Tag: Resurrection

  • June 13, 2024 UPDATE

    June 13, 2024 UPDATE

    DAY The Ministry of National Defence on Thursday staged a series of military and religious ceremonies dedicated to the Heroes Day at army bases and military installations across Romania. The name of the heroes who fell in various battles and missions were symbolically mentioned, while funeral bell tolling was heard in churches all over the country. ”We are expressing our gratitude for the heroes who survived the horrors of World War Two, for those who opposed the communist dictatorship and fought for liberty during the anti-communist revolution of December 1989, contributing decisively in the process of ousting the totalitarian regime in Romania”, the Romanian president Klaus Iohannis said in a message. He has also voiced appreciation for those who are presently involved with the country’s defence systems. As a token of gratitude for the country’s fallen heroes in WWI, the Romanian authorities ruled in 1920 that the Heroes Day is a national holiday celebrated on the Ascension of Jesus Christ, a tradition which was resumed after 1990. The Ascension of our Lord Jesus Christ is the moment of his bodily ascension into heaven forty days after the resurrection.

     

    LOAN G7 Leaders, who convened in Italy, reached a political agreement on Thursday to use frozen Russian assets in an attempt to help provide Ukraine with a 50 billion dollars loan over the next year in its ongoing war with Russia, a US presidency official has been quoted by AFP as saying. Profits from the 300 billion dollars in frozen Russian assets largely held in countries like Canada, France, Germany, Italy, Japan, the UK and the USA will be used to back the loan. Most of the money would be in the form of a loan mostly guaranteed by the US, the same official added. The western states would rather seize the frozen Russian assets and use them in the reconstruction of Ukraine and for the purchase of weapons but such a measure, which was also asked by Kyiv, is, at least for the time being, difficult, as there are numerous obstacles, of legal, geopolitical and financial nature such as the risk of throwing the international financial markets into turmoil and weakening the Western currencies. Also on Thursday Brussels saw the meeting of the US-led Contact Group for Ukraine where Defence Secretary Lloyd Austin said the Ukrainian troops are holding strong on the frontline while the allies are continuing their efforts to provide weapons, mainly air defence systems, such as the Patriot interceptors. He also said the Ukrainian forces are fending off Russia’s new offensive in the Kharkiv region.

     

    BILLS The Romanian Government on Thursday endorsed an emergency decree on creating a special environment budget designed to fund projects aimed at developing integrated waste management infrastructure. The beneficiaries of the aforementioned projects are inter-community development agencies at the level of counties or other structures. The move is aimed at backing the implementation of the projects promoted by the local authorities by providing investment funding aimed at completing the systems of integrated waste management. Also on Thursday, the government endorsed a series of new regulations on the prevention of cyber-attacks against medical units and the creation of a unique registry that should comprise all medical units.

     

    (bill)

     

  • Les Pâques en Roumanie : une richesse des symboles et traditions

    Les Pâques en Roumanie : une richesse des symboles et traditions

    De la
    lumière sainte, des œufs peints, un lapin avec des
    cadeaux, des repas en famille, le sacrifice de l’agneau, la « pasca », beaucoup d’émotions dans la vie liturgique – voilà la richesse
    des Pâques roumaines. Dans les minutes suivantes, nous vous proposons une brève
    présentation de l’histoire, des traditions et des significations des principaux
    éléments qui composent ce que l’on appelle « la plus grande fête du
    christianisme ».




    L’étymologie
    du mot « Paști » (Pâques en roumain, au pluriel)
    nous conduit vers les anciens égyptiens. En hébreux, le mot
    « Pesach », qui signifie « passage » a été hérité de la
    langue des Egyptiens. Le monde romain-byzantin l’a emprunté ensuite, sous la
    forme « Pascha », nom neutre, d’où il est entré dans les langues
    latines.




