Tag: réformes

  • Les inquiétudes de la Commission européenne

    Les inquiétudes de la Commission européenne

    La Commission européenne prévient que 2024 est une année cruciale pour la Roumanie, puisque les projets assumés dans le cadre du Plan national de relance et de résilience doivent être mis en œuvre. Dans le cas contraire, le pays devra restituer le préfinancement qui lui a déjà été versé.

    Selon les responsables bruxellois, une nouvelle renégociation du PNRR n’est plus possible. Par conséquence d’ici août 2026, 400 jalons et objectifs doivent être atteints, notamment des réformes indispensables dans le domaine fiscal.

    Le bilan du Plan national de relance et de résilience  à l’heure actuelle

    La Roumanie a réalisé de nombreuses réformes importantes dans le cadre du Plan national de relance et de résilience, notamment dans les domaines de l’énergie, de la justice, de la lutte contre la corruption et du système de pensions de retraite. Toutefois, d’autres réformes essentielles restent encore à mettre en œuvre. Parmi elles, les réformes fiscales et celles liées à l’efficacité de l’activité et de la gouvernance des entreprises publiques, a déclaré Céline Gauer, présidente de la Commission européenne, lors de la Conférence d’évaluation de l’état de mise en œuvre du Plan national de relance et de résilience  en Roumanie. Selon la responsable, la troisième demande de paiement présentée par la Roumanie a pris du retard par rapport au stade auquel elle devrait normalement se trouver. Selon Mme Gauer de nombreuses activités sont en retard et certains investissements n’ont même pas enocre concrètement démarré. Elle a attiré l’attention sur le fait qu’il n’y avait plus de possibilité de modifier le Plan national de relance et de résilience.

    La situation budgétaire de la Roumanie préoccupe la CE

    D’ailleurs, la Commission européenne est préoccupée par la situation budgétaire de la Roumanie et s’attend à ce que le déficit budgétaire atteigne les 7 % du produit intérieur brut, bien plus que l’objectif prévu pour cette année.

    Un autre expert de la Commission, Declan Costello, a rappelé aux responsables de Bucarest que la réforme du système fiscal était un objectif assumé par la Roumanie dans le cadre du Plan National de Relance et de Résilience. Il a attiré l’attention sur le fait que des problèmes subsistaient en ce qui concerne la collecte des recettes et que la réforme des salaires dans le secteur public pourrait entraîner des coûts supplémentaires.

    La réponse du Gouvernement roumain

    Les représentants du gouvernement roumain déclarent qu’ils entretiennent un dialogue permanent avec la Commission européenne et qu’ils espèrent réussir à attirer les fonds européens.

    La Roumanie a réalisé d’importants progrès dans la mise en œuvre du Plan national de relance et de résilience. Pourtant il faut tenir compte des défis qui se sont présentés après la crise pandémique, à savoir l’augmentation de l’inflation, les effets de la guerre en Ukraine et les problèmes dans les chaînes d’approvisionnement. Tous créent une situation compliquée tant au niveau européen qu’au niveau mondial, mais aussi en Roumanie, a déclaré le Ministre roumain des Investissements et des Projets européens, Adrian Câciu.

    La mise en œuvre de certains jalons et objectifs du Plan national de relance et de résilience est accélérée, tandis que pour d’autres du retard a été accumulé, mais le Plan dans son ensemble progresse par rapport à l’année dernière, a estimé le ministre. Adrian Câciu a assuré que toutes les réformes seraient mises en œuvre et a présenté quelques données :

    « Nous avons déjà 9,4 milliards d’euros dans nos comptes. Cela signifie que nous avons déjà reçu les 33,1 % des fonds alloués à la Roumanie. De ces derniers, 1,9 milliards d’euros sont actuellement dépensés, et près de 20 % de l’argent reçu est également de l’argent absorbé ».

    Rappelons que la Roumanie bénéficie d’une allocation totale d’environ 30 milliards d’euros pour la mise en œuvre du PNRR, sous forme de subventions et de prêts qu’elle devrait utiliser jusqu’à fin 2026. (Trad : Andra Juganaru)

  • Le plan national de relance et de résilience, une chance extraordinaire pour la Roumanie

    Le plan national de relance et de résilience, une chance extraordinaire pour la Roumanie

    L’exécutif de Bucarest admet qu’il existe un trou dans le budget public de quelque 4 milliards d’euros et le gouvernement est à la recherche de solutions censées le combler. L’objectif est le maintien du déficit à 4,4% du PIB. Le premier ministre Nicolae Ciuca a assuré que les salaires et d’autres types de revenus ne seraient pas réduits. Parmi les solutions envisagées figurent l’inclusion des bonus dans le salaire et la réduction de certaines indemnités, parallèlement avec la réduction de l’évasion fiscale. De l’avis des experts qui ont suivi l’adoption du budget, certaines recettes budgétaires ont été surestimées alors que plusieurs dépenses ont été sous-estimées et cette superposition, une fois confirmée ne pourrait mener qu’à une progression du déficit.

    Eugen Rădulescu, en charge de la Direction de stabilité financière de la Banque centrale roumaine affirme que la principale cause du déficit extérieur est le déficit public. Dans le cadre d’une conférence, le spécialiste de la Banque Nationale de Roumanie a évoqué les risques engendrés par les déficits jumeaux. Celui du compte courant a dépassé les 9% du PIB, étant le plus élevé, y compris par rapport aux pays de la région alors que celui du budget, même si à la baisse, demeure aussi important.

    Ce fut le déficit budgétaire trop élevé qui avait poussé la Roumanie avant la pandémie jusqu’au bord de la procédure d’infraction, rappelle l’expert de la banque centrale. C’est justement pourquoi le plan national de relance et de résilience constitue un ballon d’oxygène, affirme Eugen Rădulescu : « On évoque des montants particulièrement élevés qui pourraient s’inscrire dans le circuit économique national, mais ce plan prévoit aussi des mesures censées rétablir les équilibres macroéconomiques qui ne sont pas des meilleurs actuellement. Mais il nous faut beaucoup de volonté politique puisque les mesures à adopter ne sont ni populaires, ni faciles à appliquer. » a déclaré l’expert de la Banque nationale de Roumanie.

    Et pourtant, la Roumanie bénéficie de deux évolutions meilleures qu’anticipées initialement : la croissance économique et une relative stabilité du taux de change, résultat de l’évolution naturelle du marché et non pas d’interventions de la Banque centrale, a ajouté le responsable de la Direction de stabilité financière de l’institution.

    Côté inflation, même si la réduction du taux annuel devrait s’accélérer dans les mois à venir pour se chiffrer probablement à moins de 10% durant le IIIe trimestre de l’année, le taux directeur ne devrait pas baisser à l’avenir, affirme Cristian Popa, membre du Conseil d’administration de la Banque nationale de Roumanie. Selon lui, plusieurs facteurs contribuent à la pression inflationniste. Parmi eux, la guerre, le protectionnisme, l’économie verte qui est plus chère. L’érosion du libéralisme est également génératrice d’inflation, affirme le responsable de la Banque centrale, étant donné que lorsque les autorités s’impliquent trop dans le fonctionnement des entreprises, dans l’économie privée, elles provoquent des couts de réglementation, des règles et de la bureaucratie qui peuvent pousser les prix à la hausse. (Ştefan Stoica)

  • A quand la levée du MCV ?

    A quand la levée du MCV ?

