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  • La semaine du 25 au 30 novembre 2024

    La semaine du 25 au 30 novembre 2024

    Scandale et surprise après le premier tour des élections présidentielles

    L’organisation en Roumanie, sur une seule année, de tous les types d’élections – présidentielles, parlementaires, européennes et locales – et de surcroît sur trois dimanches consécutifs – 24 novembre, 1er et 8 décembre – a représenté, ne serait-ce qu’en théorie, un véritable test pour les autorités et la société dans son ensemble. Mais après le premier tour des élections présidentielles, le 24 novembre, aux défis logistiques se sont ajoutés une surprise de taille et un énorme scandale politique et social. Contre toute attente, le candidat souverainiste indépendant et extrémiste pro-russe Călin Georgescu, est arrivé en tête, suivi par la candidate de l’Union Sauvez la Roumanie, Elena Lasconi. Cette dernière a devancé le Premier ministre social-démocrate sortant, Marcel Ciolacu, de moins de 3 000 voix. Que s’est-il passé ensuite ? Le Premier ministre Ciolacu a démissionné de son poste de chef du PSD, tout comme Nicolae Ciucă de son poste de président du PNL, après être arrivé en cinquième position dans les choix de vote des Roumains. 

    De son côté, la Cour constitutionnelle, qui devait valider jeudi les résultats de ce premier tour de scrutin, a ordonné une nouvelle vérification et un recompte de tous les bulletins de vote après avoir reçu une plainte. Les votes obtenus par un candidat qui s’est retiré de la course à la dernière minute ont été comptabilisés en faveur d’Elena Lasconi. La décision de la  Cour constitutionnelle a été critiquée par la plupart des candidats à l’élection, qui ont averti qu’une éventuelle annulation du vote du 24 novembre créerait des tensions et de l’instabilité. Entre-temps, le Conseil suprême de la défense nationale s’est également réuni jeudi et a constaté l’existence de cyber-attaques visant à influencer l’équité du processus électoral. Dans le même temps, Călin Georgescu a bénéficié d’un traitement de faveur et d’une exposition massive sur TikTok, a ajouté le Conseil suprême de la défense. La plateforme chinoise a réfuté les accusations, affirmant que la plupart des candidats ont fait campagne sur sa plateforme, tandis que ceux qui ont gagné ont également fait campagne sur d’autres plateformes numériques, ainsi que dans les médias traditionnels. Pour sa part, le Service spécial des télécommunications a indiqué que des mesures proactives pour prévenir et contrer les risques de cybersécurité avaient été mises en œuvre pour l’organisation des élections du 24 novembre, et que les systèmes informatiques fonctionnaient selon des paramètres optimaux. 

     

    Des élections législatives en sourdine 

    Le raffut infernal du premier tour des élections présidentielles roumaines a troublé l’organisation des élections législatives prévues le 1er décembre, jour de la fête nationale. Néanmoins, le vote des Roumains est crucial dans la mesure où la future configuration du Parlement et la composition du gouvernement dépendent de son résultat. Au terme d’une campagne électorale qui s’est achevée ce 30 novembre au matin, plus de 8 000 candidats issus de 31 partis et alliances et de 19 organisations de minorités nationales, espèrent remporter les suffrages des Roumains pour entrer au Parlement. Alors que le scrutin en Roumanie se déroule sur une journée entière, dimanche, dans près de 19 000 bureaux de vote, les Roumains de l’étranger sont appelés à se rendre aux urnes dans 950 bureaux de vote sur deux jours : le samedi 30 novembre et le dimanche 1er décembre. 

     

    Référendum pour la ville de Bucarest

    Parallèlement au premier tour des élections présidentielles du 24 novembre, un référendum a été organisé à Bucarest. Il s’agit d’une proposition du maire général Nicușor Dan, qui a demandé aux habitants de la capitale s’ils étaient d’accord pour que le Conseil général de la mairie prenne en charge la répartition par secteur des impôts sur le revenu, des impôts locaux et des taxes. Plus de 64% des citoyens de Bucarest ont répondu « oui ». Actuellement, cette répartition est effectuée par le gouvernement et le parlement. Par ailleurs, plus de 66% des habitants de la capitale ont accepté que le maire général délivre tous les permis de construire. Enfin, à la troisième question du référendum, proposée par le PSD, plus de 84 % des citoyens de Bucarest ont accepté que la mairie finance un programme de lutte contre la consommation de drogue dans les écoles. Le taux de participation au référendum a été de près de 41 %. Pour être mis en œuvre, le résultat du vote doit être confirmé par le pouvoir législatif.

    Les Roumains et la libre circulation

    Bucarest s’est félicité de la décision du Comité des représentants permanents des gouvernements des États membres de l’Union européenne (COREPER), qui a rendu un avis favorable sur l’entrée complète de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace Schengen à compter du 1er janvier 2025. La décision a été prise à l’unanimité à Bruxelles. L’accord sera soumis à l’approbation du Conseil « Justice et affaires intérieures » à la mi-décembre. D’autre part, la Roumanie a rempli les critères relatifs au taux de refus de visa, essentiels pour bénéficier du programme d’exemption de visa, qui permet de voyager sans visa aux États-Unis. Le département d’État américain a publié un rapport montrant que la Roumanie est passée sous le seuil des 3 % imposé par la loi américaine. Plus précisément, les Roumains ont présenté quelque 80 000 demandes de visa cette année, dont 78 000 ont été acceptées par les bureaux diplomatiques américains, ce qui constitue un record. 