    Chez les
    Juifs, « Pessah » ou la fête des pains sans levain, reste la fête la
    plus importante. Elle commémore la traversée miraculeuse de la mer Rouge, qui
    les a conduits de l’esclavage sous les égyptiens à la liberté. Le Pessah juif
    était célébré huit jours durant, du 15eau 22e jour du
    mois de Nisan, septième mois de l’année civile des Hébreux et premier mois de
    leur année sacrée. La cène qui marquait le passage de la mer Rouge avait lieu
    dans la nuit du 14eau 15edu mois, à la pleine lune, après
    l’équinoxe du printemps. En 33 de notre ère, cette fête coïncida avec des
    événements étonnants racontés dans la Bible, ayant Jésus Christ pour
    protagoniste et qui se passaient dans la province romaine de la Judée : il
    s’agissait d’un autre passage, de la mort à sa propre Résurrection, à l’époque
    du préfet romain Ponce Pilate.


    D’ailleurs,
    les Romains avaient toujours l’habitude de célébrer le passage vers un temps nouveau.
    Pour un certain laps de temps, la Rome antique célébrait le Nouvel An le 1er
    mars. Ce mois marquait plusieurs autres célébrations de grands dieux de la
    végétation et de la fécondité qui, à l’origine, étaient des personnifications
    du Soleil. Par exemple, le dieu Mars était considéré l’incarnation du Soleil à
    l’équinoxe du printemps. Bien avant d’être considéré comme le dieu de la
    guerre, il était considéré le « Jeune Soleil », un dieu de la
    fécondité et de l’abondance, de la multiplication des grains et des animaux. Le
    même mois de mars, les romains célébraient aussi les Matronalia, la fête des épouses et des mères de famille, dédiée à
    Junona Lucina et à Matrona. Lucina (nom provenant du mot « lux »,
    « lumière » en latin) était la déesse de la lumière, tandis que Matrona
    (nom provenant de « mater », « mère » en latin) était la
    protectrice des mères.


    Le 15e
    mars était à la fois le jour de Jupiter et le jour d’Anna Perenna, dont
    le nom signifiait « l’année pérenne », c’est-à-dire éternellement
    renouvelée. Le jour du 25e mars était appelé Hilaria (« jour de la joie » en latin) parce que c’était
    le jour de la résurrection d’Attis, l’époux de Cybèle, déesse de la fécondité,
    honorée dans l’ensemble du monde antique. C’était donc un jour de la victoire
    de la vie sur la mort et d’une promesse d’immortalité. Dans la Grèce classique
    aussi il y avait une fête du printemps, qui était liée à Dionysos, représentant
    le Soleil fécondateur. Son nom était « Anthesterion »,
    provenant du grec où ce mot signifie « fleur ». Par ailleurs, dans la
    Rome antique, Flora, la déesse du printemps, des fleurs et de la floraison,
    était aussi vénérée pendant un festival appelé Floralia. Il n’est donc pas surprenant qu’en Roumanie, le dimanche
    des Rameaux (appelé « Florii ») marque les 7 derniers jours de
    préparation avant Pâques.




    Les
    traditions roumaines dédiées aux fêtes pascales placent au centre l’œuf, peint
    surtout en rouge, mais aussi dans d’autres couleurs. Le rouge symbolise le
    sang, le feu, mais aussi l’amour et la joie de vivre, le jaune signifie la
    lumière, la jeunesse et le bonheur, le vert symbolise la renaissance de la
    nature, l’espoir et la fécondité, tandis que le bleu est la couleur de la
    vitalité et de la santé. Sur les œufs peints selon la tradition roumaine, les
    lignes utilisées ont aussi des significations des plus diverses. La spirale
    signifie l’éternité, la ligne verticale symbolise la vie, la ligne horizontale
    représente la mort, tandis que le rectangle signifie la pensée et la sagesse.


    Assis autour de la table, les gens cognent entre
    eux les œufs peints, en disant « Le Christ est ressuscité » et en
    répondant « Il est vraiment ressuscité ». L’œuf, présent dans
    de nombreuses mythologies, symbolise avant tout, la source de la vie et la
    naissance de notre monde. Les habitants de l’Égypte et de l’ancienne Perse, par
    exemple, s’offraient des œufs, teints ou peints, qu’ils cassaient avant de les
    manger, comme un acte sacré, pour aider le monde à renaître.




