Tag: Route du vin

  • Dégustation de vin à Cotnari

    Dégustation de vin à Cotnari

    Durant cet automne ensoleillé, mais chargé de tensions à cause de la progression inquiétante du nombre de cas dinfection au virus Sars-CoV-2, nous vous proposons une brève évasion dans un des terroirs du nord-est du pays les plus connus. Nous mettons le cap pour le comté de Iasi, dans la localité de Cotnari plus précisément, qui était vers 1560 une des plus importantes bourgades de Moldavie. Et sa renommée était due justement au vin que lon y produisait.


    Parmi les sites historiques à visiter, mentionnons « La cité de Cotnari », la réserve forestière Cotnari – Catalina, léglise princière « Sainte Parascève », érigée aux ordres dEtienne le Grand (1457 – 1504), dont les travaux ont commencé en 1491 et ont été achevés en 1493 ou le pont médiéval de Cârjoaia.


    Commençons par le village de Cotnari et le plateau Cătălina, où se trouve une cité érigée au début du 4e siècle avant Jésus-Christ. Il sagit du site archéologique « La cité de Cotnari ». Cest là que les fouilles archéologiques ont dévoilé lexistence de toute une série de maisons et de huttes. Les archéologues ont identifié aussi les restes dhabitations des 3e et 2e siècles av. J.-C. Ce fut également ici quils ont signalé la découverte de traces dhabitations du Paléolithique et du Néolithique, soit de la culture de Cucuteni. Tout près de la cité dacique qui sétend sur 7,6 hectares se trouve la réserve de la Colline Cătălina, composée principalement despèces darbres dont lâge varie entre 150 et 200 ans.


    Léglise Sainte Parascève de Cotnari a été incluse sur la liste des monuments historiques du comté de Iasi en 2004, faisant partie ainsi du complexe médiéval de la Cour princière. Celui-ci contient aussi les ruines du Palais princier, dont lunique partie qui a survécu jusquici, ce sont les célèbres celliers des princes régnants moldaves.En Moldavie tout peut disparaître, sauf ce qui a trait au vin !


    Le pont médiéval de Cârjoaia a été érigé sur les ordres d’Étienne le Grand, se situant le long de la Route du vin entre Hîrlau et Cotnari, là où se trouvait aussi le Palais princier. Le premier document officiel qui atteste lexistence de ce pont date de 1680. Il a été érigé en pierre de taille, étant composé de quatre voûtes et mesurant 42 mètres de long, selon les études réalisées en 1845. En 1847, le prince régnant Mihail Sturdza (1834 – 1849) a ordonné que le pont soit refait mais avec une seule ouverture de larche et sans les quatre voûtes comme ce fut le cas avant 1845. A présent, il est difficile de dire quelles parties du pont appartiennent toujours à la construction dorigine.


    Une fois arrivés dans la région, ce serait dommage de partir sans déguster les crus locaux, datant de plus de 2 millénaires. Cest là que lon cultive des vignes sur 1 750 hectares, notamment des variétés pour vins blancs, presque exclusivement des spécialités roumaines : Frâncuşă, Fetească albă, Grasă de Cotnari et Tămânioasă românescă (Muscat roumain). Mentionnons aussi une jeune plantation de Busuioaca. Vous avez quatre vins rosés et en matière de vin rouge – la Feteasca neagra. Une fois sur place ou lors de la dégustation, vous pourrez apprendre plus de détails sur ces crus. “Nous sommes à 12 mètres sous la terre, où la température est de 10 à 12 degrés, tout au long de lannée. Il y a 15 tels celliers, dont on dit quauraient appartenu à Étienne le Grand. Dici le vin peut avoir deux destinations : soit il est mis en bouteille et commercialisé, soit – dans le cas des meilleurs vins – il est mis en bouteille et préservé dans une cave à vins, une véritable bibliothèque remplie de bouteilles de vin. On dit que dans une bouteille de vin bue il y a la philosophie de trois livres. Et cest pourquoi je vous invite à faire de la lecture. La cave à vins que vous voyez compté 1 million de bouteilles, dont la plus ancienne est le résultat de la récolte de lannée 1956. Vous verrez que toutes les bouteilles sont posées horizontalement pour que le liquide soit constamment en contact avec le bouchon, justement pour faciliter ces échanges qui mènent à la création du bouquet du vin, parce que si dans le cas des vins jeunes, nous parlons darôme, dans le cas des vins anciens cest le bouquet qui compte le plus. La différence se voit lors de la dégustation“. A la vôtre donc ! (Trad: Alex Diaconescu)


  • La route du vin du département de Vrancea

    La route du vin du département de Vrancea

    Recouverte pour un tiers des sommets montagneux, la région de Vrancea, notamment dans ses parties collinaires, satisfait pleinement les désirs de liberté des randonneurs de passage. Le bon vin du pays accompagne avantageusement les mets traditionnels avec lesquels les gîtes ruraux ont pris lhabitude de choyer leurs hôtes.