    La nouvelle Commission européenne prête à fonctionner

    Ce mercredi, le Parlement européen a voté en faveur de la nouvelle Commission européenne. La Roumaine Roxana Mînzatu sera l’une des vice-présidentes de l’exécutif, également dirigé par Ursula von der Leyen. La première initiative de son équipe sera l’adoption d’un plan stratégique pour stimuler l’économie et la compétitivité européennes. Roxana Mînzatu coordonnera aussi indirectement ce domaine, puisqu’elle sera chargée des politiques sociales et de la formation professionnelle des travailleurs européens. Elle sera également chargée de la préparation de la société aux périodes de crise, qui couvre non seulement les guerres et les catastrophes climatiques, mais aussi la transition verte, la numérisation et les questions sociales. La nouvelle Commission entrera en fonction le 1er décembre.

  • 25.11.2024 (mise à jour)

    25.11.2024 (mise à jour)

    Elections – Le candidat indépendant Călin Georgescu est arrivé en tête avec 22,94% des voix après le dépouillement de tous les bulletins de vote. En deuxième position et avec 19,18% des voix arrive la responsable de l’USR, Elena Lasconi, qui dépasse de quelques milliers de voix seulement le premier ministre et leader du Parti social-démocrate roumain, Marcel Ciolacu qui recense 19,15% des voix. Viennent ensuite le chef de file de l’Alliance pour l’Unité des Roumains, George Simion (13,86%), le responsable libéral, Nicolae Ciuca (8,79%) et l’ancien secrétaire adjoint de l’OTAN, Mircea Geoana, qui s’est présenté comme indépendant et qui a obtenu 6,32% des suffrages. Le reste des candidats ont été crédités, chacun, de moins de 5% des voix. Plus de 52% des électeurs se trouvant sur les listes électorales permanentes se sont rendus aux urnes. Plus de 821 mille Roumains ont voté à l’extérieur des frontières nationales. Conformément à l’Autorité électorale permanente, le plus grand nombre des voix exprimées à l’étranger a été recensé par Calin Georgescu – 43,35%, suivi par Elena Lasconi – 26,82% et par George Simion avec 12,07%. 13 candidats s’étaient inscrits dans la course électorale, dont 9 proposés par des partis politiques et 4 indépendants. Le  Second tour du scrutin présidentiel se déroulera le 8 décembre. Le 1er décembre, le jour même de la fête nationale, les Roumains éliront leurs Sénateurs et Députés. Enfin, rappelons que le 9 juin la Roumanie a organisé des élections locales et pour le Parlement européen.

     

    Démission – Eliminé de la présidentielle, le chef du gouvernement roumain, Marcel Ciolacu, a annoncé sa démission de la tête du parti social-démocrate. Arrivé troisième du premier tour derrière la centriste Elena Lasconi, Ciolacu a annoncé qu’il ne « contesterait pas » les résultats et a félicité les candidats qui s’affronteront au premier tour. Et lui d’ajouter qu’il restera aux côtés de ses collègues de parti pour les législatives et que par la suite il ne se portera plus candidat pour des fonctions au sein du PSD. C’est l’eurodéputé Victor Negrescu qui assume la présidence par intérim du parti. Même situation dans le camp libéral où Nicolae Ciuca, chef de file du PNL et du Sénat a démissionné suite aux résultats décevants au premier tour où il est arrivé en 5ème position seulement. Il a lancé un appel aux partis historiques de faire en sorte pour que le pays reste uni. Et Ciuca d’ajouter que le PNL est conscient de ses erreurs et qu’il est prêt de se battre jusqu’au bout pour que la Roumanie reste un pays libre et démocratique.

     

    Vote à l’étranger – Le premier tour des élections présidentielles s’est achevé lundi à 7 heures, heure de Roumanie dans tous les 950 bureaux de vote aménagés à l’étranger, a officiellement annoncé le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest. Les derniers bureaux de vote à fermer les portes ont été ceux de Vancouver au Canada et de la Côte ouest des Etats-Unis – San Francisco, Los Angeles, Anaheim, Las Vegas, Portland, Sacramento, San Diego, Seattle. Les décalages horaires et le programme spécifique du vote ont fait que ce tour de scrutin s’étende sur 78 heures. Selon l’Autorité électorale permanente, jusqu’à la fermeture des urnes, 821 703 électeurs roumains ont voté à l’étranger – dont 817 476 sur des listes supplémentaires et 4 227 par correspondance.

