Tag: redevance audiovisuelle

  • La semaine du 24 au 29 octobre 2016

    La semaine du 24 au 29 octobre 2016

    Candidats aux élections parlementaires de décembre

    Les partis et les candidats indépendants de Roumanie ont déposé leurs candidatures aux élections parlementaires du 11 décembre. La majorité des partis politiques proposent des candidats pour tous les départements du pays et affirment que sur ces listes se retrouvent tant de nouveaux noms que des parlementaires expérimentés. Selon les deux partis les plus importants de l’actuel Législatif, à savoir le PSD et le PNL, les nouveaux candidats qu’ils ont proposés sont des personnes intègres et bien préparées. Les candidatures peuvent être contestés jusqu’au 7 novembre. La campagne électorale se déroulera du 11 novembre au 10 décembre.


    L’OTAN renforce son flanc oriental

    Plusieurs pays ont annoncé leur intention de contribuer au renforcement du flanc oriental de l’Alliance Atlantique afin de contrecarrer les menaces de la Russie en mer Baltique et en mer Noire… L’annonce a été faite à Bruxelles par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, lors de la réunion du Conseil des ministres de la Défense de pays membres de l’Alliance. La Roumanie y a été représentée par son ministre de la Défense, Mihnea Motoc. Les pays ayant confirmé leur disponibilité d’envoyer des forces terrestres, navales et aériennes en Roumanie pour consolider la présence de l’OTAN en mer Noire sont le Canada, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne, la Turquie et les Etats-Unis. Jens Stoltenberg a également salué les nombreuses contributions des pays membres de l’Alliance aux quatre bataillons que l’OTAN déploiera en 2017 dans trois pays baltes et en Pologne, suite à l’intensification des tensions avec Moscou, notamment après l’annexion de la Crimée par la Russie en mars 2014. En marge de la réunion des ministres de la Défense des Etats membres de l’Alliance de l’Atlantique Nord, le ministre roumain Mihnea Motoc s’est entretenu avec le secrétaire britannique à la Défense, Michael Fallon. Les autorités britanniques ont décidé d’envoyer en Roumanie en 2017 des chasseurs Eurofighter Typhoon de la Royal Air Force, pour réaliser des missions de police aérienne et pour participer à des exercices conjoints avec les Forces aériennes roumaines.

    95e anniversaire de l’ancien souverain de la Roumanie, Michel Ier

    Ce 25 octobre, le roi Michel Ier a fêté son 95e anniversaire. A cette occasion, la famille royale de Roumanie a organisé plusieurs événements jusqu’au 28 octobre. Cérémonies de décoration, concerts, lancements de livres, ainsi que la diffusion par la Radio publique d’une pièce de théâtre radiophonique écrite par le roi Michel et par la reine Anne il y a 56 ans. Rappelons-le, le roi Michel est le dernier monarque de la Roumanie. Forcé par les communistes à abdiquer le 30 décembre 1947, il est parti en exil pour revenir en Roumanie après la chute du communisme en décembre 1989. Le roi Michel a milité en tant qu’ambassadeur spécial auprès des chancelleries occidentales en faveur de l’adhésion de la Roumanie à l’OTAN et à l’UE.

    Par ailleurs, c’est toujours le 25 octobre que la Journée de l’Armée roumaine a été marquée par des cérémonies militaires et religieuses tant au pays qu’à l’étranger. A l’occasion, des dépôts de couronnes de fleurs ont été organisés aux cimetières et monuments aux héros roumains d’Autriche, de Bosnie, d’Herzégovine, de Bulgarie, de Tchéquie, de Russie, de République de Moldova et d’Ukraine. A présent, 780 militaires roumains participent à des missions internationales sur plusieurs théâtres d’opérations du monde, dont 629 – en Afghanistan.

