Tag: Roumaine

  • Dragobete

    Dragobete

    Le patron de l’amour est généralement connu sous le nom d’Eros ou de Cupidon. Mais pour les Roumains il porte un tout autre nom: Dragobete. Dans les légendes populaires, Dragobete est le fils de Dochia, une vieille femme qui symbolise l’hiver. Il est beau, jeune et immortel, protecteur des oiseaux, annonceur du printemps et donc symbole de l’amour. Son rôle est de réinstaurer l’équilibre dans la nature après le départ de l’hiver. Le 24 février est une journée consacrée à ce personnage mythologique, une fête liée à la fertilité et à la renaissance de la nature.

    Pour nous en parler, nous avons invité au micro Delia Suigan, ethnologue à l’Université du Nord de Baia Mare: «Dragobete est une fête très ancienne et très intéressante. Malheureusement, elle a été jetée à l’oubli, notamment au moment où nous avons voulu nous rapprocher d’une autre fête, celle de la Saint Valentin. La fête de Dragobete est fondée sur des rituels anciens liés au printemps. On croyait que le printemps arrivait juste après le 15 février. Par conséquent, cette fête comporte des rituels liés à la fertilité et à la régénération de la nature et de l’homme. Et comme cette régénération doit se produire sous le signe de l’amour, on comprend pourquoi la fête du Dragobete réunit tous ces éléments qui marquent le transfert du pouvoir à la nouvelle saison qui annoncent la renaissance de la nature. »

    Importée tout de suite après la chute du communisme, la Saint Valentin a longtemps éclipsé la fête de Dragobete. Toutefois, au fil des décennies, l’aspect commercial de la Saint Valentin est devenu de plus en plus accentué et les nouvelles générations ont décidé de raviver la fête autochtone oubliée. L’occasion de redécouvrir de nombreuses légendes. Par exemple, le jour du Dragobete, les jeunes filles avaient l’habitude de se laver le visage avec de l’eau provenant de la neige. On disait que cette neige fondue appartenait aux fées qui transmettaient ainsi leurs pouvoirs miraculeux. Par conséquent, les jeunes filles qui se lavaient le visage avec de la neige fondue allaient conserver leur beauté tout le long de l’année. Il y a plein d’autres légendes liées au Dragobete, que les spécialistes du folklore tentent de ramener dans l’attention publique.

    Notre invitée, Delia Suiogan ajoute: «Dragobete est connu sur l’ensemble du pays, bien que sous d’autres noms. Au Maramures (nord) on l’appelle souvent Dragomir ou Cap de Primavara (Début de Printemps). Ce sont des personnages qui ont les mêmes qualités, sauf sa double nature. Et pour cause. A l’extérieur des Carpates, le Dragobete a deux parties : zoomorphe et anthropomorphe. Il a une tête humaine et des jambes de bélier. Nous avons à faire donc à une représentation très ancienne, d’origine trace, qui se retrouve également dans d’autres mythologies du monde ».

    Dragobete impose des règles strictes à respecter par tous ceux qui souhaitent avoir une année tranquille. Dans les communautés traditionnelles, le 24 février, on ne sacrifiait pas d’animaux, on ne cousait pas et on évitait des disputes. Les filles cueillaient les premières fleurs du printemps – des perce-neiges et de violettes – qu’elles mettaient aux icônes jusqu’au mois de juin, lorsqu’elles les jetaient dans les rivières. Et la liste des traditions se poursuit. (Trad. Valentina Beleavski)

  • La semaine du 18 au 21 avril 2022

    La semaine du 18 au 21 avril 2022

    Le président roumain, Klaus Iohannis, à la visioconférence avec les leaders alliés, de l’UE et de l’OTAN


    Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a participé, à l’invitation de son homologue américain, Joe Biden, à une nouvelle série de consultations avec les dirigeants alliés des institutions de l’Union européenne et de l’OTAN et des pays partenaires. Elles ont été organisées par visioconférence dans le contexte de la poursuite de l’agression militaire illégale de la Russie contre l’Ukraine. Ils ont analysé la stratégie de soutien à l’Ukraine et les mesures de réponse prises par la communauté internationale pour contrer les actions de la Russie, à savoir les nouveaux trains de sanctions. Les participants aux consultations ont réitéré leur détermination à fournir un soutien économique, humanitaire et sécuritaire à l’Ukraine. Dans son intervention, le président Klaus Iohannis a évoqué l’importance de maintenir l’unité alliée et transatlantique et a fermement condamné les crimes commis par les troupes russes contre les civils. D’autre part, le chef de l’Etat a mis en exergue l’impact considérable de la crise actuelle sur la situation sécuritaire sur le flanc est de l’Alliance, en particulier à la mer Noire. Le président de la Roumanie a parlé de la nécessité de créer rapidement le Groupement tactique de l’OTAN sur le territoire de la Roumanie. Dans le même temps, il a appelé à une action ferme et coordonnée pour éliminer la dépendance énergétique de la Russie et a également souligné que les sanctions mises en place s’étaient avérées efficaces.



