021 ou 2020.
    Du coup, le fait qu’autant de nouveaux emplois soient apparus sur le marché a
    montré que c’était une bonne année pour les entreprises, qui ont travaillé au
    niveau maximum.
    »


    Il est intéressant d’observer
    comment la dynamique du marché du travail change, parfois radicalement. Les
    spécialistes du recrutement ont remarqué des changements inattendus même. Et si
    ce jeu subtil de pouvoir a fait pencher la balance en faveur des candidats
    l’année dernière, désormais les experts s’attendent à une évolution différente.



    Voici ce que Ana Călugăru
    prédit : «
    La dynamique
    employé-employeur a changé. Malheureusement, depuis deux ou trois ans, on
    assiste à des virages à 180 degrés très prononcés et à une cyclicité avec un
    temps de rotation assez court. Si en 2019 c’était un marché des candidats, en
    2020 il est devenu un marché des employeurs, puis, en 2021, il a recommencé à
    redevenir peu à peu un marché des candidats et en 2022 c’était exclusivement un
    marché dicté par les candidats. Les signaux économiques, nous font croire, en
    quelque sorte, que 2023 fera un peu pencher la balance en faveur des
    entreprises. Ce ne sont pas forcément de très bons signaux pour le marché, car
    tout mouvement comme celui-ci crée des déséquilibres qui affectent l’un ou l’autre
    (soit les patrons, soit les candidats).
    »



    Autre aspect important :
    après la pandémie, en 2022, de nombreuses entreprises ont rappelé leurs
    employés dans les bureaux. Mais une fois découverte l’expérience du travail à domicile,
    peu d’entre eux s’y attendaient. Les plus chanceux sont ceux qui ont réussi à
    négocier un type de travail hybride.


    Ana Călugăru nous présente la situation : « En ce qui concerne les emplois à
    distance, 2022 a été une année où les entreprises ont rappelé leurs employés dans
    les bureaux, mais pas dans la mesure à laquelle on s’attendait. En 2022, les
    7,3 % du nombre total d’emplois proposés, soit 30 000 environ, étaient des postes
    à distance. C’est toujours un nombre important. Nous voyons cependant que vers
    la fin de l’année, le nombre d’emplois pouvant être effectués à domicile a
    commencé à diminuer. C’est un signe qu’en 2023 on pourrait assister à un retour
    massif, sinon définitif, des employés dans les bureaux.
    »


    A noter aussi qu’en 2022,
    les candidats ont recherché de nouvelles opportunités professionnelles d’une
    manière beaucoup plus active qu’en 2021. La moyenne en était de 6 candidatures
    par mois, soit deux fois plus qu’en 2021, selon les données d’une autre
    plateforme de recrutement en ligne, BestJobs Romania.


    De plus, le nombre total de
    candidats a augmenté de 62 % en 2022 par rapport à l’année précédente. Parmi
    les candidats ayant postulé sur cette plateforme, 54 % mentionnent au moins une
    expérience professionnelle antérieure. 35 % d’entre eux maitrisent au moins une
    langue étrangère et 14 % possèdent un permis de conduire.



    Près de la moitié des candidats
    (soit 47 %) souhaitent être contactés par des recruteurs avec des offres d’emploi,
    même s’ils ne recherchent pas activement un travail, et 5% se disent prêts à
    déménager pour un nouvel emploi. 98 % des candidats ont déclaré vouloir
    connaître le salaire ou les limites de salaire du poste pour lequel ils
    postulaient. Enfin, il faut préciser que la plupart d’entre eux ont postulé
    principalement pour des emplois avec salaire à vue. (Trad. Andra Juganaru)

  • Faites le premier pas vers une carrière dans une Radio Internationale!

    Faites le premier pas vers une carrière dans une Radio Internationale!

    Parlez-vous français? Comprenez-vous le roumain? Voulez-vous faire partie d’une équipe dynamique et performante? Voulez-vous faire entendre votre voix par des millions d’auditeurs?



    Alors, des opportunités s’ouvrent pour vous à Radio Roumanie Internationale!


    Le Service Français de la Radio publique roumaine cherche des collaborateurs. Il existe aussi la possibilité de suivre des stages à durée limitée, réservés aux étudiants avec ou sans expérience journalistique, mais qui maîtrisent très bien le français et le roumain.


    Faites le premier pas vers une carrière dans une Radio internationale! Envoyez-nous vos coordonnées et une lettre d’intentions, pour nous expliquer vos disponibilités et votre motivation! Venez travailler avec nous, au Service Français de Radio Roumanie Internationale! Nous attendons vos candidatures sur notre adresse email : service_francais_rri@yahoo.fr ou sur nos profils Facebook.

