Tag: ressources

  • La Stratégie nationale pour l’Energie

    La Stratégie nationale pour l’Energie

    Une stratégie pour les 10 prochaines années

     

    L’Exécutif de Bucarest vient d’adopter la « Stratégie Énergétique Nationale » pour les 10 prochaines années, jusqu’à 2035, en perspective de l’année 2050. Il s’agit du premier document programmatique de ce type adopté par le gouvernement ces 17 dernières années.

     

    Sebastian Burduja, ministre de l’Énergie : « Nous sommes confrontés à un nouveau moment critique, où nous devons faire face à des fluctuations majeures du marché, à des crises géopolitiques et de sécurité, ainsi qu’à des difficultés économiques. Notre réponse est ambitieuse : utiliser nos propres ressources et réduire les importations, investir massivement dans les capacités de production d’énergie et dans le réseau de transport et de distribution, produire localement des équipements, numériser et adopter des technologies de pointe, tout cela au service d’un secteur énergétique qui offre une énergie sûre, bon marché et propre ».

     

    A son avis, il est grand temps de profiter de nos ressources et de notre intelligence pour les transformer en puissance économique, en sécurité et en compétitivité. « La Roumanie est en train de construire un avenir où aucun Roumain ne souffrira plus à cause de la précarité énergétique et aucune entreprise ne sera contrainte de fermer ses portes en raison des coûts élevés de l’énergie », a ajouté le ministre Burduja.

     

    3 axes : la sécurité énergétique, l’énergie propre, l’efficacité énergétique

     

    La Stratégie Énergétique Nationale établit des directions claires pour le développement du secteur, à savoir : la sécurité énergétique, l’énergie propre, l’efficacité énergétique, l’accessibilité et la compétitivité économique, des marchés efficaces, l’innovation et la numérisation. Selon le ministère de l’Énergie de Bucarest, ces objectifs sont guidés par des principes clairs, tels que donner la priorité à la sécurité de l’approvisionnement, développer l’économie circulaire et atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. L’adoption de cette stratégie, témoigne de l’engagement clair de la Roumanie pour un avenir énergétique sûr, accessible et propre.

     

    L’énergie peut devenir un pilier du développement économique

     

    C’est un pas important aussi pour transformer le secteur énergétique en un pilier de développement économique et un facteur de stabilité régionale, précise le ministère de l’Energie. Selon le document, la Roumanie s’engage à protéger les infrastructures critiques, à réduire sa dépendance aux importations en utilisant ses propres ressources et à numériser le secteur.

    Plus encore, venir en aide à la République de Moldova, cela fait aussi partie de la stratégie de la sécurité énergétique de la Roumanie.

    Un autre axe de la stratégie vise à garantir des prix les plus bas possibles pour les consommateurs, qu’ils soient domestiques ou industriels, prévenant ainsi la précarité énergétique et soutenant la compétitivité économique.

     

    Un moment globalement difficile

     

    La Roumanie continue d’être un leader européen dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, réussissant à maintenir un équilibre entre la sécurité, les prix abordables et la transition verte, soulignent les responsables du secteur de l’énergie. Selon eux, la pays est aussi confronté à des pressions globales et régionales, y compris des fluctuations du marché, des changements climatiques et les effets de la guerre en Ukraine. Par conséquent, la Stratégie propose des solutions, dont notamment des investissements dans des technologies modernes, le renforcement de la chaîne d’approvisionnement, sans oublier la numérisation et l’innovation. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • Le jour du dépassement. Les ressources de la planète, en danger.

    Le jour du dépassement. Les ressources de la planète, en danger.

    Une date qui ne cesse d’avancer

     

    Les ressources de la planète ne cessent de diminuer, c’est une réalité. Pour éveiller les consciences au sujet de ce phénomène qui nous concerne tous, le Jour du dépassement de la Terre est marqué chaque année.

    C’est date évolue tous les ans en fonction de la consommation. Et cette année elle a été marquée le 1er août. C’est dire que cette fois-ci l’équivalent des besoins annuels totaux de l’humanité en ressources naturelles a été consommé en seulement sept mois.

     

    A comparer avec 2023, cette date a avancé d’un seul jour, mais à comparer avec 1970, elle a avancé de 5 mois. Ce décalage d’un jour entre 2023 et 2024 s’explique par une légère baisse des émissions de carbone, qui a toutefois été contrebalancée par un taux plus réduit d’absorption du carbone par les océans. Concrètement, bien que l’humanité ait produit monis d’émissions de carbone, les océans ont eu la même capacité d’absorption, d’où le résultat négatif.

     

    On est encore loin de nos objectifs environnementaux de 2030

     

    Et même si la tendance mondiale du dépassement a atteint un niveau de plateau cette dernière décennie, l’humanité ne cesse de perdre du terrain dans cette course aux ressources. En fait, nos actions nous éloignent des objectifs fixés pour l’année 2030, à savoir : protéger 30 % des océans, des terrains et des eaux douces de la planète et réduire d’environ 45 % les émissions de carbone au niveau mondial, par rapport à 2010. Et pourtant, cette mesure de la décarbonation pourrait influencer à elle seule de 22 jours la date du Jour du dépassement, dans les 6 années à venir.