    Pourparlers roumano-américains


    Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, et le secrétaire d’État américain Antony Blinken ont discuté lundi par téléphone des conséquences de l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine et des efforts alliés pour gérer la situation créée et y répondre de manière appropriée. Bogdan Aurescu a présenté les évaluations de Bucarest relatives aux évolutions sécuritaires sur le flanc est de l’OTAN et à la mer Noire. Il a détaillé les actions complexes des autorités roumaines en faveur de l’Ukraine voisine aux niveaux politique, logistique et humanitaire. Le chef de la diplomatie à Bucarest a également souligné l’importance de mettre en œuvre rapidement les décisions du sommet extraordinaire de l’OTAN du 24 mars dernier. Il s’est référé en particulier à la création accélérée du Groupement tactique en Roumanie, comme première étape pour équilibrer et renforcer la présence de l’Alliance sur le flanc oriental à long terme. Pour sa part, le secrétaire d’État Antony Blinken a exprimé les remerciements des États-Unis pour le rôle régional assumé par Bucarest et pour le soutien apporté à Kiev et à d’autres partenaires vulnérables de la région, dont Chişinău. Le responsable américain a assuré que Washington était pleinement engagé à protéger les territoires de la Roumanie et de tous les alliés, en particulier des pays qui sont en première ligne, comme la Roumanie. Lundi également, le ministre de la Défense Vasile Dîncu et son homologue américain Lloyd Austin ont discuté au téléphone de l’évolution de la situation sécuritaire dans la région de la mer Noire. Vasile Dîncu a remercié les États-Unis pour leur engagement et leur contribution substantielle à assurer la sécurité du flanc oriental de l’OTAN. Le repositionnement du bataillon Stryker, le déploiement d’avions F-16 et F-18 pour consolider les missions renforcées de police du ciel en Roumanie ne sont que deux exemples concrets qui illustrent la solidité de la relation transatlantique.



    Le projet de la Loi offshore, qui permet l’extraction de gaz de la mer Noire – débattu par le Sénat roumain en procédure d’urgence


    Le projet de la Loi offshore, qui permet l’extraction de gaz de la mer Noire, est entré mardi à l’ordre du jour du Bureau permanent du Sénat de Bucarest. Il débattra du projet dans le cadre d’une procédure d’urgence, après avoir reçu l’approbation des institutions spécialisées. Le vote au Sénat, en tant que première chambre saisie, pourrait avoir lieu en mai. Le premier ministre Nicolae Ciucă a déclaré que la Loi offshore assurera la stabilité et la prévisibilité juridique au milieu des affaires en vue d’atteindre l’indépendance des ressources gazières de la Fédération de Russie. Le volume de gaz estimé pour les périmètres roumains de la mer Noire est de 200 milliards de mètres cubes, et la plus grande quantité se trouve dans le périmètre Neptun Deep, propriété d’OMV Petrom et d’ExxonMobil.



    Aide de 100 millions d’euros à la République de Moldova


    Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest s’est félicité de l’approbation par le Sénat, en tant que chambre décisionnelle, du projet de loi pour ratifier l’accord de mise en œuvre du programme d’assistance technique et financière accordée par la Roumanie à la République de Moldova. Il s’agit d’une aide financière non remboursable de 100 millions d’euros. L’accord a été signé par les premiers ministres roumains, Nicolae Ciucă, et Natalia Gavriliţă, à Chişinău le 11 février dernier. La Roumanie participera au renforcement de la résilience de la République de Moldova dans des secteurs essentiels pour la société : énergie, transport et infrastructure de transport, protection de l’environnement et lutte contre le changement climatique, travaux publics et d’infrastructure, santé, éducation, culture, patrimoine et recherche.



    Le FMI a révisé à la baisse ses estimations sur la croissance de l’économie roumaine en 2022


    Le Fonds monétaire international a considérablement révisé à la baisse ses estimations pour la croissance de l’économie roumaine pour l’année en cours, de 4,8 % comme prévu à l’automne à 2,2 % maintenant. Le projet de budget pour 2022 a été configuré sur une croissance économique de 4,6 %. En matière d’inflation, le FMI estime une hausse annuelle moyenne des prix de 9,3 %, soit deux fois et demie de plus que l’avancée prévue à l’automne dernier. La poussée inflationniste ralentira à 4 % l’année prochaine. À l’échelle mondiale, le FMI souligne que les perspectives de l’économie mondiale se sont considérablement détériorées par rapport aux estimations de janvier, principalement en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cela a provoqué une crise humanitaire en Europe de l’Est et des sanctions visant à faire pression sur Moscou pour qu’il cesse les hostilités. Ainsi, maintenant, l’estimation pour la croissance économique mondiale se chiffre à 3,6 % pour 2022 et 2023.