     

    Référendum –Le référendum initié par le maire de Bucarest Nicușor Dan a dépassé dimanche 30 % de taux de participation, nécessaires pour être validé, selon les données fournies par l’Autorité électorale permanente (AEP). Et les Bucarestois ont largement vote « OUI » à la consultation populaire. 67% des Bucarestois ont voté « OUI » pour la centralisation de la délivrance des permis de construire à Bucarest. 64% ont été d’accord avec le partage de l’argent entre la Mairie générale et les mairies des 6 secteurs et 82% ont voté pour le programme de lutte contre la consommation de drogue dans les écoles. Le vote doit pourtant être confirmé par le Parlement et les partis politiques ne peuvent pas ignorer la volonté de 500 mille bucarestois – a déclaré l’édile Nicusor Dan. Il a demandé aux partis politiques de se prononcer dans les prochains jours pour la transposition de la volonté des citoyens au référendum dans la législation roumaine.

     

    Chine – La Chine supprimera les visas pour les citoyens roumains du 30 novembre 2024 (minuit, heure du Pékin) au 31 décembre 2025 (minuit, heure du Pékin). Le Ministère des Affaires Extérieures a salué cette décision, tout en précisant que la mesure pourrait encourager la mobilité des citoyens roumains, en augmentant les contacts interhumains. Pour voyager sans visa, il faudrait que le voyage se passe aux fins suivantes : affaires, tourisme, visite familiale ou transit. Les citoyens roumains qui ne respectent aucune de ces conditions devraient présenter toujours le visa pour entrer en Chine.

     

    Fête nationale – Dernière ligne droite pour les traditionnelles cérémonies organisées le 1er Décembre, pour marquer la Fête nationale de la Roumanie. Selon la tradition des 30 dernières années, la série des manifestations débutera le 30 novembre, à Alba Iulia, capitale de la Grande Union de 1918, par des dépôts de fleurs et des concerts en plein air. Le 1er Décembre, un millier de soldats appuyés par des chars, des avions F-16 et des hélicoptères défileront sur le grand boulevard d’Alba Iulia. La soirée sera animée par des feux d’artifices. Cette année, la journée du 1er décembre a une double signification. D’une part, la Fête nationale, de l’autre, la date des élections législatives.

  • 24.11.2024

    24.11.2024

    Elections – La Roumanie organise ce dimanche le premier tour de ses élections présidentielles. Plus de 18 millions d’électeurs devraient se rendre aux urnes dans près de 19 000 bureaux de vote organisés dans tout le pays. Selon l’Autorité électorale permanente, dans les 10 heures qui ont suivi l’ouverture des bureaux de vote dans le pays, le taux de participation a été de 41 %. Cela représente environ 7,4 millions d’électeurs, soit 1,3 million de plus dans les zones urbaines que rurales. Plus de 616 000 Roumains ont jusqu’à présent voté à l’étranger dans les 951 bureaux de vote ouverts à cette occasion et les électeurs roumains de la diaspora ont pu voter vendredi. Selon les correspondants de Radio Roumanie, le taux de participation dans la diaspora au cours des deux premiers jours des élections a été plutôt faible. Les données fournies par l’Autorité électorale permanente montrent que le nombre de personnes ayant voté au cours des deux premiers jours était de 223 000, dont plus de 4 000 ont opté pour le vote par correspondance. Les Roumains du Royaume-Uni ont été les plus mobilisés, avec plus de 42 000 votes. Viennent ensuite les Roumains d’Allemagne, d’Italie et d’Espagne. 13 candidats sont en lisse dans la course à la présidence, 9 issus de partis politiques et 4 indépendants. La plupart des tendances idéologiques sont représentées, des sociaux-démocrates aux libéraux et des pro-européens aux ultranationalistes et souverainistes populistes. Le second tour des élections présidentielles est prévu pour le 8 décembre. Les élections législatives auront lieu le 1er décembre, jour de la fête nationale.

     

    Referendum – Les citoyens de Bucarest ayant le droit de vote devraient également se rendre aux urnes ce dimanche pour participer à un référendum organisé par le maire général de la capitale, Nicușor Dan. Ils doivent répondre à deux questions au sujet de la manière dont l’argent est partagé entre la mairie générale et les mairies des six secteurs qui composent la ville, ainsi que la délivrance des permis de construire dans la capitale. Une troisième question concerne la lutte contre la consommation de drogues dans les écoles. Pour que cette consultation soit valide, un taux de participation de 30 % des électeurs de Bucarest est requis.

     

    COP29 – Lors du sommet des Nations unies sur le climat qui s’est tenu à Bakou en Azerbaïdjan, la COP29, les pays riches ont promis un montant record de 300 milliards de dollars aux pays en développement pour les aider à se préparer au changement climatique. Cette décision a été prise à l’issue de négociations qui ont prolongé le sommet de 33 heures et qui ont failli échouer. « Le chemin a été difficile, mais nous sommes parvenus à un accord », a déclaré Simon Stiell, directeur de l’agence des Nations unies pour le climat. Les financements promis jusqu’en 2035 « sont trop faibles, trop tardifs et trop ambigus », a quant à lui déploré le Kényan Ali Mohamed, qui s’exprimait au nom du groupe des pays africains. Son homologue du Malawi, qui représente les 45 pays les plus pauvres de la planète, Evans Njewa, a dénoncé le « manque d’ambition » de l’accord.

