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  • Débats sur le Plan national pour la reprise et la résilience

    Débats sur le Plan national pour la reprise et la résilience

    La Roumanie a mieux fait face à la récession engendrée par la pandémie que la moyenne européenne, avec une baisse du Produit intérieur brut de seulement 5% contre plus de 6% dans le reste de l’espace communautaire, a déclaré mardi le commissaire à l’Économie Paolo Gentiloni lors d’un débat sur le Plan national pour la reprise et la résilience de la Roumanie. Il a également déclaré que les perspectives de croissance de notre pays étaient bonnes, mais a souligné que la viabilité des finances publiques restait préoccupante. La Roumanie, comme la plupart des Etats européens, place de grands espoirs en ce plan de relance après la crise économique et sociale provoquée par la pandémie.



    30 milliards d’euros ont été alloués par Bruxelles à notre pays, et le gouvernement de centre-droit a fixé comme domaines prioritaires d’investissement l’infrastructure routière et ferroviaire, la construction de nouveaux hôpitaux, la modernisation des écoles et la numérisation. Le ministre des Projets européens, Cristian Ghinea, a également évoqué la réforme du régime des retraites et du système fiscal, une nouvelle gouvernance des écoles, des mesures visant à stimuler l’embauche de la main-d’œuvre qui travaille au noir, pour la hisser dans le domaine de la légalité. Il a souligné que le plan, tel qu’il est aujourd’hui, a équilibré les exigences en matière d’environnement et de numérisation, mais il répond également au problème des infrastructures de transport de la Roumanie. M. Ghinea a également indiqué que le plan pour la reprise et la résilience comprend aussi des réformes juridiques. Il faut dire que le budget européen commun, mais aussi le mécanisme de relance, ont un nouveau mécanisme assorti, qui conditionne l’octroi des fonds à la situation de l’Etat de droit, a expliqué Cristian Ghinea. Le commissaire Gentiloni a toutefois mis en garde qu’une nouvelle formule de critères et d’objectifs intermédiaires devait être respectée afin d’accéder aux fonds du mécanisme de relance, ce qui n’est pas simple, étant donné que la Roumanie n’a pas une bonne tradition dans l’absorption des fonds européens en général. Il a laissé entendre que si nous souhaitons que le Plan soit efficace, les fonds ne devraient pas être répartis sur un trop grand nombre de projets, car cela rendra les montants absorbés plus petits et, par conséquent, ils auront moins d’impact.



    Les sociaux-démocrates, d’opposition, estiment que le Plan national pour la reprise et la résilience devrait être débattu de manière transparente au Parlement. Ils font valoir que le document proposé par le gouvernement est dépourvu de la vision stratégique exigée par l’Union européenne. Sorin Grindeanu, premier vice-président du PSD, affirme que le plan n’est pas fondé sur une étude d’impact, qu’il ne prévoit pas de mesures cohérentes avec des objectifs clairs à atteindre pour chaque domaine et qu’il n’assure pas un développement local équilibré au niveau national. Le président Klaus Iohannis a déclaré la semaine dernière que ce plan était une chance majeure pour le développement du pays, une opportunité qui permettra à l’économie ainsi qu’à la société roumaine une plus grande résilience en cas de crises futures.


    (Trad. : Ligia)

  • Débats sur le budget de l’Etat

    Débats sur le budget de l’Etat

    Le projet de budget de l’Etat pour l’année en cours est conçu sur un déficit d’environ 7% du PIB et, selon le gouvernement de coalition du Parti national libéral, de l’Alliance entre l’Union Sauvez la Roumanie et PLUS et de l’Union démocrate magyare de Roumanie, il favorisera la reprise économique et mettra fin aux dépenses excessives et non justifiées de fonds publics. Le Premier ministre libéral Florin Cîtu promet de remettre l’économie sur de nouvelles bases, de réparer ce qu’il appelle les anomalies introduites dans la législation au cours des quatre dernières années par les anciennes administrations sociales-démocrates et de maintenir la confiance de la Commission européenne, des investisseurs étrangers et des agences de notation. Il déclare également attendre des rapports détaillés sur l’état des entreprises étatiques, y compris des plans de restructuration pour celles qui travaillent à perte.



