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  • Le risque sismique en Roumanie

    Le risque sismique en Roumanie


    La Turquie a été
    récemment confronté au désastre provoqué par le terrible tremblement de terre
    qui avait frappé le pays le 6 février dernier, dont l’intensité s’est élevée à
    7,8 sur l’échelle de Richter, et qui a été suivi par une série de répliques,
    dont certaines assez puissantes. D’autres pays riverains, dont Israël, le Chypre
    ou encore la Syrie ont également ressenti les secousses, le nord de la Syrie
    étant touché de plein fouet et comptant ses morts par milliers. A la suite du
    désastre, la communauté internationale s’était rapidement mobilisée pour venir
    en aide aux secouristes turcs. L’UE a même activé son mécanisme de protection
    civile, dont la Turquie en fait partie. Plusieurs pays, dont la Roumanie, se
    sont empressée d’envoyer à leur tour des équipes de secouristes sur place.


    Le sismologue Mihail
    Diaconescu de l’Institut de recherche des sciences de la Terre, explique sur
    nos ondes les causes d’une telle catastrophe :


    « Le premier séisme, d’une
    magnitude de 7,8, s’était produit dans la jonction formée par l’intersection
    des plaques africaine, anatolienne et arabique. Le séisme ultérieur, d’une intensité
    de 7,5, a eu lieu sur le segment de faille du Sürgü-Çartak de la faille
    est-anatolienne, avec une orientation est-ouest, donc différente du premier
    séisme. L’on connaissait déjà ces séismes de surface, d’une magnitude supérieure
    à 7, provoqués au long de la faille nord-anatolienne, située au nord de la
    Turquie, et longeant les côtes turques de la mer Noire. Selon le catalogue
    rédigé par notre institut, la Roumanie avait connu au 19e siècle un
    désastre d’une telle amplitude, un séisme de 7,9, considéré comme le pire séisme
    que notre région sismique, la région de Vrancea, risque de provoquer. Certes, s’agissant
    de données historiques, la magnitude de ce séisme n’est que le résultat d’une
    évaluation ultérieure, et en réalité son intensité aurait pu être quelque peu
    en-deçà de notre estimation. »



    Déclenché
    en 1802, le séisme de la région de Vrancea dont nous parle le sismologue Mihail
    Diaconescu a été ressenti jusqu’à Moscou et Constantinople. Les chroniqueurs de
    l’époque contaient avec effroi l’écroulement de tous les clochers de Bucarest. 138
    années plus tard, en 1940, un séisme d’une magnitude de 7,4 aura lieu dans la
    même région de Vrancea, à une profondeur de 133 km, et secouera la terre
    pendant 3 minutes. Plus de 5.000 victimes seront alors enregistrés, dont 1.000 morts
    et 4.000 blessés. La capitale seule déplorera plus de 300 décès, la plupart
    provoqués par l’effondrement d’un building moderne de 12 étages, dont la
    structure en béton armé n’avait pas résisté à la violence des secousses. A la
    suite du séisme de 1940, l’Association générale des ingénieurs civils de
    Roumanie avait commandité une étude portant sur les effets des séismes sur les structures
    en béton armé, de nouvelles normes en matière de construction étant par la
    suite adoptée. En dépit de cela, 37 années plus tard, le 4 mars 1977, un
    nouveau tremblement de terre, d’une magnitude de 7,2 sur l’échelle de Richter,
    touchait la Roumanie de plein fouet, provoquant la perte de 1.570 vies humaines,
    dont pas moins de 1.440 à Bucarest.

    La capitale, de loin la plus touchée, avait
    déploré à l’époque l’effondrement de 33 buildings, alors que bien d’autres
    encore avaient été endommagés. L’épicentre du séisme a été localisé à une
    profondeur de 100 km, alors que l’onde de choc a été ressenti jusqu’aux confins
    des Balkans. 9 années plus tard seulement, en 1986, la Roumanie se voyait à nouveau
    touchée, par un séisme de moindre intensité cette fois, mais qui aurait
    néanmoins provoqué 150 victimes. Enfin, en 1990 la Roumanie se voyait
    confrontée à trois séismes dans la même année, et dont les intensités ont varié
    entre 6,1 et 6,9, provoquant au total 13 décès.

    Invité sur les ondes de Radio
    Roumanie, l’ingénieur Matei Sumpasacu, expert en
    matière de constructions érigées dans les zones qui présentent un risque
    sismique significatif, explique les causes du désastre provoqué par le récent
    tremblement de terre en Turquie, sans oublier de mentionner les risques sismiques
    encourues par la Roumanie.

    Matei Sumpasacu :


    « Pour ce qui est du séisme du 6 février passé,
    il s’agit forcément d’une énorme tragédie. Vous savez, ce n’est pas le séisme
    qui tue, mais les bâtiments qui s’écroulent. Et si le tremblement de terre de
    Turquie a provoqué tant de victimes ce n’est que parce qu’il a frappé une
    région peuplée, caractérisée par une vulnérabilité accrue du bâti face à ce type
    de risque. Cette vulnérabilité provient tout d’abord des normes antisismiques
    ignorées, ou peu adaptées. En effet, ce n’est qu’à partir de 2000 que les nouveaux
    projets immobiliers ont commencé à prendre en considération ce type de risque, mais
    ce n’est qu’après 2018 que les plans de résistance des structures se sont
    véritablement améliorés. Cependant, les bâtiments érigés avant 2000 présentent
    des vulnérabilités manifestes. Et l’on a vu de quoi il s’agissait : des bâtiments
    dont le rez-de-chaussée abritait des espaces commerciaux, des espaces ouverts,
    et puis l’on a pu voir aussi la manière dont ces bâtiments s’enfonçaient, comme
    un accordéon, dès que la structure du rez-de-chaussée cédait. Et cela m’a fait
    penser à la vétusté du fond immobilier roumain, où l’on trouve des buildings érigés
    avant 1977, voire avant 1940, et dont les plans prenaient peu, voire pas du
    tout en considération le risque sismique. »





    Et il
    est parfaitement vrai que parmi les bâtiments qui se sont récemment écroulés en
    Turquie à la suite du tremblement de terre du 6 février dernier, il y avait
    aussi des bâtiments flambant neuf, ou presque. Car, avoue l’ingénieur Sumpasacu,
    avoir à disposition des normes de bonnes pratiques de construction ne suffit
    pas. Encore faut-il les respecter. Et lorsqu’on sait qu’en matière de
    corruption et de pots-de-vin le secteur du bâtiment caracole en tête de liste, l’on
    sera moins étonné par le résultat. (Trad Ionut Jugureanu)