    Et pour parler vin, il faut dire que la viticulture roumaine nest point à la traîne, pouvant senorgueillir de compter bien de cépages reconnus à linternational, raflant aussi régulièrement des médailles lors des concours de prestige. Raison de plus donc de jeter son dévolu sur Vrancea comme destination de vacances, ainsi que laffirme Vasile Boștiog, président de lAssociation nationale du tourisme rural, écologique et culturel de la région du Sud-Est : « Nous avons de très belles choses à vous faire découvrir et, en premier lieu, la route du vin de la région. Dix viticulteurs et propriétaires de caves à vin situés au long de cette route ont ouvert leurs portes aux touristes. Ils organisent des journées de dégustation et, en fonction du nombre damateurs de bon vin, nous pouvons les orienter vers lune ou lautre cave à vin. Et, en effet, Vrancea est une terre bénie pour les vignerons, comptant trois des plus célèbres appellations contrôlées du vin roumain, Panciu, Cotești et Odobești, producteurs de cépages qui laissent les amateurs rêveurs. Qui plus est, la route du vin nous fera en plus découvrir pas mal de points dintérêt de la région, depuis des monastères anciens jusquà la ville de Lepșa, une ville deau pitoresque, et qui peut se prévaloir dune offre touristique fort bien étayée. Ce nest pas pour rien que Vrancea avait était surnommé le « pays du repos » ».


    A Vrancea toujours, une réserve naturelle peu connue, située à 1.215 mètres daltitude, autour du lac Negru, le lac Noir, vous fera découvrir un paysage somptueux, où vous pourrez admirer des espèces florales endémiques. Autre attraction naturelle : les chutes deau Putna, dune hauteur de 80 mètres, elles ont été promues monument de la nature, et cela depuis 1973. Enfin, votre album photo sétoffera pour sûr une fois que vous aurez décidé de grimper les chemins de randonné qui traversent le mont Goru, dont le sommet atteint 1785 mètres daltitude.


    Vasile Boștiog, président de lAssociation nationale du tourisme rural, écologique et culturel de la région du Sud-Est, nous raconte un voyage au long de la route du vin. Ecoutons-le : « Lon établit dabord le trajet, puis la cave à vin où lon organisera la dégustation, tout cela en fonction de la dimension du groupe de touristes. Les touristes qui comptent y passer au moins la fin de la semaine, auront la bonne surprise de profiter des programmes artistiques proposés par les artistes traditionnels locaux. Et puis, en cette période de pandémie, nous faisons très attention au respect des règles. Les caves à vin ouvertes aux touristes sont très regardantes. Et, laissez-moi vous dire que nos hôtes, en provenance de toute lEurope et jusquau Japon, nous quittent à regret, et gardent un très bon souvenir de leur passage dans nos contrées. Certains même nous recontactent des années plus tard ».


    Vrancea constitue pour sûr une belle région qui se laisse le mieux découvrir en cette saison, en automne, période des vendanges, et temps béni pour cueillir la récolte de lété, la base de bon nombre de mets traditionnels. (Trad. Ionut Jugureanu)


  • L’automne dans la Vallée de la Prahova

    L’automne dans la Vallée de la Prahova

    C’est aujourd’hui le moment de connaître la Vallée de la rivière Prahova, une destination convoitée par les amoureux des randonnées en montagne. Mais la région est encore connue en tant que région viticole renommée, mais aussi pour abriter des monuments naturels et des bâtisses historiques particulièrement belles.

    Accompagnés de notre guide d’aujourd’hui, Anda Popa, secrétaire générale de l’Association pour la promotion et le développement du tourisme du département de Prahova, nous allons voir ce que cette région recèle de si particulier.

    Arrêtons-nous d’abord dans la ville de Sinaia, surnommée « la Perle des Carpates ». Située dans la vallée de Prahova, à 120 km de Bucarest, elle est entourée par les monts Bucegi :

    Anda Popa : « Vu notre moto « Prahova, Your Royal Holiday », je commencerais par vous parler du château de Peleș, mentionné dans le Top 10 des châteaux européens par Le Figaro. Ancienne résidence d’été des rois de Roumanie pendant la fin XIXe et la première moitié du XXe siècle, le château se visite toute l’année, à l’exception du mois de novembre, lorsqu’il est fermé. Des guides en langue française se tiennent à votre disposition et se feront un plaisir de vous faire découvrir les moindres recoins de ce merveilleux château ».

    A proximité, l’on trouve le château Pelișor, bâti dans le style de la Renaissance allemande, avec ses tours recouverts d’ardoise peinte en couleurs vives, et ses 70 pièces décorées à la Belle époque.

    Nous poursuivons notre périple en visitant un monument naturel d’exception. Anda Popa : « Cette roche, appelée le Sphinx, c’est le centre des énergies des monts Carpați. Beaucoup de touristes viennent pour se ressourcer dans les monts Bucegi. Le Sphinx roumain compte 8 mètres en hauteur, tout comme son homonyme égyptien. C’est juste que c’est un monument naturel, sculpté dans la pierre sans aucune intervention humaine. L’accès se fait depuis la ville de Busteni ou encore depuis celle de Sinaia, et l’on peut l’approcher en voiture, pour terminer le voyage de quelques kilomètres à pied ».

