Tag: restauration

  • Pour et contre la fiscalisation du pourboire

    Pour et contre la fiscalisation du pourboire

    Depuis le 1er janvier 2023, une nouvelle loi réglemente la taxation des paiements informels que les clients offrent pour des services diverses. Le plus connu en est le pourboire (en roumain « bacșiș »), offert dans les restaurants. Dorénavant, l’Etat prélèvera 10 % du pourboire, qui reste toujours un acte bénévole, mais qui désormais est mentionné sur l’addition.

    Concrètement, avant de l’émission du reçu, le client reçoit une note et décide s’il souhaite – oui ou non offrir un pourboire. Si oui, il décide de la valeur – qui peut être une somme fixe de son choix ou un pourcentage de l’addition. Avant l’entrée en vigueur de cette loi, l’idée de rendre officiel le pourboire avait suscité d’amples discussions publiques. D’un côté, les clients s’inquiétaient qu’ils seraient obligés de payer un pourboire, même sans le souhaiter. De l’autre côté, les prestataires de services pensaient que, suite à la taxation, leurs revenues baisseraient. Pour leur part, les patrons de l’industrie d’hospitalité affirment que l’adoption de cette loi n’aura que des conséquences positives pour tous ceux qui sont impliqués. Dragoș Anastasiu, le porte-parole de l’Alliance pour le Tourisme, explique ce point de vue : « Je voudrais souligner que le pourboire est tout à fait bénévole. Il était, il reste et il sera une décision prise par chaque client qui est content et qui souhaite dire merci pour les services a reçus. Par cette loi, on vient de réglementer ce qui était déjà devenu une coutume. C’était une nécessité, car plus de 50 % des clients des restaurants et des hôtels paient par carte bancaire et plus de la moitié d’entre eux souhaitent offrir un pourboire par carte. Avant cette loi, il était très difficile de le faire d’une manière transparente et, en fait, nos employés recevaient moins de 40 % de ce montant. Aujourd’hui, ils en reçoivent 90 % (suite à l’impôt de 10%). Voilà comment nos employés gagneront de l’argent, en fait. »

    C’est justement à cause de cette pratique tout à fait triste (des certains patrons qui confisquaient une partie du pourboire des employés), que Ioan Biriș, le président de l’Organisation des Patrons des Hôtels et des Restaurants de Roumanie, salue le fait que la fiscalisation de ces payements qui, jusqu’ici informels, a rendu les revenus transparents. Ioan Biris : « Le principal gagnant de cette loi est celui qui travaille dans l’industrie, car il est le bénéficier d’un revenu qui existait toujours même jusqu’à maintenant. Quand même, à cause de l’hypocrisie avec laquelle nous nous sommes habitués, ce revenu était toujours caché. Par cette loi, nous venons de rendre la relation entre nous et nos employés transparente. Notre industrie a été longuement critiquée à cause des salaires très bas. En réalité, une grande partie des revenus de nos employés consiste en ce pourboire, ce que tout le monde connait. Comme ce n’était pas légal, il était impossible tant de le promouvoir, que de le quantifier. Désormais, on a retrouvé la normalité. Maintenant, si un jeune homme souhaite poursuivre une telle carrière, il peut saura très clairement sur quels revenus il pourra compter. Et probablement, cela déterminera davantage de des jeunes à choisir cette industrie. »

    Peu après le 1er janvier, les bénéfices financiers de cette nouvelle loi étaient déjà évidents. Dès la première semaine, la plupart du pourboire a été payée par carte, ce qui est facilement enregistré et taxé. Ce qui plus est, les hôtels peuvent en bénéficier aussi, pas seulement les restaurants. Parmi les paiements enregistrés par les hôtels, le pourcentage du pourboire était de seulement 3 – 5 %, pour plusieurs raisons : la plupart des paiements est faite par carte et les entreprises qui payaient pour l’hébergement de leurs employés choisissaient de ne plus offrir de pourboire en espèces.

    La situation a changé grâce à cette loi, selon Călin Ile, le président de la Fédération de l’Industrie Hôtelière de Roumanie : « Cette loi, grâce à la déductibilité fiscale qu’elle propose, permet aux patrons des entreprises ou aux responsables des compagnies de soutenir l’activité des unités qu’ils fréquentent. Beaucoup de clients viennent chez nous pour des programmes de teambuilding ou ils participent à des événements organisés par le milieu des affaires. Par conséquent, c’est sûr que le montant qui sera désormais alloué pour le pourboire pour les salariés de notre domaine sera plus important. Nous nous attendons aussi à une amélioration de la qualité des services, c’est-à-dire à ce qu’un employé, qui attend un pourboire, offre de meilleurs services. Le pourboire est bénévole et il sera accordé si le bénéficiaire est content des services reçus. Ne pensez-vous pas que cette corrélation déterminera l’amélioration des services, ce que nous souhaitons tous d’ailleurs, c’est-à-dire une plus haute qualité des services dans le tourisme roumain ? Les clients pourront récompenser à juste titre ceux qui fournissent de bons services, donc les prestataires de services seront plus motivés à faire bien leur travail, car cela sera étroitement lié à ses revenus nets. »

    Ce qui plus est, l’officialisation des payements qui jusqu’ici étaient informels démotivera ceux qui auparavant s’appropriaient mêmes des montants qui ne leur appartenaient pas. Călin Ile, le président de la Fédération de l’Industrie Hôtelière de Roumanie, nous en offre plus de détails : « Je voudrais faire des précisions en ce qui concerne un thème que certains employés du tourisme ont fait circuler dans l’espace public : le risque que certains patrons ne rendent pas le pourboire aux employés. C’est un fait illégal. Je pense que nous devons donner un signal aux employés qui seront discriminés et leur dire qu’ils ont le droit de dénoncer une telle pratique, de se rendre même à l’autorité fiscale de l’unité administrative-territoriale où ils se trouvent. Nous ne pouvons pas accepter que cette loi soit préjudiciée par certains patrons qui ne la respecteront pas. Mais, à mon avis, la plupart d’entre eux essayeront de respecter la loi et de distribuer le pourboire entier, aux termes de la loi et selon nos insistances. »

    C’est l’espoir des patrons de l’industrie d’hospitalité qui souhaitent attirer plus d’employés dans un domaine confronté à un déficit profond de personnel. Pourtant, il faut dire que de l’autre côté de la barricade, les salariés du domaine craignent vraiment la baisse de leurs revenus, notamment suite à l’imposition de 10 % du pourboire. Il faudra encore attendre pour tirer les conclusions exactes de cette nouvelle loi règlementant le pourboire en Roumanie. (trad. Andra Juganaru)

  • L’église en bois du village d’Urși

    L’église en bois du village d’Urși

    La Commission européenne a annoncé, l’automne dernier, les quatre projets gagnants
    des Grands Prix européens du patrimoine/Prix Europa Nostra, le prix européen du
    patrimoine culturel financé par le programme Europe créative. La restauration
    de l’église en bois du village d’Urşi, du comté de Vâlcea (centre-sud de la
    Roumanie), un projet porté par la Fondation ProPatrimonio (Roumanie), fait
    partie de ces quatre lauréats. Elle a également été distinguée du prix du choix
    du public, qui a pu voter en ligne à travers l’Union européenne.






    Lancée en 2009 et finalisée en 2020, grâce aux dons financiers et au
    travail bénévole d’un grand nombre d’étudiants, d’architectes et de peintres-restaurateurs,
    la restauration de la petite église est devenue un modèle à suivre en la
    matière ainsi qu’une occasion de mieux comprendre les techniques de construction
    d’origine.






    L’architecte Raluca Munteanu, qui a été impliquée dans le projet, précise
    que l’église en bois d’Urși, consacrée aux fêtes religieuses de l’Annonciation
    et de Saint Michel, avait été érigée entre 1757 et 1784 : « Il est bien possible que l’église qui se dresse devant nous ne
    soit pas celle d’origine, car des documents officiels mentionnent un incendie
    dévastateur, qui l’aurait gravement endommagée en 1838, et le début de travaux
    de réparation. Ce n’est qu’en 1843 qu’une inscription est apposée au-dessus du
    portail d’entrée, disant que le fondateur Nicolae Milcoveanu avait financé et
    surveillé les travaux de réparation. Les peintures murales extrêmement
    précieuses de l’église datent de cette même année. Nicolae Milcoveanu n’était
    pas un boyard, mais plutôt un habitant aisé de la contrée. Selon les coutumes
    de l’époque, il avait donné de son argent et de son temps à la communauté dont
    il faisait partie. Il a fait réparer l’église et l’a remise en fonction. »








    Les artisans du bois, qui ont érigé
    l’église, sont restés anonymes, à la différence des peintres – Gheorghe,
    Nicolaie et Ioan – qui, eux, ont été mentionnés. En plus, Gheorghe était,
    paraît-il, originaire du village même où se dresse l’église, affirme
    l’architecte Raluca Munteanu : « Il est très possible qu’ils aient
    été des gens du coin, qui s’étaient inspirés des peintures religieuses de la
    région, notamment de celles du monastère de Hurezi, un véritable repère pour
    tant d’autres objectifs de la même zone. Comme on le sait, dans la partie sud
    de la Roumanie, les sources d’informations écrites sont très lacunaires. Il est
    tout à fait possible qu’à l’époque, les gens du village aient parfaitement
    connu les noms des artisans, mais l’absence de la pratique des documents écrits
    a fait que cette information ne nous parvienne pas. La mention des noms des
    peintres est plutôt quelque chose de rare. Dans le cas des églises de village,
    peu de noms de maîtres-artisans ont survécu au temps pour arriver jusqu’à nous.
    Et cela est aussi valable dans le cas des constructions représentatives et des
    monastères. Ces gens se rendaient d’une zone à une autre ; grâce à leur
    expérience, ils étaient appelés à travailler dans des localités voisines. Un
    spécialiste en peinture peut d’identifier, en fonction de la période ou du type
    de dessin, dans quelle mesure le style et les influences ont migré et se sont
    transmis, peut-être, d’une génération à une autre, ou d’un artisan à un autre
    de la même période. »






    Les dimensions de l’édifice parlent
    elles aussi des dimensions de la communauté villageoise et de l’exploitation du
    bois dans la région. La petite église du village d’Urși a environ 8 mètres de
    long et 6 mètres de large. Elle est aussi très basse, ayant seulement quelque 2,40
    mètres de haut jusqu’à la gouttière et environ 4,50 mètres avec le toit,
    explique Raluca Munteanu, selon laquelle l’église n’a pas de style d’architecture
    précis.






