Tag: responsabilité

  • Les priorités de la sessions du Parlement

    Les priorités de la sessions du Parlement

    Le Senat et la Chambre des Députés de Bucarest ont entamé
    ce lundi la deuxième session ordinaire du Parlement de cette année. Parmi leurs
    priorités : un paquet de lois visant des modifications fiscales et la réforme
    de l’administration sur lequel le gouvernement envisage engager sa
    responsabilité, une nouvelle loi des pensions de retraite et des punitions plus
    dures pour les chauffeurs qui conduisent sous l’influence de l’alcool ou de la
    drogue.


    Le Premier ministre roumain et leader du Parti social
    démcorate, Marcel Ciolacu, a déclaré :


    « Nous savons qu’il y a beaucoup d’inégalités
    dans l’ancienne loi des retraites. Il y a toujours des pensions de retraite dont
    le niveau ne dépasse pas les 1 500 lei (soit 300 euros) mais il y a aussi des
    personnes dont la pension de retraite atteint les 30 000 ou 40 000 lei (soit 6
    000 ou 8 000 euros). Nous avons discuté avec nos collègues de l’idée que ce paquet
    soit inclus dans une seule loi, à savoir celle sur laquelle nous assumerons la
    responsabilité et qui comportera tant les mesures de lutte contre l’évasion
    fiscale et les reformes de l’administration locale, que des mesures censées
    obtenir un déficit budgétaire inférieur à celui de l’année dernière »
    a précisé Marcel Ciolacu.


    D’ailleurs, la semaine dernière, à Bruxelles, le premier
    ministre roumain a essayé justement de convaincre la Commission européenne que
    l’Exécutif de Bucarest avait la capacité de respecter la nouvelle cible du
    déficit budgétaire de cette année, ayant un taux plus élevé que celui assumé initialement
    par la Roumanie, soit de 4,4 %. Tout cela afin de couvrir l’aide que Bucarest
    avait accordée à l’Ukraine et à la République de Moldova voisines. Qui plus
    est, le Plan National de Relance et de Résilience (PNRR) et les régimes
    spéciaux de retraites ont figuré aussi à l’agenda de ces récentes négociations.


    A leur tour, les partenaires des sociaux-démocrates au
    sein du gouvernement, les libéraux, ont annoncé qu’une nouvelle loi des
    retraites, censée résoudre les inégalités du système, était une priorité.


    Quand même, pour le moment, le document concernant la
    réforme des régimes spéciaux de retraites a été déclaré partiellement
    inconstitutionnel par les juges de la Cour Constitutionnelle de Roumanie, même
    si les modifications opérées étaient une exigence du PNRR.


    En même temps, l’Opposition prépare une motion de censure
    si le nouveau paquet de mesures fiscales et budgétaires est adopté, en
    engageant la responsabilité du Gouvernement. Le leader de l’Union Sauvez la
    Roumanie, Cătălin Drulă, estime qu’une augmentation des taxes et des impôts
    n’est pas une solution viable. Il accuse :


    « Monsieur Ciolacu se prépare pour enterrer
    l’économie roumaine ! La croissance économique a déjà ralenti, elle stagne
    en fait, les entreprises se plaignent, la demande diminue, les ventes aussi,
    alors qu’eux, ils veulent augmenter les taxes et chasser les investisseurs de
    Roumanie. Pourquoi ? Pour payer la facture de leur chaos budgétaire
    »
    a martelé Cătălin Drulă.



    Le Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, quant à
    lui, a assuré Bruxelles que la Roumanie était un partenaire crédible,
    responsable et surtout équitable, tant du Conseil que de la Commission et du
    Parlement européen. Les experts du gouvernement roumain continuent de discuter
    avec les responsables européens afin de renégocier le Plan National de Relance
    et de Résilience, selon les principes établis par le Premier ministre lors des
    réunions qu’il a eues à Bruxelles. Et pour cause. Ce n’est qu’après avoir
    constaté la mise en place des réformes par le gouvernement de Bucarest, que la Commission
    européenne proposera au Conseil européen une renégociation du taux du déficit
    budgétaire, ce qui permettra à Bucarest d’obtenir la permission d’avoir un taux
    plus élevé du déficit. Une décision sur ce nouveau taux pourrait être prise avant
    la fin de cette année.