  • 15/01/2022 (mise à jour)

    15/01/2022 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie — Le Groupe de communication stratégique informe que 10 062 nouveaux cas d’infection au virus SARS-CoV-2 ont été enregistrés en 24 h en Roumanie, et 32 décès, dont trois antérieurs à la période de référence. Le taux d’incidence a grimpé dans beaucoup de localités, y compris à Bucarest, désormais dans le soi-disant scénario rouge après que la barre des 3 cas par mille habitants eut été franchie. A partir de ce seuil, les restaurants, les cinémas, les salles de fitness et d’autres activités peuvent fonctionner jusqu’à 30 % de leur capacité. Les critères de déroulement des activités scolaires ont changé. En ce moment, aucun département n’organise des cours en ligne ; sur les 25 000 places dans les hôpitaux Covid, seuls 16 % sont occupés. Dès que le taux atteindra les 75 %, tous les établissements scolaires — maternelles, écoles, collèges et lycées du département en question — passent à l’enseignement en ligne. Cette mesure est censée limiter la surcharge des établissements sanitaires, a expliqué le ministre de la Santé, Alexandru Rafila. Depuis le début de la pandémie, voici deux ans, 1,8 millions de cas de Covid ont été enregistrés sur le territoire de la Roumanie, et environ 60 000 personnes sont décédées des suites de la maladie. Sur la toile de fond de la psychose anti vaccin entretenue par une partie des médias, par quelques politiciens et d’autres figures publiques, le pays a le 2e taux de vaccination le plus faible de l’UE, après la Bulgarie.



    Liste — Le Comité national pour les situations d’urgence a mis à jour la liste des pays et territoires à risque épidémiologique élevé. Ainsi, la France, la Grèce, l’Espagne, le Portugal et le Royaume-Unis ont en zone rouge. L’Afrique du Sud, le Brésil et l’Inde, entre autres, en sortent. En zone jaune on retrouve la Serbie, les Emirats arabes unis ou encore la Fédération de Russie, alors que l’Ukraine et la République de Moldova sont en zone verte. La nouvelle liste entre en vigueur le 16 janvier.



    Journée de la culture nationale — Les Roumains ont célébré ce samedi la Journée de la culture nationale et 172 ans depuis la naissance de leur poète national, Mihai Eminescu (1850-1889), considéré le dernier grand représentant du romantisme européen. La fête a été instituée par le parlement, en 2010, sur proposition de l’Académie roumaine. Comme chaque année, les missions diplomatiques et consulaires ainsi que les Instituts culturels roumains de l’étranger ont accueilli des événements spéciaux consacrés à cette Journée. Le président et le premier ministre de la Roumanie ont transmis des messages à l’occasion de la Journée de la culture nationale ; ils y ont reconnu les difficultés des artistes à cause de la pandémie et la nécessité de les soutenir. La pandémie a fortement affecté la relation entre les créateurs et le public, et si les difficultés persistent, une approche plus complexe du soutien de l’Etat au domaine de la culture est nécessaire. Elle est censée mettre l’accent sur un accroissement de la résilience dans le domaine créatif — a écrit le président Klaus Iohannis. A son tour, le premier ministre Nicolae Ciucă affirme qu’une mobilisation est nécessaire, afin d’aider les créateurs à reprendre une vie et une activité aussi proches que possible des conditions antérieures, et que l’artiste puisse vivre de son art. L’anniversaire de Mihai Eminescu et la Journée de la culture nationale ont également été célébrés officiellement en République de Moldova voisine ainsi que dans les communautés roumaines des pays environnants et de la diaspora.



    Justice — Le ministère de la Justice de Bucarest a finalisé le projet de loi portant suppression de la Section spéciale pour l’investigation des infractions de la Justice. Le ministère a annoncé, par un communiqué, qu’elle lancerait, la semaine prochaine, les démarches pour que le document soit approuvé par le gouvernement. Ainsi, il pourra être avancé au parlement dans la première moitié de février, après le commencement de la nouvelle session législative. Rappelons que l’activité de la Section spéciale pour l’investigation des infractions de la Justice avait été critiquée par la Commission européenne. L’argument était qu’il y avait un soupçon qu’elle avait été créée pour transférer les documents sensibles du Parquet national anticorruption à cette structure, de nature à être plus soumise face à des interventions externes par rapport à une institution dédiée telle que ledit parquet. Par ailleurs, le ministère de la Justice a précisé qu’il reprendrait aussi les démarches en matière de lois de la justice et de la modification des Codes pénaux, pour qu’ils puissent être approuvés par le parlement jusqu’à la fin mars. Le ministère de la Justice réaffirme qu’il soutient la prééminence du droit européen, prévue par le Traité de Lisbonne et reconnue comme telle par la Constitution de la Roumanie, indique encore le communiqué.



    Tennis — La Roumanie a cinq représentantes, toutes qualifiées directement, au tableau principal de simple de l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. D’autres Roumaines ont été éliminées dans les préliminaires. Au premier tour, Simona Halep (30 ans, 15e WTA, ancien n° 1 mondial), affrontera la Polonaise Magdalena Frech (24 ans, 105e WTA). Sorana Cîrstea (31 ans, 38e WTA) aura une adversaire difficile, la Tchèque Petra Kvitova (31 ans, 21e WTA). Irina Begu (31 ans, 58e WTA) jouera d’abord contre la Française Océane Dodin (25 ans, 96e WTA). Jaqueline Cristian (23 ans, 73e WTA) rencontrera la Belge Greet Minnen (24 ans, 84e WTA), qui en est à ses débuts absolus au tableau principal de l’Open d’Australie. Gabriela Ruse (24 ans, 82e WTA), évoluera elle aussi en première au tableau principal de Melbourne, contre l’Italienne Jasmine Paolini (26 ans, 52e WTA). La Britannique Emma Răducanu, fille d’un Roumain et championne en titre à l’US Open, affrontera au premier tour une Américaine, Sloane Stephens.