    (Trad. : Ligia)

  • Discours du président Zelensky au Parlement roumain

    Discours du président Zelensky au Parlement roumain

    Depuis l’invasion non provoquée et illégale de l’Ukraine par la Russie le 24 février dernier, le leader de Kiev, Volodymyr Zelensky, a eu des interventions vidéo dans les parlements du Royaume-Uni, du Canada, des États-Unis, d’Allemagne, d’Italie, d’Israël et de Pologne, au Parlement européen ou encore au sommet de l’OTAN de Bruxelles, au mois de mars. Lundi, c’était au tour des parlementaires roumains d’écouter le plaidoyer, par visioconférence, du président Zelensky pour la cessation de la guerre. C’était peu après sa visite à Boutcha, près de Kiev — théâtre d’atrocités attribuées aux Russes qui ont suscité la consternation et des réactions de condamnation ferme dans le monde entier. D’ailleurs, avant le message adressé par le président de l’Ukraine aux parlementaires roumains, des images des horreurs de la guerre ont été présentées dans la salle de réunion plénière : cadavres jonchant les rues, bâtiments détruits, fosses communes…



    Dans son discours, le président Zelensky a dressé un parallèle entre l’ancien régime communiste dictatorial de Nicolae Ceauşescu, fondé sur l’intimidation et la répression, et celui de la Russie, « inapproprié », « qui a perdu tout lien avec la réalité », « prêt à sacrifier des millions de vies, afin de réaliser ses idées folles ». Ceci étant, Volodymyr Zelensky a demandé un embargo total contre la Russie, affirmant que l’Union européenne devait priver Moscou de toute ressource économique et financière, afin de l’amener ainsi à rechercher la paix avec l’Ukraine et avec l’Europe dans son ensemble. Car, selon le dirigeant de Kiev, l’Ukraine n’est pas la dernière cible de l’agression russe, vu qu’il n’y a qu’un pas de son pays à la République voisine de Moldova, majoritairement roumanophone. « À présent, c’est le sort de toute l’Europe centrale et de la région de la mer Noire qui se décide sur le territoire de l’Ukraine », a martelé Volodymyr Zelensky.



    Selon lui, « chaque politicien du monde démocratique doit soutenir l’Ukraine sous quelque forme que ce soit avec des armes », et « les militaires russes [doivent] répondre devant la loi pour les crimes commis dans les territoires occupés de l’Ukraine ».



    Le président Zelensky a remercié le peuple roumain d’avoir aidé ses concitoyens réfugiés et s’est déclaré convaincu que la Roumanie participerait à la reconstruction de l’Ukraine après la guerre. Et quand la situation le permettra – a-t-il dit – il souhaitera avoir un dialogue avec Bucarest au sujet de la protection de la communauté ukrainienne de Roumanie et de la communauté roumaine d’Ukraine.



    « Je suis convaincu que, tout comme nous prenons soin de vos citoyens, vous prendrez également soin des citoyens ethniques roumains », a souligné le premier ministre Nicolae Ciucă, qui a assisté au discours de Volodymyr Zelensky au Parlement. Car une communauté roumaine forte d’un demi-million de personnes vit en Ukraine, et il existe aussi une communauté ukrainienne d’environ 50 000 personnes qui vit en Roumanie. Le président de la Chambre des députés, Marcel Ciolacu, a rappelé que les Roumains de souche d’Ukraine se battent, ces jours-ci, pour la liberté du pays dans lequel ils vivent et dans lequel ils élèvent leurs enfants, ce qui constitue l’expression la plus sincère du lien profond entre la Roumanie et l’Ukraine. Ce qui se passe en Ukraine est inacceptable et nous avons le devoir de ne pas rester passifs – a également déclaré le président du Sénat, Florin Cîţu.


    (Trad. : Ligia)


  • Georgeta Dumont, présidente de l’Association ORIUNDE de Lyon

    Georgeta Dumont, présidente de l’Association ORIUNDE de Lyon

    Depuis déjà quatre ans, cette communauté dispose aussi d’une association, appelée ORIUNDE (partout, en roumain), basée à Lyon. Quelle est sa mission? Quelles sont ses activités, outre le Salon de produits roumains de Lyon, dont nous avons récemment eu l’occasion de parler ? Découvrez les réponses de Mme Georgeta Dumont, présidente de l’association, au micro de Ligia.

