Tag: relations bilatérales

  • Les Roumains exemptés de visas pour se rendre aux Etats-Unis

    Les Roumains exemptés de visas pour se rendre aux Etats-Unis

    A compter du 31 mars, les citoyens roumains pourront se rendre aux États-Unis grâce à une procédure simplifiée, les autorités américaines ayant accordé à la Roumanie le statut de pays participant à son programme d’exemption de visa. Cette démarche a été officiellement annoncée vendredi par le ministère de la Sécurité intérieure à Washington. « C’est un moment de joie et un tournant pour tous les Roumains, et la décision des États-Unis montre à quel point le lien entre la Roumanie et les États-Unis est devenu fort au fil du temps », a déclaré l’ambassadeur de Roumanie à Washington à cette occasion. Andrei Muraru a expliqué ce que cette mesure apporterait : « Au-delà des avantages économiques et sécuritaires, les Roumains qui souhaitent se rendre en Amérique peuvent désormais le faire beaucoup plus facilement, plus rapidement et à moindre coût  ». 

     

    Quels changements dans les démarches ?

     

    Les Roumains n’ont plus à attendre des mois pour obtenir un rendez-vous, n’ont pas à passer d’entretien et n’ont pas à payer de droits élevés. À partir d’aujourd’hui, la route vers l’Amérique est plus courte. La Roumanie devient le premier pays de la région de la mer Noire à participer à ce programme sélectif, dans l’intérêt de la promotion de la coopération bilatérale et régionale en matière de sécurité. Avant d’entamer leur voyage vers les États-Unis, les citoyens roumains devront s’enregistrer auprès du système électronique d’autorisation de voyage (ESTA), et ceux qui n’obtiendront pas l’autorisation par le biais de ce système ne pourront être embarqués par aucune compagnie aérienne à destination des États-Unis. L’autorisation de voyage, qui remplace les visas, sera valable deux ans et permettra d’entrer ou de sortir des États-Unis sans limite. Selon l’ambassade des États-Unis à Bucarest, l’autorisation peut être utilisée pour des visites d’une durée maximale de 90 jours et coûte 21 dollars américains. 

     

    Une mesure qui témoigne des relations solides entre les deux pays

     

    Dans une interview accordée à Radio Roumanie, l’ambassadeur Andrei Muraru a précisé que seuls les visas de type B sont remplacés, c’est-à-dire les visas pour le tourisme et les affaires, pour toute autre destination de voyage, que ce soit pour le travail, les études ou pour un traitement médical, d’autres visas existent et pour lesquels le système reste inchangé. En même temps, les Roumains pourront toujours demander des visas américains, avec l’avantage qu’ils sont valables pendant 10 ans et que la durée d’un voyage est de six mois au maximum. « C’est un succès qui conduira à un développement encore plus dynamique de nos relations bilatérales à tous les niveaux », a déclaré le président roumain Klaus Iohannis à Bucarest, où il a félicité tous ceux qui ont contribué à l’inclusion de la Roumanie dans le programme d’exemption de visa.

     

  • Partenariat stratégique franco-roumain

    Partenariat stratégique franco-roumain

    Dès le XIXe siècle, Paris était l’option numéro un pour les élites roumaines qui envoyaient leurs enfants étudier à l’Occident. C’est également en France que se sont réfugiés de nombreux révolutionnaires roumains de 1848, après que leur mouvement de renouveau a été écrasé par la réaction interne, soutenue par les troupes d’invasion ottomanes et tsaristes. Selon les historiens le soutien ferme de l’empereur français Napoléon III a été décisif pour pouvoir parachever l’Union des Principautés Roumaines de Valachie et de Moldavie en 1859. La France a également été un lieu de prédilection pour l’asile des militants anticommunistes qui ont fui la dictature instaurée en Roumanie par l’armée soviétique d’occupation. Le sculpteur Constantin Brâncuși, l’essayiste Emil Cioran et le dramaturge Eugène Ionesco – autant personnalités de renommée mondiale, française et roumaine. Dans l’Hexagone, les médias et l’opinion publique de ont vibré, émus, lors de la Révolution roumaine anticommuniste de 1989, qui avait fait plus de mille morts.

