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  • Les traditions du Nouvel An en Roumanie

    Les traditions du Nouvel An en Roumanie

    Des traditions ancestrales, ressuscitées

    Partout dans le monde, le réveillon du Nouvel An reste l’un des moments de
    l’année les plus festifs que personne ne veut rater. Des soirées de fête, des
    repas en familles, des sorties en ville, les Réveillonneurs sont nombreux, en
    Roumanie aussi. Néanmoins, parmi eux, il y en a qui préfèrent marquer le
    passage d’une année à l’autre à l’ancienne. Voilà pourquoi, dans certaines
    régions de la campagne roumaine, les villageois ressuscitent des traditions
    ancestrales pour le Réveillon du Nouvel An.

    Le repas en famille, un rituel bien mis au point

    Rien que le repas en famille se
    déroule selon un rituel bien mis au point, explique Sabina Ispas, à la tête de
    l’Institut d’Ethnographie et de Folklore Constantin Brailoiu de Bucarest.
    Elle s’attarde dans les minutes suivantes sur deux des rites importants de la
    nouvelle année: la Sorcova et le Plugusor. Le 1er janvier, le matin, après que
    les mauvaises esprits (symbolisés par les masques du minuit) aient pris congé
    de ce monde, les enfants partent en groupes, munis des branches de pommier
    fleuries appelées des Sorcove pour ensorceler la nouvelle année et souhaiter à
    tous leurs voisins une Nouvelle Année remplie d’amour, de paix, de prospérité
    et de santé. A défaut de ces branches, les enfants se fabriquent des branches
    en papier colorié.

    Sabina Ispas : Toute une série de rites et de rituels viennent marquer
    le passage d’une année à l’autre. Parmi ceux-ci, mentionnons la Sorcova, mais
    aussi le Plugusor, un rituel accompli aussi bien par les enfants que par les
    adultes censé protéger la communauté rurale. La série de traditions d’hiver
    spécifiques à la campagne roumaine se termine le jour de l’Epiphanie



    Des croyances bien fortes : les cieux s’ouvrent la nuit du Nouvel An





    Certaines communautés traditionnelles roumaines préservent
    la croyance que dans la nuit du Nouvel
    an les cieux s’ouvrent, en permettant aux gens d’accéder à l’univers spirituel.
    D’ailleurs, dans la croyance populaire, de tels moments privilégiés sont les
    seuls vraiment importants aussi bien pour l’ensemble de la communauté que pour
    chaque individu. Attention, il ne s’agit pas d’approcher les gens de la
    divinité, mais plutôt de leur permettre de se voir offrir un signe qui leur
    confirme l’existence d’une force spirituelle supérieure.

    Sabina Ispas : Noël et le Nouvel An se rattachent à la tradition de
    l’ouverture des cieux. Il s’agit, en fait, de percevoir, de comprendre et
    d’accepter la manifestation de Dieu, appelée théophanie. Cette nuit-là, la
    divinité descend sur Terre et dans la vie des gens. D’où cette image des cieux
    qui s’ouvrent afin que Dieu puisse communiquer directement avec l’homme qu’il a
    créé. Dans de tels moments privilégiés, on dit que les gens peuvent apprendre
    ce que l’avenir leur réserve dans le courant de l’année qui s’apprête à
    commencer. Il ne s’agit pas de lire l’avenir, pas du tout, mais d’une sorte de
    message que Dieu envoie sur Terre à un moment où la communication avec les gens
    devient possible.




    Coups de fouet, des tambours et des clochettes


    Si en ville, les feux d’artifice sont censés marquer la
    fin d’une année et le début d’une autre, à la campagne, ce passage se fait par
    des coups de fouet, des tambours et des clochettes qui résonnent, le tout
    accompagnés par les cris des villageois.

    Delia Suiogan est ethnologue à
    l’Université du Nord de Baia Mare. Elle se penche sur le rituel des cris la
    Nuit du Nouvel An.




    Un des rites
    perpétués de nos jours encore est celui dit des cris du village. La tradition
    veut que dans la nuit du Nouvel An, les jeunes hommes célibataires se regroupent et
    commencent à crier les noms des jeunes filles pas encore mariées, en les
    associant à des description rigolotes. Ce n’est pas une punition, mais tout
    simplement un rituel marrant qui permet aux jeunes du village de rétablir
    l’équilibre au sein de la communauté. Une autre coutume est celle de la
    réconciliation en masse. Tous ceux qui sont en froid doivent serrer leurs mains
    par-dessus la table au milieu de laquelle trône une galette de Noël. Cette
    période de fin d’année est riche en traditions et surtout elle est censée
    remédier à tous les déséquilibres.