  • Carmen Drăghici, coordinatrice de la Maison culturelle belgo-roumaine de Bruxelles

    Carmen Drăghici, coordinatrice de la Maison culturelle belgo-roumaine de Bruxelles

    Découvrez les activités et les projets dArthis, la Maison culturelle belgo-roumaine de Bruxelles, pour lannée en cours dans lentretien quelle a accordé à Ligia. Voici une bonne adresse pour celles et ceux qui sintéressent à la langue, à la culture et à la civilisation roumaines : le 33 rue de Flandre, à 1000 Bruxelles. Plus de détails sur

    >www.arthis.org.



  • Paul Jamet (France) – La pianiste roumaine Alina Bercu

    Paul Jamet (France) – La pianiste roumaine Alina Bercu

    Alina Bercu est née en 1990, elle vient tout juste d’avoir 30 ans. A 7 ans, elle commence à étudier le piano. Sa professeure lui recommande de continuer l’étude de cet instrument à Braşov, avec une professeure d’université, Stela Drăgulin, donc toute la famille emménage dans la ville transylvaine. Alina Bercu déclare que Stela Drăgulin est une des personnes les plus importantes de sa vie, car très exigeante, très stricte, qui lui a appris à être disciplinée, à bien organiser son temps et ses pensées. C’est grâce à elle que la pianiste réussit à donner beaucoup de concerts à cette époque-là. Son premier concert avec un orchestre, c’est lorsqu’elle avait 9 ans ! Elle est très reconnaissante à Mme Drăgulin pour son soutien et sa confiance.



    A 16 ans, elle réussit le concours d’entrée à l’Université de musique Franz Liszt de Weimar, en Allemagne, et devient l’élève du professeur Grigory Gruzman. Elle suit en parallèle sa formation au Lycée national Andrei Şaguna de Braşov entre 2006 et 2009. A compter de 2011, elle suit un master en musique de chambre à l’Université de musique de Nürnberg et participe à de nombreuses master classes avec des musiciens renommés. Elle vit en Allemagne.



    Elle a donné plus de 200 concerts, sur des scènes renommées d’Europe, d’Amérique et d’Asie — dont à Bucarest, Düsseldorf, Munich, Hambourg, Rome, Zurich et New York. Alina Bercu a évolué avec de grands orchestres roumains et étrangers, dont l’Orchestre Mozart de Hambourg, la Philharmonie d’Etat de Vienne, l’Orchestre de chambre de Lausanne, la Gulf Coast Symphony du Mississippi ou encore la Limburgs Symfonie Orkest de Roermond, aux Pays-Bas. Sa présence s’est associée avec de grands chefs d’orchestre, parmi lesquels Sergiu Comissiona (Etats-Unis), Misha Katz (France), Robert Stehlo (Allemagne), Theo Wolters (Pays-Bas), John Wesley Strickler (Etats-Unis), et beaucoup de chefs roumains. Elle a réalisé des enregistrements pour plusieurs diffuseurs européens.



    Très talentueuse, Alina Bercu remporte une multitude de prix prestigieux à travers le monde. Elle a été finaliste au concours international de piano « Clara Haskil » de Suisse, a reçu le 1er Prix et le Prix du public au concours international de piano « Steinway & Sons », le 1er Prix et la Médaille d’or au concours mondial de piano de Cincinnati, aux Etats-Unis, pour ne mentionner que quelques-uns. Elle accorde une grande importance aux concerts de charité — aux Pays-Bas, en Suisse, en Roumanie, en Indonésie ou en Allemagne -, que ce soit au profit d’enfants aveugles, d’une école de musique, d’un hôpital pour enfants, une maison de retraite ou pour un programme de réadaptation pour enfants en situation de handicap. Car elle aime beaucoup donner ; elle-même a reçu de l’aide quand elle en avait besoin, donc elle sent qu’il faut rendre cette aide d’une certaine façon.



    Alina Bercu définit le succès d’un musicien en rapport avec l’équilibre. Elle aime beaucoup la nature, l’étude, la lecture, la tranquillité. Elle vise à préserver son équilibre intérieur, obtenu grâce à une combinaison entre le travail et la détente, le sport, et toute autre activité liée à la vie. « Parce que, dit-elle, je pense que, sur le long terme, cela ne vous aide pas de vous concentrer sur une seule direction, il faut apprendre à jouir de la vie, de la multitude d’opportunités qui se font jour pour vous. Je pense que ce n’est pas facile pour tout le monde de trouver un équilibre. Chacun doit trouver sa voie », avouait-elle à nos confrères de Radio Roumanie Musique. Notre Service musical se propose de consacrer une émission à cette pianiste, à la suggestion de notre fidèle auditeur Paul Jamet.