    Raluca Munteanu : « C’est une église vernaculaire,
    construite d’une manière on ne peut plus pragmatique. C’est une construction
    simple, réalisée avec la technique et les matériaux disponibles dans le coin,
    le bois en l’occurrence. L’assemblage en queue d’aronde est utilisé partout en
    Europe, du sud au nord. C’était la technique la plus simple et la plus facile de
    réaliser une construction en bois, à une époque où ce matériau était peu cher
    et facile à trouver. Sa forme est strictement fonctionnelle et adaptée aux
    besoins cultuels. De ce point de vue, l’église d’Urşi n’a rien de spécial,
    comparée à la majorité des églises en bois de cette zone, à quelques exceptions
    près. Elle est, de toute évidence, une église orthodoxe qui respecte tous les
    canons de construction en matière de plan, découpage de l’espace intérieur et
    fonctionnalité. La décoration, je le disais, est influencée par la peinture du
    monastère de Hurezi, les icônes et les dessins étant également organisés selon
    la pratique et les rituels chrétiens orthodoxes. Ce qui est vraiment spécial,
    pour la zone en question, bien sûr, mais aussi sur une aire bien plus large,
    c’est le choix des peintres-artisans d’utiliser la fresque sur bois, deux
    techniques – la fresque et la peinture sur bois – qui ne sont pas compatibles.
    Ils ont donc enduit le bois d’un crépi à la chaux, sur lequel ils ont réalisé
    la peinture alors que le crépi n’avait pas encore séché. D’habitude, la
    peinture était « a secco », directement sur le bois, ou bien, en cas
    d’utilisation du crépi à la chaux, celui-ci était renforcé avec des branchages
    qui le soutenaient. Dans le cas de l’église d’Urşi, les artisans ont choisi la
    technique utilisée dans les églises en pierre ou en brique : crépi à la chaux,
    appliqué directement sur le mur, et peint « a fresco ».






    La peinture murale tellement fragile et l’église
    du village d’Urşi sont actuellement entièrement restaurées, l’édifice
    accueillant à nouveau le service religieux, en parallèle avec la nouvelle
    église en brique, récemment construite dans le village. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Les castors sont de retour sur les cours d’eau des Monts Făgăraş

    Les castors sont de retour sur les cours d’eau des Monts Făgăraş

    La présence de ces animaux aquatiques en voie de disparition en Europe est due à un projet mis en place par la Fondation Conservation Carpathia, avec le soutien financier de la CE, autour du programme LIFE Nature et intitulé « La création en Roumanie dune aire de nature sauvage dans le sud des Carpates ».



    Faciles à piéger, les castors ont été chassés depuis l’antiquité pour leur fourrure, leur chair et pour le castoréum, une substance huileuse sécrétée par des glandes sexuelles situées en dessous de la queue, utilisée dans lindustrie pharmaceutique et dans celle des produits de beauté. Cette chasse les a conduits à l’extinction sur une grande partie de leur aire naturelle de répartition avant même le milieu du XXe siècle. Au Moyen Âge, le castor européen a été largement chassé pour sa fourrure dont on faisait des chapeaux, symbole dappartenance à la grande noblesse, tandis quen Transylvanie, la coutume voulait que les mariées issues de la communauté magyare se voient offrir en cadeau des fourrures de castor. Ce fut en 1998 que lInstitut de Recherche et de Sylviculture de Brasov a mis en place sur les cours des rivières dOlt, de Mures et de Ialomita, un programme de réintroduction des castors au cours duquel 182 exemplaires originaires dAllemagne ont été relâchés en Roumanie. En moins de 15 ans, leur population a dépassé les 650 exemplaires dont une partie est arrivée même dans le Delta du Danube.



    Un premier couple de castors a été déjà relâché dans la partie sud des Monts Fagaras avant que dautres exemplaires ne le rejoignent sur place à partir du printemps prochain. Avec des détails, le zoologue Adrian Aldea, spécialiste de la faune sauvage au sein de la Fondation Conservation Carpathia :



    « Les actions de restauration des populations de castors font partie dun programme plus ample que notre fondation mène afin de repeupler la zone des Monts Făgăraş en espèces en voie de disparition. Cest un programme en déroulement jusquen 2024 qui se propose la relocation de 90 castors dont 70 originaires dautres régions de Roumanie et 20 amenés de la population de lElbe, en Allemagne, issus dune espèce dont les gênes diffèrent des celles des populations de castors de Roumanie. Les zones visées pour le retour des castors sont les lits de la Dambovita, du Râul Târgului et de lArgesel, dans le département dArges. Chaque année, des castors quon surveille par la suite, sont reloqués dans les aires naturelles identifiées comme leur étant favorables».



    Afin de leur assurer la survie dans les régions où ils sont réintroduits, les castors seront reloqués au printemps et pendant les deux premiers mois de l’automne, lorsque les interventions pourront être réalisées sans entraîner de déséquilibre au sein des familles de castors. Une fois relâchés sur les cours supérieurs des trois rivières des Monts de Fagaras, les rongeurs seront attentivement surveillés par les zoologues. Adrian Aldea explique :



    « Une partie des individus sera dans un premier temps équipée d’émetteurs radio afin de pouvoir être localisée par mes collègues. De cette manière, on pourra apprendre davantage sur les activités des castors et sur leur reproduction en liberté. Il est peut-être important à mentionner le fait quen dehors dun suivi des castors, on mesure aussi les paramètres physiques, chimiques et biologiques de lenvironnement où ils sont reloqués. On mesure la qualité de leau et on examine la végétation afin de voir limpacte des castors sur leur milieu ».



    Avec une durée de vie moyenne de 13 à 15 ans, le castor atteint à la maturité un mètre de long et il pèse jusquà 25 kilos. Véritables paysagistes, ils construisent leurs huttes, dont les entrées se trouvent sous l’eau, afin dêtre protégés contre les prédateurs. Ils construisent des barrages et créent des réserves deau favorables aux plantes hydrophiles. Ils contribuent à revitaliser certains écosystèmes qui savèrent bénéfiques à dautres espèces doiseaux, de poissons, dinsectes ou damphibiens.


    (Trad.: Charlotte Fromenteaud)

  • Tout donner pour sauvegarder le patrimoine national

    Tout donner pour sauvegarder le patrimoine national

    L’année dernière, la Fondation « L’ambulance des monuments » a figuré parmi les lauréats du Grand Prix, et elle a également remporté le Prix du public du Concours Europa Nostra. En 2021, un autre projet roumain a remporté le même trophée Europa Nostra. La Fondation Pro Patrimonio figure parmi les quatre lauréats des prix européens du Patrimoine de cette année suite à la restauration de l’église en bois du 18e siècle de la commune d’Ursi, comté de Vâlcea, dans le sud-est du pays. Hormis le jury constitué d’experts, quelque 7 000 citoyens européens ont voté en ligne pour le Prix du public via le site Europa Nostra, la majorité préférant les projets réalisés par la Fondation Pro Patrimonio. Les gagnants ont été célébrés récemment à Venise, dans le cadre du Sommet européen du patrimoine culturel 2021 et ont reçu des messages de félicitations de la part du président du Parlement européen, David Sassoli, et de la Commissaire européenne à l’Innovation, la recherche, la culture, l’éducation et la jeunesse, Mariya Gabriel.

    Quelle a été la réaction de l’équipe roumaine ? C’est Ana Chiricuță, spécialiste en restauration dans le cadre de la fondation Pro Patrimonio qui nous l’explique : « Nous sommes très fiers et très reconnaissants tant au public qui nous a votés, qu’à ceux qui nous ont soutenus, parce que nous avons eu beaucoup de collaborateurs, notamment dans la communauté locale, en milieu rural. C’est ce qui a fait la différence : le fait d’avoir constamment collaboré avec les communautés, qui à leur tour nous ont beaucoup aidés. Tous nos efforts et ceux des spécialistes de la restauration auraient été en vain, en l’absence des efforts faits par les communautés pour préserver les monuments et ensuite de les mettre en valeur. Nous sommes très heureux d’avoir désormais davantage d’amis et de collaborateurs. Parmi eux, des jeunes qui ont même participé aux opérations de restauration des peintures sous notre supervision. Hormis le travail effectif dans le cadre du chantier et leur aide, ils nous ont même soutenus avec de la nourriture, avec des moyens de transport, pendant toutes les années que nous y avons passées. Il s’agissait de périodes de trois, quatre et même cinq mois. Ils nous ont aidés à trouver de l’hébergement, ils nous ont soutenus à tout moment et finalement c’est ce qui a beaucoup compté, surtout qu’il s’agissait de bénévolat et de fonds provenant de dons. Ce fut un aspect qui a beaucoup compté. »