    Le Réveillon du Nouvel
    an a des significations complexes.

    D’une part, on assiste à la mort de l’année
    qui touche à sa fin. C’est le moment du solstice d’hiver. D’autre part, nous assistons
    aux danses de toutes sortes de personnages masqués dont le rôle est de chasser
    les esprits maléfiques. A tous ces rituels d’autres viennent s’ajouter, comme
    par exemple, ceux en rapport avec la fertilité.

    Pour revenir aux masqués,
    disons qu’en Bucovine, par exemple, des villageois vêtus en costumes
    représentant des personnages fantastiques, accompagnés par des musiciens,
    déambulent dans les rues à la grande joie des villageois qui souvent rejoignent
    le joyeux cortège. La parade est censée se rendre dans un premier temps au
    centre du village et par la suite, elle passe devant toutes les maisons.
    Surnommés les Moches, les masqués font tout un spectacle: ils grimpent sur
    les toits, dans les arbres, ils font des acrobaties dans le cadre d’un
    spectacle de rue exubérant. C’est un rituel par lequel on essaie d’établir un
    nouvel équilibre à force d’exposer les faiblesses humaines. (trad. Ioana Stancescu)

  • Nouvel An en Roumanie

    Nouvel An en Roumanie

    Les offres dominantes pour fêter le Jour de lan – et peut-être les plus recherchées – sont dans des établissements isolés, au milieu de la nature, loin du brouhaha des villes. Mais il y a aussi quelques offres de réveillon du Nouvel An dans les rues lors dévénements organisés, par exemple, par les autorités locales de Iaşi, Constanţa ou encore Craiova. Dautre part, à Cluj Napoca, Baia Mare et Suceava, seuls des feux dartifice seront organisés. Les opérateurs privés ont pu sadapter aux conditions actuelles imposées par la pandémie de Covid-19, explique Traian Bădulescu, consultant en tourisme :



    Traian Bădulescu: « Dans toute la Roumanie, on peut passer un beau réveillon de la Saint-Sylvestre, grâce à la richesse des traditions. Je me souviens quil y a six, sept ans, une entreprise internationale a mené une étude sur lheure jusquà laquelle on réveillonne le Jour de lan, selon la nationalité. La Russie sétait classée première, lUkraine deuxième, et la Roumanie occupait la troisième place – à 4 h 30. Les Roumains aiment donc faire la fête, et en plus, nous avons des traditions spéciales. La bonne nouvelle, cest quà lheure actuelle, les tests antigéniques et PCR sont également acceptés pour laccès. »



    La question demeure : où passer le réveillon du Nouvel An ? Réponse : là où les traditions sont préservées, où les gens sont décontractés et font la fête.

    Traian Bădulescu : « A la campagne, par exemple, en dehors du fait que les touristes peuvent profiter dun cadre naturel particulier, ils peuvent faire une promenade en traîneau tiré par des chevaux ou encore assister à de petits festivals de traditions. En choisissant le tourisme rural, les touristes peuvent voir les coutumes dhiver. Il y a beaucoup de régions où le tourisme rural est très développé, telles que Bran-Moieciu, Mărginimea Sibiului (les environs de Sibiu), le Maramureș, la Bucovine, lOlténie, le département de Neamţ et ainsi de suite. Ensuite, il y aurait les stations de montagne. Je mentionnerais Poiana Braşov, Sinaia, Predeal, Păltiniș, Borșa au Maramureș, Slănic Moldova ou encore Vatra Dornei. Par ailleurs, les stations balnéaires sont très recherchées, et en premier lieu Băile Felix, Herculane, Sovata et Balvanyos. Une grande partie des hôtels sont de qualité, les stations sont situées dans de belles zones naturelles de montagne ou de colline avec de lair frais, et les touristes, même sils ne vont pas en cure, ont accès au SPA. En plus, les prix sont très intéressants. Certains disent quen Roumanie cest très cher ; cest une légende, ça. Oui, il existe bien des hôtels à Poiana Braşov où un couple peut débourser même des milliers deuros pour un séjour de quelques jours au moment du Nouvel An, qui comprend un spectacle de qualité. Mais il ny a pas beaucoup dhôtels à ce tarif-là et dailleurs il existe des offres pour tous les prix. Les tarifs commencent à 500-1000 euros par personne pour quelques jours et peuvent aller jusquà 1 000 euros par personne. »