     

    Des éco-gestes pour tous

     

    Bogdan Constantinescu, expert du recyclage, a dressé une liste des 15 actions que chacun d’entre nous peut faire pour contribuer à mieux protéger les ressources de notre planète :

     

    « La prévention est une des actions les plus importantes. Au moment où l’on fait ses courses, vaut mieux avoir une liste de tout ce que l’on veut acheter et nous demander très sérieusement si on a vraiment besoin de tout cela dans la période à venir. Deuxièmement, toujours en faisant nos courses, il faut opter pour des produits en vrac et éviter les produits emballés si possible. S’il faut quand même acheter un produit emballé, alors il faudrait chercher les emballages propices à l’environnement, que l’on peut réutiliser ou recycler par la suite. Pour ce qui est des déchets biodégradables, au moment où l’on arrive à générer ce type déchets, il faut faire attention au gaspillage alimentaire. Mieux vaut préparer une quantité de nourriture suffisante pour nous et nos proches et réutiliser le reste pour en faire d’autres plats. Sinon, ce qui reste devrait être utilisé à proximité. C’est-à-dire que si nous avons un jardin ou si l’on habite dans un immeuble en ville, on peut transformer les restes de café, d’orange ou de pomme en compost par exemple. Autre chose très importante : il faut trier nos déchets. Ou bien il faut faire attention à la manière dont l’électricité est consommée quand les appareils électroniques ne sont pas en fonction, en se procurant un interrupteur par exemple. Toujours côté énergie, il faut utiliser les ampoules LED. Attention aussi à la climatisation ou autres sources de chauffage ou refroidissement ! Fermez bien les portes pour ne pas gaspiller l’énergie consommée. Voilà donc, autant de normes pour avoir un comportement respectueux de l’environnement. En général, c’est bien de chercher de nouveaux défis, chercher tout le temps de nouvelles manières de réduire la consommation. Et cela aura aussi un impact bénéfique sur votre portefeuilles, par seulement sur l’environnement, je vous assure ! » 

     

    La journée du dépassement est un moment de tirer la sonnette d’alarme quant aux besoins de notre planète. C’est aussi un moment de faire appel à toutes et à tous de chercher des solutions pro-actives afin d’empêcher la catastrophe environnementale, puisque les ressources de la planète finiront un beau jour… mais c’est encore à nous de décider quand et comment. (trad. Valentina Beleavski)

     

     

  • La Roumanie soutient l’Ukraine et la République de Moldavie

    La Roumanie soutient l’Ukraine et la République de Moldavie

    Le monde démocratique est toujours focalisé sur l’Ukraine et les
    conséquences de l’agression que la Russie lui fait subir depuis presqu’un an.
    Mardi, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, et le chef de la
    diplomatie nippone, Hayashi Yoshimasa, ont coprésidé une réunion G7+ au niveau
    des ministres des Affaires étrangères, organisée en visioconférence. C’est la
    deuxième réunion en ce format, après celle de Roumanie, organisée fin 2022, en
    marge de la réunion des ministres des Affaires Etrangères des États membres de
    l’OTAN. Y ont participé les ministres des Affaires Etrangères ou des hauts
    représentants des pays du G7 (États-Unis, Japon, Canada, France, Allemagne,
    Italie et Royaume-Uni), ainsi que des responsables de République Tchèque, d’Estonie,
    de Lettonie, de Lituanie, de Pologne, de Slovaquie et de Bulgarie. De plus, des
    représentants de l’Union Européenne, de la Communauté Européenne de l’Energie,
    de la BERD (Banque Européenne de Reconstruction et de Développement), du
    Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et de la Banque Mondiale
    y ont été présents.


    Les participants ont évalué la situation critique des infrastructures
    énergétiques ukrainiennes, qui ont subi les attaques massives et répétées de la
    Russie. Les discussions ont porté sur le soutien apporté à l’Ukraine par la
    communauté internationale pour mieux gérer les conséquences des bombardements
    et accroître la résilience.


    Présent à la réunion, le chef de la diplomatie de Bucarest, Bogdan Aurescu,
    a plaidé en faveur d’un renforcement de l’aide accordée à l’Ukraine. La Roumanie
    continuerait à soutenir Kiev, en coopération avec tous les partenaires avec
    lesquels elle partage les mêmes visions et objectifs, a fait savoir le
    responsable de Bucarest.


    Et lui de souligner que les attaques répétées et à grande échelle contre
    les infrastructures civiles ukrainiennes étaient une violation flagrante du droit
    international humanitaire, dans le but de vaincre la résistance des Ukrainiens.
    La communauté démocratique internationale ne pouvait plus tolérer toutes ces
    attaques, a martelé Aurescu.


    En parlant de l’assistance
    offerte par la Roumanie à son voisin ukrainien afin de booster sa sécurité
    énergétique, le chef de la diplomatie roumaine a souligné que le centre humanitaire
    de Suceava (nord-est de la Roumanie) avait facilité, entre autres, le transit
    de 40 générateurs que Bucarest avait achetés avec des fonds européens, auxquels
    se sont ajoutés des dizaines d’autres offerts par le gouvernement roumain et
    les communautés locales. La France aussi a acheminé vers l’Ukraine via Suceava,
    160 générateurs électriques d’une puissance de 50 à 100 kWA.