     

    Institut culturel roumain – L’Institut culturel roumain (ICR) annonce l’ouverture officielle, le 26 novembre, de son bureau de représentation à Tokyo, au Japon. « Le Japon est un centre d’intérêt pour les opérateurs culturels roumains et je suis convaincu que l’ICR Tokyo contribuera de manière significative à la présence roumaine sur la scène culturelle japonaise », a déclaré le président de l’ICR, Liviu Jicman. À son tour, l’ambassadeur de Roumanie au Japon, Ovidiu Raețchi, a déclaré que l’ouverture de l’ICR dans la capitale japonaise était une initiative stratégique visant à renforcer les relations culturelles entre la Roumanie et le Japon, à soutenir la coopération artistique internationale et à offrir au public japonais la possibilité de découvrir et d’apprécier la richesse et la diversité de l’héritage culturel roumain. Les premières activités culturelles de la nouvelle structure seront une exposition d’œuvres de la collection du photographe japonais Kosey Miya, capturant le charme de la région nord Maramureș, et un concert de l’artiste japonaise Fumiko Sakura. Avec l’établissement du centre culturel roumain à Tokyo, le nombre de représentations de l’ICR à l’étranger s’élève désormais à 19.

     

    Italie – Grèves des cheminots italiens ce dimanche. Les représentants syndicaux réclament le renouvellement de la convention collective nationale, une augmentation des droits salariaux et une amélioration des mesures de sécurité sur leur lieu de travail. Le mouvement de protestation a débuté samedi soir et touche plusieurs lignes régionales et de longue distance. Selon le correspondant de Radio Roumanie en Italie, les trains reliant les aéroports de Rome et de Milan sont également annulés. Une grève générale est annoncée en Italie dans cinq jours, qui affectera les transports aériens et les transports publics locaux.

     

    Rugby – L’équipe nationale roumaine de rugby s’est inclinée 23-21 (13-13) face à l’Uruguay samedi soir au stade national de rugby Arc de Triomphe à Bucarest. La Roumanie a déjà affronté l’Uruguay à 14 reprises. Après le résultat de samedi soir, la Roumanie termine les tests de novembre avec deux victoires, contre les Tonga (25-15) et le Canada (35-27), et une défaite, contre l’Uruguay (21-23).

     

    Météo – Beau temps en Roumanie où les températures se sont rafraichi au cours de ce week-end. Le ciel sera variable et des chutes de neiges sont attendues sur le sud du territoire ainsi que sur les reliefs. Les maximas seront comprises entre 1 et 10 degrés. 8 degrés et du soleil aujourd’hui à Bucarest.

  • Réactions suite aux élections en République de Moldova

    Réactions suite aux élections en République de Moldova

    La Roumanie continuera à investir de l’énergie et de l’expertise pour soutenir la République de Moldova dans l’accomplissement de son destin européen, ainsi que pour renforcer sa résilience face à l’ingérence de la Fédération de Russie, indique un communiqué de presse de la diplomatie de Bucarest. Les responsables de Bucarest ont félicité les Moldaves pour l’organisation des élections présidentielles et du référendum constitutionnel dans d’excellentes conditions, respectueuses des normes démocratiques. Les élections du 20 octobre ont eu comme résultat l’arrivée au second tour du scrutin présidentiel de la présidente sortante, la pro-occidentale Maia Sandu, et du candidat soutenu par le Parti socialiste pro-russe, Alexandr Stoianoglo. Lors du référendum sur l’adhésion du pays à l’UE, les résultats ont été serrés, avec un écart de moins de 12 000 voix en faveur du camps pro UE.

     

    Ingérence dangereuse de la Russie

     

    Les élections présidentielles et le référendum ont été bien organisés, mais la campagne électorale a été marquée par l’ingérence étrangère et la désinformation, selon un rapport publié par les observateurs électoraux de l’OSCE. Tout au long de la campagne, Chisinau a dénoncé à plusieurs reprises l’ingérence de la Russie dans le processus électoral, ce que Moscou a nié, déclarant après l’annonce des résultats que les élections auraient été truquées. La mission d’observation de l’Institut républicain international a mis en évidence une ingérence étrangère importante dans le processus électoral, qui se manifestait par l’achat de voix, la manipulation massive, la propagande et les contrefaçons.

     

    Réactions des responsables de l’Union Européenne

     

    « La République de Moldova a choisi un avenir européen, malgré la tactique hybride russe », a déclaré à Bruxelles la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.  « Les citoyens moldaves ont choisi leur avenir, ils ont choisi d’avoir de l’espoir, de la stabilité et des opportunités et c’est pourquoi ils ont choisi l’Union. Le Parlement communautaire condamne l’ingérence de la Russie dans les élections et le référendum en République de Moldova », a déclaré la présidente du Parlement bruxellois, Roberta Metsola.

    Le coordinateur de la politique étrangère du bloc européen, Josep Borrell, a quant à lui assuré que Bruxelles restait déterminé à continuer à soutenir le développement démocratique, les réformes et la croissance économique de la République de Moldova ainsi qu’à renforcer sa résistance sur le chemin européen.  La Maison Blanche a exprimé sa satisfaction de voir la Russie échouer dans ses tentatives de saboter les élections en République de Moldova, même si, selon Washington, « elle a travaillé énergiquement dans ce sens ». Moscou rejette les accusations et demande des preuves concernant les graves accusations de la présidente Maia Sandu, qui a invoqué l’ingérence dans le processus électoral de certains groupes criminels qui ont agi aux côtés de forces étrangères hostiles aux intérêts du pays.