    C’est ainsi que les villageois d’Ursi ont découvert la valeur patrimoniale de la petite église de leur communauté et ont appris à l’apprécier pleinement. Ana Chiricuță : « L’église d’Urși est assez petite du point de vue de sa taille. Elle fut érigée en 1797 et a reçu une fresque en 1843. C’est son trait définitoire. La majorité des églises en bois du pays sont peintes selon la technique « alsecco », mais il y a certains endroits, surtout dans le nord de l’Olténie, où les églises en bois ont été peintes dans la technique de la fresque. Cela signifie que la peinture a été appliquée sur de la chaux fraiche. L’église d’Ursi est la seule à avoir préservé en grande partie sa peinture intérieure et extérieure. Ce fut un facteur décisif pour la Fondation Pro Patrimonio, qui souhaite faire plus qu’intervenir d’urgence, elle veut poursuivre le projet de conservation. La Fondation a travaillé de près avec le département de conservation et restauration de l’Université nationale d’Art de Bucarest. L’université nationale d’Art s’est chargée de la restauration des peintures intérieures alors que la fondation Pro Patrimonio a pris en charge la restauration architecturale et a coordonné l’entier projet. »

    L’équipe Pro Patrimonio a restauré à Urși la peinture murale et son iconostase. C’est pour ces raisons qu’a été mise au point une collaboration interdisciplinaire entre spécialistes dans différents domaines : chimie, biologie, histoire de l’art, un aspect qui a été également apprécié par le jury du concours Europa Nostra. Les restaurateurs ont utilisé des techniques, des outils, des matériaux traditionnels et appelé des artisans locaux de la région d’Olténie, mais aussi du Maramures, dans l’extrême nord du pays. Ces derniers étaient spécialisés dans la construction des toits en tavaillons, un métier rare actuellement en Roumanie. Avant de terminer, précisons que les prix européens du patrimoine – les Prix Europa Nostra ont été lancés par la Commission européenne en 2002, étant gérés par l’organisation Europa Nostra – la Voix européenne de la société civile engagée dans la protection du patrimoine culturel et naturel. Les prix bénéficient de l’appui du programme l’Europe créative de l’Union européenne. En 2021, les quatre lauréats des Grands Pris et le gagnant du Prix du public ont été sélectionnés parmi les 24 initiatives de 18 Etats européens. (Trad. Alex Diaconescu)

  • La restauration : un métier et une passion

    La restauration : un métier et une passion

    L’occasion pour les visiteurs de découvrir les laboratoires de restauration des peintures et des objets en métal, bois, céramique, papier ou textile. Une incursion dans le passé et, en même temps, un clin d’œil dans les coulisses du musée, là où les objets sont gardés, entretenus et restaurés par des gens passionnées.



    Pour mieux connaître ces gens et le métier de restaurateur, nous avons invité au micro Sorina Gheorghiță, collaboratrice du Musée national d’histoire de la Roumanie, au sein du laboratoire de restauration des peintures. Quelles toiles sont passées par son laboratoire ? Sorina Gheorghiță répond :



    « Depuis 2013, lorsque le laboratoire de restauration des peintures sur chevalet fut accrédité, environ 25 œuvres ont été restaurées. La plupart appartiennent à des maîtres roumains, tels Luchian, Tonitza, Ressu, Stoica ou Teodorescu-Sion. Ces toiles représentent notamment des scènes de guerre, dont celle d’indépendance ou la Première Guerre mondiale. Un autre ouvrage important que nous avons restauré est la très connue « Proclamation de l’Union », de (Theodor) Aman —- il s’agit de l’Union des Principautés roumaines. »



    Quel effort derrière les peintures restaurées et en quoi consiste concrètement le travail d’un restaurateur ? Quels sont les pas concrets à parcourir ? Sorina Gheorghiță répond :



    « Au moment où l’on prend la décision de restaurer une toile, celle-ci a déjà été examinée par la personne en charge du dépôt de peintures et par le restaurateur. Au moment où le tableau arrive au laboratoire de restauration, il subit tout un processus de vérification à l’aide de différents moyens : lumière directe, lumière latérale, lumière ultraviolette, des fois on utilise de la lumière infra-rouge ou des rayons X. Le laboratoire d’investigations du musée est très bien équipé… Puis, une fois toutes ces investigations finies, on établit très clairement la composition de la couche de vernis, ainsi que les dégradations subies par l’œuvre et leur origine. Ensuite, on fait un plan très détaillé, réunissant toutes les opérations nécessaires pour restaurer le tableau, et on le soumet à une commission appelée à donner son avis. Evidemment, à la fin du processus de restauration, l’œuvre est à nouveau présentée à la commission, qui vérifie l’application du plan mentionné et l’état de la toile après la restauration. Après, le tableau rentre au dépôt ou bien il est exposé. Les plus belles surprises apparaissent durant le nettoyage, qui est une action spectaculaire. On y met au jour de nombreux détails qui n’étaient plus visibles ou bien on ravive les couleurs de la peinture. De même, si au fil du temps la toile en question a été couverte de plusieurs couches de vernis, nous avons souvent la surprise de découvrir des détails qui étaient devenus invisibles, voire des signatures. »



    L’exposition « Fragment. L’expérience de la restauration » nous invite à découvrir aussi le laboratoire de la restauration des objets en métal, une des sections les plus spectaculaires. Plus encore, le public peut y admirer en première des objets en bronze et en fer découverts en 2012 sur le site archéologique de Tărtăria, dans le département d’Alba, au centre de la Roumanie. Une découverte importante et impressionnante dont nous parle l’archéologue Corina Borș :



    « Le site archéologique de Tărtăria a été découvert au printemps 2012 dans le contexte d’amples fouilles archéologiques préventives, réalisées en liaison avec la construction d’une autoroute longeant la vallée de la rivière Mures. Les deux dépôts d’objets en bronze et en fer ont été découverts dans un contexte archéologique tout à fait spécial (…). Le premier contient plus de 400 vestiges, la plupart datant des IXe-VIIIe siècles avant Jésus-Christ. Le second contient une cinquantaine d’objets de la même période. »



    Corina Borș nous présente les objets les plus importants découverts sur le site de Tărtăria et exposés au Musée national d’histoire de la Roumanie :



    « Parmi les pièces d’exception, je mentionnerais un collier pour homme, un harnais et plusieurs médailles en or qui étaient offertes aux soldats romains en guise de prix et qui étaient portées autour du cou. S’y ajoutent d’autres accessoires en bronze. Le collier pour homme, avec ses 7 composantes, est exposé sur un buste grandeur nature, tout comme le harnais. Pas en dernier lieu, on expose aussi un collier pour femme, également en bronze, une pièce très rare datant de la période appelée le Hallstatt moyen et située dans le bassin du Danube. Vu que les archéologues ont fait très attention au moment où ils ont recueilli ces objets, il a été possible de dater avec beaucoup de précision ces vestiges, grâce au matériel organique qui a été récolté en même temps. »



    Tous ces objets fascinants, dont certains récemment restaurés, d’autres découverts lors de fouilles archéologiques, sont exposés au Musée national d’histoire de la Roumanie, à Bucarest. Mais vous pouvez aussi y jeter un coup d’œil sur internet. N’hésitez pas, c’est vraiment impressionnant. (Trad. Valentina Beleavski)



    https://www.mnir.ro/index.php/expozitia-temporarafragment-experienta-restaurarii/

  • L’état d’alerte prolongé à nouveau

    L’état d’alerte prolongé à nouveau

    Tout comme dans le cas de la majorité des États européens, la pandémie de Covid 19 connaît en Roumanie une évolution à la baisse. Presque tous les départements roumains sont en zone verte, avec un taux des cas de coronavirus inférieur à 1,5 par mille habitants durant les 2 dernières semaines. Le nombre des nouveaux cas de contamination et des malades est toujours à la baisse et la campagne de vaccination va bon train, affirment les autorités. Et même dans ces conditions, Florin Cîtu, a annoncé qu’à partir de jeudi l’état d’alerte serait prolongé d’un mois supplémentaire, afin de pouvoir contrôler l’évolution de la pandémie.

    Toutefois certaines mesures restrictives qui n’ont plus d’objet seront éliminées. Pour ce qui est de la possibilité de renoncer au port du masque sanitaire dans les espaces ouverts ou d’alléger les restrictions dans le cas des personnes vaccinées, le chef de l’exécutif a précisé qu’il prendra en compte aussi les recommandations des spécialistes. Florin Cîţu: « Il y a toute une série de mesures qui n’ont plus de sens. Par exemple, dans les stations de montagne, nous allons éliminer les restrictions imposées au skieurs. Elles avaient été introduites il y a deux mois et n’existeront plus, puisqu’elles n’ont plus de sens. Nous allons consulter aussi les spécialistes et en fonction de leurs recommandations, nous allons produire une réponse. J’ai dit qu’à mon sens, les personnes vaccinées ne constituaient plus un risque dans la société et devraient bénéficier d’une vie normale ». a précisé Florin Cîtu.

    Le secrétaire d’Etat Raed Arafat a déclaré qu’il fallait respecter toujours les mesures de protection sanitaire et a annoncé de nouvelles mesures de relâchement des restrictions imposées jusqu’ici. Selon lui, les autorités ont décidé de permettre les processions et les pèlerinages religieux vafin de permettre jeudi la circulation des personnes durant la nuit à l’occasion de la fête musulmane du Ramadan. Ce qui plus est, des événements sportifs et culturels test seront également permis. Il s’agit de la possibilité d’organiser des événements avec un public supérieur à la limite de 50% de la capacité des espaces disponibles. Les participants seront des personnes qui soit ont reçu le vaccin contre la Covid 19, soit présentent un test négatif de dépistage ou bien ont eu la maladie au cours des trois derniers mois. Raed Arafat : « La participation sera permise uniquement dans le cas personnes vaccinées ou qui se situent dans l’intervalle entre le 15e et le 90e jour ultérieur à la confirmation de l’infection au SARS – CoV – 2 ou des personnes qui présentent le résultat d’un test négatif RT – PCR réalisé 72 heures avant l’événement. A la demande du Ministère de la Santé, nous avons ajouté aussi un test antigénique vieux de 24 heures tout au plus à condition que ce résultat soit certifié. »

    Pour ce qui est du secteur de l’HoReCa, Raed Arafat a déclaré qu’une éventuelle ouverture des restaurants à pleine capacité impliquerait l’adoption de certaines conditions d’accès. Une décision finale à ce sujet devrait être adoptée avant le 1er juin. A présent dans les régions où le taux d’incidence est inférieur à 1,5 cas d’infection par mille habitants, les restaurants sont tenus de respecter un taux d’occupation de 50% de la capacité maximale si l’accès n’est pas conditionné. L’interdiction de dérouler des réunions à l’occasion des fêtes, des anniversaires, des événements publics et privés dans des espaces clos ou ouverts reste en place.

