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  • Ana Ularu, protagoniste des Tribes of Europa, la nouvelle production de Netflix

    Ana Ularu, protagoniste des Tribes of Europa, la nouvelle production de Netflix

    Le déjà célèbre service américain de streaming sur
    abonnement Netflix lançait, fin février 2021, la saga fantastique « Tribes
    of Europa/Les tribus d’Europe », dont la distribution inclut aussi la
    Roumaine Ana Ularu. Actrice reconnue, dont le portefeuille professionnel
    contient déjà une cinquantaine de rôles, y compris dans des productions
    internationales où elle a donné la réplique à des vedettes telles Keanu Reeves,
    Tom Hanks, Bradley Cooper et Jennifer Lawrence, dans la série de Netflix Ana
    Ularu s’est vu confier le rôle de Grieta, femme guerrière d’une tribu dirigée
    par des guerriers féroces. Les événements racontés dans la série allemande,
    réalisée par Philip Koch, ont lieu en
    2074, quarante-cinq ans après une catastrophe technologique qui a jeté le un
    continent européen dans le chaos. Six frères, chacun appartenant à une tribu
    différente, se battent pour la survie et la liberté.

    Pour obtenir le rôle de
    Grieta, Ana Ularu a participé à des castings, alors qu’elle était en plein
    tournage de la série thriller « Alex Rider », produite par Eleventh Hour Films et Sony Pictures
    Television, diffusée par la chaîne câblée AXN et lancée en Roumanie à la fin de
    l’année dernière. La première condition à respecter pour créer un personnage
    crédible est d’aimer le scénario et de croire en son histoire, affirme Ana
    Ularu. « Le choix tient, en fait, de
    mon goût personnel, en tant que spectateur et consommateur de cinéma et de
    télévision de qualité. J’ai besoin d’être convaincue que le projet répond à mon
    goût, qu’il a cette capacité de me pousser à participer aux castings, parce
    que, bien évidemment, je ne m’attends pas à obtenir tous les rôles pour
    lesquels je postule. Moi, je suis quelqu’un d’exigent, je ne choisis que les
    projets qui me lancent un défi, parce qu’il est très important pour moi de
    croire en l’histoire racontée. Et il y a des fois quand je n’y crois pas ou
    quand elle me semble inachevée, ou bien le traitement du sujet me paraît
    superficiel, voire même offensant. Si ça arrive, je préfère enlever mon nom de
    la liste de casting. J’ai la chance d’avoir des agents très tolérants, qui me
    font confiance. Les acteurs veulent à travailler tout le temps, mais nous
    sommes libres de choisir les projets et de refuser ceux qui ne nous conviennent
    pas. Parce qu’il y a des histoires qui confortent notre vision du monde et
    d’autres qui la mettent en porte-à-faux. Et ça n’a pas de sens de s’impliquer
    dans quelque chose qui vous est contraire. En fin de compte, c’est une question
    de perspective, de ma perspective en tant que spectateur, et l’artiste que je
    suis voudrait s’impliquer dans des projets qui rendent heureux le spectateur
    que je suis. Si cela arrive, mon choix est simple, je prends les films que
    j’aimerais voir. »
    , dit-elle.


    Pour Ana Ularu, la principale qualité du personnage
    Grieta, qu’elle interprète dans la série « Tribes of Europa », est le
    sens de l’honneur. Elle le dit dans cette rencontre avec la presse, lors de
    laquelle elle a aussi raconté le tournage en République tchèque et en Croatie. « Oui,
    le sens de l’honneur est un trait caractéristique de ma tribu, celle des Crows,
    dont le code des valeurs ressemble à celui des samouraïs. Ses membres, qui rejettent
    le mensonge et la tricherie, dédient leur vie à la guerre et aux débordements.
    Ils sont justes, malgré des tendances expansionnistes. Ce sont des personnages
    très complexes et je dois vous dire que je me suis sentie très attirée par ce
    monde créé par Philip Koch, un monde absolument fascinant par sa diversité.
    Chaque tribu a ses propres caractéristiques et, de temps en temps, un nouveau
    personnage, venu d’une autre aire géographique, fait son apparition. Un
    scénariste qui crée une telle saga fait appel à l’adolescent qui se cache dans
    tout un chacun. C’est un plaisir de lire l’histoire, mais c’est un pur bonheur
    d’avoir aussi l’occasion d’y participer comme acteur. La série est écrite et
    mise en scène par Philip Koch, mais plusieurs épisodes, dans lesquels mon
    personnage a plus de poids, sont gérés par Florian Baxmeyer, un autre
    réalisateur magnifique, avec lequel j’ai travaillé merveilleusement bien. Le
    tournage, c’était comme d’habitude, difficile mais agréable. Une météo parfois
    extrême, de très longues heures de tournage, des situations inattendues. Par
    exemple, il a fallu filmer des scènes de nuits, longues et difficiles. La vie
    d’acteur peut aider à affronter les difficultés. Et c’est très bien ainsi, car
    nous avons une immunité forte. J’ai d’ailleurs remarqué une sorte de règle
    non-écrite, qui fait que l’action du film n’est jamais en accord avec la saison
    du tournage. Sur le tournage d’ « Inferno » (réalisé par Ron Howard),
    il m’est arrivé de devoir porter un uniforme en laine et des gants doublés
    aussi de laine, alors que nous étions à Florence, en mai – juin. Et le dernier
    jour de tournage de « Periferic », j’étais en T-shirt, parce que
    l’action avait lieu en été, alors qu’on tournait en février, par moins 12
    degrés. »
    , raconte-t-elle.


    Le rôle joué dans le film « Periferic » (réalisé par Bogdan George Apetri et
    sorti en salles en 2010) a valu à Ana Ularu le trophée Boccalino – le prix de la meilleure actrice
    accordé par les critiques suisses au Festival international du film de Locarno,
    le prix du meilleur rôle féminin aux festivals de Salonique et de Novi Sad, une
    mention spéciale au Festival international du film de Varsovie, le prix Gopo de
    la meilleure actrice et la participation au programme « Shooting Stars »,
    dédié aux dix meilleurs jeunes acteurs européens, à la Berlinale de 2012. Son
    palmarès contient des rôles intéressants dans des productions appréciées par la
    critique et le public, dont le court-métrage
    « Turkey Girl », de Cristian
    Mungiu, ou encore « L’Homme sans âge/Youth
    Without Youth », du réalisateur Francis Ford Coppola. (Trad. :
    Ileana Ţăroi)