    Pour illustrer ces propos par un exemple, nous avons contacté Dan Buru, responsable culturel à la mairie de Herculane: « La station balnéaire de Herculane propose des offres variées. Cest une station de montagne, où larrivée du Nouvel An est fêtée chaque année, et 2022 ne fait pas exception. Ici, on remarque la diversité de loffre touristique, allant des maisons privées aux hôtels cinq étoiles, des petites maisons dhôtes jusquaux hôtels de 500 chambres. Ils ont tous des programmes des plus divers pour la Saint-Sylvestre. Par exemple, un hôtel quatre étoiles a invité lartiste Anca Ţurcașiu, qui, avec le Iulia Dumitrache Band, assurera une fête extraordinaire. Un autre hôtel a invité dautres artistes, Lora et Ștefan Stan, et prévu de nombreuses surprises. Un autre établissement propose un spectacle folklorique de la région du Banat (sud-ouest). »



    Les prix affichés par les agences de voyages se situent entre 1 400 (280 euros) et 4 800 lei (980 euros). Les trois repas sont compris, alors que le paquet supérieur inclut le repas du Jour de lan, le spectacle et laccès au SPA. Dans les conditions actuelles, peut-on encore trouver attrayante loffre de réveillonner dans la rue ?



    « En respectant, bien sûr, les règles de base, en employant du désinfectant et en portant des masques, oui. Actuellement, la Roumanie est le pays dEurope avec le moins dinfections. Quoi quil en soit, cest un pays avec une offre généreuse pour passer du temps dans la nature, où les règles de prévention de la contamination au Covid-19 dans les établissements dhébergement sont respectées. Enfin, nous devons garder à lesprit que le tourisme est une question de santé physique et mentale. Vous ne pouvez pas toujours rester à lintérieur et les touristes peuvent être responsables et respecter les règles. »



    Quelle que soit la région où vous choisissez de réveillonner, les premiers jours de la Nouvelle Année, vous pouvez prévoir des visites ou différentes activités telles que des promenades en traîneau, la détente au SPA, des activités sur la piste de ski, des visites de certains sites. Traian Bădulescu, consultant en tourisme, a également collaboré pendant trois ans avec la Compagnie municipale de tourisme de Bucarest. Nous lui avons demandé quelle était limpression générale des touristes sur la Roumanie.



    « Nous avions un point dinformation dans le centre-ville et nous avons reçu beaucoup de touristes étrangers. Personne nétait mécontent de ce quil avait vu à Bucarest, dans la Vallée de la Prahova et en Roumanie dans son ensemble. Par exemple, je me souviens dun citoyen australien qui était venu en Europe pour la première fois en Roumanie. Pourquoi ? Malheureusement, pas en raison de la promotion touristique. Il avait découvert la Roumanie sur Internet. Jai demandé à tous les touristes ce qui leur déplaisait et ils navaient vraiment rien à dire, sauf quelques-uns qui souhaitaient voir plus de bâtiments restaurés. Lun des leaders du tourisme qui fait venir des étrangers en Roumanie, Gheorghe Fodoreanu, disait il y a quelques années que la plus grande différence en Europe entre le degré dattente et le degré de satisfaction est à retrouver en Roumanie. Malheureusement, le niveau dattente est encore bas, parce que nous ne savons pas comment promouvoir le pays, mais le degré de satisfaction, lui, a été très élevé. »



    Ainsi, en vous conduisant de manière responsable, en respectant quelques règles de base pour prévenir la propagation du Covid-19, la Roumanie peut être la destination idéale pour fêter le Jour de lan. (Trad. : Ligia Mihaiescu)

