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  • Le Programme « Soutien pour la Roumanie »

    Le Programme « Soutien pour la Roumanie »

    Les factures exorbitantes d’électricité et de gaz tant pour les consommateurs domestiques que pour les opérateurs économiques de Roumanie ont généré, ces derniers mois, des hausses de prix importantes, presque du jour au lendemain, pour tous les produits alimentaires, non alimentaires et les services. Elles se sont traduites, en termes statistiques et financiers, par une inflation record, et qui n’a même pas atteint son pic ! Compte tenu de cette situation extrêmement difficile, en particulier pour les Roumains à bas revenus, la coalition formée du PSD, du PNL et de l’UDMR au pouvoir a convenu sur des solutions censées soutenir les plus vulnérables — soit près de 12 millions de personnes. Le paquet de mesures « Soutien pour la Roumanie » s’élève à environ 17,3 milliards de lei (3,5 milliards d’euros), dont 9 milliards de lei provenant de fonds européens et le reste du budget de l’État. Marcel Ciolacu, leader du PSD :



    « Ce plan se concentre sur la lutte contre les hausses de prix, le soutien aux fermiers roumains et l’augmentation de la capacité de transformation dans l’industrie alimentaire. La valeur ajoutée doit — enfin – rester en Roumanie. Les emplois, c’est ici, en Roumanie, qu’ils doivent être. En outre, le soutien des entreprises roumaines était une priorité. Pratiquement, grâce à ce plan de soutien, plus de la moitié de la population roumaine bénéficiera d’une certaine forme de protection contre l’envolée des prix. Une autre mesure qui vient soutenir les travailleurs, tant ceux du secteur privé que du secteur public, concerne l’absence d’impôts pour l’augmentation volontaire du salaire minimum de 200 lei (environ 40 euros). Autrement dit, l’argent ira dans la poche du salarié, sans que l’employeur ne verse d’argent à l’État. »



    Le président du PNL et premier ministre, Nicolae Ciucă, a déclaré que les personnes à faibles revenus et les étudiants boursiers sociaux recevraient des bons d’achat :



    « Un milliard d’euros — dont 50 % de fonds européens, et 50 % de fonds du budget de l’État – consistera en bons d’achat de 50 euros pour des aliments de base tous les deux mois pour les familles avec au moins deux enfants ou les parents isolés avec un revenu inférieur à 600 lei (soit 120 euros) par mois, les retraités avec un revenu inférieur à 1 500 lei (300 euros) par mois, les personnes touchant le revenu minimum garanti, et les personnes handicapées. Il y a des bons pour les étudiants titulaires de bourses sociales, 30 euros pour chaque mois au cours duquel des cours sont organisés, pour acheter des denrées alimentaires, des fournitures scolaires et des vêtements. La valeur des chèques-repas augmente de 50 %, passant de 20,17 lei (environ 4 euros) à 30 lei, soit 6 euros. Nous doublons également l’allocation alimentaire pour les patients hospitalisés et les personnes âgées institutionnalisées, de 11 lei (2,20 euros) par jour à 22 lei (soit 4,40 euros) par jour. »



    La Roumanie a besoin d’un État fort pour intervenir autant de fois que nécessaire, car la crise économique va s’aggraver dans les mois à venir – a conclu le chef de l’UDMR, Kelemen Hunor. Les mesures du paquet « Soutien pour la Roumanie » seront mises en œuvre en partie à partir du 1er mai et en partie à partir du 1er juin.


    (Trad. : Ligia)


  • 18.07.2019

    18.07.2019

    UE – La ministre roumaine de la
    Justice, Ana Birchall, participe ces jeudi et vendredi aux travaux de la
    réunion informelle du Conseil Justice et Affaires intérieures (JAI), organisée
    à Helsinki et consacré au renforcement de l’Etat de droit. C’est la première
    réunion tenue dans le cadre de la présidence finlandaise du Conseil de
    l’UE, qui succède au mandat de la Roumanie et qui sera suivie par la
    présidence croate au premier semestre de 2020. A l’agenda du Conseil Justice et
    Affaires intérieures figurent plusieurs sujets d’intérêt majeur pour le
    renforcement de la justice, de la liberté et de la sécurité au sein de l’UE, dont
    l’indépendance, la qualité et l’efficacité des systèmes nationaux de justice et
    l’importance d’un processus judiciaire équitable ou encore la détention et ses
    alternatives, notamment dans le contexte de la coopération judiciaire en matière
    de droit pénal. S’y ajoute le thème de la justice civile européenne placée dans
    un contexte multilatéral. De même, en marge de cette réunion à Helsinki, la
    ministre Ana Birchall doit s’entretenir avec plusieurs de ses homologues des
    Etats membres de l’UE.