  • 24/12/2021 (mise à jour)

    24/12/2021 (mise à jour)

    Covid en Roumanie — La 5e vague de la pandémie de coronavirus, qui sera plus grave que la 4e, arrivera en Roumanie en moins de 3 semaines, estime le ministre roumain de l’Intérieur, Lucian Bode. La propagation du variant Omicron est accélérée à cause du fait que les travailleurs roumains de l’étranger reviennent au pays pour fêter Noël en famille, a-t-il expliqué. En attendant, la Roumanie a rapporté ce vendredi 717 nouveaux cas d’infection au virus SARS–CoV–2 dépistés en 24 h. Durant le même intervalle, 44 décès ont été rapportés, dont 2 antérieurs à la période de référence, a fait savoir le Groupe de communication stratégique. Depuis le déclenchement de la pandémie sur le territoire de la Roumanie, 1,8 millions de personnes ont été infectées au coronavirus et plus de 58 000 malades sont décédés des suites de la Covid-19. Par ailleurs, à moins de 24 h de l’approbation par les Etats-Unis du traitement anti-Covid appelé « Paxlovid », le ministre roumain de la Santé, Alexandru Rafila, a démarré les démarches pour apporter ce nouvel antiviral en Roumanie, fait savoir le ministère de la Santé de Bucarest. Jeudi, M Rafila s’est entretenu avec les représentants de la compagnie Pfizer qui produit ce médicament. Selon les études scientifiques, ce nouveau traitement réduit le risque d’hospitalisation et de décès de près de 90 % s’il est administré durant les premiers jours de la maladie. Jeudi encore, les Etats-Unis ont autorisé un autre médicament antiviral contre la Covid-19 produit par la compagnie Merck.



    Loi — La loi par laquelle le gouvernement roumain peut adopter des ordonnances d’urgence pendant les vacances parlementaires a été promulguée ce vendredi par le président Klaus Iohannis. Ainsi, le cabinet de Bucarest est habilité à prendre des décrets d’urgence dans des domaines qui ne font pas l’objet de lois organiques, durant la période allant de la fin de la seconde session ordinaire de l’année 2021 jusqu’à la reprise des travaux du parlement dans la première session ordinaire de 2022. Les domaines de régulation pour lesquels le gouvernement est habilité à passer des ordonnances d’urgence sont les suivants : finances, économie et énergie, développement, travaux publics et administration, affaires intérieures, agriculture et développement rural, environnement et forêts, transports et infrastructure, santé, recherche, culture, jeunesse et sports, fonds européens ainsi que la prorogation ou la modification de certains délais prévus dans des dispositions règlementaires ayant pouvoir de loi.



    Veille de Noël — Pour les fidèles orthodoxes, les gréco-catholiques et les catholiques du monde entier, le 24 décembre est la veille de Noël, alors que le 25 décembre ils célèbrent la naissance de Jésus-Christ. En Roumanie, la veille de Noël est marquée par de nombreuses traditions. Parmi elles : aller de maison en maison en chantant des cantiques de Noël. Les groupes de chanteurs, enfants ou adultes, symbolisent les anges et les bergers qui ont été les premiers à annoncer la naissance de Jésus. Ils transmettent aussi de vœux de santé et de prospérité et sont récompensés par les hôtes par des fruits, des bretzels, des sucreries et de l’argent. C’est toujours la veille de Noël que les prêtres bénissent les maisons des fidèles. « La fête de Noël nous appelle tous à être plus généreux, comme les Rois mages, à offrir des cadeaux aux enfants, mais aussi aux personnes âgées, aux malades, aux pauvres et à celles et ceux qui sont seuls, endeuillés et attristés », dit le patriarche Daniel de l’Eglise orthodoxe roumaine. La fête de Noël est marquée par des messes religieuses spéciales tenues dans les églises et les monastères à travers le pays, par de belles traditions et par des repas copieux à plats spécifiques. Les orthodoxes de rite ancien, majoritaires en Russie, en Ukraine, en Serbie et en Géorgie, fêtent Noël le 7 janvier.



    Police — En Roumanie, plus de 8 000 policiers sont prêts à agir en cette fin de semaine, aux côtés d’autres structures du ministère de l’Intérieur, afin de prévenir, de dissuader et de lutter contre les incivilités durant la fête de Noël. Des équipes mixtes de policiers, gendarmes, police locale, sapeurs-pompiers et représentants de la Direction sanitaire-vétérinaire et pour la sécurité alimentaire circuleront dans les centres commerciaux, sur les marchés volants et dans les moyens de transport en commun afin de s’assurer que les mesures de protection sanitaire sont respectées, pour éviter une hausse du nombre des cas de Covid. Des hélicoptères de l’Inspection générale de l’aviation aideront à surveiller le trafic routier en fournissant des données en temps réel aux autorités. Enfin, les autorités surveilleront de près la vente des produits alimentaires et renforceront les vérifications auprès des sociétés commerciales, notamment celles qui collectent et transportent des valeurs monétaires, telles les banques, les hypermarchés et les centres commerciaux.



    Pays à risque — La liste mise à jour des pays à risque épidémiologique a été publiée ce vendredi. Dans la zone rouge l’on retrouve désormais Malte, un pays où le taux d’incidence de cas de Covid est à la hausse. Dans la zone jaune figurent plusieurs pays où le nombre des infections a baissé, tels la Russie, la Serbie et l’Ukraine. En même temps, la République de Moldova voisine est maintenant dans la zone verte des pays à bas risque épidémiologique. Le Comité national pour les situations d’urgence a approuvé de nouvelles exceptions à la norme de la quarantaine à l’arrivée en Roumanie : il s’agit du personnel qui débarque des navires fluviaux battant pavillon roumain et de plusieurs catégories de conducteurs, notamment des chauffeurs de poids lourds transportant un maximum de 2,4 tonnes de marchandises et ceux transportant plus de 9 passagers depuis l’espace économique européen.