    Dans le système public, ajoute le chef du gouvernement, les dépenses avec les primes s’élèvent à environ 600 millions de lei, soit l’équivalent de 120 millions d’euros. Dans des conditions de pandémie, avec des coûts très élevés en matière de santé, c’est justement la coupe de ces primes qui bloquerait l’hémorragie de fonds, selon les gouvernants. Ils donnent l’exemple de la prime dite informatique ou de la prime COVID, perçues par les employés des préfectures, et équivalentes à 30% du salaire de base. Le paquet de mesures d’austérité prévoit également que les allocations familiales restent au même niveau, que les retraites n’augmentent qu’à partir du 1er janvier 2022, que cette année, les chèques vacances ne soient plus accordés, et que les étudiants ne bénéficient plus d’un transport ferroviaire gratuit.



    Le Parti social-démocrate, d’opposition, et qui compte le plus grand groupe parlementaire, annonce déjà qu’il déposera des amendements pour tous les chapitres importants de la construction budgétaire. Les sociaux-démocrates accusent le pouvoir de manque de vision et de solutions aux problèmes. C’est un budget d’austérité, de coupes budgétaires, il n’est pas orienté vers les gens, et il ne donne pas de bons signaux à l’économie – accusent les dirigeants de gauche.



    Au-delà des différends entre politiciens, les mesures d’austérité menacent d’amplifier les tensions dans la société. Depuis le début de l’année, des piquets de grève sont organisés aux sièges de l’exécutif, des ministères ou des partis au pouvoir, pratiquement tous les jours, par des syndicalistes mécontents. Les infirmiers, les aides-soignants, les policiers ou les gardiens de prison, les conducteurs de train ou les fonctionnaires demandent tous des salaires décents, des retraites équitables, des services publics de qualité. Les leaders de l’une des confédérations syndicales les plus importantes du pays, Cartel Alfa, affirment que c’est un budget pour le développement de la Roumanie qui est nécessaire, et pas un budget d’austérité.



    Les opérateurs de l’industrie d’hôtellerie-restauration, déjà touchés par les mesures restrictives prises en raison de la pandémie, sont eux aussi mécontents de l’annonce que les chèques vacances ne sont plus accordés cette année. L’Organisation patronale de l’hôtellerie et de la restauration de Roumanie parle de manques à gagner d’environ 7 milliards d’euros en 2020, dans un domaine qui emploie 400 000 personnes, soit 7% de la main-d’œuvre active du pays, et qui apporte 5% au Produit intérieur brut.


    (Trad. : Ligia)

  • 15.06.2020

    15.06.2020

    Météo – L’instabilité météorologique accentuée est toujours présente en
    Roumanie, notamment dans le sud, le centre et l’ouest du territoire. Une alerte
    jaune aux pluies torrentielles et aux vents forts est en vigueur dans tout le
    pays jusqu’à demain matin. L’instabilité météo restera de mise toute cette
    semaine. La météo difficile a produit des dégâts dans 37 localités de 17 départements.
    Les sapeurs-pompiers de l’Inspection générale pour les situations d’urgence
    sont intervenus pour secourir la population des zones touchées par les crues et
    les fortes pluies. Les températures maximales d’aujourd’hui vont de 19° à 28°.
    A Bucarest, à midi, il y avait 23°.


    Covid-19 en
    Roumanie
    – En Roumanie, le plus récent bilan
    lié à l’épidémie de Covid-19, indique près de 22.000 malades, après le
    recensement, dimanche, de 320 nouveaux cas. Le département de Suceava
    (nord-est) et la capitale, Bucarest, enregistrent les nombres les plus élevés
    de cas d’infection au SARS-CoV-2. Sur le total mentionné, plus de 15.700
    malades ont guéri et quitté l’hôpital, tandis que 165 sont hospitalisés en
    soins intensifs. Le bilan des décès provoqués par l’infection au nouveau
    coronavirus est 1410. Quelque 3.400
    Roumains de l’étranger ont été dépistés positifs au coronavirus, la plupart d’entre
    eux se trouvant en Italie, en Allemagne et en Espagne. 114 d’entre eux sont
    décédés des suites de l’infection. Aujourd’hui, une nouvelle phase de
    relâchement des mesures anti-COVID 19 entre en vigueur
    en Roumanie.