  • Le budget de l’Etat 2020

    Le budget de l’Etat 2020

    Voici près de deux semaines, le cabinet libéral minoritaire dirigé par Ludovic Orban engageait sa responsabilité au parlement pour trois paquets de lois. C’est un instrument à la portée du gouvernement qui permet de déposer des amendements au projet de loi visé par la procédure, mais pas de débats au législatif. Toutes les forces politiques attiraient alors l’attention sur le fait que cela serait de nature à créer un précédent dangereux si le cabinet de Bucarest avait recours, en première pour la démocratie postcommuniste, à une telle procédure aussi dans le cas du budget de l’Etat pour 2020. L’exécutif du Parti national libéral a toutefois ignoré cet avertissement et a engagé, lundi, sa responsabilité sur le projet de loi du budget de l’Etat pour l’année prochaine et sur celui de la sécurité sociale. Le premier ministre Ludovic Orban a invoqué la crise de temps, expliquant qu’il avait choisi cette voie parce qu’autrement, le budget n’aurait pas pu être adopté jusqu’à la fin de l’année. C’est une procédure légiférée par la Constitution et à la différence des ordonnances d’urgence, elle revêt des aspects qui la rendent plus démocratique, a dit M Orban. Il a rappelé aux parlementaires qu’ils ont à leur disposition l’instrument de la motion de censure s’ils souhaitent bloquer la loi. L’opposition de gauche ne déposera pas de motion de censure, mais elle a saisi la Cour constitutionnelle sur l’existence possible d’un conflit juridique entre le gouvernement et le parlement au sujet de l’engagement de responsabilité en matière de budget. Le président par intérim du PSD, Marcel Ciolacu, a déclaré qu’il n’y avait pas de précédent en Europe qu’un gouvernement démocratique présente un budget sans organiser de débats au parlement. « Même si nous n’arrivons pas à stopper ce budget, à coup sûr, si la décision nous est favorable, nous préviendrons que quelqu’un le fasse à l’avenir », a dit Marcel Ciolacu. La Cour constitutionnelle a fixé au 10 janvier le délai-limite pour recueillir les points de vue du gouvernement et du parlement.



    Au fond, il ne s’agit pas de n’importe quel budget, a souligné le chef du gouvernement, selon lequel la Roumanie a besoin de donner un signal ferme pour corriger les déséquilibres économiques qui se sont fait jour jusqu’à maintenant. Le budget est construit sur une croissance économique de 4,1%, sur un taux de l’inflation de 3,1% et sur un taux de change moyen de 4,75 lei pour un euro. « Nous construisons le budget de l’Etat sur des données que nous considérons réelles, proches des estimations de la Commission européenne et du FMI », a précisé Ludovic Orban. Il a rappelé que pour élaborer le budget pour 2020, il a fallu prendre en compte des lois en vigueur, telles que celles des retraites et des salaires, qui imposent des fonds supplémentaires. Dans le même temps, le cabinet s’est proposé de réduire les frais de personnel en faveur des investissements, notamment pour l’infrastructure, sans quoi la Roumanie n’aura pas de croissance économique solide, a opiné Ludovic Orban. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle le gouvernement a accepté certains amendements au budget. « La Roumanie doit donner un signal ferme qu’elle lance la lutte contre les déséquilibres économiques et qu’elle réduira le déficit, en trois ans tout au plus, aux paramètres fixés par le Traité de l’UE, de 3% du PIB», a conclu Ludovic Orban.