  • La semaine du 12 au 17 avril 2021

    La semaine du 12 au 17 avril 2021

    La destitution du ministre de la Santé a engendré des tensions dans la coalition gouvernementale de Roumanie

    Alors que la Roumanie enregistre un pic de la pandémie de Covid-19, le ministre de la Santé de Bucarest, Vlad Voiculescu, proposé par l’Alliance Union Sauvez la Roumanie-Plus, a été révoqué par le premier ministre libéral Florin Cîtu. Après le refus de Dan Barna, co-président de l’Alliance USR-Plus, d’assumer ce portefeuille, c’est le premier ministre qui est devenu ministre de la Santé par intérim. La décision du chef du cabinet de Bucarest de destituer M Voiculescu a provoqué des tensions au sein de la coalition au pouvoir, constituée par le Parti national libéral, l’Union Sauvez la Roumanie-Plus et l’Union démocrate magyare de Roumanie. Le chef du cabinet de Bucarest a justifié sa décision affirmant qu’il avait souhaité maintenir la confiance dans les institutions de l’Etat afin de pouvoir dépasser la période difficile générée par la pandémie.

    En revanche, Dan Barna a annoncé que le premier ministre roumain ne disposait plus de l’appui politique de l’Alliance USR-Plus. Enfin, le vice-premier ministre Kelemen Hunor, président de l’Union démocrate magyare de Roumanie, affirme que la décision de Dan Barna de retirer l’appui politique au gouvernement Cîtu a été hâtive et il a appelé les leaders de la coalition de faire preuve de maturité politique. Du côté de l’opposition, le président du PSD, Marcel Ciolacu, a déclaré que « la révocation de Vlad Voiculescu est arrivée beaucoup trop tard pour nombre de Roumains qui ont perdu la vie ou qui ont vu leur santé ruinée. »

    Depuis plusieurs semaines déjà, la destitution du ministre de la Santé a été intensément demandée tant par l’opinion publique que par les acteurs politiques, y compris par des responsables de la coalition gouvernementale. D’ailleurs, les restrictions censées limiter la propagation de l’infection au nouveau coronavirus, promues par l’ancien ministre de la Santé et par l’ancienne secrétaire d’Etat Andreea Moldovan, sont de plus en plus contestées par certains Roumains, qui ont même protesté dans plusieurs villes roumaines. Enfin, des centaines de membres des cinq confédérations syndicales de Roumanie ont participé à Bucarest à une protestation antigouvernementale. Ils demandent la démission de l’Exécutif, la majoration du salaire minimum à un niveau qu’ils appellent décent, des retraites équitables, des services publics de qualité et le déblocage des négociations collectives.

    Coup d’accélérateur de la campagne de vaccination anti-Covid en Roumanie

    En Roumanie, le nombre de malades de Covid est à la baisse : environ 13 000 personnes. Par contre, le nombre des patients atteints du Covid-19 en soins intensifs est toujours élevé – plus de 1 500 personnes, alors que le nombre de lits disponibles en soins intensifs pour ces malades est de plus en plus bas sur l’ensemble du pays. Une situation à laquelle les autorités roumaines tentent de remédier au plus vite. En même temps, le rythme de la vaccination anti-Covid s’est accéléré en Roumanie. Le nombre total des personnes qui ont reçu au moins une dose a dépassé les 2 millions et demi. Les listes d’attente sont plus courtes, actuellement près de 350 000 personnes y figurent, soit moins de la moitié par rapport à la semaine dernière. Les autorités exhortent la population à se faire vacciner, vu que c’est la seule solution pour surmonter cette période difficile et retrouver la normalité. D’autant plus qu’à compter de ce vendredi, il est possible de se faire vacciner sans rendez-vous préalable avec le produit AstraZeneca, dans les centres où il y a des places disponibles. Enfin, jeudi, le gouvernement roumain a approuvé un mémorandum portant sur l’achat de vaccins anti-Covid Pfizer-BioNTech supplémentaires, à hauteur de 4,2 millions de doses.

    Nouvelles lois adoptées par le gouvernement de Bucarest.

    Cette semaine, l’exécutif de Bucarest a adopté le projet de loi sur les communications 5G, qui accroît d’une manière significative la vitesse d’internet des dispositifs portables. Cette disposition normative a demandé une attention particulière, parce que selon le ministre de l’Intérieur, Lucian Bode, la nouvelle technologie risque de permettre des menaces complexes à l’adresse de la sécurité nationale par l’accès à des infrastructures informatiques sensibles. L’appel d’offres pour l’allocation du spectre 5G en Roumanie, déjà ajournée à deux reprises, pourrait avoir lieu dans la deuxième moitié de cette année. Jeudi également, le gouvernement a décidé des principes du nouveau système de rémunération des personnels publics. Les employés qui occupent un poste identique devraient recevoir la même rémunération, quelle que soit l’institution où ils travaillent. Tant le premier ministre que la ministre du Travail ont assuré que les revenus des salariés de l’Etat n’allaient pas diminuer. Ce qui plus est, les ministres ont examiné en première lecture deux décrets d’urgence qui simplifient les relations de travail par la numérisation et par la réduction de la bureaucratie.

    Aide financière pour le secteur de l’HoReCa

    La Commission européenne a approuvé le schéma de 500 millions d’euros par lequel le gouvernement de Bucarest souhaite appuyer les compagnies roumaines activant dans le tourisme et l’hôtellerie, dans le domaine des services alimentaires et les agences de tourisme dont l’activité a été affectée par la pandémie de coronavirus. Cette aide qui sera accordée sous forme de subventions directes servira à couvrir jusqu’à 20 % du manque à gagner enregistré de janvier à décembre 2020 par rapport à l’année 2019. L’aide sera accordée jusqu’au 31 décembre 2021 et 73 000 sociétés devraient en bénéficier.

    La Roumanie devra retirer ses forces déployées en Afghanistan dans le cadre de la mission de l’OTAN

    Le retrait des troupes roumaines d’Afghanistan démarrera le 1er mai, aux côtés de tous les autres alliés de l’OTAN. En vertu des décisions adoptées durant la réunion extraordinaire des ministères des Affaires étrangères et de la Défense des Etats membres d’Alliance, la mission sur ce théâtre d’opérations s’achèvera lorsque tous les militaires roumains déployés en Afghanistan rentreront en Roumanie, a déclaré le ministre roumain de la Défense, Nicolae Ciuca : « La Roumanie a décidé il y a deux décennies de participer à la coalition qui lutte contre le terrorisme et de rejoindre ses alliés stratégiques dans les efforts internationaux de combattre un ennemi qui a menacé la tranquillité et la sécurité des citoyens. Au cours de ces 20 dernières années, des dizaines de milliers de militaires roumains ont assuré des missions sur le théâtre d’opérations d’Afghanistan, ayant contribué de manière significative à l’amélioration de la situation sécuritaire dans la zone. Nous rendons hommage aux 27 héros de la Roumanie qui ont payé le prix suprême au nom de notre liberté. Nous sommes également reconnaissants aux plus de 200 militaires blessés au cours de ces missions. »

    A présent, 649 militaires roumains participent à la mission Resolute Support d’Afghanistan sous l’égide de l’OTAN.

  • 06.04.2021

    06.04.2021

    HoReCa – Le premier ministre Florin Cîţu a rencontré mardi les représentants de l’Organisation patronale des hôtels et des restaurants de Roumanie, secteur qui compte parmi les plus affectés par la crise de Covid-19. Le gouvernement souhaite que tous les Roumains puissent aller en vacances dans le pays, sans qu’il y ait de discriminations entre les personnes vaccinées et celles qui ne souhaitent pas se faire immuniser. Comme le certificat digital de vaccination sera utilisé uniquement pour les vacances de l’étranger, les hôteliers roumains s’engagent à tester gratuitement, en utilisant des tests rapides, les touristes qui ne sont pas vaccinés ou qui ne présentent pas la preuve d’avoir été malades. La réunion a eu lieu le lendemain de l’annonce du chef du gouvernement sur la constitution d’un comité interministériel qui analysera un possible relâchement des restrictions à partir du mois de juin, pour aller vers un retour progressif à la normale.

    Coronavirus – Les autorités roumaines ont rapporté 5.200 nouveaux cas de contamination et 196 décès associés à l’infection au Sars-Cov-2 ce mardi 6 avril. 14.000 personnes sont hospitalisées actuellement, dont près de 1.500 sont en réanimation. Plusieurs unités de soins annoncent être à capacité maximale et avertissent qu’ils n’arrivent plus à faire face à l’afflux important de patients présentant des formes modérées et graves de la maladie.

    Soutien psychologique – Une ligne téléphonique destinée aux personnes affectées par la pandémie est ouverte à partir de ce mardi en Roumanie, annonce le ministère de la Santé de Bucarest. Les personnes affectées par la pandémie de Covid-19, le personnel médical ou toute personne ayant des difficultés à gérer cette période pour le moins compliquée peut appeler le 021 9081. Le numéro est joignable depuis la Roumanie, il est soumis au tarif normal et fonctionne de lundi à samedi entre 12 et 20h. Les appels sont gérés par 40 psychothérapeutes bénévoles à travers une centrale d’appels virtuelle.


