Tag: régimes spéciaux de retraite

  • De nouvelles discussions sur la réforme des régimes spéciaux de retraite

    De nouvelles discussions sur la réforme des régimes spéciaux de retraite

    Selon les protocoles de l’actuelle coalition
    gouvernementale de Bucarest, dans moins d’un mois, le leader du Parti Social-Démocrate,
    Marcel Ciolacu, succèdera au leader libéral Nicolae Ciucă au poste de premier
    ministre.


    A part son mandat de chef de l’Exécutif, il prendra
    en charge également le dossier épineux des régimes spéciaux de retraite. Il
    s’agit des taux des pensions qui ne respectent pas le principe de contribution
    et dont bénéficient notamment les anciens parlementaires, diplomates,
    magistrats ou employés des systèmes de défense, de sécurité ou d’ordre
    publique.


    Le projet de réforme des régimes spéciaux de
    retraite peut être approuvé au sein du Parlement jusqu’à la fin de la session
    en cours, mais la prise de responsabilité du gouvernement est toujours prise en
    compte, selon Marcel Ciolacu. Le leader social-démocrate ajoute avoir un
    dialogue constant à ce sujet avec le ministre du Travail, son collègue du parti
    social-démocrate, Marius Budăi. Selon Marcel Ciolacu, le problème est que le
    dossier aurait déjà dû être finalisé, car il figure dans la troisième demande
    de paiement pour le financement via le Plan National de Relance et de Résilience
    (PNRR), par lequel Bruxelles soutient financièrement une partie des
    investissements et des réformes en Roumanie.


    Marius Budăi, quant à lui, se rendra à
    Bruxelles la semaine prochaine, pour de nouveaux débats à ce sujet avec les
    responsables européens. En attendant, la Banque mondiale a finalisé le rapport
    sur l’impact des nouvelles mesures proposées par la coalition en ce qui
    concerne les régimes spéciaux de retraite. Selon les informations véhiculées
    par la presse, le document montre que le résultat en termes de réduction des
    dépenses budgétaires sera insignifiant. De même, l’imposition progressive,
    jusqu’à 15 %, des régimes spéciaux de retraite, aura, à son tour, des effets
    négligeables, selon les spécialistes de la Banque. Même situation avec une
    autre mesure qui supprime cinq bonus de la base de calcul des pensions de retraite
    des militaires, qui conduira à une réduction de seulement 2 % du montant touché
    par ceux-ci.


    Le ministre de la Défense, Angel Tîlvăr,
    également membre du PSD, a de nouveau insisté sur le fait que personne ne
    touche aux pensions des militaires, car ce ne sont pas des régimes spéciaux de
    retraite. En fait, il faudrait attirer le plus de jeunes possible vers l’armée,
    estime-t-il. « On a beau parler de chars, de missiles, de corvettes, de
    frégates, de tout ce que nous voulons avoir. On a besoin de personnel avec un
    haut niveau de qualification, car actuellement l’armée roumaine est composée de
    ce personnel de qualité. C’est pourquoi j’insiste pour que les jeunes rejoignent
    les forces armées. De même, le désir de rester dans les forces armées doit être
    encouragé en leur assurant un bon niveau de vie et la prédictibilité d’une
    carrière dans ce domaine » a déclaré le ministre de la Défense, Angel
    Tîlvăr.



    Dans l’opposition, l’Union Sauvez la Roumanie
    affirme que le Parti Social-Démocrate et le Parti National Libéral mentent aux
    Roumains quand ils affirment vouloir supprimer les régimes spéciaux de retraite.
    D’ailleurs, pour les représentants de l’USR le premier ministre libéral Nicolae
    Ciucă est « un homme d’État à trois cravates », qui prend son
    salaire, bénéficie d’un régime spécial de retraite en tant que général en
    réserve et qui recevra, à l’avenir, un autre régime spécial de retraite, en
    tant qu’ancien parlementaire. (Trad. Andra Juganaru)

  • Les régimes spéciaux de retraite sur l’agenda du Sénat

    Les régimes spéciaux de retraite sur l’agenda du Sénat

    En Roumanie les régimes
    spéciaux de retraites posent beaucoup de problèmes aux autorités de Bucarest,
    car la forme actuelle de la loi ne respecte ni les exigences de la Commission
    Européenne, ni les demandes de la Banque Mondiale. En fait, il y a toute une
    variété de régimes spéciaux de retraites, dont le taux n’est pas calculé en
    fonction du principe de contributivité. Il s’agit des pensions de retraites des
    magistrats, des militaires et des diplomates.