    Admise au sein de l’UE au premier janvier
    2007, la Roumanie reste à ce jour un potentiel Etat-membre problématique pour
    les structures communautaires. Bruxelles a toujours regardé d’un œil inquiet
    les gouvernances successives de Bucarest, quelle que fut leur idéologie
    déclarée, avec leurs chefs de longue ou de courte durée, les suspectant de
    tenter de contourner les principes de l’Etat de droit, de vouloir se
    subordonner les magistrats et d’arrêter la lutte contre la corruption. Par
    conséquent la mise en place dès le moment de l’adhésion d’un Mécanisme de Coopération
    et de Vérification (MCV), a représenté pour Bruxelles, un instrument censé lui
    permettre à suivre les réformes dans la justice roumaine.


    16 ans plus tard, la Commission Européenne pense
    enfin que Bucarest a fait suffisamment de progrès pour que le MCV soit enfin
    levé. D’ailleurs, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a récemment
    promulgué les nouvelles lois de la justice – l’une portant sur le statut des
    juges et des procureurs, l’autre sur l’organisation judiciaire et la 3e sur le
    Conseil Supérieur de la Magistrature. Pour ce qui est de ces trois actes
    normatifs, l’Exécutif communautaire estime que l’avis donné en urgence par la
    Commission de Venise témoigne du fait que les choses se trouvent sur la bonne
    voie. Parmi les aspects positifs constatés, mentionnons la procédure de nomination
    au poste de procureur de haut rang, les garanties offertes pour combattre
    l’immixtion du politique dans l’activité du Parquet Anticorruption ou encore la
    limitation nette des compétences du Procureur général en ce qui concerne la
    Direction nationale anticorruption (DNA) et le Parquet Antimafia. Même si Bruxelles
    continue à suivre de près les processus de révision du Code pénal et celui de
    Procédure pénale, il note que des progrès visibles ont déjà été enregistrés. Selon
    l’Exécutif européen, l’Agence nationale pour l’Intégrité (ANI) ne cesse à se
    montrer efficace, alors que les enquêtes et les sanctions à l’encontre des ceux
    accusés de grande corruption continuent à porter leurs fruits. Somme toute, la Commission européenne estime
    qu’à l’avenir la Roumanie devra être visée par le même mécanisme en vigueur
    dans tous les Etats-membres et qui conditionne l’octroi des fonds européens par
    le respect de l’Etat de droit.


    D’un point de vue procédural, cette
    évaluation de la CE n’est qu’une étape dans la levée du MCV. La décision finale
    dépend de l’avis favorable du Conseil européen (qui réunit les 27
    Etats-membres) et du Parlement Européen.


    N’empêche, ce point de vue transmis par
    Bruxelles est une bonne raison pour la classe politique de Bucarest de se
    réjouir. Aux dires du président Klaus Iohannis, la Roumanie a prouvé avoir de
    la volonté politique et bénéficier d’un fort soutien de la part des citoyens
    pour corriger toute déviation de son parcours démocratique, afin de reprendre rapidement
    les réformes. Cela témoigne aussi de la vision pro-européenne des autorités de
    Bucarest, fondée sur l’unité, la démocratie et l’Etat de droit – affirme à son
    tour le chef libéral du gouvernement de coalition, Nicolae Ciuca. Pourtant,
    selon l’opposition, la situation n’est pas tout aussi rose, car pour le leader
    de l’Union Sauvez la Roumanie, Catalin Drula, « le régime Iohannis n’échappe
    pas à la surveillance européenne ». Il rappelle aussi que les évolutions
    du pays continueront d’être évaluées par le biais du mécanisme général, valable
    dans tous les Etats-membres. (trad. Valentina Beleavschi)

  • 30/12/2021 (mise à jour)

    30/12/2021 (mise à jour)

    Covid en Roumanie — La Roumanie pourrait se confronter en janvier à la 5e vague de la pandémie de coronavirus, avec Omicron pour variant dominant. Vu que celui-ci est beaucoup plus contagieux que le variant antérieur, Delta, la Roumanie doit accroître sa capacité de tester la population, y compris dans les cabinets des médecins traitants, et il faut aussi améliorer la capacité de réponse des hôpitaux. C’est ce qu’a déclaré le ministre roumain de la Santé, Alexandru Rafila. Bientôt arriveront en Roumanie les médicaments récemment créés pour le traitement de la Covid, a-t-il encore précisé. Le ministre a aussi plaidé pour la revitalisation de la campagne de vaccination qui stagne en ce moment. A son tour, la cheffe du Centre national pour la surveillance et le contrôle de maladies transmissibles, Adriana Pistol, a déclaré que le pire scénario fait état de 25 000 nouveaux cas quotidiens pour la 5e vague, et de 1 500 personnes en soins intensifs. Entre temps, jeudi, la Roumanie a rapporté 1 497 nouveaux cas d’infection au coronavirus dépistés en 24 h et 37 décès, dont un antérieur à la période de référence. Depuis le début de la pandémie, plus de 1,8 millions de cas de Covid-19 ont été enregistrés en Roumanie, et près de 60 000 personnes atteintes de la maladie sont décédées. Côté immunisation, la Roumanie est avant-dernière en Europe, suivie par la Bulgarie. Moins de 7,9 millions de Roumains sont complètement vaccinés, soit un peu plus de 40 % de la population éligible. Environ 2 millions d’entre eux ont également reçu le booster.



    Gouvernement — Le gouvernement de Bucarest a finalisé les cibles qu’il avait encore à atteindre en décembre 2021 dans la mise en œuvre du Plan national de relance et de résilience, a annoncé le ministre des Investissements et des Projets européens, Dan Vîlceanu. Il a mentionné que l’exécutif avait adopté, à cet effet, dans sa réunion de jeudi, entre autres, l’Ordonnance d’urgence portant loi du service d’alimentation en eau et d’assainissement et la Stratégie de développement de l’infrastructure ferroviaire 2021-2025. Il a indiqué que les discussions relatives à des renégociations du Plan avaient été dépassées et qu’il restait encore trois cibles à atteindre, qui ne relèvent pas du gouvernement, mais de l’accord entre la BERD et le Fonds européen d’investissements. Ce jeudi, le gouvernement a également adopté le programme national de réduction de l’abandon scolaire, qui se verra allouer une enveloppe de 543 millions d’euros. Rappelons que par le Plan national de relance et de résilience, approuvé l’automne dernier par Bruxelles, la Roumanie pourrait accéder à 29 milliards d’euros de subventions et de prêts de l’UE jusqu’en 2026 afin de faire des réformes et des investissements. La Commission européenne a déjà effectué un premier transfert à la Roumanie, un préfinancement de 1,8 milliards d’euros, soit l’équivalent de 13 % du total des subventions allouées.



    Propriétaires — En 2020, plus de 96 % de la population de la Roumanie habitait dans un logement propriété personnelle, soit le taux le plus élevé en UE, constate un récent sondage d’Eurostat, l’office statistique de l’UE. Alors qu’au niveau de l’espace communautaire, le taux des personnes qui détiennent un logement a légèrement baissé par rapport à l’année 2019, en Roumanie, ce taux a augmenté de 95,8 % à 96,1 %. Parmi les autres Etats membres avec un grand nombre de propriétaires de logements figurent la Slovaquie (92 %), la Hongrie et la Croatie (les deux avec 91 %). Au pôle opposé, parmi les pays ayant le moins de propriétaires, l’on retrouve le Danemark (59 %), l’Autriche (55 %) et l’Allemagne (50 %). Selon la même enquête, 53 % de la population de l’UE habite dans une maison, 46 % – dans un appartement et 1 % – dans des maisons flottantes ou des caravanes. En Roumanie, environ 66 % de la population habite une maison et 34 % un appartement. A noter aussi que la Roumanie se retrouve en queue de peloton pour ce qui est de la dimension des logements, mesurée selon le nombre moyen de chambres par personne. Si dans l’UE le taux moyen est de 1,6 chambres par personne, en Roumanie il est de 1,1.