    Constitution – La Cour constitutionnelle de Roumanie débat aujourd’hui du respect
    des dispositions constitutionnelles des deux projets de modification de la Loi
    fondamentale déposés au Parlement roumain, une par l’opposition, soit le Parti
    national libéral et l’Union Sauvez la Roumanie et l’autre par les partis au pouvoir,
    le Parti social-démocrate et l’Alliance des libéraux et des démocrates. Le 1er
    juillet, les partis d’opposition ont soumis leur projet de modification de la
    Constitution, qui traduit les résultats du référendum du 26 mai. Selon le Parti
    national libéral, les propositions du document en question sont en accord avec
    le Pacte politique national pour la consolidation du parcours européen de la
    Roumanie, initié par le président Klaus Iohannis. Le Pacte a été signé par les
    partis d’opposition, le Parti national libéral, l’Union Sauvez la Roumanie et
    le Parti du mouvement populaire, mais aussi par 9 membres du parti PRO România,
    composé de dissidents du Parti social-démocrate. Ce projet de loi interdit
    l’amnistie et la grâce des condamnés pour des faits de corruption, y compris
    par le président de l’Etat. De même, il introduit dans la Loi fondamentale un
    critère d’intégrité pour exercer une fonction publique. Aussi, les personnes
    ayant écopé des peines définitives pour des infractions commises à dessein ne pourront
    présenter leur candidature aux élections parlementaires, locales, européennes
    ou présidentielles. Les partis d’opposition proposent également que les décrets
    gouvernementaux d’urgence soient soumis à un contrôle de constitutionnalité. De
    leur côté, les partis au pouvoir – le Parti social-démocrate et l’Alliance des
    libéraux et des démocrates – ont aussi déposé au début du mois de juillet leur
    propre projet de révision de la Constitution, qui prévoit d’interdire la
    nomination à des fonctions publiques pour les condamnés à des peines de prison,
    ainsi que l’élargissement du droit de saisir la Cour constitutionnelle pour les
    décrets gouvernementaux d’urgence. Un autre changement vise à interdire au
    président de la Roumanie le droit d’accorder la grâce pour des infractions de
    corruption.




    Economie – La Roumanie compte
    parmi les pays de l’Union européenne avec les plus importants écarts de revenu,
    montrent les données rendues publiques aujourd’hui par Eurostat sur la base des
    informations collectées en 2017. Dans ce classement, la Roumanie est devancée
    uniquement par la Bulgarie, la Lituanie et l’Espagne. L’inégalité de revenu est
    calculée comme le rapport entre les revenus des 20% des plus riches citoyens
    d’un pays et des 20% des plus pauvres, sur la base du revenu disponible
    équivalent (soit le revenu total d’un ménage, après impôts et autres
    déductions, disponible à être dépensé ou épargné). En 2017, ce rapport au
    niveau de toute l’Union était de 5,2. Parmi les Etats membres, la Tchéquie et
    la Slovénie avaient en 2017 le plus réduit taux d’inégalité des revenus, soit
    3,4. Viennent ensuite la Finlande et la Slovaquie (3,5) et ensuite la Belgique
    (3,8). A la queue du classement, on retrouve la Grèce (6,1), la Lettonie (6,3),
    la Roumanie (6,5), l’Espagne (6,6), la Lituanie (7,3) et la Bulgarie (8,2). La
    manière dont les revenus et la richesse sont distribués dans une société
    détermine l’accès différencié des individus aux biens et aux services dans le
    cadre d’une économie nationale.




    Défense – La Roumanie participe
    aux côtés de 11 Etats membres de l’OTAN à l’exercice international Breeze 2019
    qui se déroule jusqu’au 21 juillet, dans les eaux territoriales bulgares de la
    mer Noire. Y prennent part plus de 2000 militaires (Albanie, Belgique,
    Bulgarie, Canada, Grèce, France, Italie, Pologne, Roumanie, Etats-Unis et
    Turquie) ainsi que 26 navires de combat et auxiliaires, 10 avions et
    hélicoptères, le deuxième Groupe naval permanent de l’OTAN ainsi que le Groupe
    permanent de l’OTAN contre les mines et des représentants de différentes
    institutions et organisations non gouvernementales et publiques. L’exercice
    porte sur la simulation d’une opération de sauvetage en mer dans le cas d’une
    crise et son principal objectif est d’accroître l’interopérabilité des forces
    navales des pays participants.