    Suppression d’une centaine de taxes non fiscales à partir de 2017

    Le projet de loi initié par le Parti Social Démocrate visant à supprimer 102 taxes non fiscales a été approuvé cette semaine par la Chambre des Députés de Bucarest, assemblée décisionnelle. Il s’agit d’éliminer entre autres le timbre vert, des taxes auprès du registre du commerce, les taxes consulaires, celle d’émission du passeport temporaire, pour les taxes en cas de perte ou de modification des papiers d’identité ou encore les permis de pêche sportive ou récréative. La veille du vote au plénum de la Chambre des Députés, la commission budget-finances avait adopté un amendement visant à exclure du projet la redevance audiovisuelle. Pourtant, celle-ci est restée dans le cadre du projet de loi. Par conséquent, la redevance audiovisuelle sera elle aussi supprimée à partir du 1er janvier 2017. Une décision qui a entraîné de nombreuses critiques de la part de la classe politique, de la société civile, des représentants de médias publics, selon lesquels la suppression de la redevance audiovisuelle affecterait de manière significative l’autonomie et l’indépendance de la Radio et de la Télévision publiques.

    Selon le premier ministre Dacian Ciolos, la loi en question contrevient à la loi qui régit le fonctionnement de la Radio et de la Télévision publiques: « Selon la loi portant sur le fonctionnement de la Télévision et de la Radio publiques, ces institutions ne peuvent pas être financées à 100% du budget de l’Etat. Et même si la loi est modifiée, ce financement sera considéré comme une aide d’Etat, dont il faut notifier la Commission Européenne et il faudra attendre plusieurs mois pour avoir une réponse de la part de la Commission ».

    Notons qu’en Roumanie, la redevance audiovisuelle compte pour 67,56% des revenus de la Télévision publique et pour 49% des revenus de la Radio publique. Sa valeur mensuelle est de 0,8 euros pour la télévision et de 0,6 euros pour la radio. C’est la redevance audiovisuelle la plus basse d’Europe.

  • Le financement de la Radiodiffusion publique et l’indépendance éditoriale

    Le financement de la Radiodiffusion publique et l’indépendance éditoriale

    «Le financement de services publics de radio et de télévision par le budget de l’Etat est la pire solution possible», estime le directeur juridique de l’Union européenne de radio-télévision, Richard Burnley, qui se trouve ces jours-ci à Bucarest. Dans une déclaration à la Télévision nationale, il a exprimé son inquiétude quant à l’éventuelle suppression de la redevance audiovisuelle par le projet de loi initié par le PSD.

    Richard Burnley a demandé au Parlement de Bucarest de ne pas voter cette mesure. Richard Burnley : «Je suis très inquiet de ce qui se passe. La redevance n’est pas une taxe, c’est la contribution très importante de la société au financement des services publics de radio et de télévision. La tentative de supprimer cet abonnement engendre de grands soucis, parce que l’expérience accumulée jusqu’ici montre que l’abonnement est la meilleure solution pour financer la radio et la télévision publiques. De cette manière, les deux services restent entièrement indépendants, le public étant le véritable patron de ces deux médias. Le financement du budget de l’Etat est la pire solution possible. En Europe, ce système de financement extrêmement politisé, où tout le pouvoir est entre les mains de la classe politique, n’existe que dans quelques pays. Au moment où le pouvoir change, on peut réduire le budget, ce qui peut perturber toute l’activité des médias publics. Il y a eu de telles situations en Europe. C’est pourquoi je demande au Parlement de reconsidérer sa position ».

    Le Conseil d’administration de la Société Roumain de Radiodiffusion ne soutient pas l’initiative législative visant à supprimer la redevance audio-visuelle. Selon un communiqué du Conseil, la disparition de cette taxe modifierait radicalement l’existence autonome et l’indépendance des médias publics.

    A son tour, le leader des députés libéraux, Eugen Nicolăescu, estime que, par cette proposition, les sociaux-démocrates souhaitent subordonner politiquement les postes publics de Radio et de Télévision.

    Par ailleurs, la ministre roumaine des Finances, Anca Dragu, a mis en garde sur le fait que l’impact budgétaire de la suppression des 102 taxes non – fiscales était de 1,6 milliards de lei (environ 400 millions d’euros), c’est-à-dire le double des estimations des initiateurs du projet de loi. Cela, dans les conditions où le déficit budgétaire de l’année prochaine ne doit pas dépasser les 3% du PIB, a insisté la ministre Anca Dragu.

    Le projet de loi en question a été approuvé la semaine dernière par le Sénat de Bucarest. Il vient de recevoir l’avis favorable de la Commission Juridique de la Chambre des Députés. La décision finale appartient à la Chambre des Députés. Le vote est prévu pour mardi prochain. (Trad. : Valentina Beleavski)