Tag: rémunération

  • Protestations dans le système de santé

    Protestations dans le système de santé

    Des protestations ont eu lieu mardi à Bucarest, soutenues par des manifestations dans les hôpitaux publics du pays. Les travailleurs de la Santé sont descendus dans la rue pour réclamer leurs droits lors d’un meeting coordonné par la Fédération Solidaritatea Sanitară, une organisation représentative du secteur de la santé qui compte plus de 25 000 salariés de cette branche d’activité. Toute la gamme des travailleurs de la santé, allant des médecins et des infirmiers jusqu’aux économistes du système, en passant par le personnel auxiliaire, a participé à cette action. La principale demande adressée aux gouvernants concerne l’octroi des revenus promis il y a près de deux ans, et qui n’ont pas été accordés en 2021. Qui plus est, affirment les manifestants, pour l’année prochaine, il y a peu de chances d’augmentation des salaires au niveau prévu, car pour l’instant les promesses du gouvernement ne prévoient qu’un quart du montant initial. Daniel Bulboacă, vice-président de la Fédération Solidaritatea Sanitară :



    « Nous avons une loi sur les salaires depuis 2017 qui n’est pas appliquée. Oui, c’est exactement ce que nous demandons : l’octroi des droits légaux, rien de plus. En janvier 2021, nous aurions dû toucher une tranche de la majoration salariale ; elle n’a pas été accordée. En 2022, pour le personnel technique, économique et socio-administratif rien ne sera accordé, alors que les ouvriers auront un quart seulement de l’augmentation prévue pour le personnel auxiliaire – les infirmiers, les brancardiers, les personnes en charge du nettoyage. Un quart sera donc accordé, et seulement à une partie de ceux qui avaient droit aux majorations successives. »



    Petite explication : au moment des fêtes de fin d’année, il est tradition en Roumanie que les gens aillent chanter des cantiques et faire des vœux en vers à différentes personnes. Ainsi, selon les organisateurs, les manifestations dans la capitale ont fait le tour des institutions essentielles du pays, respectivement le gouvernement, le parlement et la Présidence, pour leur faire des vœux adaptés d’après les coutumes traditionnelles. Cette fois-ci ils faisaient état de la souffrance des travailleurs de la santé et formaient des vœux de sagesse pour les gouvernants en matière d’octroi d’urgence des droits légitimes aux professionnels de la santé. En fait, il y a plusieurs problèmes, a expliqué Gabriel Predica, vice-président de la Fédération Solidaritatea Sanitară :



    « Ils partent, d’une part, d’un système inéquitable existant aujourd’hui en matière de rémunération et, d’autre part, bien sûr, aussi de cette question d’une forme d’ingratitude face à tous les efforts des salariés de la Santé. Et quand je dis salariés de la Santé, je parle de toutes les catégories, y compris le personnel technique, économique et socio-administratif, par exemple, y compris évidemment le personnel auxiliaire médical, les infirmiers, les brancardiers, les médecins, les aides-soignants, donc absolument toutes les catégories de personnel, qui ont été impliqués ces deux dernières années dans la lutte contre la pandémie. »



    Selon Gabriel Predica, dans le système de santé, depuis 2010, la rémunération se fait sur le principe du report ou de la prorogation, ce qui engendre toute sorte de frustrations et d’animosités parmi certaines catégories de personnel, car ni l’ancienne loi des salaires, ni la loi actuelle ne sont pleinement appliquées.


    (Trad. : Ligia)