    Après la restauration de la démocratie à Bucarest, les relations bilatérales franco-roumaines sont devenues de plus en plus cordiales et étroites, culminant en 2008 avec la signature d’un Partenariat stratégique, alors qu’en septembre 2006 Bucarest avait accueilli en première absolue le Sommet de la Francophonie.

    Voici un très bref aperçu des relations roumano-françaises au fil du temps. Et elles ne font que se renforcer.

    Lundi soir, à Paris, les premiers ministres – roumain, Marcel Ciolacu, et français, Michel Barnier, ont discuté du renforcement du Partenariat stratégique bilatéral, en mettant l’accent sur les volets économique et de la défense. Les deux chefs de gouvernement ont convenu que les investissements dans des secteurs clés tels que l’informatique, l’aéronautique et l’énergie étaient essentiels. Le fait que le commerce bilatéral a doublé au cours de ces 16 années de Partenariat stratégique, sa tendance à la hausse et les relations économiques traditionnelles, comme celles entre Dacia et Renault – autant d’arguments solides pour poursuivre la coopération sous une forme renforcée – a déclaré le Premier ministre Marcel Ciolacu, cité par le correspondant de Radio Roumanie à Paris.

    Le chef de l’Exécutif de Bucarest s’est également félicité de la coopération solide dans le domaine de la sécurité, de la décision du président français Emmanuel Macron que la France assume le rôle de nation-cadre du Groupement tactique de l’OTAN présent en Roumanie, tout de suite après l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, un élément essentiel pour le renforcement de la position de l’Alliance sur son flanc Oriental.

    Et c’est toujours dans le cadre des pourparlers à Paris entre les deux premiers ministres qu’a été évoqué le souhait de la France de faire croître sa présence militaire en Roumanie. A noter qu’actuellement 800 militaires français sont déployés en terre roumaine. Et pas en dernier lieu, ce fut aussi l’occasion aussi pour le premier ministre roumain de remercier son homologue Michel Barnier pour le soutien constant de la France concernant l’intégration complète de la Roumanie dans l’espace Schengen de libre circulation européenne, ainsi que pour son appui en vue de l’adhésion de la Roumanie à l’OCDE, une priorité majeure du gouvernement de Bucarest. Notons pour terminer que l’année prochaine, la Roumanie et la France célébreront 145 ans de relations diplomatiques et de nombreux événements sont en cours de préparation pour témoigner de la richesse des deux cultures et leurs interactions.

  • Discussions diplomatiques roumano-américaines

    Discussions diplomatiques roumano-américaines

    La Roumanie continuera d’être un partenaire stratégique fort et fiable des États-Unis, et aussi un allié dévoué de l’OTAN, a assuré mardi le ministre des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue américain Antony Blinken. Depuis Washington, le nouveau secrétaire d’État a félicité la Roumanie d’être un membre robuste de l’Alliance et aussi pour son engagement à renforcer la sécurité dans la région de la mer Noire. L’importance de la coordination avec les partenaires qui partagent les mêmes valeurs et priorités stratégiques ainsi que la nécessité de promouvoir la démocratie et l’État de droit, y compris par un renforcement de la résilience stratégique au niveau international, ont été soulignées dans la discussion, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères de Bucarest.



    Les deux diplomates ont également passé en revue l’évolution récente des relations bilatérales dans des domaines stratégiques, exprimant leur intérêt pour la mise en œuvre des initiatives visant à consolider la sécurité énergétique. Dans ce contexte, les discussions ont porté sur la coopération bilatérale en cours dans le domaine du nucléaire civil et sur les efforts de diversification des sources de gaz en Europe. L’importance des ressources gazières stratégiques du plateau continental de la mer Noire a été évoquée.



    Antony Blinken a exprimé l’appréciation des États-Unis pour les progrès de la Roumanie en matière d’État de droit, de réforme de la justice et de lutte contre la corruption, qui sont également pertinents au niveau régional. Il a mis en exergue le fait que ces mesures contribuent de manière décisive à la création d’un environnement d’affaires et d’investissements attrayant pour les partenaires économiques américains. Le secrétaire d’Etat américain a souligné que le développement des relations économiques avec la Roumanie restait une priorité.



