Tag: République de Moldova

  • 31.08.2024

    31.08.2024

    République de Moldova –  Le président Klaus Iohannis effectue ce samedi une visite officielle à Chisinau, alors que la Roumanie et la République de Moldova célèbrent la Journée de la langue roumaine, a informé l’administration présidentielle. Au cours de cette visite, qui a lieu sur invitation de la présidente moldave Maia Sandu, le chef de l’État roumain transmettra « un message fort de soutien et d’encouragement aux autorités et citoyens de la République de Moldova dans leurs efforts de réforme, de démocratisation, de mise en œuvre irréversible des principes de l’État de droit et de sécurisation de la voie européenne ». M. Iohannis appellera également tous les partenaires internationaux à continuer à fournir une assistance « globale », « prévisible » et « soutenue » à la République de Moldova à tous les niveaux, en particulier dans le contexte de la guerre en Ukraine et de tous les risques découlant de cette situation complexe en matière de sécurité. Les deux chef d’Etat signent une déclaration commune sur la coopération bilatérale visant à renforcer la résilience de la République de Moldova, qui « définit et renforce la coopération bilatérale dans ce domaine vital pour la consolidation et la sauvegarde de la démocratie et de la stabilité » du pays voisin.

     

    Journée de la langue roumaine  – La Journée de la langue roumaine est célébrée ce samedi, en Roumanie aussi bien que chez sa voisine la République de Moldova, où cette fête a été instituée à l’origine pour marquer le retour, en 1989, à la langue roumaine comme langue officiel du pays, et à l’alphabet latin. Des événements sont organisés sur les deux rives du Prut. Dans un message prononcé à cette occasion, le président Klaus Iohannis a déclaré que la langue roumaine n’est pas seulement un lexique, mais un moyen de transmission du patrimoine culturel et un héritage inestimable que nous laissons aux générations futures pour qu’elles le chérissent et l’enrichissent. La langue roumaine est une langue officielle en République de Moldova depuis l’année dernière, avec la promulgation de la loi remplaçant l’expression « langue moldave » par « langue roumaine » par la présidente Maia Sandu. Cette mesure était essentielle pour rétablir la vérité scientifique selon laquelle les Roumains des deux côtés du Prut partagent une communauté de langue, de culture et d’histoire, a souligné M. Iohannis. La langue roumaine est étudiée dans 59 universités de 37 pays à travers le monde. Une série de lectures publiques, d’expositions d’art, de projections de films, de concerts et de débats littéraires seront organisés par les instituts culturels roumains du monde entier à l’occasion de la Journée de la langue roumaine.

      

    Dette publique – L’agence de notation Fitch a reconfirmé vendredi la note  triple B (BBB-/F3)  de la dette publique à long terme et à court terme en monnaie étrangère de la Roumanie et la perspective stable, rapporte le ministère roumain des Finances. Selon la source citée, la décision de reconfirmer la notation souveraine et de maintenir la perspective stable est soutenue, selon l’agence, par les entrées de capitaux de l’Union européenne, qui soutiennent la convergence réelle des revenus, des finances extérieures et de la stabilité macroéconomique du pays, ainsi que par l’évolution positive du PIB par habitant et des indicateurs de gouvernance et de développement humain, qui sont à des niveaux plus élevés que les pays de la même catégorie de notation (‘BBB’). La décision de l’agence de notation Fitch confirme la confiance dans les mesures adoptées par le gouvernement roumain pour assurer la viabilité des finances publiques, a déclaré le ministre des finances Marcel Bolos. D’autre part, les points forts qui ont conduit au maintien de cette notation sont contrebalancés par le niveau des déficits du budget de l’État et des comptes courants par rapport aux États souverains ayant une notation similaire, par le niveau élevé de rigidité budgétaire et par la position de la dette extérieure nette. L’agence s’attend à ce que l’économie roumaine connaisse une croissance de 2,5 % en 2024.

     

    Concours Enescu – La 19e édition du concours international George Enescu, l’un des événements les plus célèbres et les plus prestigieux du monde de la musique classique au niveau international, s’ouvre ce samedi à l’Athénée roumain de Bucarest, l’une des salle de concert les plus prestigieuses du pays. Le concours réunit, jusqu’au 27 septembre, des interprètes de renom, ainsi que des artistes et des orchestres à fort potentiel en début de carrière. Trois concours seront organisés : violoncelle, violon et piano. La nouveauté de cette année réside dans les masterclasses, qui consistent en des ateliers de direction d’orchestre, de violon, de piano et de violoncelle, et qui seront coordonnées par le maestro Cristian Măcelaru. Le célèbre artiste roumain est largement reconnu et apprécié sur la scène international : il est, entre autres, directeur musical de l’Orchestre national de France et de l’Orchestre symphonique de Cincinnati. Le concert d’ouverture, les trois finales avec l’orchestre, les cinq récitals des membres des jurys et des lauréats des éditions précédentes, ainsi que le concert de clôture seront retransmis en direct sur Radio Romania Muzical. À la suggestion de Radio Romania Muzical, le concert d’ouverture du concours fait également partie de la saison d’été Euroradio, l’un des projets les plus importants de l’Union européenne de radio-télévision. Le concours George Enescu a débuté en septembre 1958. Le concours musical, qui alterne avec le festival international du même nom, est rapidement devenu l’un des événements européens les plus importants de son genre et, depuis 2002, il est membre de la Fédération mondiale des concours internationaux de musique.

     

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Gabriela Ruse s’est inclinée face à  l’Espagnole Paula Badosa en trois sets vendredi au troisième tour de l’US Open, le dernier tournoi du Grand Chelem de l’année. Issue des qualifications, Ruse était la seule représentante de la Roumanie en simple. Elle poursuivra en double, dans discipline dans laquelle sa compatriote Jaqueline Cristian s’est déjà qualifiée pour les huitièmes de finale aux côtés de l’Italienne Angelica Moratelli.

     

    Météo – Températures légèrement à la hausse en Roumanie qui marquent un retour de la canicule dans certaines régions, notamment s’ouest et le sud-ouest du pays. Le ciel reste variable, avec des nuages, des averses et des orages occasionnels attendus sur les reliefs, dans le sud-est et l’est. Les températures maximales seront comprises entre 26 et 36 degrés. 33 degrés et un ciel couvert à Bucarest

  • 30.08.2024 (mise à jour)

    30.08.2024 (mise à jour)

    Ukraine – La Roumanie soutient l’adoption de nouvelles sanctions contre la Russie. Lors de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’UE qui s’est tenue jeudi à Bruxelles avec leur homologue ukrainien Dmitro Kuleba, la ministre roumaine Luminița Odobescu a souligné que la pression sur Moscou devait être maintenue et que le soutien militaire et énergétique à l’Ukraine devait continuer. La question de l’aide militaire à Kiev a également été abordée vendredi lors de la réunion informelle des ministres de la Défense des États membres.  L’ordre du jour de la réunion comprenait également les engagements opérationnels dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune, le niveau de préparation de l’UE en matière de défense et les perspectives de développement du Centre satellitaire de l’UE. La secrétaire d’État à la politique de défense, à la planification et aux relations internationales, Simona Cojocaru, représentant la Roumanie, a souligné le rôle essentiel de la Mission d’assistance militaire de l’Union européenne en soutien à l’Ukraine (EUMAM AU) et de la Facilité européenne de soutien à la paix. Elle a également réaffirmé les défis posés par la guerre en Ukraine dans l’ensemble de la région de la mer Noire.

     

    Formation – 48 jeunes Roumains ont achevé vendredi le programme de stage gouvernemental qui a débuté le 1er juillet. Pendant deux mois, ils ont travaillé dans des services gouvernementaux, des ministères et d’autres institutions publiques centrales. Mihai Ghigiu, chef de la Chancellerie du Premier ministre, leur a dit que l’on avait besoin d’eux dans l’administration publique. Il a souligné que l’âge moyen dans l’administration atteindra bientôt les 50 ans, ce qui signifie que dans les 6 à 8 prochaines années, de nombreux domaines manqueront de spécialistes. Mihai Ghigiu a encouragé les jeunes à aller étudier à l’étranger et à utiliser les connaissances qu’ils ont acquises en Roumanie.