    Anda Popa, secrétaire générale de l’Association pour la promotion et le développement du tourisme du Département de Prahova nous avertit que, dès lors que l’on est arrivé là, rater la visite de la Croix perchée sur le pic du mont Caraiman serait totalement impardonnable. Inaugurée le 14 septembre 1928, érigée symboliquement sur la frontière unissant la Valachie à la Transylvanie, elle est censée rappeler la mémoire des héros tombés lors de la Première Guerre mondiale.

    Anda Popa : « Depuis 2014, le monument figure dans le Livre des records. Il s’agit de la plus haute croix au monde, érigée à près de 2.300 mètres d’altitude. Haute de 28 mètres, on l’aperçoit par beau temps depuis les stations de la vallée. Une fois là, l’on profite d’une vue imprenable des cols des montagnes avoisinantes».

    Le Festival du vin arrive cette année à sa 20e édition. C’est là, dans la Vallée de la Prahova, que vous aurez l’occasion de goûter à l’ambassadeur des vins roumains, le renommé Feteasca Neagră, et puis de visiter les chais où ce vin parfumé prend de l’âge et de la saveur. Parsemés sur la Route du vin qui unit les différentes caves de cette région viticole, l’on pourra visiter les musées dédiés à l’amour de Bacchus.

    Anda Popa : « La Route du vin est praticable toute l’année. Mais nous convions les touristes surtout aux vendanges et plus tard, lorsqu’ils pourront goûter au vin jeune. Le mois de juin ne serait pas un mauvais choix non plus, car c’est le moment de la floraison des vignes. La région de Dealu Mare ressemble à beaucoup d’égards à la région bordelaise. C’est un itinéraire que nous recommandons vivement, avec des escapades dans les vignes et une dégustation de 5, 6 cépages. Et puis c’est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur l’histoire des vignes et du vin de la région. Un chai abrite d’anciens outils dont les vignerons se servaient dans le temps. La Route du vin passe aussi par un beau manoir ancien, qui nous dévoile quelque chose de l’histoire de la région. Cette Route recèle des points de vue et de véritables trésors pour un touriste, qu’il soit parti à l’aventure ou simplement s’offrir quelques moments de détente ».

    Le dernier arrêt de notre voyage au long de la Vallée de Prahova se trouve dans les tréfonds de la terre, car il s’agit d’une mine de sel, située à Slănic. Anda Popa : « C’est la mine de sel la plus vaste d’Europe. D’une superficie de plus de 78.000 mètres carrés, comptant 14 pièces, dont certaines ont 50 mètres de hauteur, la mine peut être visitée toute l’année, même par mauvais temps. Elle se trouve à moins de cent km de Bucarest, elle est donc facilement accessible depuis la capitale. Tout près de là, vous trouverez la Valée de Doftana, une zone reculée mais facile d’accès, et magnifique. C’est là que l’on fabrique un fromage local, le fameux cașcavea, une sorte de gruyère. Pour le mettre à l’honneur, un festival lui est dédié tous les ans, au début du mois de septembre. Différents assortiments locaux de fromages, du pastrami, de la tsuica, une eau-de-vie de prunes, et, bien sûr, le vin de la région sont mis à profit. »

    Sur le site visitprahova.ro vous allez trouver une foule d’informations détaillées qui vous donneront davantage envie de visiter la Valée de Prahova. (Trad Ionut Jugureanu)

  • La Vallée de la Prahova

    La Vallée de la Prahova

    Chaque hiver, Sinaia, Busteni ou encore Azuga sont prises d’assaut par les skieurs débutants ou chevronnés en quête d’adrénaline et de détente, en égale mesure. Ce fut vers la moitié du XIXème siècle, au moment de la construction, à Sinaia, du château de Peles que le tourisme a commencé à s’épanouir dans la région. Une fois que la famille royale a fait de Peles sa résidence estivale, les petites villes de montagne de la Vallée de la Prahova se sont transformées en véritables stations de sports d’hiver. Quoi faire une fois sur place? Oana Constantinescu, secrétaire de l’Association pour la promotion et le développement du Tourisme de Prahova: Les principales attractions touristiques à faire absolument une fois dans la région seraient une visite au Château de Peles et une autre à celui de Cantacuzino. Le premier se trouve à Sinaia et il est la résidence de la famille royale dès le moment de sa construction. Quant au deuxième, sa construction, datant du début du XXème siècle, on la doit à Gheorghe Grigore Cantacuzino. Toujours en tête de la liste des incontournable de la Vallée de la Prahova figurent deux monuments de la nature en haut du Massif de Bucegi: il s’agit de Babele et de Sfynx, deux formations en pierre absolument magnifiques. Et puis, une fois sur place, à faire absolument une randonnée au sommet de Caraiman pour admirer la croix qu’on y a fait dresser.

