Tag: Rideau de fer

  • Frédéric de La Mure et ses photos

    Frédéric de La Mure et ses photos

    Après plus de trente ans
    de bons et loyaux services en tant que photographe officiel du ministère
    français des affaires étrangères, Frédéric de La Mure a décidé de se consacrer à d’autres projets, personnels cette
    fois-ci. Il part ainsi à l’aventure, suivant à vélo les 2973 km de l’ancien
    Rideau de fer, qui a séparé l’Est et l’Ouest de l’Europe jusqu’en 1989.
    Quelques-unes des photos prises pendant ce périple hors du commun sont exposées
    dans l’Atrium de l’Institut français de Bucarest, une véritable découverte pour
    le public roumain. Présent au vernissage de l’exposition « Cicatrices
    d’une déchirure. Voyage au fil du Rideau de fer », Frédéric de La Mure
    raconte son exploit au micro d’Ileana Ţăroi.



  • Les relations roumano-américaines après 1945

    Les relations roumano-américaines après 1945

    Après 1945, la Roumanie et les Etats-Unis se sont retrouvés d’une part et d’autre du Rideau de fer, contre leur gré. Le sort de la guerre les avaient rangés dans des camps opposés, en dépit du fait que l’appui américain, à la fin de la Grande guerre, concrétisé dans l’énonciation des principes du président Wilson, avait été décisif dans la naissance de la Grande Roumanie. A cause de l’idéologie communiste, les rapports entre les deux pays ont traversé une période d’adversité, même s’ils n’avaient pas eu de divergences historiques. La création des deux blocs militaires opposés, à savoir l’OTAN et le Traité de Varsovie, a mené à la montée de la tension dans les relations bilatérales, notamment dans les années 1950, soit la période d’expansion du stalinisme en Europe centrale et de l’Est. Les autorités de Bucarest et de Washington ont pourtant espéré que leurs relations s’amélioreraient après 1953, lorsque Moscou allait changer de politique, suite à la mort de Staline.

    En 1954, le diplomate Anton Moisescu fut nommé ambassadeur de Roumanie aux Etats-Unis. Il racontait, en 1995, dans un entretien au Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine, le contexte général dans lequel les deux pays tentaient de renouer leur dialogue. Je tiens à préciser qu’au moment de mon accréditation en tant que ministre plénipotentiaire, le climat politique international était assez chargé. Les rapports étaient assez tendus entre les deux grands pôles du pouvoir, à savoir l’OTAN et le Traité de Varsovie, avec pour représentants principaux les Etats-Unis et respectivement l’Union Soviétique. C’est ce qui explique la tâche extrêmement difficile des missions diplomatiques à Washington des pays du bloc socialiste. Les diplomates étaient soumis à des restrictions draconiennes. Par exemple, il leur était interdit de quitter la capitale sans l’autorisation spéciale délivrée par le Département d’Etat américain. Nous autres, diplomates roumains, nous pouvions nous rendre uniquement à New York et ce grâce au statut d’observateur à l’ONU, car la Roumanie n’y avait pas encore été admise comme membre à part entière.

    Les activités de la mission diplomatique roumaine aux Etats-Unis avaient un caractère très restreint, par comparaison avec la situation d’avant la guerre. La détente, soit le premier objectif poursuivi par les parties, allait venir surtout du côté des Américains. Anton Moisescu racontait que lors de la présentation des lettres de créance, il avait eu droit à un accueil très ouvert de la part du président Eisenhower.: Le corps diplomatique comportait 7 ou 8 personnes et leur épouses. Côté personnel militaire, il y avait un colonel, un commandant et un capitaine, accompagnée eux aussi par leurs épouses. Enfin, il y avait le personnel administratif, nécessaire à l’ambassade. Tous ces gens formaient une véritable famille. Nous partions en excursion et passions ensemble les week-ends. Lorsque j’ai présenté mes lettres de créance, j’ai été agréablement surpris par l’atmosphère générale et l’accueil par le président américain Dwight Eisenhower, ancien commandant suprême pendant le débarquement de Normandie et l’offensive des Alliés. Le président s’est montré fort aimable pendant notre discussion. Nous avons exprimé la volonté des deux pays de développer les relations bilatérales et de nous connaître mieux. Le président américain m’a encouragé à me rendre n’importe quand dans n’importe quel coin de son pays, ce qui contrevenait aux règles imposées à nos diplomates.