    (Trad.: Ligia)

  • 08.12.2019

    08.12.2019

    Messages — Le président Klaus Iohannis a transmis, aujourd’hui, un message à l’occasion de la Journée de la Constitution de la Roumanie. Il y affirme que toute démarche de révision devra se faire avec une responsabilité maximale, le but étant d’avoir une Loi fondamentale modernisée, censée permettre de construire un édifice étatique fort et efficace. La Constitution est plus qu’une Loi fondamentale, c’est un engagement pour la démocratie, qui donne du sens à la communauté politique, sanctionne les dérapages, limite les pouvoirs et maintient l’équilibre, déclarait le président. A son tour, le premier ministre libéral Ludovic Orban a transmis un message pour dire que la loi fondamentale place au centre l’intérêt et les droits des citoyens, l’Etat de droit et les idéaux de la révolution anticommuniste de décembre 1989. Selon lui, les valeurs de la Constitution ont besoin d’être veillées en permanence, pour que des dérapages de la démocratie, des principes de l’Etat de droit, quelle que nature, ne soient plus possibles. Nous ne pouvons aucunement tolérer la violation de la Constitution, parce que nous souhaitons maintenir en sécurité le chemin emprunté par la Roumanie après la chute du communisme, affirmait le premier ministre.



    Internat — En Roumanie, près de 9.000 diplômés de médecine et de pharmacie passent aujourd’hui le concours d’internat. 4710 postes sont à pourvoir dans les domaines médecine, médecine dentaire et pharmacie. L’examen est organisé dans 6 centres universitaires. Le concours a lieu dans le contexte du déficit de médecins dans les hôpitaux roumains, car la plupart préfèrent travailler à l’étranger. Le ministre de la Santé, Victor Costache, a déclaré que tous les candidats qui réussissent à obtenir au-delà de 60% du nombre maximum de points seront déclarés reçus. Après l’examen, il y aura une période de choix des postes selon le nombre de points obtenu, des contrats individuels seront signés avec les établissements sanitaires et il sera procédé à la répartition. L’embauche proprement-dite des internes dans les établissements médicaux est prévue le 1er février 2020. Cette année, la compétition aurait dû avoir lieu le 17 novembre, mais elle a été ajournée parce qu’il n’y avait pas de ministre de l’Education et sa signature était nécessaire. Les députés ont ensuite adopté une loi qui ne rendait pas nécessaire cette signature sur les documents d’organisation, promulguée par le président Klaus Iohannis.



    CAE — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, participe, lundi, à la réunion du Conseil Affaires étrangères (CAE) de Bruxelles, les principaux points à l’agenda étant les relations UE — Afrique et la situation des droits de l’homme dans le monde. Selon un communiqué du ministère, ce sera la première réunion des ministres des Affaires étrangères des Etats membres présidée par le nouveau Haut Représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell. Selon la source citée, en marge de la réunion officielle, le responsable roumain participera à un petit déjeuner de travail accueilli par le ministre grec des Affaires étrangères, auquel les chefs des diplomaties macédonienne du Nord et albanaise sont les invités spéciaux. Dans un déjeuner de travail, les ministres auront un échange informel sur les priorités du nouveau Haut représentant et les méthodes de travail dans le cadre du Conseil Affaires étrangères, indique le communiqué.



    Colectiv – Lundi, le Tribunal de grande instance de Bucarest devrait rendre un premier jugement dans laffaire de lincendie de la boîte de nuit Colectiv. Une procédure judiciaire vise les patrons de la boîte de nuit, les pompiers chargés de contrôler la conformité aux normes de sécurité incendie, lancien maire de larrondissement où se trouvait la discothèque et les représentants de la compagnie qui avait installé les feux dartifices à lorigine de la tragédie qui avait fait 65 morts et plusieurs centaines de blessés. Vendredi, lancien ministre de la Santé, Nicolae Bănicioiu, a été auditionné par les procureurs du Parquet général. Ces derniers enquêtent sur lintervention des autorités après le sinistre. En novembre 2015, peu après la tragédie, Nicolae Bănicioiu déclarait que les autorités roumaines navaient pas besoin daide de létranger pour soigner les blessés. Une année plus tard, les parents des victimes ont déposé au Parquet général une plainte pénale contre plusieurs responsables gouvernementaux et du système de santé, pour la mauvaise gestion de laprès incendie. Le Parquet général avait ouvert une action pénale contre X pour homicide involontaire en forme aggravée, abus de fonction et faute professionnelle.