    Bogdan Aurescu a
    également avancé l’idée d’une nouvelle réunion, en février, de la trilatérale Roumanie -
    Ukraine – République de Moldavie, au niveau des ministres des Affaires Etrangères.
    Cette réunion serait censée suivre à celle d’Odessa, organisé en septembre
    dernier, au cours de laquelle les participants ont décidé les grandes lignes du
    plan d’action commun pour développer l’interconnectivité et consolider la
    sécurité énergétique de Kiev et Chisinau, à moyen et à long terme. D’autre
    part, le Ministre Bogdan Aurescu a souligné la situation particulière de la
    République de Moldavie, confrontée à une crise énergétique profonde, suite à l’accès
    limité aux ressources. Il a rappelé que la Roumanie fournissait 80 % du total
    d’électricité consommée en Moldavie et assurait le transit du gaz naturel vers son
    voisin moldave, via le gazoduc Iași-Ungheni-Chișinău. (trad. Andra Juganaru)

  • Quel horizon pour l’extraction du gaz naturel de la mer Noire ?

    Quel horizon pour l’extraction du gaz naturel de la mer Noire ?

    « Prochainement », c’est la réponse qu’a donné au micro de la radio publique roumaine le chef du cabinet de Bucarest, Nicolae Ciuca à la question quand la Roumanie réussira-t-elle à extraire les premiers mètres cubes de gaz de la mer Noire. C’est désormais une urgence imposée par le conflit économique et commercial qui oppose la Russie à l’Union européenne sur la toile de fond de la guerre en Ukraine. Dépendants du gaz russe, plusieurs Etats membres s’avèrent réticentes quant à l’affermissement des sanctions à l’adresse du Kremlin parce qu’à son tour la Russie pourrait fermer les robinets des gazoducs. Une réduction de cette dépendance n’est pas envisageable du jour au lendemain et même la Commission européenne la considère possible à l’horizon 2030. D’ici là, il faut trouver des solutions alternatives d’approvisionnement.

    La situation de la Roumanie est la meilleure de l’UE en ce cas, puisqu’elle dépend le moins du gaz russe. La Roumanie est le deuxième plus important producteur de pétrole et de gaz de l’espace communautaire et dispose de grands gisements de gaz naturel non-exploité en mer Noire. Pendant de longues années, les analystes économiques ont critiqué l’absence d’une vision stratégique et l’incertitude juridique qui ont empêché la Roumanie à exploiter ces réserves, qui permettraient au pays d’être non seulement énergétiquement indépendant, mais aussi d’exporter vers d’autres Etats. Or dans ce contexte, cette semaine, le Sénat de Bucarest a démarré les débats en régime d’urgence sur la modification de la loi de l’exploitation des hydrocarbures en haute mer. Catalin Nita, directeur exécutif de la Fédération patronale du pétrole et du gaz : « A première vue, c’est un projet amélioré. Nous allons probablement proposer quelques amendements, mais en principe nous sommes enchantés par le fait que ce projet de loi très, très important pour la sécurité énergétique de la Roumanie soit débloqué et pas en dernier lieu par les couts plus bas que les Roumains auront à l’avenir. » explique Catalin Nita, directeur exécutif de la Fédération patronale du pétrole et du gaz.

    Le projet de loi impose une stabilité législative sur toute la durée de l’exploitation du gaz naturel du périmètre maritime, estimée à plus de 20 ans. 60% des revenus issus de cette activité reviendront à l’Etat et 40% aux investisseurs. Ce qui plus est, la Roumanie aura un droit de préemption à l’achat du gaz extrait, alors que le surplus sera exporté. Le volume des périmètres roumains en mer Noire est estimé à 200 milliards de mètres cubes, dont la quantité la plus importante se retrouverait dans le périmètre Neptun Deep, détenu actuellement par les sociétés OMV Petrom et ExxonMobil. Précisons aussi que la société roumaine Romgaz est en train de racheter la participation d’Exxon à ce périmètre.

    Les travaux d’exploitation sont plus avancés au périmètre Midia, où la société Black Sea Oil & Gas devrait commencer l’extraction cette année même. Ecoutons le premier ministre roumain Nicolae Ciucă: « Il est possible de recevoir du gaz vers le milieu de cette année. Il existe déjà un investissement fait par Black Sea Oil & Gas, qui a déjà signé les documents de réception et pourrait assurer un milliard de mètres cubes de gaz par an par le biais de cet investissement. L’exploitation du gaz dans le périmètre Neptun Deep devrait commencer fin 2026-début 2027. » a annoncé le premier ministre roumain Nicolae Ciuca. Bucarest espère ainsi devenir un fournisseur de sécurité énergétique régionale.

  • Le Congrès annuel de l’Association des producteurs de maïs de Roumanie (II)

    Le Congrès annuel de l’Association des producteurs de maïs de Roumanie (II)

    … par les propos de Daniel Buda, vice-président de COMAGRI, la Commission de l’agriculture et du développement rural au Parlement européen. Il a souligné que ceux qui occupent temporairement des fonctions de responsabilité souhaitent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour créer toutes les conditions aux fermiers afin qu’ils puissent assurer les aliments nécessaires aux nations, dans des conditions de sécurité et à des prix accessibles pour le consommateur.