  • Modifications en matière de droit du travail

    Modifications en matière de droit du travail

    Le gouvernement de Bucarest a adopté un mémorandum établissant les principes sur lesquels reposeront le réexamen et l’élaboration du cadre juridique relatif à la rémunération des personnels de l’État. Les ministères disposent de 30 jours pour soumettre des propositions sur la politique salariale dans le système public. Le gouvernement se donne un an pour rédiger la nouvelle loi sur la rémunération des personnels publics, qu’il soumettra au Parlement. Signé par tous les ministères, le mémorandum constitue leur engagement de présenter leur propre vision pour les familles professionnelles qu’ils coordonnent, a déclaré la ministre du Travail, Raluca Turcan. Elle a souligné que ce mémorandum ne prévoit aucune mesure visant à réduire les revenus en Roumanie ; au contraire, il vise à accroître les rémunérations qui ont toujours été laissées pour compte suite aux iniquités législatives adoptées par le passé. « Lorsque le système de rémunération devient équitable et que les institutions deviennent efficaces par rapport au citoyen, la concurrence face au système privé augmente, la qualité du travail augmente aussi, tant dans le système public que dans le privé, et nous pouvons arriver à des salaires plus rémunérateurs aussi bien dans le secteur public que dans le privé », a ajouté la ministre du Travail. Raluca Turcan a expliqué que les coefficients de classement pour chaque famille professionnelle sont réexaminés et que certaines primes seront englobées dans les salaires de base. En outre, les primes forfaitaires qui peuvent être accordées le seront, et celles qui seront maintenues après l’inclusion de certaines primes dans les salaires de base ne dépasseront pas les 20 % du traitement de base versé individuellement. Le salaire de base pour deux personnes au même niveau devrait être identique pour tout le monde, opine Raluca Turcan, parce que, dit-elle, il est inadmissible que certains employés du système public soient payés au niveau salarial de 2019 et d’autres à un niveau de rémunération possible en 2022.



    D’autre part, le gouvernement a adopté des ordonnances d’urgence qui simplifient les relations de travail par la numérisation et la débureaucratisation. L’une d’entre elles comprend des dispositions sur l’utilisation de la signature électronique avancée ou qualifiée, accompagnée de l’horodatage, dans la conclusion des contrats de travail, dans les relations avec les institutions de l’État, pour les employeurs ou les travailleurs et permet à l’employeur d’acquérir la signature électronique pour l’employé. Dans le même temps, ajoute la ministre du Travail, toujours par le biais de cette ordonnance d’urgence, nous souhaitons simplifier les activités en télétravail, en gardant à l’esprit qu’à l’heure actuelle, environ 400 000 contrats avec clause de télétravail sont déclarés, contre 50 000 l’an dernier, au cours de la même période. Une autre ordonnance d’urgence vise environ 445 000 micro-entreprises de Roumanie qui ont aujourd’hui moins de 9 travailleurs. L’obligation d’établir la description de poste, le registre de présence et le règlement intérieur a été levée, éliminant ainsi un travail supplémentaire pour les employeurs.


    (Trad. : Ligia)

  • Mesures pour le système de santé

    Mesures pour le système de santé

    Le gouvernement de Bucarest a fait part de sa volonté d’allouer près de 100 millions de lei (soit quelque 22 millions d’euros) pour majorer la rémunération des services de garde supplémentaires assurés par les médecins. Cette revalorisation sera calculée à partir du salaire de base, déjà majoré depuis le 1er août. Selon le ministre de la Santé, Vlad Voiculescu, cette mesure est une des plus importantes adoptées, ces dernières années, au profit des médecins, lesquels, en raison des maigres salaires et du sous – financement du secteur, choisissent, en grand nombre, d’exercer leur profession hors des frontières nationales.

    La mesure entrera en vigueur le 1er octobre prochain et les fonds nécessaires devraient résulter d’une gestion plus efficace des ressources existantes dans le système sanitaire, a précisé le ministère roumain du domaine. Les services de garde supplémentaires seront effectués sur la base d’un contrat individuel de travail à temps partiel. Un autre avantage consiste en ce que ces heures supplémentaires seront prises en compte pour le calcul de l’ancienneté au travail et dans la spécialité.

    Les contrats mentionnés prévoient aussi des congés payés proportionnellement avec le temps passé en services de garde pour les médecins qui n’accomplissent que cette tâche ou pour ceux qui effectuent des gardes dans un hôpital autre que celui qui les emploie. Le ministère roumain de la Santé a également fait savoir que la garde obligatoire de nuit serait désormais rémunérée, ce qui se traduirait par une prime de 25%. Par ailleurs, les titulaires du grade académique de docteurs ès sciences médicales accordé après l’an 2010 bénéficieront d’une majoration salariale de 15%. Les temps de travail et de repos seront fixés dans le respect de l’effort déployé par les médecins et de la sécurité des patients.

    Le ministère de la Santé cherche aussi à identifier les modalités permettant de rémunérer les gardes assurées par les médecins résidents de la 1ere et de la 2e année. Toutes ces nouvelles décisions surviennent peu après la majoration des salaires des personnels médicaux, le 1er août. 163.000 personnes bénéficieront de ces hausses salariales, qui iront de 300 lei (soit quelque 70 euros) à 900 lei (l’équivalent de près de 200 euros).