    Gouvernement – Le premier ministre roumain, Ludovic Orban, a annoncé que son cabinet allait engager sa responsabilité sur plusieurs projets législatifs importants dont celui des plafonds budgétaires et des modifications des lois de la justice. Le premier ministre libéral a encore précisé que lacte règlementaire concernant les plafonds budgétaires était nécessaire afin de finaliser la loi du budget dEtat et du budget de la sécurité sociale. Quant aux lois de la justice, les modifications porteront sur la retraite anticipée des magistrats, la composition des formations collégiales de 2 à celles de 3 juges dans les juridictions et lancienneté professionnelle requise pour entrer dans la magistrature. Dautre part, le gouvernement Orban a adopté un projet de loi lautorisant à passer des décrets pendant les futures vacances parlementaires dans plusieurs domaines qui ne font pas l’objet de lois organiques, tels les finances, léconomie, lénergie, les travaux publiques, les affaires intérieures, les transports ou encore la culture.



    Eurostat – Plus de 3,1 millions de citoyens roumains aptes au travail et âgés de 15 à 64 ans résidaient en 2018 dans un des Etats de lUE ou de lAssociation européenne de Libre Echange réunissant la Suisse, la Norvège, lIslande et le Liechtenstein. Le nombre de Roumains ayant une résidence dans tous ces pays dépassait en 2018 de 200.000 celui affiché en 2017. Il sagit là de la hausse la plus significative constatée dune année à lautre à lintérieur de lUE. La Roumanie est suivie dans ce classement par lItalie avec 72.500, la Bulgarie, 46.900, et la Grèce, 39100. L’Institut national de la statistique indiquait, en août, que la Roumanie continue d’être un pays d’émigration ; en 2018 seulement, plus de 238.000 Roumains ont quitté le pays.



    Révolution – Les manifestations marquant le 30e anniversaire de la Révolution anticommuniste de décembre 1989 de Roumanie se poursuivent à Timisoara (ouest). Les prochains jours, il y aura des marches sur les itinéraires de la Révolution, des cérémonies et des services religieux rendant hommage aux héros et aux martyrs de la révolution, mais aussi des assemblées festives, des colloques, des expositions, des concerts et des lancements de livres. Sy ajouteront des événements destinés à la jeune génération, pour garder vive la mémoire de ceux qui ont sacrifié leur vie pour la liberté. Une journée de deuil sera observée à Timisoara, le mardi 17 décembre, tandis que le 20 décembre les manifestations culmineront par plusieurs festivités et grands concerts marquant le jour où Timisoara devenait la première ville roumaine libérée du communisme en Roumanie. Plus d’un millier de personnes sont mortes et près de 3.400 ont été blessées dans les combats qui ont eu lieu en décembre 1989 en Roumanie, qui restait le seul pays de l’Est où le changement du régime s’est fait par la violence et où les dirigeants communistes ont été exécutés.



    Film — Le film La Favorite du réalisateur Yorgos Lanthimos est le grand gagnant des prix de l’Académie européenne de film, décernés samedi à Berlin. La production a reçu huit trophées, dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur, de la meilleure comédie et de la meilleure actrice – Olivia Coleman. Le film raconte l’histoire de deux cousines de la famille royale qui se surpassent pour plaire à la reine. Antonio Banderas a conquis le prix du meilleur acteur, pour le rôle en déclin créatif du drame autobiographique de Pedro Almodovar, Douleur et gloire. Le Cadeau de Noël, de Bogdan Mureşanu, une coproduction roumano-espagnole, a été sacré meilleur court-métrage ; les rôles principaux sont tenus par Ioana Flora et Adrian Văncică. Le Cadeau de Noël est un des courts métrages roumains les plus primés, avec une cinquantaine de distinctions au niveau international. C’est une comédie noire sur le dernier jour du communisme — le 20 décembre 1989 – où une famille de Bucarest apprend que leur garçon de 7 ans a envoyé par la poste une lettre au Père Gel dans laquelle il affirmait le souhait du père de famille de voir le dictateur du temps, Nicolae Ceaușescu, mort. La Roumanie a également présenté à Berlin le long-métrage d’animation Le Voyage fantastique de Marona, une coproduction franco-roumano-belge, écrite et réalisée par Anca Damian.