  • 24/09/2021 (mise à jour)

    24/09/2021 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie — En Roumanie, vendredi a été le troisième jour consécutif avec plus de 7 000 nouveaux cas d’infection au coronavirus recensés en 24 heures, la plupart à Bucarest. 145 décès des suites de l’infection au virus SARS-CoV-2 enregistrés en 24 heures s’y sont ajoutés. Dans les unités de soins intensifs, le nombre de malades de Covid-19 a franchi le seuil de 1 100 personnes, dont 16 enfants, une situation qui n’a plus été enregistrée depuis début mai. Dans 60 villes et plus de 350 communes à travers le pays, y compris la Capitale, le taux d’infection a dépassé le seuil des 3 cas par mille habitants dépistés en 14 jours. Bucarest entre dans le scénario dit rouge, qui présuppose toute une série de restrictions. A mesure que la situation épidémiologique empire, la vaccination commence à reprendre. En tout, plus de 10 millions de doses de vaccin anti-Covid ont été administrées en Roumanie, depuis le début de la campagne de vaccination. La directrice du Centre national de suivi et de contrôle des maladies transmissibles, Adriana Pistol, a déclaré vendredi que le seul variant identifié ces deux dernières semaines par séquençage a été le variant Delta.



    Pays à risque — Sur toile de fond de la flambée des cas de contamination, la Roumanie entre sur la liste jaune des pays à risque épidémiologique, a décidé le Comité national pour les situations d’urgence. Il a aussi mis à jour la liste des pays à risque, et qui entrera en vigueur le dimanche 26 septembre. Désormais dans la zone rouge l’on retrouvera la Croatie, la Lettonie, l’Autriche, la Bosnie-Herzégovine. La Grèce, Chypre, la Norvège, le Liechtenstein, le Kazakhstan ou encore l’Azerbaïdjan passeront sur la liste jaune. La liste verte comporte, elle, des pays tels le Portugal, l’Islande et le Japon. A noter que les personnes vaccinées ne doivent pas observer de quarantaine en arrivant en Roumanie depuis des pays se trouvant sur les listes rouge ou jaune.



    Politique — En Roumanie, le Parti national libéral (PNL), le principal parti de la coalition gouvernementale, élit ce samedi son nouveau leader dans le cadre d’un ample congrès. Les candidats en lice sont Ludovic Orban, l’actuel chef du parti et président de la Chambre des députés, et Florin Cîţu, le premier ministre. Le président roumain Klaus Iohannis, issu du même parti, sera présent lui aussi au congrès pour soutenir le premier ministre. Au bout d’une campagne électorale dure au sein du parti, Ludovic Orban a déclaré être prêt à remplacer Florin Cîtu en tant que premier ministre. Ce dernier accuse l’actuel leader libéral de s’être servi de son conflit avec l’Union Sauvez la Roumanie – PLUS (USR-PLUS) dans sa lutte politique pour la direction du parti. Pour rappel, USR-PLUS a récemment quitté la coalition gouvernementale, après avoir retiré son soutien au premier ministre Florin Cîţu. La semaine prochaine, le second tour en ligne des élections est prévu lieu au sein du parti dont les membres doivent élire leur futur chef en optant soit pour Dacian Cioloş, soit pour Dan Barna, les deux co-présidents en exercice. Au premier tour, déroulé aussi en ligne, Dacian Cioloş, député européen, a réuni 46 % des voix, alors que Dan Barna, ancien vice premier ministre, a obtenu 43 % des suffrages ; un troisième candidat, Irineu Darău, a réuni 10 % des voix.



    Diplomatie — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a participé à réunion ministérielle de l’Alliance pour le multilatéralisme, tenue en marge de la 76e réunion de l’Assemblée générale de l’ONU. A cette occasion, le chef de la diplomatie roumaine a souligné l’importance de protéger l’environnement, notamment dans le contexte de la pandémie de coronavirus. « Les changements climatiques, la dégradation de l’environnement et de la biodiversité doivent être abordés en tant que défis interdépendants », a-t-il déclaré. Cette réunion a été aussi l’occasion de se pencher sur des sujets et des défis à relever au niveau mondial, tels la lutte contre la pandémie, les droits de l’homme et l’égalité des genres, la lutte contre les changements climatiques ou encore la prévention de la détérioration de la biodiversité. Notons aussi que la réunion ministérielle de l’Alliance pour le multilatéralisme est une initiative franco-allemande lancée en 2019. Cette année, ses hôtes ont été le ministre de lEurope et des Affaires étrangères de la République française, Jean-Yves Le Drian, et le ministre fédéral allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas.



    Rentrée universitaire — Le lundi 27 septembre, c’est la rentrée universitaire en Roumanie. Sur toile de fond de la pandémie, dans plusieurs université, telles « Babeş-Bolyai » de Cluj-Napoca (centre-ouest), l’université de l’Ouest de Timişoara ou encore « Alexandru Ioan Cuza » de Iaşi (nord-est), les cours théoriques seront dispensés en ligne, alors que les séminaires et les travaux dirigés dans les laboratoires auront lieu en présentiel. En revanche, les cours des facultés de l’Université de Bucarest seront dispensés en format hybride, soit simultanément en ligne et en présentiel. Des normes sanitaires seront imposées dans le contexte de la pandémie. Dans les campus estudiantins, les étudiants vaccinés auront la priorité et le nombre de places sera réduit. Selon les données du ministère de l’Education, à l’heure actuelle, 78 % des professeurs des universités de Roumanie, soit plus de 24 000 personnes, sont vaccinés.



    Salaires — En 2020, les Roumains ont touché un salaire moyen brut de 5 123 lei (1 000 euros environ), soit une hausse de 7,4 % par rapport à l’année précédente, fait savoir l’Institut national de la statistique. Les secteurs d’activité les plus profitables, avec des revenus supérieurs à la moyenne, sont les technologies de l’information et de la communication, le domaine financier et celui des assurances, l’administration publique ou encore la production et la distribution d’électricité. Au pôle opposé l’on retrouve l’hôtellerie et la restauration, l’agriculture, la sylviculture, la pêche et l’immobilier. A comparer avec l’année 1990, l’indice du revenu salarial réel a été de 225 % plus élevé en 2020, constate également l’Institut national de la statistique.



    Tennis — Kate, la duchesse de Cambridge, a rencontré vendredi Emma Răducanu, lors d’un événement spécial destiné à fêter les nouveaux champions de tennis du Royaume-Uni. Răducanu, 18 ans, dont le père est Roumain, est maintenant célèbre après être devenue la première joueuse britannique à avoir remporté un tournoi du Grand Chelem après 44 ans. L’activité de la Fédération britannique de tennis est placée sous le patronage de la duchesse de Cambridge, qui vient souvent dans la loge royale de Wimbledon. La victoire d’Emma Răducanu à l’US Open, où la joueuse était issue des qualifications, a été saluée par la reine Elizabeth II.