    Numérisation — L’Autorité pour la numérisation de la Roumanie annonce que la plateforme en ligne Ghiseul.ro a collecté plus d’un milliard de lei (environ 200 millions d’euros) cette année. Les paiements réalisés par les utilisateurs en l’espace de 12 mois dépassent, tant du point de vue du nombre des transactions que des montants collectés les chiffres totaux enregistrés en ses 9 années antérieures de fonctionnement. « Il est évident que les Roumains ont changé de comportement dans leurs relations avec l’Etat. Nous travaillons déjà sur l’application mobile Ghiseul.ro et sur la version 2.0 de la plateforme Internet www.ghiseul.ro », a dit le président de l’Autorité pour la numérisation, Octavian Oprea. Lancée en 2011, Ghiseul.ro est la plateforme officielle de paiements en ligne de l’Etat roumain. Elle est utilisée par les citoyens et les compagnies pour payer plus de 350 services publics fournis par un millier d’institutions et autorités, et aussi les amendes.



    Services consulaires — Le ministère roumain des Affaires étrangères a conclu le processus de modernisation et d’amélioration du centre d’appels au sein du Centre de contact et de support pour les ressortissants roumains de l’étranger. On y a ajouté des lignes téléphoniques, si bien que le robot téléphonique peut désormais répondre simultanément à 256 appels, au lieu de 96 auparavant. Toutes les informations consulaires disponibles ont été mises à jour et réorganisées. De même, la ligne des urgences est devenue prioritaire, alors que le site econsulat.ro a été simplifié et optimisé pour être accessible aussi via les tablettes et les portables. A noter que cette année, avant le 27 décembre, le Centre d’appels du ministère roumain des AE avait reçu plus de 1,2 millions d’appels téléphoniques et a répondu à environ 240 000 demandes envoyées par courriel par les Roumains de l’étranger.



    Corruption — Le ministère roumain de la Justice demande de nouveau l’extradition de l’ancien député du PSD, Cristian Rizea, en cavale à Chişinău, après avoir été condamné en Roumanie à 4 ans et 8 mois de prison ferme pour trafic d’influence, blanchiment et influence dans les déclarations. Rizea est également accusé d’avoir obtenu illégalement, en 2017, la nationalité de la République de Moldova. Trois années plus tard, l’ancien président Igor Dodon la lui a retirée. Il a perdu le litige devant la Cour d’appel de Chişinău et, selon les juristes, il peut désormais être extradé plus facilement. Rizea a été accusé d’avoir prétendu directement d’un homme d’affaires 300 000 euros, dissimulés sous la forme de deux contrats de prêt fictifs. En échange, il a promis d’intervenir afin de résoudre les problèmes de cette personne auprès de la Régie autonome Administration du patrimoine du protocole d’Etat et à la mairie de la commune de Chiajna du département d’Ilfov (sud) — et a tenu parole. La partie roumaine a transmis au ministère de la Justice de la République de Moldova la demande d’extradition le 5 novembre 2020. La prochaine date-butoir fixée par les autorités moldaves dans le dossier d’extradition de Rizea est le 28 janvier 2022.

  • Décisions concernant les fonds européens

    Décisions concernant les fonds européens

    Les fonds européens attendent d’être utilisés après que le gouvernement de Bucarest a approuvé l’ordonnance d’urgence qui permettra l’accès à un crédit de près de 15 milliards d’euros accordé par la Commission européenne dans le cadre du Mécanisme de redressement et de résilience. Plus de 29 milliards d’euros, dont plus de 14 milliards de subventions et environ 15 milliards de prêts, seront mis à la disposition de la Roumanie dans le cadre du Plan national de relance et de résilience.



    Lors de sa récente visite à Bruxelles, le premier ministre Nicolae Ciucă s’est entretenu avec des responsables européens de la manière pratique dont ce plan national soutenu par des fonds européens deviendra réalité. Nicolae Ciucă a annoncé, à Bruxelles, que le gouvernement créerait, sous peu, une structure pour surveiller, coordonner et vérifier la modalité de travailler avec cet instrument européen.



    Selon le ministère des Finances, le prêt de la Commission européenne a trois destinations majeures. Il s’agit de financer les réformes prévues dans le Plan national de relance, de couvrir le déficit budgétaire de l’État et de refinancer la dette publique. Les montants seront répartis en 10 versements, jusqu’au 31 décembre 2026, en fonction de la réalisation des objectifs fixés par la Roumanie et des investissements afférents au prêt. Chaque virement, y compris le préfinancement, est accordé dans des conditions avantageuses, au niveau des coûts de la Commission européenne. Le remboursement du crédit se fera au cours des 30 prochaines années – par versements égaux – avec un délai de grâce de 10 ans. « Je veux que les Roumains sachent ce qui se passe avec les prêts que nous contractons ; je considère qu’ils ont ce droit vu qu’ils soutiendront leur remboursement. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que chaque euro emprunté soit mis à profit et contribue au développement du pays et à l’amélioration de la vie des gens », a souligné le ministre des Finances, Adrian Câciu.



    D’autre part, la Commission européenne a proposé trois nouvelles taxes dans l’Union. Elles devraient permettre, au cours des prochaines décennies, de rembourser les fonds collectés par l’UE pour financer la composante subventions de NextGenerationEU, paquet de relance économique de l’Union destiné à soutenir les États membres touchés par la pandémie de coronavirus. La première taxe repose sur les recettes provenant de la vente de certificats verts. La deuxième mesure s’appuie sur les ressources générées par le mécanisme proposé par l’UE pour l’ajustement des émissions de dioxyde de carbone aux frontières. La Commission propose d’allouer au budget de l’UE 75 % des recettes générées par ce mécanisme d’ajustement aux frontières des émissions de dioxyde de carbone. La troisième taxe se fonde sur la part des bénéfices résiduels des multinationales qui seront réaffectés aux États membres de l’UE dans le cadre du récent accord de l’OCDE de réaffectation des droits fiscaux. Au cours de la période 2026-2030, ces nouvelles sources de revenus devraient générer un total de 17 milliards d’euros par an au budget de l’UE.


    (Trad. : Ligia)


  • Discussions au Parlement sur le Plan national de relance et de résilience

    Discussions au Parlement sur le Plan national de relance et de résilience

    Des réformes, des investissements et une meilleure gestion des deniers publics – tels sont les objectifs du gouvernement de Bucarest, qui mettra en œuvre le Plan national de relance et de résilience présenté au Parlement par le Premier ministre Florin Cîţu. Il a précisé que la Roumanie se verrait allouer, sur la base de ce Plan, des fonds pour les investissements, notamment dans les secteurs des transports, de l’éducation et de la santé, mais pour lesquels de nouvelles réformes doivent être mises en place. Les près de 30 milliards d’euros mis à disposition par la Commission européenne iront aux quatre coins de la Roumanie, pour rattraper le temps perdu au cours des 30 dernières années, a assuré le chef du cabinet de Bucarest. Il a souligné qu’il fallait garantir qu’une stratégie visant à éliminer le gaspillage de l’argent public serait maintenue à l’avenir. Florin Cîţu :



    « Ce plan ou cette réforme n’équivaut pas à une réduction des revenus, à une diminution des retraites, cela ne veut pas dire non plus d’autres scénarios apocalyptiques. C’est une manière de gérer efficacement l’argent dont nous disposons aujourd’hui, et aussi d’accorder des retraites et des salaires plus élevés jusqu’en 2030, sans déstabiliser la situation financière de la Roumanie. »