    Handball — La sélection nationale féminine de handball de la Roumanie a essuyé une défaite claire de la part de la Russie 27-18, aujourd’hui, à Kumamoto, au Groupe principal II du Championnat du monde qui a lieu au Japon. Les tricolores ont fait une première mi-temps excellente devant la championne olympique en titre, suivie d’une deuxième très faible. La Russie, entraînée par l’Espagnol Martin Ambros, qui a dirigé la sélection nationale de la Roumanie jusqu’à l’été dernier, a remporté sa 6e victoire consécutive au pays du Soleil levant. Deux autres matchs du même groupe sont prévus aujourd’hui : Monténégro — Japon et Espagne — Suède. La Russie occupe la première place, avec 6 points, suivie par l’Espagne, 4 points, la Suède et le Monténégro — 2 points chacun, alors que la Roumanie et le Japon n’ont aucun point. Les Roumaines affronteront mardi la Suède et mercredi le Japon.



  • Un Roumain devient n° 2 de l’OTAN

    Un Roumain devient n° 2 de l’OTAN

    Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a décidé de nommer le Roumain Mircea Geoană sous-secrétaire général de l’Alliance, a-t-on appris mercredi par un communiqué posté sur le site de l’organisation. « Je suis heureux dannoncer la nomination de Mircea Geoană au poste de vice-secrétaire général. Il est un avocat fervent de la relation transatlantique et il apportera sa longue expérience de diplomate à ce poste. Il sera le premier Roumain à accéder à cette position de haut rang », a déclaré Jens Stoltenberg. Le site de l’OTAN rappelle que Mircea Geoană a été président du Sénat de la Roumanie, mais aussi ministre des Affaires étrangères et ambassadeur de Roumanie aux Etats Unis. Il est également fondateur et président de l’Institut Aspen de Roumanie. Jusqu’à présent, les plus hautes fonctions exercées par un Roumain à l’Alliance ont été celles d’assistant au secrétaire général de l’OTAN, occupées de 2013 à 2017 par Sorin Ducaru, chef de la Division pour les risques de sécurité émergents.



    Après l’annonce officielle, Mircea Geoană a écrit sur les réseaux sociaux que sa nomination à ces fonctions constitue un défi, mais aussi une opportunité de représenter les intérêts de l’Alliance, qui assurent la sécurité de plus d’un milliard de citoyens. Il s’est déclaré profondément honoré d’être désigné à ce poste-clé, qui représente, selon lui, une reconnaissance de l’importante contribution de la Roumanie à l’OTAN. Mircea Geoană ajoute que, le long de sa carrière diplomatique et politique, il a soutenu les relations transatlantiques et l’intégration euro-atlantique de la Roumanie. En plus, il apprécie l’appui politique et institutionnel de tous bords dont sa candidature a bénéficié. Le ministère des Affaires étrangères a salué la nomination de M Geoană en tant que n° 2 de l’Alliance, et considère que c’est un moment spécial pour l’appartenance de la Roumanie à l’OTAN. Reprendre ces fonctions à haute responsabilité au niveau allié, la position la plus haute jamais occupée par la Roumanie dans la hiérarchie de l’Alliance, confirme l’expérience et les qualités professionnelles du candidat roumain. En même temps, cela constitue une reconnaissance à part du rôle et de la contribution significative de la Roumanie à l’OTAN, 15 années après son adhésion à l’Alliance de l’Atlantique Nord, affirme le ministère des Affaires étrangères de Bucarest. Ce dernier exprime sa conviction que la nomination de M Geoană à ce poste de responsabilité important contribuera à renforcer, à l’avenir aussi, le rôle et la mission de l’OTAN de sécurité et de défense collective de l’espace euro-atlantique, au bénéfice de la Roumanie ainsi que de tous les Etats alliés et de leurs citoyens.