    Un autre
    symbole pascal est le lapin qui offre des cadeaux. Le lapin appartient à la
    lignée du bestiaire lunaire et aux archétypes associés au clair de la lune.
    Dans l’art chrétien médiéval, il avait une signification particulière : il
    était vu comme hermaphrodite, ce qui a conduit à la connexion avec la Vierge
    Marie, la mère de Jésus Christ, en raison de sa virginité. Les images avec un
    lapin offrant des cadeaux et des œufs de Pâques sont spécifiques à l’Allemagne
    et remontent au XVe siècle. Le lapin est aussi un symbole de la fertilité,
    présent dans toutes les mythologies. Il est associé à la divinité de la Terre
    Mère, à l’idée de la régénération et du renouvellement ininterrompu de la vie.
    C’était aussi un être céleste, qui incarnait une ancienne déesse germanique,
    Eostra, mythifiant le printemps et la fécondité, encore adorée au XIIIe siècle,
    à la campagne. Comme les Saxons célébraient l’arrivée du printemps avec des
    fêtes tumultueuses, les missionnaires chrétiens n’avaient d’autre choix que de
    les intégrer. En outre, la fête païenne d’Eostra coïncidait avec la célébration
    de la résurrection de Jésus Christ.




    L’agneau
    est un autre animal associé à Pâques. Son symbolisme est lié à la célébration
    juive du passage de la mer Rouge. A Pâques, chaque chef de famille devait
    choisir un agneau ou un bouc mâle de son troupeau, sans défauts physiques, qu’il
    devait garder du 10e jusqu’au 14e jour du mois de Nisan
    et le sacrifier d’un coup de poignard avant de le manger. L’agneau est aussi le
    signe de la douceur, de la simplicité, de l’innocence et de la pureté, autant
    d’attributs de Jésus-Christ.




    Pendant
    les 7 jours des Pâques juives, on ne consomme que du pain sans levain. Ce pain
    rappelle le pain sans levain que les Israélites ont préparé la nuit de leur fuite
    d’Égypte et symbolise, par l’absence de ferments levants, la propreté, la
    prévention de corruption et l’appel à une vie pure et sainte. Les traditions
    populaires roumaines sont loin de cette tradition juive qui associe le pain à l’amertume
    de l’esclavage en Égypte. Pour marquer la joie à Pâques, la « pasca »est,
    en fait, un pain sucré.




    La dernière
    partie de notre programme est consacré au jour de célébration de Pâques. Bien
    que les catholiques et les protestants aient célébré Pâques le 9 avril dernier,
    les Pâques orthodoxes ont lieu, cette année, le dimanche, 16. Cette situation découle
    des calculs astronomiques imprécis qui ont servi au premier synode œcuménique,
    organisé à Nicée en 325 de notre ère, de décider que les Pâques chrétiennes ne
    seraient plus célébrées au même moment que la fête juive, mais le premier
    dimanche après la pleine lune suivant l’équinoxe de printemps. La notion d’équinoxe
    vernal avait une signification particulière, car elle était considérée comme un
    moment représentatif du temps primordial où Dieu sépara la lumière des ténèbres
    et ordonna que la lumière soit donnée par le soleil – le jour, et par la lune -
    la nuit.


    Jusqu’en
    1582, tous les chrétiens célébraient Pâques à la même date. Le changement de date
    dans le christianisme occidental s’est fait par une réforme du calendrier
    initiée par le pape Grégoire VIII, qui voulait corriger le décalage découvert
    par les astronomes entre le calendrier utilisé jusqu’alors, soit le calendrier
    julien, et le temps astronomique réel. En utilisant le calendrier julien, la
    date de Pâques était, donc erronée. Alors que les catholiques commençaient à
    célébrer Pâques selon le nouveau calendrier rectifié, les Eglises orthodoxes
    continuaient, elles, à célébrer selon le calendrier julien, qui indiquait
    pourtant l’équinoxe et la pleine lune à des dates qui ne correspondaient plus
    aux dates astronomiques. Ceci explique l’écart qui persiste de nos jours encore.


    Lors de
    la conférence inter-orthodoxe de Constantinople en 1923, les Eglises orthodoxes
    ont essayé de trouver un compromis entre les deux calendriers, julien et
    grégorien. Lors de cette conférence, on a donc fixé Noël selon le calendrier
    grégorien, et Pâques, selon l’ancien calendrier julien.