  • Collectif budgétaire sous le signe de la pandémie

    Collectif budgétaire sous le signe de la pandémie

    Le gouvernement de la Roumanie a adopté, mercredi, un arrêté d’urgence qui corrige le budget d’Etat et celui de la sécurité sociale pour l’année en cours, en prenant en compte l’évolution de l’économie dans le contexte de la crise provoquée par l’épidémie de coronavirus. Le collectif budgétaire augmente les enveloppes allouées à des secteurs tels la santé, l’emploi, les finances publiques, l’ordre et la sécurité publique, les travaux publics. L’idée principale est d’assurer les ressources pour financer les mesures de soutien à l’économie, prises par l’Exécutif dernièrement. Ionel Dancă, chef de la chancellerie du premier ministre, précisait que le gouvernement avait triplé les fonds pour financer le schéma de garantie des crédits pour le capital et pour les investissements, empruntés par les PME. Ces entreprises peuvent obtenir des prêts à des taux d’intérêt subventionnés à 100%, sans intérêts et sans frais bancaires jusqu’à la fin de l’année. Vendredi sera donné le coup d’envoi du programme de soutien aux PME de Roumanie le plus important des 30 dernières années. Plus de 40.000 petites et moyennes entreprises bénéficient de ce programme intitulé « IMM Invest », qui est un schéma d’aide de l’Etat, approuvée par la Commission européenne et unique, pour le moment, en Roumanie, a souligné le ministre des Finances, Florin Cîţu.



    Le collectif budgétaire prévoit aussi l’argent nécessaire pour payer le chômage partiel des salariés dont les contrats de travail sont actuellement suspendus et d’autres catégories professionnelles, telles les auto-entrepreneurs ou les micro-entreprises, mentionnées dans le Code civil. Dans le secteur des soins de santé, les montants alloués par le collectif budgétaire sont destinés à l’achat de matériels et d’équipements nécessaires pour combattre l’épidémie, ainsi qu’à la couverture de l’assurance maladie et des prestations qui en découlent. Il s’agit du paiement des arrêts-maladie, a expliqué Ionel Dancă, qui a aussi précisé que le collectif budgétaire reposait sur les données macro-économiques fournies par la Commission nationale de stratégie et de prévision :



    « Selon les données communiquées par la Commission nationale de stratégie et de prévision, une contraction de l’économie de 1,9% est estimée pour l’année en cours par rapport à une croissance économique de 4,1% qui s’est trouvée à la base de la construction budgétaire au début de l’année, soit un recul de près de 6% de la dynamique du PIB pour 2020. Par conséquent, les dispositions budgétaires ont été ajustées conformément aux nouvelles données relatives au volume des activités économiques et des recettes estimées pour cette année. Il sera tenu compte des principales priorités du gouvernement pour assurer les ressources nécessaires pour les efforts sanitaires afin de limiter la propagation de l’épidémie de coronavirus et pour limiter en même temps les effets économiques et sociaux négatifs qu’elle a engendrés. »



    Ionel Dancă a précisé que suite au collectif budgétaire, l’allocation budgétaire afférente aux mesures mentionnées s’élève à 3% du PIB. Antérieurement, le ministre des Finances avait annoncé que le gouvernement se penchait sur un ample paquet de mesures pour faire redémarrer l’économie, qui sera annoncé après la fin de l’état d’urgence.


    (Trad. : Ileana Ţăroi)

  • La Roumanie, futur pôle de sécurité énergétique ?

    La Roumanie, futur pôle de sécurité énergétique ?

    Par ailleurs, le ministre rappelle le moment actuel, particulièrement propice à la redéfinition des politiques énergétiques aux niveaux européen et mondial, et le rôle de la Roumanie comme partie prenante du processus d’émergence d’une Union de l’Energie. Mais que propose donc Bucarest? Il ambitionne, certes, de devenir, en premier lieu, un centre régional de sécurité énergétique, et non plus un simple marché de l’énergie. En deuxième lieu, Bucarest envisage de s’ériger en carrefour des routes énergétiques qui traversent l’Union européenne. Enfin, il se targue de pouvoir devenir un acteur efficace et compétitif de la production européenne d’énergie et de gaz. Voici les arguments par lesquels le ministre Anton soutient ces ambitions. La Roumanie part d’un mix énergétique très sain, ce qui la distingue de ses partenaires européens. Selon le ministre, « Nous disposons d’un pays riche en ressources naturelles, très diversifiées, ce qui est plutôt rare en Europe. Même avec nos capacités actuelles, de taille réduite faut-il bien le reconnaître, nous pouvons combler la consommation interne, voire exporter de l’énergie dans la région. La Roumanie peut se targuer d’être déjà un acteur qui participe aux efforts d’assurer la sécurité énergétique de l’Union. »

    Qui plus est, l’avenir s’annonce excellent, avec le début de l’exploitation des ressources gazières présentes sous le plateau continental de la mer Noire. La Roumanie pourrait devenir ainsi un pays autosuffisant en termes de gaz, et ne plus avoir besoin des importations russes. C’était par ailleurs la conclusion d’une étude réalisée par la société Deloitte, et récemment rendue publique. Aujourd’hui déjà, si on y regarde de plus près, on remarque la 3e place occupée par la Roumanie parmi les Etats membres de l’UE, en termes de rapport entre capacités propres et besoins internes, en matière de gaz naturels.