  • Les rites de Nouvel An

    Les rites de Nouvel An

    Sans égard pour la langue, la culture ou le fuseau horaire, la nuit qui marque le passage à la nouvelle année est un moment particulièrement festif pour tout un chacun. Que ce réveillon soit passé en famille, entre amis ou, tout simplement, à la belle étoile, il nen reste pas moins quil demeure toujours un moment privilégié, une occasion de faire la fête et de se réjouir. Dans certaines régions de Roumanie pourtant, les traditions anciennes gardent entier leur pouvoir de séduction, et se perpétuent de la sorte, de génération en génération, faisant fi de lacception moderne de lexpression « faire la fête ». Selon ce rituel, le repas de Nouvel An se rapproche de son acception sacrée. Sabina Ispas, directrice de lInstitut dethnographie et de folklore « Constantin Brăiloiu » de Bucarest, détaille au micro de Radio Roumanie :



    « Le rituel du Nouvel An suit une série dactions de nature cérémoniale, bien que festives. Prenons le rituel de la « sorcova », très prisé par les petits, qui vont souhaiter, à laide dun rameau fleuri, utilisé en guise de baguette magique, le bonheur à leurs proches, en prononçant une sorte dincantation versifié, dont les vers sont hérités de génération en génération. Même chose au sujet de la cérémonie du Pluguşor, pratiquée par les jeunes hommes mariés du village, avec sa version pour les enfants, qui se déplacent en groupe, de foyer en foyer, pour prononcer des vœux, censés assurer la protection du foyer et de ses hôtes, et la richesse de la récolte au printemps. Ces rituels font partie de la famille de ce que lon appelle les « colinde » (cantiques populaires), censés chasser la peur, la malédiction et le péché, et qui, dans certaines régions, ne prennent fin que le 7 janvier, à la Saint Jean. »



    Dans certaines régions reculées, à la campagne notamment, les gens croient encore dans les vertus particulières du jour de lAn, perçu comme un moment qui permet un accès plus aisé au divin, au miracle, à lau-delà. Et, en effet, selon la tradition, il sagit dun moment charnière, dun temps suspendu, chargé de pouvoirs magiques, aussi bien pour lindividu, que pour la communauté dans son entièreté. Sabina Ispas :



    « Pour les gens, lors des fêtes de Noël et du Nouvel An vécues dans la tradition, cest comme si les cieux souvraient. Cela renvoie au concept de théophanie, selon lequel la volonté divine se manifeste, devient compréhensible et accessible. A ce moment, le divin descend sur terre, se répand, se fait connaître aux êtres humains. Ce sont des instants particuliers, lors desquels les hommes peuvent connaître la volonté divine, ce que présage la nouvelle année, qui vient de commencer. Les gens perçoivent cela non pas comme une sorte de sorcellerie ou de magie, mais véritablement comme un message qui leur est transmis par Dieu lui-même, et qui leur devient accessible, lisible et compréhensible. »



    Si de nos jours lon chasse lannée qui vient de sachever à coups de feux dartifices, cétait par le bruit des fouets qui claquaient, maniés adroitement par les jeunes des villages, que lon chassait autrefois lannée qui brulait ses derniers feux. Les cris aigus que lon entendait à loccasion avaient par ailleurs pour fonction de rétablir, pour lannée qui venait de commencer, les rapports déquilibre entre les hommes. Delia Şuiogan, ethnologue à lUniversité de Nord de Baia Mare :



    « Une coutume bien suivie autrefois était de produire ces cris aigus que lon entendait de loin, à travers le village. Cette coutume visait les jeunes filles et les jeunes hommes en âge de se marier, et qui ne létaient pas encore. Daucuns pensaient que ce rituel avait pour objectif de tourner en ridicule, voire de punir ces jeunes gens qui tardaient à prendre leurs responsabilités. Il nen est rien. Mais il sagit en effet dun rituel censé les pousser à prendre leurs responsabilités. Car, dans les communautés traditionnelles, il fallait se ranger à temps. Sécarter du chemin tracé signifiait mettre en danger la communauté dans ses fondamentaux. Il sagit donc dun rituel voué à défendre la communauté. Toujours au Nouvel An, lon remarque le rituel du pardon universel. Ceux qui sétaient disputés devraient se pardonner, en se serrant les mains au-dessus du pain béni à Noël. Au fait, il sagit de rituels qui témoignent dun désir de concorde, de faire la paix, de rétablir lunité de la communauté. Par lintention qui les sous-tende, il sagit dactes éminemment positifs et, au demeurant, très beaux dans leur expression. »