     

    Population – Au 1er janvier 2024, la population résidente en Roumanie avait augmenté de 9 900 personnes par rapport au début de l’année dernière, ayant atteint les 19.064.409 personnes – selon les dernières données publiées ce vendredi par l’Institut national de la statistique. La population urbaine et la population féminine sont majoritaires (avec 55,8 % et respectivement 51,2 %), précise le rapport. Par ailleurs, le phénomène de vieillissement démographique reste accentué, l’indice atteignant les 123,8 personnes âgées pour 100 jeunes âgés de moins de 15 ans. En même temps, le solde migratoire international temporaire de longue durée était positif, atteignant les 82 000 personnes. La population résidente représente toutes les personnes de nationalité roumaine, les étrangers et les apatrides, qui ont leur résidence habituelle sur le territoire de la Roumanie pendant au moins 12 mois.

     

    Visite – Le Président Klaus Iohannis effectuera ce samedi une visite officielle dans la capitale moldave, Chişinău, à l’invitation de la Présidente de la République de Moldova, Maia Sandu. La visite s’inscrit dans le contexte où, le 31 août, la Roumanie et la République de Moldova célèbrent la « Journée de la langue roumaine ». Selon l’Administration présidentielle, à Chişinău, Klaus Iohannis transmettra aux autorités et aux citoyens de la République de Moldova un message ferme de soutien et d’encouragement pour leurs efforts de réforme, de démocratisation, de mise en œuvre irréversible des principes de l’Etat de droit et de sécurisation de leur parcours européen. Le président roumain appellera également tous les partenaires internationaux à continuer à aider la République de Moldova, à tous les niveaux, en particulier sur toile de fond de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine et de tous les risques découlant de cette situation sécuritaire complexe.

     

    Festival – Coup d’envoi ce samedi du concours international de musique George Enescu 2024. D’ici le 27 septembre, un nombre record de candidats, à savoir 667 musiciens âgés de 13 à 35 ans de 60 pays, entreront en compétition dans les sections musicales consacrées à la composition, au violoncelle, au violon et au piano. L’édition de cette année propose également des ateliers de musique destinés aux jeunes chefs d’orchestre, violonistes, violoncellistes et pianistes. Les ateliers seront tenus par le chef d’orchestre roumain, Cristian Macelaru, directeur musical de l’Orchestre national de France et principal chef d’orchestre de l’Orchestre symphonique de la Radiodiffusion de Cologne. Rappelons-le, la première édition du concours George Enescu a eu lieu en septembre 1958 et cette année aura lieu la XIXème édition. Organisé en alternance avec le festival international homonyme, le concours George Enescu est une des manifestations musicales les plus importantes du monde. Depuis 2002, le concours fait partie de la Fédération internationale World Federation of International music competition.

     

    Météo – Le temps instable persiste ce vendredi en Roumanie sur la plupart du sud-est du territoire. Les météorologues s’attendent à des averses et des orages même sur le littoral de la mer Noire, où les précipitations seront importantes. Par endroits, dans l’après-midi et dans la soirée sur les zones montagneuses, sur le centre et sur le sud il y aura des averses et des orages. Par contre, il fait chaud dans l’ouest, où le ciel est clair. Les températures maximales iront de 24 degrés sur le littoral à 34 degrés dans l’ouest du territoire. Ciel couvert à Bucarest et 24 degrés à midi. Les températures maximales grimperont jusqu’à 31 degrés et les météorologues s’attendent à des averses dans la soirée sur la capitale.

  • République de Moldova, de moins en moins dépendante du pétrole russe

    République de Moldova, de moins en moins dépendante du pétrole russe

    En 2023 déjà, la Roumanie était le principal fournisseur de la République de Moldova en produits pétroliers, selon les données de l’Agence nationale de régulation de l’énergie de Chisinau. L’année dernière la République de Moldova a importé près d’ 1 000 000 de tonnes de diesel, d’essence et de gaz liquéfié, soit une augmentation de près de 7 % par rapport à 2022. Ainsi le marché des produits pétroliers est-il revenu à la normale après les crises consécutives générées par la pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine selon des experts dans le domaine énergétique cités par Radio Chisinau.

     

    Des données concrètes

    Le diesel a été le produit le plus importé, avec un poids de près de 75 %. Presque toute l’essence importée en République de Moldova et 70 % du diesel proviennent de Roumanie. La Russie, qui était autrefois l’un des plus grands fournisseurs du marché moldave en produits pétroliers, n’a exporté l’année dernière que des quantités insignifiantes de diesel vers la République de Moldova, de l’ordre de 1,7 % du total.

     

    Coopération entre la Roumanie et la Moldova sur l’électricité

    Par ailleurs, le gouvernement de Bucarest a étendu l’obligation faite aux producteurs roumains de conclure des contrats directs avec la République de Moldova pour la vente d’électricité, si la situation venait à l’exiger. En effet, les autorités de Chisinau pourraient être confrontées à un déficit en énergie, sa principale source d’approvisionnement en éléctricité étant une centrale située dans la région séparatiste pro-russe de Transnistrie. La presse de Bucarest a souligné récemment que l’interconnexion des réseaux d’énergie et de gaz entre la Roumanie et la République de Moldova a été envisagée comme un projet économique et stratégique majeur entrepris par Bucarest, après que le mémorandum signé entre les deux Etats soit devenu une décision gouvernementale. Cet acte normatif montre une volonté commune pour l’intégration de la République de Moldova au marché européen de l’énergie et pour l’approvisionnement à long terme avec de l’énergie en provenance de Roumanie.

     

    Coopération entre la Roumanie et la Moldova sur le gaz naturel

    Quant au gaz naturel, cette décision vise à développer les projets d’interconnexions entre les deux Etats en analysant la possibilité d’augmenter la capacité de transport bidirectionnel de gaz naturel, l’expansion des gazoducs, et le développement des capacités de stockage de gaz naturel sur le territoire roumain. Les deux pays coopéreront également afin de maintenir un niveau minimum de réserves de pétrole brut et de produits pétroliers et signeront un accord bilatéral qui prévoit l’identification d’espaces de stockage afin de créer des stocks d’urgence destinés à la République de Moldova sur le territoire roumain.

    La Roumanie et la République de Moldova s’engagent à promouvoir les objectifs du Mémorandum auprès de la Commission européenne et d’autres institutions financières au niveau mondial afin d’obtenir les fonds pour les réaliser, ainsi que des conseils professionnels.

  • La semaine du 5 au 11 février 2024

    La semaine du 5 au 11 février 2024


    Lettre du président roumain au Parlement
    roumain


    Les bureaux
    permanents des deux chambres du Parlement roumain ont pris note mercredi, de la
    lettre par laquelle le chef de l’Etat informe le Parlement que la force de réaction
    rapide de l’OTAN est autorisée à entrer, stationner et transiter la Roumanie
    dans le courant de 2024, afin de préparer ou participer à des opérations
    militaires. Dans cette lettre, Klaus Iohannis rappelle que le contexte
    international est de plus en plus imprédictible, que les conflits s’amplifient
    au niveau régional et international et que la Russie ne veut pas renoncer à ses
    objectifs déclarés au moment de l’invasion de l’Ukraine. Dans la situation d’une
    crise majeure de sécurité avec des possibles répercussions sur l’indépendance
    et la souveraineté nationale de notre pays, le Conseil de l’Atlantique Nord
    peut décider d’un déploiement de sa force de réaction rapide en Roumanie afin
    de décourager cette crise a affirmé le responsable roumain. Et lui de préciser
    que pour la mise en place dans un intervalle très bref de temps, de 72 heures
    seulement, des mesures préparées par la Roumanie pour recevoir la force de
    réaction otanienne, il est nécessaire qu’un pré-accord existe déjà en place.




    Une nouvelle loi du service militaire ?