    Sur les 28 Etats membres, la Roumanie fait mieux que 25 de ses partenaires en termes de dépendance énergétique. Il n’y a que l’Estonie et le Danemark qui nous dépassent. Răzvan Nicolescu, ancien ministre de l’Energie, actuellement expert chez Deloitte, explique que l’extraction sous-marine pourrait ajouter, jusqu’en 2040, un total de 170 milliards de mc de gaz à la production actuelle, c’est-à-dire une moyenne de 5 milliards mc par an. Par ailleurs, les investissements appelés à se dérouler dans ce type d’exploitation off shore en mer Noire vont générer des rentrées budgétaires de 26 milliards de dollars, alors que le PIB va augmenter de 40 milliards de dollars jusqu’en 2040, grâce aux mêmes investissements et à la manne gazière.

    Ces estimations, plus sages encore et en deçà des prévisions des autorités, sont fondées sur les données techniques disponibles des exploitations similaires existantes dans le Golfe du Mexique, et répliquées dans le contexte roumain. Răzvan Nicolescu : « Pour ce qui est du volume des réserves, les officiels tablent sur 200 milliards de mc. Nous les avons estimées à 170 milliards. La Commission européenne table sur une hausse conséquente du prix du gaz, dans ses études d’impact. Pour notre part, nous comptons sur un accroissement des volumes de production, ce qui va engendrer une temporisation de la hausse des prix, du moins en Roumanie. »

    Quoi qu’il en soit, il semble que pour chaque euro investi, il faudrait multiplier par trois la valeur des bénéfices, directs et indirects, dans les secteurs économiques adjacents. Selon Deloitte, on ne peut prendre en compte la seule valeur marchande du gaz, mais bien l’entièreté de la chaîne économique engendrée par l’exploitation de cette ressource naturelle. Sorin Elisei, coordinateur de l’étude, détaille le fond de sa pensée : « On parle d’investissements qui vont s’élever à 22,2 milliards de dollars. Les projets d’investissement comprennent quatre phases. Cela se traduit par un nombre moyen de 30.000 emplois nouvellement créés. Les recettes supplémentaires au budget public vont s’élever à 26 milliards de dollars, et puis, en termes de retombées, on table sur 70 milliards de dollars cumulés, générés de manière indirecte par la production, suite aux investissements. »

    Deloitte estime que 65% de ce gaz sera destiné aux besoins internes, alors que les 35% restantes partiront à l’exportation, en consolidant du coup la position de Bucarest sur le marché européen du gaz. La Stratégie énergétique de la Roumanie, document en cours d’élaboration, marque la volonté de Bucarest d’accroître la capacité de production de son secteur énergétique, de construire de nouvelles capacités de production, de transport et de distribution de l’énergie, et puis aussi de moderniser les capacités existantes. Par ailleurs, de par sa situation géographique, la Roumanie occupe une zone privilégiée en matière de routes de transport de l’énergie. C’est pour quoi la Roumanie défend le nouveau projet BRUA, d’une magistrale européenne qui devrait, selon le ministre roumain, non seulement traverser la Roumanie, mais encore en générer du profit.

    Cette nouvelle magistrale devrait s’étendre sur 1.318 km, et augmenter le degré de connectivité des pays traversés, en l’occurrence la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie et l’Autriche. Le projet est censé permettre le développement d’autres projets majeurs d’infrastructure, tels les centres gaziers d’Europe centrale et les futures installations d’exploitation off shore en mer Noire. Pour conclure, le projet est censé assurer une meilleure intégration du marché européen de l’énergie et accroître la sécurité du transport énergétique sur le Vieux continent.

  • A la Une de la presse roumaine – 28.08.2018

    A la Une de la presse roumaine – 28.08.2018

    L’Etat roumain est mis en danger par se propres leaders, titre la presse roumaine qui constate aussi que l’industrie roumaine est surtaxée par un Etat qui dispose paradoxalement de toutes les ressources naturelles. Et au métro bucarestois, les incidents techniques se multiplient en raison de la corruption des responsables de la société Metrorex. Explication dans la revue de presse de RRI.



  • Sur la baisse des contributions aux assurances sociales (CAS)

    Sur la baisse des contributions aux assurances sociales (CAS)

    Les représentants du Gouvernement roumain ont l’intention de diminuer de 5% les contributions aux assurances sociales chez lemployeur à partir du 1-er octobre. Le projet de loi en ce sens, avalisé dans une première phase par les deux chambres du Parlement, a été renvoyé pour re-examen par le président roumain Traian Bàsescu. “Je voudrais ré-affirmer qu’une baisse des contributions aux assurances sociales est une bonne mesure que je soutiens sans réserves quant l’utilité d’une telle mesure de diminuer la fiscalité appliquée au travail. En même temps, je ne peux pas ne pas avoir des réserves à l’égard de la source financière de cette mesure” – a précisé le chef de l’Etat à cette occasion.



    L’analyste économique Valentin Ionescu, ancien ministre de la privatisation, exprime une opinion pareille : “De mon point de vue, toute hausse de retraites ainsi que toute baisse des contributions sociales a le même effet, respectivement de hausse du déficit dans le système publique des retraites dans les circonstances où le degré de collecte reste inchangé et, alors, le déficit augmente au lieu de baisser. Par conséquent, cette mesure a été prise dans les conditions où l’administration fiscale ne s’est pas amélioré, le degré de collecte demeure le même et, alors, déficit augmente au lieu de baisser. Nous ne pouvons pas compter sur la spéculation que la croissance économique existe et que celle-ci va engendrer automatiquement la hausse des embauches dans l’économie nationale de nature à accroître le nombre de payeurs au fond national des retraites. En aucun cas. Pour le moment, les choses ne se présentent pas ainsi. Et les chiffres sont tout aussi éloquents quant à l‘évolution de l’embauche, respectivement le taux du chômage”.