  • Smaranda Brăescu

    Smaranda Brăescu

    L’aéronautique a été très appréciée par les Roumains de l’entre-deux-guerres. Entre 1920 et 1940, les jeunes de Roumanie, enthousiastes, se sont investis à fond dans tout ce qui avait un lien avec ce domaine : clubs, écoles, programmes, entraînements, compétitions. Certains d’entre eux sont même arrivés à un niveau de performance tel, qu’ils ont rivalisé d’exploits avec des concurrents de poids, originaires de pays de grande tradition dans l’aéronautique. Ce fut le cas, par exemple, de Smaranda Brăescu, première femme-pilote d’avion, première femme-parachutiste et première femme-moniteur de vol de l’armée de l’air roumaine, décorée de la Croix d’or de l’Ordre de la Vertu aéronautique de Roumanie.

    Fille d’une famille modeste, Smaranda Brăescu a mis au service de sa passion son caractère bien trempé et une ténacité extraordinaire. En 1931, à l’âge de 34 ans, elle réalise un saut en parachute à 6 000 mètres d’altitude, qui lui vaut le titre de championne d’Europe et le record continental du moment. Une année plus tard, en 1932, Smaranda Brăescu devient aussi championne du monde, après un saut en parachute réussi au concours de Sacramento, aux Etats-Unis, à 7 400 mètres d’altitude, un record mondial qui a résisté deux décennies. Pour ce qui de sa formation académique, Smaranda Brăescu a suivi une filière plutôt surprenante, ayant été diplômée de la section art décoratif et céramique de l’Académie des beaux-arts de Bucarest.

    Ana Maria Sireteanu, arrière-nièce de la grande aviatrice, se souvient de la force de caractère de Smaranda Brăescu, une force de caractère qui l’a aidée à surmonter un grave accident : « C’est arrivé à Satu Mare (nord de la Roumanie), lors d’un saut en parachute. A l’atterrissage, elle a été tirée par le parachute et s’est cassé les deux jambes. D’ailleurs, ceux qui cherchent, aujourd’hui, ses ossements devraient faire attention à ce détail. Eh bien, l’accident l’a clouée cinq mois dans un hôpital où un médecin providentiel l’a opérée et l’a aidée à s’en sortir. Au bout de sept autres mois, elle battait deux records – l’européen en 1931 et le mondial en 1932. Vous vous rendez compte ?! Quelle motivation intérieure, quelle obstination, quelle volonté de ramener cette performance dans son pays ! »

    Durant la deuxième guerre mondiale, Smaranda Brăescu a été un des pilotes de l’escadrille, dite blanche, d’avions sanitaires, actifs d’abord sur le front de l’est et ensuite sur celui de l’ouest, en Transylvanie, Hongrie et Tchécoslovaquie. Elle a fait partie des 12 personnalités qui ont signé un mémorandum dénonçant la fraude électorale de novembre 1946. Poursuivie par le pouvoir communiste, Smaranda Brăescu a disparu peu de temps après. Il paraît qu’elle s’est réfugiée dans un couvent, dont les religieuses l’ont accueillie et protégée, et où elle est décédée, à 51 ans, le 2 février 1948. Elle y serait d’ailleurs enterrée sous un faux nom. (Trad.: leana Taroi)

  • La famille en Roumanie postcommuniste

    La famille en Roumanie postcommuniste

    Cette semaine le Café des francophones se penche sur les évolutions de la famille en Roumanie postcommuniste. La fin de la dictature a effectivement ouvert des possibilités multiples et ce, qu’il s’agisse du couple, de la sexualité, ou de la famille. Ceci donne lieu à un jeu qui met en scène l’Etat, la législation, la population dans toute la diversité de ses pratiques et des revendications qui émanent de la société civile. Pour en parler, nous avons invité Anca Dohotariu qui est sociologue et spécialiste de la question.

  • 01.12.2017 (mise à jour)

    01.12.2017 (mise à jour)

    Centenaire – La veille du Centenaire (de la Grande Union des principautés roumaines), est une bonne occasion pour les Roumains de réfléchir à la manière dont ils souhaitent que leur pays se présente. C’est ce qu’a affirmé le président roumain, Klaus Iohannis, dans un message vidéo à l’occasion de la Fête Nationale de la Roumanie. «Unis, impliqués et déterminés, c’est la seule manière dont les Roumains réussiront à bâtir un pays fort et respecté en Europe et dans le monde », a également souligné le chef de l’Etat, plaidant pour une Roumanie dirigée par des politiciens responsables et intègres. A son tour, le premier ministre roumain Mihai Tudose a affirmé dans un message que le Centenaire de la Grande Union marquait l’engagement des Roumains de redéfinir leurs valeurs nationales. « Ce ne sera pas uniquement un moment de célébrer l’histoire, mais aussi et surtout un point de repère pour remettre l’identité nationale à sa place », a précisé le chef du gouvernement. « La Roumanie doit avoir un idéal, l’idéal d’un pays souverain et prospère, respecté dans le monde », a transmis dans son message, Liviu Dragnea, président de la Chambre des Députés. « Les Roumains ont réussi, par leurs efforts, à faire venir en Roumanie les valeurs euro-atlantiques, à favoriser l’adhésion du pays à l’OTAN et à l’UE », a déclaré à son tour, le président du Sénat de Bucarest, Călin Popescu Tăriceanu, exprimant son espoir que, par un effort commun, les Roumains réussiront à bâtir une société meilleure, plus libre et plus prospère. Enfin, à l’occasion de la Fête nationale, la Famille Royale de Roumanie a souhaité « Joyeux anniversaire » à tous les Roumains se trouvant au pays, en République de Moldova voisine et partout dans le monde. Depuis les Etats-Unis, le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, a transmis lui aussi un message à la Roumanie, déclarant que Washington était reconnaissant à Bucarest pour le partenariat stratégique entre les deux pays et leur coopération pour atteindre des objectifs communs, tels la prospérité, la sécurité et la démocratie.