    Avant de
    finir l’exposée de ce panorama des traditions pascales en Roumanie, il faut
    préciser que la plupart des Roumains suivent, du point de vue liturgique, la
    tradition byzantine. Les 7 jours de la Semaine sainte prennent fin à la nuit de
    la Résurrection, ce moment culminant de la fête pascale. La Semaine Sainte
    débute par le Dimanche des Rameaux. Dans les églises à travers la Roumanie, les
    prêtres rappellent dans leurs offices religieux chaque instant avant le sacrifice
    suprême que Jésus-Christ a fait pour sauver l’humanité entière. C’est une nuit
    spéciale, symbolisant la nuit de la lumière, de la purification, la libération
    de l’humanité de l’esclavage de l’enfer, du mal et de la mort. C’est pourquoi la
    fête pascale est une célébration de la lumière. A minuit, lorsque les gens se
    rendent au service de la Résurrection, ils allument des bougies, symbolisant le
    passage des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie.




    En vous
    remerciant de votre attention, nous souhaitons à ceux qui célèbrent Pâques, de Bonnes
    Fêtes, ainsi qu’à tous ceux qui nous écoutent, un printemps plein d’espoir et
    de lumière ! (écrit par Andra Juganaru)

  • Jacques Augustin (France) – Jeûne le Vendredi saint ?

    Jacques Augustin (France) – Jeûne le Vendredi saint ?

    Selon la tradition religieuse, les orthodoxes pratiquants jeûnent non seulement le Vendredi saint, mais observent le carême une quarantaine de jours avant Pâques. C’est même le carême le plus dur de l’année du point de vue alimentaire, appelé le Grand Carême. C’est une préparation du corps et de l’esprit pour la Résurrection du Seigneur. Le carême était observé différemment à travers les temps. Certains jeûnaient seulement le Vendredi saint, d’autres — deux ou encore trois jours avant Pâques, jusqu’à 40 jours. Depuis le Concile œcuménique de Nicée, qui s’est tenu en l’an 325, l’Eglise d’Orient a adopté la pratique du carême de sept semaines. Il faut savoir que ce jeûne est très sévère chez les orthodoxes. La recommandation de l’Eglise, pour ceux qui peuvent le faire, c’est de jeûner complètement les deux premiers jours du carême ou de jeûner jusqu’au soir, et alors de manger du pain et de boire de l’eau. Il en va de même pour les trois premiers jours et les deux derniers jours de la Semaine sainte. Mercredi on jeûne jusqu’au soir, lorsqu’on mange du pain et des légumes bouillis, sans huile. Le reste du carême, du lundi au vendredi, on se nourrit une seule fois par jour, le soir, alors que samedi et dimanche, deux fois par jour, de légumes bouillis avec de l’huile et on prend un peu de vin. Vous l’aurez compris, c’est un jeûne très dur puisqu’on ne peut pas manger de viande ni de produits de viande, mais pas de lait ni de produits laitiers non plus. Pas d’œufs, non plus. Deux jours pendant ces sept semaines, on peut manger du poisson. Tous les fruits sont permis, aussi. Les fidèles doivent s’abstenir de certaines pensées malsaines, des mauvaises actions ou passions, et de boire de l’alcool. On ne fume pas, non plus. Le Vendredi saint, jeûne total. C’est donc un carême du corps et de l’esprit, car il s’accompagne d’une purification de la pensée et de prières. Les fidèles sont aussi invités à faire de bonnes actions. Pendant le carême, pas de fêtes, pas de danse, pas de mariage.

  • Easter traditions of the Romanian Orthodox Christians

    Easter traditions of the Romanian Orthodox Christians

    Easter is the biggest celebration of the Eastern Christian world. The last week of the Lent also known as the Holy Week begins after Palm Sunday and culminates with Good Friday, with Easter or the Resurrection of Christ being celebrated on Sunday. Next ethnologist Florin-Ionuţ Filip Neacşu will tell us more about the significance of Easter celebrations for the Romanian Orthodox Christians.