    De hauts responsables de Bucarest ont également salué, à leur tour, cette nomination. La carrière diplomatique à succès — en contraste avec la carrière politique, dans laquelle il a échoué — ainsi que le dévouement constant par rapport à la relation transatlantique ont recommandé Mircea Geoană pour devenir n° 2 de l’OTAN.


    (Trad.: Ligia)

  • Les Roumains sont-ils des personnes responsables?

    Les Roumains sont-ils des personnes responsables?

    Pour pouvoir juger du niveau de responsabilité financière, on doit la placer dans le contexte plus large de la responsabilité générale. C’est ce qu’a fait la filiale roumaine de la banque Raiffeisen, en commanditant une étude sociologique sur la responsabilité, qui a mis en évidence, une fois de plus, une série de paradoxes et discordances dans la perception que les Roumains ont d’eux-mêmes. Ainsi, 97% des Roumains considèrent être des personnes responsables, alors que 8% seulement estiment que la société roumaine, dans son ensemble, est responsable. En même temps, 89% des citoyens se sentent responsables envers la société.

    Comment interpréter ces résultats? Nous écoutons le sociologue Barbu Mateescu : « C’est une grande discordance, qui a déjà été mise en évidence par d’autres études anthropologiques sur le bon sens des Roumains. Cela peut s’exprimer très simplement : moi, je possède tel attribut ou je manifeste telle valeur, que très peu de gens – voire personne – ne possède ou ne manifeste. Comme pour d’autres sujets aussi, quand il s’agit de la responsabilité, à en juger d’après les sondages, tout le monde est correct et fait ce qu’il doit faire ».

    Comment est-on arrivé à cette perception? Barbu Mateescu : « Il y a là deux aspects. Primo, l’héritage communiste : dans tous les pays qui ont connu le régime communiste, les gens sont devenus plus méfiants envers les communautés. C’est que, durant ce régime, les communautés étaient formelles, elles étaient instituées et contrôlées de l’extérieur et non pas par les citoyens qui les constituaient. Secundo, les gens ont un esprit critique très développé et généralisé au niveau de la société, où l’on considère que les choses vont mal, mais cet esprit critique, ils l’associent à une très bonne opinion d’eux-mêmes ».

    En voici un exemple, qui concerne la responsabilité vis-à-vis de l’environnement : 95% des Roumains s’en sentent responsables, alors que le pays est pénalisé par les institutions européennes pour la mauvaise gestion des déchets.

    Barbu Mateescu : « Les gens estiment que la responsabilité vis-à-vis de l’environnement est plus importante que celle envers leurs amis, leurs collègues de travail, leurs chefs ou leurs subordonnés. Elle occupe la deuxième place, après la responsabilité envers sa famille. La responsabilité vis-à-vis de l’environnement est considérée comme très importante surtout dans les grandes villes du pays: plus une ville est grande, plus cette responsabilité est considérée comme importante. Cela peut-être aussi en raison des effets de la pollution, davantage ressentis dans une grande ville, comme celle de Bucarest, par rapport à une petite ville comme Fălticeni, par exemple. Pourtant, les Roumains perçoivent la responsabilité vis-à-vis de l’environnement à un niveau plutôt rudimentaire, traduit par l’effort d’aller jusqu’à une poubelle pour y jeter un emballage, au lieu de le jeter par terre. Le travail des ONGs actives dans le domaine de l’environnement n’a pas été de nature à déterminer une prise de conscience et aucun débat public sur des thèmes écologiques n’a été organisé en Roumanie. Seuls quelques sujets disparates ont figuré au premier plan de l’agenda public. »

    Pourtant, une autre grille d’interprétation de ces données peut également être appliquée. La responsabilité vis-à-vis de l’environnement est considérée par les Roumains comme importante dans les conditions où pour eux, la responsabilité envers les autres se traduit par des chiffres très élevés: 98% des Roumains se sentent responsables envers leur famille, 92% envers leurs amis, 91% envers des personnes qui ne peuvent pas prendre soin d’elles-mêmes, 88% envers leurs collègues, 85% envers leurs chefs. En outre, selon la même étude, 98% des personnes interrogées estiment qu’il est important d’être responsable pour avoir du succès.