    Un autre objectif de l’ambassade roumaine à Washington a été celui de se rapprocher de la communauté roumaine vivant dans ce pays. La grande majorité des Roumains des Etats – Unis était anticommuniste et s’était montrée critique à l’égard du régime de Bucarest, soutenu par Moscou. Grâce à sa stratégie émotionnelle, l’ambassade a pourtant réussi à rapprocher certains de ces Roumains de la politique de Bucarest. Anton Moisescu:Nous avons cherché à établir des liens avec le plus grand nombre possible de Roumains qui vivaient aux Etats-Unis. Ceux avec la rédaction du journal Le Roumain américain se sont avérés les plus étroits. La rédaction était basée à Detroit, où habitaient beaucoup de Roumains. La plupart d’entre eux y avaient immigré avant la guerre et travaillé surtout aux usines Ford. Le rédacteur en chef du journal et sa conjointe nous ont invités, ma femme et moi, à leur rendre visite à Detroit, à l’occasion de la Journée de la femme. Là, nous avons rencontré quelque 250 personnes. C’étaient surtout des gens d’une certain âge, qui avaient quitté la Roumanie longtemps auparavant. Je leur ai présenté un film intitulé «La Roumanie en couleurs », comportant des aspects du folklore spécifique des régions du pays, telle la Transylvanie ou la Moldavie. Le film les a émus jusqu’aux larmes. Ce moment impressionnant nous a fortement liés. Après ça, j’ai rendu visite à quelques-uns d’entre eux et je suis allé dans la fabrique. Là, j’ai fait la connaissance des membres de l’Administration, qui m’ont permis d’assister au processus technologique. De retour dans le pays, j’ai partagé les impressions de cette expérience avec les spécialistes de nos usines automobiles.

    Ce n’est qu’après 1989 que les relations roumano-américaines sont véritablement revenues à la normale, au bout d’une évolution sinueuse, ayant connue des moments de coopération limitée et le retour des disputes, vers la fin des années 1980.

  • La Roumanie et la Conférence d’Helsinki

    La Roumanie et la Conférence d’Helsinki

    Si la Finlande a accueilli cette réunion c’est en raison de sa neutralité, car elle ne faisait partie ni de l’OTAN ni du Traité de Varsovie. C’est au centre de congrès Dipoli, situé au centre de la ville d’Espoo, en Finlande, que se sont rencontrés les représentants de 35 pays européens. Leurs ambitions étaient de taille. Puisque c’était la première conférence pour la sécurité et la coopération en Europe, elle se proposait d’aborder tous les problèmes auxquels se heurtaient les habitants du vieux continent au début des années’70 et qui relevaient des domaines les plus divers : politique, juridique, militaire, économique, scientifique, culturel, humanitaire. Comme toute conférence globale, celle d’Helsinki a consisté, en fait, en négociations entre les deux blocs politiques, économiques et militaires opposés, lors desquelles chaque partie a dû tenir compte des prétentions de l’autre.

    La Roumanie a non seulement pris part à cette conférence, mais elle y a joué un rôle actif. Dans une interview accordée en 1995 au Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion, le diplomate Valentin Lipatti, membre de la délégation de Bucarest, a raconté comment la Roumanie s’était fait remarquer lors de la conférence : « Les discussions bilatérales qui ont précédé les consultations ont montré que les procédures de travail de la future conférence n’étaient pas très bien définies. Alors nous, les Roumains, qui avions réfléchi plus vite et de manière anticipative, nous avons décidé d’élaborer un règlement et des propositions de procédure. Bref, à notre arrivée à Dipoli, vers la fin novembre, quelques jours avant l’ouverture des consultations, nous avions déjà dans la valise diplomatique un règlement de procédure. Celui-ci stipulait un principe dont nous n’allions jamais nous écarter durant les 20 années de négociations européennes et de réunions qui ont suivi. Il s’agit de la parfaite égalité des droits entre les Etats participants, en ce sens qu’il n’y ait aucune discrimination, aucune distinction entre petits et grands Etats, comme il arrive parfois au Conseil de sécurité de l’ONU. Là, vous avez, d’une part, les membres permanents ayant un droit de veto et, de l’autre, les membres non permanents qui applaudissent ou pas, mais qui n’ont pas toujours voix au chapitre. Comment ce principe de l’égalité souveraine peut-il être transposé dans des règles de procédure ? Eh bien, par le biais du consensus. C’est le consensus qui permet à chaque Etat participant de défendre de manière légitime ses droits et intérêts. »