    Florin-Ionuţ Filip Neacşu: “Easter is Romanians’ biggest religious celebration and generally the biggest celebration of the Eastern Christians. As compared to the western Christian world where Christmas is considered a more important celebration, the Eastern Christian countries such as Romania, Russia, Ukraine, Greece as well as countries like Syria, Palestine and Egypt give Easter a greater significance. In the Romanian space, starting with the first centuries A.D., the apostles’ disciples reached as far as Dobrogea and other parts of the territory of present day Romania, Easter becoming an important celebration ever since. According to studies by Romanian ethnographers and historians, it seems that Easter coincided with certain spring celebrations marked by the Getae-Dacian and Thracian populations. The essence of Christianity is the Resurrection of Jesus Christ, therefore Easter is the greatest celebration for Christians in eastern Europe and the eastern Mediterranean. Since 1925, when the Romanian Orthodox Church had a patriarch of its own, the Easter Mass has been held at midnight, when the people gathered in churches used to receive lighted candles.”



    The main occupations in the Romanian households during this period are egg painting and decorating and preparing traditional Easter dishes. Maramures (a historical region in the north of the country) is one of the most conservative regions in terms of Easter customs and traditions.



    Delia Suiogan, an ethnologist with the North University in Baia Mare, will tell us next how the people of Maramures mark the Holy Week that precedes the Easter celebration: “On Monday, the first day of the Holy Week, people take their clothes outside and leave them in the sun, because all clothes need to be renewed, as legend has it that the Sun has purifying powers. The first 3 days of the Holy Week are devoted to cleaning the house, whitewashing the walls, and mending broken floors. Also on Maundy Thursday, people start preparing the meal for the great feast on Easter Day. On Good Friday, women are forbidden to knead dough and bake, therefore they have to prepare the meal on Thursday. Eggs are painted red also on Thursday, when people get ready to give alms to the poor. On that day, people remember the dead, while making efforts to come to terms with everyone they know. Good Friday, also known in the Romanian tradition as the Black or Dry Friday, is a day for rest. It is a day for meditation, when people do not eat the whole day, in a symbolic gesture of assuming the collective sin of contributing to the crucifixion of Jesus Christ. On Saturday, people resume house chores, and continue to prepare the meal for the Easter Sunday feast. The old lady in each household kneads the dough and prepares the sweet cheese pie traditionally called ‘Pasca’ in Romanian. Pasca is a mixture of leavened dough and cheese. Pasca symbolically makes a transfer of power from the vegetal and animal world to the human world. The killing of the lamb on Saturday represents an act of assuming the sacrifice of the Redeemer.”



    In the Romanian folk tradition, on the occasion of important celebrations, the food that people put on the table needs to have been previously blessed in church. The Easter basket was therefore a form of blessing of all the foodstuffs that people would eat at the festive Easter lunch.



    Ethnologist Florin-Ionuţ Filip Neacşu is back at the microphone with more: “In all the regions of Romania people take some of the food prepared for the Easter Sunday feast to church, to be blessed by the priest. They take painted eggs to church to be blessed, eggs painted in red and, more recently, in other colors, which symbolize life and rebirth. This is another tradition taken over from the times of yore, which can be traced back to both the Celts and the Thracians. From an etymological point of view the Romanian ‘Paste’ means Passover in Hebrew, and the word was taken over by Christians to symbolize the passage into the light, through Resurrection. In Bukovina, Bessarabia and Moldavia, as well as in the eastern part of Transylvania, people prepare ‘pasca’, a currant sweet cheese pie with a piece of cross-shaped dough on top, besides pound cake and other dishes specific to Easter such as lamb offal roulade. In central and western Transylvania as well as in Banat, people make special round-shaped breads called ‘Paste’, which are blessed in the church and offered to the believers.”



    Maramures boasts a specific tradition which has not been so well preserved in other regions of Romania, namely the blessing of the ‘Paste’ and of the Easter meal. The people of Maramures continue the fasting period until Saturday at midnight. They start eating meat only on Sunday morning, after they bring from church the baskets with traditional food. The blessing of the basket represents a ritual per se. Just image the spectacular view of lots of people staying in line in front of the church, waiting for their baskets, full of traditional food, covered with beautifully decorated towels, to be blessed by the priest. (tr. L. Simion)

  • April 18, 2020

    April 18, 2020

    COVID-19 The number of deaths from coronavirus infections reported in Romania exceeds 400, out of a total of 8,400 confirmed cases. Over 1,000 healthcare personnel tested positive for the Covid-19 so far, most of them in Suceava (north-east) and in Bucharest. Around 1,700 people recovered and have been discharged from hospitals. More than 60 Romanian nationals living abroad died so far from this disease. PM Ludovic Orban said that according to estimates the pandemic will peak between May 1st and 5th in Romania, and once again urged citizens not to leave their homes except for emergencies.