    Quoi quil en soit, les cérémonies qui accompagnent le passage dune année à lautre ont un double rôle. Il sagit tout dabord, en quelque sorte, d« enterrer » lannée qui vient de sachever, ensuite de fêter la naissance de la nouvelle, de léternel recommencement. Les masques quenfilent les joueurs des « colinde » protègent de laction des esprits maléfiques. Danciennes « colinde » renvoient par ailleurs à des rituels de fertilité ancestraux. En Bucovine, les jeunes gens qui vont chanter les « colinde », se déplaçant de maison en maison, vont dabord enfiler des costumes représentant des personnages ou des créatures fantastiques. Parfois les villageois les suivent et forment ensemble une sorte de cortège de carnaval, qui passe au milieu du village, avant de sarrêter aux portes pour chanter les « colinde ». Et le cortège se pare alors dun air joyeux, parfois loufoque, sinon carrément exubérant.



    Certes, fin 2020, les cortèges de Nouvel An seront sans doute bien moins étoffés que de coutume, pandémie oblige. Il nen reste pas moins que les ressorts intimes de ces traditions millénaires vont demeurer les mêmes. Pourvu que ça dure.


    (Trad. Ionuţ Jugureanu)


  • Autour de l’huître

    Autour de l’huître

    Nous allons en effet parler d’un met qui se consomme généralement à cette occasion puisqu’il s’agit de l’huître. Pour en parler nous avons fait appel à un expert, Benoît Salaun, qui nous expliquera comment se produit l’huître, quelle est son histoire et comment la consommer.



  • 01.01.2018

    01.01.2018

    Mesures
    – Plusieurs mesures fiscales entrent en vigueur en Roumanie, en ce 1er janvier 2018. Le salaire minimum brut passe de
    1.450 lei (environ 300 euros) à 1.900 lei (environ 410 euros), la retraite
    minimum est de 640 lei (quelque 135 euros), et l’impôt sur le revenu baisse de
    16% à 10%. Egalement en 2018, les contributions au 2e pilier du
    système de retraite baissent et le paiement fractionné de la TVA entre en
    vigueur, étant obligatoire pour les entreprises ayant accumulé des dettes
    là-dessus ou en situation d’insolvabilité. Les contributions sociales passent
    entièrement à la charge des salariés, ce qui implique la renégociation des
    contrats de travail, avec, comme résultat, une éventuelle baisse des revenus.
    De l’avis du gouvernement de Bucarest, ces mesures auront un effet positif sur le PIB, en stimulant l’emploi, en
    augmentant le pouvoir d’achat des salariés et en réduisant le travail au noir. Les
    analystes économiques pensent, toutefois, que l’impact de ces mesures sur la
    population et sur le milieu des affaires ne peut pas être estimé actuellement.

    Estimations
    – La Commission nationale de prévision de Roumanie estime pour 2018 une
    croissance économique de 5,5% et un PIB par habitant de 46.617 lei (environ 10.000
    euros). La consommation des ménages devrait dépasser de 6,2% le niveau
    enregistré en 2017, tandis que le gain salarial réel est estimé à 7,7%. Les
    institutions financières internationales estiment elles aussi une progression
    importante, d’environ 4,2%, de l’économie
    roumaine, en 2018, mais ce chiffre est inférieur à celui avancé par la Commission
    nationale de prévision.

    Banque
    – La Banque nationale de Roumanie a mis en circulation, en ce 1er
    janvier 2018, des billets et des pièces de monnaie imprimés et frappées avec les
    nouvelles armoiries du pays, incluant un aigle couronné, et avec la date du ‘1er
    janvier 2018’. Tous les autres éléments graphiques et de sécurité restent
    inchangés. La Banque centrale roumaine informe que les nouveaux billets et
    pièces de monnaie seront mis en circulation graduellement, en fonction des
    besoins, et seront utilisés en parallèle avec les billets et pièces de monnaie
    actuels.