    L’Occident et l’Europe de l’Est s’asseyaient donc à la table des négociations, 20 ans après la fin de la guerre, pour trouver une base commune de coopération. Même si les choses étaient jugées d’après l’appartenance aux blocs politiques et militaires, en réalité chaque pays avait ses propres intérêts à promouvoir les principes, les sujets à aborder et les procédures. Valentin Lipatti : « Les Occidentaux ont longtemps bloqué le principe de l’inviolabilité des frontières, tant aimé par les Soviétiques, qui bloquaient à leur tour les principes liés aux droits de l’homme et à ce que l’on appelait la dimension humaine du processus CSCE. Cette obstruction mutuelle a fini par produire une entente, un compromis qui a tout débloqué. Nous aussi, nous avons pratiqué le blocage du consensus à chaque fois que nous nous sentions lésés et parfois même par pure méthodologie, pour ainsi dire. Par exemple, si je voulais obtenir une concession de la délégation soviétique sur la question A, je la bloquais sur la question C, qui l’intéressait davantage. On trouvait ensuite une solution qui nous aidait à obtenir ce que nous voulions aussi bien les uns que les autres. »


    Les initiatives roumaines concernant le déroulement de la Conférence ont été bien accueillies, certaines propositions ayant même été retenues. Valentin Lipatti : « Il n’y a pas eu de comités restreints parce qu’ils auraient contredit le consensus et l’égalité des droits. D’habitude dans une conférence internationale, lorsqu’il faut rédiger un texte, on crée un comité de travail dont les membres sont triés sur le volet. De ce fait, ce comité peut faire un très bon travail, soumis par la suite au plénum. C’est comme si le plat était déjà dans l’assiette et tout ce qui nous restait à faire c’était de le manger. On peut y ajouter du sel, on peut l’accompagner d’un verre de vin, mais le plat est prêt à consommer. C’est pourquoi nous avons initié tous les comités, tous les groupes de travail, depuis les plus importants à ceux qui auraient pu sembler superflus. L’introduction des quelques normes démocratiques qui ont donné à la Conférence d’Helsinki son caractère inédit est due à la Roumanie. A Dipoli, nous avons présenté le premier document de travail pour les consultations multilatérales préparatoires, les normes procédurales. Il n’y a pas eu de document opposé parce que les autres ont été pris au dépourvu. La plupart des propositions roumaines ont été acceptées ; malgré quelques petits amendements et ménagements, les normes procédurales ont la Roumanie pour auteur. »

    L’Acte final de la Conférence d’Helsinki, signé en 1975, s’intitule « Mesures qui rendent effectif le non-recours à la menace ou à l’emploi de la force ». La Roumanie a cherché à promouvoir les principes du désarmement et de la reconnaissance de l’existence des Etats en développement, principes privilégiés par un Etat communiste. En Occident, l’Acte final d’Helsinki a servi à la création de l’Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE) en 1990.(trad Mariana Tudose, Ileana Taroi)

  • La politique balkanique de la Roumanie après la Seconde guerre mondiale

    La politique balkanique de la Roumanie après la Seconde guerre mondiale

    C’est à peine après la mort de Staline en 1953 que la Roumanie a commencé à manifester ses propres initiatives dans la région et à essayer de passer outre les barrières imposées par la séparation des Balkans en blocs militaires et politiques différents à l’après-guerre. Alors que la Roumanie, la Yougoslavie, la Bulgarie et l’Albanie étaient contrôlées par des régimes communistes, la Turquie et la Grèce évoluaient dans l’espace de la démocratie libérale.