    Dans le même
    contexte politique, les membres des Commissions parlementaires chargées de la
    défense nationale ont rencontré la direction du ministère de la Défense pour
    discuter de la situation régionale. Récemment, le chef de l’Etat majeur de l’Armée
    roumaine, le général Gheorghita Vlad, parlait de la nécessité d’une mise à jour
    de la législation destinée à préparer la population pour la défense du
    territoire national, en soulignant l’importance de renforcer la réserve
    militaire opérationnelle. Dans ce contexte, le ministère roumain de la Défense
    propose la mise en place d’un service militaire volontaire qui s’adresse aux
    jeunes de 18 à 35 ans, hommes et femmes, désireux d’apprendre à utiliser une
    arme et à devenir des réservistes volontaires. La Roumanie n’envisage pas de
    réinstaurer le service militaire obligatoire. Le pays n’est pas en danger,
    rassurent les responsables roumains, mais dernièrement de plus en plus de voix
    de l’OTAN et des armées alliées ont exprimé leur inquiétude quant à un possible
    élargissement du conflit d’Ukraine.


    Des mesures pour les fermiers


    Le gouvernement
    roumain a approuvé jeudi une série de mesures pour apaiser la furie des
    agriculteurs, notamment des prêts à taux réduits et des subventions à l’électricité.
    Toutes les taxes de crédit seront assumées par le Ministère de l’Agriculture.
    Selon le ministre de tutelle, Florin Barbu, les agriculteurs roumains ont
    obtenu des réponses favorables à la plupart de leurs revendications. Tout comme
    leurs confrères d’autres pays européens, les fermiers roumains ont protesté
    plusieurs semaines contre les coûts de production trop élevés, la bureaucratie
    communautaire et les importations bon marché de produits ukrainiens.




    Un pladoyer pour l’Europe


    Lors d’un discours
    mercredi, au Parlement européen, le chef de l’Etat roumain a plaidé en faveur d’un
    processus décisionnel plus rapide au niveau de l’UE, même si pour cela il faudrait
    renoncer au droit de véto dans certaines affaires. Le projet européen implique
    des efforts et de la patience afin de nous permettre de vivre au sein d’une
    Europe unie et prospère, a affirmé Klaus Iohannis. Et lui de plaider pour une
    adhésion complète de la Roumanie à l’Espace Schengen. Après la suppression en
    mars, des contrôles aériens et maritimes, il faudrait supprimer aussi les
    contrôles terrestres. En fait, nous aurons bientôt l’image correcte et concrète
    de la contribution roumaine à la sécurité européenne a déclaré le président
    roumain. Le chef de l’Etat roumain a souligné l’importance des prochaines
    élections européennes, prévues en juin et transmis à ceux qui souhaitent se
    porter candidats de lutter pour l’Europe et non pas contre elle. L’UE doit
    renforcer ses valeurs et ses capacités de défense, a encore précisé M.
    Iohannis.




    Le nouveau chef de la diplomatie
    moldave, en visite à Bucarest


    Les réformes entreprises
    par la République de Moldova sont visibles et appréciées, a déclaré la cheffe
    de la diplomatie roumaine, Luminiţa Odobescu, à l’issue des discussions de
    cette semaine, de Bucarest, avec son homologue de Chisinau, Mihai Popşoi. Nous
    assistons dernièrement à toute sorte de tentatives
    de manipulation orchestrées de l’extérieur. Heureusement, la République de
    Moldova résiste et continuera à résister. Le pays renforce ses capacités
    institutionnelles, il déroule des réformes et surtout, il est bien inscrit sur
    la voie de son intégration européenne a souligné la responsable de Bucarest. Le
    ministre moldave des Affaires Etrangères, Mihai Popşoi, a déclaré que ces deux
    dernières années se sont avérées aussi bien un grand défi qu’une grande
    opportunité pour le parcours européen de Chisinau. Il s’est dit persuadé que la
    Roumanie continuera à soutenir la République de Moldova, aussi bien à travers
    la mise en place des projets communs énergétiques et d’infrastructure qu’à
    travers un soutien accordé au développement des capacités institutionnelles pour
    une mise en oeuvre plus efficace des réformes.









  • La semaine du 11 au 17 décembre 2023

    La semaine du 11 au 17 décembre 2023


    Le projet de budget 2024



    La coalition PSD-PNL, au pouvoir en Roumanie, a approuvé
    le 14 décembre, tard dans la nuit, le budget public et de la Sécurité sociale
    pour l’année prochaine. Les budgets seront par la suite débattus au Parlement et
    adoptés avant Noël. La construction budgétaire 2024 table sur une croissance
    économique de 3,4%, un taux moyen d’inflation annuelle de 6% et un déficit de
    5% du PIB. Le futur budget public repose également sur des investissements de 7%
    du PIB et contient des montants record alloués à la Santé, à l’Education, aux
    Transports et aux investissements. Le Ministère des Affaires intérieures se
    verra attribuer un milliard de lei de plus, soit 200 millions d’euros pour le
    renforcement de la lutte contre les drogues. A partir du 1 juin, le SMIC sera
    de 3700 lei, soit 740 euros. Aux dires du premier ministre, Marcel Ciolacu, les
    pensions de retraite seront majorées à deux reprises. D’abord, à partir du 1 janvier,
    quand elles seront indexées sur l’inflation, de 13,8% et ensuite, à partir du 1
    septembre, suite à leur revalorisation. Les professeurs bénéficieront aussi d’une
    hausse salariale. Le premier ministre a annoncé une hausse générale de 5%, de
    tous les salaires dans la fonction publique, à l’exception des dignitaires. Le
    gouvernement ne prévoit aucune majoration de taxe ou d’impôt pour l’année
    prochaine. Les hausses envisagées seront possibles grâce aux investissements et
    à la lutte contre l’évasion fiscale, a encore ajouté M. Ciolacu dont le cabinet
    a préféré ignorer l’avis négatif du Conseil économique et social. « Ce
    projet de budget est un exemple colossal de cynisme. Le Titanic coule et le
    gouvernement fait des feux d’artifices » a réagi le parti AUR, en
    opposition.


    Jeudi encore, le gouvernement a décidé par décret d’urgence,
    la suppression des primes, des chèques vacances et des tickets restaurants de
    tous les fonctionnaires publics dont les heures de travail supplémentaires seront
    récompensées par des jours de congé. Le nouveau document s’ajoute à celui pour
    lequel le Gouvernement a déjà engagé sa responsabilité, en automne, afin de
    contrôler le déficit budgétaire. Les syndicats ont annoncé d’amples mouvements
    de protestation.


    Vers la zone de libre circulation, par étapes ?



    Bucarest attend le calendrier
    précis de son adhésion à l’Espace Schengen de libre circulation qui se fera par
    étapes : dans un premier temps, les aéroports, en mars 2024, ensuite les
    frontières terrestres vers la fin de l’année prochaine. La nouvelle est
    tombée après que l’Autriche a annoncé en début de semaine, accepter seulement l’élimination
    des contrôles aux frontières aériennes pour
    la Roumanie et la Bulgarie, même si les pays répondent à tous les critères d’adhésion.
    Lundi, le ministre autrichien des Affaires Intérieures, Gerhard Karner, a exigé
    plusieurs progrès dans le domaine de la protection des frontières extérieures
    de l’UE. L’Exécutif européen, a-t-il dit, devrait investir dans
    l’infrastructure de protection des frontières bulgaro-turque et roumano-serbe.
    Et puis, il faudrait que ça soit la Roumanie et la Bulgarie qui gèrent les
    demandeurs d’asile, notamment ceux afghans et syriens. A Sofia, le premier ministre
    Nikolai Denkov a qualifié toutes ces prétentions comme étant inacceptables,
    tandis que les autorités roumaines saluent le progrès, mais restent réservées.
    Le dossier de l’adhésion de ces deux pays à Schengen n’a pas figuré à l’agenda
    du Conseil européen organisé en cette fin de semaine. N’empêche, la position de
    Vienne a permis la reprise des discussions en marge de la réunion de Bruxelles
    à laquelle la Roumanie a été représentée par son président, Klaus Iohannis.
    Celui-ci a affirmé que les négociations demeurent compliquées et qu’un Conseil
    ministériel consacré à ce dossier pourrait être organisé avant la fin de l’année.
    La Roumanie mérite une adhésion complète à la zone de libre circulation et non
    pas un compromis humiliant, a martelé l’USR, en opposition.