    Le Plan national de relance et de résilience est un programme différent des autres projets menés jusqu’à présent avec des fonds européens, a déclaré le Premier ministre Florin Cîţu. Le chef du gouvernement a clairement indiqué que le plan était apparu en réponse à la crise engendrée par la pandémie de Covid-19 et qu’il était ciblé sur les investissements et les réformes. Il a également affirmé que les investissements assumés seraient mis en œuvre notamment avec des investisseurs de Roumanie et a souligné en même temps que tous les investissements devaient être finalisés d’ici 2026, sinon l’argent européen sera perdu. La Commission européenne s’intéresse à la durabilité des salaires publics et des retraites, a pour sa part souligné le leader du PNL, Ludovic Orban. Le coprésident d’USR-PLUS, Dan Barna, s’est dit optimiste pour ce qui est de soutenir et d’assumer politiquement les réformes proposées par le gouvernement. Le Plan a suscité le mécontentement de l’opposition, qui a critiqué l’élaboration du document et accusé le gouvernement de ne viser que des mesures d’austérité. C’est pourquoi le principal parti d’opposition, le PSD, a annoncé qu’il déposerait une motion de censure. Le leader social-démocrate, Marcel Ciolacu :



    « Tout ce que vous avez proposé, c’est de geler les revenus, de relever l’âge de la retraite et d’augmenter les impôts pour les entreprises et la population. Vous aimez croire que vous êtes les apôtres de la transparence, mais en fait, vous n’êtes que les trompettes de l’austérité. »



    George Simion, le coprésident du parti ultranationaliste AUR (l’Alliance pour l’unité des Roumains), a pour sa part déclaré que les parlementaires de son parti soutiendraient toute motion contre le cabinet dirigé par Florin Cîţu. Le 31 mai, la Roumanie déposera le plan dans le système informatique de l’Union européenne et il sera publié dans son intégralité le 2 juin prochain. Bucarest pourrait recevoir 29,2 milliards d’euros, dont 14,2 milliards sous forme de subventions et 15 milliards de prêts.


    (Trad. : Ligia)


  • 14.05.2021

    14.05.2021

    Coronavirus en Roumanie – Près de 3,8 millions de personnes ont été vaccinées contre la Covid 19 à travers la Roumanie et deux tiers d’entre elles ont également reçu la dose de rappel. Par ailleurs, tous les départements du pays sont actuellement en zone verte et l’épidémie est visiblement à la baisse. Conformément au groupe de Communication stratégique dans la Capitale, Bucarest, le taux d’infection a baissé à 1,3 cas par mille habitants et le nombre des personnes vaccinées a dépassé un million. Jeudi, plus de 128 mille doses de vaccin Moderna sont arrivées en Roumanie pour être distribuées à travers le pays. La vaccination contre la Covid 19 se poursuit sans programmation dans tous les centres, y compris dans les 10 centres de vaccination au volant, ouverts dans les grandes villes. Jeudi quelque 950 nouveaux cas de contamination ont été rapportés alors que 75 malades sont décédés en 24 heures. Quelque 830 personnes sont actuellement en réanimation.

    Réunion – Le gouvernement de Bucarest se réunit aujourd’hui pour adopter une décision visant les mesures de relâchement, valables à partir du 15 mai. La réunion de l’exécutif est précédée par la réunion du Comité national des situations d’urgence, qui devrait rédiger les propositions de mesures de relâchement. Parmi elles, l’élimination du port obligatoire du masque de protection en plein air, à l’exception des endroits où il y a beaucoup de personnes, et de l’interdiction de circuler durant la nuit. Les magasins devraient observer le programme habituel. La prochaine étape de relâchement des restrictions est prévue pour le 1er juin.

    Réformes – La Roumanie a inclus dans le Plan national de relance et de résilience des réformes dans plusieurs domaines – clé, et les engagements assumés ont été bien reçus à Bruxelles, selon le premier ministre roumain Florin Cîtu. Le chef de l’exécutif de Bucarest affirme que le plan est crédible et qu’il peut être mis en application. Les membres du cabinet devraient redoubler d’efforts dans la période qui suit afin d’achever les projets qui nécessitent du financement européen, ajoute-t-il. Dans le cadre de la visite qu’il a faite à Bruxelles, le premier ministre a assuré les responsables européens de réaliser les réformes incluses dans le programme de gouvernance, dans la stratégie fiscale-budgétaire, ainsi que dans le programme de convergence. La Roumanie s’est engagée à présenter à Bruxelles le Programme national de relance et de résilience avant la fin du mois, soit un mois après la date butoir demandée initialement par la Commission européenne. Jusqu’ici, la moitié des Etats membres de l’UE ont déposé à la Commission les plans nationaux de financement.

    Sondage – 45% des Roumains ont l’intention de changer d’emploi, lorsque la pandémie de Covid 19 sera finie, selon une enquête récemment réalisée par une plate-forme de recrutement enligne. La principale raison est le salaire plus élevé. 11% des Roumains souhaiteraient passer par un processus de reconversion professionnelle et 9% ont l’intention d’émigrer. Les catégories professionnelles qui trouveront le plus facilement un emploi à la fin de la pandémie sont les spécialistes en IT et les travailleurs qualifiés.

    Electroménager – Coup d’envoi aujourd’hui du programme gouvernemental qui vise à encourager la population à remplacer le vieil électroménager. Attendu par de nombreux Roumains ce programme appelé « le tacot de l’électroménager » a été interrompu l’année dernière. Cette année, il devrait commencer par l’électroménager qui consomme le plus d’énergie, tel les lave-linge et les frigos. Avec un budget de plus de 15 millions d’euros, le programme aidera quelque 200 mille Roumains à remplacer différents appareils. La valeur des tickets offerts par l’Administration du fonds d’environnement, qui déroule le programme, varie de 40 à 100 euros, en fonction du type d’appareil envoyé à la casse. Les Roumains peuvent s’acheter ainsi entre autres aspirateurs, tablettes, machines à laver, lave-vaisselle, frigos et ordinateurs portables. Afin d’éviter un éventuel blocage de l’application informatique permettant l’inscription au programmé, l’Agence du fond d’environnement a institué une étape d’inscriptions enligne d’une semaine, suivie par trois étapes d’achats proprement-dits.

    Voyages – Les ministres des Affaires Etrangères des Etats de l’Europe centrale ont récemment évoqué à Bratislava les différentes possibilités de voyager librement après la fin de la pandémie de coronavirus. La principale décision de la réunion : les personnes vaccinées de Hongrie, Slovaquie, République Tchèque, Autriche et Slovénie pourront voyager librement durant la saison touristique entre ces pays. De l’autre côté de l’Atlantique, les américains vaccinés contre la Covid 19 ne sont plus obligés à porter des masques ni même dans les espaces clos, ont précisé les autorités sanitaires, renonçant partiellement à un des symboles de la pandémie. Aux Etats-Unis, le port du masque a été recommandé pour tous pour la première fois il y a une année, note l’AFP. A présent la population des Etats Unis a été vaccinée à hauteur de 35%. Au niveau mondial, plus de 161,8 millions de cas de contamination au nouveau coronavirus ont été recensés dont 3,3 décès, selon wordlmeters.info. Les pays à avoir enregistré le plus de cas d’infection et de décès sont les Etats Unis, l’Inde et le Brésil.