    Chômage – Le taux de chômage a augmenté de 0,1% en
    février, pour se fixer à 5,7%, annonce l’Institut national de la statistique,
    avec un taux de chômage plus élevé parmi les femmes. Le nombre total des
    chômeurs est estimé à 478.000 personnes. L’Institut national de la statistique
    précise qu’une nouvelle méthode d’analyse du marché de l’emploi est utilisée à
    partir de janvier 2021, conforme aux nouvelles réglementations européennes, et donc
    une comparaison avec les chiffres de l’année dernière n’est plus possible.

    Justice – La France estime encore prématuré de mettre fin au Mécanisme de coopération et de vérification (MCV) auquel est soumis la Roumanie, tant que les objectifs de référence fixés pour notre pays ne sont pas pleinement atteints – montre un rapport d’information du Sénat français sur l’Etat de droit dans l’Union européenne. Le document rappelle que le dernier rapport écrit de la Commission européenne sur le MCV en Roumanie notait que « la dynamique de réforme avait disparu au cours de l’année 2017 » et que « l’évolution de la situation au cours des premiers mois de 2019 a été une source de vives préoccupations ». Le rapport du Sénat français précise qu’ultérieurement la Commission s’était toutefois félicitée du fait que « le gouvernement roumain a exprimé […] le souhait de revoir son approche », tout en estimant que les progrès ne pouvaient être notés sur la base de simples engagements politiques. Mis en place en 2007, lors de l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’UE, le Mécanisme de coopération et de vérification (MCV) a pour rôle de signaler les lacunes en matière de justice et proposer des solutions.

    Football – Le ministère roumain de la Jeunesse et du sport a annoncé ce matin que les matchs de l’EURO 2020 organisés en Roumanie se tiendront avec 13.000 spectateurs présents dans l’enceinte du stade, soit un quart de la capacité de Arena naţională de Bucarest. Le gouvernement roumain s’est engagé à adopter une législation spécifique qui permettra la présence du public dans les tribunes, sans quoi Bucarest risque d’être exclue des villes hôtes de l’EURO 2020 par l’UEFA. La Roumanie s’est vue allouer la tenue de quatre matchs de l’EURO 2020 sur le principal stade du pays, Arena naţională de Bucarest. Programmée initialement en 2020, la compétition a été reportée à cette année en raison de la pandémie. L’équipe de football de Roumanie ne s’y est pas qualifiée.

    Tennis – La paire roumano-allemande Mihaela Buzărnescu/Anna-Lena Friedsam s’est qualifiée dans les quarts de finale de l’épreuve de double dames au Tournoi de tennis de Bogota, en Colombie, après avoir vaincu en deux sets les Indonésiennes Beatrice Gumulya/Jessica Rompies. Au premier tour de l’épreuve de simple dames, Mihaela Buzărnescu affronte aujourd’hui la Française Harmony Tan et Irina Bara rencontre Arantxa Rus, de Pays-Bas, tête de série numéro trois.

    Météo – Le temps reste particulièrement froid pour un début avril dans la majeure partie de la Roumanie, avec des prévisions de pluies, de précipitations mixtes, de neige, par endroits, et de vents forts. Les Carpates méridionales et Orientales et le sud-est de la Roumanie sont placés sous vigilance jaune tempêtes de neige à partir de ce soir et jusqu’à demain soir. Dans le sud du pays, les températures repartent à la hausse et approcheront les normales de saison. Aujourd’hui, les températures maximales iront de 4 à 19°, avec 13° et soleil à midi à Bucarest.

  • 25.02.2021 (mise à jour)

    25.02.2021 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie — La campagne d’immunisation se poursuit en Roumanie, où près d’un million et demi de doses de vaccins ont été administrées. Plus de 850 mille personnes ont été immunisées jusqu’à présent, la majorité avec le produit de Pfizer/BioNTech. Les autorités utilisent aussi des vaccins produits par Moderna et AstraZeneca. L’immunisation des employés de l’Education nationale, par le biais des Inspections scolaires, a commencé mercredi à Bucarest et dans la plupart des départements du pays. Cette opération devrait s’étendre jusqu’au 10 mars pour ce qui est de la première dose de vaccin et les autorités estiment que 60 mille personnes seront immunisées durant ce laps de temps. Plus de 42 mille enseignants ont déjà été vaccinés. Par ailleurs, le nombre de nouveaux cas de contamination au virus SARS-CoV-2 est à la hausse. 3 300 nouveaux cas ont été rapportés ce jeudi en Roumanie sur quelque 37 mille tests effectués au niveau national. Depuis le début de la pandémie, plus de 790 mille personnes ont été infectées en Roumanie, dont 90% ont guéri. Le nombre total des décès excède les 20 000.



    Budgets — Les projets du budget de l’Etat et respectivement du budget de la sécurité sociale ont été avancés au Parlement de Bucarest. La coalition gouvernementale PNL — USR PLUS – UDMR a décidé de ne pas déposer d’amendements et de voter les deux projets dans la forme adoptée par l’exécutif. Le PSD, d’opposition, critique le budget pour l’année en cours, le qualifiant de budget d’austérité, et a élaboré de nombreux amendements. Pourtant, ils ont peu de chances d’être adoptés et de modifier de manière substantielle les deux projets, vu que le Parlement a déjà approuvé la Loi des plafonnements qui établit les contraintes financières des deux budgets. Cette année le déficit ne peut pas dépasser les 7,16% du PIB, alors que les frais de personnel ont été plafonnés à 9,8%. La plupart des ministères disposent cette année d’un budget plus consistant par rapport à 2020, l’enveloppe salariale ne baisse pas, les impôts ne seront pas majorés, donc on ne peut pas parler d’austérité, a déclaré jeudi le ministre des Finances, Alexandru Nazare, lors de la présentation du projet de budget dans les commissions spécialisées du parlement. Le vote dans le plénum sur les deux projets de budget est prévu mardi prochain. Détails après nos infos.



    Mesures d’appui — Le principe « premier arrivé, premier servi » a été éliminé du décret d’urgence du gouvernement de Bucarest relatif aux mesures d’appui des entreprises du secteur de la restauration et de l’hospitalité, a précisé ce jeudi le ministre de l’Economie, de l’Entrepreneuriat et du Tourisme, Claudiu Nasui. Il a souligné que suite à l’élimination de ce principe, tous les demandeurs éligibles, quelle que soit la date de la demande, pourraient recevoir des financements. Le ministre de l’Economie a précisé que ce schéma d’aide disposait d’un budget de quelque 200 millions d’euros et qu’il accorde aux bénéficiaires du secteur des montants allant jusqu’à 800 mille euros. Les entrepreneurs du domaine ont demandé à plusieurs reprises que le fonctionnement des restaurants ne soit plus étroitement lié au taux d’infection au coronavirus et rappelé que toute cette industrie était au bord de la faillite.



    Bourses — La Roumanie accordera, à partir de l’année universitaire à venir, 100 bourses aux jeunes du Belarus qui souhaitent étudier dans des établissements d’enseignement supérieur. Les bourses seront destinées à des programmes d’études de licence, master ou doctorat, en roumain ou dans une langue internationale. Par cette initiative, les jeunes du Belarus, y compris ceux qui ont été renvoyés des établissements d’enseignement supérieur de ce pays pour des raisons politiques ou qui se considèrent menacés par les décisions des autorités politiques de Minsk, se voient offrir la possibilité de poursuivre leurs études dans des universités roumaines de prestige. L’octroi de ces bourses est un geste concret par lequel la Roumanie vise à soutenir les efforts de la société civile du Belarus, répondant ainsi aux objectifs de politique étrangère nationaux et européens, est-il indiqué dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères de Bucarest.



    Europol — L’agence européenne de police Europol a informé jeudi que, suite à des perquisitions effectuées en France, en Roumanie et en République de Moldova, les forces de police de ces pays ont arrêté 38 personnes soupçonnées de faire partie d’un réseau de trafic d’êtres humains à des fins d’exploitation sur des chantiers de construction. Selon le communiqué posté sur le site d’Europol, « le réseau criminel a fait passer et fait enregistrer les travailleurs moldaves en France à laide de faux documents, tout en conservant leurs véritables passeports en guise de garantie ». Une enquête de la Police française aux frontières, de la Police roumaine et de l’Inspection générale de police de la République de Moldova, avec l’appui d’Europol et d’Eurojust, a permis de déstructurer un groupement du crime organisé impliqué dans un trafic de migrants, trafic d’êtres humains à des fins d’exploitation par le travail, production de faux documents, fraude aux bénéfices sociaux et blanchiment dargent. L’enquête a commencé en 2018, après que la police française eût intercepté un véhicule transportant dix migrants clandestins, ressortissants de la République de Moldova, certains étant porteurs de cartes d’identité roumaines de contrefaçon. Le groupement criminel, organisé par un citoyen roumain habitant en France, avait trafiqué au moins une quarantaine de ressortissants moldaves pour les exploiter dans le secteur de la construction en France. De grandes entreprises du secteur de la construction et de la rénovation sont également impliquées dans ce système criminel, qui rapportait des profits estimés à près de 14 millions deuros. Les suspects ont blanchi les avoirs criminels par lintermédiaire de huit sociétés écrans, la plupart dentre elles étant basées en France, selon Europol.