  • 21.10.2024 (mise à jour)

    21.10.2024 (mise à jour)

    Moldova – « Le destin de la République de Moldova doit être décidé uniquement par ses citoyens », a déclaré lundi le président roumain Klaus Iohannis, qui a salué sur les réseaux sociaux le vote au référendum sur l’intégration européenne et à l’élection présidentielle en Moldavie voisine. Un peu plus de la moitié des participants ont répondu « OUI » à la question « Appuyez-vous la modification de la Constitution en vue de l’adhésion de la République de Moldova à l’UE ? ». Le référendum a été validé par la Commission Electorale centrale avec 50,46 % des voix favorables. En même temps, la présidente en exercice, soutenue par le Parti Action et Solidarité, Maia Sandu, a réuni 42,45 % des suffrages, contre les 25,98 % de voix dont bénéficie le candidat du Parti Socialiste, Alexandr Stoianoglo. Les deux s’affronteront au second tour de l’élection présidentielle moldave, le 3 novembre prochain.

     

    Moldova – réactions internationales – Les réactions n’ont pas tardé. Le premier ministre polonais Donald Tusk, ancien chef du Conseil Européen, a salué le vote moldave favorable à l’intégration européenne et à la pro-européenne Maia Sandu. « Ce référendum et ces élections présidentielles ont eu lieu dans un climat d’ingérences sans précédent de la part de la Russie », a précisé la Commission européenne, alors que Moscou a dénoncé des « anomalies » dans le dépouillement des votes. « Face aux tactiques hybrides de la Russie, la République de Moldova a montré qu’elle est indépendante, qu’elle est forte et qu’elle souhaite avoir un avenir européen », a déclaré à son tour la cheffe de la CE, Ursula von der Leyen. De même, la présidente du PE, Roberta Metsola, a félicité Maia Sandu pour « son leadership et son courage qui ont changé le cours de l’histoire ». A Washington, le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré que les résultats de ces élections montraient que la démocratie du pays restait forte, malgré les tentatives de la Russie de la miner.

     

    Moldova – réactions à Bucarest – Le ministère roumain des Affaires étrangères a salué lundi l’organisation au plus haut niveau démocratique des élections présidentielles et du référendum constitutionnel en République de Moldova voisine. La diplomatie de Bucarest s’est dite aussi fortement préoccupée face aux ingérences massives, systématiques, coordonnées par des vecteurs de la Fédération de Russie, consignés depuis déjà la période d’avant ces scrutins. « Ces interférences d’une envergure, une complexité et une toxicité sans précédent ont visé à compromettre l’intégrité des élections, à miner la démocratie, à propager des théories anti-démocratiques et anti-européennes ainsi qu’à influencer les électeurs par des moyens illégaux », lit-on dans un communiqué du MAE. Par conséquent, Bucarest estime que « c’est le devoir de tous les partenaires au sein de la communauté démocratique internationale de continuer à soutenir la République de Moldova, y compris pour lutter contre les actions extérieures censées miner des processus démocratiques essentiels, comme le droit d’exercer son vote ». Et d’ajouter que « la Roumanie continuera à investir de l’énergie et de l’expertise pour soutenir la Moldavie à accomplir son destin européen et pour renforcer sa résilience face aux ingérences de la Russie », précise encore la diplomatie roumaine.

     

    Bucarest – Le Conseil Général de la municipalité de la Capitale a approuvé l’organisation d’un référendum local le 24 novembre, en même temps avec le premier tour des élections présidentielles de Roumanie. A approuvé avec 47 voix « pour » et deux « contre », le référendum invité les Bucarestois à répondre à trois questions. Les deux premières ont été proposées par l’édile en chef de la Capitale, Nicuşor Dan, et visent la répartition des budgets entre la mairie générale et les mairies d’arrondissement ainsi que la délivrance des permis de construire à Bucarest. A l’initiative du PSD, les conseillers ont ajouté un amendement avec une troisième question qui vise la lutte contre la consommation de drogue dans les écoles. Les trois questions auxquelles les citoyens de Bucarest seront invités à répondre ‘OUI’ ou ‘NON’ sont :

    • Etes-vous d’accord que la répartition de la collecte des impôts sur le revenu et des impôts locaux entre la Mairie de Bucarest et les Mairies d’arrondissement soit approuvée par le Conseil général de la municipalité de Bucarest ? »
    • « Etes-vous d’accord que la Maire Général de Bucarest délivre des permis de construire pour l’ensemble du territoire administratif de la ville ? »
    • « Etes-vous d’accord que la Municipalité de Bucarest finance et mette en place un programme d’Education à la Santé et à prévention de la consommation de drogue dans toutes les écoles de Bucarest ? »

     

    Corruption – Après des auditions, ce lundi, la Commission juridique du Sénat de Bucarest a donné son avis favorable à la demande de mener des perquisitions informatiques dans l’enquête visant le sénateur libéral Eugen Pîrvulescu, qui fait l’objet de poursuites pénales pour instigation au trafic d’influence, étant enquêté sous contrôle judiciaire. Dans la même affaire, la ministre de la Justice avait transmis au Sénat sa demande pour la levée de l’immunité parlementaire du sénateur. C’est maintenant au Sénat de s’exprimer par vote secret au sujet de la demande ministérielle et de l’avis de la Commission juridique. D’ailleurs, Eugen Pîrvulescu n’est pas le seul libéral faisant l’objet de poursuites pénales récentes. La semaine dernière, les députés de Bucarest ont voté pour la levée de l’immunité parlementaire de Nelu Tătaru, ex-ministre libéral de la Santé de mars à décembre 2020, accusé de corruption.