    Au sein de l’Union
    Européenne, le seul Etat qui n’a aucun régime spécial de retraite est la Suède.


    Jusqu’à la fin de cette
    semaine, le Sénat doit voter le projet de reforme des régimes spéciaux proposé
    par le Gouvernement. Si la date limite n’est pas respectée, le Senat, en tant
    que chambre décisionnelle, adoptera le document automatiquement. Ensuite, le
    document sera envoyé à la Chambre des Députés.


    Le projet de loi de
    l’Exécutif vise la réduction des dépenses pour les pensions et les indemnités
    de travail, ce qui est un jalon prévu dans le Plan National de Relance et de
    Résilience – PNRR. Les changements proposent de calculer les retraites en
    fonction de la durée d’activité, de réduire le pourcentage de calcul en
    fonction des revenus obtenus et de régler le niveau de contribution minimum
    d’une manière similaire à celle appliquée dans le système publique des
    retraites.


    Selon le projet de loi, « Aucune pension de retraite ne pourra dépasser les revenus obtenus
    pendant la période d’activité (…). Les pensions de retraites seront calculées
    en fonction de la contributivité. »


    La semaine dernière, le chef
    d’Etat, Klaus Iohannis, a déclaré que le projet de loi devrait créer un système
    de retraites correct, équitable et soutenable. Pour sa part, le leader du Parti
    Sociale-Démocrate (à la co-gouvernance), Marcel Ciolacu, a précisé que la
    Roumanie ne perdrait aucun euro du Plan National de Relance et de Résilience et
    que la loi concernant la reforme des régimes spéciaux de retraite devrait tenir
    compte des réalités du présent, à savoir la guerre qui se déroule à la
    frontière roumaine. Le leader des sociaux-démocrates admet qu’il y avait des
    iniquités, mais il a assuré que le système serait corrigé à l’avenir.



    De
    leur côté, les représentants de l’Opposition ont accusé plusieurs fois les
    partis politiques au pouvoir de ne pas souhaiter, en réalité, une vraie réforme
    des régimes spéciaux. L’Union Sauvez la Roumanie blâme les partis de la
    coalition au gouvernement d’être prêt à perdre des milliards d’euros destinés
    au développement du pays uniquement afin de favoriser quelques catégories d’employés.
    Le député de l’Union Sauvez la Roumanie, Cristian Seidler, a déclaré que le
    projet de loi avait un effet très limité sur les dépenses budgétaires liées aux
    régimes spéciaux de retraite. Selon lui, (je cite) « Il faut avoir
    beaucoup de courage, car la solution technique est très simple. Mais c’est justement
    le courage qui manque au gouvernement afin de pouvoir faire cette réforme, que toute la société
    roumaine demande » a déclaré Cristian Seidler. (trad. Andra Juganaru)

  • L’impôt sur les régimes spéciaux de retraite est contesté

    L’impôt sur les régimes spéciaux de retraite est contesté


    En sa qualité de
    chambre décisionnelle, la Chambre des députés de Bucarest a donné mercredi un
    avis favorable à un projet de loi visant la mise en place d’une taxe pour les régimes
    spéciaux de retraite. Adopté par le Sénat en 2019, le projet a été soutenu par
    tous les groupes parlementaires. C’est une démarche correcte pour la société affirment
    les parlementaires, dans le contexte où certains écarts entre les pensions de
    retraite civiles et les retraites figurant dans les lois spéciales sont hallucinants.
    Le cas le plus médiatisé est celui d’une pension de 15.000 euros, la plus
    grande de Roumanie, à laquelle a droit un ancien procureur communiste, qui a été
    le commandant d’un pénitencier. Cela, dans le contexte où la pension moyenne en
    Roumanie est d’environ 250 euros.






