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  • Relâchement après la vaccination

    Relâchement après la vaccination

    Institué
    en mai 2020, après deux mois d’état d’urgence, l’état d’alerte a
    été prolongé tous les mois en Roumanie et personne ne peut prévoir
    quand il sera levé. L’épidémie de Covid-19 a été une véritable
    radiographie des défaillances du système, qui existaient depuis
    plusieurs décennies. Elle n’a épargné personne et a touché
    l’économie tout comme la société roumaine dans son ensemble.

    Et à
    tout cela sont venues s’ajouter les restrictions imposées dans la
    tentative d’endiguer la propagation du virus : à commencer par
    le port du masque et la distanciation physique et jusqu’à la
    suspension des libertés de circuler et de se réunir. Or, les
    autorités ne cessent de le répéter, le retour à la normale,
    éventuellement à partir du 1er
    juin, ne pourrait jamais se faire sans vaccination. Le premier
    ministre roumain Florin Cîtu affirme que cette date constitue un
    repère important dans la lutte contre la pandémie, et qui dépend
    de l’immunisation d’au moins un tiers de la population. Florin Cîtu : « Le
    1er
    juin, ce ne sera pas un retour total à la normalité, mais un
    premier pas, un pas important pourtant. Toutefois, j’ai affirmé
    qu’un retour à la normale serait possible uniquement si 35 % de la
    population se fait vacciner. Cela ne dépend que de nous. Je sais que
    je me répète, mais seule une campagne de vaccination à succès
    peut apporter la normalité en Roumanie. »


    Le
    chef du gouvernement roumain a également ajouté que le port du
    masque ne serait plus obligatoire si au moins 10 millions de
    personnes se font vacciner, c’est-à-dire la moitié de l’ensemble
    de la population. Or, selon une étude réalisée par un des
    opérateurs les plus importants de la sphère des services médicaux,
    la compagnie MedLife, le taux de vaccination jusqu’à la fin 2021
    serait de 27 à 31 % du total, soit seulement 5 millions de
    personnes. 10 à 13 % de la population aurait l’intention ferme de se
    faire vacciner, et seulement un tiers des Roumains croient que la
    vaccination serait efficace. La situation est un peu meilleure dans
    les villes, où entre 33 et 38 % du total des personnes âgées d’au
    moins 16 ans se feront vacciner avant la fin de l’année. En
    revanche, en milieu rural, le taux de vaccination estimé avant le
    mois de décembre varie de 19 à 23 % du total.

    Les hommes, les
    personnes de plus de 50 ans ainsi que celles qui ont fait des formes
    moyennes ou sévères de la maladie sont les catégories les plus
    ouvertes à l’idée de vaccination. Ce qui plus est, le taux
    d’acceptation du vaccin augmente conformément au niveau d’éducation
    des gens. La crainte des effets secondaires générés par le vaccin
    immédiatement ou à long terme, la méfiance des autorités et du
    système sanitaire comptent parmi les principales raisons du refus.
    C’est pourquoi, selon l’étude réalisée par MedLife, il faut
    impliquer dans la campagne d’immunisation plusieurs pôles de
    confiance dans la société, tels l’Eglise, l’Armée et les
    organisations civiques, pour faire baisser la crainte face à la
    vaccination. (trad. Alex Diaconescu)