     

    Documentaire – Le Festival international du film documentaire Astra a débuté dimanche soir à Sibiu (centre de la Roumanie). Plus de 100 documentaires inscrits au programme de l’édition de cette année seront présentés tout au long de la semaine. Les projections ont lieu dans plusieurs espaces de la ville – salles de cinéma, salles de spectacle et dans le New Cinema Dome, l’espace aménagé sur la Gland Place de la ville.

     

    Météo – Dans les 24 prochaines heures il fera beau sur la plupart du territoire de la Roumanie et les températures seront à la hausse, pour dépasser légèrement la normale saisonnière. Les maxima de mardi iront de 15 à 22 degrés.

     

  • 21.10.2024

    21.10.2024

    Moldova – Le camp pro-européen en République de Moldova est en tête du référendum sur l’adhésion à l’UE, avec 50,3% des voix pour et 49,7% contre, après le décompte de près de 99% des voix. Cette avancée minimale semble être due à la diaspora moldave qui a massivement voté en faveur de l’adhésion, avec quelque 80% des voix. Le résultat extrêmement serre est surprenant puisque les récents sondages illustraient une victoire confortable du « oui ». La présidente pro-européenne Maia Sandu a réclamé des fraudes sans précédent, perpétrées par des groupes criminels et des forces étrangères hostiles qui auraient tenté d’acheter effectivement quelque 300 000 voix. Maia Sandu a remporté le premier tour des présidentielles de dimanche avec 42% des voix et affrontera dans le tour décisif le candidat pro-russe des socialistes, Alexandr Stoianoglo, qui a terminé en deuxième position avec 26% des voix.

     

    Corruption – Le sénateur Eugen Pîrvulescu, qui fait l’objet de poursuites pénales pour instigation au trafic d’influence, sera auditionné aujourd’hui par les membres de la Commission juridique du Sénat, qui devraient s’exprimer dans un rapport sur la demande relative à la perquisition informatique du sénateur. Lorsqu’il est sous contrôle judiciaire, M Pîrvulescu, aux côtés des autres témoins poursuivis dans le même dossier est tenu de se présenter à la police à chaque fois qu’il est appelé, il ne peut pas quitter le territoire de la Roumanie et il n’a pas le droit de communiquer avec les autres témoins du même dossier. La semaine dernière, les députés de Bucarest ont votée pour la levée de l’immunité parlementaire de Nelu Tătaru, ex-ministre de la Santé de mars à décembre 2020, accusé de corruption.

     

    Mairie – Les Conseillers Généraux de la Capitale ont décidé aujourd’hui de l’opportunité de convoquer un référendum local sur le thème de la répartition des budgets
    entre la Mairie Générale et les mairies de secteur, ainsi que sur la délivrance des permis de construire à Bucarest. Si le Conseil Général de la ville de Bucarest donne un vote favorable, le référendum aura lieu le 24 novembre, en même temps que le premier tour de l’élection présidentielle. Les deux questions auxquelles les citoyens de Bucarest seront invités à répondre ‘OUI’ ou ‘NON’ sont les suivantes : – ‘Etes-vous d’accord que la répartition des impôts sur le revenu et des impôts locaux entre la Mairie de Bucarest et les Mairies d’arrondissement soti approuvée par le Conseil général de la municipalité de Bucarest ? – “Etes-vous d’accord que le Maire Général de la ville de Bucarest délivre des Autorisations de Construire pour l’ensemble du territoire administratif de la ville ?”. Les conseillers municipaux vont également débattre de trois projets de décisions visant à contracter des emprunts d’un montant total allant jusqu’à 850 millions de lei (environ 190 millions d’euros) pour le refinancement de la dette publique locale, ainsi qu’un emprunt de 300 millions d’euros de la part de la Banque européenne d’investissements.

     

    Festivals – Le Festival international du film documentaire Astra a débuté dimanche soir à Sibiu (centre de la Roumanie). Plus de 100 documentaires inscrits au programme de l’édition de cette année seront présentés tout au long de la semaine. Les projections ont lieu dans plusieurs espaces de la ville – salles de cinéma, salles de spectacle et dans le New Cinema Dome, l’espace aménagé sur la Gland Place de la ville. En parallèle, le Festival National de Théâtre se poursuit à Bucarest jusqu’au 28 octobre.