    Le succès passe donc par la responsabilité envers l’autre – estime Barbu Mateescu : « La principale référence de la société roumaine est la famille, ainsi que la relation avec ses proches: parents, époux/épouse, enfants. Le succès est très certainement lié à la préservation de la cohésion – même formelle – de la famille et à une éducation de l’enfant qui lui assure, à l’âge adulte, une situation sociale et financière satisfaisante. Quant aux aspects financiers et à la définition du succès du point de vue financier, peut-être aussi en raison de la récente crise économique, la plupart des Roumains sont prudents. Ils considèrent qu’un style de vie basé sur la modération – pas de dettes ou dettes vite remboursées – est suffisant et approprié pour assurer son succès dans la vie ».

    La préférence des Roumains pour la modération et la responsabilité – telles qu’ils les envisagent – ressort clairement des autres données fournies par l’étude : 9 Roumains sur 10 affirment rembourser leurs dettes à temps, 8 personnes sur 10 déclarent faire uniquement des dépenses qu’ils peuvent se permettre, 6 personnes sur 10 se proposent d’économiser, pourtant, parmi elles, un tiers seulement arrivent à mettre de l’argent de côté.

    Dans ces conditions, à quoi ressemblerait le portrait-robot du Roumain responsable? Barbu Mateescu : « A mon avis, la responsabilité dépend beaucoup aussi des circonstances particulières, des trajectoires existentielles. Elle sera définie d’une certaine façon dans une localité de Transylvanie, où le capital local est important et où les gens ne sont pas confrontés au chômage. La responsabilité sera définie différemment dans une localité apparemment similaire de Moldavie, où il est difficile de trouver un emploi. Les cas particuliers sont nombreux, c’est pourquoi il est difficile de définir très brièvement la responsabilité. Pourtant, chez les Roumains, sa coordonnée fondamentale demeure l’attachement à la famille, qui sous-tend tout autre sujet. Le fil conducteur des actions responsables est la famille. » (Trad. Dominique)

  • Les bâtards

    Les bâtards

    Chiens errants, chats sauvages, maisons abandonnées dans l’attente de voir leurs propriétaires revenir triomphant des capitales de l’Europe pour reconstruire à neuf et obstruer la vue de leurs voisins, la campagne roumaine est le terreau fertile du vagabondage.



  • Les élus locaux – exonéres de responsabilité ?

    Les élus locaux – exonéres de responsabilité ?

    En Roumanie, un nouveau projet de loi adopté tacitement permettra aux maires de se voir exonérer de responsabilité au moment de leur signature de différents documents, peut-on apprendre dans un dossier proposé par Florentin Capitanescu.

    Cela fait déjà plusieurs années que la lutte anticorruption fait des victimes dans les rangs des responsables roumains, qu’il s’agisse de hauts magnats, de responsables politiques, de parlementaires, anciens ministres ou premier ministre, de présidents de conseils départementaux, de maires ou de leurs adjoints. Et puisque la corruption se conduit en véritable fléau dans la Roumanie post communiste, il est impossible que ses effets passent pour inaperçus. Voilà pourquoi, dans une nouvelle tentative d’éradiquer ce phénomène, le Sénat roumain a adopté un projet censé modifier la loi de l’administration locale. Aux termes du nouveau document, les élus locaux se verront obligés de répondre exclusivement de tout décret qu’ils émettent, sans avoir besoin d’un avis de légalité émis par le secrétaire de l’institution concernée, ni de la signature des autres fonctionnaires.

    De cette manière, la signature du maire ne servira qu’à authentifier tel ou tel document, soutient le secrétaire de la Commission d’administration du Sénat, le sénateur social- démocrate, Ioan Denes: «Par cette proposition et par les amendements apportés à la loi, on a redéfini, je l’espère bien, le rôle du maire. Sa signature sert seulement à authentifier un document et non pas à légaliser des projets d’urbanisme, par exemple ou d’autres projets renvoyant à des domaines placés sous la tutelle de l’administration publique locale ».

