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  • Les priorités de la nouvelle session parlementaire

    Les priorités de la nouvelle session parlementaire

    Ce premier jour d’automne est aussi le premier de la nouvelle
    session du parlement bicaméral de Bucarest. La coalition au pouvoir, qui
    rassemble le Parti national libéral, l’Union Sauvez la Roumanie PLUS et l’Union
    démocrate magyare de Roumanie, affirme, via ses leaders, que sa principale
    priorité est de faire adopter le projet de loi du consommateur vulnérable. Le
    texte, déjà adopté par les sénateurs et en attente de l’examen des députés,
    prévoit que l’État puisse aider les familles à bas revenus à payer leurs
    factures d’électricité et de gaz, en passe de s’envoler l’hiver prochain. L’opposition
    sociale-démocrate demande l’examen et l’adoption d’urgence dudit projet
    législatif, insistant sur son entrée en vigueur dès la saison froide de cette
    année, au lieu de l’année prochaine, comme le propose le gouvernement. Les
    sociaux-démocrates veulent aussi la mise en place d’un mécanisme de
    plafonnement des prix, en cas de hausse artificielle des tarifs de l’énergie.


    Les commentateurs de la vie politique roumaine s’attendent à ce
    que les leaders de la coalition au pouvoir tranchent au Sénat la formule de dissolution
    de la Section spéciale d’investigation des infractions de justice, une
    invention inutile, selon les experts roumains et étrangers, visant à intimider
    les magistrats et à bloquer la lutte contre la corruption. Toutes les voix du
    pouvoir s’accordent pour dire que ladite section, créée par l’ancien pouvoir de
    gauche, doit être dissoute, mais aucune solution ne fait l’objet d’un consensus
    politique. Également au Sénat, le Parti social-démocrate, débarrassé en grande
    mesure, des personnages au palmarès infractionnel notable gravitant autour de l’ancien
    chef de file de la gauche, Liviu Dragnea, souhaite l’examen et l’adoption d’urgence
    du projet de loi intitulé « Fără penali în funcţii publice/« Sans
    condamnés de justice dans des postes importants de la fonction publique »
    – un thème de prédilection de la droite roumaine pendant des années. Les
    sociaux-démocrates envisagent aussi de déposer une motion de censure contre le
    gouvernement de coalition du libéral Florin Cîţu.


    Les analystes, qui interprètent les résultats des plus récents
    sondages d’opinion, constatent que le PSD est actuellement en position
    favorable. La frustration et le malaise de la population sont évidents, deux
    tiers des répondants aux sondages considérant que la Roumanie va dans la mauvaise
    direction. Si des élections étaient
    organisées dimanche prochain, le PSD remporterait 35% des suffrages, alors que seulement
    21% de l’électorat voteraient pour le PNL. L’opposition nationaliste AUR recueillerait
    15% des voix, 1% de plus que l’Alliance USRPLUS. L’UDMR se situerait, comme d’habitude,
    au seuil électoral de 5%.



    Par ailleurs, la coalition au pouvoir est loin de fonctionner sans
    heurts et, de la dissolution de la Section spéciale au retour à un scrutin
    local à deux tours, elle a accumulé de nombreux retards vis-à-vis des attentes
    de son propre électorat. Enfin, cet automne, le PNL et l’USRPLUS tiendront des
    congrès pour élire leurs nouveaux organes dirigeants. La cause traditionnelle,
    dans la vie politique roumaine, d’affrontements sans merci, assortis de coups
    bas et de scandales qui font les choux gras des médias.

  • 01.09.2014

    01.09.2014

    Visite — Les 65 ans de relations diplomatiques et politiques entre la Chine et la Roumanie permettent d’envisager des projets économiques importants, surtout dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie et de l’infrastructure. C’est ce qu’a déclaré ce lundi le premier ministre roumain Victor Ponta qui effectue, jusqu’au 3 septembre, une visite officielle en Chine. Aux côtés de plusieurs membres de son cabinet, il a rencontré les représentants des principales compagnies et banques chinoises qui déroulent des affaires ou souhaitent investir en Roumanie.