    Présidence
    – La Bulgarie assume, pour la première fois, la présidence tournante de l’Union
    européenne. Membre le plus pauvre de l’Union européenne, critiqué pour son
    inefficacité face une corruption endémique, Sofia mise aussi sur sa première
    présidence du Conseil de l’UE pour améliorer son image, écrit l’Agence France Presse.
    La Bulgarie, entrée dans l’UE en 2007, cherche à convaincre qu’elle est digne
    d’enfin intégrer l’espace Schengen de libre circulation et, à plus long terme,
    la zone euro. Le slogan de la présidence bulgare est « L’union fait
    la force ». Son programme repose sur les trois c: consensus, compétitivité
    et cohésion, et sur quatre priorités : « Les jeunes et l’avenir de l’Europe »,
    la perspective européenne et la collaboration régionale des pays des Balkans
    occidentaux, la sécurité et la stabilité dans une Europe forte et unie, l’économie
    numérique et la compétitivité. Sofia aura aussi la tâche difficile de
    coordonner les négociations du Brexit. Le gouvernement de Boiko Borisov (centre-droit)
    se propose aussi de renoncer au mécanisme de coopération et de vérification,
    toujours en vigueur pour la Bulgarie et la Roumanie.

    Réveillon – La plupart des Roumains ont préféré passer le Réveillon du Nouvel An dans le pays, privilégiant notamment les stations de montagne
    de la Vallée de la Prahova, dont Predeal et Sinaia, mais aussi la Bucovine, le
    Maramures ou des villes telles Sibiu, Oradea, Braşov ou encore Alba Iulia. Les
    municipalités ont organisé des fêtes populaires, des concerts et des spectacles
    sur les places centrales et sur les pistes de ski. Les habitants de la Capitale
    qui ont choisi de rester sur place ont pu choisir parmi un grand nombre de
    fêtes et de concerts, au Palais du Parlement, dans le Vieux Centre, sur les
    places publiques et dans les parcs.

    Fête – Les
    chrétiens orthodoxes et grecs-catholiques de Roumanie fêtent, en ce premier
    jour de la nouvelle année, Saint Vasile (Basile) le
    Grand, évêque de Césarée, un des principaux Pères de l’Eglise et des plus grands
    théologiens chrétiens. Dans tout ce qu’il a écrit, Saint Basile le Grand a
    accordé une importance spéciale à la famille et à l’éducation des enfants. Il a été le premier évêque à avoir fondé des
    hôpitaux et des abris pour les malades et les pauvres.
    Plus de 600.000 Roumains se prénomment Vasile et fêtent aujourd’hui
    leur saint patron.

    Tennis –
    La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, numéro 1 mondial, s’est qualifiée dans
    les huitièmes de finale du tournoi WTA de Shenzhen (Chine), après avoir eu
    raison de l’Américaine Nicole Gibbs en deux sets 6-4, 6-1. Deux autres Roumaines,
    Mihaela
    Buzărnescu et Ana Bogdan ont été éliminées par la Russe Maria Şarapova
    et respectivement par l’Italienne Camila Giorgi. Dimanche, Irina Begu, Roumanie, a battu Fangzhou Liu, Chine, et s’est qualifiée dans
    les huitièmes de finale, tandis queMonica Niculescu, Roumanie, s’est inclinée devant Arina Sabalenka,
    Bélarus. Au double, Irina Begu et Simona Halep joueront en quarts de
    finale contre leurs compatriotes Irina Bara et Mihaela Buzărnescu.

    Météo – Temps doux en Roumanie, en ce début d’année, avec des températures maximales entre 6° et 14°. A Bucarest, il y avait 8° à midi.

  • Préparatifs pour le réveillon du jour de l’An

    Préparatifs pour le réveillon du jour de l’An

    Selon une récente étude réalisée par Mednet Marketing Research Center, 79 % des Roumains passeront le réveillon du jour de l’An dans le pays, en famille ou en compagnie des amis. 11% d’entre eux accueilleront le Nouvel An dans une station de montagne, 9% iront dans des clubs, tandis que 3,6 % choisiront la fête en plein air. Seulement 3,6% des Roumains fêteront la nouvelle année à l’étranger.

    Un site web hôtelier révèle que la destination touristique interne la plus prisée est la ville de Braşov, au centre de la Roumanie, suivie par les stations de montagne de la Vallée de la Prahova, Predeal, Sinaia et Buşteni. Comme il a beaucoup neigé en haute montagne et que la couche de neige mesure plus de 50 cm d’épaisseur, les conditions sont excellentes pour pratiquer le ski. En outre, les clubs, les bars et les restaurants vont mobiliser pour l’occasion plusieurs milliers d’employés, comme ils l’ont déjà fait à Noël.