    Une décision majeure au sommet de l’UE



    Réunis en sommet, les 27 chefs d’Etat et de gouvernement
    se sont mis d’accord pour ouvrir les négociations d’adhésion à l’UE avec l’Ukraine
    et la République de Moldova. Les dirigeants sont parvenus à surmonter
    l’opposition de la Hongrie qui menaçait d’utiliser son veto. Le chef de l’Etat
    roumain a qualifié la décision d’historique ; elle succède aux progrès
    remarquables enregistrés par les deux pays. « On vous soutient, soyez
    braves, continuez vos réformes et nous avanceront sur la même voie » a
    déclaré le leader de Bucarest. En revanche, les mêmes dirigeants européens ont
    échoué dans leur tentative de convaincre Budapest d’accepter une nouvelle aide
    financière de 50 milliards d’euros versée à partir de 2024, à Kiev, pour une période de
    quatre ans.


    Par ailleurs, la reconstruction de l’Ukraine et le rôle
    stratégique de la Roumanie dans ce processus ont dominé une conférence
    internationale déroulée à Sinaia. Les pourparlers ont visé le rôle du Danube,
    la liberté de navigation, la sécurité énergétique et alimentaire et l’infrastructure
    critique. Encore une fois, les autorités roumaines ont condamné fermement, les
    attaques russes contre l’infrastructure civile en Ukraine et au long du Danube
    après la chute d’un drone cette semaine, près de la localité roumaine de
    Grindu, à la frontière ukrainienne.


    Les performances
    des élèves roumains



    Mardi, 138 élèves roumains ayant décroché, au total, 164
    médailles, aux 28 compétitions régionales et olympiques déroulées cette année,
    se sont vus récompensés par le gouvernement dans le cadre d’une festivité
    déroulée mardi au Théâtre national de Bucarest. Présent à l’événement, le premier ministre
    Marcel Ciolacu a rappelé que les performances de l’Education nationale
    représentent des éléments obligatoires pour le développement du pays.







  • La République de Moldova lors des élections locales

    La République de Moldova lors des élections locales


    Ces trente
    dernières années, la République de Moldova, voisine de la Roumanie, est passée
    du statut de vassal de Moscou à l’époque soviétique à celui de candidat à l’UE.
    Suite à la condamnation par l’administration pro-occidentale moldave avec à sa
    tête, la présidente Maia Sandu, de l’agression russe en Ukraine, le pays a
    accéléré son parcours européen, la seule chance d’obtenir la stabilité
    démocratique et la prospérité. N’empêche, l’opposition de la gauche pro-russe n’est
    pas négligeable, comme le prouvent les résultats des élections municipales de
    dimanche.

    Crédité par 40% des suffrages exprimés, le Parti Action et Solidarité
    de la présidente Maia Sandu est arrivé en tête dans près des deux tiers des
    régions et a emporté les élections dans 240 mairies sur près de 900. Pourtant,
    il n’a pas réussi à s’imposer dans les grandes villes. A Chisinau, il a été
    battu par l’actuel maire, Ion Ceban. Cet ancien membre du parti socialiste
    pro-russe se dit désormais pro-occidental et a obtenu un second mandat avec près
    de 51% des voix, contre 28% seulement pour le PAS. N’empêche, son parti n’a pas
    enregistré le même succès au sein du Conseil municipal. L’analyste Ion
    Tăbârţă constate que le parti au pouvoir a obtenu moins de suffrages que prévu.


    On ne saurait ignorer
    le fait que les positions des socialistes et des communistes demeurent assez
    solides. Les prévisions étaient optimistes, puisqu’elles parlaient d’une société
    où deux tiers de la population regardaient vers l’Europe et seul un tiers vers
    l’Est. Or, la réalité est différente. Les partis de gauche ont plus de
    suffrages que ceux de droite.



    Considéré un
    véritable teste pour la politique pro-européenne de la présidente, Maia Sandu,
    le scrutin local a eu lieu dans le contexte de plusieurs tentatives de
    déstabilisation en provenance de la Russie qui rejette toutes ces accusations. Dans un rapport préliminaire, l’Organisation
    pour la Sécurité et la Coopération en Europe avait précisé que toute la
    campagne a été dénaturée par des flux financiers illicites censées influencer
    la volonté de l’électorat. Reuters note qu’avant le scrutin, les autorités
    moldaves ont accusé Moscou d’avoir versé 5 millions de dollars à des
    groupements criminels dirigés par l’oligarque
    moldave, Ilan Şor, pour acheter des
    voix. Ilan Sor avait pris la fuite après avoir été condamné pour des fraudes
    bancaires.

    Deux jours avant les élections, les autorités ont disqualifié les
    candidats du parti pro-russe Chance, de Sor, pour des raisons de sécurité, une
    décision qui a limité les options des électeurs, selon l’OSCE. Le scrutin de
    dimanche a été le dernier avant celui présidentiel qui aura lieu le 24 novembre
    2024. En 2025, la République organisera des élections parlementaires.









  • La semaine du 19 au 25 juin 2023

    La semaine du 19 au 25 juin 2023


    Les responsables
    roumains en visite à Chisinau



    La Roumanie soutient le début des
    négociations d’adhésion européenne de la République de Moldova, a transmis
    mercredi, à Chisinau, le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, lors de sa
    première visite à l’étranger depuis son installation à la tête du gouvernement
    roumain. « L’avenir de notre voisin moldave est au sein du bloc
    communautaire », a-t-il affirmé. La partie roumaine s’est dite prête à
    accorder son expertise aux partenaires moldaves. Le chef du cabinet de
    Chisinau, Dorin Recean, a quant à lui remercié Bucarest du soutien accordé
    aussi bien au parcours européen de son pays qu’aux réformes économiques et
    sociales. Et lui de mettre en lumière les rapports bilatéraux sur les deux
    rives du Prut, de plus en plus renforcés suite à la construction de ponts, de
    route et de réseaux énergétiques. La Roumanie s’apprête à verser à la
    République de Moldova une deuxième tranche de 28 millions d’euros du soutien
    financier accordé par le gouvernement roumain. L’argent servira à financer neuf
    projets d’infrastructure, a expliqué M. Recean.


    En début de semaine, la nouvelle cheffe de
    la diplomatie roumaine, Luminița Odobescu, s’est rendue aussi en République de
    Moldova, dans le cadre de sa première visite en qualité de ministre des
    Affaires étrangères. Elle a été reçue par la cheffe de l’Etat moldave, la
    pro-occidentale Maia Sandu et a eu des discussions avec son homologue de
    Chisinau, Nicu Popescu. Une occasion de mettre en évidence le soutien accordé
    par la Roumanie à son voisin moldave, notamment sous forme d’aides humanitaires
    et ressources énergétiques. Luminita Odobescu a précisé que l’ouverture au plus
    vite possible des négociations d’adhésion
    de Chisinau à l’UE représente une priorité pour la diplomatie roumaine.





    Les magistrats roumains s’opposent à la réforme des
    régimes spéciaux de retraite



    Les magistrats de plusieurs instances et
    parquets de Roumanie ont suspendu, mercredi, leur activité, estimant que la
    modification de la loi sur les régimes spéciaux des retraites portera atteinte
    à l’indépendance de la Justice. La coalition gouvernementale PSD – PNL souhaite
    augmenter progressivement l’âge de la retraite des juges et des procureurs
    jusqu’à 65 ans, et que la pension soit calculée sur la base des revenus de
    plusieurs années, et pas seulement de la dernière année d’activité. La nouvelle
    ministre de la Justice, Alina Gorghiu, a réagit face aux mesures radicales
    prises par les magistrats en affirmant respecter leur liberté d’expression mais
    estimant que le dialogue était préférable à la contestation pour résoudre les
    problèmes du système judiciaire.La réforme des régimes
    spéciaux des retraites est un jalon du Plan national de relance et de
    résilience. Dans le cas contraire, la Roumanie perdrait 3 milliards d’euros.