  • 21.05.2018 (mise à jour)

    21.05.2018 (mise à jour)

    UE – La commissaire européenne à la politique régionale, Corina Creţu, a déclaré, lundi, à Bacau, que la Roumanie sest avérée insuffisamment préparée pour utiliser les fonds européens destinés à des projets de qualité dès son admission dans lUE, en janvier 2007. Les retards sexpliquent par la bureaucratie, par la législation touffue et par la tergiversation de la solution des contestations liées aux appels doffres. La commissaire européenne participe à Bacău, aux côtés du premier-ministre Viorica Dăncilă et du ministre des Fonds européens, Rovana Plumb, à une conférence sur les investissements en milieu urbain. Corina Creţu a fait savoir dans un communiqué que plus dun million deuros seraient investis dans le développement urbain de la Roumanie.



    Justice – La Cour Constitutionnelle de Bucarest a annoncé lundi que la saisine du président Klaus Iohannis sur la modification de la loi portant organisation du référendum serait débattue le 19 juin. Vendredi dernier, le chef de lEtat a attaqué devant la Cour lacte normatif concernant la modification de certaines dispositions relatives au référendum qui devrait être organisé dans le cadre de la procédure de révision de la Constitution. Le président soutient entre autres que les dispositions de la loi ne sont pas claires et que cest au Parlement détablir la date du référendum.



    Défense – Le ministère roumain de la défense a fait savoir lundi quil prolongerait la période de recrutement et de sélection des réservistes bénévoles pour lannée en cours, le délai de dépôt des dossiers étant fixé pour le 22 juin. Le nombre de postes à pourvoir cette année est de plus de 3.400, dont près de 380 officiers. Les réservistes volontaires représentent une catégorie distincte par rapport au personnel militaire actif. En Roumanie le service militaire nest pas obligatoire.



    Santé – Le ministre roumain de la Santé, Sorina Pintea, participe, jusquà mercredi, à Genève, à lAssemblée mondiale de la Santé, organe décisionnel suprême de lOMS. Selon un communiqué du ministère de la Santé de Bucarest, Sorina Pintea interviendra mardi en séance plénière pour plaider la cause de laccès universel aux soins de santé. En outre, la ministre roumaine aura des entrevues bilatérales avec les délégations de la Norvège, du Portugal, de lAllemagne, ainsi quavec les représentants de la Banque mondiale.



    Météo – Dans le prochain intervalle de 24 heures, les températures vont augmenter sur lensemble du territoire et le temps saméliorera. Le ciel demeurera temporairement couvert seulement dans les régions de louest et du sud-ouest. Les maxima de lair iront jusquà 28°.

  • 22.06.2016

    22.06.2016

    Allemagne — Le président allemand, Joachim Gauck, a conclu sa visite d’Etat de trois jours en Roumanie par une réunion avec des hommes d’affaires des deux pays. A cette occasion, son homologue roumain, Klaus Iohannis, a affirmé que Bucarest souhaitait mettre en œuvre le modèle de développement économique ciblé sur l’innovation et la compétitivité. Il a souhaité que la coopération économique roumano-allemande s’élargisse à de nouveaux secteurs et mette en place des programmes qui attirent de nouveaux investissements allemands dans le pays et créent des opportunités économiques.


    Au cours de sa visite, le chef de l’Etat allemand s’est rendu à Sibiu, ville du centre de la Roumanie, où il a rencontré des représentants du Forum démocrate des Allemands de Roumanie, force politique importante dans cette ville. Joachim Gauck a loué le modèle roumain de relations interethniques et remercié les autorités de Bucarest pour la manière dont elles gèrent les aspects culturels et identitaires relatifs à la minorité allemande.



    Conflit d’intérêts — Le conflit d’intérêts pour les élus ayant embauché leurs proches à leurs cabinets parlementaires jusqu’en 2013 ne peut plus être puni, ont décidé presque à l’unanimité les sénateurs et les députés de Bucarest, ce mercredi. Ces élus se sont créé une clause d’impunité, selon les experts, après que certains parlementaires ont été déférés à la justice ou ont été condamnés de manière définitive pour avoir engagé des membres de leurs familles en tant que collaborateurs parlementaires. Une brèche a été faite de sorte qu’ils puissent recourir à cette solution l’avenir, estiment également les juristes, selon lesquelles on a amputé l’idée même de conflit d’intérêts, désormais puni par une loi générale, mais exempté de sanctions dans une loi spéciale. Fin 2015, l’Agence nationale d’intégrité avait constaté la violation du régime juridique du conflit d’intérêts par 32 élus parlementaires anciens ou actuels. Le montant total des contrats frappés de conflits d’intérêts se chiffrait, à ce moment, à 240 mille euros.