    Proche Orient – L’armée israélienne a intensifié les frappes contre la bande de Gaza, alors que les militants palestiniens poursuivent les tirs de roquettes vers Israël. Selon la BBC, de nombreuses familles palestiniennes ont déjà quitté leurs maisons. Le Hamas et le Djihad islamique paieront un « prix très lourd pour leur comportement belliqueux » a tweeté le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ajoutant que l’opération à Gaza se poursuivra «aussi longtemps que nécessaire». Toute escalade des actions d’Israël à Gaza risque de provoquer des actes de violence autant plus graves dans ses rues, entre Juifs et Arabes. La nuit dernière la police israélienne a dû gérer des conflits entre les bandes arabes et juives dans les rues des villes à population mixte. Le ministre de la Défense a ordonné un renforcement massif des forces de sécurité pour faire face aux troubles internes. Des centaines de personnes ont déjà été arrêtées. Le secrétaire générale de l’ONU, Antonia Guterres, a appelé à une cessation des hostilités. Une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU au sujet de cette crise a été remise à dimanche, à la demande des Etats-Unis qui ont affirmé que cela donnerait du temps pour que la diplomatie puisse s’impliquer dans la résolution de la crise.

    Météo – Temps instable et assez frisquet sur la moitié nord du pays, où il pleut. Des chutes de grêle sont également possibles. Ciel variable avec quelques pluies isolées sur le reste du territoire. Les maxima de la journée vont de 15 à 25 degrés. 20 degrés et du soleil, mais aussi quelques nuages à Bucarest en ce moment.

  • Débats sur le Plan national pour la reprise et la résilience

    Débats sur le Plan national pour la reprise et la résilience

    La Roumanie a mieux fait face à la récession engendrée par la pandémie que la moyenne européenne, avec une baisse du Produit intérieur brut de seulement 5% contre plus de 6% dans le reste de l’espace communautaire, a déclaré mardi le commissaire à l’Économie Paolo Gentiloni lors d’un débat sur le Plan national pour la reprise et la résilience de la Roumanie. Il a également déclaré que les perspectives de croissance de notre pays étaient bonnes, mais a souligné que la viabilité des finances publiques restait préoccupante. La Roumanie, comme la plupart des Etats européens, place de grands espoirs en ce plan de relance après la crise économique et sociale provoquée par la pandémie.



    30 milliards d’euros ont été alloués par Bruxelles à notre pays, et le gouvernement de centre-droit a fixé comme domaines prioritaires d’investissement l’infrastructure routière et ferroviaire, la construction de nouveaux hôpitaux, la modernisation des écoles et la numérisation. Le ministre des Projets européens, Cristian Ghinea, a également évoqué la réforme du régime des retraites et du système fiscal, une nouvelle gouvernance des écoles, des mesures visant à stimuler l’embauche de la main-d’œuvre qui travaille au noir, pour la hisser dans le domaine de la légalité. Il a souligné que le plan, tel qu’il est aujourd’hui, a équilibré les exigences en matière d’environnement et de numérisation, mais il répond également au problème des infrastructures de transport de la Roumanie. M. Ghinea a également indiqué que le plan pour la reprise et la résilience comprend aussi des réformes juridiques. Il faut dire que le budget européen commun, mais aussi le mécanisme de relance, ont un nouveau mécanisme assorti, qui conditionne l’octroi des fonds à la situation de l’Etat de droit, a expliqué Cristian Ghinea. Le commissaire Gentiloni a toutefois mis en garde qu’une nouvelle formule de critères et d’objectifs intermédiaires devait être respectée afin d’accéder aux fonds du mécanisme de relance, ce qui n’est pas simple, étant donné que la Roumanie n’a pas une bonne tradition dans l’absorption des fonds européens en général. Il a laissé entendre que si nous souhaitons que le Plan soit efficace, les fonds ne devraient pas être répartis sur un trop grand nombre de projets, car cela rendra les montants absorbés plus petits et, par conséquent, ils auront moins d’impact.



    Les sociaux-démocrates, d’opposition, estiment que le Plan national pour la reprise et la résilience devrait être débattu de manière transparente au Parlement. Ils font valoir que le document proposé par le gouvernement est dépourvu de la vision stratégique exigée par l’Union européenne. Sorin Grindeanu, premier vice-président du PSD, affirme que le plan n’est pas fondé sur une étude d’impact, qu’il ne prévoit pas de mesures cohérentes avec des objectifs clairs à atteindre pour chaque domaine et qu’il n’assure pas un développement local équilibré au niveau national. Le président Klaus Iohannis a déclaré la semaine dernière que ce plan était une chance majeure pour le développement du pays, une opportunité qui permettra à l’économie ainsi qu’à la société roumaine une plus grande résilience en cas de crises futures.


    (Trad. : Ligia)

  • Jean-Claude Juncker à Bucarest

    Jean-Claude Juncker à Bucarest

    L’agenda de la première visite officielle à Bucarest de Jean-Claude Juncker a été particulièrement chargé. Le chef de l’exécutif communautaire s’est exprimé devant le plénum du Parlement roumain, a rencontré le chef de l’Etat Klaus Iohannis et le premier ministre, le social-démocrate Sorin Grindeanu, avant de participer à un dialogue avec les citoyens au sujet de l’avenir de l’Europe, aux côtés de la commissaire européenne à la Politique régionale, Corina Cretu, qui représente la Roumanie au sein de l’exécutif communautaire.



    L’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen de libre circulation, la conclusion du Mécanisme de coopération et de vérification, par le biais duquel la Commission suit le parcours de la Justice roumaine depuis l’entrée du pays dans l’UE en 2007, la lutte anticorruption et l’absorption des fonds structurels ont été les principaux sujets sur lesquels l’officiel européen s’est exprimé.



    La Roumanie doit faire partie de l’espace Schengen, parce qu’elle remplit tous les critères nécessaires, a déclaré M Juncker. L’adhésion, dit-il, doit avoir lieu avant le début de l’année 2019, lorsque la Roumanie assumera la présidence semestrielle du Conseil de l’UE. C’est également avant cette date qu’il faut éliminer le Mécanisme de coopération et de vérification étant donné les efforts importants faits par la Roumanie ces dix dernières années notamment pour ce qui est de la réforme du système judiciaire et de la lutte contre la corruption.



    Aux dires du président Juncker, il est impossible de présider l’UE et d’avoir en même temps l’impression d’être contrôlé, observé par les autres. La levée du Mécanisme de coopération et de vérification ne constitue pourtant pas la fin ou le recul des réformes, mais davantage de coopération au sein de l’Europe, a mis en garde le responsable européen. « Je compte sur la célérité des autorités roumaines et en particulier du Parlement pour garantir l’irréversibilité des progrès réalisés dans le domaine de la Justice », a déclaré M Juncker devant le Législatif de Bucarest.



    Il a également ajouté que la confiance des électeurs s’obtenait en respectant l’indépendance de la Justice et la séparation des pouvoirs. Pour ce qui est de la corruption en Roumanie, le président de la Commission européenne a déclaré qu’elle était un mal qui devrait être entièrement éradiqué.



    Par ailleurs, Jean-Claude Juncker a assuré que la Roumanie pouvait compter sur l’appui inconditionné de la Commission dans l’absorption des fonds structurels. Il est clair que Bucarest doit travailler davantage au chapitre capacité d’absorption, a conclu le responsable européen. L’idée d’une Europe à plusieurs vitesses, concept rejeté fermement par les autorités de Bucarest, le Brexit et la relation de l’UE avec la Russie ont également compté parmi les thèmes de discussion dans le cadre de la visite du président de la Commission européenne dans la capitale roumaine. (trad.: Alex Diaconescu)

  • Fin de la mission du FMI à Bucarest

    Fin de la mission du FMI à Bucarest

    Une équipe d’experts du FMI s’est rendue à Bucarest du 2 au 15 mars, pour l’évaluation annuelle de l’économie roumaine. Le FMI mise sur une croissance de 4,2% cette année et de 3,6% l’année prochaine. A la fin de la mission, le chef des experts, Reza Baqir, a toutefois attiré l’attention que les baisses de taxes introduites par la nouveau Code fiscal avaient un caractère procyclique, mettant en danger la capacité de la Roumanie à réagir en périodes de déclin économique.