    Salué par le Parti Social – Démocrate, le nouveau projet de loi a, en revanche, suscité le mécontentement des parlementaires de l’Union Sauvez la Roumanie, deuxième force de l’Opposition, qui ont voté contre. La raison? Cet acte normatif ne fait qu’exonérer le maire de toute responsabilité dans le cas des documents sous seing privé.

    Florina Presada, sénatrice de l’Union Sauvez la Roumanie: «On est tous d’accord qu’il serait préférable que chaque fonctionnaire public assume la responsabilité des documents sur lesquels il porte sa signature. C’est aussi le cas du maire. Or, par cette initiative législative, le maire pourrait se voir exonérer de toute responsabilité au moment de la signature ou la contre signature de tel ou tel document administratif. On demande à la Commission de corriger à toutes ces erreurs et on appellera le Sénat à rejeter le projet».

    La Chambre des députés a adopté tacitement ce projet de loi avant qu’il n’obtienne le vote du Sénat, le forum décisionnel. Selon les observateurs politiques, le document ne fait qu’alimenter les suspicions que les maires se verront offrir l’opportunité de masquer plus facilement aussi bien leurs incompétences que toute tentative présumée de détournement des fonds publics. Une pratique assez fréquente, comme le confirment les dossiers de corruption qui font l’objet des enquêtes et même des procès de Roumanie.

  • Décentralisation et régionalisation


    L’exécutif de Bucarest va engager mardi sa responsabilité devant le Parlement à l’égard du projet de loi visant la décentralisation — document avalisé le 14 novembre et envoyé au Législatif pour que les parlementaires puissent en formuler des amendements. C’est la deuxième fois que le Cabinet Ponta engage sa responsabilité sur un projet de loi, au mois d’avril dernier l’exécutif faisant appel à la même procédure pour la loi de la rétrocession des propriétés confisquées par le régime communiste.



    Sept domaines clé sont visées par la décentralisation: l’agriculture, l’enseignement, la culture, la santé, l’environnement, le tourisme et le domaine de la jeunesse et du sport. Aux termes du projet, les institutions qui actuellement se trouvent dans l’administration directe ou sont financés par le pouvoir central passeront sous la houlette des conseils départementaux ou locaux, les actuels fonctionnaires conservant leur niveau de salaire comme explique le vice-premier ministre social-démocrate Liviu Dragnea : « Ceux qui travaillaient jusqu’à présent dans des institutions déconcentrées qui étaient subordonnés aux ministères continuent d’avoir les mêmes droits dans les institutions décentralisées qui seront subordonnées aux autorités locales .»



    La police, l’agence de prestations sociales, les cinémas et les ports demeurent sous le contrôle des structures centrales. Par ce transfert, la propriété immobilière est aussi concernée , à savoir les terrains et les constructions. Les conseils départementaux ou locaux établiront, dans de nombreux cas, le règlement d’organisation et le nombre de postes des institutions ou des directions contrôlées. Le pouvoir central va conserver, en échange, le contrôle visant les méthodologies, les politiques et la vérification qualitative des activités.



    Les démocrates-libéraux d’opposition (PDL) annoncent leur intention de contester à la Cour Constitutionnelle le projet de loi de la décentralisation car, disent-ils, le début de la procédure d’engagement n’est pas conforme aux règlements comme affirme le député PDL Mircea Toader : « Nous avons demandé un délai prolongé pour formuler les amendements. Cette procédure d’engager la responsabilité est, également, démarrée du pied gauche car le cvorum n’a pas été atteint dans les bureaux réunis. »



    Sur le fond, l’Union Démocrate des Hongrois de Roumanie (UDMR), aussi d’opposition, soutient la décentralisation comme détaille Kelemen Hunor, président de l’union: « Nous avons dit chaque fois, pendant 23 ans, que la décentralisation est nécessaire, que nous avons besoin d’appliquer les principes de la subsidiarité. Il faut rapprocher les décisions des communautés locales. »



    Néanmoins, Kelemen Junor précise que l’UDMR va formuler des amendements à l’encontre du projet du gouvernement…(trad. : Costin Grigore)