    Rentrée parlementaire — Rentrée parlementaire aujourd’hui en Roumanie. La session d’automne va durer jusqu’au 1er octobre, lorsque sera donné le coup d’envoi de la campagne électorale pour l’élection présidentielle. Le Sénat devra débattre notamment de l’amnistie fiscale dont bénéficieront les mères et les retraités ayant perçu indûment de l’argent, suite à des erreurs de calcul. Les députés auront à voter entre autres le projet de loi concernant la réduction de 5% des charges sociales patronales. Le texte, adopté par le Sénat, a été renvoyé au président Traian Băsescu pour réexamen. A l’agenda des parlementaires figurent aussi les débats en marge d’une série de décrets d’urgence. Parmi eux, le décret permettant aux élus locaux d’opter, dans un délai de 45 jours, pour une autre formation politique, sans pour autant perdre leurs mandats.



    Réunion — Les ministres des affaires étrangères des pays membres de l’UE se réunissent ce lundi pour la première fois à Chişinău, dans le cadre du Groupe pour l’action européenne de la République de Moldova. Le principal sujet à l’ordre du jour est l’intégration européenne de ce pays, après la signature des accords d’association et de libre échange avec Bruxelles. Les chefs des diplomaties des 28 sont également à la recherche de solutions visant à aider les agriculteurs moldaves, touchés par l’embargo russe. Le correspondant de Radio Roumanie rappelle que cette rencontre aurait dû être accueillie par Bruxelles ou Luxembourg. Sur l’initiative du ministre roumain des affaires étrangères, Titus Corlăţean, la réunion, organisée sous la présidence de la Roumanie voisine et de la France, se tient à Chisinau, en signe de soutien au parcours européen de la République de Moldova.



    Agriculture — Le ministère jordanien de l’agriculture a interdit les importations d’ovins et de bovins de Roumanie, après que l’Organisation mondiale de la santé animale eut rapporté des cas récents de maladie de la langue bleue en Roumanie. Selon les autorités de Bucarest, plusieurs foyers d’infection se sont déclarés dans l’est et le sud du pays. La Roumanie, qui fournit annuellement à la Jordanie 300.000 à 400.000 ovins et bovins, est le deuxième grand exportateur de viande vers ce pays, après l’Australie. La maladie de la langue bleue, provoquée par un virus et qui se transmet par l’intermédiaire d’insectes piqueurs, n’est pas contagieuse pour l’homme.



    Baccalauréat — 22% c’est le taux de réussite à la session août – septembre du baccalauréat roumain, supérieur d’un point à celui de l’année dernière. 59% des élèves inscrits à la session estivale ont passé cet examen, un pourcentage en hausse de 3% par rapport à l’année précédente. Bien que plusieurs irrégularités aient été signalées, les épreuves n’ont pas été émaillées d’incidents majeurs.



    Tennis Le Roumain Horia Tecău et le Néerlandais Jean Julien Rojer, tête de série numéro 9, rencontrent ce lundi les Espagnols David Marrero et Fernando Verdasco, 7es favoris dans les huitièmes de finale du double messieurs de l’US Open, dernier tournoi de Grand Chelem de l’année. Lors du deuxième tournoi, le couple roumano – néerlandais a dépassé le couple formé de Jan-Lennard Struff, Allemagne, et Dominic Thiem, Autriche. Tecau est le seul Roumain encore présent dans cette compétition. Sa meilleure performance a été celle du quart de finale 2011, aux côté du Suédois Robert Lindstedt.


  • La semaine du 2 au 07 septembre 2013

    La semaine du 2 au 07 septembre 2013

    1. Rentrée parlementaire en Roumanie



    Le Parlement de Bucarest a repris cette semaine son activité, une fois les vacances d’été finies. Les députés et sénateurs de la majorité sociale-libérale disent vouloir insister sur l’adoption d’une nouvelle Constitution du pays et du projet de loi du référendum, ainsi que sur la modification de la loi des régions de développement.


    Le Parti démocrate libéral, principale force de l’opposition, a annoncé avoir déjà déposé au Parlement un projet de création d’une Autorité pour la protection des investisseurs, dont la principale activité serait l’allègement de la fiscalité. Parmi les mesures proposées se trouvent la baisse du taux unique d’imposition à 12%, la réduction de 5% de la contribution à la Sécurité sociale, l’élimination de l’impôt sur le profit réinvesti pour la capitalisation, la majoration du salaire minimum à 1.000 lei (environ 225 euros).