     

    Tourisme – Le Ministère de l’Économie, de l’Entreprenariat et du Tourisme (MEAT) de Bucarest a organisé, du 13 au 19 octobre, une visite d’information pour 9 entreprises touristiques des États-Unis, afin de promouvoir la Roumanie sur le marché américain. L’itinéraire proposé a été ciblé sur l’exploration de certains des sites et destinations touristiques les plus importantes du pays. Le ministère du tourisme vise à renforcer la position de la Roumanie en tant que destination d’intérêt pour ce marché, dans le contexte d’une augmentation mondiale du tourisme post-pandémique. La Roumanie a enregistré une augmentation significative du nombre de touristes américains, de plus de 25%, atteignant les 218.000 visiteurs en 2023, contre 173.000 en 2022, selon les données de l’Institut national des statistiques. En outre, au cours des six premiers mois de cette année, les États-Unis se sont classés au quatrième rang des principaux pays d’origine du tourisme roumain, dépassant les marchés traditionnels comme la France et l’Espagne.

  • La République de Moldova, entre l’Ouest et l’Est

    La République de Moldova, entre l’Ouest et l’Est

    Les citoyens de la République de Moldova, plus présents aux urnes que lors des précédentes élections présidentielles, ont décidé que le futur dirigeant de Chisinau devrait être déterminé lors d’un nouveau tour de scrutin, dans deux semaines. Au cours de ce deuxième tour, la présidente sortante, la pro-occidentale Maia Sandu, affrontera le candidat soutenu par le parti socialiste pro-russe, Alexandr Stoianoglo. Au premier tour, l’ancienne économiste de la Banque mondiale et première femme ayant obtenu la plus haute fonction à Chisinau il y a quatre ans, a obtenu 42,09 % des voix, soit la majorité (avec 98,6 % de suffrages exprimés), une majorité pourtant insuffisante pour décrocher un nouveau mandat à la tête du pays au premier tour. Sous sa direction, l’Etat a tourné le dos à Moscou après l’invasion de l’Ukraine voisine par la Russie et a officiellement ouvert cette année les négociations d’adhésion à l’Union européenne.

     

    Des premiers résultats surprenants

     

    Maia Sandu a convoqué un référendum sur l’inscription dans la Constitution du parcours européen irréversible du pays. Celui-ci a aussi été organisé le 20 octobre, en même temps que le premier tour des élections présidentielles. 2,6 millions de citoyens se sont rendus aux urnes pour voter – oui ou non – à la stratégie futur du pays.  Est-ce un pari raté ? En attendant les résultats des votes de la diaspora, les résultats partiels dans le pays montraient un nombre nettement plus élevé d’opposants à l’adhésion à l’UE, ce qui a conduit la présidente Maia Sandu à dénoncer une fraude sans précédent, « une attaque contre la démocratie » :

     

    « Des groupes criminels, soutenus par des forces étrangères hostiles à nos intérêts, ont attaqué notre pays avec des dizaines de millions d’euros, des mensonges et de la propagande, en utilisant les moyens les plus misérables, afin de conduire nos citoyens et notre pays vers l’incertitude. »

     

    A mesure que le dépouillement s’est poursuivi dans le courant de la matinée, la tendance a semblé s’inverser, les citoyens moldaves de la diaspora ayant majoritairement voté en faveur de l’adhésion à l’UE. Un coude à coude surprenant, puisque tous les sondages des dernières semaines semblaient indiquer que le camp du OUI l’emporterait haut la main. Sans remettre en danger les négociations avec les 27, ces premiers résultats « affaiblissent d’une certaine manière l’image pro-européenne de la population et du leadership de Maia Sandu », ont noté les spécialistes.

  • Aide européenne pour la Moldavie

    Aide européenne pour la Moldavie

    Le 20 octobre : élection présidentielle et référendum sur l’UE

     

    Réunis en session plénière à Strasbourg, les députés européens ont adopté mercredi une résolution censée transmettre un fort message d’avertissement contre les tentatives constantes de la Russie de faire dérailler la République de Moldova de son parcours européen. Le document condamne avec véhémence les actions malveillantes, les ingérences et les opérations hybrides de Moscou, devenues de plus en plus agressives à mesure que l’élection présidentielle et le référendum sur l’avenir européen de ce pays approche. Les deux sont prévus le 20 octobre prochain, lorsque les Moldaves sont appelés aux urnes non seulement pour élire leur futur chef d’Etat mais aussi pour dire s’ils sont d’accord – oui ou non – que l’adhésion à l’UE soit mentionnée en tant qu’« objectif stratégique » dans la Constitution.

     

     

    De plus en plus de tentatives de frauder les élections moldaves

     

     

    Les débats de Strasbourg ont mis en lumière les tentatives de frauder les élections et les actions cybernétiques des acteurs et oligarques pro-russes et du groupe de presse Russia Today, une compagnie financée par l’Etat russe. C’est pourquoi, les députés européens ont demandé aux 27 Etats-membres de l’UE de s’assurer que la République de Moldova bénéficie de tout l’appui nécessaire pour renforcer ses institutions, de sorte que le pays puisse faire face à ces menaces hybrides.