    Fêtes d’hiver – C’est déjà une tradition : le 1er décembre marque non seulement la Fête nationale de la Roumanie mais aussi le coup d’envoi des manifestations liées aux fêtes d’hiver et de fin d’année. A Bucarest, la municipalité a inauguré vendredi au centre-ville soir une Foire de Noël et les illuminations de Noël, inspirées cette année du folklore roumain. Plus de 3 millions de lumières ont été installées dans la capitale sur un trajet s’étalant sur 33 km. La Foire de Noël de Bucarest sera ouverte jusqu’au 27 décembre, proposant une zone consacrée à la gastronomie roumaine, produits d’artisanat, une patinoire, sans oublier la Maison de Père Noël. En même temps, sur la scène installée au cœur de la Foire monteront des chorales prestigieuses, orchestres de musique traditionnelle, groupes de rock et de folk et des chanteurs des plus connus.

    Incendie – Le président roumain, Klaus Iohannis s’est dit consterné et a fermement condamné vendredi l’incendie produit dans la localité allemande de Bergkamen (nord-ouest) dans un immeuble habité aussi par des Roumains. 33 personnes ont été hospitalisées, a fait savoir le ministère roumain des AE, précisant que les autorités locales n’excluaient pas l’hypothèse d’un feu mis intentionnellement. Selon l’administration présidentielle de Bucarest, le chef de l’Etat roumain s’attend à ce que l’enquête éclaircisse d’urgence les circonstances dans lesquelles s’est produit l’incendie. Le consulat général de la Roumanie de Bonn suit de près les événements liés à ce sujet.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, le temps sera plutôt morose en Roumanie, avec des précipitations sous forme de pluie, giboulée et de neige. Le vent pourrait atteindre les 55 km/h notamment dans les montagnes des Carpates Orientales. Les températures maximales iront de 0 à 14 degrés.

  • Clara Haskil

    Clara Haskil

    Ses contemporains ont admiré l’art et les qualités humaines de la pianiste Clara Haskil. Lorsqu’elle se mettait au piano, « la musique se matérialisait, comme venue de nulle part. Son bras semblait glisser sur le clavier sans le toucher, telle une pierre rebondissant à la surface de l’eau. Rien ne semblait commencer ou s’achever, tout devenait hors du temps », disait son bon ami, le pianiste roumain Dinu Lipatti. Il a décrit sa manière de jouer du piano comme « le summum de la perfection sur Terre ». Charlie Chaplin, soit Charlot, l’a considérée un génie : « Dans ma vie, j’ai rencontré trois génies », avait-il l’habitude de dire : « Clara Haskil, Einstein et Winston Churchill ».

    Née en Roumanie, à Bucarest, en 1895, dans une famille juive, Clara reçoit les premières leçons de piano de sa mère, et à 5 ans elle joue devant la reine Elisabeth de Roumanie, qui lui offre une bourse d’études. A seulement 6 ans, elle suit les cours du Conservatoire de Bucarest, puis, à 7 ans, elle fait des progrès avec le professeur Richard Robert à l’Académie de musique de Vienne, tant et si bien qu’à 10 ans, elle donne son premier concert public, sans partitions. C’est aussi l’année où elle s’inscrit au Conservatoire de Paris, devenant l’élève du célèbre Alfred Cortot. Elle remporte plusieurs concours d’interprétation, mais se voit malheureusement contrainte d’interrompre son activité pendant plusieurs années, étant immobilisée dans du plâtre à cause d’une maladie de la colonne vertébrale. C’est à peine en 1921 qu’elle est en mesure de faire son retour en public comme soliste de récitals de piano ou de concerts, accompagnant parfois des musiciens prestigieux tels George Enescu, Pablo Casals, Eugène Ysaye, Dinu Lipatti. Un autre problème de santé la tient loin de son public. Par peur du nazisme, elle se réfugie en France, en 1940 ; après beaucoup de pérégrinations en raison des persécutions, elle s’établit à Vevey, en Suisse, en 1942.