    Musique – Des milliers de personnes étaient présentes mercredi soir à
    l’ouverture du festival Electric Castle 2019, qui se déroule, depuis 7 ans
    maintenant, à Bonţida, près de Cluj-Napoca, dans
    le centre de la Roumanie. Parmi les artistes qui se sont produits hier soir on
    compte Elder Brook, Grandmaster Flash, Dr Big ou Made From Scratch. Electric Castle propose, jusqu’à dimanche soir, bon nombre d’artistes
    dans une multitude de styles musicaux. Les têtes d’affiche de cette année sont le
    groupe britannique Florence and the Machine et le groupe américain de rock Limp
    Bizkit. Le Festival est organisé sur le domaine
    du Château de Banffy, un bâtiment de patrimoine du XVe siècle. Une surface
    totale de 300.000 m² a été aménagée avec au total dix scènes différentes, un
    espace de restauration et un camping qui peut accueillir plusieurs milliers de
    tentes. Electric Castle compte aussi un parking de 5.000 de places, mais les
    organisateurs invitent les spectateurs à se rendre sur le site avec les bus Electric
    Castle ou en train, la compagnie nationale de chemin de fer ayant adapté ses
    horaires dans la région pendant le Festival.




    Football – Les matchs retour du premier tour des qualifications de la Ligue Europa sont prévus aujourd’hui
    pour deux des trois équipes roumaines présentes dans la compétition. Le club
    vice-champion de Roumanie, FCSB, affrontera en déplacement les Moldaves de
    Milsami Orhei qu’ils ont battus 2-0 lors du match aller à domicile. Les
    Roumains de CSU Craiova joueront contre FK Sabail d’Azerbaïdjan, après leur
    victoire 3-2 à l’extérieur. Pour sa part, la détentrice de la Coupe de Roumanie,
    l’équipe Viitorul Constanţa, rencontrera les Belges de FC Anvers directement au 2e
    tour préliminaire de la Ligue Europa. L’équipe d’Anvers est entraînée par
    l’ancien joueur de l’équipe nationale de Roumanie, Ladislau Bölöni. Pour ce qui
    est de la Ligue des Champions, la championne de Roumanie de football, l’équipe
    CFR Cluj (nord-ouest), s’est qualifiée mercredi au deuxième tour préliminaire.
    Elle a gagné 3-1 le match retour à domicile contre FC Astana du Kazakhstan.
    Lors du match aller, CFR Cluj avait battu les kazakhs 1-0 sur leur propre
    terrain.




    Météo – Le temps continue à se réchauffer légèrement partout en Roumanie,
    approchant à nouveau les normales de saison. Le ciel est variable, partiellement
    couvert, et des phénomènes orageux sont attendus dans l’ouest du pays et à la
    montagne. Les quantités d’eau pourraient dépasser les 15 à 20 litres par mètre
    carré. Les températures maximales vont de 23 à 32°C, avec 26° à midi à Bucarest.

  • Les paradoxes roumains de la pauvreté

    Les paradoxes roumains de la pauvreté

    10 années après ladhésion de la Roumanie à lUE, cest un bon moment pour dresser le bilan. Selon les statistiques, la Roumanie a fait des progrès significatifs dans la baisse de la pauvreté. Si, en 2007, 47% des Roumains vivaient en dessous du seuil de pauvreté, en 2015, ce pourcentage avait baissé jusquà 37%. Ces données sont calculées en fonction dun certain indicateur statistique appelé AROPE qui mesure tant les revenus annuels que les biens quune personne possède. Dans le cas des Roumains, cela veut dire que ces dernières années, plusieurs Roumains ont pu se permettre dacheter des appareils électriques, de lélectroménager et un téléphone portable et aussi de consommer un repas avec de la viande un jour sur deux ou de partir en vacances une semaine par an.