    Désormais, selon
    un amendement avancé par le Parti social-démocrate (PSD) et l’Union Sauvez la
    Roumanie (USR) (d’opposition) et par le Parti National Libéral (PNL) (à la
    gouvernance), les retraites inférieures à 2000 lei (410 euros) seront exemptées
    d’impôt. Une taxe de 10% concerne les sommes allant de 2000 à 7000 lei (jusqu’à
    1450 euros). Enfin un impôt de 85% sera prélevé aux pensions de retraite
    dépassant les 7001 lei.






    Parmi ceux qui
    bénéficient de ces régimes spéciaux de retraite en Roumanie l’on retrouve,
    entre autres, les juges et les procureurs, les parlementaires et les maires.
    Les retraites de militaires sont elles aussi visées par un régime spécial. Le
    projet adopté mercredi n’incluait pas les sénateurs et les députés, car cela
    aurait signifié une modification de leur statut. Toutefois, jeudi, le Parlement
    est revenu sur sa décision, en votant une modification du Code fiscal qui
    prévoit l’imposition progressive des retraites des parlementaires.






    En désaccord avec
    la majorité, mais en vain, en fin de compte, l’USR a plaidé pour l’introduction
    d’un projet de loi portant sur l’abrogation des régimes spéciaux des retraites
    des parlementaires, expliquant le fait que leur imposition via le Code fiscal
    ne devait pas être soumise au plénum réuni du Parlement. Cela entraînerait son
    rejet par la Cour Constitutionnelle (CCR), parce qu’en fait, la même loi a été
    votée 2 fois au Parlement – une fois par la Chambre des Députés, en tant que
    chambre décisionnelle, et une fois au plénum réuni comme modification du Code
    fiscal, explique encore Dan Barna, chef de l’USR. Il accuse : « c’est comme un
    film où l’on met de la dynamite à la fondation constitutionnelle de la loi, en
    s’assurant que la Cour Constitutionnelle la rejette ».






    De l’autre côté
    de la barricade, le PSD et le PNL ont expliqué à leur tour qu’il existe
    plusieurs décisions de la CCR qui exigent que la modification du statut des parlementaires soit
    faite dans la séance commune du Législatif. Les deux partis ont réitéré le fait
    que l’impôt sur les régimes spéciaux des retraites rendait justice à la société
    et se sont dit surpris par le fait que l’USR s’y est opposé.






    Comme on s’y
    attendait, la CCR a été saisie à ce sujet par la Haute cour de cassation et de
    justice et par l’Avocat du Peuple (équivalent du Défenseur des droits). Selon
    la Haute cour, cette loi ne prend pas en compte plusieurs décisions successives
    de la CCR, le Conseil supérieur de la magistrature n’a pas été consulté et plusieurs
    principes sont ignorés, tels celui d’un impôt fiscal juste et équitable et celui
    de l’indépendance des juges.






    Notons que le mois
    dernier, la CCR avait rejeté un autre acte normatif portant sur l’abrogation
    des régimes spéciaux des pensions de retraite, en admettant deux saisines déposées
    toujours par la Haute cour de cassation et de justice et par l’Avocat du Peuple.( Trad. Valentina Beleavski)





  • Des lois vivement contestées

    Des lois vivement contestées

    Installé au pouvoir en novembre dernier, après avoir destitué par motion de censure le cabinet social-démocrate, le gouvernement libéral de Ludovic Orban est en fait très fragile. Et pour cause. Les libéraux ne comptent que pour 20% du total des parlementaires de Bucarest et souvent les votes de leurs alliés de l’Union Sauvez la Roumanie (USR) et du Parti du Mouvement Populaire (PMP) ne leur suffisent pas pour faire passer leurs projets. Et comme au sein du Législatif de Bucarest les alliances sont éphémères et se tissent en fonction d’intérêts ponctuels, le gouvernement a préféré, à plusieurs reprises, engager sa responsabilité pour opérer plus vite des modifications législatives.