    Examen – Plus de 172.000 collégiens roumains en année terminale passent aujourd’hui
    l’Evaluation nationale (équivalent du Brevet en France), obligatoire pour aller
    au lycée. Les conditions sont en spéciales à cause de la pandémie de Covid-19.
    Un tri épidémiologique est réalisé par du personnel médical, qui mesure la
    température des enfants. Chaque établissement scolaire concerné a installé des
    tapis désinfectants, a assuré des produits pour désinfecter les planchers, les
    manches des portes, les bancs et les sièges, a assuré des masques de protection
    et une distance physique de 2 mètres entre les élèves. Les collégiens placés en quatorzaine ou en quarantaine, ceux infectés au
    nouveau coronavirus et hospitalisés, ceux ayant eu, le jour de l’évaluation, une
    tempéra supérieure à 37,3° Celsius ou encore ceux qui souffrent de maladies
    risquant de s’aggraver dans le contexte de la pandémie, passeront les épreuves
    de l’Evaluation nationale selon une procédure spéciale, du 22 juin au 4 juillet.




    Diplomatie – Le ministre roumain des
    affaires étrangères, Bogdan Aurescu, participe à la réunion informelle,
    organisée en système de visioconférence, des chefs des diplomaties de l’Union
    européenne. Les relations transatlantiques sont le principal sujet à l’agenda
    de la réunion. Les ministres aborderont, avec le secrétaire d’Etat américain,
    Mike Pompeo, l’importance du partenariat Union européenne-Etats-Unis, notamment
    concernant les conséquences internationales de la crise Covid-19. Les échanges
    porteront aussi sur la relation avec la Chine, l’objectif étant d’approfondir
    le dialogue et la coordination UE-USA. Les ministres discuteront par ailleurs
    du Processus de paix au Moyen Orient et du Voisinage oriental de l’UE,
    principalement de la situation en Ukraine. Le chef de la diplomatie de Bucarest
    remettra à ses homologues un message d’unité et de pragmatisme, soulignant la
    nécessite de consolider le lien transatlantique. Il mettra en exergue le besoin
    de maintenir une présence américaine solide dans les zones touchées par des
    conflits prolongés, notamment du Voisinage oriental de l’Union.
















    Elections locales – En Roumanie, le projet de loi de la prolongation des mandats des élus
    locaux est débattu aujourd’hui par les députés, dont le vote est décisif. Déjà adopté
    par les sénateurs, le projet législatif suit une procédure d’urgence, pour
    éviter que les mandats arrivent à la fin et que les communautés locales n’aient
    plus de maires. Selon le document en question, les mandats des élus locaux sont
    prolongés jusqu’au 1-er novembre prochain, la date des élections locales allant
    être décidée non pas par l’Exécutif, mais par le Législatif, à travers une loi
    organique. Le Parti national libéral (PNL – qui forme le gouvernement) avait
    demandé la suppression de cet article du projet de loi, source d’une éventuelle
    contestation auprès de la Cour constitutionnelle et d’effet négatif sur les
    mandats des élus locaux. A son tour, le Parti social-démocrate (PSD – dans l’opposition),
    avait critiqué la proposition des libéraux, considérant que ledit projet de loi
    était une solution pour les problèmes des communautés locales. Le projet de loi
    a été soutenu par l’Union démocrate des Magyars de Roumanie, par l’Union Sauvez
    la Roumanie, et par les élus nationaux non-affiliés du Parti du Mouvement
    populaire et du parti PRO România. Cette initiative législative a été déposée
    au Parlement de Bucarest suite à un accord entre le PSD, le PNL et l’Alliance
    des libéraux et des démocrates ALDE.