    Par son projet « Le Moniteur social », la Fondation Friedrich Ebert a analysé les chiffres collectés dans les années écoulées après ladhésion et a ses propres conclusions concernant la pauvreté. Victoria Stoiciu les a partagées avec nous : « Il est visible à lœil nu que beaucoup plus de gens ont aujourdhui un téléphone portable et une télé couleur par rapport à 2007. Dune part, ces biens coûtent moins cher actuellement, et souscrire un crédit à la consommation est beaucoup plus aisé maintenant. Si nous considérons cet indicateur, on peut constater que la pauvreté a baissé de manière considérable de 2007 à 2015. Et les Roumains mènent une vie meilleure. »



    Dautre part, une conclusion paradoxale ressort des données interprétées par le « Moniteur social » : même si les manques ont diminué dans lensemble, dans certains cas, ils se sont creusés, en fait. Sil fallait analyser uniquement les revenus, donc les sommes dargent dont les gens disposent, nous serions surpris de constater que la pauvreté est allée croissant. A savoir, le nombre de ceux qui ont des revenus de 60% moins importants par rapport au revenu médian sest accru. En 2015, ils arrivaient à près de 25% de la population, alors quen 2007, leur pourcentage était de 18%.



    Victoria Stoiciu complète ce tableau : « Les Roumains les plus pauvres des continuent de se trouver en milieu rural, et sont en général des personnes qui soccupent de lagriculture de subsistance. A leur égard, aucun progrès na été constaté. En 2007, les 10% de Roumains les plus pauvres avaient 556 euros par an. Je parle des revenus, pas des salaires, mais des revenus qui peuvent être réalisés aussi de la vente de la petite production du ménage : œufs, fromage etc. En 2015, les revenus des plus pauvres arrivaient à 714 euros par an, donc une amélioration insignifiante. Près de 2 millions de Roumains vivent avec 714 euros par an. »



    Au sujet des manques dans lesquels vivent les villageois, surtout ceux des régions montagneuses, nous nous sommes entretenus avec Iulian Angheluţă. Par sa fondation, « Free Mioriţa », il a assumé, depuis quelques années, un projet difficile : emmener lélectricité dans les zones encore non électrifiées de Roumanie. Ces zones sont encore nombreuses dans ce pays, et le manque délectricité est perçu de manière très aiguë dans ces parties du pays qui sont les plus isolées : les villages ou les habitations de montagne.



    Comment vivent les gens là-bas ? Iulian Angheluţă : « Il y a là-bas des routes forestières. Il existe des sources deau, comme par exemple les sources de montagne. Mais pas délectricité. Lélectricité na pas atteint la plupart des zones des Monts Apuseni, dans la partie montagneuse des départements tels que Hunedoara, Maramureş, Bistriţa Năsăud. Il y a des plans et de soi-disant études de faisabilité. En plus, à beaucoup dendroits, les repères obligatoires pour une existence civilisée, comme lécole ou le dispensaire, sont complètement absents. Ces gens-là vivent de lagriculture de subsistance. Chacun a quelques animaux, surtout des moutons et des vaches. La forêt avoisinante est utilisée pour le bois de chauffage, mais aussi pour la cueillette de différents fruits, et celle des champignons. »



    Lélectricité, cest un confort minimal pour ces gens, mais aussi la possibilité de sortir de lisolement. La lumière est arrivée chez eux sous la forme de panneaux photovoltaïques ou solaires apportés par Iulian Angheluţă et ses collègues de Free Mioriţa. Leur première pensée a été pour les enfants qui vivent dans ces communautés isolées. Ecoutons Iulian Angheluţă: « Toute habitation a besoin de main dœuvre. Que cela nous plaise ou pas, les enfants aident aux tâches ménagères. Ils vont en montagne avec les moutons ou aident les parents de différentes autres manières. Leur vie est très dure. Léducation est reléguée au second plan. Cest pourquoi à moi, lélectricité me semble importante. Elle est importante aussi pour les enfants au moment de faire leurs devoirs, elle est importante aussi pour linformation, et pour léducation dans son ensemble. Ainsi, on peut avoir accès à la radio, au téléphone pour accéder à des services durgence tels que lambulance. »



    La situation des enfants et des jeunes comparée à celle des personnes âgées est, dailleurs, un des paradoxes constatés avec lanalyse de la baisse de la pauvreté, estime Victoria Stoiciu, représentante de la Fondation Friedrich Ebert : « Alors que la Roumanie a fait des progrès en ce qui concerne la réduction de la pauvreté et de lexclusion sociale parmi les personnes âgées, force est de constater que parmi les jeunes, les progrès ont été beaucoup plus modestes. La pauvreté na baissé que de 6% entre 2007 et 2015 pour les jeunes de moins de 16 ans. Pour les plus de 64 ans, la précarité a baissé de 24%. Le rythme a été beaucoup plus accéléré. Ce serait une explication pour ce fait. En 2009, le gouvernement de lépoque a adopté une mesure qui a contribué de manière décisive à la baisse de la précarité parmi les personnes âgées : lintroduction de la retraite sociale minimum. Pour le moment, cette retraite est de 415 lei, soit 90 euros. Soyons francs ! 400 lei nassurent pas une vie décente, mais cest pourtant un peu mieux quavant. »