    Le Fonds recommande donc à la Roumanie de reporter l’application des mesures de relaxation fiscale prévues pour 2017, afin de ramener le déficit budgétaire à 2% du Produit intérieur brut. Les experts sollicitent aussi le report de la prochaine réduction de la TVA, de 20% actuellement à 19%, ainsi que des autres facilités inscrites dans le Code fiscal et qui produiraient 0,75% du PIB d’économies.

    Pour l’année en cours, le FMI demandent par ailleurs l’amélioration de l’administration fiscale et de la discipline des dépenses. Le Fonds avertit aussi qu’une majoration excessive du salaire minimum pourrait déterminer les employeurs à réduire leurs personnels ou à utiliser des rémunérations informelles et que la variante actuelle de la loi de la dation en paiement aurait un fort impact sur le secteur financier.

    Reza Baqir, chef de la mission du FMI pour la Roumanie : « Il est important que toute mesure de soutien soit bien ciblée, pour que seulement ceux qui en ont besoin puissent en bénéficier. Il ne faut pas gaspiller des ressources pour appuyer ceux qui ont pris de crédits à des fins spéculatifs ou pour investir l’argent ou qui sont toujours en mesures de rembourser le prêt. Il est aussi important d’éviter l’application rétroactive de la loi ; cela aurait un impact négatif sur la perception du droit de propriété et sur le climat des affaires. »

    Le projet de loi en question permet à une personne de donner sa maison à la banque qui lui a donné un crédit immobilier et se libérer ainsi de sa dette. Pour ce qui est des réformes structurelles, les experts du Fonds recommandent aux autorités roumaines d’adopter rapidement les modifications censées améliorer la gouvernance d’entreprise dans les compagnies d’Etat et de dresser une liste de compagnies susceptibles d’être privatisées ou cotées en bourses. Ces réformes aideront, en fin de compte, à limiter les dettes de l’Etat.

    Le FMI recommande aussi aux autorités roumaines de continuer la lutte contre la corruption, afin de combattre l’évasion fiscale, d’améliorer le milieu des affaires et d’attirer les investisseurs étrangers. (trad. Ileana Taroi)

  • La Roumanie à la rescousse de la République de Moldova

    La Roumanie à la rescousse de la République de Moldova

    A
    Chisinau, la réconciliation entre la classe politique et la société semble
    impossible. Plus embrouillés que jamais, les différents camps politiques
    incluent en égale mesure des vecteurs géopolitiques pro-russes et
    pro-occidentaux. L’investissement, le 20 janvier, d’un gouvernement qui se
    déclare pro-occidental et dirigé par Pavel Filip, s’est réalisé par le biais
    des voix d’une majorité hétérogène, qui rassemble libéraux, promoteurs de la
    réunification avec la Roumanie, et ex-communistes, traditionnellement
    pro-russes mais reconvertis, du jour au lendemain, en sociaux-démocrates.

    Dans
    la rue, les protestataires, mobilisés par les socialistes et les populistes et
    soupçonnés d’être dirigés par Moscou, ont fusionné avec les adeptes de la
    plate-forme Dignité et Vérité, un cartel d’ONGs qui se revendiquent des valeurs
    occidentales. La rupture est intervenue sur d’autres coordonnées. Le pouvoir
    affirme que le maintien du parcours européen mais aussi l’existence même de la
    République de Moldova dépendent de sa stabilité.

    L’Opposition accuse la
    corruption d’une administration qui a permis la disparition d’un milliard de
    dollars du système bancaire, montant équivalant à pas moins de 15% du PIB du
    pays. Au cours d’une de ses premières
    réunions de ce printemps, le parlement moldave devrait voter en faveur de
    l’organisation d’un référendum sur la façon dont le président du pays est élu.
    Les citoyens devront décider s’ils choisissent d’élire directement leur chef de
    l’Etat ou s’ils souhaitent maintenir le système actuel, avec un chef de l’Etat
    élu par les députés.

    De l’avis des analystes, cette mesure est une concession
    faite aux protestataires, qu’ils jugent pourtant insuffisante et qui continuent
    d’exiger la démission du pouvoir et l’organisation d’un scrutin législatif
    anticipé. Sur cette toile de fond tendue, le premier ministre roumain, Dacian
    Ciolos a demandé samedi à son homologue Pavel Filip une lettre contenant les
    réformes que Chisinau doit adopter au plus vite afin de recevoir la première
    tranche de 60 millions d’euros d’un crédit remboursable de 150 millions offert
    par Bucarest.

    Parmi ces mesures,
    l’implémentation prioritaire de l’agenda d’association à l’UE, l’initiation
    d’un paquet législatif pour l’amélioration du milieu des affaires et
    l’élaboration d’une feuille de route pour obtenir au plus vite un accord avec
    le FMI, mais aussi la nomination par un processus transparent et crédible d’un
    nouveau gouverneur de la Banque centrale. Dacian Ciolos demande également à
    Pavel Filip d’identifier et d’éliminer les vulnérabilités du système bancaire,
    de la justice et de la lutte contre la corruption, mais aussi de tenir des
    consultations avec la société civile. Une relation fonctionnelle semble avoir
    été mise en place entre les deux premiers ministres. Moins d’une semaine après
    son investiture, Pavel Filip a choisi Bucarest comme destination de sa première
    visite officielle.

    « La Roumanie est et restera aux côtés de la République
    de Moldova », affirme le chef du gouvernement technocrate de Bucarest qui
    avertit également que l’appui financier roumain arrivera graduellement à
    Chisinau, en fonction des efforts des autorités moldaves « d’assumer et
    d’appliquer les réformes démocratiques, économiques et
    institutionnelles », selon les déclarations de Dacian Ciolos. Et ces mises en garde sont absolument
    nécessaires, vu que la Roumanie est directement touchée par la corruption,
    l’incompétence et l’inconstance de la République de Moldova, un pays dont les
    aspirations européennes ont été soutenues par tous les gouvernements de
    Bucarest.

  • 31.01.2016

    31.01.2016

    Protection de l’enfance – 28 parlementaires de 14 Etats membres de l’Union demandent au Conseil de l’Europe d’examiner d’urgence la manière dont fonctionnent les services chargés de la protection de l’enfance en Norvège. Initié par les représentants de la Roumanie à l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe, la motion précise que la séparation d’un enfant de sa famille est une décision à appliquer uniquement après avoir appliqué des mesures intermédiaires, dont l’enquête sociale, le conseil psychologique et la médiation. Cette demande survient dans le contexte où les services norvégiens de protection de l’enfance, une structure indépendante face au gouvernement, a décidé de séparer de leurs parents les 5 enfants âgés de 4 mois à 10 ans d’une famille roumano – norvégienne, accusant les parents de leur avoir appliqué des corrections physiques mineures. Samedi, sous le slogan «Les enfants appartiennent à la famille, pas à l’Etat !» des milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs villes roumaines en signe de solidarité avec les familles roumaines de Norvège séparées de leurs enfants par les autorités.