    Recrutement — Le gouvernement de Chisinau a réclamé aux autorités moscovites de cesser le recrutement de militaires pour les forces armées russes sur le territoire de la République de Moldova, fait savoir Radio Chisinau. Le ministère moldave des Affaires étrangères et de l’Intégration européenne, qui cite des cas récents de recrutement, souligne que de telles actions contreviennent aux lois moldaves, aux normes et principes du droit international, ainsi qu’aux accords bilatéraux entre la République de Moldova et la Russie. Sur cette toile de fond, le gouvernement moldave rappelle avoir entrepris plusieurs démarches visant le retrait des militaires russes et des munitions stockées sur le territoire de cette ex-république soviétique ainsi que la transformation de l’actuelle opération de maintien de la paix en une mission civile multinationale à mandat international. Rappelons-le, c’est sur le territoire de la République de Moldova que se trouve la région séparatiste russophone de Transnistrie qui est sortie de facto de sous le contrôle de Chisinau en 1992, suite à une guerre qui a fait des centaines de morts et décidé par l’intervention des troupes russes du côté des séparatistes.



    Canicule — Il fait chaud en Roumanie où l’indice de confort thermique température-humidité dépasse le seuil critique des 80 unités sur la plupart du territoire. Les météorologues ont déjà émis une alerte code jaune à la canicule, valable à Bucarest et dans les régions du sud, sud-est et l’est du pays, où le mercure des thermomètres grimpera jusqu’à 37 degrés. Cette alerte est valable du 22 au 24 juin. Des pluies à verse pourraient arriver notamment dans le courant des après-midis, sur le relief. 32 degrés et du soleil en ce moment à Bucarest.

  • Les Roumains face à la guerre dans l’est de l’Ukraine

    Les Roumains face à la guerre dans l’est de l’Ukraine

    Cest sans équivoque que tous les acteurs politiques roumains avaient condamné au moment des faits lannexion par Moscou de la péninsule de Crimée, dans le sud de lUkraine, de même que le soutien financier, logistique, politique et militaire de la rébellion sécessionniste pro-russe dans lest du pays voisin de la Roumanie. Les commissions spécialisées du Parlement de Bucarest, les chefs dEtat successifs, Traian Basescu et Klaus Iohannis, le premier ministre Victor Ponta, les ministres des Affaires étrangères, Titus Corlăţean, Teodor Meleşcanu et maintenant Bogdan Aurescu, ont qualifié à lunisson dagression les actions de la Fédération de Russie et ont plaidé en faveur du respect de la souveraineté et de lintégrité territoriale de lUkraine.



    En tant que membre de lUE et de lOTAN, en tant que partenaire stratégique des Etats-Unis, Bucarest a soutenu sans hésitations toutes les sanctions économiques et politiques instituées par Bruxelles et Washington contre Moscou, tout en soutenant le régime pro-occidental installé à Kiev. Les hôpitaux roumains ont également accueilli les Ukrainiens blessés lors de la répression sanglante des protestations de la place Maïdan, ordonnée par lex-président pro-russe Viktor Ianoukovitch. Pas en dernier lieu, au sein de lAlliance nord-atlantique, la Roumanie a assumé la coordination de la cyber-sécurité de lUkraine.



    Au-delà des valeurs et des principes assumés et promus par la Roumanie, tout ces éléments dappui ont aussi deux motivations bien concrètes. Dune part, lUkraine est le voisin le plus important dun point de vue territorial et démographique de la Roumanie, avec laquelle il partage plusieurs centaines de kilomètres de frontière commune. Dautre part, près dun demi-million de Roumains de souche vivent dans ce pays, notamment dans les régions frontalières, soit une des communautés ethniques les plus importantes dUkraine. Annexés par Staline, suite à un ultimatum de 1940, une partie des territoires roumains orientaux – le nord de la Bucovine, le nord et le sud de la Bessarabie, le pays de Herţa et lIle des Serpents – est passée, en 1991, sous administration ukrainienne, en tant quEtat successeur de lex-Union soviétique.



    Sans nul intérêt révisionniste, position quil ne cesse de réaffirmer, Bucarest se préoccupe uniquement du respect des droits de la communauté roumaine dUkraine. Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a en ce sens communiqué à lambassadeur ukrainien à Bucarest, Théophile Bauer, le souhait de Bucarest que la mobilisation partielle, décrétée dans le contexte du conflit dans lest de lUkraine, ne soit pas sélective et évite les approches discriminatoires dun point de vue ethnique.



    Une position survenue sur la toile de fond dinformations selon lesquelles les membres de la communauté roumaine auraient été parmi les premiers à être recrutés ou encore qui font état de restrictions visant les voyages à létranger des hommes en âge dêtre mobilisés. La Roumanie, précise Bogdan Aurescu, suit attentivement le déroulement du processus de recrutement tout en étant en contact permanent avec les membres de la communauté roumaine ainsi quavec les représentants des autorités ukrainiennes, civiles et militaires, par lintermédiaire de ses agences consulaires de Tchernovtsy et Odessa ainsi que de son ambassade à Kiev. (trad.: Andrei Popov)