    La plus récente porte sur l’élection des maires en deux tours de scrutin, au lieu d’un seul, comme c’est le cas actuellement. Une décision qui agite de nombreux esprits au sein de la classe politique roumaine. Pour sa part le premier ministre Ludovic Orban, aux côtés des partisans politiques de ce changement et des voix de la société civile, estime que ce passage à deux tours de scrutin conférera davantage de légitimité aux élus. Leur objectif est de limiter les situations similaires à celle de Galati (ville port sur le Danube, sud-est) où le maire actuel a été voté par seulement 9% des électeurs. Craignant de perdre ses postes de maires, le Parti Social-Démocrate (PSD), désormais dans l’opposition mais toujours majoritaires au sein du Législatif, a bloqué le projet de loi dans la commission parlementaire spécialisée et a fait savoir qu’il déposerait une motion de censure si la loi est changée. La motion bénéficiera aussi du soutien de l’Union Démocrate-Magyare de Roumanie (UDMR), qui souhaite conserver le monopole politique détenu dans de nombreuses villes transylvaines à forte population d’ethnie magyare.

    Le leader par intérim des sociaux – démocrates, Marcel Ciolacu, met en évidence le fait que la Cour constitutionnelle a déjà décidé que le gouvernement ne peut pas engager sa responsabilité sur des textes normatifs se trouvant en débat au Parlement. Si la motion de censure ne passe pas, le PSD en saisira la Cour Constitutionnelle, a encore précisé Marcel Ciolacu. Les sociaux-démocrates ont aussi déposé une plainte auprès de la Commission de Venise, par l’intermédiaire de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Toutefois, le PE a rejeté la demande du PSD de débattre le problème au plénum de Strasbourg.

    Mais ce n’est pas la seule lutte politique qui se mène ces jours-ci à Bucarest. La suppression des régimes spéciaux des pensions de retraite suscite autant de controverses. Cette fois-ci, ce sont les magistrats qui contestent la décision du gouvernement. Mardi, la Chambre des Députés a adopté, par 247 voix pour et aucune voix contre, la loi qui abroge les retraites dites spéciales des parlementaires, des juges, des procureurs et des personnels auxiliaires spécialisés des tribunaux et des parquets. S’y ajoutent les fonctionnaires publics ayant un statut spécial, les membres du corps diplomatique et consulaire, ceux de la Cour Constitutionnelle et le personnel aéronautique. Toutes ces catégories de salariés du budget de l’Etat bénéficiaient de pensions de retraite qui ne suivaient pas le principe de la contribution, si bien que certaines sommes étaient 15 fois plus élevées qu’une pension normale. Vivement mécontents de se voir supprimer ces droits, les juges de la Haute cour de cassation et de justice et ceux du Conseil supérieur de la magistrature en ont saisi la Cour Constitutionnelle. A leur avis, la loi qui supprime les régimes spéciaux des pensions de retraite est non conforme à la Constitution et transgresse « brutalement » les principes de l’indépendance et de l’inamovibilité des juges. Affaire à suivre.

  • 21.01.2020 (mise à jour)

    21.01.2020 (mise à jour)

    Holocauste – Le président roumain Klaus Iohannis se trouve en Israël pour participer au Forum Mondial sur « La mémoire de l’Holocauste – la lutte contre l’antisémitisme », qui marque les 75 ans écoulés depuis la libération du camp d’extermination nazi d’Auschwitz – Birkenau et la Journée internationale de la mémoire de l’Holocauste. Les principales cérémonies se dérouleront le jeudi, 23 janvier, au Mémorial de l’Holocauste de Yad Vashem. D’ici là, l’agenda du chef de l’Etat prévoit plusieurs rencontres. Ce mardi, à Jérusalem, il a rencontré son homologue israélien Reuven Rivlin. Celui-ci a évoqué les relations étroites avec la Roumanie et a apprécié la participation de notre pays à la condamnation de l’Holocauste. A son tour, le président
    Iohannis a souligné l’engagement de la Roumanie à soutenir constamment la
    préservation de la mémoire de l’Holocauste, la lutte contre l’antisémitisme et
    à prévenir a discrimination et toute forme de violence. Mercredi, le chef de l’Etat roumain rencontrera Benjamin Gantz, le leader de l’Alliance Bleu et Blanc d’opposition.