    Moldova – En République de Moldova voisine, le Parlement de Chisinau démarre lundi la session de printemps, sur la toile de fonds de protestations de l’opposition pro-russe et de la société civile, qui demandent la dissolution du Législatif et l’organisation d’élections anticipées. Selon le président du parlement, Adrian Candu, une des premières séances sera consacrée au vote sur l’organisation d’un référendum visant l’élection du président du pays directement par les citoyens. Une mesure que les analystes ont qualifié de concession faite aux protestataires, qui la considèrent toutefois insuffisante et se préparent pour annoncer la semaine prochaine la manière dont ils entendent soutenir leur revendications. A l’agenda du Parlement moldave figurent également des lois importantes censées rapprocher le pays de l’UE, y compris celles portant sur la mise en œuvre de l’accord d’association, sur la réforme de la justice et sur la lutte contre la corruption. Samedi soir, le premier ministre roumain Dacian Ciolos a envoyé à son homologue moldave, le pro-occidental Pavel Filip, une lettre qui présente en détail les réformes que Chisinau doit adopter au plus vite afin de pouvoir débloquer la première tranche de 60 millions d’euros du crédit remboursable de 150 millions d’euros offert par Bucarest. Parmi ces mesures mentionnons la mise en œuvre avec priorité de l’agenda d’Association de la République de Moldova avec l’UE, un paquet législatif visant à améliorer le milieu des affaires, une feuille de route pour obtenir dans les plus brefs délais une accord avec le FMI et un nouveau gouverneur pour la Banque nationale moldave.

    Tennis – Le duo formé du Roumain Horia Tecău et de l’Américain Coco Vandeweghe s’est incliné ce dimanche à Melbourne devant Elena Vesnina de Russie et Bruno Soares du Brésil dans la finale de l’épreuve de double mixte. Rappelons-le, en 2012, Horia Tecău avait remporté l’épreuve de double mixte aux côtés de l’Américaines Bethanie Mattek-Sands. Par ailleurs, la meilleure joueuse roumaine de tennis du moment, Simona Hale, perd un place au classement mondial et devient numéro 3 mondiale à partir de lundi. Eliminée au premier tour de la compétition de Melbourne, Simona Halep cède sa place à Angelique Kerber d’Allemange, qui a remporté le tournoi, après avoir vaincu l’Américaine Serena Williams, qui reste toujours numéro 1 WTA .

    Football – Une équipe roumaine de football a vaincu samedi soir l’équipe géorgienne Torpedo Kutaisi, score 5 buts à 1, dans un match préparatif dans le cadre de la session turque d’Antalya. Dans le match suivant, les Roumains rencontreront les Moldaves de Zimbru Chisinau. Les joueurs roumains déployés en Turquie sont des footballeurs du championnat de la Roumanie que l’entraîneur Anghel Iordanescu est en train de tester en vue du tournois final du Championnat européen qui sera organisé cet été en France. En ouverture de cette compétition, le 10 juin, la Roumanie jouera contre la France. Dans le même groupe on retrouve la Suisse et l’Albanie.

    Météo – Le ciel est plutôt couvert ce dimanche en Roumanie, mais il fait toutefois un peu plus chaud par rapport à la normale saisonnière. Il pleut sur l’ouest, le centre et le nord du pays et il neige en montagne, où les météorologues annoncent du vent très fort e jusqu’à lundi dans l’après – midi. Les températures maximales d’aujourd’hui iront de 5 à 11 degrés. 2 degrés et un soleil plutôt timide à midi à Bucarest.

  • 30.01.2016 (mise à jour)

    30.01.2016 (mise à jour)

    Réformes — Le premier ministre roumain, Dacian Cioloş, a envoyé samedi à son homologue de République de Moldova, Pavel Filip, une lettre détaillant les réformes que Chisinau doit adopter au plus vite. Celles-ci conditionnent le déblocage de la première tranche de 60 millions d’euros du crédit non-remboursable accordé par la Roumanie et dont le montant total se chiffre à 150 millions d’euros. Selon un communiqué de l’Exécutif de Bucarest, il s’agit de sept mesures, dont la mise en place de l’agenda de l’Accord d’association UE – République de Moldova, l’adoption d’un paquet législatif visant à l’amélioration du milieu des affaires, l’établissement d’une feuille de route, qui permette de parvenir, dans les plus brefs délais, à un accord avec le FMI, l’analyse des vulnérabilités du système bancaire, la nomination du gouverneur de la Banque nationale, l’adoption d’un paquet de lois anti-corruption. Le nouveau chef du gouvernement moldave s’est trouvé mardi à Bucarest, lors de sa première visite à l’étranger.



    Elections – L’Union nationale pour le progrès de la Roumanie se présentera seule aux élections locales de cette année et se donne comme objectif stratégique de recueillir au moins 10% des suffrages, a déclaré samedi à Braşov,(au centre de la Roumanie), le président du parti, Gabriel Oprea, à l’issue de la séance du Comité national exécutif. Oprea a pourtant fait savoir que sa formation politique se présenterait en alliance avec le Parti social-démocrate aux législatives de 2016. Il a également précisé que, si les organisations le souhaitaient, une telle alliance pourrait être réalisée même aux élections locales. Par ailleurs, l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie a déclaré soutenir fermement, tout comme le Parti social-démocrate et l’Union démocratique des Magyars de Roumanie, l’élection des maires en un seul tour, alors que le Parti national libéral sollicite un scrutin à deux tours. Les sociaux-démocrates s’opposent catégoriquement à la modification de la loi électorale. En ce qui le concerne, le Parti national libéral met en avant l’argument que le scrutin à deux tours donne aux petits partis aussi ou encore aux formations politiques nouvellement créées la chance d’obtenir des sièges au niveau local. A part les libéraux, seul le Mouvement Populaire s’est nettement prononcé en faveur du scrutin à deux tours. La tenue des élections locales est prévue début juin. 2016 est aussi l’année des élections législatives en Roumanie.



    Vote — Le ministre délégué à la Relation avec les Roumains de létranger, Dan Stoenescu, a appelé samedi les ressortissants roumains à se faire inscrire au Registre électoral, leur conseillant d’opter pour le vote par correspondance, comme alternative au vote classique. Il leur a également fait savoir, via sa page officielle sur Facebook, que s’ils n’envoyaient pas les papiers nécessaires à l’inscription ou qu’ils changent de domicile ou de résidence après la date limite d’inscription, ils ne pourraient voter qu’aux bureaux ouverts auprès des missions diplomatiques, des offices consulaires de Roumanie ou des antennes de l’Institut cultuel roumain dans les pays respectifs. L’inscription au Registre électoral commence le 1er avril et s’achève deux jours avant le lancement de la campagne électorale.



    Visite — Le président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, (BERD), Suma Chakrabarti, effectuera une visite en Roumanie, lundi et mardi prochains. Il sera reçu par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis et s’entretiendra aussi avec le premier ministre Dacian Ciolos, avec la ministre des Finances, Anca Paliu Dragu et avec le gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Mugur Isărescu. Suma Chakrabarti aura également des entrevues avec des représentants du milieu des affaires, pour discuter du climat de l’investissement, du rythme des réformes et de la situation économique en général. Selon les estimations de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Roumanie devrait connaître en 2016 un rythme de croissance figurant parmi les plus rapides en Europe. La BERD est un des investisseurs institutionnels les plus importants en Roumanie. Cette institution financière a jusqu’ici investi plus de 7 milliards d’euros et mobilisé plus de 14 milliards d’euros provenant d’autres sources de financement. En 2015, elle a adopté la nouvelle stratégie pour la Roumanie, qui établit les priorités d’investissement pour les 4 ans à venir, à savoir un meilleur accès au financement, la réduction des disparités régionales grâce à l’amélioration de l’infrastructure et l’accroissement de la compétitivité dans le secteur privé.