    Construite en acier, sur un socle en béton armé recouvert de pierre, la croix haute de 39,37 m et dont les bras mesurent chacun 7 m, est entrée en 2013 dans le Livre des Records comme étant la plus haute croix du monde érigée à plus de 2291 mètres d’altitude. Repassons le micro à Oana Constantinescu pour continuer notre visite au long de la Vallée de la Prahova : La région s’ouvre officiellement par la station de Posada, la première station de montagne avant les fameuses Sinaia, Busteni et Azuga. Pourtant, blotties entre les collines qui précédent la montagne, deux autres stations valent le coup de se faire admirer par les touristes. Il s’agit de Breaza et de Campina dont la renommée se rattache aussi bien aux édifices historiques tels le Château de Iulia Hasdeu, qu’aux traditions ancestrales telles la création des blouses roumaines. Après, pour les amateurs de ski, il est vrai que Sinaia, Busteni et Azuga restent les plus prisées. Mais, il convient de mentionner que pour ceux d’entre vous qui ne sont pas accros aux sports d’hiver, les stations proposent aussi une variété de passe-temps agréables. Prenons l’exemple de Sinaia où le Palais Florescu Stirbery accueille depuis décembre dernier un musée de la ville censé présenter les moments forts de l’histoire des lieux depuis leurs origines et jusqu’à présent. Avec ses remontées mécaniques modernes et ses domaines skiables modernisés, la Vallée de la Prahova nous surprend par ses paysages magnifiques où la pratique du ski alpin en hiver et de la rando en été prend une dimension particulière.

    Mais, une fois terminée la journée de ski, que faire? Une idée serait de rendre visite aux maîtres artisans locaux, surtout à ceux de Breaza célèbres pour la réalisation à la main des blouses roumaines. Oana Constantinescu nous en parle: Les touristes sont invités à se rendre à Breaza, où les maîtres artisans les attendent dans leurs ateliers pour leur offrir une expérience complète de leur savoir- faire. Bien sûr, chaque atelier est doté de sa petite boutique d’où l’on peut acheter les produits fabriqués. Mais le plus intéressant reste, selon moi, l’expérience de rester aux côtés de ses maîtres artisans pour qu’ils vous racontent leur apprentissage du tissage et de la broderie. Les visites se font sur réservation, soit en ligne, soit auprès du Bureau de tourisme de la ville.

    Buşteni occupe la deuxième place dans la hiérarchie des stations de la zone. Un tiers des touristes qui visitent la vallée de la Prahova s’y arrêtent – en hiver, surtout pour faire du ski. Mihai Coleşi, du Centre d’information et de promotion touristique de Buşteni. SON: « Les deux pistes de ski Kalinderu et la piste pour débutants sont ouvertes. La piste Kalinderu 1 a une longueur de 1500 mètres et dispose d’éclairage pour le ski nocturne. Les pistes Kalinderu 1 et Kalinderu 2 sont parfaites pour les skieurs moyens et expérimentés. Elles sont très pittoresques et elles sont équipées de systèmes de protection et de signalisation. Elles disposent de remonte-pente modernes et de télésièges 4 places. En bas de la piste il y a de nombreux centres de location d’équipements pour les amateurs de sports d’hiver. »La Vallée de la Prahova n’est pourtant pas uniquement le paradis des skieurs.

    Les nombreux événements prévus tout au long de l’année y attirent de nombreux visiteurs. Oana Constantinescu, secrétaire de l’Association pour la promotion et le développement touristique du comté : « Le premier aura lieu dans quelques semaines. Il s’agit de la Foire du miel de Câmpina, prévue du 16 au 18 février. Elle sera suivi par plusieurs festivals : le festival du fromage, le festival de la ville de Sinaia – « Sinaia Forever », le festival des sports extrêmes d’hiver « Winter Airsports ». S’y ajoutent le rallye « Le Trophée de Sinaia » et un très intéressant concours d’élégance automobile, qui réunit des voitures d’époque restaurées et fonctionnelles. La Vallée de la Prahova est une destination de vacances en toute saison. Si, en hiver, les touristes prennent d’assaut ses nombreuses pistes de ski, durant les autres saisons ils se laissent séduire par ses itinéraires de randonnée et d’escalade, ses itinéraires cyclables et ses parcs – y compris les parcs d’aventures de Buşteni et de Sinaia. »

    Oana Constantinescu propose aux touristes un itinéraire un peu spécial : la Route du Vin. Il s’agit d’une partie de l’ancienne route du vin utilisée par les Romains et qui traversait l’Europe. Le long de cette route s’égrènent des vignobles renommés, des manoirs, des cours princières et des monastères. Une journée sur la Route du vin, avec, pour point de départ, la ville de Bucarest, coûte 80 euros par personne, pour un groupe de 6 à 8 personnes. Plus le groupe est nombreux, plus le prix diminue. Voici le programme d’une telle journée : départ à votre hôtel de Bucarest à 9 h, retour à 18 h. Vous allez voyager sur la route Bucarest, Sinaia, Dealu Mare et retour. Vous allez visiter des sites touristiques, des vignobles et des caves et goûter des vins : « La Route du Vin est un itinéraire touristique qui traverse la zone de Dealu Mare et Urlaţi. Il suffit d’une seule journée pour le parcourir. On s’en va d’une cave à l’autre, on goûte les vins du terroir, on visite les vignobles et on assiste à la fabrication du vin. Dans cette zone du pays, on produit surtout des vins rouges. Si vous ne disposez pas du temps nécessaire pour suivre la Route du vin, sachez qu’il y a plusieurs caves à Azuga. La Vallée de la Prahova a beaucoup à offrir à ses visiteurs et tous les touristes y sont les bienvenus et accueillis avec joie chaque année.»