  • 29.08.2021

    29.08.2021

    Coronavirus en Roumanie – La Roumanie reste dans la zone verte de la situation
    épidémiologique, mais le nombre des nouveaux cas de coronavirus est à la
    hausse, tout comme celui des patients en soins intensifs. 1115 malades de
    Covid-19 étaient hospitalisées samedi, dont
    243 en réanimation. Samedi encore, 1015 nouveaux cas de contamination
    ont été rapportés, sur quelque 44 000 tests effectués, soit un taux de
    positivité de 2,3%. La plupart des cas ont été recensés à Bucarest, la
    capitale, ainsi que dans les départements de Cluj (centre), Timis (ouest) et
    Iasi (est). Malgré la hausse de nouveaux cas de coronavirus, l’intérêt de la
    population pour la vaccination reste très bas : près de 8 700 personnes ayant
    été vaccinées samedi. Jusqu’ici quelque 5 millions 100 mille Roumains été
    vaccinés au schéma complet. Dans ce contexte, la ministre de la Santé, Ioana
    Mihaila, a fait savoir que si les chiffres de la pandémie empiraient, les autorités
    prendraient en compte la mise en place de nouvelles restrictions de circulation
    pour les personnes non vaccinées. Les écoles seront les dernières à être
    concernées par des restrictions, a encore précisé la ministre. A son avis, les
    autorités ne devraient pas supporter les dépenses des tests pour certaines
    catégories sociales, tant que l’immunisation est gratuite pour tous.

    Pays à risque – La liste des pays à risque épidémiologique vient d’être mise à jour par les autorités roumaines. Désormais sur la liste rouge, des pays à grand risque épidémiologique l’on retrouve la Grèce (qui y était déjà), la Turquie, la Macédoine du Nord, l’Espagne et la Suisse. Cela veut dire que seuls les voyageurs vaccinés contre le coronavirus ne seront pas tenus à observer la quarantaine en rentrant en Roumanie depuis ces pays. Sur la liste jaune l’on retrouve maintenant des pays où les cas de contamination au coronavirus sont à la hausse, tel la Bulgarie, la Serbie, l’Albanie, la Slovénie, le Japon, la Palestine et les Philippines. Les touristes arrivant de ces pays en Roumanie devront présenter le certificat de vaccination, une preuve d’avoir eu la maladie ou un test PCR négatif pour éviter la quarantaine. Enfin, dans la zone verte, sans risque épidémiologie figurent les Emirats Arabes Unis, le Kowaït et les Îles Vierges Britanniques.


    Exposition -
    Un avion des Forces aériennes roumaines transporte ce dimanche en Espagne les
    objets qui seront présentés dans le cadre de l’exposition « Trésors
    Archéologiques de la Roumanie – les racines daces et romaines ». L’exposition
    réunit 835 objets d’exception provenant des collections de 39 musées roumains,
    elle sera ouverte au public au Musée national d’archéologie de Madrid, étant
    coordonnée par le Musée national d’histoire de la Roumanie. L’inauguration aura
    lieu le 30 septembre prochain et l’exposition pourra être visitée jusqu’à la
    fin janvier 2022. Organisée sous l’égide des ministères roumains de la Culture
    et des AE, avec le soutien du ministère de la Défense, cette manifestation fait
    partie du Programme de diplomatie publique et culturelle marquant
    l’anniversaire des 140 années de relations diplomatiques entre la Roumanie et
    l’Espagne. L’exposition est aussi organisée sous le haut patronage du Roi
    Philippe IV d’Espagne et du président de la Roumanie, Klaus Iohannis.

    Festival Enescu
    – La 25ème édition du Festival International George Enescu a débuté samedi soir
    par la célèbre Rhapsodie Roumaine No 2. Plus de 3 500 musiciens roumains et
    étrangers participent du 28 août au 26 septembre à cette édition qui marque les
    140 ans écoulés depuis la naissance du plus grand compositeur roumain, George
    Enescu. Les spectacles auront lieu aussi bien à Bucarest, que dans les villes
    de Cluj, Sibiu, Brasov (centre), Pitesti (sud), Timisoara (ouest), Satu Mare
    (nord-ouest), Iasi (nord-(est) et Constanta (est). Les 78 concerts prévus dans
    la capitale s’inscrivent dans quatre catégories: Les Grands Orchestres du
    monde, Concerts et Récitals, la Musique du XXIème et Enescu et ses
    contemporains. L’édition 2021 « réunira les plus importants musiciens du
    moment, tout en promouvant l’idée des cultures européennes unies » a
    affirmé le directeur du festival, le chef d’orchestre russe, Vladimir Jurowski.
    Radio Roumanie est, aux côtés de la Télévision publique, co-producteur du
    Festival international George Enescu. Ce dimanche à l’affiche du
    festival : un concert de l’Orchestre de chambre de la République de
    Moldova avec pour solistes le violoniste Valentin Serban et le violoncelliste
    Jae Min Han, les gagnants du Concours international George Enescu de l’année
    dernière. Ce concert ouvrira la section « Enescu et ses contemporains ».
    De même, l’Orchestre symphonique de Londres, ayant Simon Rattle au pupitre,
    montera sur scène aux côtés de la Chorale Académique de la Radio roumaine
    dirigée par Ciprian Ţuţu, pour un récital Enescu – Stravinski.



    Météo – La
    météo est toujours instable en Roumanie. Une alerte orange aux pluies
    abondantes concerte jusqu’à lundi matin plusieurs départements du sud et du
    centre du pays. Ici les précipitations pourraient dépasser par endroits les 60
    l/m². Une alerte jaune au vent, à la pluie torrentielle et aux phénomènes orageux
    est en vigueur aussi dans le nord, le centre, l’est et par endroits dans le sud
    et en montagne. Les maxima de ce dimanche iront de 18 à 30 degrés. A Bucarest, après
    une matinée sous la pluie, il faisait 22 degrés à midi, avec un ciel plutôt
    couvert.

  • Croissance économique roumaine – quels horizons ?

    Croissance économique roumaine – quels horizons ?

    En 2016, léconomie roumaine devrait croître de 4,2%, affirme la ministre roumaine des Finances, Anca Dragu, rejoignant ainsi les prévisions de la Commission européenne. Cette tendance, selon la responsable roumaine, devrait se confirmer et même saccentuer dans les années à venir, atteignant une moyenne de 4,5% dans la période 2017-2019. Et ce malgré les estimations des institutions financières internationales qui avaient révisé à la baisse leur évaluation du rythme de croissance de la Roumanie pour les prochaines années.