    Pourtant, le Gouvernement a affirmé avoir trouvé les ressources budgétaires nécessaires. Pour Valentin Ionescu : “Lorsqu’on dit avoir trouvé les ressources budgétaires nécessaires, il faut les préciser. Le déficit se creusera, nous le savons bien. Je ne sais pas, moi, s’il va parvenir de 12 milliards à 19 milliards de lei, ce que soutient le Conseil Fiscal. Moi, je l’estime à 17,8 milliards, compte tenu du déficit actuel et de celui résultant de la baisse de la CAS auquel on ajoute le chiffre agrégé dont je viens de parler, l’indexation annuelle des retraites stipulée par la loi 263 /2010. Par conséquent, on pourrait avoir un déficit accru de quelques 6 milliards de lei pour l’année prochaine ce qui équivaut, n’est-ce pas, à un déficit de 4,2 milliards d’euros ou quelque chose de semblable. Eh bien, cet argent doit être pris quelque-part et j’ai toujours soutenu qu’au moment où on prend une décision de nature fiscale il faut calculer cette pression fiscale individuelle, respectivement ce que doit payer le citoyen au budget de l’Etat en taxes et impôts par rapport à son revenu brut. Si une des taxes est réduite au prix de la hausse des autres ou par l’introduction des taxes supplémentaires, la pression fiscale ne baisse pas et donc je ne saurais pas juger une mesure fiscale individuelle mais le montant de toutes les taxes et les impôts que nous devons payer”.



    L’analyste économique Valentin Ionescu affirme que les hommes d’affaires ne sauraient pas faire des investissements importants avec l’argent qui leur reste ainsi : “Il s’agit d’une dépense qui, par employé, diminuerait de 100 à 130 lei (20 à 30 euros). Le problème est qu’avec cette somme épargnée on ne saurait pas faire une si grande économie pour se permettre des investissements ou je ne sais pas quoi. Ceci serait valable pour les grandes entreprises employant des milliers de personnes. Et en Roumanie, il n’y a que 0,24% du total des entreprises dans la catégorie des grandes entreprises qui emploient plus de 500 personnes et les compagnies qui ont de 10 milliers à 15 milliers d’employés se comptent sur les doigts de la main et ce n’est que dans ce cas que ce gain est sensible”.



    Voici la prévision de l’analyste économique Valentin Ionescu en ce sens : “Je suis inquiet par le fait que le déficit du système public de retraites se creusera et alors, pendant cette année électorale, on ne prendra pas de mesures d’accroître les taxes, on va assister dans les années à venir à l’invention de taxes nouvelles ou a accroître celles existantes car le budget ne saurait pas faire face à ces dépenses dans les circonstances dans lesquelles depuis dix ans le degré de collecte est le même si nous regardons les revenus fiscaux de l’Etat enregistrés dans les rapports de la Banque Nationale où le taux est constant et si nous laissons de côté les montants qui nous viennent de l’Union Européenne”.



    Pour sa part, la ministre des Finances, Ioana Petrescu, affirme que pour appliquer la mesure à partir du 1-er octobre et non pas du 1-er juillet comme il était envisage au début, largent existe pour couvrir le manque à gagner au budget : “Je n’étais pas persuadée de l’existence des ressources au budget pour cette année depuis le 1-er juillet. Depuis le 1-er octobre, pourtant, je sais que nous disposons des ressources pour cette année tout comme pour 2015 et, déjà, les effets à terme moyen et long de la baisse de la CAS vont conduire à des effets positifs sur l’économie et alors cet impact budgétaire calculé sera beaucoup trop réduit. Le tout à l’idée d’avoir la certitude que ces ressources existent au budget, au début, avant de constater ces effets”.



    Irina Petrescu dit que l’argent qui restera aux employeurs après la baisse de la CAS sera utilisé pour créer de nouveaux emplois, pour la remise à neuf technologique et même pour la consommation, toutes ces variantes induisant des effets bénéfiques pour l’économie. (trad.: Costin Grigore)

  • La guerre du gaz naturel

    La guerre du gaz naturel

    La Fédération de Russie a imposé ce lundi à l’Ukraine le prépaiement du gaz, dans les conditions où Kiev a accumulé une dette de 4,5 milliards de dollars, pour les 15 milliards de mètres cubes de gaz importés. L’introduction du paiement à l’avance a été suivi par la suspension des livraisons de gaz pour la consommation interne de l’Ukraine. Les gazoducs transitant par l’Ukraine acheminent actuellement le seul gaz destiné aux consommateurs de l’Europe communautaire.



    Selon le correspondant à Moscou de Radio Roumanie, les déclarations ultérieures des deux parties laissent peu de chances à une solution rapide à la crise et des pourparlers à ce sujet ne devraient pas avoir lieu avant l’automne prochain. Plusieurs pays de l’UE ont fait savoir que le contexte actuel ne leur crée pas de problème, même s’il n’est pas sans influer sur les quantités de gaz. Aux termes des réglementations en vigueur, chaque pays est tenu de prévoir des réserves.



    La Roumanie est moins menacée, car elle a sa propre production de gaz. Le premier ministre Victor Ponta estime que le pays peut tenir bon six mois durant. En plus, le ministre de l’énergie, Răzvan Nicolescu, a déjà pris des mesures supplémentaires, en sollicitant aux compagnies d’extraction de reporter les éventuels travaux de révision des sondes pétrolières afin d’assurer une production maximale de gaz.