    Pourtant, sa véritable consécration, avec des succès retentissants, elle allait la connaître après la Seconde Guerre mondiale. Clara Haskil joue dans des concerts de piano avec les orchestres les plus renommés, sous la baguette de chefs d’orchestre illustres, tels Leopold Stokowski, Thomas Beecham, Sergiu Celibidache ou en duo avec des instrumentistes célèbres. En 1950, elle rencontre le violoniste Arthur Grumiaux ; ils forment un duo célèbre et s’imposent devant le public. Entre 1952 et 1957, elle voyage à travers le monde, donnant 80 concerts par saison avec les orchestres et les chefs d’orchestre les plus renommés d’Europe, des Etats Unis et du Canada. Elle fait avec Herbert von Karajan une tournée de trois semaines qui lui apporte un succès bien mérité. Les 11 concerts accordés en 1956, dans l’Année Mozart, sous la direction du célèbre Herbert von Karajan la consacrent comme l’interprète parfaite des œuvres du génie de Salzbourg.

    La Roumanie rend hommage pour la première fois à Clara Haskil en 2014 par un festival organisé à Sibiu, à l’initiative de la pianiste Alina Azario. Une année après le lancement du festival Clara Haskil, la jeune pianiste racontait dans une émission sur Radio Roumanie comment elle était arrivée à franchir ce pas :« L’idée de lancer le Festival international Clara Haskil en Roumanie m’est venue lorsque j’ai constaté que son nom était très peu connu dans son propre pays. Peut-être que les musiciens la connaissent très bien, mais le public ignore que Clara Haskil est née en Roumanie. C’st pourquoi j’ai pensé que c’était le moment que nous autres Roumains nous essayions d’honorer son nom, peut-être plus tard, mais il vaut mieux tard que jamais. »

    Son nom est maintenu vif en mémoire par un des plus grands concours de piano du monde, le Concours International de Piano Clara Haskil, de Vevey, en Suisse, compétition organisée les années impaires, depuis 1963, trois années après son décès. Et c’est toujours là que se trouve une rue qui porte le nom de la pianiste d’origine roumaine.

  • 09.04.2017

    09.04.2017

    Roaming – A compter du 15 juin il n’y aura plus de coûts supplémentaires de téléphonie mobile ni d’Internet mobile pour les Européens qui voyagent à l’intérieur de l’UE. Ils pourront téléphoner, envoyer des SMS, vérifier leurs emails, poster des photos en ligne ou utiliser n’importe quel type de données sur leurs portables aux mêmes tarifs que chez eux. De plus, ils bénéficieront des abonnements habituels s’ils voyagent périodiquement à l’étranger. La Commission Européenne a œuvré pendant 10 ans pour la réduction et la suppression des extra – tarifs imposés par les opérateurs des télécommunications. La semaine dernière, les parlementaires européens ont annulé le dernier obstacle face à l’élimination totale des taxes de roaming.

    Douane – La compagnie nationale des Routes de Roumanie a l’intention de saisir la Commission Européenne au sujet du nouveau système d’encaissement de la taxe de ciculation en Bulgarie voisine. Sofia a éliminé la possibilité d’acheter une vignette automobile dans les stations-services, ce qui fait que les poids-lourds forment quotidiennement des files d’attentes qui s’étalent sur plusieurs kilomètres à la douane de Giurgiu (Roumanie) et Rousse (en Bulgarie), à la sortie de la Roumanie. Selon la Compagnie roumaine, la partie bulgare a rejeté jusqu’ici toutes les propositions de la Roumanie visant à fluidiser le trafic. Notons que Giurgiu – Rousse est la principale douane entre la Roumanie et la Bulgarie, étant transitée chaque jour par plus d’un millier de poids-lourds.

    Victime – L’évêque Macarie Dràgoi, représentant de l’Evêché Orthodoxe de l’Europe du Nord a visité ce dimanche la Roumaine blessée il y a deux jours dans l’attentat de Stockholm, en Suède. Agée de 83 ans, la femme a été frappée par des fragments de béton projetés par le camion qui a foncé dans la foule ; elle a deux fractures à l’une des jambes. Rappelons-le, 4 personnes ont perdu la vie et 15 ont été blessés, vendredi, à Stockholm. Le ministère roumain des AE a fermement condamné cette attaque terroriste et réitéré l’engagement ferme de la Roumanie dans la lutte contre toutes les formes de terrorisme.