    Après 1956 et l’intervention contre la révolution anticommuniste de Hongrie, pour améliorer son image internationale, l’Union soviétique a laissé aux pays qu’elle contrôlait une certaine liberté de mouvement. En Roumanie, les Soviétiques sont même allés plus loin et ont retiré leurs troupes en 1958.



    Les communistes roumains ont utilisé ce délestage en essayant surtout de se rapprocher des autres pays balkaniques, du point de vue économique et culturel. Valentin Lipatti a été ambassadeur, essayiste et traducteur. Interrogé en 1995 par le Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine, il a mentionné l’initiative de dénucléarisation des Balkans : «Après la guerre, la première initiative roumaine plus importante a été lancée par le premier ministre de l’époque, Chivu Stoica, en 1957, sur la dénucléarisation des Balkans. C’était une initiative téméraire, importante, mais qui s’est heurtée à de grandes réticences, il va sans dire. Si la Bulgarie et la Yougoslavie étaient favorables à un tel processus de transformation des Balkans en une zone sans armes nucléaires, la Grèce et la Turquie, qui appartenaient à l’OTAN, s’y sont opposées. L’initiative, bien que belle, n’a pas connu un grand succès. Après une année ou deux, ce n’est pas qu’elle a été enterrée, mais elle a été maintenue dans une sorte de léthargie. Pourtant, cette idée a proliféré dans le monde et par la suite, les zones dénucléarisées se sont élargies dans d’autres points du globe. »



    Comme la barrière entre le monde communiste et celui démocratique semblait insurmontable, il ne restait qu’une seule solution pour la franchir : la coopération culturelle. Valentin Lipatti : « Parallèlement à cette initiative gouvernementale renvoyant à un domaine militaire très complexe, les pays des Balkans ont mis en place une coopération non gouvernementale significative. Ils ont donc coopéré dans les domaines scientifique, culturel et éducationnel. Des années durant, la coopération multilatérale dans les Balkans s’est déroulée sur le plan non gouvernemental, plus facile à mettre en pratique et moins restrictif. L’Union médicale des Balkans datant de l’entre-deux-guerres, l’Union balkanique des mathématiciens, créée en 1963, ou encore l’Association Internationale des Etudes de l’Europe de l’Est figurent parmi les nombreuses associations et organisations professionnelles à avoir préservé le climat de confiance et de coopération au sein des milieux scientifiques et professionnels des Balkans. »



    Bien que chargé de la coordination des actions culturelles, le Comité de coopération balkanique, dirigé par Mihail Ghelmegeanu, a rencontré un succès plutôt limité. Valentin Lipatti : « Le Comité de Coopération Balkanique, mené par Mihail Ghelmegeanu, était un comité non-gouvernemental, qui œuvrait en faveur de la paix. Vous savez, à l’époque, c’était une véritable mode de créer des organismes de lutte en faveur de la paix, d’organiser des conférences régionales pour la paix et contre l’impérialisme. On assiste donc à la mise en place de ce Comité de défense de la paix dans les Balkans qui se voulait une structure multilatérale, sans dérouler pourtant des activités majeures. Par contre, les associations professionnelles de médecins, architectes, géologues, scientifiques, archéologues, historiens et écrivains étaient vraiment importantes, puisqu’elles s’avéraient efficaces sur le plan de la collaboration dans la région des Balkans. Tous ces organismes coopéraient concrètement dans les domaines mentionnés à travers de nombreuses études, recherches, publications, colloques. Une coopération qui permettait aux pays concernés de préserver un climat de bon voisinage, de confiance et d’amitié. »