    Cest tout à fait naturel, précise Anca Dragu, puisque « les prévisions des institutions internationales envisageant des horizons si éloignés sont, dhabitude, plus pessimistes. Leurs estimations portant sur lannée suivante comportent nombre dinconnues. En revanche, la Commission nationale des prévisions, à Bucarest, dispose déléments supplémentaires puisquelle connaît toutes les spécificités de léconomie roumaine. Alors, cest tout à fait normal davoir des différences entre les différentes estimations, extérieures et intérieures, mais je pense que cet écart se réduira au fil des mois », explique la ministre Anca Dragu.



    Elle sexprimait alors que la Banque mondiale a sensiblement réduit ses estimations visant lévolution de léconomie roumaine pour les deux prochaines années. Selon elle, le PIB du pays devrait croître de 3,7% et respectivement de 3,4%, nettement moins que les 4% envisagés en janvier dernier. La Commission européenne aussi avait anticipé un ralentissement de la croissance jusquà 3,7% en 2017, tandis que le FMI table sur un 3,6%, en net recul par rapport à 2016.



    Lanalyste économique Aurelian Dochia explique : « Il y a de très bonnes nouvelles pour léconomie roumaine, parce que le rythme de croissance reste soutenu, un des plus élevés en Europe. La Commission européenne met, néanmoins, en garde contre une hausse du déficit budgétaire qui, cette année, sera multiplié par deux, atteignant les 2,8%, pour arriver à 3,4% en 2017, selon lexécutif communautaire. Il y a là un désaccord profond avec les prévisions roumaines, puisque le ministère des Finances ainsi que la Commission des prévisions affirment que le pays peut tirer le déficit en dessous de la barre de 3%, en 2017 aussi. Les chiffres de linflation sont tout aussi importants que ceux du déficit. Et ce, principalement parce que, suite à la baisse du prix du pétrole au niveau mondial, les tarifs de lénergie ont entraîné la baisse de lindice dinflation non seulement en Europe, mais aussi en Roumanie. Pendant la première partie de cette année, linflation restera en territoire négatif, mais elle augmentera dans la seconde moitié de lannée pour passer en territoire positif. Si bien quen 2017, au niveau européen, linflation approchera les 2%. Mais il est évident que 70% de lévolution de linflation est due à ces évolutions sur le plan énergétique et nous avons constaté, ces derniers temps, une volatilité assez importante des prix des produits énergétiques sur les marchés internationaux. Cest ici que lon peut sattendre à des surprises ».



    Par ailleurs, la Commission Européenne a exprimé ses réserves quant à la récente Loi des crédits immobiliers qui permet aux Roumains de céder leur logement à la banque sils ne peuvent plus rembourser les prêts. Une loi valable pour les crédits inférieurs à 250.000 euros. Lanalyste Aurelian Dochia précise: «Effectivement, cette loi compte parmi les risques qui pourraient déstabiliser la Roumanie et les marchés financiers, selon la Commission européenne, qui sest déjà exprimé là-dessus. A part cette loi des crédits immobiliers, elle mentionne aussi dautres risques pour la Roumanie, dont le fait que 2016 est une année électorale. Il est donc possible que des dérapages apparaissent cette année en matière de politiques fiscales. Nous en sommes conscients et nous devons voir dans quelle mesure ces risques vont se matérialiser. »



    Au premier trimestre de cette année, le PIB de la Roumanie a augmenté de 4,3% par rapport à la même période de lannée dernière, et de 1,6% comparé au dernier trimestre de 2015. Pour Valentin Lazea, économiste en chef de la Banque centrale de Bucarest, la croissance de la Roumanie ne peut plus sappuyer sur des réductions de taxes ou sur un assouplissement de sa politique monétaire : « Pour ce qui est de la croissance économique, dorénavant, les leviers classiques, par des assouplissements fiscaux et monétaires, ont été épuisés. Dans notre société, tout le monde – depuis le citoyen lambda à lélite politique – doit comprendre quil ny a plus de place pour de telles mesures. Et cest justement pour ça quil est nécessaire de trouver les autres ressorts, les vrais, pour réaliser une croissance économique à long et moyen terme. Ce sont des ressorts liés aux facteurs sur lesquels sassoie le PIB potentiel : le facteur capital, le facteur main dœuvre, le facteur productivité. »



    De lavis de Valentin Lazea, il faut non seulement définir ce que lon doit faire pour soutenir le développement, mais aussi décider qui doit sen occuper : lEtat ou le secteur privé. Léconomiste en chef de la Banque nationale considère quun changement de mentalité et une collaboration public-privé sont nécessaires ; lEtat assumerait un rôle dans la définition des principes du développement, tandis que le secteur privé utiliserait son savoir-faire pour dérouler et finaliser les grands projets dans différents secteurs-clé. (trad. : Valentina Beleavski, Ileana Taroi, Andrei Popov)

  • La semaine du 04 au 09 avril 2016

    La semaine du 04 au 09 avril 2016

    Nouveau rapport de la Banque centrale de Bucarest



    La Roumanie demeure stable du point de vue financier, pourtant les risques qui pourraient mener à la détérioration de cette situation ont augmenté par rapport à 2015 — indique la Banque centrale de Bucarest dans un communiqué. Son gouverneur, Mugur Isărescu, explique: « L’actuel rapport maintient les six risques mentionnés par le rapport précédent, auxquels il ajoute deux autres : un premier risque systémique sévère concerne le cadre législatif incertain — et, j’ajouterais imprédictible — dans le domaine financier et bancaire ; le second risque systémique est lié à l’éventuelle sortie du Royaume Uni de l’UE. C’est pour la première fois que la Banque centrale signale un risque systémique sévère. Depuis 6 mois, on assiste à une multiplication des initiatives législatives censées réglementer le domaine financier et bancaire — en intervenant rétroactivement sur les contrats signés entre les banques et les clients. La loi sur les crédits immobiliers est la plus connue initiative de ce genre. »



    Le rapport de la Banque centrale signale également parmi les risques les éventuelles fluctuations de la confiance des investisseurs par rapport aux marchés émergents et la crise des réfugiés.