    Dimanche des Rameaux – Les chrétiens fêtent aujourd’hui le Dimanche des Rameaux, qui marque l’entrée de Jésus à Jérusalem avant d’être crucifié. Cette fête marque aussi le début de la dernière semaine avant Pâques, appelée la semaine Sainte. Samedi, en Roumanie, pays de rite majoritaire orthodoxe, des milliers de personnes ont participé au traditionnel pèlerinage du Dimanche des Rameaux, portant des icônes, des branches de saule et des fleurs, symboles de la lumière et des vertus accumulées par l’âme au cours du carême.

    Syrie – Le ministre russe des AE, Sergueï Lavrov et le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson, se sont entretenus par téléphone au sujet de la situation en Syrien, une discussion qui sera continuée la semaine prochaine à Moscou. Selon un communiqué du Kremlin, M Lavrov a souligné que « l’attaque sur un Etat dont le gouvernement lutte contre le terrorisme répond aux attentes des extrémistes, créant des menaces supplémentaires à la sécurité globale et régionale ». De même, Moscou estime que les accusations selon lesquelles l’armée syrienne aurait utilisé des armes chimiques sur les civils, le 4 avril, ne sont pas conformes à la réalité. Pour sa part, Washington a fait savoir que, si besoin est, il était préparé à procéder à d’autres attaques, mais qu’il espérait que cela ne serait pas nécessaire. La Roumanie, quant à elle, soutient tout effort d’arrêter le conflit, estimant que l’action américaine en Syrie est une réaction ferme aux atrocités commises par le régime de Bachar Al-Assad.

    Météo – Nous avons du beau temps ce dimanche en Roumanie. Le ciel est couvert par endroit uniquement sur l’est es le sud-est. Les températures maximales de la journée iront de 9 à 20 degrés. 13 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • 07.04.2017

    07.04.2017

    Décès – L’ambassadeur de Roumanie au Royaume Uni a confirmé le décès de la Roumaine gravement blessée dans l’attentat du 22 mars à Londres. Elle avait 31 ans et était hospitalisée depuis deux semaines dans un état grave. La Roumaine est tombée dans les eaux de la Tamise, après que l’assaillant ait foncé avec son véhicule sur les piétons sur le pont de Westminster. Le deuxième touriste roumain blessé -son compagnon – est sorti de l’hôpital peu de temps après l’attaque. La femme devient la 5e victime de l’attaque du 22 mars. Le terroriste, né en Grande Bretagne et adepte de l’islamisme radical, a été abattu par les forces de l’ordre près du Parlement britannique. L’attentat a été revendiqué par le groupement Etat islamique.

    Frontières – La police roumaine aux frontières a intensifié à compter d’aujourd’hui les contrôles aux postes de passage de la frontière du pays, puisque toutes les personnes qui traversent la frontières sont vérifiées dans les bases de données nationales et internationales. La mesure intervient alors qu’une modification du Code des frontières de Schengen est entrée en vigueur à partir de ce 7 avril. Adoptée par le Parlement européen et par le Conseil de l’Europe, elle est censée améliorer la sécurité de l’UE et de ses citoyens. La police roumaine aux frontières affirme avoir pris toutes les mesures pour réduire les temps d’attente et l’assurance d’un contrôle opérationnel et qu’elle a consenti tous les efforts pour assurer un équilibre entre la sécurité de ses ressortissants et la fluidité du trafic de voyageurs.

    Conférence – Des spécialistes en droit de Roumanie, France, Hongrie, Géorgie, Pologne et Turquie débattent aujourd’hui, à Bucarest, en cette deuxième et dernière journée, des thèmes concernant la relation entre la majorité politique et l’opposition, dans une conférence internationale ciblée sur la démocratie. Elle réunit une centaine de participants, qui débattront des aspects les plus difficiles de cette interaction. L’événement se propose également d’identifier les modalités permettant de rendre plus efficace cette interaction, au bénéfice des démocraties européennes et de leurs citoyens. Un rapport sera dressé par la Commission de Venise, à la fin de cette conférence. L’événement est organisé par l’Administration présidentielle et la Commission de Venise, avec l’appui de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Irina Begu (33e WTA) s’est qualifiée dans les quarts de finale du tournoi de Charleston, aux Etats-Unis. Dans les huitièmes, elle a gagné devant l’Australienne Samantha Stosur, 17e’ mondiale. Irina Begu jouera pour une place dans les demi-finales contre Daria Kasatkina, de Russie, 42e WTA.

    Météo – Temps instable et températures assez basses pour cette période de l’année. Le ciel est couvert et des pluies à verse sont signalées sur la plupart des régions. Sur le relief et notamment à plus de 1500 m d’altitude, des chutes de neige consistantes sont signalées et la vitesse du vent dépasse les 70 km à l’heure. Des précipitations mixtes sont également rapportées sur le nord et le centre. Les maxima de la journée vont de 6 à 15 degrés. 10 degrés seulement en ce moment à Bucarest.