    Voyage – Le transporteur aérien roumain TAROM a annoncé la reprise de ses vols
    commerciaux vers plusieurs destinations européennes. Aujourd’hui, ce sont les
    vols Bucarest-Athènes-Bucarest qui reprennent normalement. Dans le courant de
    la semaine, d’autres vols sont annoncés à destination de Vienne, Francfort et
    Munich. Les Roumains qui rentreront en Roumanie en provenance de 17 Etats
    européens ne seront plus placés en quarantaine ou en quatorzaine à domicile.
    Les pays en question sont l’Allemagne, l’Autriche, la Bulgarie, Chypre, la
    Croatie, la Grèce, la Hongrie, l’Islande, la Lettonie, le Liechtenstein, la Lituanie, Malte, la Norvège,
    la République tchèque, la Slovaquie, la Slovénie et la Suisse.








    Théâtre – Le Festival internationale de Théâtre de Sibiu (centre) se poursuit. L’édition
    actuelle se déroule exclusivement en ligne, du 12 au 21 juin, sur le thème « La
    Force de croire ». 138 événements, en provenance de 30 pays de cinq continents,
    sont à découvrir sur le site officiel du festival, www.sibfest.ro, ainsi que sur la page Facebook
    et le canal YouTube dédiés. S’y ajoute 12 conférences spéciales en ligne, une
    première absolue au FITS. Selon les organisateurs, le plus grand festival des
    arts du spectacle en Europe Centrale et Orientale a préparé 250 heures de théâtre,
    danse, musique, cirque, conférences, débats, spectacles-lecture et
    représentations pour enfants, le tout diffusé gratuitement en ligne.



  • 26.04.2020 (mise à jour)

    26.04.2020 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie – Deux
    mois après le début de l’épidémie de coronavirus en Roumanie, 619 personnes
    sont décédées et le nombre de cas d’infection confirmés a dépassé le seuil de
    11.000, informe le Groupe de communication stratégique. Sur le total des
    personnes dépistées positives aux Sars-Cov-2, 3.054 ont guéri et ont quitté l’hôpital.236
    malades se trouvent actuellement dans les sections de soins intensifs. A l’étranger, 1512
    ressortissants
    roumains ont été infectés, la plupart en Italie, et 74 sont décédés à cause de
    l’infection au nouveau coronavirus.








    Transports aériens – La compagnie
    nationale de transports aériens de Roumanie, TAROM, a annoncé la reprise de ses
    vols extérieurs, à partir du 2 mai prochain, la première destination desservie
    allant être Amsterdam, suivie par Athènes, Paris et Francfort. La compagnie roumaine low-cost Blue Air a elle
    aussi annoncé la reprise des vols vers différentes destination, son système de
    réservation des billets étant opérationnel. Lors de sa séance de jeudi, le
    gouvernement de Bucarest a approuvé un crédit de sauvetage des deux compagnies
    aériennes, qui avaient sollicité 130 millions d’euros pour surmonter la crise
    liée au coronavirus. La Commission européenne présentera, le mois prochain, un
    paquet de normes, dont la distanciation physique dans les aéroports et les
    avions, à respecter pour une réouverture en sécurité du transport aérien, au
    moment de la levée des quarantaines imposées pour combattre la pandémie, a fait
    savoir la commissaire européenne aux transports, la Roumaine Adina Vălean.

    Finances – Le ministre roumain des finances, Florin Cîţu, affirme qu’il
    fera tout le possible pour que la Roumanie récupère la perspective stable, dans
    les prochaines évaluations des agences de notations. Et lui d’ajouter que les
    agences de notations ont bien différencié la gestion des finances publiques par
    l’ancien pouvoir sociale-démocrate de la gestion introduite par l’actuel
    gouvernement libéral, installé l’automne dernier. Le prédécesseur de Florin
    Cîţu aux fonctions de premier argentier du pays, le social-démocrate Eugen
    Teodorovici, affirmait que les investisseurs percevraient la Roumanie comme
    étant un pays où il est plus risqué d’investir et que Bucarest emprunterait de
    l’argent à des coûts plus élevés. Vendredi, l’agence de notation Moody’s a
    dégradé la perspective économique de la Roumanie, qui est passée de stable à
    négative. L’agence table sur un déficit budgétaire de 7,7% du PIB en 2020, à
    cause de la dégradation de l’équilibre fiscal et du déclin de l’économie,
    estimé, lui, à 5%.