    Laura Codruţa Kovesi — nouveau mandat à la tête de la Direction nationale anti-corruption



    Laura Codruţa Kövesi, procureure en chef de la Direction nationale anti-corruption, a été reconduite à ce poste pour un nouveau mandat de trois ans. Le président Klaus Iohannis a maintes fois déclaré qu’il en appréciait l’activité, ainsi que les résultats impressionnants de l’institution qu’elle dirige. La nomination de Laura Codruţa Kövesi a été faite par la ministre de la justice, Raluca Prună, après avoir reçu l’aval du Conseil Supérieur de la Magistrature.




    Protestations des médecins roumains



    Les médecins de Roumanie menacent de lancer une grève d’avertissement. Jeudi, à l’occasion de la Journée mondiale de la Santé, des centaines de médecins ont protesté devant le ministère de tutelle, alors que le leurs représentants étaient en train de négocier avec les responsables de cette institution. Les mécontentements du personnel sanitaire sont liés à l’application de la loi visant le salaire unitaire dans le système de Santé. Les médecins exigent également l’octroi de tous les bonus, calculés à partir du salaire net et le respect du temps légal de travail et de repos. En attendant une réponse, les médecins envisagent d’arrêter le travail pendant deux heures par jour à partir de la semaine prochaine.



    Mécontents du projet du nouveau contrat-cadre avec la Caisse nationale d’assurance maladie, pendant deux jours les médecins traitants ont refusé de délivrer des ordonnances partiellement remboursées et des recommandations pour consulter un spécialiste. Les médecins traitants exigent que ce contrat-cadre, reporté de trois mois, soit renégocié, que les fonds alloués à la médecine primaire soient doublés et que des amendements législatifs soient adoptés, entraînant une détente fiscale et une transparence des dépenses.




    Réouverture du dossier de la révolution



    Réouverture du dossier de la révolution, portant sur les événements qui ont mené à la chute du régime communiste en décembre 1989. Selon le procureur général par intérim de la Roumanie, Bogdan Licu, le classement de ce dossier, en octobre dernier, par les Parquets militaires est dépourvu de fondement et illégal, la décision en ce sens reposant sur des enquêtes incomplètes qui ignorent des documents essentiels. Bogdan Licu a également précisé que ce dossier n’était pas frappé de prescription de la responsabilité pénale.



    Rappelons que la Roumanie a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour les retards pris dans le traitement du “dossier de la révolution”. Les autorités roumaines auraient dû l’instruire avec célérité, vu son importance pour la société, a souligné la Cour. Plus le temps passe, plus cela nuit à l’enquête et risque de compromettre définitivement les chances de la mener à bonne fin, a-t-elle estimé. Selon les statistiques officielles, quelque 1.100 personnes sont mortes et trois milliers ont été blessées en décembre ’89.




    “Panama Papers” en Roumanie



    La Direction d’investigation des infractions liées au crime organisé et au terrorisme (DIICOT) a fait savoir qu’elle allait procéder à une analyse suite au scandale “Panama Papers”. L’Agence nationale d’administration fiscale (ANAF) a elle aussi confirmé l’ouverture d’une enquête en ce sens. Selon le Registre du commerce, 186 entités offshore de Panama contrôlent 137 compagnies roumaines. Les révélations dans l’affaire des “Panama Papers” seront débattues, la semaine prochaine, à Bucarest, par la Commission parlementaire en charge du budget. Le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, critique les gens d’affaires roumains qui préfèrent enregistrer leurs sociétés dans des paradis fiscaux. Les taxes et impôts doivent être payés dans le pays où le profit est réalisé, a-t-il souligné. Les autorités fiscales de plusieurs pays ont démarré des enquêtes, suite à la fuite de données confidentielles du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca. (trad.: Mariana Tudose, Dominique)

  • Jean-Marie Monplot (France) – l’utilisation des téléphonesportables par les jeunes Roumains

    Jean-Marie Monplot (France) – l’utilisation des téléphonesportables par les jeunes Roumains

    En Roumanie, « deux enfants sur dix détiennent un portable avant l’âge de douze ans » peut-on lire sur le site d’une chaîne privée de télévision. Pourtant, interrogés par la presse, les psychologues tirent la sonnette d’alarme et avertissent que douze ans, c’est bien trop tôt.



    Bien que les risques sanitaires restent encore méconnus, les médecins et les cancérologues ne les excluent pas. « La dernière étude Interphone de lOMS dont les résultats sont parus le 18 mai 2010 a confirmé pour linstant limpossibilité de vérifier les doutes sur les risques liés à lutilisation du téléphone portable. Mais les scientifiques et les épidémiologistes confirment aussi que notre société na pas encore suffisamment de recul dans le temps pour pouvoir bien cerner les risques, sils existent », lit-on sur le site www.robindestoits.org. Pourtant, de plus en plus de parents finissent par céder aux souhaits formulés par leurs bambins qui veulent jouer les grands et avoir leur propre portable dès un âge de plus en plus tendre.



    La même source française affirme que les fabricants s’empressent de répondre aux prétentions des petits, par conséquent ils lancent de plus en plus de gadgets sur le marché tels abymo pour les enfants de quatre à huit ans, Kiditel, sorte de GPS pour enfant, ou encore MO1 destiné aux plus de six ans. De leur côté, les parents se disent rassurés de pouvoir joindre leurs enfants à tout moment, ce qui conduit à une hausse impressionnante du nombre d’enfants de moins de douze et même dix ans à posséder un portable. D’autre part, les petits tirent profit des inquiétudes parentales et font du portable un véritable passe-temps aussi bien à la maison qu’à l’école.



    Le nombre d’élèves roumains qui se rendent à l’école un portable dans la poche est à la hausse. Du coup, les élèves qui n’ont pas de téléphone portable finissent par se sentir marginalisés. Et c’est justement le cas de ma gamine qui figure parmi les quelques enfants de sa classe à ne pas avoir son propre portable, ce qui la rend assez triste, il faut le dire. Interrogés par la presse, les enseignants se disent contre l’utilisation du portable avant l’âge de dix ans. « On n’est pas contre le portable, mais contre son utilisation en classe pour envoyer des messages, par exemple ». Pour l’instant, la loi n’interdit pas les portables à l’école primaire, ce qui malheureusement se traduit par un nombre croissant de jeunes utilisateurs.