    Et c’est toujours à compter du 1er août que le cabinet de Bucarest a mis en place un système de primes dans le secteur de la santé, suivant lequel les médecins débutants se verront accorder un bonus de 2%. Tout comme dans le domaine de l’éducation, le montant des salaires diffère en fonction de la spécialisation, du grade et de l’ancienneté. S’y s’ajoutent les différents bonus. Le salaire de base d’un médecin ira de 2.400 lei (soit 525 euros) à 3.000 lei (650 euros), compte tenu de l’ancienneté au travail, tandis qu’une infirmière devrait toucher un revenu compris entre 1.900 lei (430 euros) et 2.400 lei (540 euros).

    Le revenu moyen d’un médecin primaire des services ambulanciers ou d’un médecin urgentiste pourra atteindre près de 5.400 lei (1.200 euros). Le secrétaire d’Etat au ministère de l’Intérieur, Raed Arafat, déplore le fait que ces 25 dernières années l’on n’ait pas construit au moins quatre nouveaux hôpitaux et trouve que la Roumanie doit concevoir un plan sur le long terme de réfection de l’infrastructure hospitalière. (trad. Mariana Tudose)

  • Discussions sur la rémunération dans la fonction publique

    Discussions sur la rémunération dans la fonction publique

    Il y a trois ans, le cabinet de Bucarest, rédigeait une loi-cadre de la rémunération unitaire, qui établissait un rapport de 1 à 15 entre les salaires de base minimum et maximum, fixait à 110 le nombre des classes de rémunération et plafonnait les primes et les bonus à 30% du salaire de base. Pourtant, les contraintes financières ayant rendu impossible le calcul des salaires dans la fonction publique sur la base de cette loi, les déséquilibres n’ont pu être éliminés. Ceci étant, le rapport entre les salaires de base minimum et maximum est resté le même, à savoir 1 à 35, avec plus de 400 classes de rémunération et un poids de 51% dans le gain salarial des primes et bonus.



    Le gouvernement travaille actuellement à une nouvelle loi de la rémunération dans le secteur public. Aux termes du document, les salaires comporteront désormais deux parties, dont une fixe et l’autre variable. Cette dernière sera calculée en fonction des performances professionnelles individuelles des fonctionnaires et des dépenses de personnel imparties à chaque ordonnateur principal de crédit. La Roumanie compte à présent un million deux cent mille fonctionnaires. Le nouveau texte législatif stipule que les salaires de base pour chaque classe de rémunération seront déterminés en tant que valeurs nominales en utilisant un coefficient de 800 lei, soit le quantum du salaire minimum brut sur l’ensemble de l’économie au 1er juillet. Par ailleurs, l’écart entre deux classes de salarisation successives se maintiendra à 2,5%. La part des compléments de salaire, des primes, des compensations et des indemnisations sera établie de sorte qu’en les ajoutant aux salaires de base, la somme résultée ne dépasse pas les augmentations salariales prévues par des lois annuelles expresses. De l’avis des autorités, la nouvelle loi sera meilleure que la précédente, mais il y en aussi a qui pensent qu’elle vise en réalité à des coupes salariales.



    Sulfina Barbu, ancienne ministre de l’emploi et vice-présidente du PDL, en opposition, demande des explications au sujet de la manière dont la loi pourra être appliquée : « Le gouvernement devra expliquer comment déclasser un employé qui occupe aujourd’hui une certaine fonction, qui a donc un certain statut, une certaine ancienneté, sa place bien définie. Nous jugeons illégal ce déclassement ».



    Mécontentés par ce projet de loi, les enseignants ont déposé auprès du gouvernement plusieurs centaines de pétitions réclamant que les postes soient débloqués et que la grille des salaires dans la profession soit modifiée de sorte que la prime d’ancienneté ne se retrouve plus dans le salaire de base. Pour leur part, les personnels du secteur sanitaire jugent inutile la nouvelle offre du cabinet et menacent de déclencher des protestations au mois de septembre. La Roumanie compte actuellement quelque 40 mille médecins, mais leur nombre va décroissant, à cause des maigres revenus salariaux. Sur les trois premiers mois de l’année, environ 600 professionnels du métier sont partis pour l’étranger.

  • A la Une de la presse roumaine du 17.07.2013

    A la Une de la presse roumaine du 17.07.2013

    La visite du président roumain, Traian Basescu, en République de Moldova et les perspectives de ce pays d’intégrer l’UE, les rémunérations des hauts fonctionnaires publics roumains ainsi que la perte irrémédiable de plusieurs toiles de maître sont les sujets dominants dans les pages des principaux journaux roumains.