    Retraites – Plusieurs tribunaux de Roumanie – à Bucarest et dans au moins 7 autres villes – ont annoncé leur intention de suspendre leur activité, les juges étant mécontents de l’imminente abrogation des régimes spéciaux de retraite dont ils sont aussi les bénéficiaires. Selon l’Inspection judiciaire le projet de loi qui supprime les régimes spéciaux de retraite enfreint « brutalement » les principes de l’indépendance et de l’inamovibilité des juges, ainsi que plusieurs articles de la Constitution et des mesures de la Cour européenne des droits de l’homme. Le 28 janvier, la Chambre des Députés de Bucarest doit se réunir en session extraordinaire pour débattre de la suppression des retraites dites « spéciales », un sujet source de nombreux débats et controverses au sein de la société roumaine.

    Grippe – Les cours de plusieurs écoles et maternelles de Bucarest ont été suspendus mardi en raison de la grippe. Au moins 165 cas de grippe qui ont causé deux décès ont été confirmés en Roumanie cet hiver, la plupart dans les départements d’Arges, dans le sud, Brasov et Cluj dans le centre et Bucarest. Au niveau national, la présence du virus de la grippe a été dépistée dans plus d’un quart des malades ayant des symptômes de cette maladie. Les médecins rappellent que l’unique moyen de prévention est la vaccination. Le nombre des personnes à se faire immuniser contre la grippe saisonnière est supérieur à celui de l’hiver dernier lorsque près de 150 personnes sont décédées suite à des complications provoquées par la grippe. Pour sa part, le ministère de la Santé de Bucarest a demandé aux spécialistes d’élaborer un plan d’action supplémentaire afin de prévenir et de limiter les infections par la grippe, et de préparer aussi un paquet de mesures d’intervention au cas où des infections par le nouveau coronavirus asiatique sont constatées.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine, Simona Halep, numéro 3 mondiale a battu mardi 7-6, 6-1, l’Américaine Jennifer Brady (49e au classement WTA), au premier tour de l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Mardi encore, Irina Begu s’est inclinée devant la néerlandaise Kiki Bertens sur le score de 1-6, 4-6. Une autre Roumaine, Monica Niculescu, a perdu face à la Française Alizé Cornet. Pour sa part, notre compatriote Sorana Cîrstea est déjà qualifiée au 2e round, où elle doit affronter l’Américaine Cori Goff.

    Météo – Le temps se réchauffe en Roumanie. Dans les 24 prochaines heures les températures maximales seront plus élevées que la normale saisonnière et atteindront par endroits les 12 degrés.

  • Sujets de discorde entre le pouvoir de droite et l’opposition de gauche.

    Sujets de discorde entre le pouvoir de droite et l’opposition de gauche.

    Pendant la gouvernance sociale-démocrate, les libéraux, à l’époque dans l’opposition, ont proposé que les allocations familiales soient doublées et ils l’ont obtenu. Une fois que le Parti Social-Démocrate (PSD) ait quitté le pouvoir, les libéraux ont hérité d’une loi qui vise à doubler une fois de plus les allocations familiales. Ces mesures à l’air populiste mais quand même nécessaires aux bénéficiaires, risquent pourtant de déstabiliser le budget de l’Etat, déjà alourdi par un déficit qui dépasse la limite de 3% du PIB admise par l’UE.

    Bien que promulguée mardi par le chef de l’Etat, la loi qui double les allocations familiales ne pourra pas entrer en vigueur avant juillet prochain, lorsque le premier collectif budgétaire de l’année est prévu.

    La ministre du Travail, Violeta Alexandru, explique: « Il n’y a pas de doute en ce qui concerne l’accord total sur la nécessité d’accroître les allocations. Néanmoins, vu que la loi a été adoptée après que le budget ait été finalisé, et que le président a promulgué l’acte normatif, notre devoir est de trouver les ressources budgétaires pour couvrir ces fonds. Pourtant, c’est fonds n’existent pas en ce moment. »

    Les sociaux-démocrates accusent donc le gouvernement libéral d’irresponsabilité et de manque de professionnalisme. Dans une tentative d’améliorer son image dans une année électorale, PSD déclare qu’il est possible de trouver ces fonds, par exemple par l’abrogation de la loi sur les régimes spéciaux de retraite. Le président par intérim du Parti Social-Démocrate et de la Chambre des Députés, Marcel Ciolacu, a l’intention de convoquer une session parlementaire extraordinaire en fin de mois, pour débattre justement des régimes spéciaux de retraite.