    Dans lattente de remédier à ces décalages par des politiques publiques de protection sociale, les initiatives entamées par la société civile essaient dy suppléer. Cette dernière année, par exemple, Free Mioriţa a réussi à livrer des panneaux solaires ou photovoltaïques à 78 habitations de 15 départements. Ainsi, cette dernière année, elle a contribué à électrifier 4 écoles et deux églises. (trad. : Ligia Mihaiescu)

  • Salaires publics dernière ligne droite

    Salaires publics dernière ligne droite

    Adopté mardi par les Sénateurs roumains, le projet de la loi de la grille unique des salaires dans le secteur public prévoit des majorations salariales par étapes à l’horizon 2022. Le document a reçu le vote favorable des représentants de l’alliance au pouvoir — formée du Parti social-démocrate et de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates – et de l’Union démocrate magyare de Roumanie, mais il a été sévèrement critiqué par l’opposition formée du Parti national libéral, de l’Union Sauvez la Roumanie et du Parti du Mouvement populaire. Ces derniers dénoncent le fait que l’impact budgétaire des mesures prévues n’est pas clairement exprimé dans le texte de l’acte normatif, ni la source de financement pour les majorations envisagées.



    La ministre du Travail, Lia Olguţa Vasilescu, a déclaré au plénum du Sénat que cette loi était mise en corrélation avec le nouveau Code Fiscal et prévoyait une augmentation moyenne de 56% des salaires dans le secteur public. Cette croissance est nécessaire pour remédier aux carences du système, affirme Lia Olguţa Vasilescu : «On a opéré presque toutes les modifications proposées par le Sénat. Certes, nous sommes toujours ouverts au débat ».



    En réplique, le leader du PNL, Raluca Turca, attire l’attention sur le fait que : « La loi de la grille unique des salaires imaginée par le PSD est actuellement soutenue par deux personnes : la ministre du Travail et le leader social–démocrate Liviu Dragnea. D’autres gouvernants plus responsables ont du mal à assumer publiquement des dépenses que la Roumanie ne peut pas couvrir à l’heure actuelle ».



    300 amendements ont été apportés au projet initial, dont plus de la moitié ont été adoptés. Certains ont été avancés par l’opposition. Par conséquent, à compter du 1er janvier 2018, les employés des institutions subordonnées aux ministères du Travail et de l’Environnement et ceux de l’Agence nationale d’intégrité qui ont accès aux documents et informations classées se verront augmenter de 15% les revenus mensuels.



    Suite à la proposition des libéraux et des représentants de la minorité magyare, les indemnités de tous les maires et vice maires des villes roumaines seront majorées de 1450 lei (l’équivalent de 300 euros). Toutefois, le maire général et le vice-maire de de la capitale, de même que les présidents et les vice-présidents des conseils départementaux n’en sont pas concernés.



    Parmi les autres amendements acceptés, mentionnons la hausse de 25% des revenus des élus locaux qui mettent en œuvre des projets financés de fonds européens, une grille de salaires améliorée pour les employés du Fisc et un bonus de 15% pour les personnes ayant un handicap grave ou accentué. Avant de terminer précisons aussi que, mardi encore, le président Klaus Iohannis a promulgué la loi qui vise à augmenter les salaires des militaires et dont bénéficieront plus de 46.000 personnes. (trad. : Valentina Beleavski)

  • A la Une de la presse roumaine 19.04.2017

    A la Une de la presse roumaine 19.04.2017

    La rémunération des fonctionnaires publics est le sujet fédérateur des quotidiens roumains. Conformément à la nouvelle grille unique des salaires ils seront non seulement mieux payés que leurs homologues dautres pays de la région mais, ils toucheront plus que les salariés du secteur privé. Pour couvrir ces dépenses, l’Etat s’empare de presque tout le profit des compagnies énergétiques, mettant en question des investissements stratégiques. Un nouveau système d’impôt sur les foyers au lieu du prélèvement à la source devrait faire augmenter les recettes de l’Etat. Du moins en théorie.