    Selon les données fournies par la Fédération patronale du tourisme national, les plus de 78.000 touristes roumains qui ont choisi de passer les mini vacances de Noël dans le pays ont dépensé 15 millions d’euros. Ceux qui vont passer le Nouvel An à l’étranger ont opté pour Vienne, Bansko (en Bulgarie), Prague, Paris, Rome ou Budapest.

    Les municipalités de Bucarest et de plusieurs autres grandes villes de Roumanie vont organiser des fêtes grandioses pour marquer l’entrée dans la nouvelle année. Les organisateurs du Réveillon 2018 ont commencé à aménager les aires destinées à ces fêtes et à installer les scènes qui accueilleront les concerts. Dans la capitale, Bucarest, des restrictions de circulation routière ont déjà été imposées, en vue du grand spectacle qui aura lieu sur la Place George Enescu.

    Des dizaines d’artistes, participants au Hit Réveillon 2018, feront passer aux participants une nuit inoubliable et les délecteront avec six heures de musique live. A cette atmosphère électrisante, rappelant les spectacles de Broadway, devraient concourir aussi plusieurs moments de danse, les effets lumière et les feux d’artifices, pour ne plus parler de la mise en scène élaborée, de la scène changeante et de l’avant-scène placée au milieu du public. Enfin, de nombreux policiers, gendarmes et sapeurs – pompiers veilleront à ce que la fête du Nouvel An se passe en toute sécurité. (trad. Mariana Tudose)

  • La Saint Sylvestre en Roumanie

    La Saint Sylvestre en Roumanie

    Suite à l’incendie meurtrier ayant ravagé la discothèque bucarestoise « Colectiv », le 30 octobre dernier, les autorités de plusieurs villes roumaines ont renoncé aux traditionnels feux d’artifices, par solidarité et en hommage aux victimes de cet incident tragique. Voilà pourquoi, les différents restaurants, bars et clubs ont voulu combler ce manque par des programmes inédits.Un des Réveillons du Nouvel An les plus insolites s’annonce être celui accueilli par l’immense Palais du Parlement de Bucarest. Selon les organisateurs, ce bâtiment somptueux exigeait quelque chose à la fois de festif et de démesuré. Le thème choisi est provocateur – « roi ou reine, prince ou princesse pour une nuit au Palais ».

    Le promoteur de cet événement, Alin Caraman, nous explique pourquoi cette dimension nobiliaire de son choix : « Notre proposition surpasse toutes les autres pour plusieurs raisons. Tout d’abord, c’est le choix de l’endroit – le Palais du Parlement, un édifice très recherché par les touristes et que tout étranger souhaite visiter, une fois arrivé à Bucarest. A partir de là, nous avons développé un événement à la hauteur de l’espace. Le mot d’ordre est « royal » – nos invités peuvent participer en arborant des tenues de soirée conventionnelles, mais aussi des costumes renvoyant à des têtes couronnées. D’ailleurs, un chambellan annoncera avec faste l’arrivée de chacun des invités. Nous en aurons mille environ, qui se réuniront dans la plus grande salle de cérémonie de Roumanie – la Salle de l’Union, légèrement transformée pour l’occasion. Nous aurons une scène de concert où se produiront quelques-uns des groupes pop les mieux connus de Roumanie, ainsi que plusieurs coins repas. Nous y servirons des menus qui s’inspirent des ceux des grandes maisons royales du monde. »

    Une telle offre est extrêmement convoitée, assure Alin Caraman, organisateur du Réveillon du Nouvel An au Palais du Parlement. Et les invités venus de l’étranger sont loin d’être des oiseaux rares : La participation étrangère est nombreuse, qu’il s’agisse d’ambassadeurs en poste à Bucarest ou de touristes qui viennent spécialement pour cet événement. En effet, quoi de plus spécial que de passer d’une année à l’autre à l’intérieur du deuxième bâtiment le plus grand au monde, dans une ambiance royale. Et ce n’est pas un mot facile – cette année, les fournisseurs de notre événement sont ceux de l’ex-Maison Royale de Roumanie. Nous attendons donc beaucoup de touristes étrangers qui ont déjà réservé leurs places à cet événement.