  • Fragment. L’expérience de la restauration

    Fragment. L’expérience de la restauration

    Une
    nouvelle exposition accueille les visiteurs (en personne ou dans le monde
    virtuel) au Musée national d’histoire de la Roumanie, jusqu’à la fin mai.
    « Fragment. L’expérience de la restauration » est une incursion dans
    le monde fascinant et délicat de la restauration, une invitation à découvrir
    les secrets qui se cachent derrière les objets de la collection d’un musée.
    Nous nous sommes entretenus à ce sujet avec un des membres du Laboratoire de
    restauration du métal du Musée national d’histoire, Bogdan Dumitru
    Mladin : « L’exposition
    « Fragment. L’expérience de la restauration » présente au public le
    métier de restaurateur sous un angle tout à fait nouveau. Notre volonté était
    d’amener le grand public à comprendre ce qui se passait derrière les pièces
    exposées dans un musée. Alors, avec nos collègues du Département de
    restauration, nous avons organisé une exposition dédiée à ce métier. En plus du
    travail manuel en lui-même, la restauration demande des connaissances dans
    divers domaines – physique, chimie, biologie et ainsi de suite. Nous avons
    accordé une importance particulière à l’accrochage de cette exposition, pour la
    rendre aussi attractive que possible pour le grand public et surtout pour le
    jeune public. Le métier de restaurateur est encore peu pratiqué, alors une des
    fonctions de « Fragment. L’expérience de la restauration » est d’attirer
    les jeunes vers ce métier. »




    Le
    Musée national d’histoire de la Roumanie a été fondé en 1970 et c’est le plus
    important musée d’archéologie et d’histoire du pays. Le Département de
    restauration a pour mission principale la conservation à long terme des artefacts
    du Musée en suivant les standards les plus élevés du domaine, mais aussi la
    recherche et le développement des méthodes de restauration et de promotion de
    la culture matérielle. On peut observer toutes ces directions de travail dans
    l’exposition « Fragment. L’expérience de la restauration », comme le
    témoigne Bogdan Mladin : « L’exposition
    est divisée en deux grandes zones : la partie laboratoire – précisons que
    nous avons en tout six laboratoires au Musée d’histoire, le laboratoire de
    restauration du métal, du bois, de la céramique, de la peinture, des tissus et
    des livres anciens. Ensuite, il y a la zone d’exposition proprement-dite. Le
    public peut y voir tout l’éventail d’objets que nous restaurons, exposés d’une
    manière innovante, car nous souhaitions nous éloigner de la scénographie
    classique. En prime, nous avons invité quelques artistes contemporains à créer
    des œuvres en partant du titre de l’exposition ou des pièces de notre
    collection. Les pièces que nous travaillons viennent, pour la plupart, de sites
    archéologiques, de dépôts ou de collections privées. Ces objets sont très
    variés : depuis les tableaux jusqu’aux voitures – plus spécifiquement, la
    première voiture immatriculée à Bucarest. Il faut avoir un penchant pour
    le beau et s’intéresser à beaucoup de domaines, pour ainsi saisir et comprendre
    les éléments qui influencent un objet tout au long de sa vie. »


    Bogdan
    Mladin propose une comparaison avec la médecine pour faire comprendre plus
    facilement ce que c’est la restauration. Ce qu’un médecin fait pour le corps
    humain, pour une personne, c’est ce que les restaurateurs font pour les objets.
    Ils sont, en quelque sorte, les médecins des objets : chacun souffre d’une
    maladie qu’ils arrivent à guérir avec un traitement spécialisé. Mais intéressons
    nous aux différents objets « guéris » que l’exposition
    « Fragment » fait voir au grand public. Le restaurateur Bogdan
    Mladin : « Dans l’exposition,
    nous présentons tout un dépôt très important, découvert en 2012 à Tărtăria,
    dans le département d’Alba qui se trouve au centre du pays. Il y avait des
    ornements et des pièces de harnachement que nous voulions vraiment mettre en
    avant dans l’exposition. Finalement nous avons réussi à recréer une tête de
    cheval grandeur nature et avons présenté les objets dessus. De même pour les
    bijoux. Pour ce qui est de la céramique,
    nous avons toute une variété de pièces, à partir du néolithique et jusqu’à l’époque
    contemporaine. Pour le bois, nous travaillons des meubles et des icones. Pour
    les livres, ce sont surtout des cartes. Au laboratoire de tissu, mes collègues
    ont inclus dans l’exposition quelques pièces très importantes, à savoir le
    drapeau liturgique d’Etienne le Grand, restauré par leurs soins, ainsi qu’une
    des robes de gala de la Reine Marie. Du côté des tableaux, nous avons des
    toiles signées Luchian ou Tonitza, des œuvres très importantes qui se trouvent
    dans les collections du Musée. »


    Si
    vous n’habitez pas à Bucarest ou si vous ne pouvez ou ne voulez tout simplement
    pas vous déplacer pour visiter cette exposition, pas d’inquiétude ! Un
    site dédié vous attend à l’adresse restauraremnir.ro et sur YouTube vous pourrez
    regarder un tour virtuel de l’expo. (Trad. Elena Diaconu)

  • Le Chêne de Lucian Pintilie, première production cinématographique roumaine numérisée en format 4K

    Le Chêne de Lucian Pintilie, première production cinématographique roumaine numérisée en format 4K

    Le long métrage « Le Chêne » réalisé par Lucian Pintilie en 1992 reste un des meilleurs films de la cinématographie roumaine et la première production numérisée en format 4K par la BRD – Groupe Société Générale et Fundaţia9. Projetée en première en 2019, au Festival Lumière mis en place à Lyon à la mémoire des frères Lumière, la version numérique du film a été également présentée en Roumanie en février 2020, lors d’une soirée de gala. La numérisation a eu lieu aux laboratoires Hiventy de France et la restauration a été réalisée en Roumanie, aux studios Avanpost Media, sous la coordination du directeur d’image Florin Mihailescu, un proche du réalisateur Lucian Pintilie. Le processus de restauration, qui a duré de six mois, a permis d’améliorer l’image et le son et de transposer le film en format numérique 4K.

    Présenté en première au Festival de Cannes en 1992, le film « Le Chêne », inspiré du roman « Balanţa » de Ion Băieşu, est le premier long métrage que Lucian Pintilie a réalisé une fois de retour en Roumanie après son exil. La production raconte l’histoire d’une institutrice et d’un médecin qui essaient de s’en sortir pendant les derniers jours du communisme. A l’affiche, on retrouve des noms célèbres de comédiens roumains tels Maia Morgenstern, Răzvan Vasilescu, Victor Rebengiuc, Marcel Iureș. D’ailleurs, c’est justement ce film qui a servi de tremplin pour la carrière internationale de Maia Morgenstern qui s’est vu récompenser du Prix de la meilleure interprétation féminine remis par l’Académie européenne de film pour son rôle dans « Le Chêne ».

    La restauration du film « Le Chêne » s’inscrit dans un programme plus ample mené par Fundaţia9 et le Fonds pour le cinéma « Lucian Pintilie » créé à la mémoire du grand réalisateur roumain à l’initiative de Corina Suteu, membre au Conseil directeur de cette fondation. Ce fonds permet à Fundaţia9 de rendre hommage à la mémoire du grand cinéaste roumain, et de soutenir les films d’auteur signés par des jeunes cinéastes en début de carrière, dans l’esprit du cinéma de Lucian Pintilie.

    Anca Dragoi, responsable de la Fondation, sur la numérisation du film « Le Chêne » :« La mise en place d’un Fonds pour le cinéma « Lucian Pintilie » sert à soutenir la jeune génération de réalisateurs roumains. On s’est également rendu compte à quel point il est important de récupérer l’œuvre cinématographique de Pintilie, surtout que cet exercice ne fait pas nécessairement la règle en Roumanie. Or nous, on voudrait bien créer un exemple de bonne pratique. D’une façon idéale, il faudrait que ce premier projet de restauration et de numérisation ouvre la voie à la récupération du patrimoine audiovisuel de Roumanie. On est parfaitement conscients à quel point le cinéma roumain a besoin d’être soutenu et je serais très contente que la restauration du Chêne soit un premier exemple en ce sens, censé encourager aussi bien l’Etat que le secteur privé à s’y impliquer davantage. Les premières discussions en ce sens, on les a menées avec le coproducteur français, qui est aussi le distributeur du film, à savoir MK2, et qui s’est avéré extrêmement efficace. A l’époque, nous avons dû choisir entre plusieurs offres compétitives, mais on s’est dit qu’il était important, ne serait-ce que d’un point de vue symbolique, de montrer qu’en Roumanie aussi, on est capables de faire des choses de très bonne qualité. Du coup, après avoir comparé les offres reçues dont certaines appartenaient à des laboratoires prestigieux d’Europe, on a décidé de travailler pour la restauration avec le studio Avanpost de Roumanie. Et franchement, je pense que tout le monde y a gagné, même nous, afin de booster la confiance en nos compétences ».

    Pour mieux comprendre le processus de restauration du film, écoutons Sebastian Plămădeală, un des techniciens en chef au studio Avanpost : « On a été très content de la confiance dont Fundaţia9 nous a investis pour ce projet innovateur et plein de défis. Heureusement, nous avons lancé le processus de restauration de la variante du film déjà numérisée en format 4K. On a donc bénéficié d’un scan du négatif fait par le coproducteur français MK2 qui a également assuré les transpositions du son en format numérique. Cela veut dire que nous avons pu nous lancer directement sur le processus de restauration sans nous occuper de transposer le film du format analogique en format numérique. La restauration s’est déroulée sur trois plans parallèles : la colorisation de la pellicule, la restauration de la bande son et la restauration des images, par la suppression des impuretés. Chaque processus de ce type relève un grand défi puisqu’en l’absence de l’artiste, c’est toujours à l’équipe chargée de la restauration de prendre toutes les décisions. Dans ce cas concret, on a eu la chance d’avoir à nos côtés M. Florin Mihăilescu, un proche de Lucian Pintilie qui connaissait bien les options du maître. Du coup, on a pu suivre la trajectoire du film original ».