    D’autre part, cependant, le rapport 2020 du Département d’État, cité par le correspondant de Radio Roumanie à Washington, met en garde, entre autres, qu’il existe dans notre pays une corruption très présente au niveau officiel. Le rapport indique également que le système judiciaire a pris des mesures pour condamner et punir les responsables qui ont commis des illégalités, mais les autorités n’ont pas disposé de mécanismes efficaces pour l’application des peines. Elles ont ajourné les procédures liées aux abus policiers et aux faits de corruption, ce qui a souvent conduit à des acquittements.



    Pour en revenir à l’appel téléphonique, le chef de la diplomatie de Bucarest a plaidé pour que les États-Unis s’investissent financièrement dans la réalisation de certains projets en Roumanie. A cet effet, il a souligné qu’en dehors d’une présence militaire américaine accrue dans notre pays et dans la région, il est également nécessaire de renforcer la présence économique et les investissements. Il a aussi noté l’intérêt d’accéder rapidement au programme d’exemption de visa (Visa Waiver) et d’approfondir la coopération dans la lutte contre les phénomènes à impact négatif tels que la traite des êtres humains. Les ministres des Affaires étrangères ont également évoqué le 10e anniversaire de l’entrée en vigueur de l’Accord sur l’installation du système américain de défense antimissile balistique en Roumanie ainsi que les cinq ans de l’opérationnalisation de la facilité anti-missiles de Deveselu (sud).


    (Trad. : Ligia)

  • La Roumanie, Etat phare au sein de la francophonie

    La Roumanie, Etat phare au sein de la francophonie

    « La Roumanie et la France peuvent et doivent réaliser davantage ensemble en tant que partenaires privilégiés unis par des liens historiques, culturels et linguistiques très forts et partageant une vision commune sur une Europe unie, solidaire et puissante » c’est par ces mots que le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu a résumé sa rencontre avec le ministre français des Affaires Etrangères, Jean-Yves le Drian. La visite à Bucarest de ce dernier se déroule dans un contexte symbolique marqué par le centenaire de la Grande Union de la Roumanie, à laquelle la France a eu une contribution significative.

    Le caractère spécial des relations roumano-françaises a été illustré par l’anniversaire de la signature il y a dix ans du partenariat stratégique roumano-français et par les préparatifs en vue de la saison culturelle croisée Roumanie-France, un projet culturel et diplomatique d’envergure qui sera lancé à Paris autour du 1er décembre 2018, fête nationale de la Roumanie et qui s’achèvera le 14 juillet 2019, à l’occasion de la fête nationale de la France. Teodor Melescanu : « Le partenariat stratégique entre la Roumanie et la France et sa feuille de route ont eu une contribution majeure à l’approfondissement des relations bilatérales dans des domaines essentiels tels le développement économique, la coopération décentralisée, la cohésion sociale, le secteur financier bancaire, la justice, la santé, la recherche et l’enseignement, la culture, les affaires intérieures, les télécoms et la société informationnelle et ainsi de suite » a déclaré Teodor Melescanu, soulignant que tous ces secteurs ont porté le volume des échanges commerciaux à huit milliards d’euros, un record absolu.

    Enfin la Roumanie souhaite jouer un rôle d’Etat phare au sein de l’Organisation Internationale de la Francophonie, étant prête à appuyer la nouvelle stratégie du président français Emmanuel Macron sur la promotion de la langue française et du multilinguisme, a également déclaré le ministre roumain des AE. La France est bien présente dans l’économie roumaine grâce à ses grandes entreprises particulièrement dans le secteur automobile, aéronautique, de la grande distribution mais aussi par ses PME a affirmé le ministre français des AE, Jean-Yves Le Drian, soulignant que 120 mille emplois directs sont générés par la présence économique française.