    Une des variantes censées assurer la sécurité énergétique sur le long terme est l’exploitation des ressources gazières de la mer Noire. Lundi dernier, lors d’un entretien avec le vice-président de la compagnie ExxonMobil, le chef du cabinet de Bucarest a souligné la nécessité d’accélérer le programme de forage dans le plateau continental de la mer Noire.



    En ce qui la concerne, l’UE ne prend pas au tragique l’échec des récentes négociations trilatérales au sujet du gaz russe. Elle espère toujours dans la stabilité du transit du gaz, en dépit des plaintes déposées par le géant gazier russe Gazprom et la compagnie ukrainienne Naftogaz auprès de la Cour d’arbitrage de Stockholm. Dans une déclaration ce lundi à Bruxelles, le commissaire européen à l’énergie, Günther Oettinger, rappelait que l’UE avait proposé un plan pour régler le conflit gazier russo-ukrainien, par le remboursement d’ici la fin de l’année de la dette de Kiev.



    Les analystes politiques de Bucarest estiment que l’action de Gazprom relève du chantage et de la rétorsion. Et ce parce que ladite compagnie prétend que ce n’est pas le prix démesurément grand exigé par Moscou, mais les dettes de Kiev qui se trouve à l’origine du différend opposant les deux parties. Les mêmes analystes trouvent que cet épisode aux graves conséquences économiques est à placer dans le contexte du conflit plus ample entre les deux pays et même de la confrontation entre l’Est et l’Ouest. (trad. Mariana Tudose)

  • Meriem Sabine Amrane (Algérie) – le positionnement géographique de la Roumanie

    Meriem Sabine Amrane (Algérie) – le positionnement géographique de la Roumanie

    Les mentalités situent la Roumanie en Europe du Sud-Est, alors qu’en fait elle est exactement au centre de l’Europe, à distance égale de l’Atlantique et de l’Oural. Le pays est traversé par le 45e parallèle. Sa superficie est de 238.391 km² et il avoisine la Hongrie à l’Ouest, l’Ukraine dans le Nord, la République de Moldova dans le nord-est, la mer Noire dans l’est, la Bulgarie et la Serbie au sud.



    Son relief est varié, puisqu’il passe de 0 m d’altitude à la mer Noire à 2544 m, le plus haut sommet, celui de Moldoveanu. La Roumanie dispose de ressources naturelles dont le pétrole, le bois, le gaz, le charbon, le sel, de terres fertiles et de ressources hydrographiques, ainsi que de la plus grande concentration d’eaux minérales d’Europe. Sur l’ensemble de sa superficie, 28% est occupé par des montagnes (de plus de 800 m d’altitude), 42% par des collines et plateaux avec une altitude entre 200 et 800 m, et 30% par des plaines entre 0 et 200 m.



    L’arc des Carpates est présent au milieu du pays, avec au centre le Plateau transylvain, entouré des Carpates Occidentales, Méridionales et Orientales, à l’extérieur desquelles on retrouve des collines et des plaines. Les Carpates Orientales sont la chaîne de montagnes la plus longue du pays, composée de roches volcaniques, cristallines et sédimentaires. Leurs principales ressources sont les minerais de cuivre, plomb, or, argent, manganèse, charbon, eaux minérales etc. Les Carpates Méridionales sont formées de roches cristallines et de sommets calcaires. Ce sont les montagnes les plus hautes du pays, avec 11 sommets de plus de 2500 m. Les Carpates Occidentales sont les plus basses des montagnes du pays. Leurs principales ressources sont des minerais ferreux et non ferreux, du charbon, des eaux minérales, des matériaux de construction etc.



    Son climat est continental tempéré, avec des hivers moins rudes maintenant et des étés chauds, parfois caniculaires. La mer Noire forme la frontière sur 245 kms. Le pays est baigné par le Danube sur 1075 km ; son delta est la plus jeune terre roumaine. 95% des rivières roumaines se jettent dans ce fleuve, et le pays peut s’enorgueillir de ses 2300 lacs. Les plus grands sont près de la mer, et les plus petits, en montagne. Nous avons des lacs de barrage, volcaniques et glaciaires. En tout et pour tout, la Roumanie a un relief généreux, varié, et beaucoup d’endroits inédits qui méritent vraiment d’être visités.

  • A la Une de la presse roumaine du 09.08.2013

    A la Une de la presse roumaine du 09.08.2013

    Des toiles de maître dérobées au musée Kunsthal de Rotterdam ont bien été brûlées par leurs voleurs, en Roumanie, mais de quelles œuvres s’agit-il ? — la presse roumaine passe en revue les conclusions des experts qui soulèvent encore davantage de questions. Dans le même temps, un rapport de l’Organisation mondiale du travail constate que « 15% des jeunes Roumains sont ‘trop’ éduqués ». Toutefois la gestion des « ressources humaines » est « minée » depuis le centre, s’insurgent certains maires roumains.


  • Quels seraient les objectifs envisageables pour la Roumanie ?

    Quels seraient les objectifs envisageables pour la Roumanie ?