    La restauration du long métrage « Le Chêne » est le fruit d’un travail de six mois, d’une équipe Avanpost formée de trois professionnels du son et de cinq professionnels de l’image, avec une coordinatrice. La distribution internationale du film est assurée par les Français de MK2, coproducteurs du film. (trad. Ioana Stancescu)

  • Quels sont les secteurs de l’économie roumaine les plus touchés par la pandémie?

    Quels sont les secteurs de l’économie roumaine les plus touchés par la pandémie?

    La Covid-19 a touché notamment l’industrie roumaine du tourisme et de la restauration, agenouillé les compagnies aériennes roumaines et provoqué une baisse importante des immatriculations de voitures neuves et d’occasion en Roumanie. Et pourtant, les économistes améliorent leurs estimations initiales sur le recul économique du pays.

    La crise de l’industrie roumaine de l’hôtellerie et de la restauration se poursuit. Entre temps les autorités refusent tout simplement d’envisager une possible réouverture des restaurants avant que le nombre des nouveaux cas d’infection ne commence à baisser sérieusement, a déclaré le président de l’organisation patronale des hôtels et restaurants de Roumanie, Daniel Mischie, à l’issue d’un entretien avec le premier ministre roumain Ludovic Orban. M Mischie affirme que conformément à l’expérience européenne, il n’y a aucun rapport entre le nombre d’infections et le fonctionnement des terrasses. Il a précisé que dans le cadre des pourparlers avec le premier ministre, aucun seuil d’infections n’a été établi en dessous duquel la réouverture des restaurants serait autorisée. Le président de l’association des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration a déclaré que toute l’industrie est en train de franchir une certaine limite, au-delà de laquelle nombre de restaurants seront définitivement fermés.

    Entre temps, le ministère des Finances pourrait garantir des prêts de 600 millions de lei, soit près de 130 millions d’euros, pour les compagnies aériennes roumaines Tarom et Blue Air. Les deux compagnies – l’une nationale, d’Etat, et l’autre privée, low-cost -, ont été fortement touchées par la pandémie. Selon un projet de décret d’urgence publié par le ministère des Transports, de l’Infrastructure et des Communications, Tarom et Blue Air devraient présenter des analyses financières réalisées par des sociétés d’audit indépendantes et calculer ainsi les manques à gagner que les mesures anti-pandémie ont produit aux deux sociétés. Pour ce qui est la compagnie Blue Air, qui est une entreprise privée, le projet de décret d’urgence interdit aux actionnaires de recevoir des dividendes et à la compagnie de rembourser des prêts aux actionnaires avant le remboursement intégral du crédit garanti par l’Etat. Le document envisage aussi de suspendre pour une période de 6 mois à compter de la date d’octroi de l’aide d’Etat le droit des créanciers des deux compagnies de demander l’ouverture de la procédure d’insolvabilité. Le ministère des Transports souligne pourtant que l’octroi de l’aide d’Etat pour les deux transporteurs aériens se fera uniquement après l’avis favorable de la Commission européenne.

    Plus de 14 mille véhicules neufs ont été immatriculés en Roumanie au mois de juillet dernier, en baisse de 44% par rapport à juillet 2019, selon une analyse préliminaire des immatriculations publiée par l’Association des producteurs et des importateurs d’automobiles de Roumanie. Côté véhicules d’occasion immatriculés, ils sont inférieurs de 25% à la période similaire de l’année dernière. Bref, les 7 premiers mois de l’année, les immatriculations de voitures neuves ont baissé de 34% et celles de voitures d’occasion de 18%.

    Une analyse du groupe bancaire autrichien Erste améliore les prévisions économiques. L’économie roumaine devrait enregistrer un déclin de 10,8% durant le deuxième trimestre de l’année 2020 par rapport aux trois mois précédents, face à une baisse de 15,2% prévue auparavant. Parmi les éléments envisagés, l’agence de presse Agerpres souligne qu’au mois de juin, les ventes de détail ont augmenté de 6,3% par rapport au mois précédent et de 0,9% par rapport à la période similaire de 2019. Le premier mois d’été a apporté un redressement solide des ventes de produits non-alimentaires qui ont augmenté de 8,1% et des ventes de carburants, de 16,4%, suite à la levée de la plupart des restrictions.

  • Mihai Cristian, un jeune passionné du patrimoine

    Mihai Cristian, un jeune passionné du patrimoine

    Mihai Cristian est étudiant en master d’études culturelles à la Faculté d’histoire et philosophie de l’Université Babeș-Bolyai de Cluj, dans le centre de la Roumanie. Il vient de Hunedoara, une petite ville du centre-ouest du pays, et se passionne pour tout ce qui est patrimoine culturel et historique. Dès son entrée à l’université, Mihai s’est impliqué dans la conservation des bâtiments historiques de Hunedoara. C’est ainsi qu’a commencé sa collaboration avec l’association Ambulanța pentru monumente / L’Ambulance des monuments :« J’ai entendu parler de ce projet en 2018, quand l’équipe de l’Ambulance est arrivée dans mon département, à Hunedoara. J’ai vu un appel aux bénévoles sur Facebook, ils cherchaient des jeunes pour leur donner un coup de main pour la restauration d’une importante église en bois. Moi, j’ai senti comme un devoir moral d’y prendre part, j’ai alors fait partie de l’équipe qui est intervenue pour refaire la toiture en bardeaux de l’église de Strei. J’ai beaucoup aimé cette expérience et je me suis rendu compte que ça m’aidait dans mon développement. En plus, je me suis senti accompli en contribuant à préserver l’héritage culturel et à restaurer le patrimoine. Après cette première intervention, je n’avais qu’une envie : recommencer. »

    Récemment, le prince Charles de Galles a transmis un message d’encouragement et de félicitations à tous ceux qui font partie de l’Ambulance des monuments et notamment aux bénévoles qui rejoignent cette équipe déterminée à sauvegarder le patrimoine roumain. Mihai Cristian :« Nous sommes honorés par le message de Son Altesse Royale, le prince Charles de Galles. Pour nous, c’est une preuve supplémentaire de l’importance de notre travail pour la sauvegarde du patrimoine. Par ailleurs, le prince Charles nous a soutenu depuis le début, il est le président d’honneur de l’association et nous savons que nous pouvons compter sur lui pour chacune des interventions qui ont lieu. »

    Restaurer un bâtiment historique est un travail complexe. Pour notre invité du jour, ce n’est pas le résultat visible d’un tel processus qui est le plus important, mais bien autre chose. Mihai Cristian :« De mon point de vue, les résultats les moins visibles sont aussi les plus importants. De manière très concrète, nous sauvons des monuments, des bâtiments qui n’auraient peut-être pas survécu à un autre hiver à cause de leur état de dégradation. Mais derrière nous reste le besoin de continuer à prendre soin de ces bâtiments. A chaque intervention, nous invitons la communauté locale à se joindre à nous. Au début, les premiers jours, ce sont les enfants qui viennent nous voir, ils regardent ce qu’on fait, on devient amis. Ensuite, quelques jours plus tard, les gens du coin commencent à venir, ils nous donnent un coup de main. En prenant soin de ce monument qui se trouve dans leur commune et en prenant conscience de sa valeur, les gens se sentent davantage concernés. Ainsi, plus tard, si le bâtiment a de nouveau besoin de réparations, ils seront plus à même d’intervenir. C’est quelque chose si les gens prennent conscience de la valeur des monuments qui se trouvent près de chez eux. »


    Prendre part à la restauration d’un bâtiment est une expérience mémorable, notamment pour les jeunes. D’autant plus si ça devient pour eux un stage de formation. Mihai Cristian :« C’est une vraie mine d’or pour les étudiants et pas seulement pour les étudiants en architecture. Les bénévoles viennent de tous horizons, il y en a qui étudient l’histoire ou bien le tourisme et tous les domaines connexes. Ces interventions sont pour nous l’occasion de mettre en pratique ce pour quoi nous nous formons et qui nous est enseigné seulement de manière théorique à la faculté. Les chantiers continuent pour les monuments les plus endommagés, il faudra intervenir dès cet été pour certains. La chose la plus importante, c’est que l’Ambulance des monuments est de plus en plus connue. Des associations similaires ont vu le jour dans plusieurs régions du pays et à présent nous avons sept filiales. La dernière née, l’Ambulance des monuments Olténie Ouest, est toute jeune. »


    Mais qui sont-ils, ces jeunes qui ont envie de s’investir dans la restauration et la conservation des bâtiments historiques ? Quelles sont leurs qualités ? Mihai Cristian :« La qualité de venir se joindre à nous (rires). Pour ce qui est des chantiers de restauration, tout le monde peut trouver sa place. En fait, chacun se spécialise en fonction des besoins. On peut avoir des interventions pour changer une toiture en bardeaux ou pour consolider les fortifications d’une église, les tâches changent en fonction du chantier. Nous travaillons sous la supervision de spécialistes, nous apprenons l’un de l’autre, alors dans un premier temps il n’est pas nécessaire d’avoir des connaissances spécifiques. Il faut juste avoir envie de participer. Initiative et curiosité sont les mots-clés. »


    Mihai Cristian, notre invité du jour, n’est pas seulement actif dans l’Ambulance des monuments. Amoureux comme il est du patrimoine, il fait aussi du bénévolat pour le projet « Adoptă o casă la Roșia Montană » / « Adopte une maison à Roșia Montană ». Là aussi, il a l’occasion de participer à la préservation du patrimoine dans un petit village de l’ouest de la Roumanie, connu pour l’exploitation minière d’or qui date du temps des Romains. (Trad. Elena Diaconu)

  • 03.05.2020 (mise à jour)

    03.05.2020 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie – En Roumanie, le bilan du coronavirus s’élève à 790 décès et 13.163 personnes infectées, soit 400 personnes dépistées positives en 24 heures, selon les autorités de Bucarest. Plus de 4900 malades ont été déclarés guéris et ont quitté les hôpitaux. Le département de Suceava, dans le nord-est et la capitale Bucarest occupent les premières places pour ce qui est du nombre de cas de Covid 19, suivies par les départements d’Arad et de Huneadoara, dans l’ouest et respectivement dans le sud-ouest. Les autorités affirment que le pic de la pandémie n’a pas été atteint jusqu’ici et évoquent un éventuel assouplissement des restrictions après le 15 mai, lorsque l’Etat d’urgence devrait expirer. A l’étranger plus de 2300 ressortissants roumains ont été dépistés positifs au Covid 19, la plupart en Italie. 93 Roumains sont décédés à l’extérieur du pays.