    Mine de sel — Le célèbre photographe britannique Richard John Seymour, titulaire de plusieurs prix, a récemment visité la saline de Turda, au centre de la Roumanie, dans le cadre d’un projet qui se propose d’immortaliser les paysages anthropiques les plus spectaculaires. Dans un matériel publié sur le site internet thespaces.com et repris par CNN, la mine de sel de Turda est présentée comme une attraction touristique à part. Chaque année, plusieurs milliers de touristes s’y rendent, soit pour profiter des vertus curatives de la saline, surtout dans les maladies du système respiratoire, soit pour se détendre, en jouant au mini-golf, au bowling ou en faisant des promenades en barque sur le lac intérieur. En 2014, la mine de sel de Turda a été déclarée par la publication Business Insider comme l’endroit souterrain le plus spectaculaire au monde. Selon la même publication, la saline de Turda occupe également la 22e place parmi les destinations de voyage incroyables dans le monde.



    Tennis — La joueuse allemande de tennis Angelique Kerber s’est adjugé samedi l’Open d’Australie face à Serena Williams (6-4, 3-6, 6-4). Ce premier titre de sa carrière en Grand Chelem, va propulser Kerber, numéro 6 mondiale, en 2e position au classement WTA, devant la Roumaine Simona Halep. Par ailleurs le duo formé par le Roumain Horia Tecău et lAméricaine Coco Vandeweghe rencontrera dimanche la paire russo-brésilienne Elena Vesnina/Bruno Soares, tête de série nr.5, dans la finale de l’épreuve de double mixte à l’Open d’Australie, premier tournoi de Grand Chelem de l’année. Horia Tecău et Coco Vandeweghe ont dépassé en deux manches le binôme Andreja Klepac (Slovénie)/Treat Huey (Philippines), sur le score de 6-4, 6-4. Notons quen 2012, Horia Tecău a remporté le titre de l’épreuve de double mixte aux côtés de lEtasunienne Bethanie Mattek-Sands.



    Météo — Dans le prochain intervalle de 24 heures, les températures se maintiendront en – dessus des normales de saison, les maxima devant s’étaler entre 5 et 11 degrés. Il pleuvra sur l’ouest, le centre et le nord du territoire, tandis qu’en haute montagne il neigera et le vent soufflera fort. D’ailleurs, les zones de montagne sont concernées par une alerte aux chutes de neige et au blizzard, en vigueur jusqu’à lundi après-midi.


  • A la Une de la presse roumaine 24.12.2015

    A la Une de la presse roumaine 24.12.2015

    Aujourd’hui la presse roumaine se penche sur
    les plans du cabinet Ciolos en 2016, sur les cultures de blé en danger à cause
    des températures trop élevées, sur les pots-de-vin les plus ridicules acceptés
    par les policiers roumains en 2015 et les livres les plus vendus en
    Roumanie en 2015.





  • 15.09.2015 (mise à jour)

    15.09.2015 (mise à jour)

    Réfugiés — Le ministère roumain des affaires étrangères qualifie de geste politique incorrect la décision du gouvernement de la Hongrie voisine de construire une clôture à la frontière commune, entre deux Etats membres de l’Union Européenne et partenaires stratégiques. La diplomatie de Bucarest estime que cette initiative, dont elle avait été informée par le ministère des affaires étrangères de Budapest peu avant qu’elle soit rendue publique », n’était pas conforme à l’esprit européen. Le MAE roumain a réagi ainsi à la décision de la Hongrie de construire à la frontière avec la Roumanie une clôture similaire à celle dressée à sa frontière sud avec la Serbie, pour bloquer le flux de réfugiés en provenance du Moyen Orient et du nord de l’Afrique. Le chef de la diplomatie de Budapest a affirmé que cette mesure était nécessaire car « les passeurs pourraient changer leur route en raison de la clôture existante à la frontière serbo-hongroise ». Bucarest participera au mécanisme de distribution et accueillera plus de 1700 demandeurs d’asile se trouvant actuellement en Italie et en Grèce et quelque 80 autres personnes se trouvant à l’extérieur de l’Union. La Roumanie, aux côtés de neuf autres pays de l’UE, refuse les quotas obligatoires de réfugiés.



    Diaspora — Le président de la Roumanie Klaus Iohannis a plaidé mardi en faveur de la reconnaissance des diplômes et des études faits par les Roumains à l’étranger. Le chef de l’Etat considère que c’est la solution pour mettre un terme à la fuite des cerveaux. Il a réitéré l’idée qu’assurer les conditions nécessaires pour que les Roumains de la diaspora puissent exercer leur droit de vote était un point essentiel ; M. Iohannis a exprimé son espoir que l’introduction du vote par correspondance pour les Roumains de l’étranger serait réglementée avant la fin de l’actuelle session parlementaire. Le chef de l’Etat a fait ces déclaration à une conférence sur le potentiel stratégique de la diaspora roumaine, à laquelle le ministre des affaires étrangères, Bogdan Aurescu, avait exprimé l’espoir que les jeunes formés à l’étranger retourneraient au pays. M. Aurescu s’était aussi prononcé pour une promotion de la Roumanie en tant que destination de carrière, soulignant que la promotion des objectifs, y compris de politique étrangère, du pays devait s’appuyer davantage sur la contribution des jeunes doués se trouvant à l’étranger.



    Corruption — Le préfet de Bucarest, Paul Nicolae Petrovan a signé mardi la suspension du maire général Sorin Oprescu de ses fonctions suite à la décision de la Cour d’Appel de confirmer la détention provisoire de l’édile en chef, sous enquête pour corruption. Ancien adhérent social-démocrate passé indépendant, Sorin Oprescu a été élu à la tête de l’administration de la Capitale en 2008 et en 2012. Mardi également, le premier ministre social-démocrate Victor Ponta a été entendu par les procureurs anti-corruption qui l’accusent de faux en écriture, complicité d’évasion fiscale et blanchiment d’argent, des faits que M. Ponta aurait commis à l’époque où il était avocat, ainsi que conflit d’intérêts dans l’exercice de ses fonctions actuelles. Premier chef de gouvernement de la Roumanie post-communiste sous enquête pénale pendant son mandat, Victor Ponta a rejeté aussi bien les accusations des procureurs que les demandes de démissionner exprimées par le président Klaus Iohannis et par l’opposition libérale.



    Education – Le ministre roumain de l’éducation nationale, Sorin Cîmpeanu, a déclaré mardi au Parlement que des réformes étaient absolument nécessaires dans ce secteur. Elles devraient faire partie d’une vision large, qui permette d’obtenir des résultats suite à des mesures cohérentes, dont l’application dépasse un mandat ministériel. C’est le groupe parlementaire libéral qui a demandé les explications de M. Cîmpeanu. Lundi, lors de la rentrée des classes, le ministre affirmait que la nouvelle année scolaire avait bien commencé, malgré les nombreux problèmes à résoudre dans l’infrastructure, les manuels et les programmes scolaires.



    Touristes — Près d’un million de touristes étrangers ont visité la Roumanie où ils ont dépensé environ 2 milliards et demi de lei (quelque 585 millions d’euros), indique l’Institut national de la statistique de Bucarest. Les affaires ont représenté la principale motivation des séjours. L’année dernière, 1,9 million d’étrangers ont voyagé en Roumanie, leurs dépenses se chiffrant à 1,6 milliards d’euros, ce qui place notre pays en queue du peloton européen à ce chapitre.



    Rugby — L’équipe nationale de rugby de Roumanie s’envole mercredi pour l’Angleterre, où elle participera à la Coupe du monde dont le coup d’envoi sera donné le 18 septembre. La nationale tricolore fait partie de la Poule D, où elle aura comme adversaires la France, l’Irlande, le Canada et l’Italie. Les rugbymen roumains, dont le surnom sportif est « les Chênes », ont été présents à toutes les éditions de la Coupe du monde, sans jamais se hisser à une phase supérieure.