    Par ailleurs, jeudi, une commission
    spécialisée du Parlement roumain a donné son avis favorable, à majorité de
    voix, à la suppression du régime spécial des retraites pour les sénateurs et
    les députés. Le social-démocrate, Eugen Bejinariu, à la tête de cette
    commission, a précisé que si des aspects non constitutionnels sont dénichés,
    d’autres solutions seront trouvées pour réduire, voir supprimer, les pensions
    spéciales des parlementaires.



    De nouvelles mesures du
    gouvernement roumain



    La Roumanie se prépare à faire baisser
    les prix de plusieurs produits alimentaires essentiels tels le pain, le lait,
    la viande, les œufs, la farine, l’huile, le maïs, les fruits et les légumes
    frais. C’est ce qu’a annoncé jeudi, le premier ministre Marcel Ciolacu, tout en
    rassurant les producteurs que la nouvelle mesure ne risque pas de leur mettre
    plus de pression. Le chef du cabinet a déclaré avoir reçu l’engagement des
    grandes chaînes de distribution de Roumanie de réduire leur marge commerciale.
    Jeudi encore, le gouvernement a examiné en première lecture un schéma d’aide
    publique au bénéfice des fabricants roumains de matériaux de construction. La
    Roumanie souhaite encourager la production autochtone de matériaux de
    construction, à des prix compétitifs. A l’heure où l’on parle, plus de 70% de
    ces matériaux proviennent des importations. Pour cette année, le gouvernement a
    prévu un soutien financier de 150 millions d’euros qui devra être approuvé par
    le Ministère des finances.


    Enfin, l’Exécutif a décidé d’accorder
    une enveloppe de 1,4 millions d’euros d’aides à partager entre les familles
    touchées dernièrement par les intempéries, les inondations, les glissements de
    terrain et les phénomènes orageux. Rappelons-le, suite aux pluies torrentielles
    et aux orages des derniers jours, de nombreuses fermes du centre, du sud-ouest
    et du sud du pays ont été inondées et les sapeurs-pompiers ont du intervenir à
    plusieurs reprises pour évacuer l’eau.



    Un projet d’exploitation des
    ressources de gaz en mer Noire



    La compagnie privée OMV Petrom et la société roumaine Romgaz ont signé le
    projet d’exploitation des gisements de gaz naturel extraits dans le périmètre
    Neptun Deep, en mer Noire. Le plan attend la signature de l’Agence nationale
    pour les Ressources minérales. Les deux partenaires investiront quatre
    milliards d’euros au total pour mettre en place la première étape du projet
    dont la production totale est estimée à 100 milliards de mètres cubes de gaz. Selon
    la direction de l’OMV Petrom, les premières quantités de gaz seront extraites
    en 2027 quand la Roumanie pourra devenir le plus grand producteur de gaz
    naturel de l’UE. D’une durée de plus de vingt ans, le projet permettra à l’Etat
    roumain de soutenir financièrement le développement du pays. Selon OMV, ce
    projet permettra à l’Etat roumain de gagner 20 milliards d’euros. (Trad. Ioana Stancescu)



  • Un nouvel appui européen à la République de Moldova

    Un nouvel appui européen à la République de Moldova


    La commissaire
    européenne chargée des Transports, Adina Valean et la ministre moldave de
    l’Infrastructure et du Développement régional, Lilia Dabija, ont signé à
    Chisinau, l’accord associant la République de Moldova au mécanisme pour
    l’interconnexion en Europe (MIE), a indiqué la Commission européenne.L’objectif est de permettre aux
    promoteurs de projets moldaves de demander un financement de l’UE pour des
    projets d’intérêt commun dans le domaine des transports, de l’énergie et du
    numérique, afin d’améliorer la connectivité du pays avec ses voisins de l’UE.
    « Le jour même où l’Europe a fêté son anniversaire, le pays a reçu une
    bonne nouvelle. Il a signé un accord d’association au mécanisme pour
    l’interconnexion en Europe. Nous faisons donc, des pas en avant pour rejoindre
    le plus vite possible la famille européenne » a déclaré la présidente
    moldave, Maia Sandu. Le nouvel accord permettra donc à la République de Moldova
    d’intégrer le marché unique européen, de soutenir la croissance économique et
    la compétitivité. La République de Moldova est fortement touchée par la guerre
    d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine. L’UE reste solidaire de ce
    pays et est déterminée à continuer de renforcer sa résilience. L’accord conclu
    aujourd’hui rapproche encore la Moldavie de l’UE en l’ancrant au sein des
    réseaux transeuropéens interconnectés, selon la commissaire aux
    Transports Adina Valean, qui a signé l’accord à Chisinau.


    Par ailleurs,
    Bucarest et Chisinau ont signé, en présence de la commissaire Adina Valean et
    du premier ministre moldave, Dorin Recean,des accords de modernisation de trois ponts sur le Prut. Financés par le
    gouvernement roumain d’ici fin 2027, les travaux de réparation des trois ponts
    transfrontaliers s’inscrivent dans la Stratégie nationale de développement
    « La Moldavie européenne 2030 ». Une fois modernisés, les ponts
    permettront la fluidification du trafic transfrontalier, la facilitation des
    échanges commerciaux sur le marché intérieur et extérieur et le renforcement de
    la connectivité de la République de Moldova avec les pays européens ».


    Mardi encore, le
    Parlement européen a voté pour compléter l’aide macro financière à la République
    de Moldova d’un montant de 145 millions d’euros, afin d’aider le pays à couvrir
    ses besoins de financement en 2023. À la suite de l’invasion de l’Ukraine
    par la Russie, l’économie moldave a ralenti et la crise énergétique et la
    baisse de la consommation des ménages et des investissements ont exercé une
    pression supplémentaire sur les finances publiques moldaves. Le parlementaire
    européen, le roumain Siegfried Muresan, a expliqué que l’aide sera composée de
    45 millions d’euros sous forme de subventions et jusqu’à 100 millions d’euros
    de prêts. L’argent s’ajoutera au budget public du pays et ce sera aux autorités
    locales de décider comment le dépenser afin de soutenir le mieux possible la
    population et les entreprises.

  • Bruxelles soutient la République de Moldova et la Géorgie

    Bruxelles soutient la République de Moldova et la Géorgie


    Le Conseil des ministres de l’UE a adopté, jeudi, deux
    mesures d’assistance en faveur de l’armée moldave, d’un montant de 40 millions
    d’euros, et des forces de défense géorgiennes, de 30 millions d’euros. L’enveloppe
    destinée à la République de Moldova provient de la même « Facilité
    européenne pour la paix » qui permet aussi le financement et le soutient
    militaire accordé à l’Ukraine. Sauf que, dans le cas de la Moldavie, l’argent
    servira à des mesures et des acquisitions non-létales censées renforcer les
    capacités de défense du pays. Il s’agit, concrètement, des équipements de
    surveillance aérienne, de transport ou de défense contre les cyberattaques. L’argent
    européen permettra aussi le financement des entrainements techniques des forces
    armées moldaves, afin qu’elles deviennent plus opérationnelles et plus proches
    des normes militaires européennes. Aux dires du chef de la diplomatie de l’UE,
    Josep Borrell, l’Europe continuera à aider des pays comme la République de
    Moldova et la Géorgie à moderniser leur capacité défensive et à participer aux
    missions militaires européennes. Il s’agit du troisième paquet de mesures d’assistance
    que Bruxelles offre à ces deux pays ces deux dernières années, afin de
    renforcer la stabilité et la sécurité dans la région, dans le contexte de la
    guerre en Ukraine.


    Par ailleurs, Bucarest a accueilli cette semaine une trilatérale
    Roumanie-Etats-Unis- République de Moldova sur des questions de défense. Y ont
    participé aussi des représentants du Ministère britannique de la défense. La
    secrétaire d’Etat chargée de la politique de défense et des relations
    internationales, Simona Cojocaru, a précisé que l’actuel contexte de sécurité
    régionale provoqué par l’agression russe en Ukraine, fragilise la République de
    Moldova devant les menaces hybrides, la propagande russe et la désinformation.