    Les vices de cette politique ont été découverts en 1976, lors d’une réunion gouvernementale consacrée à la coopération économique et technique. Valentin Lipatti explique : « L’objectif que la Roumanie poursuivait attentivement, tout comme la Yougoslavie, la Turquie, et, dans une certaine mesure, la Grèce, était de se doter d’une procédure de suivi. C’est à dire d’un cadre institutionnel puisqu’une conférence, si elle est unique, elle ne vaut pas trop, on l’oublie facilement. Et c’est à ce moment-là que nous nous sommes heurtés à l’opposition ferme de la Bulgarie. Nos amis bulgares sont arrivés avec un mandat extrêmement restrictif. Ils ont déclaré tout simplement que leur mandat ne leur permettait pas de prendre des décisions. Toute décision se prenait sur base de consensus, et le consensus à cinq était facile à obtenir. Mais il suffisait qu’un des cinq dispose d’un droit de veto pour que toute décision soit bloquée. La Bulgarie faisait la politique des Soviétiques, et à l’époque Moscou ne voyait pas d’un bon œil toute coopération économique, susceptible d’échapper à son contrôle, dans les Balkans. L’URSS voyait un danger dans ce mini-marché commun des Balkans, où, certes, la Roumanie et la Bulgarie étaient des pays socialistes, mais la Turquie, la Grèce et la Yougoslavie non-alignée risquaient de porter cette coopération dans une direction que l’Union soviétique ne voulait pas. Et alors les Bulgares ont reçu l’ordre de bloquer les suites des conférences. Ce coup dur des Bulgares a bloqué pour longtemps le développement multilatéral. »



    La politique de la Roumanie dans les Balkans a connu à l’époque du Rideau de Fer des succès plutôt limités. Les intérêts divergents au sein du même bloc, tout comme les différences en termes de régime politique ont constitué autant de raisons pour qu’aucun pays balkanique n’arrive à s’affirmer dans le domaine de la coopération régionale.

  • 25 ans depuis la chute du mur de Berlin

    25 ans depuis la chute du mur de Berlin

    Le 9 novembre 1989, des milliers d’Allemands de l’Est ont pu embrasser leurs amis ou leurs parents d’Allemagne Occidentale de l’autre côté du mur de Berlin sans intervention des soldats du régime communiste. Peu de temps après, le mur construit en 1961 a été entièrement démoli et est devenu un symbole de la chute des régimes communistes de l’Europe de l’Est, celui de Roumanie compris. 25 ans depuis les événements de Berlin, ce dimanche dernier on a rendu hommage aux artisans de ce moment dont le leader soviétique Mihaïl Gorbatchef qui se trouve à cette occasion dans la capitale allemande.



    Les cérémonies ont eu pour point central de déroulement la Porte Brandebourg, endroit symbolique pour l’unification de l’Allemagne réalisée 11 mois depuis la chute du mur de Berlin. C’est ici que résonnait , depuis déja 1987, l’appel du président américain Ronald Reagan adressé au secretaire général du Parti Communiste de l’Union Soviétique, Mihaïl Gorbatchef de venir ouvrir la porte de la liberté et contribuer à la levée du Rideau de Fer qui séparait deux systèmes politiques diamétralement opposés.



    Au bout de tous les efforts d’alors, affirme le président actuel des Etats Unis, Barak Obama, la raison a triomphé et elle va triompher toujours quel que soit le retard de son accomplissement. Aucun mur-dit-il- ne saurait s’opposer aux aspirations de justice, aux volontés de liberté et de paix qui existent dans le cœur de chaque personne.



    Dans un inhabituel discours émotionnel, la chancelière allemande Angela Merkel a affirmé que ce qui est le plus important est de penser à tous ceux qui avaient essayé de fuir l’Allemagne de l’Est. Elle a exprimé son hommage aux victimes rappelant que beaucoup de personnes ont souffert pour que le mur soit détruit. Le discours de la chancelière allemande a eu une approche optimiste et a contenu un message d’espoir adressé aux habitants d’Ukraine, de Syrie, d’Irak et de toutes les régions du monde où la liberté et les droits de l’homme sont menacées ou violées.



    Un message d’espoir pour le présent et pour l’avenir , car il est possible de démolir encore d’autres murs, les murs des dictatures, des violences , de l’idéologie et de l’hostilité. Est-ce trop beau pour être vrai ? — s’est demandée la chancelière allemande. Agé de 83 ans, l’ex-leader soviétique Mihaïl Gorbatchef a averti à son tour sur le fait que le monde est sur la verge d’entamer une nouvelle guerre froide si celle-ci n’est déjà commencé. Il estime que sur la toile de fond du dialogue rompu entre puissances, les conflits sanglants d’Europe et du Moyen Orient provoquent une grande inquiétude et rendent possible l’installation d’un nouveau Rideau de Fer. (trad. Costin Grigore)