    Investissements – Les compagnies actives sur le marché financier
    roumain ont reçu de la part des actionnaires étrangers des injections de
    capital à hauteur de 32,55 millions d’euros au premier trimestre de cette
    année, supérieures de 2,6 fois par rapport à la même période de 2019, quand le
    montant était de 12,52 millions d’euros – annonce l’Office national du registre
    du commerce et des sociétés. L’infusion de capital la plus élevée a été reçue
    en janvier par Metropolitan Life Société de gestion d’un fonds de retraite
    privé SA, – 14,26 millions d’euros, suivie
    par Omniasig Vienna Insurance Group SA, avec 8,93 millions d’euros, en février.
    Les données publiées chaque mois se réfèrent aux 40 premières compagnies à
    avoir reçu des injections de capital, en fonction des sommes allouées.


    Tourisme – En Roumanie, le tourisme est le secteur de l’économie
    le plus touché par les effets de la pandémie de coronavirus. 90% des hôtels
    sont fermés, 150.000 des 180.000 salariés de l’industrie hôtelière et de la
    restauration sont au chômage technique ou limogés, selon le patronat du secteur.
    Seuls les hôtels qui accueillent des personnes mises en quarantaine sont
    ouverts.




    Météo – Le temps sera beau en Roumanie où les températures s’inscriront dans les
    normales de saison, dans les prochaines 24 heures. Lundi après-midi, les températures se situeront entre 11° et
    24°.

  • Préparatifs pour une nouvelle normalité

    Préparatifs pour une nouvelle normalité

    Presque deux mois après l’apparition d’un premier cas d’infection au nouveau coronavirus, les autorités de Bucarest évoquent des plans de relance de l’économie, mais aussi d’assouplissement des restrictions imposées suite à l’instauration il y a plus d’un mois de l’Etat d’urgence. 16 mai est la date à laquelle les choses pourraient commencer à revenir à une normalité antérieure au déclenchement de la pandémie. Et pourtant, selon le chef de l’Etat, le ministre de la Santé et les spécialistes qui s’investissent dans la gestion de cette crise, le virus ne disparaitra pas et il faudra trouver moyen de vivre avec la menace qu’il constitue.

    Les réunions entre les décideurs ont lieu avec la même fréquence accrue et le président Klaus Iohannis a déjà annoncé une partie des mesures à mettre en œuvre le mois prochain. Parmi ces dernières, la levée des restrictions individuelles de déplacement. Ecoutons Klaus Iohannis : « Après le 15 mai, tout le monde sera tenu de porter des masques de protection dans les espaces publics fermés et dans les transports en commun. Cette mesure n’est pas limitée dans le temps et nous pourrions renoncer au port du masque probablement l’année prochaine, quand cette pandémie sera contrôlée et il n’y aura plus de risque d’infection. Une deuxième mesure que nous avons décidée réjouira beaucoup de Roumains sans aucun doute. Après le 15 mai, soit après la fin de l’état d’urgence en vigueur, les restrictions visant les personnes seront suspendues. Nous allons donc renoncer aux restrictions visant le déplacement individuel, et par conséquent nous pourrions nous déplacer dans les espaces publics sans devoir déclarer préalablement où nous allons et pourquoi. Il s’agit d’une liberté de déplacement individuel », a déclaré le chef de l’Etat, soulignant que les Roumains essaieront d’entrer dans une nouvelle normalité.

    Pour la protection générale de la population et des individus, toute une série de contraintes resteront en vigueur : « Après le 15 mai, plusieurs interdictions visant les réunions publiques et d’autres manifestations en tout genre resteront en vigueur. Jusqu’au 15 mai, lorsque l’état d’urgence doit expirer, toutes les restrictions restent en vigueur. Je le répète, jusqu’au 15 mai, restez chez vous, car toutes les restrictions demeurent valables. Après le 15 mai, nous aurons la possibilité de nous déplacer plus librement, mais malheureusement la vie ne reviendra pas à la normalité d’avant cette pandémie. Le plan d’assouplissement se déroulera en pas précis et nous allons décider de la reprise de chaque activité à part », a déclaré le président roumain, Klaus Iohannis.