    On souhaite éliminer toutes les retraites dites spéciales, à l’exception de celles réservées aux militaires et aux policiers. D’ailleurs, toutes les formations politiques de Roumanie sont d’accord qu’il faut supprimer les retraites spéciales accordées à plusieurs catégories de fonctionnaires publics, dont les magistrats ou les parlementaires. A leur avis, ceux-ci touchent des sommes beaucoup trop grandes, voire indécentes, par rapport à leurs contributions au système des retraites. Ces régimes spéciaux ont été introduits au moment où des normes et recommandations internationales demandaient de telles mesures, alors que les calculs électoraux les rendaient encore plus désirables.

    Autre sujet de discorde entre le pouvoir et l’opposition – l’intention du Parti National Libéral (PNL) de modifier la législation électorale afin de réintroduire deux tours de scrutin pour l’élection des maires. Le chef des sociaux-démocrates, Marcel Ciolacu a fait savoir que son parti enverrait une lettre aux institutions européennes, pour leur annoncer que l’Exécutif de Bucarest souhaite changer la loi électorale quelques mois à peine avant les élections locales. Une démarche qui, de l’avis du PSD, risque d’affecter la confiance dans la démocratie roumaine et dans l’Etat de droit. Le PSD a l’intention aussi de déposer une motion de censure contre le gouvernement au cas où celui-ci engage sa responsabilité sur la loi qui permet l’élection des maires en deux tours de scrutin.

    Marcel Ciolacu : « Dans un Etat démocratique et européen, on n’a pas le droit, sous aucune forme, de modifier les lois électorales deux ou trois mois avant le scrutin. Une chose pareille n’est jamais arrivée dans l’histoire de la Roumanie et nous espérons bien que cela n’arrivera pas cette fois-ci non plus. »

    Avant de terminer, notons aussi qu’une éventuelle destitution du cabinet libéral pourrait entraîner l’organisation d’élections anticipées, vivement demandées par le PNL et pas du tout par le PSD, toujours affaibli après les traumas électoraux subis l’année dernière. (Trad. Valentina Beleavski)

  • 14.01.2020 (mise à jour)

    14.01.2020 (mise à jour)

    Retraites – A Bucarest, le président du Parti Social Démocrate (d’opposition), Marcel Ciolacu, a fait part mardi de son intention de demander qu’une session parlementaire extraordinaire soit convoquée et consacrée à la suppression des régimes spéciaux de retraite. Le Parti National Libéral (à la gouvernance) s’est dit favorable à cette idée, toutefois il souhaite inclure d’autres sujets aussi à l’ordre du jour. Le PSD a l’intention aussi de déposer une motion de censure contre le gouvernement au cas où celui-ci engage sa responsabilité sur la loi qui permet l’élection des maires dans deux tours de scrutin. Selon Marcel Ciolacu, son parti enverra une lettre aux institutions européennes, pour leur annoncer que l’Exécutif de Bucarest souhaite changer la loi électorale quelques mois à peine avant les élections locales. Ce mardi encore, l’Union Sauvez la Roumanie a confirmé son soutien pour toutes démarche politique censée mettre fin aux régimes spéciaux de retraite, qu’elle considère comme injustes, inéquitables et un véritable défi à l’adresse des millions de retraités qui touchent des pensions correspondant à leurs contributions au système des retraites.

    Allocations familiales – Le président roumain, Klaus Iohannis a promulgué ce mardi la loi qui vise à doubler les allocations familiales. Les sommes atteindront ainsi les 300 lei (soit 63 euros) par enfant et respectivement les 600 lei (soit 125 euros) pour les enfants touchés d’handicap. En tant que chambre décisionnelle, la Chambre des Députés avait adopté le 18 décembre un projet de loi doublant les allocations familiales. Le premier ministre Ludovic Orban a annoncé cependant ce 10 janvier que le gouvernement souhaitait ajourner la date de l’entrée en vigueur de cette loi, jusqu’à ce que les ressources financières nécessaires soient identifiées. La ministre du Travail, Violeta Alexandru, le confirme : les allocations familiales ne doubleront pas avant le collectif budgétaire prévu pour le mois de juillet, car il n’y a pas encore de fonds pour ce faire.