  • A la Une de la presse roumaine 12.04.2017

    A la Une de la presse roumaine 12.04.2017

    Mécontentement et inquiétude défilent à la Une des principaux quotidiens roumains après la publication du projet de loi qui augmente les salaires de tous les employés du secteur public. Mais de quoi ces salaires seront payés, alors que les réformes de l’administration marquent le pas, s’interrogent analystes et journalistes, qui tablent également sur une « explosion » du déficit budgétaire du pays qui arrivera dans le rouge foncé.





  • A la Une de la presse roumaine 04.08.2015

    A la Une de la presse roumaine 04.08.2015

    Ce sont les parlementaires qui suscitent le plus grand intérêt pour la presse roumaine en ligne de ce mardi, parmi la multitude de sujets abordés par les quotidiens, mais pour des raisons différentes, âge et revenus notamment. Les journalistes se penchent également sur la ville roumaine où lon vivrait mieux quà Paris ou à New York.


  • 03.01.2015

    03.01.2015

    Sondage – 50 % des Roumains trouvent que le pays va dans la bonne direction mais sont réservés en ce qui concerne leur niveau de vie en 2015. Une enquête sociologique, rendue publique samedi, révèle que 61% des personnes interrogées croient que le président libéral Klaus Iohannis et le premier ministre social-démocrate Victor Ponta réussiront à bien collaborer cette année. Egalement, de l’avis de 68% des participants à cette enquête sociologique, la Roumanie enregistrera une croissance économique en 2015, alors que 67% s’attendent à une hausse des investissements étrangers. Quant à leur propre vie en 2015, 43% des Roumains considèrent que leurs revenus augmenteront, par rapport à 39% d’entre eux qui pensent que leurs revenus se situeront au même niveau qu’en 2014.


    Avertissement — Le ministère des affaires étrangères de Bucarest avertit les ressortissants roumains voyageant en Hongrie que des chutes de neige abondantes sont attendues dans le nord-est, tandis que le verglas fera son apparition dans le sud-est du pays voisin. Les chauffeurs sont conseillés de bien équiper leurs véhicules pour faire face à ces conditions météo, mais aussi d’avoir suffisamment de carburants, d’eau et de nourriture pour le cas où ils seraient pris dans des embouteillages.


    Tennis — Quatre joueuses de tennis roumaines se retrouvent au tableau principal du tournoi de Shenzhen, en Chine. Simona Halep, numéro trois mondial et principale favorite du tournoi, rencontrera au premier tour l’Allemande Annika Beck. Irina Begu (numéro 41 mondial), tête de série numéro 6, affrontera la Tchèque Katerina Siniakova ; Monica Niculescu, numéro 46 mondial et tête de série n°7, rencontrera la Slovène Polona Hercog, tandis qu’Alexandra Dulgheru, numéro 83 WTA, sera opposée à la Chinoise Saisai Zheng. Dans le tournoi de double, Irina Begu et sa co-équipière Lara Arruabarrena, d’Espagne, sont les favorites numéro deux. Monica Niculescu fera équipe avec la Kazakhe Zarina Dias.


    Météo — En Roumanie, une alerte météo aux chutes de neige, verglas et vent fort est en vigueur jusqu’à lundi. Il neigera dans le nord, l’ouest et le centre, tandis que dans le sud et le sud-est, la neige sera mélangée à de la pluie et de la giboulée. Les températures minimales de l’air iront de moins 10 à 0°, les maximales — de moins 4 à 6°. La vague de froid polaire qui s’est emparée de la Roumanie ces derniers jours, a eu pour résultats la nuit de la Saint Sylvestre la plus froide depuis 53 ans (le mercure du thermomètre à chuté à moins 32°) et une hausse de 50% de la consommation d’énergie.

  • 07.08.2013

    07.08.2013

    Finances — La Banque centrale de Roumanie (BNR) a révisé à la baisse ses prévisions d’inflation pour 2013 et 2014, à 3,1%, contre des estimations antérieures de respectivement 3,2% et 3,3%, a fait savoir le gouverneur de cette institution financière, Mugur Isarescu. La BNR a également examiné et approuvé le rapport trimestriel sur l’inflation, qui met en évidence un possible processus de désinflation et la croissance accélérée de l’économie, dans la période à suivre. A l’échelle européenne, le taux d’inflation annuel s’est situé 4,5% en juin, un niveau similaire à ceux enregistrés aux mois précédents. Notons aussi que le Conseil d’Administration de la Banque centrale de Roumanie avait décidé lundi de réduire son taux directeur annuel à 4,5% afin d’encourager les crédits.