    La Roumanie se fait une priorité stratégique du soutien qu’elle accorde à son
    voisin moldave afin qu’il renforce sa résilience et ses capacités de défense.
    Et la responsable roumaine d’ajouter que le soutien de la Roumanie, des Etats-Unis
    et de la Grande Bretagne prouvent à Chisinau qu’il n’est pas seul dans ce
    processus. La coopération bilatérale dans le domaine de la sécurité et de la
    défense a dominé aussi l’agenda de la visite que le ministre roumain de la
    Défense, Angel Tîlvar, a faite cette semaine en République de Moldova. Il a
    rencontré sur place son homologue moldave, Anatolie Nosatîi et la présidente, Maia Sandu. A cette
    occasion, Tîlvar a réitéré l’appui que Bucarest accorde aux efforts de Chisinau
    de moderniser son armées et d’accroître sa résilience. Pour sa part, Maia Sandu
    a déclaré que la Roumanie reste un partenaire stratégique de sa politique de
    défense et de sécurité. Elle a remercié Bucarest du soutien offert au parcours
    européen de la République de Moldova, tout comme de l’aide offerte à l’armée
    afin qu’elle améliore son système logistique.







  • Le Parlement européen soutient la République de Moldova

    Le Parlement européen soutient la République de Moldova

    La République de Moldova est en train de traverser la période la plus compliquée depuis son apparition sur la carte de l’Europe, en 1991, et depuis le conflit armé de 1992, suite auquel elle a perdu le contrôle de la Transnistrie, région séparatiste russophone dans l’est de son territoire. Avec des soldats russes déployés illégalement dans l’est, une économie vulnérable et une classe politique divisée entre pro-européens et pro-russes, ce petit pays située entre la Roumanie et l’Ukraine est devenu la principale victime collatérale de la guerre déclenchée par la Russie. Et pour cause.

    La République de Moldova est exposée à la pression russe et à son chantage énergétique, aux turbulences économiques engendrées par a guerre en Ukraine voisine et aux tentatives du Kremlin de déstabiliser le gouvernement pro-européen de Chisinau. Le Parlement Européen le confirme dans une résolution adoptée mercredi. Dans le même document, le Législatif européen salue l’esprit de leadership de la présidente moldave, Maia Sandu, et des autorités de son pays en ce qui concerne l’approche de tous ces défis non-négligeables. La résolution dit aussi que l’adhésion de la République de Moldova à l’UE représente un investissement stratégique dans une Europe unie et forte, plaidant pour un démarrage rapide des négociations d’adhésion, avant la fin de l’année, une fois parcourues les 9 étapes requises par la Commission européenne.

    En attendant, le PE demande l’extradition des oligarques fugitifs, estimant aussi que l’UE doit continuer à aider la République de Moldova sur son parcours vers l’indépendance énergétique.Récemment, la présidente moldave Maia Sandu a demandé à ses compatriotes de descendre dans la rue, le 21 mai prochain, Place de la Grande Assemblée Générale de Chisinau, la capitale, pour montrer leur soutien au parcours européen que les autorités moldaves se sont engagées à suivre.

    Son appel arrive dans le contexte des tentatives russes de déstabiliser le pouvoir de Chisinau ces derniers mois, à commencer par des manifestations de rue payées par les partisans de Moscou, jusqu’aux tentatives de renverser le gouvernement pro-européen moldave, des actions dénoncées par Chisinau : « Je vous exhorte à venir montrer, en tant que peuple, la décision sans équivoque de faire partie de la famille européenne, fondée sur le respect, la stabilité et la coopération économique… Je vous exhorte à venir expliquer à ceux qui ont encore des doutes que les décisions visant l’avenir de la République de Moldova sont prises par la République de Moldova », a martelé Maia Sandu. Elle a aussi accusé les formations politiques pro-russes de profiter de la guerre en Ukraine voisine pour tenter de déstabiliser leur propre pays et de s’emparer du pouvoir.

    Les multiples crises – économique, énergétique et sécuritaire – qui touchent ce petit pays à population majoritaire roumanophone pourraient s’avérer une opportunité de trancher une fois pour toutes le dilemme du parcours géopolitique à suivre par Chisinau. La Roumanie a été un avocat ferme et constant de l’adhésion de la République de Moldova à l’UE et son principal partenaire par temps de crise économique. Bucarest a d’ailleurs réussi à réunir les Etats-membres les plus importants autour du projet censé amener ce pays au sein de la famille européenne. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Appel en faveur du chemin européen de la République de Moldova

    Appel en faveur du chemin européen de la République de Moldova

    Les citoyens moldaves
    sont appelés à se réunir le 21 mai sur la place de la Grande assemblée
    nationale de Chisinau en signe de solidarité avec les efforts menés par leur
    pays, le plus petit et le plus pauvre d’Europe,
    d’adhérer à l’UE. L’appel lancé par Maia Sandu intervient dans le contexte des
    tentatives de déstabilisation menées par la Russie ces trois derniers
    mois dans cette ancienne république soviétique de 3 millions d’habitants
    seulement: à commencer par les protestations de rue, financées par les agents
    de Moscou, jusqu’aux tentatives de renversement du gouvernement pro-européen,
    dénoncées par les autorités de Chisinau. C’est la présidente Maia
    Sandu qui explique : (track) « Certains
    se demandent encore si notre peuple souhaite vraiment l’adhésion européenne. Je
    vous encourage, chers compatriotes, de vous manifester le souhait clair de
    faire partie de la grande famille européenne, fondée sur le respect, la
    stabilité et la collaboration économique. Je vous encourage à montrer à tout le
    monde que c’est le peuple moldave qui est l’unique maitre de cette terre. Je
    vous encourage à expliquer à ceux qui ont encore des doutes que les décisions
    relatives à l’avenir de la République de Moldova reviennent aux Moldaves et
    donc qu’elles seront adoptées à l’intérieur de ce pays ». a déclaré Maia
    Sandu. Elle s’est également adressée aux partis pro-russes de Chisinau, qu’elle
    a accusés de se servir de la guerre en Ukraine voisine pour déstabiliser leur
    propre pays et s’emparer du pouvoir.




    « L’argent sale qui
    sert à financer toutes ces tentatives de déstabilisation de notre pays coule
    toujours. Ce sont des personnes insensées en Moldavie qui regardent ce qui se
    passe en Ukraine et se réjouissent de voir les crimes de guerre et les horreurs
    de Bakhmout, Boutcha, Marioupol, Kherson. Ces personnes qui ont vendu leur pays
    sont prêtes à voire nos villages et nos villes entièrement rasées pour qu’elles
    puissent revenir au pouvoir. » a martelé Maia Sandu.




    Avec pour slogan
    « La Moldavie Européenne », le rassemblement populaire du 21 mai
    prouve la volonté de la présidente Maia Sandu de démontrer la volonté du peuple
    moldave de s’inscrire sur la voie européenne. Invité au micro de Radio
    Roumanie, le professeur des universités, Dan Dungaciu, directeur de l’Institut
    des sciences politiques et des relations internationales de l’Académie roumaine
    examine le rôle de l’appel lancé par la présidente de la République de
    Moldova : « En République de Moldova il n’y a pas de partis
    politiques, il y a des partis géopolitiques. C’est une faille difficile à
    combler par un rassemblement national, même si c’est un rassemblement organisé suite
    à un appel d’un des leaders moldaves les plus populaires, sinon le plus
    populaire- Maia Sandu. Donc, cette initiative est salutaire et à soutenir.
    Reste à voir si elle réussira vraiment à inscrire la République de Moldova sur
    ce chemin qui mène vers l’ouest, quels que soient les cycles
    politiques ». a expliqué Dungaciu.
    Et à lui d’ajouter que le chemin le plus court vers l’intégration européenne de
    la République de Moldova est via la Roumanie.