    Les statistiques affirment que plus de 1,8 milliards d’enfants du monde ont un portable et chaque année, les parents déboursent plus de 350 milliards de dollars au total pour payer la facture. Tandis que les psychologues affirment qu’avant de se voir acheter un portable, un enfant doit se montrer responsable et ordonné, les médecins sont plus tranchants et conseillent aux parents de repousser l’achat le plus possible. Car, même en l’absence de certitudes liées aux maladies et aux troubles que le portable peut provoquer, une chose est certaine : les enfants courent un risque d’addiction non négligeable. Du coup, les jeunes utilisateurs finissent dans la plupart des cas à souffrir de problèmes de communication, de socialisation. Ils peuvent avoir facilement accès à Internet ou encore ils peuvent passer des heures et des heures à parler au téléphone avec leurs copains au lieu de se rencontrer, disons, dans le parc pour jouer ensemble. Enfin, il ne faut pas oublier que la possession dun téléphone portable expose votre enfant aux risques de vol ou de casse. Mais surtout, il ne faut pas oublier que dans la plupart des cas, les enfants n’ont pas vraiment besoin d’un portable.



    Mais, malheureusement, tout comme en France, en Roumanie aussi il y a de plus en plus de familles, même en milieu rural, où chaque membre a son propre téléphone portable. Les enfants ne font pas exception. Les médecins affirment pourtant que même dans le cas du tabac, il a fallu d’une cinquantaine d’années avant de prouver les effets dévastateurs sur l’organisme. A bon entendeur, salut ! Personnellement, j’ai expliqué à ma gamine que les experts ont avancé à plusieurs reprises l’idée d’un rapport entre l’utilisation fréquente du portable et les tumeurs cérébrales et par conséquent, j’ai refusé de lui acheter un mobile. Mais bon, elle n’a que 9 ans, on verra dans deux ou trois ans si je ne risquerai pas de devenir la mère la plus méchante du monde !

  • 24.12.2013

    24.12.2013

    Education — Les jeunes Roumains suivront 11 ans d’enseignement obligatoire et non plus 10, comme à présent. C’est ce qu’a décidé le Cabinet de Bucarest, qui a modifié à cet effet la Loi de l’éducation par un arrêté gouvernemental. Dans le même temps, l’admission à l’Université devrait désormais tenir compte seulement des résultats des épreuves du baccalauréat, qui ne seront plus cumulés avec les notes décrochées au lycée. Le Bac reflète justement les connaissances réelles acquises par les élèves durant leurs études secondaires, a indiqué le ministre délégué à la recherche, Mihnea Costoiu, soulignant que les autorités veillent de près à la régularité et à « l’absence de vices » dans l’organisation de cet examen de maturité. En 2013, les taux de réussite aux deux sessions du baccalauréat ont été de 55% et respectivement 20%.



    Social — La Roumanie compte parmi les pays à risque social élevé en 2014, apprend-on d’un rapport de la publication britannique The Economist, qui a analysé la situation économique et la stabilité institutionnelle de plusieurs pays. Selon ce document, la Bulgarie, l’Espagne, le Portugal, la Turquie et l’Ukraine figurent dans le même groupe à risque, aux côtés de la Roumanie. Dans le groupe à risque très élevé, on retrouve l’Egypte, la Grèce, l’Irak, la Libye et la Syrie. Au pôle opposé, celui du risque réduit, on compte les Etats-Unis et l’Allemagne, tandis que l’Autriche, le Danemark, le Japon, le Luxembourg, la Norvège et la Suisse, jouissent d’un risque social très réduit. The Economist précise que le risque social augmente lorsque les problèmes économiques vont ensemble avec l’inégalité des revenus, une couverture sociale faible, des tensions ethniques ou avec la baisse de confiance dans les autorités et les institutions de l’Etat.



    Aide — La Commission européenne a octroyé 15 millions d’euros à la République de Moldova, pour réformer son secteur judiciaire. Il s’agit d’une première tranche d’un paquet financier d’une soixantaine de millions d’euros, mis à la disposition de cet ex-pays soviétique par l’exécutif communautaire. La Roumanie s’est elle aussi engagée à lui fournir une aide non-remboursable se chiffrant à une vingtaine de millions d’euros, censé appuyer le développement du système d’éducation de la Moldova.



    Coopération – Poursuite de la visite en Israël du chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlăţean. L’agenda est désormais dominé par les deux entretiens principaux de cette tournée — ceux avec le président Shimon Peres et le premier ministre Benjamin Netanyahou. Auparavant, Titus Corlăţean s’est entretenu avec son homologue, Avigdor Lieberman, au sujet des modalités censées accélérer et flexibiliser la procédure de délivrance des visas à long terme pour les ressortissants roumains. Les deux officiels ont également discuté de la coopération bilatérale dans différents domaines, dont les investissements, la recherche, l’énergie et l’éducation. En outre, le ministre roumain des Affaires étrangères a évoqué le processus de paix israélo-palestinien avec Tzipi Livni, la ministre de la justice et négociatrice en chef de l’Etat hébreu dans les pourparlers avec les Palestiniens. Selon la presse de Tel Aviv, en Israël vivent quelque 100.000 Juifs originaires de Roumanie, parmi lesquels figurent d’importantes personnalités de la vie économique, culturelle et même politique d’Israël.



    Prix – Une Roumaine établie aux Etats-Unis, Andreea Creanga (35 ans) figure parmi les 100 lauréats des prix accordés annuellement par la Maison blanche aux chercheurs et aux ingénieurs en début de carrière. Andreea Creanga travaille à Atlanta (l’Etat de Géorgie), où elle dirige le Programme national de suivi de la mortalité maternelle. Selon les statistiques, cette dernière se trouve dans une phase de plateau aux Etats-Unis, n’ayant pas reculé depuis une vingtaine d’années. Les prix, qui seront décernés l’année prochaine à Washington et dont Adreea Grecu est un des gagnants, représentent la plus haute récompense de l’Administration américaine pour les jeunes chercheurs étasuniens.



    Noël – Comme chaque année, l’ancien souverain roumain, Michel I, et sa famille célèbrent les fêtes de fin d’année à Săvârşin, sa résidence de l’ouest de la Roumanie. Durant ces quelques jours avant Noël, l’ex-roi et sa fille aînée, Margareta, ont distribué des présents aux familles démunies de la région, selon la tradition de la famille royale. Les enfants venus présenter leurs vœux à Michel I ont été invités à une promenade en calèche sur le domaine du château.