     

    15 millions de dollars de pots-de-vin électoraux

     

    D’ailleurs, aux dires des députés européens, le Service de sécurité et renseignement moldave a récemment déclaré que la Russie a investi une centaine de millions d’euros pour miner le processus électoral en Moldavie, afin de convaincre les Moldaves à voter contre l’UE. Plus concrètement, le 3 octobre dernier, les autorités moldaves ont découvert un schéma de fraude du vote à une large échelle, financée par l’oligarque fugitif Ilan Şor, qui a transféré 15 millions de dollars à 130 000 citoyens moldaves, dans le cadre d’une opération de pots-de-vin électoraux, précise le communiqué du Parlement européen.

     

    Le PE demande

     

    En condamnant ces actions, le législatif communautaire demande à Moscou de respecter l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République de Moldova et de mettre fin aux provocations et aux tentatives de déstabiliser ce petit pays et de miner l’ordre constitutionnel et ses institutions démocratiques. L’UE demande également à Moscou de retirer ses forces militaires du territoire de ce pays, des troupes qui y sont déployées, sous le prétexte de maintenir la paix, depuis déjà 1992, suite à la guerre de sécession de la région séparatiste pro-russe de Transnistrie.

     

     

    Et pas en dernier lieu, les députés européens invitent la Commission “à inclure la République de Moldavie dans l’instrument d’aide de préadhésion et à donner la priorité au financement des pays candidats dans sa proposition relative au prochain cadre financier pluriannuel (2028-2034), afin de garantir la progression vers l’adhésion à l’Union”.

     

    Enfin, pour renforcer la résilience de Chisinau face aux menaces hybrides, le PE demande aux 27 de continuer la coopération dans des domaines tels la communication stratégies, l’appuis aux journalistes et à la société civile et de promouvoir des contenus média indépendants en langue russe. (trad. Valentina Beleavski)

  • 11 candidats à la présidentielle de la République de Moldavie

    11 candidats à la présidentielle de la République de Moldavie

    Onze candidats ont reçu le feu vert de la Commission électorale centrale de Chisinau pour se porter candidats aux élections au poste de président de la République de Moldavie. La présidente sortante, Maia Sandu, candidate pour un nouveau mandat, aura pour principaux adversaires l’ancien procureur général, Alexandr Stoianoglo, soutenu par le Parti socialiste, et l’ancien maire de Bălţi, Renato Usatîi, leader du parti appelé « Notre Parti ». S’y ajoutent Vasile Tarlev du parti « L’avenir de la Moldavie », Ion Chicu du Parti du Développement et de la Consolidation de la Moldavie, Octavian Țîcu du Bloc Electoral « Ensemble », mais aussi les indépendants Tudor Ulianovschi, Victoria Furtună, Andrei Năstase, Natalia Morari et Irina Vlah.

     

    Oui ou non pour l’adhésion à l’UE

    Simultanément avec l’élection présidentielle, le 20 octobre aura lieu un référendum visant à modifier la Constitution concernant l’adhésion de la République de Moldavie à l’Union européenne. Lors du plébiscite, 12 partis politiques feront campagne pour l’option « OUI » et deux pour le « NON ».

    Les socialistes ont décidé de boycotter le référendum, tandis que les communistes et un parti du bloc politique affilié à l’oligarque Ilan Şor se sont prononcés contre l’adhésion du pays à l’UE.

    Selon une enquête réalisée par la société iData et publiée lundi dernier par la presse de Moldavie, Maia Sandu est en tête de la course à la présidentielle. En même temps le camp « OUI » est susceptible de remporter le référendum sur l’intégration européenne. Si les élections avaient lieu ce dimanche, Mme Sandu obtiendrait 26,8 % des voix, suivi de Renato Usatîi avec 12,7 % et par Alexandr Stoianoglo avec 11,2 %.

    Concernant le référendum, 46 % des personnes interrogées voteraient en faveur de l’intégration européenne, 39 % rejetteraient cette option, tandis que 12,7 % des votants ne se sont pas encore prononcés.

    Sur l’ensemble des personnes consultées, 67 % ont déclaré qu’elles iraient certainement voter.

     

    Les menaces de la Russie

    L’expert de l’Institut des politiques et réformes européennes de Chişinău, Mihai Mogâldea, a déclaré que les résultats du référendum transmettraient un signal clair aux partenaires européens, que la société moldave souhaite l’intégration européenne et qu’elle est prête à passer par les réformes et les changements nécessaires pour atteindre cet objectif.

    L’ancien député européen roumain Victor Boştinaru a quant à lui déclaré qu’une victoire des forces pro-européennes signifierait également une défaite stratégique de la Russie et de sa propagande, qui torpille massivement en ce moment l’idée d’adhésion à l’UE et tente de convaincre les habitants de la Moldavie qu’ils n’ont tout simplement pas besoin de la communauté européenne.

    Récemment, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a averti que la Russie tenterait de manipuler les résultats des élections présidentielles en République de Moldavie, notamment par le biais de la télévision de propagande Russia Today, qui, selon lui, coordonnerait son activité avec les renseignements russes. C’est pourquoi, Washington a imposé des sanctions à des entités et à des individus de la Fédération de Russie accusés d’ingérences dans le processus électoral en République de Moldavie.