  • 04.04.2023

    04.04.2023

    OTAN – La Finlande devient aujourd’hui le 31e membre de l’OTAN, à l’issue d’une réunion de deux jours des ministres des Affaires Etrangères alliés. Le secrétaire général de l’Alliance de l’Atlantique Nord, Jens Stoltenberg, a salué l’adhésion de ce pays scandinave et a précisé ce 4 avril sera « une bonne journée pour la sécurité de la Finlande, pour la sécurité du nord et pour l’OTAN dans son ensemble ». La Finlande et la Suède ont demandé l’année dernière d’accéder à l’OTAN juste après le début de l’invasion russe en Ukraine et ce fut également l’année dernière que ces deux Etats ont reçu le statut de membres invités. Alors que la Finlande a été acceptée par tous les membres, l’adhésion de la Suède a été ralentie par la Turquie. Jens Stoltenberg a déclaré avoir la certitude que ce pays deviendrait prochainement membre à plein pouvoirs tout comme la Finlande. Lors de leur réunion les alliés évoqueront aussi la guerre illégale déclenchée par la Russie contre l’Ukraine et s’attendent à ce que le développement d’un programme pluriannuel d’appui soit décidé. Les ministres des Affaires Etrangères évoqueront aussi les menaces et les défis en provenance du sud, l’importance des investissements dans la défense et le rapprochement entre la Chine et la Russie. Les partenaires de l’OTAN dans la région Inde – Pacifique participeront également à des pourparlers au sujet des conséquences mondiales de la guerre que la Russie mène contre l’Ukraine.

    Commissaires – En visite en Roumanie, le commissaire européen responsable de l’emploi et des droits sociaux, Nicolas Schmit a déclaré lundi à Iasi (nord-est) que la Politique de cohésion de l’UE était une expression de la solidarité communautaire qui a produit des changements réel dans la vie des Roumains depuis leur adhésion à l’Union. Il a fait cette déclaration à l’occasion du lancement des programmes nationaux financés par la Politique de cohésion pour la période 2021-2027. Y participait également la commissaire à la cohésion et aux réformes, Elisa Ferreira, selon laquelle un important rôle de ces programmes était de rattraper les décalages. Elle a aussi rappelé que c’était le 3e round des programmes de politique de cohésion pour la Roumanie, chacun ayant été marqué par une croissance économique et par une amélioration substantielle du niveau de vie.

    Trilatérale – Nous soutenons la République de Moldova avec tout ce dont nous disposons afin d’annihiler toute tentative de Moscou de déstabiliser le pays, c’est le message rendu public à l’issue d’une réunion trilatérale à Bucarest entre le chancelier allemand Olaf Scholz, le président roumain Klaus Iohannis et la présidente de la République de Moldova, Maia Sandu. Celle-ci a déclaré que dans l’actuel contexte son pays avait besoin de soutien économique mais aussi d’un appui visant à consolider les capacités des institutions en charge de la sécurité des citoyens et du système de défense. Sur le plan bilatéral, le chancelier Scholz a assuré que l’Allemagne soutenait l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen de libre circulation européenne

    Académie – L’Académie roumaine – l’institution scientifique et culturelle la plus importante de Roumanie – a ouvert aujourd’hui ses portes au grand public à l’occasion de son 157e anniversaire. A cette occasion les Roumains peuvent découvrir les espaces les plus importants : l’aula de l’Académie, le club des académiciens et le musée et bénéficieront d’un tour guidé de la bibliothèque de l’académie. L’Académie roumaine comporte 14 sections, 181 membres titulaires et par correspondance ainsi que 135 membres honoraires.

    Prix – Radio Roumanie culture, une des chaines de la Société roumaine de radiodiffusion a primé lundi soir les réussites du domaine les plus importantes de l’année 2022. Parmi les lauréats figurent des personnalités connues et reconnues tels l’écrivain Mircea Cartarescu et le réalisateur Cristian Mungiu. Dans la catégorie « poésie », le prix a été décerné à Moni Stanila, alors le prix des arts du spectacle a été remporté par l’équipe « Réacteur de création et d’expérimentation » de Cluj. Deux prix spéciaux ont été décernés au promoteur du jazz Florian Lundi et à l’homme d’affaires Ovidiu Sandor qui fait partie du projet Timisoara capitale culturelle européenne 2023. Le prix d’excellence Radio Roumanie culture a été décerné cette année à la comédienne Dorina Lazăr.

    Abus de fonction – La Commission juridique de la Chambre des Députés de Bucarest doit relancer aujourd’hui les débats sur le projet de loi qui modifie le Code pénal pour incriminer l’abus de fonction et la faute professionnelle. La variante du texte législatif adoptée par le Sénat qui prévoyait un seuil du préjudice porté à l’Etat de quelque 50 000 euros a partir duquel l’illégalité commise par un fonctionnaire peut être punie en tant qu’abus de fonction sera modifiée. La coalition gouvernementale a évoqué un seuil de 1 800 euros mais les libéraux ont annoncé proposer un seuil de 1 200 euros soit l’équivalent de deux salaires minimums bruts. L’USR, d’opposition affirme que ce seuil pour les faits d’abus de fonction devrait être symbolique afin de respecter les décisions de la Cour Constitutionnelle.

    Météo – La météo s’est considérablement dégradée en Roumanie et les températures ont chuté sur la majorité des régions. Il y a des précipitations à travers le territoire national : des pluies sur le sud, mais aussi des précipitations mixtes (pluie-neige) sur le nord et des chutes de neige en montagne. Les maximas vont de 0 à 10 degrés. En raison des chutes de neige importantes, une alerte code orange a été instituée aujourd’hui sur les Carpates Méridionales et sur le sud des Carpates orientales. Une nouvelle couche de neige se formera à des altitudes de plus de 1 400 mètres et jusqu’à demain des tempêtes de neige sont possibles en montagne. Jusqu’à demain matin, la vaste majorité du pays est sous alerte code jaune en raison des précipitations, des chutes de neige et du vent fort. 3 degrés seulement en ce moment à Bucarest, où il pleut.

  • Le premier ministre roumain, en visite à Chisinau

    Le premier ministre roumain, en visite à Chisinau


    Créée sur une partie du territoire roumain annexé par l’URSS,
    suite à un ultimatum, en 1940, la République de Moldova a proclamé son
    indépendance envers Moscou le 27 août 1991, suite à un putsch manqué contre le
    leader soviétique,Mikhaïl
    Gorbatchev. Le jour même, la Roumanie devenait le premier pays au monde à
    reconnaître la souveraineté de son nouveau voisin. Depuis, Bucarest est resté le
    partisan le plus énergique et le plus conhérent de l’indépendance et de lintégrité
    territoriale de son voisin moldave dont il soutient pleinement l’ambition de
    rejoindre la communauté européenne. Jeudi, à Bruxelles, le président roumain, Klaus
    Iohannis, a annoncé que l’UE accordera bientôt une nouvelle aide supplémentaire
    à Chisinau. Parallèlement, le leader de Bucarest a plaidé pour la mise en place
    d’un paquet de sanctions à l’adresse des enthités pro-russes vivant en
    République de Moldova. Le jour même, le chef du gouvernement de Bucarest,
    Nicolae Ciuca, en visite à Chisinau, a réitéré le soutien inconditionnel que la
    Roumanie est prêt à accorder au parcours européen de son voisin moldave. La
    République de Moldova s’est courageusement engagé sur la voie de son
    intégration européenne et la Roumanie qui connaît très bien toutes les étapes d’un
    tel procesus, est prête à l’appuyer, a fait savoir M. Ciuca.


    Lors d’une entrevue avec la présidente moldave, Maia Sandu, le
    responsable roumain a rappelé les démarches faites par la Roumanie auprès de
    Bruxelles afin de préserver la stabilité gouvernementale, économique et sociale
    de son voisin moldave.


    Pour sa part, Maia Sandu a remercié Bucarest de
    son soutien permanent. C’est grâce au soutien de la Roumanie, qu’on est arrivé
    à sortir de l’hiver. On doit poursuivre les efforts pour maintenir la stabilité
    et la sécurité dans le pays. Parallèlement, nous essayons de renforcer la
    résilience de l’économie afin d’accroître la qualité de notre vie, une démarche
    que Bucarest a pleinement soutenue a fait savoir Maia Sandu. Aux dires de la
    cheffe de l’Etat moldave, son pays s’enorgueillit d’avoir un riche agenda européen.
    Cette semaine a lieu la réunion du Conseil européen, une occasion pour la
    Roumanie de plaider en faveur de nos intérêts, notamment des ceux en rapports
    avec l’adhésion à l’UE a précisé Mme Sandu.