    MEASURES The President of Romania, Klaus Iohannis, has once again called on citizens to comply with social distancing measures on Easter. He emphasised that Romania has not yet seen a peak of this epidemic, and that the only reasonable thing to do now is to stay away from our dear ones. The President also urged authorities to remain on alert. Over 36,000 police, gendarme, fire-fighters, border police and other Interior Ministry and Defence Ministry staff are working during Easter to ensure compliance with the military orders, to prevent and curb crime and to step in in case of emergencies.




    EASTER For the Orthodox majority in Romania, as well as for Greek Catholic Christians, today is Holy Saturday, the day before the Resurrection of Christ. This year believers will not be able to attend the Easter Mass, because of the measures to contain the coronavirus pandemic, but they will be able to watch the midnight service on the media. The Easter light will be brought from Jerusalem in a ceremony held in special conditions, without the thousands of pilgrims that used to attend this service in the past. Patriarch Daniel of the Romanian Orthodox Church wishes all Romanians, on this occasion, health and pace, joy and hope. “Our faith in the Resurrection helps us not to lose hope in the face of adversity, but to ask for Christs help with even more fervour, the Patriarch said in his Easter homily.




    FINANCIAL Fitch financial rating agency revised Romanias rating outlook from stable to negative, against the background of the COVID-19 crisis and its impact on public finances in the coming period, the Ministry for Public Finances announced. The agency said the revision was necessary, given the poor fiscal management in previous years. The Finance Minister Florin Cîţu said in the forthcoming period the ministry will focus on implementing tax and budget measures aimed at mitigating the negative effects of the pandemic and on measures to revitalise the Romanian economy. The main elements able to help improve the country rating are stabilising the share of public debt in the GDP in the medium run, and sustainable improvement of the foreign debt level.




    SME In Romania, a support programme for small and medium enterprises has been initiated. SMEs will benefit from loans without interest and banking fees, which will be covered by the government. The funds earmarked for the programme total 3.1 billion euros, for working capital and investments, and will be granted not only to companies affected by the corona crisis, but to all interested SMEs. The facility is aimed at revitalising the Romanian economy, supporting around 600,000 jobs in a first stage.




    EU The European Parliament, convening in a special online session, approved 3 billion euros worth of emergency support for the healthcare sector. The money will be used for the procurement of emergency medical supplies, the transport of medical equipment and patients and support for the construction of field hospitals. Another measure approved on this occasion has to do with the transfer of funds and 100% European funding for containing the corona pandemic. Member states will thus be able to transfer money between various funds in order to meet emergency healthcare needs. MEPs also endorsed other measures to mitigate the impact of the pandemic on the EU fisheries sector, which is heavily affected by the spread of the COVID-19.




    PANDEMIC The official number of novel coronavirus infections in the world is over 2.2 million, with the death toll standing at nearly 155,000. The largest number of victims is reported in the US and Europe. The WHO estimated that, just like China, which announced another 1,290 deaths on Friday in Wuhan, many countries will have to update their death figures for the Covid-19 pandemic. According to the WHO, an accurate reporting of the number of cases and deaths is rather complicated given a number of factors, such as the isolation of patients who die at home alone and difficult bureaucratic procedures.


    (translated by: Ana-Maria Popescu)

  • La Pâque orthodoxe

    La Pâque orthodoxe

    Pâques est la fête la plus importante de la chrétienté. La Résurrection du Seigneur est célébrée par les grands cultes chrétiens, chaque année, à des dates différentes, calculées suivant deux phénomènes naturels. Depuis le concile œcuménique de Nicée, en l’an 325, les Pâques sont célébrées le dimanche suivant la pleine lune après l’équinoxe de printemps. Ainsi, le Patriarcat orthodoxe d’Alexandrie calcule, chaque année, la date de la fête et la communique aux autres églises du même rite. Ce n’est qu’un repère générique pour comprendre la variation de la date des Pâques, parce qu’après le concile de Nicée, beaucoup d’autres modifications sont intervenues, tant sur le calendrier chrétien que sur l’interprétation du cycle cosmique.