    Statistiques — Le revenu salarial moyen des Roumains a baissé en juin de 0,3% par rapport au mois précédent, jusqu’à 1606 lei (soit environ 365 euros). Selon les données fournies par l’Institut national des statistiques, les plus gros salaires ont été touchés dans le secteur de l’extraction du pétrole et du gaz naturel. Au pôle opposé on retrouve l’hôtellerie et la restauration. Dans la même période de référence, le secteur public a enregistré une légère majoration du salaire moyen, respectivement de 0,2% dans l’administration publique et 0,6% dans le domaine de l’assistance sociale, alors que les rétributions moyennes des enseignants ont chuté de 1,6%, suite à la diminution des sommes représentant le paiement à l’heure pendant les vacances scolaires.



    Eglise — Le Patriarcat de Roumanie qualifie de manipulation” le film documentaire Bien qu’elle soit le pays le plus pauvre d’Europe, une église est bâtie tous les trois jours en Roumanie”, diffusé par la BBC le 3 août 2013. Un communiqué rendu public à Bucarest précise qu’après 1990, 2 mille lieux de culte ont été dressés ou sont en passe d’être construits. Selon la même source, l’appui financier accordé aux cultes reconnus s’élève à 0,2% du budget d’Etat, respectivement 0,08% du PIB de la Roumanie. 90% de la population du pays est chrétienne orthodoxe. Selon le documentaire de la BBC, après la chute du régime communiste, l’Eglise orthodoxe roumaine aurait profité de sa position dominante pour faire ériger de nouvelles églises, y compris une énorme cathédrale, au centre de la capitale, Bucarest.



    Sport — Le Steaua Bucarest, champion de foot de Roumanie, s’est qualifié mardi pour le play-off de la Ligue des Champions, après avoir fini à égalité, 1 partout, le match avec les Géorgiens de Dinamo Tbilisi, comptant pour le troisième tour préliminaire. Les Roumains avaient gagné le match aller sur le score de 2 buts à 0. Tête de série, le Steaua Bucarest apprendra le nom de son futur adversaire, après le tirage au sort qui aura lieu vendredi à Nyon. Trois autres équipes roumaines de foot, qualifiées pour le troisième tour de l’Europa League, à savoir Petrolul Ploieşti, Pandurii Tg. Jiu et Astra Giurgiu affronteront jeudi respectivement le Néerlandais Vitesse Arnhem, Hapoel Tel-Aviv (Israël), et le Slovaque AS Trencin.

  • La reconversion professionnelle des enseignants

    La reconversion professionnelle des enseignants

    Ce n’est plus un secret, la situation financière des enseignants n’est pas du tout brillante. Pire encore. Les postes dans l’éducation ne sont pas recherchés, même ceux ayant exercé le métier de pédagogue choisissant de se réorienter, en raison du salaire trop bas et du stress toujours plus difficile à supporter.



    La situation s’est détériorée davantage en raison de la crise mondiale lorsqu’en Roumanie les salaires des enseignants se sont vu couper de 25% en raison de l’austérité budgétaire. Quels en ont été les effets? Eh bien, il paraît que ces 3 dernières années, 40 mille enseignants ont quitté le système d’enseignement. Et l’exode ne va pas s’arrêter là, relève le sondage intitulé « La vie du jeune enseignant », réalisé par la Fédération des Syndicats libres de l’Education — FSLI. Son président, Simion Hancescu, s’arrête sur les principaux résultats : « Une grande partie des sondés, soit plus de 41% envisagent de quitter le système d’enseignement dans les 5 prochaines années. Près de 30% ne sont pas décidés quand il s’agit de leur avenir professionnel. Les pourcentages sont inquiétants et les raisons sont multiples. Le revenu mensuel net d’un jeune enseignant se s’élève à environ 8 cent lei par mois, soir près de 180 euros. Avec un tel salaire, un enseignant peut à peine assurer sa subsistance. Dans pas mal de cas, ils continuent d’être soutenus financièrement par leurs familles. Il y a aussi ceux qui font la navette, c’est-à-dire qu’ils habitent en milieu urbain mais travaillent dans des localités rurales. Bien que selon la loi les dépenses pour faire la navette doivent être remboursées, peu de conseils locaux respectent cela. Par conséquent, il arrive qu’un enseignant dépense même la moitié de son salaire pour couvrir les frais de transport » .