  • La Route du Vin au département de Prahova.

    La Route du Vin au département de Prahova.

    Chers amis, aujourd’hui nous vous invitons à parcourir la route du vin au département de Prahova. Vignobles et vins célèbres, manoirs, cours princières, monastères – tout cela est à découvrir sur la fameuse route du vin de Prahova. Notre point de départ est Dealu Mare, une zone connue comme « la patrie des vins rouges», dont le Festeasca Neagra, surnommé « l’ambassadeur des vins roumains ».

    Adrian Voican, représentant d’une agence de voyage de Prahova nous explique plus en détail ce que c’est que « La Route du Vin » : « La route du vin est un très beau concept censé promouvoir la visite de vignobles, de caves à vin, les dégustations etc. On conseille aux touristes qui suivent pour la première fois cette Route du vin de s’inscrire dans un groupe organisé, de s’adresser à une agence de voyage qui leur organisera des excursions d’une journée ou deux dans la région de Dealu Mare. Par exemple, en partant de Bucarest, on arrive à Ploiesti, puis on se dirige vers les localités de Valea Calugareaca, Urlaţi, Ceptura et Tohani. Ces localités forment ce que l’on appelle de manière générale Dealu Mare, la patrie des vins rouges roumains. Chemin faisant, on découvre aussi nombre d’attractions touristiques. Par exemple, le Manoir Bellu ou le Musée La Cave à Vin 1777, les monastères Vàrbila ou Jercalai. Mais la principale attraction de la zone sont sans doute les caves à vin, comme celle de Basilescu ou celle du manoir Urlateanu. D’autres s’y ajoutent : Rottenberg, Serve, Budureasca et la liste se poursuit. Elles sont très nombreuses, très bien organisées par les spécialistes œnologues et connues pour produire des vins d’une grande valeur.»

    Une excursion d’une journée en partant de Bucarest coûte 80 euros par personne dans un groupe de 6 à 8 personnes. Plus le groupe est nombreux, plus le prix diminue. Le tarif couvre le transport de Bucarest à Sinaia, puis à Dealu Mare et le retour, visites et dégustations de vins, déjeuner, visite d’objectifs touristiques et le guide. On viendra vous chercher à l’hôtel à 9 heures du matin, vous serez de retour en début de soirée, vers 18 h. Pour une excursion de 2 jours, vous débourserez 130 euros dans le cadre d’un groupe de 15 à 18 personnes. Vous passerez la nuit dans une pension touristique 3 étoiles de Dealu Mare.

    Mais quels sont les vins que vous allez déguster ? Réponse avec Adrian Voican : « Le vin Feteasta Neagra est le roi des rouges de Prahova. S’y ajoutent le Merlot, le Cabernet et nombre d’autres variétés de vins blancs ou rosés. Il y a plusieurs manières de faire du vin. On peut transformer des raisins noirs en vin blanc et des raisins blancs en vin rouge ou rosé. Ils sont tous réalisés d’une manière très spéciale dans cette région. Il y a même des gens qui ont renoncé à leur travail dans d’autres pays pour monter une petite affaire chez nous, juste par passion. Rien qu’un exemple : un spécialiste de l’informatique, qui a quitté les Etats – Unis pour s’établir dans la petite ville de Ceptura où il a fait bâtir une cave à vin atypique. Il a renoncé à la technologie pour travailler naturellement, c’est-à-dire pour faire du vin à l’ancienne. »

    Ces programmes ne s’adressent pas au tourisme de masse. D’habitude les groupes sont restreints. Les gens découvrent tous seuls la route du vin, en voiture ou même à bicyclette, raconte Adrian Voican : « Les collines sont d’une beauté rare. La sensation est extraordinaire, quelle que soit la saison. Le cyclotourisme est en plein essor. A associer le tourisme gastronomique à celui œnologique et au cyclotourisme – on aura un mélange inédit. La Route du vin est très recherchée et je vous assure que c’est une expérience exceptionnelle tant pour les spécialistes que pour les amateurs. Les touristes vont tomber amoureux de ces lieux et de ces vins.»

    Voilà chers amis, une nouvelle destination à ne pas rater en Roumanie : la route du vin de la contrée de Prahova. Bon voyage ! (Trad. Valentina Beleavski)

  • Le courrier des auditeurs 16.01.2015

    Le courrier des auditeurs 16.01.2015

    Je voudrais bien citer plusieurs d’entre vous nous ayant envoyé des réactions aux événements de Paris et aux reportages que nous avons réalisés à ce sujet.