    Pour les amateurs d’ambiance festive en plein air, nous recommandons la ville de Sibiu. La Grande Place de cette bourgade saxonne du centre de la Roumanie se transformera en une énorme scène pour une Saint Sylvestre rétro à parfum d’années ’80 et ’90, explique Andrei Drăgan Raduleţ, directeur de l’événement : Le spectacle sur la Grande Place sera très électrisant, même si, suite aux derniers événements tragiques nationaux et internationaux, nous avons décidé de renoncer au show pyrotechnique. C’est là une preuve de solidarité avec les victimes de l’incendie meurtrier de Roumanie et des attentats de Paris. Des artistes roumains et étrangers dont les tubes sont devenus cultes dans les années ’80 et ’90 monteront sur scène pour une des plus grandes fêtes de Roumanie.

    En revanche, si vous préférez la tranquillité, nous vous recommandons la station de Slănic Moldova, dans l’est du pays. Voici ce que nous dit Ioan Munteanu, directeur d’hôtel : Un paquet touristique de quatre nuitées en pension complète, avec aussi un repas festif, vaut quelque 290 euros. Nous vous recommandons également le paquet de trois nuitées pour les fêtards tardifs, à compter du 3 janvier, qui ne coûte que 250 euros. Nous vous attendons.

    Difficile de choisir, mais vous avez encore quelques jours de réflexion. Dépêchez-vous, le temps est compté…(trad. Andrei Popov)

  • A la Une de la presse roumaine 31.12.2014

    A la Une de la presse roumaine 31.12.2014

    La presse électronique roumaine regorge en conseils pour bien franchir le seuil de la nouvelle année et en prévisions astrologiques.


  • 31.12.2013

    31.12.2013

    Nouvel An – En Roumanie, le réveillon du Nouvel an sera fêté notamment dans la rue. Les municipalités de Bucarest et des principales villes du pays ont prévu de grands rassemblements publics — concerts, spectacles de coutumes et traditions ou encore des feux d’artifices. Et justement, devant le Palais du Parlement, dans la capitale, le passage à 2014 sera marqué par un spectacle pyrotechnique, durant lequel 20 tonnes de matériels seront utilisées. Les organisateurs comptent également décrocher le record de la plus grande photo de groupe, une quarantaine de milliers de personnes étant attendues à la fête devant le Palais du Parlement.



    Emploi — A compter du premier janvier 2014, toutes les restrictions imposées aux Roumains et aux Bulgares sur le marché communautaire de l’emploi sont levées. Jusqu’au 31 décembre, neuf pays communautaires imposaient toujours ces restrictions aux ressortissants des deux pays — il s’agissait de l’Allemagne, de l’Autriche, de l’Espagne, de la France, de l’Irlande, du Luxembourg, de Malte, des Pays-Bas et du Royaume Uni. A l’approche de cette échéance, les responsables communautaires ont multiplié leurs mises en garde, soulignant que la libre circulation de la main d’œuvre est un droit fondamental des citoyens européens. Une campagne particulièrement virulente en ce sens s’est déroulée au Royaume Uni, par exemple. Elle prônait une déferlante de ressortissants bulgares et roumains en quête de travail, mais surtout de prestations sociales. Ces craintes sont exagérées ont répété dernièrement nombre de personnalités européennes.



    Corruption – Dinel Staicu, ex-président de la Société d’investissements financiers Oltenia, du sud de la Roumanie, a été condamné à 11 ans de prison, dans une affaire de fraude dans laquelle le distributeur de gaz Transgaz Medias avait été préjudicié de 11 millions d’euros. La décision n’est pas définitive et Dinel Staicu peut l’attaquer en appel au Tribunal de Bucarest. L’homme était accusé d’abus de fonction en forme qualifiée et association de malfaiteurs. 8 autres inculpés dans ce dossier ont reçu des peines de prison ferme allant de 5 à 7 ans. Tous les inculpés doivent dédommager Transgaz de l’équivalent de 6 millions d’euros.



    Education – L’arrêté gouvernemental modifiant la loi roumaine de l’éducation est entré lundi en vigueur. Aux termes du document, les jeunes Roumains suivront 11 ans d’enseignement obligatoire et non plus 10, comme à présent. Dans le même temps, l’admission à l’Université devrait désormais tenir compte seulement des résultats des épreuves du baccalauréat, qui ne seront plus cumulés avec les notes décrochées au lycée. En 2013, les taux de réussite aux deux sessions du baccalauréat ont été de 55% et respectivement 20%.