    Le budget de l’Etat pour 2014 et la décentralisation sont les objectifs législatifs de l’UDMR. Maintenir le contenu de la loi de l’éducation nationale de manière à ne pas modifier les dispositions concernant l’enseignement en langue maternelle est également une priorité de l’importante minorité magyare de Roumanie.





    Protestations en Roumanie et à l’étranger contre le projet Rosia Montana


    Les contestataires du projet d’exploitation de l’or de Rosia Montana, au centre de la Roumanie, ont manifesté cette semaine à Bucarest, ainsi que dans d’autres villes du pays et de l’étranger. Les protestations sont intervenues suite à la décision du premier ministre, Victor Ponta, de soumettre au Parlement ce projet controversé et reporté depuis quelques années. Selon les écologistes, le cyanure utilisé dans le processus technologique risque de polluer irréversiblement l’environnement. Ce qui plus est, d’après les historiens, l’exploitation minière détruirait les galeries romaines de la région, soit des vestiges historiques uniques au monde.


    Dans le camp adverse , il y a ceux qui affirment que le projet contribuerait au développement de la région, créerait de nouveaux emplois dans une zone fortement touchée par le chômage, les bénéfices économiques directs dépassant les 5 milliards de dollars. Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a expliqué que l’exécutif s’était vu obliger d’adopter le nouveau projet de loi, car, autrement, les dédommagements que l’Etat roumain aurait dû accorder aux sociétés impliquées auraient dépassé les 2 milliards de dollars. Et d’ajouter que le projet sera soumis au Parlement où il fera l’objet d’un débat transparent.




    3. Enfant tué par des chiens errants à Bucarest



    La mort d’un enfant de 4 ans tué par des chiens errants à proximité d’un parc bucarestois a suscité de vives réactions au sein aussi bien de l’opinion publique que des autorités roumaines. Cet événement tragique pourrait déclencher le débat, la semaine prochaine, au Parlement, d’un projet de loi sur les chiens sans maître, l’organisation d’un référendum à Bucarest, sur le même sujet et le lancement d’une ample campagne visant à capturer et euthanasier les chiens errants.


    Selon le président de la République Traian Băsescu, un arrêté d’urgence est nécessaire stipulant l’euthanasie des chiens errants qui n’ont pas été adoptés dans un délai acceptable. Le nombre de chiens sans maître qui errent dans les rues de la capitale roumaine est estimé à 65 mille.



    4.Privatisation de la compagnie de fret ferroviaire « CFR Marfă »



    En début de semaine, le ministère des transports de Bucarest a signé le contrat de privatisation de la compagnie de fret ferroviaire « CFR Marfă », achetée par le Groupe Ferroviaire Roumain (GFR). En juin dernier, celui-ci a été déclaré gagnant de l’appel d’offres organisé pour la privatisation de cette compagnie d’Etat, ayant offert 202 millions d’euros pour le paquet majoritaire d’actions de la compagnie. Le Groupe Ferroviaire Roumain s’est également engagé à y investir 900 millions de lei (soit quelque 200 millions d’euros). La privatisation de la compagnie « CFR Marfă », qui enregistre d’importantes pertes et dettes, compte parmi les mesures que le gouvernement de Bucarest a assumées dans l’accord de type préventif conclu, en 2011, avec le FMI, l’UE et la Banque mondiale.



    5. Première accusation de génocide depuis 23 ans, en Roumanie



    A Bucarest, Alexandru Visinescu, 88 ans, ancien commandant de la prison politique de Râmnicu Sarat, dans l’est de la Roumanie, sous le régime communiste, a été mis en examen pour génocide. Il est premier Roumain à avoir été accusé de crimes contre l’humanité, depuis le procès de l’ancien dictateur communiste, Nicolae Ceausescu. Visinescu est comparu en début de semaine devant la Haute Cour de Cassation et de Justice pour fournir des déclarations dans le dossier ouvert suite à la plainte pénale déposée à son encontre par l’Institut roumain d’investigations des crimes du communisme. Celui-ci dénonce Alexandru Visinescu comme responsable de la mort de certains détenus politiques entre 1956-1963. Beaucoup d’entre eux auraient perdu la vie, en raison du régime très dur que Alexandru Visinescu aurait imposé lorsqu’il était commandant du pénitencier de Rmanicu Sarat. Alexandru Visinescu compte parmi les 35 tortionnaires identifiés par l’Institut roumain d’investigations des crimes du communisme…(trad. : Dominique, Alexandra Pop)