    Défense – Les principaux objectifs de la Roumanie dans le domaine de défense, dans le contexte du Partenariat Stratégique avec les Etats-Unis, ont fait l’objet de débats, mardi, à Bucarest, entre le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, et Marillyn Hewson, présidente et directrice exécutive de la compagnie américaine de produits et services militaires Lockheed Martin Corporation. L’occasion pour M Aurescu de souligner que le partenariat entre la Roumanie et les Etats-Unis dispose d’un important potentiel de développement et de préciser que Bucarest maintient son engagement d’allouer 2% de son PIB à la défense. A son tour Mme Hewson s’est montrée favorable à l’idée de développer des projets communs dans les domaines de l’industrie de la défense et de la recherche, avec un accent mis sur les nouvelles technologies, telles l’intelligence artificielle. La directrice générale Lockheed Martin Corporation a aussi rencontré le ministre roumain de la Défense, Nicolae Ciucă. Les discussions avec celui-ci ont porté entre autres sur la mise en place des programmes de dotation de l’armée déroulés avec cette compagnie.

    Inflation – En Roumanie, le taux annuel d’inflation a augmenté à 4% au mois de décembre, à comparer avec 3,8% en novembre dernier, vu que les prix des produits alimentaires et non-alimentaires ont augmenté et le prix des services a enregistré une progression significative, selon les chiffres rendus publics aujourd’hui par l’Institut national de la statistique. La Banque centrale de la Roumanie a modifié à la baisse ses estimations sur l’évolution de l’inflation à la fin 2019, de 4,2% à 3,8% et table sur un taux d’inflation de 3,1% à la fin de cette année. Pour sa part, le FMI a révisé à la hausse ses estimations sur le niveau des prix des produits de consommation courante en Roumanie cette année jusqu’à une croissance moyenne annuelle de 4,2% par rapport à une avancée de 3,3% ; estimée le printemps dernier. Les prix devraient progresser de 3,3% en 2020 alors que les précédentes estimations faisaient état d’une progression de 3%.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine, Siomona Halep, no 4 mondiale, a vaincu mardi l’australienne Ajla Tomljanovic, 52e mondiale, sur le score de 6-4, 7-5 au deuxième tour du tournoi d’Adélaïde, en Australie. Ce fut le premier match de Simona de l’année 2020. C’est l’unique compétition à laquelle elle participe avant l’Open d’Australie, le premier tournoi du Grand Chelem d’l’année, prévu du 20 janvier au 2 février. Dans la compétition de double, Simona Halep et Raluca Olaru se sont inclinées devant le duo Demi Schuurs (Pay-Bas) / Kveta Peschke (République tchèque).

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, les températures seront toujours très élevées pour cette période de l’année en Roumanie, à l’exception du sud, de l’est et du sud-est où le brouillard persistera et les maxima tourneront autour 0 degrés. Sur le reste du territoire en revanche, les températures maximales atteindront les 12 degrés.

  • 18.12.2019

    18.12.2019

    Révolution – A Timisoara (ouest), poursuite des manifestations consacrées au 30e anniversaire de la chute du communisme en Roumanie. Pour rappel, le 18 décembre 1989, des manifestants ont été tués par balle sur les marches de la Cathédrale orthodoxe de Timisoara, 43 cadavre ayant été volés de la morgue de Hôpital départemental pour être emmenés à Bucarest et incinérés par la Securitate, la police politique du régime communiste, afin d’effacer les traces des crimes. Hier, c’était une journée de deuil à Timisoara, à la mémoire de martyrs de la révolution.

    Budget – Le projet de la Loi du budget de l’Etat et celui de la Loi du budget des assurances publiques pour 2020 sont en débat public que le site du ministère des Finances de Bucarest. Le budget 2020 table sur une croissance économique de 4,1%, sur un déficit d’environ 3,6% et sur un taux moyen d’inflation de 3,1%. Des majorations budgétaires visent la Défense, l’Education, la Culture et les Affaires intérieures, tout comme le ministère de l’Emploi et celui des Fonds Européens. Par contre, les ministères de la Santé, des Affaires étrangères, de l’Agriculture et du Développement régional verront diminuer leurs budgets en 2020. Pour sa part, le président Klaus Iohannis s’est dit satisfait de ce projet. En même temps, l’objectif du gouvernement est que la Loi du budget soit adoptée avant la fin de l’année.