    Bucarest et Paris souhaitaient renforcer leur coopération dans le domaine du nucléaire civil et des lasers de haute intensité, a également précisé le ministre français. Côté affaires européennes, les deux responsables ont souligné la convergence des positions de leurs pays dans toutes les questions fondamentales de l’UE. JY Le Drian : « La Roumanie pourra compter sur le soutien de la France pour contribuer au succès de votre première présidence d el’UE. Celle-ci interviendra dans un moment charnière : la fin des négociations de retrait avec le Royame-Uni, les discussions sur les nouvelles perspectives financières, les élections européennes du mois de mai et dans ce contexte j’ai rappelé également nos attentes concernant les travaux sur l’avenir du projet européen, qui se passeront aussi sous la présidence roumaine et je dois dire que nous avons sur tout ces sujets beaucoup de points de convergence, y compris sur les nouvelles perspectives financières »

    Enfin pour ce qui est des grands dossiers internationaux, tels la Syrie, le ministre français des Affaires Etrangères a déclaré qu’une ligne rouge avait été franchie par l’utilisation des armes chimiques contre des civils. Pour sa part, le Ministre roumain des Affaires Etrangères Teodor Melescanu a affirmé que la Roumanie soutenait la mise en place d’un mécanisme visant à identifier les auteurs de l’attaque chimique. Il s’agit pourtant d’une démarche qui a échoué au Conseil de Sécurité de l’ONU à cause du véto exprimé par la Russie.

  • Les relations roumano-russes aujourd’hui

    Les relations roumano-russes aujourd’hui

    Les enquêtes d’opinion sur des sujets de politique extérieure témoignent que, parmi tous les grands acteurs internationaux, c’est la Russie qui suscite le plus grand taux de méfiance chez les Roumains. D’une perspective historique, l’explication en est à retrouver dans les 12 invasions militaires russes des 3 derniers siècles, dans l’annexion en 1940 par l’Union Soviétique des territoires roumains de l’est et dans l’installation, après la Seconde guerre mondiale, d’un régime communiste marionnette à Bucarest, sous la protection attentive des chars de Staline.

    Aujourd’hui, la Roumanie avoisine deux ex – républiques soviétiques – la République de Moldova et l’Ukraine, toutes les deux bouleversées par le sécessionnisme pro-russe. En même temps, la Roumanie est un avant-poste de l’OTAN et de l’UE. Fidèle aux valeurs de ces deux organisations, Bucarest n’a pas hésité à plaider tant pour le renforcement de la présence militaire allié en Europe de l’Est, que pour le maintien des sanctions économiques imposées par les Européens à la Russie, après que celle eut annexé la Crimée.

    Dans ce contexte, le nouveau ministre roumain des Afaires Etrangères Teodor Melescanu a déclaré pour Radio Roumanie que les relations entre Bucarest et Moscou s’encadraient dans les limites des sanctions décidées par l’UE. Cette précision survient après que l’ambassadeur de la Russie à Bucarest, Valeri Kuzmin, ait annoncé pour les médias russes que 3 programmes de coopération bilatérale allaient être signés au printemps. S’y ajoutera un forum d’affaires roumano-russe à Moscou. Et en général on anticipe une meilleure collaboration entre la Russie et le nouveau gouvernement de gauche de Bucarest, a encore déclaré l’ambassadeur russe.

    Pour sa part, le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu, affirme: SON : «Oui, sans doute. Mais dans les limites des sanctions imposées par l’UE dont nous faisons partie. Evidemment, les relations culturelles n’en sont pas affectées, bien au contraire, il faudrait en profiter. Enfin, pour ce qui est de notre dialogue avec la Russie, ce sera effectivement un dialogue pragmatique et constructif, dans le respect très clair des limites imposées par notre appartenance à l’OTAN et à l’UE.»

    Ces déclarations ont été faites par Teodor Melescanu suite à sa participation, à Munich, à la conférence annuelle sur des sujets de sécurité, un des forums les plus prestigieux, réunissant des leaders internationaux et des facteurs de décision importants en la matière. Parmi eux, le ministre russe des AE, Serghei Lavrov, qui a parlé d’un avenir post-occidental.

    Pour Teodor Melescanu, les propos du ministre russe s’inscrivent dans… :SON : «Sans doute, dans la direction de politique extérieure de la Fédération de Russie. Il ne fait que la transposer dans un discours qui a été suivi attentivement, comme vous le savez, mais dont l’impact n’a pas été important ».

    Notons pour terminer que la presse allemande constatait elle aussi qu’à Munich, le ministre roumain des AE a réitéré fermement la position pro-européenne et pro-otanienne de la Roumanie. (Trad. Valentina Beleavski)