    Les préparatifs pour la Résurrection du Christ commencent par le Carême, qui est le plus long et le plus strict imposé par l’Eglise orthodoxe. Ces préparatifs rappellent les 40 jours de jeûne observées par Jésus avant de commencer son activité messianique. Le mot « Pâques », qui désigne la fête de la Résurrection du Seigneur, tire son étymologie du terme hébreu « Pessah », qui signifie « passage ». La Pâque juive célébrait la traversée de la mer Rouge, la fuite du servage d’Egypte vers la terre promise de Canaan. Les Pâques chrétiennes sont une fête de l’espérance, une promesse de renouveau spirituel et de vie éternelle à laquelle l’homme peut accéder après la mort.


    Voici les explications de Delia Suiogan, ethnologue à l’Université du Nord, de Baia Mare : « Pâques, c’est la grande fête de la renaissance par la Résurrection. L’homme du monde traditionnel croit en cette mort répétée, qui donne la chance de renaître à un état supérieur. Bien sûr, Pâques se place sous le signe du sacrifice suprême du Christ Rédempteur. Il s’agit aussi du sacrifice de Dieu le Père, parce qu’il a envoyé son fils dans le monde afin qu’il se sacrifie pour les hommes faits d’après Son apparence. Ces croyances liées à la renaissance existaient en tant que telles bien avant le christianisme, quand l’idée de cycles répétés s’appliquait tant à la nature qu’aux hommes. La renaissance donne le droit de renoncer aux ténèbres, au chaos, et à refaire l’état d’équilibre et d’harmonie ».



    Après le Dimanche des Rameaux, qui marque l’entrée de Jésus à Jérusalem, et la Semaine Sainte qui culmine par le Vendredi Saint, les chrétiens orthodoxes des quatre coins de la Roumanie attendent la Résurrection du Seigneur. C’est le moment où les fidèles reçoivent la Lumière, pendant la messe de minuit.



    Peindre et décorer les oeufs le Jeudi Saint est une autre tradition ancienne respectée de nos jours encore tant dans les communautés traditionnelles que dans les villes. L’œuf est le symbole de la vie et de la régénération, alors que le rouge dont il est peint rappelle le sacrifice du Christ sur la croix.



    Le repas du Dimanche de Pâques est tout aussi important, comme nous l’explique Delia Suiogan: « Une autre belle coutume est celle de porter les aliments à l’église pour qu’ils soient bénis. Personne n’entame les plats avant qu’ils ne soient bénis. Ce rituel est toujours vivant au Maramures (dans le nord de la Roumanie), et c’est vraiment merveilleux de voir le dimanche de Pâques les cours des églises envahies par des gens portant des paniers remplis d’aliments dont ils vont se régaler aux côtés de leurs familles réunies autour de la table. Parmi les produits qui doivent absolument être bénis mentionnons la « pasca » — une tarte aux fromage doux et raisins secs. S’y ajoute le jambon de porc, consommé même avant d’introduire la viande d’agneau comme plat pascal traditionnel. Ce jambon a été préparé à Noël et fumé pour le repas de Pâques. Au Maramures, l’agneau farci ne manque pas du menu pascal. Il est farci d’œufs et de fines herbes qui symbolisent la croissance, la régénération. Tous les aliments préparés pour fêter Pâques « parlent » du sacrifice: le grain de blé se sacrifie pour être transformé en farine, l’œuf bouilli annule ses caractéristiques renvoyant à la fertilité. La vigne se transforme en vin. L’agneau est le plus important, car il symbolise le Seigneur lui-même. Par tous ces aliments, les chrétiens orthodoxes assument à leur tour le sacrifice du Christ. »



    Bien que ce soit un moment solennel, la fête de Pâques est aussi un moment de joie pour les orthodoxes. La joie de célébrer la Résurrection et la vie éternelle rendue possible par le sacrifice du Seigneur. (trad. Ligia Mihaiescu, Valentina Beleavski)