    Je voudrais commencer par citer notre ami français Christian Ghibaudo qui se trouvait à Monaco le jour du deuil national décrété par la France lors des attentats de Paris. Voici ce qu’il nous raconte : « Il y avait des milliers de drapeaux dans les rues, aux fenêtres sur les façades, c’était vraiment incroyable, vraiment je n’avais vu autant de drapeaux monégasques, et tout seul au milieu de tous ces drapeaux hissés bien haut, sur le Palais princier, il y avait la bannière princière en berne. Hommage du Prince Albert aux 12 assassinés de Paris. M. Ghibaudo a également suivi l’émission en direct concoctée par Andrei le 8 janvier au sujet de laquelle il a affirmé et je cite : c’était intéressant, avec des personnes qui parlaient très bien le français.. Effectivement, on peut se poser la question, pour sa sécurité et celles des citoyens doit-on se limiter dans notre liberté de la presse envers l’Islam ? Cette religion bien intolérante sous beaucoup d’aspect, est en effet une menace pour les journalistes qui veulent s’exprime ?. Ces caricatures en valaient-elles la peine ? Quand on voit le résultat, 12 morts pour avoir critiqué le Prophète. Ces activistes s’en sont pris à des journalistes, c’est plus facile que de s’en prendre aux hommes politiques qui eux sont plus protégés… En conclusion comme dit dans l’émission il faut être vigilant. Et continue à être tolérant, je dirais, ou du moins essayer ».



    Car, une chose est certaine et vous l’avez bien dite, cher Christian : la violence ne doit absolument pas engendré de la violence. Il faut que les gouvernements de tous les pays oeuvrent ensemble afin de défendre les droits de l’homme, la liberté et la paix quelle que soit la religion ou la couleur de la peau.



    Parmi les auditeurs ayant suivi nos émissions consacrées aux événements dramatiques de France figure aussi Jean Michel Aubier qui nous a écrit et je cite : « la France a connu des heures difficiles cette semaine, et malheureusement, nous devons nous attendre à subir de nouvelles attaques terroristes. Après les marches de ce dimanche qui auraient rassemblé 3,7 millions de personnes sur la France entière, y aura–t-il un sursaut ? Il faut l’espérer, mais ce n’est pas gagné. Dans un pays où 25% de la population se dit prête à voter pour le parti d’extrême droite, la question se pose. Néanmoins, je veux y croire. Le monde avait les yeux braqués sur nous, sur cette foule monstre et sur les nombreux chefs d’états et de gouvernements (dont Klaus Iohannis). Ce fut une journée historique sur divers aspects, mais il faudra que des actions suivent si nous ne voulons pas connaître à nouveau de tels événements. Et il continue « je pense moi aussi m’abonner à Charlie Hebdo, non pas pour le journal en lui-même mais pour participer à un mouvement qui montrera à ces criminels que leur action visant à détruire Charlie-Hebdo se retourne contre eux puisque le nombre d’abonnements commence à exploser ».



    Effectivement, comme vous le savez peut-être tous déjà, le reste de la rédaction de Charlie Hebdo a été accueillie dans les locaux de la Libé et dans ces circonstances exceptionnelles, son premier numéro d’après les attentats a été tiré à 3 millions d’exemplaires, contre 60 000 habituellement, et vendu dans 25 pays.



    Notre ami Jean Michel Aubier nous dit avoir écouté le « RRI spécial » consacré aux commentaires sur les attentats perpétrés à Paris il tient à rappeler le fait que parfois, on mentionne les ‘Charlie ‘ et souvent on oublie que des juifs et des policiers ont été également les victimes de ces tueries. Il ne faut donc pas oublier le fait que les frères Kouachi ont assassiné aussi des musulmans, comme quoi personne n’est à l’abri face au terrorisme.



    Cher Jean –Michel vous affirmez que la nomination « personnalité de l’année » de Malala Yousafzai par les auditeurs de RRI n’est guère surprenante. Depuis des années, ladolescente mène un combat héroïque en faveur de léducation des jeunes filles dans des pays où l’obscurantisme est de mise ». Un choix qui a réjouit aussi notre ami Christian Ghibaudo qui dans sa lettre, affirmait que « l’attentat de Paris, l’attentat et la tentative d’assassinat de Malala est le fait des mêmes personnes, même si dans des pays éloignés. Des fondamentalistes qui ne respectent personne et qui sont sûrs de détenir la vérité ».



    D’ailleurs, à écouter les débats médiatiques des derniers jours, on a eu l’occasion d’entendre plusieurs voix plaider pour des changements dans le système éducationnel français. N’oublions pas que la ministre de lÉducation nationale, de lEnseignement supérieur et de la Recherche de France, Najat Vallaud-Belkacem a plaidé en faveur d’une mobilisation de lÉcole pour les valeurs de la République”. Puisque, il faut bien l’avouer, parfois une bonne éducation change tout et fait la différence.



    Très intéressant également le message adressé à notre équipe par M. Philippe Dessales qui nous a dit « merci infiniment davoir été en ce jour si important en France, le relais du cœur roumain… Je voulais aussi dire que je comprends que les Roumains aient du mal à comprendre Charlie Hebdo… Ce journal, ainsi quHara Kiri, Coluche, Thierry Leluron, léquipe du Petit Rapporteur… Tout cela a vu le jour après Mai 68, dans un esprit de révolte culturelle et une affirmation de la liberté… En Roumanie, pays de traditions et très pieux, je comprends quil soit difficile de comprendre cette irrévérence et cet esprit satyrique blasphématoire… il faut voir au delà de cela et comprendre que ces personnes navaient comme but que damener à la réflexion en désacralisant la politique, la religion, léducation et non par haine ou xénophobie… La Roumanie, éprise de liberté, sest émancipée de la dictature.. Nous avons 200 ans davance… Mais cest ce même esprit de liberté qui doit continuer à nous animer tous.. Lattaque barbare de Charlie Hebdo est une atteinte à cet esprit de liberté… Lorsque la libre expression est prise en otage ou assassinée, cest la négation sanglante de notre histoire… Je ne demande à personne dêtre daccord avec Charlie Hebdo, je ne le suis pas toujours, mais en hommage à toutes ces personnes tombées sous les coups de la haine, jencourage à la réflexion et au rejet de la violence barbare et, dans cet esprit et ce cœur qui a animé le peuple roumain a gagné sa liberté, nous soutenir afin daffirmer notre droit à tous dêtre libre et dexister.. »



    Merci à vous, cher ami, un message très pertinent qui explique ce que ce slogan je suis Charlie voulait effectivement dire.



