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  • Les priorités du Plan national de redressement et de résilience

    Les priorités du Plan national de redressement et de résilience

    A Bucarest, le gouvernement de coalition
    de centre-droit a présenté mercredi le Plan national de redressement et de résilience
    (PNRR), au total 1200 pages envoyées à la Commission européenne, contenant des mesures
    sur la base desquelles la Roumanie devrait attirer environ 29 milliards d’euros.
    L’argent, octroyé sous forme de subventions et de crédits, fait partie d’un
    ample plan communautaire, estimé à quelque 672 milliards d’euros et conçu par
    Bruxelles pour aider les Etats membres de l’Union à surmonter les conséquences
    économiques de la pandémie de coronavirus. Avec les 29 milliards destinés à la
    Roumanie, les autorités de Bucarest voudraient construire dans les 5 années à venir
    plus de 400 km d’autoroute, des centaines d’établissements scolaires et des
    crèches ou encore rénover des dizaines d’hôpitaux. D’ailleurs, les Transports,
    l’Education et la Santé recevront la plupart des fonds du PNRR. Les projets environnementaux
    n’y manquent pas non plus, tels les reboisements de terrains ou une meilleure
    gestion des déchets.






    De son côté, le premier ministre Florin
    Cîțu a précisé que les prêts contractés par Bucarest via le PNRR serviraient
    uniquement à faire des investissements : « De toute façon, il fallait
    faire des crédits pour investir en Roumanie. Nous avons besoin d’autoroutes, d’hôpitaux,
    d’écoles et les crédits contractés par le PNRR ont un taux d’intérêt beaucoup plus
    réduit, à savoir 0% ou zéro et quelque, c’est-à-dire le même taux d’intérêt
    dont bénéficient l’Allemagne, l’Espagne ou l’Italie dans la zone euro. Donc, pour
    la Roumanie, pouvoir emprunter de l’argent à ces taux d’intérêt est un avantage.
    Cela nous permettra à faire des investissements. »






    A leur tour, les vice-premiers ministres
    Dan Barna et Kelemen Hunor soulignent que les secteurs-clé subiront des
    changements majeurs grâce au PNRR, tout comme les communautés locales, quelle
    que soit leur région, car elles seront soutenues de manière correcte et équilibrée.






    Dans l’opposition de gauche, Lucian
    Romaşcanu, le porte-parole du Parti Social-Démocrate (PSD), affirme le
    contraire : les projets figurant au PNRR causeront de nouveaux déséquilibres :
    « Il n’y a rien concernant les voies ferrées, ni les irrigations ou le gaz
    – toutes ces choses condamnent la Roumanie au sous-développement. Nous aurons
    donc une Roumanie qui se développera de manière déséquilibrée, alors que c’est
    un moment où l’on aurait pu donner un « nouveau visage » au pays avec cet
    argent. »








    A noter que le PNRR comporte aussi
    plusieurs réformes. Elles visent les pensions des retraite, la justice, les
    compagnies d’Etat et la salarisation dans le secteur public. Alors que le
    gouvernement souhaite recalculer toutes les pensions de retraite, pour
    accroître celles qui sont trop basses, le PSD l’accuse de vouloir avancer l’âge
    du départ à la retraite, d’austérité et du gel des revenus. De l’avis des sociaux-démocrates,
    l’état de pauvreté des Roumains et la baisse du niveau de vie sont les seules
    certitudes du PNRR. Enfin, le ministre des Investissements et des Projets
    européens, Cristian Ghinea, précise que Bucarest attend que le plan soit évalué
    officiellement par Bruxelles avant son approbation finale. A ce moment-là, la
    Roumanie sera la seule en charge de la mise en œuvre du plan. (Trad. Valentina
    Beleavski)