    Retraites – 6 milliers de greffiers protestent ce mercredi en Roumanie pour dénoncer la loi qui supprime les régimes spéciaux de retraite. L’activité des tribunaux est donc bloquée. Selon greffiers, le ministère de la Justice a déjà exprimé sa position favorable au maintien des régimes spéciaux de retraites pour les greffiers et demandé que les débats sur l’initiative législative qui les supprime soit reporté pour lui permettre de déposer un point de vue officiel écrit. Néanmoins le projet qui abroge les régimes spéciaux de retraite a été adopté. En même temps, à l’ordre du jour de la Chambre des députes l’on retrouve un projet de loi déposé par les libéraux qui supprime les régimes spéciaux de retraite pour plusieurs catégories de salariés, dont les parlementaires, les magistrats et les fonctionnaires publics au statut spécial. Y font exception les militaires et les policiers. Mardi, la commission de travail de la Chambre des députés a donné son avis favorable à ce projet de loi, et c’est maintenant à la Chambre des députes de prendre la décision finale, ce mercredi. Elle doit aussi s’exprimer au sujet de deux autres projets ayant un impact budgétaire majeur, l’un visant à doubler les allocations familiales, l’autre portant sur la baisse de la TVA de 19 à 16%.

    Militaires – Le ministre roumain de la Défense, Nicolae Ciuca, le ministre de l’Intérieur, Marcel Vela, et le chef de l’Etat-major de la Défense, le général – lieutenant Daniel Petrescu ont effectué une visite de travail en Afghanistan. Selon un communiqué du ministère de tutelle, le ministre Nicolae Ciuca s’est rendu sur les bases militaires de Kandahar (sud) et de Kabul, où il a rencontré les militaires roumains déployés sur place, ainsi que le général – lieutenant Giles Hill, le remplaçant du commandant de la Mission de l’OTAN Resolute Support. Les deux responsables se sont penchés sur la situation de sécurité en Afghanistan, sur la contribution de la Roumanie à la Mission mentionnée, sur le soutien accordé par les militaires américains d’Afghanistan aux militaires roumains, tout comme sur les plans du Commandement multinationale pour 2020. Notons que la Roumanie est le 6e contributeur en termes d’effectifs sur ce théâtre d’opérations et qu’elle compte à présent 1200 militaires déployés dans des missions à l’étranger, dont 775 en Afghanistan. Depuis 2002, lors des missions de combat exécutées sur les théâtres d’opérations d’Afghanistan, Irak et Kosovo, 30 militaires roumains ont perdu la vie, dont 27 en Afghanistan.

    Minorités – Par des politiques fondées sur le respect, sur la reconnaissance réciproque des droits et des valeurs, sur la tolérance, le dialogue et la représentations démocratique au niveau politique et institutionnel, la Roumanie est devenue un des modèles les plus appréciés en matière de protection des droits de l’homme. C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui le chef du gouvernement de Bucarest, Ludovic Orban, à l’occasion de la Journée des Minorités nationales de Roumanie. « Ces 30 dernières années, la société roumaine a évolué du multiculturalisme à l’inter-culturalisme, démontrant que la diversité ne signifie pas division, mais un avantage pour tous », a encore ajouté le premier ministre. Notons qu’à présent 18 minorités ethniques vivent en Roumanie, dont 17 dont représentées au Parlement par un député, alors que l’Union démocrate – magyare de Roumanie (UDMR), représentante de la minorité hongroise compte 21 mandats de député et 9 mandats de sénateur. Elle est représentée au Parlement de la Roumanie depuis 1990, alors que depuis 1996 elle a été à plusieurs reprises partenaire au sein de la coalition qui assumait la gouvernance. Depuis l’adhésion de la Roumanie à l’UE, en 2007, l’UDMR a aussi des membres au Parlement Européen.

    Météo – La météo est extrêmement douce en Roumanie pour cette période de l’année, printanière même, avec des températures maximales qui iront de 9 à 19 degrés. 12 degrés et du soleil à midi à Bucarest.