    Pendant les deux décennies à venir la Roumanie doit mettre l’accent sur ses ressources intérieures, tant naturelles que de main d’œuvre ainsi que sur la macro-stabilité économique car son absence peut être estimé, même, comme une attaque contre la démocratie — a affirmé le gouverneur de la Banque Nationale de Roumanie, Mugur Isàrescu. Et celui-ci d’exhorter à une croissance économique modérée, équilibrée et soutenable, capable de créer de nouveaux emplois.



    Il n’y a pas de miracles dans le domaine de l’économie et personne ne saurait remplacer un amalgame correct de politiques économiques afin de réaliser le développement soutenable d’un pays — estime le chef de la BNR selon lequel celui-ci devrait être la cible à envisager pour notre pays : « Je pense que le principal objectif de la période suivante est, en Roumanie, d’avoir une croissance économique équilibrée, soutenable et inclusive, par cette notion d’ »inclusive » comprenant la croissance économique qui crée des emplois. »



    Pour obtenir cette croissance il faut résoudre prioritairement le déséquilibre majeur pressenti pour les 10 ou 20 années à venir, à savoir le rapport entre le nombre des retraités et celui des contribuables au système de retraites — dit Mugur Isàrescu. Plus que cela, il faut éviter d’accélérer la croissance économique au delà du potentiel en période pré-électorale car une telle approche ne fait qu’accélérer le déclin qui suit aux élections.



    A son tour, le premier vice-gouverneur de la BNR, Florin Georgescu, dit que l’Etat doit remplir son rôle de réaliser une correcte combinaison de politiques économiques, de gérer de façon efficace les participations qu’il détient encore dans l’économie et d’appuyer les actions des entrepreneurs en diversifiant les schémas des aides d’Etat : « Pour assurer ces effets d’appui du secteur des investissements, l’Etat doit avoir à sa disposition un flux prédictible et consistent de ressources financières car, au cas contraire, il n’est pas plausible. Ce flux prédictible et consistent de ressources financières ne saurait être assuré qu’à travers une discipline fiscale rigoureuse de tous les contribuables, personnes physiques et morales. A son tour, cette discipline est fondée sur la législation fiscale et financier-comptable dont il faut éliminer les ambiguïtés et les lacunes qui, malheureusement, persistent au sein du cadre juridique. »



    En conclusion, la Roumanie devrait mettre en valeur ses réserves internes, mieux allouer ses ressources et utiliser un correct amalgame de politiques économiques menant à une croissance économique soutenable et récupérer les décalages vis-à-vis des Etats développés. (trad.: Costin Grigore)

  • Mesures fiscales pour 2013

    Mesures fiscales pour 2013


    Reporté pour après les élections parlementaires, le projet de budget 2013 de la Roumanie est pratiquement finalisé et entrera, cette semaine, dans le flux des débats au Législatif. Le budget sera accompagné par des modifications du Code fiscal, dont l’entrée en vigueur est prévue au 1er février.






    Elles concernent la manière d’imposer les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 65.000 euros, l’introduction d’une taxe supplémentaire sur le chiffre daffaires dans l’exploitation des ressources naturelles et l’imposition supplémentaire des compagnies énergétiques, ainsi que la taxation des agriculteurs qui touchent des subventions, mais ne déclarent pas de profit.






    Le premier ministre Victor Ponta explique: « C’est une taxe spéciale pour les sociétés qui exploitent des ressources naturelles — or, pétrole, gaz. Pour ce qui est de l’impôt agricole, nous essayons d’élargir la base de personnes soumises à imposition dans l’agriculture de manière à ce que pratiquement tous ceux qui reçoivent des subventions par le biais de l’Agence de paiements et d’interventions dans l’agriculture (APIA) paient un impôt moindre que jusqu’ici. Il sera applicable à un nombre aussi grand que possible de contribuables, en tout cas à ceux qui détiennent plus de 2 ha, et en zootechnie — pour un certain nombre d’animaux, mais pas pour ceux que les gens élèvent pour leur propre consommation. »



    Toutes les mesures ont été discutées avec les représentants du FMI, de la Commission européenne et de la Banque mondiale, présents à Bucarest en mission d’évaluation de l’accord préventif conclu avec la Roumanie. Les responsables du FMI ont attiré l’attention sur le fait que l’intention de surtaxer les affaires dans le secteur des ressources naturelles, bien que justifiée en pensant aux recettes de l’Etat, pourrait engendrer une baisse des investissements dans l’énergie. La président du Conseil des investisseurs étrangers, Steven van Groningen, a dit que la mesure risque d’avoir un impact négatif sur la perception de la Roumanie en tant que destination pour investir.



    D’autre part, les experts du FMI soutiennent le maintien des financements publics aussi pour les établissements médicaux privés, alors que le gouvernement a l’intention de les revoir à la baisse. La discussion a porté aussi sur les arriérés dans le domaine de la santé et sur la nécessité que l’Etat acquitte ses factures à temps, surtout dans le contexte de l’entrée en vigueur — en mars prochain — d’une directive européenne à cet effet.



    Parmi les mesures annoncées par le cabinet Ponta, mentionnons aussi la majoration du salaire minimum, équivalent du SMIC. La hausse se fera en deux étapes ; ainsi le SMIC roumain passera-t-il à 800 lei (180 euros) à partir du 1er juillet. Rappelons que le programme de gouvernance de l’Union sociale libérale prévoit l’augmentation du salaire minimum à 1.000 lei pour la période 2013 — 2016. (trad.: Ligia Mihaiescu)