    Il a pourtant tenu à souligner qu’une fois les restrictions supprimées, la responsabilité de tout un chacun sera encore plus importante, notamment pour ce qui est des catégories vulnérables. (trad. Alex Diaconescu)

  • A quand un assouplissement des restrictions ?

    A quand un assouplissement des restrictions ?

    Les
    éventuelles mesures d’assouplissement des restrictions ne sont pas envisagées
    pour le moment en Roumanie pour des raisons de sécurité sanitaire, affirme le
    Groupe de communication stratégique de Bucarest. Ces propos interviennent après
    l’apparition dans l’espace public de différentes propositions et scénarios en
    ce sens. Les autorités expliquent dans un communiqué que les mesures instituées
    jusqu’ici s’avèrent efficaces dans la lutte contre la propagation du nouveau
    coronavirus et qu’un respect strict de celles-ci s’impose pour la période qui
    suit.

    Les débats relatifs à la suspension graduelle des restrictions doivent
    tenir compte de l’évolution de l’épidémie ainsi que du besoin de prévenir le
    risque d’une nouvelle vague d’infection. Les autorités élaborent constamment
    des estimations sur l’évolution de la propagation du virus, qui reposent surtout
    sur le comportement social et sur la manière dont les citoyens respectent les mesures
    déjà adoptées.

    Plusieurs spécialistes ont déclaré que les autorités roumaines
    attendent qu’une période 10 jours ne passe avant de savoir si les Pâques
    orthodoxes, période durant laquelle l’activité sociale a été plus importante,
    aura eu un impact sur l’évolution de l’épidémie. Ecoutons le ministre de la
    Santé, Nelu Tataru : « Nous
    sommes toujours sur la pente ascendante de la courbe, à l’heure actuelle le
    nombre des cas est à la hausse, tout comme celui des décès. Vu le grand
    potentiel d’infection qui a eu lieu dans cette période, lorsqu’une partie des
    citoyens ont respecté l’isolement et la distanciation sociale, alors qu’une
    autre partie ne l’a pas fait, nous pouvons faire d’ici 10 jours une évaluation
    de cette courbe. En arrivant à un pic de l’épidémie, nous allons suivre deux
    semaines durant la baisse du nombre de nouveaux cas et des décès, ainsi que l’évolution
    dans certains foyers déjà constitués ou qui sont en train de se constituer
    actuellement. Après le début du mois de mai, mais avant le 15 mai, nous pouvons
    envisager un assouplissement, mais je le répète, le moment n’est pas encore
    venu de penser à de telles mesures »
    , a déclaré Nelu
    Tataru.

    Celui-ci a souligné que des restrictions spéciales ne seront pourtant
    pas imposées aux personnes âgées, qui ne seront pas isolées, et que si les
    autorités décident de suspendre les restrictions, celle-ci seront suspendues
    pour toutes les tranches d’âge. Ces précisions interviennent alors que plusieurs
    spéculations ont circulé dans l’espace public, suscitant des émotions et des
    mécontentements.

    Le responsable du gouvernement a affirmé que les mesures de
    reprise seront différentes géographiquement, en fonction de la propagation du
    virus et des foyers qui existent actuellement. « Plusieurs secteurs d’activité
    seront ouverts, tout comme certaines grandes surfaces, en préservant la
    distanciation sociale et l’isolement. Pour certaines localités et foyers, il y
    aura une augmentation du nombre d’heures durant lesquelles les personnes à
    risque, telles les personnes, âgées peuvent sortir. La reprise impliquera aussi
    une augmentation des endroits où nous pourrions nous rendre. Ce sont des éléments
    que nous allons adopter en fonction de la dynamique des cas dans chaque foyer
    et localité à part et uniquement après avoir constaté que la situation est
    sûre. L’état d’urgence est en vigueur jusqu’au 15 mai et ce n’est qu’après qu’une
    réévaluation de la situation aura lieu »
    , a conclu Nelu Tataru, ministre
    roumain de la Santé.


    L’analyse
    visant un éventuel assouplissement des restrictions en place prendra en compte
    les recommandations de la Commission européenne et il y aura une coordination
    avec les autres Etats membres de l’UE.


    (trad. Alex Diaconescu)