    Cher Jean — Marc Olry, merci bien de votre message. Ce n’est pas grave d’avoir raté notre émission en direct, surtout que ce fut en raison de votre participation à la marche de solidarité. 45.000 participants à Metz ?! Impressionnant ! Est-ce que finalement vous avez réussi à écouter la rediffusion ? Bisous à vous et à la prochaine !



    « J’ai suivi de près les événements dramatiques de France » nous écrit à son tour, notre ami belge, André Biot et ajoute « il y a encore beaucoup de terroristes dans la nature, il ne faut pas se bercer de douces illusions ». Effectivement, cher ami, c’est un long combat à mener pour éradiquer le terrorisme dans notre monde sans oublier pourtant de rester tolérants.



    Dans les minutes qui nous restent, nous avons encore deux choses à faire. Remercier ceux d’entre vous nous ayant transmis leurs meilleurs vœux du Nouvel An. Je sais que Ligia l’a déjà fait la semaine dernière, mais des messages ont continué à affluer vers nous. Et je voudrais donc souhaiter à notre tour nos meilleurs vœux de joie et bonheur en 2015 à nos amis : Farid Boumechaal et Ferhat Bezazel, les deux d’Algérie et Amady Faye du Sénégal. Merci à vous !



    Et puis, pour la dernière bouche, j’ai laissé pour vous un petit bijou sous la forme d’une lettre magnifique signée Philippe Sonnet de Belgique au cours de laquelle notre ami fait le point sur le voyage qu’il a entrepris avec sa compagne, au département de Prahova, en Roumanie, en tant que grand gagnant de notre jeu concours De la route du vin à celle des voïvodes. Puisque le temps d’antenne est assez court, je vais vous présenter au micro seulement quelques passages de cette lettre que vous pourriez lire intégralement sur notre site internet.



    Philippe Sonnet et Cynthia Rozewicz :



    “Nous remercions infiniment toute léquipe de Radio Roumanie International de nous avoir offert et entièrement organisé un voyage inoubliable à travers les routes des vins et des voïvodes du département de Prahova.



    Ce merveilleux voyage nous a permis de découvrir les couches successives de lhistoire de la Roumanie (depuis la période des Daces jusquà ladhésion à lUnion Européenne, en passant par l’époque des voïvodes, le règne de la famille royale et la période du pouvoir communiste), les ressources du sous-sol (pétrole, sel, vignobles) et la beauté des monastères et des églises orthodoxes. Le voyage s’est déroulé dans le cadre majestueux des montagnes de Bucegi et de la vallée de la rivière Prahova. Les températures anormalement douces et les couleurs éclatantes des arbres en cette fin doctobre ont rendu lambiance du séjour encore plus magique.



    Nous remercions avant tout Andrei Popov, notre guide, et Marian, notre chauffeur, qui nous ont si généreusement et si amicalement accompagnés du 18 au 26 octobre. Quel bonheur de pouvoir effectuer ce voyage dans de si bonnes mains ! Andrei offrait ses compétences multiples (interprète simultané, guide culturel et « gentil organisateur ») pendant que Marian assurait une parfaite maîtrise de la camionnette de Radio Roumanie tant sur les grands axes parfois encombrés que sur les routes de montagne. Le Prof. Constantin Manolache, Directeur du Centre culturel du département de Prahova, nous a accompagnés pendant deux jours. C’est à son excellente connaissance de tout ce qui se passe dans son département que nous devons une série de découvertes inattendues et de rencontres improbables qui nous ont tour à tour surpris, intéressés, puis enchantés.



    Laccueil a toujours été très chaleureux et nous remercions tout spécialement le père Nectaire, les maires de la commune de Gura Vadului et de la commune d’Izvoarele, le directeur du vignoble de Budueresca, le propriétaire de la Ferme Dace à Slanic, le gérant de la station de Baia Baciului à Slanic, les directeurs des deux hôtels (Compeatu et Cautis) où nous avons été logés et nourris, la responsable du service technique du château de Peles et les nombreux guides, compétents et sympathiques qui nous ont rendu les visites passionnantes, particulièrement au château de Peles, à l’église royale de Busteni et au Musée du pétrole de Ploesti.



    Ce voyage nous a permis de bien mieux connaître la Roumanie, du moins une petite partie de celle-ci. Il nous donne envie de découvrir d’autres régions de ce pays encore trop peu connu, mais dont nous savons maintenant qu’il recèle de vrais trésors.