    Coronavirus dans le monde – L’UE organise ce lundi une conférence mondiale en ligne des donateurs qui souhaitent aider à la lutte contre le coronavirus. Des Etats et des organisations du monde sont invités à faire des dons afin d’accumuler au moins 7 milliards et demi d’euros pour financer les recherches mondiales dans le domaine des vaccins, des traitements et des diagnostiques pour combattre le coronavirus. La prochaine étape – clé de cette campagne mondiale sera annoncée lundi par la Commission européenne. Le nombre des infections au nouveau coronavirus est arrivé à 3,5 millions à travers le monde, avec un tiers du total des cas aux Etats-Unis. Quelque 245 mille personnes sont décédées à cause de la maladie. La BBC note que les Etats européens poursuivent leurs mesures d’assouplissement graduel des restrictions imposées sur toile de fond de pandémie, alors que le nombre des décès baisse d’un jour à l’autre. Aujourd’hui en Allemagne, le service religieux reprend dans les lieux de culte, alors que le Portugal remplace l’état d’urgence par un état de calamité, moins sévère. A partir de lundi, les Italiens pourront visiter leurs familles et se rencontrer dans certaines conditions. Les parcs ouvriront leurs portes, mais les visiteurs sont obliger à respecter les règles de distanciation. En Espagne aussi les salons de coiffure pourront recevoir des clients à base de réservation à partir de lundi. Au Royaume-Uni pourtant, à cause du grand nombre d’infections quotidiens et de décès, l’abandon de quarantaine n’est pas envisagé.

    Masques de protection – Quelque 90.000 masques de protection du type FFP 2 sont arrivés dimanche en Espagne, à bord d’un avion cargo des Forces aériennes roumaines, annonce le ministère de la défense de Bucarest dans un communiqué. Selon la même source, le matériel a été donné aux autorités espagnoles en charge de la gestion des situations d’urgence. Cette mission était prévue samedi, mais elle a été reportée à dimanche à cause d’un problème technique. Les matériaux font partie de la réserve de contremesures médicales constituée par la Roumanie grâce à une aide de 10 milliards d’euros signé par le Département des situations d’urgence et la Commission européenne. Ces matériaux seront mis à la disposition des Etats membres par le biais du mécanisme de protection civile de l’UE.

    Restauration – Une organisation patronale du secteur de la restauration a proposé au gouvernement un plan visant à rouvrir les restaurants en trois étapes de deux semaines chacune après la fin de l’Etat d’urgence le 15 mai. Dans une première phase, les terrasses devraient rouvrir en respectant une distance d’au moins 2 mètres entre les tables et un nombre maximum de 200 clients en même temps. Cette première étape devrait durer jusqu’au début juin, lorsque les patrons du domaine affirme que les restrictions pourraient être suspendues tout en préservant les mêmes règles de prévention dans les espaces fermés : restaurants, bars, cafés, mais sans dépasser un taux d’occupation de 50% de leur capacité d’accueil. Enfin, à compter du 15 juin, l’activité pourrait recommencer intégralement dans ces espaces, tout en respectant la distanciation physique et les mesures d’hygiène. Le plan a été imaginé sous la réserve de l’évolution de la situation au niveau national et uniquement en cas d’évolution positive de l’épidémie de coronavirus.

    Liberté de la presse – La Roumanie a régressé d’une place dans le classement mondial de la liberté de la presse, que réalise chaque année l’ONG Reporters sans Frontières. C’est la deuxième année de recul après trois années consécutives de progression et selon le rapport la situation ne s’est pas améliorée malgré les nombreux changements politiques à la tête de l’Etat. La journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai, met en avant les abus et les restrictions auxquels sont soumis ceux qui luttent pour l’information objective et impartiale du public. Des responsables européens ont souligné que les pressions contre les journalistes ont atteint une intensité à part cette année sur toile de fond de pandémie de coronavirus. A Bucarest, le ministère des Affaires Etrangères souligne que la liberté de la presse était la garantie de toute démocratie fonctionnelle, dans laquelle les citoyens doivent être informées correctement et à temps. Ce jour est d’autant plus important vu que la communauté démocratique est mise à l’épreuve au niveau mondial par des mesures exceptionnelles adoptées afin de lutter avec efficacité contre la propagation du nouveau coronavirus, note le ministère roumain des Affaires Etrangères. Celui-ci réaffirme son appui à la liberté de la presse, à la liberté d’expression, au pluralisme médiatique, à la protection des journalistes et des travailleurs dans les médias. Plusieurs hauts responsables de l’Etat roumain ont envoyé des messages à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse.

    Météo – Trois quarts du territoire de la Roumanie sont depuis dimanche à midi jusqu’à lundi dans la soirée sous une alerte code jaune aux pluies à verse et aux orages. Les quantités d’eau dépasseront les 30 litres par mètre carré pour aller jusqu’à 60 litres en montagne. La vitesse du vent dépassera les 70 km à l’heure avec des chutes de grêle isolées. Les températures, à la baisse, iront de 14 à 23 degrés.

  • 02.01.2019 (mise à jour)

    02.01.2019 (mise à jour)

    Tarifs – En Roumanie, le prix des carburants a baissé au 1er janvier 2020 d’environ 7 centimes d’euros par litre. En même temps, le salaire minimum brut a augmenté à 2.233 lei (467 euros) et implicitement le point d’amende routière a augmenté à 223 lei (47 euros). Les amendes auraient dû rester au même niveau qu’en 2019, toutefois, la loi portant sur leur gel a été attaquée à la Cour Constitutionnelle.

    Urgences – Ces 48 dernières heures, quelque 3000 situations d’urgence ont été rapportées en Roumanie. Les Pompiers sont intervenus pour éteindre plus de 260 incendies, alors que les équipages médicaux ont été appelés dans 2400 cas pour accorder les soins de premiers secours ou pour aider à la décarcération des victimes des accidents de la route. Les sauveteurs sont également intervenus pour débloquer des personnes se trouvant dans des milieux hostiles, mais aussi dans environ 200 missions de protection des communautés. Pendant les événements consacrés à la célébration du Nouvel An, 82 personnes ont été blessées et 28 incendies se sont produits à cause de l’utilisation de matériaux pyrotechniques. Notons que plus de 5300 pompiers assurent la protection des citoyens pendant ces mini-vacances du Nouvel An.


    Chômage – En Roumanie, encore, le taux de chômage au niveau national était de 2,98% début décembre dernier, selon les données de l’Agence nationale pour l’occupation de la main d’œuvre, soit la même valeur qu’en novembre et un peu moins qu’en décembre 2018. Le nombre total de chômeurs approchait donc les 260.000 personnes en début du mois dernier ; La plupart en sont âgés de 40 à 49 ans, proviennent du milieu rural et ont fait des études primaires ou n’ont pas été scolarisés.

    Consommation – Selon Eurostat, en 2018, les foyers roumains n’ont alloué que 1,9% du total des dépenses aux services de restauration fournis par les restaurants, bars, cafés et salons de thé, soit le pourcentage le plus réduit au sein des Etats membres et 3 fois de moins par rapport à la moyenne européenne de 7%. Au total, sur l’ensemble de l’UE, les foyers ont dépensé plus de 600 milliards d’euros (soit l’équivalent de 3,8% du PIB de l’Union) pour déjeuner en ville. Parmi Européens qui ont alloué le plus à ces services comptent les Irlandais, les Espagnols, les Maltais et le Grecs. Au pôle opposé l’on retrouve les Roumains, les Polonais et les Lituaniens qui ont dépensé le moins au restaurant. D’ailleurs, ces 10 dernières années, à savoir entre 2008 et 2018, l’argent alloué à la restauration a augmenté dans la plupart des Etats-membres de l’Union, à l’exception de 4 pays : la Roumanie, l’Espagne, la Slovaquie et la Grande Bretagne. Enfin, c’est toujours en Roumanie que ces sommes ont diminué le plus, soit de 2,9% en 2009 à 1,9% du total en 2018.

    Cinéma – Le long-métrage « La Gomera / Les siffleurs » du réalisateur roumain Corneliu Porumboiu, participe à la 31e édition du Festival International du Film de Palm Springs, en Californie, qui se tient du 2e au 12 janvier. 188 pellicules de 81 pays y seront présentées. La première mondiale de ce 5e long-métrage de Corneliu Porumboiu a eu lieu en 2019 au Festival de Cannes. C’est l’histoire du policier Cristi qui arrive sur l’île espagnole de La Gomera pour apprendre à communiquer en sifflant, un style spécifique de cette île. Sa mission est de libérer Zsolt, un homme d’affaires controversé arrêté à Bucarest.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures nous aurons du beau temps sur la plupart du territoire de la Roumanie, notamment dans le sud et l’est. Le vent sera plus fort sur les Carpates Méridionales et la Courbure des Carpates, avec des rafales qui pourraient atteindre les 80 km/h. Les températures maximales iront de 0 à 10 degrés. Le risque d’avalanches persiste dans les Monts Fagaras, notamment à Bâlea Lac, où le degré de risque est de 4 sur 5, les touristes étant conseillés de ne pas skier dans la zone. Ici la couche de neige dépasse un mètre et demi de hauteur.