    La visite à Chisinau du premier ministre roumain
    est une réponse à celle que son homologue moldave, Dorin Recean, a entamée à
    Bucarest, le 1 mars. Une occasion pour Nicolae Ciuca de saluer le niveau
    excellent des rapports bilatéraux et la dynamique remarquable du dialogue
    roumano- moldave. Selon le chef du gouvernement roumain, la Roumanie a renforcé
    son statut de principal partenaire commercial de la République de Moldova. En
    2022, les échanges bilatéraux ont connu une hausse d’1,2 milliards de dollars,
    en atteignant 3,6 milliards de dollars, a ajouté Nicolae Ciuca.



  • La langue roumaine figure à nouveau dans la Constitution de la République de Moldova

    La langue roumaine figure à nouveau dans la Constitution de la République de Moldova

    La seule révolution au monde déclenchée au
    nom de la langue maternelle – c’est ainsi que l’on a caractérisé le récent mouvement
    de renaissance nationale en République de Moldova.


    Ce fut le 31 août 1989, toujours pendant le
    régime soviétique, que 750 000 personnes manifestaient devant le Parlement de Chişinău.
    Elles comptaient pour un sixième de la population du pays. Sur cette toile de
    fond, le législatif moldave a décidé que la langue roumaine était langue d’Etat
    de la République de Moldova. Ce fut à la même occasion que l’alphabet
    cyrillique, imposé par les occupants soviétiques à l’occasion de l’annexion du
    pays en 1940, a été remplacé par l’alphabet latin. La République a proclamé son
    indépendance de Moscou le 27 août 1991, suite à l’échec du coup d’Etat
    néo-bolchevique contre le dernier leader soviétique, le réformateur Mikhaïl
    Gorbatchev.


    L’acte fondateur du nouvel Etat était, la
    Déclaration d’Indépendance, adoptée par les députés sous les acclamations de plusieurs
    centaines de milliers de personnes réunies au centre-ville de Chişinău. Selon
    le document, la langue de la population autochtone et majoritaire était la
    langue roumaine.


    Et pourtant, trois ans plus tard, le
    Parlement, dominé par la gauche, a adopté une constitution qui, au 13e
    article, établissait que la langue officielle du pays était la soi-disant « langue
    moldave ». Et cela même si le concept de « langue moldave » n’avait
    aucune base historique, ni linguistique, étant présent uniquement dans l’idéologie
    soviétique.


    Pendant presqu’un demi-siècle d’occupation,
    la langue a été le principal instrument utilisé par les soviétiques dans le but
    de modeler un people différent du people roumain. Avec très peu d’exceptions,
    les écrivains roumains n’étaient pas du tout étudiés à l’école. En outre, les
    livres et la presse en roumain n’existaient pas en République socialiste
    soviétique moldave. C’était tout simplement obligatoire de connaitre la langue
    russe pour avoir une carrière à l’époque soviétique.


    Entre temps, les linguistes, tant roumains,
    qu’étrangers, affirmaient toujours que la langue utilisée dans la région était
    justement une version régionale de la langue roumaine. En outre, elle ne
    pouvait même être caractérisée comme « dialecte », comme c’était le
    cas pour les langues parlées dans la région des Balkans, telles l’aroumain, le
    mégléno-roumain et l’istro-roumain.


    Le Parti Action et Solidarité e remportée il y a deux
    ans une victoire décisive dans les élections parlementaires anticipées. C’était
    l’occasion de créer une masse critique au sein du Parlement afin de résoudre le
    problème linguistique et la situation absurde de la législation moldave. Malgré
    l’opposition ferme de la minorité parlementaire pro-russe (qui réunit les
    communistes, les socialistes et les populistes), les députés pro-occidentaux du
    Parti Action et Solidarité ont décidé de remplacer l’expression « langue
    moldave » par celle de « langue roumaine » dans tous les textes
    législatifs de la République de Moldova, y compris dans la Constitution.



    Disons pour finir que la loi
    met en œuvre une décision de la Cour Constitutionnelle de Chişinău, selon laquelle la langue officielle de
    la République de Moldova est la langue roumaine. Les juges ont décidé que la
    Déclaration d’Indépendance était un texte constitutionnel et comptait comme Loi
    fondamentale de la République de Moldova. (Andra Juganaru)

  • Une situation tendue à Chișinău

    Une situation tendue à Chișinău


    La
    République de Moldova, qui avait fait partie jadis de la sphère d’influence de
    Moscou, est aujourd’hui dirigée par des autorités fermement orientées vers
    l’intégration européenne. Depuis plusieurs mois, elles font l’objet d’actions
    de protestation, les manifestant invoquant notamment des aspects sociaux, tels
    la pauvreté ou la hausse des prix. Cependant, les actions n’ont pas un
    caractère massif, et les enquêtes ont montré, selon les autorités, que les
    manifestants ne participaient pas par conviction, mais en échange pour une rémunération.
    C’est le parti de l’oligarque pro-russe controversé Ilan Şor, qui est soupçonné
    de payer les participants. Pour rappel, Ilan Şor, qui se cache actuellement en
    Israël, a été condamné en 2017 à 7 ans et demi de prison ferme pour escroquerie
    et blanchiment d’argent,.


    Depuis
    l’automne 2022, plusieurs rassemblements de ce type ont été organisés à
    Chisinau. Le plus récent a eu lieu dimanche, le même jour où les autorités de
    Chișinău ont annoncé la destruction d’un réseau coordonné depuis Moscou, qui
    visait à déstabiliser la situation en République de Moldova. Il s’agit d’un
    réseau de 10 groupes de 5 à 10 personnes, chacun ayant dû semer de chaos lors
    des actions de protestation qui ont eu lieu ce samedi. Les groupes ont été
    coordonnés par un représentant des services spéciaux de la Fédération de Russie
    et avaient, parai-t-il, reçu comme instruction de déstabiliser l’ordre public
    par l’intermédiaire de personnes ayant la double nationalité, russe et moldave,
    venues à cet effet de Moscou.


    Le
    chef du Commissariat général de la police de la République de Moldova, Viorel
    Cernăuțeanu, a présenté plusieurs enregistrements vidéo et audio, ainsi que des
    fragments de correspondance destinés à démontrer l’implication de plusieurs
    personnes de Russie dans la préparation des troubles de masse à Chișinău. 25
    suspects ont été interrogés, dont sept ont été arrêtées. Viorel Cernăuțeanu a
    également déclaré qu’il y avait un lien direct entre le coordinateur à Moscou
    et la société militaire privée russe Wagner, mais aussi entre le réseau que la
    police et les organisateurs des manifestations à Chișinău ont démantelé.


    D’ailleurs,
    la veille des manifestations de dimanche, les procureurs anti-corruption de Chișinău
    avaient annoncé qu’à la suite des perquisitions menées contre des représentants
    du Parti Șor, ils avaient confisqué plus de 2,5 millions de lei
    moldaves, l’équivalent de près de 230 000 euros, argent qui aurait servi à
    payer les participants aux manifestations. Les perquisitions ont eu lieu simultanément
    dans plusieurs localités, chez des personnes soupçonnées de préparé des
    désordres de masse pour déstabiliser de la situation politique en République de
    Moldova et mettre en place à Chișinău un gouvernement fidèle à Moscou.


    De
    plus, lors de ces perquisitions, des menottes, des substances à odeur
    spécifique de marijuana, ainsi que des dispositifs de communication et de
    stockage d’informations ont également été retrouvés.


    Les
    personnes enquêtées sont des hommes âgés de 23 à 50 ans, antérieurement
    condamnés. Certains d’entre eux sont récemment revenus de Turquie où, selon les
    services secrets moldaves, ils ont été formés à résister aux forces de l’ordre,
    à utiliser des articles pyrotechniques et des armes lors de manifestations. Les
    perquisitions ont également eu lieu dans le contexte où Washington avait accusé
    Moscou de tenter de déstabiliser la République de Moldova dans le but probable
    d’installer une administration plus favorable à la Fédération de Russie. (trad.
    Andra Juganaru)