    Dans l’enseignement secondaire, quitter son poste ne date pas d’hier. Et les raisons ne sont pas toujours financières. Ana a été institutrice 5 années durant ; elle avait embrassé ce métier juste après la fin de ses études au lycée pédagogique. Ce n’est pas l’argent qui l’a poussée à renoncer à son premier amour, car à l’époque elle était jeune et idéaliste. Elle n’a tout simplement pas agréé certains changements qui ont lieu au début des années 2000 : « On avait déjà commencé à nommer des directeurs et des adjoints aux directeurs selon des critères politiques. Les enseignants et le management ne se mettaient pas toujours d’accord. Quant aux changements, ils étaient formels, vu qu’en réalité, les salles de classe restaient les mêmes. C’était comme si on appliquait une nouvelle teinture à une clôture, sans tenir compte que la clôture en question était presque effondrée. En plus, je n’ai pas été d’accord avec cette décision d’alourdir, sans logique aucune, les cartables des élèves. Aujourd’hui, les élèves doivent porter des cartables très lourds, et ils perdent leur enfance quelque part entre 300 problèmes et 600 exercices, ce que je ne peux pas accepter » .



    De véritables conflits de mentalités ont opposé Ana d’un côté et les parents et enseignants de l’autre. Ecoutons à nouveau Ana : « Par exemple, moi je portais des pantalons et non pas de jupe et pour eux cela constituait un problème. Moi, pour ma classe, je faisais les cours d’éducation physique et je ne cédais pas en faveur de l’arithmétique et de la lecture. Aux cours d’éducation musicale, je faisais de l’éducation musicale et non pas de la géographie ni de l’histoire » .



    Après avoir jonglé entre deux emplois en même temps, Ana a choisi de quitter l’enseignement et de faire une carrière dans la télévision. Du point de vue financier, elle n’a plus de problèmes. Aucun regret non plus du point de vue professionnel : « Je regrette uniquement la magie qui se produit au moment où 26 paires d’yeux vous regardent comme la personne la plus importante au monde » .



    Avant la crise, Aura enseignait le français dans deux lycées bucarestois. Elle a quitté le système en raison notamment du salaire très bas. Et pourtant elle n’a pas changé de métier, puisqu’à commencer par l’année 2009, elle enseigne le français aux hommes d’affaires. Ecoutons-là : « Je fais toujours mon métier. J’aime énormément enseigner. Je n’ai pas quitté l’éducation nationale parce que je n’aimais pas enseigner, mais parce que je n’avais pas un revenu décent. Maintenant je travaille avec les adultes. C’est un peu plus facile qu’avec des adolescents. Je ne peux pas dire que je regrette d’avoir quitté l’enseignement parce que ma vie s’est considérablement améliorée. Il est vrai, je pense parfois aux satisfactions que j’ai eues en travaillant avec des enfants, qui s’attachent beaucoup aux enseignants. Si on les traite bien, si on s’occupe d’eux, les enfants sont également capables d’exprimer leur affection » .



    Malheureusement, le départ massif des enseignants aura des conséquences aussi sur la formation des nouvelles générations de professeurs, affirme Aura : « Un enseignant ne peut pas être performant en l’absence d’un salaire décent. D’après moi, ce n’est pas correct d’affirmer qu’il faut tout d’abord faire preuve de performance et puis exiger de l’argent. Il faut qu’il y ait un équilibre entre la rémunération et la prestation. L’absence d’un tel équilibre a des effets négatifs sur la qualité de l’enseignement. Je connais des élèves de lycée et je peux dire que la manière d’enseigner est désastreuse. Dans la compagnie où je travaille je m’occupe aussi du recrutement, ce qui m’a permis d’entrer en contact avec des jeunes diplômés d’universités. Il m’arrive de constater assez souvent que le niveau de connaissance d’une langue étrangère – anglais, français ou allemand – est bas pour quelqu’un qui vient de sortir d’une faculté spécialisée » .



    De même, beaucoup de ceux qui embrassent à présent le métier de pédagogue ne le font pas par vocation et n’y voient qu’une solution jusqu’à l’apparition de nouvelles opportunités plus attractives. (trad.: Alexandra Pop, Alex Diaconescu)