    Nous avons pu découvrir les curiosités naturelles et apprécier la beauté des forêts et des montagnes de la vallée de la Prahova. Quelle expérience que de parcourir à pied le plateau de monts de Bucegi depuis la station de Piatra Arsa jusqu’au refuge de Babele pour aller admirer le célèbre sphinx et les Babele (les vieilles dames), rochers aux formes fantasmagoriques sculptées par l’érosion éolienne ! La tombée de la nuit, à la fin de randonnée, nous a permis d’assister à un extraordinaire coucher de soleil dans la montagne, les versants et les vallées étant envahis par une mer de nuages.



    Une autre curiosité est la mine de sel de Slanic, qui comporte des cavités souterraines parmi les plus hautes d’Europe. C’est une expérience toute particulière que de se mêler aux curistes qui viennent séjourner plusieurs heures dans ces immenses salles en forme de sarcophages pour profiter des vertus curatives du sel et de l’air chargé en colloïdes. Les parois des chambres souterraines montrent des plis de toute beauté pour un géologue, car on peut les observer ici en trois dimensions, ce qu’il est rarement possible de faire dans la nature.



    Egalement très agréable a été la visite de la station de cure saline de Baia Baciului (du berger) à Slanic connue pour sa grotte de sel appelée « grotte de la mariée » malheureusement récemment effondrée (ce qui montre que l’érosion est un phénomène géologique particulièrement rapide lorsqu’elle s’exerce sur les roches constituées de sel). Les aménagements à l’intention des curistes autour de la piscine d’eau salée nous ont impressionnés et la beauté de l’endroit nous a conquis. Au loin, dans le paysage, nous avons remarqué les roches vertes de Pietra Verde. Nous sommes ensuite allés les observer au bord de la route (il s’agit de marnes, les parties vertes étant dues à des cendres volcaniques).



    Les châteaux visités nous ont émerveillés par la beauté des sites, les richesses qu’ils renferment et leur remarquable état de conservation et d’entretien. Bien évidemment, le château de Peles à Sinaia a constitué une première étape indispensable. D’une richesse incroyable, il nous a permis de comprendre le rôle important de la royauté dans l’histoire de la Roumanie, en commençant par Carol 1er et Elisabeth. La visite-surprise du château de Bran, qui a inspiré lécrivain irlandais Bram Stoker, auteur du roman Dracula, nous a fait pénétrer dans un univers particulier, encore tout empreint de la personnalité de la reine Marie, ses goûts esthétiques et de son attachement aux traditions paysannes. Le site naturel du château est exceptionnel et la transformation par la reine Marie de cette forteresse militaire en château d’agrément dans un style romantique épuré est très réussie.



    Enfin, le château Cantacuzino a constitué l’occasion d’une première prise de contact avec l’importance des voïvodes avant l’avènement de la royauté, leur situation entre la Hongrie, leurs relations avec Byzance, la Grèce et l’Empire ottoman.



    Outre les châteaux, nous avons également pu visiter la maison musée du célèbre musicien Georges Enescu, la Villa Luminis, avec son ambiance un peu magique, son mobilier et sa décoration d’origine simple et belle et que l’on sent encore habitée par l’âme de son créateur. L’élégant Manoir Belu, qui renferme de très beaux objets et un mobilier intéressant nous a permis dapprécier une architecture typiquement roumaine et d’apprendre à reconnaître les éléments du style brancovien.



    Les villes visitées nous ont fait apprécier la diversité qui existe, selon les régions, dans l’architecture, les types d’habitat et les ambiances. La ville de Bucarest a été entrevue lors d’un tour rapide en voiture effectué dès notre arrivée en Roumanie, avant de partir vers la vallée de la Prahova. Par rapport à la grande ville, nous avons trouvé très agréables les petites stations de sports d’hiver qui jalonnent la vallée de la Prahova (Sinaia, Busteni, Azuga et Predeal ). L’ambiance du petit parc urbain de Sinaia (l’un des premiers au monde à avoir été éclairé par l’électricité) nous a fait revivre le temps où les princes venus de toute l’Europe, les membres des grandes familles et la haute bourgeoisie venaient se promener dans les allées menant au casino. Ce dernier, un bâtiment de belle allure alliant le classique à une touche de baroque, a été magnifiquement restauré et se prête idéalement aux séances de photographie.



    La ville de Brasov nous a surpris par son ambiance et son style architectural baroque et germanique très différent de celui de la vallée de la Prahova, évoquant déjà franchement celui des villes de la Transylvanie : la vieille ville dominée par l’Eglise Noire, l’hôtel de ville exhibant fièrement les armes de Brasov (un tronc d’arbre avec ses racines supportant une couronne), la synagogue, la « rue la plus étroite du monde », les pâtisseries avec des étals garnis d’une variété étonnante de petits gâteaux, tout cela dans un écrin de forêts et de montagnes commençant de façon abrupte dès la limite de la ville.



    L’ambiance de la ville de Ploesti nous a plu. Cette ville martyre sur laquelle s’est abattu un déluge de feu lors de bombardements alliés, a été reconstruite en style moderne, avec ses halles centrales et sa vaste coupole abritant le marché alimentaire coloré et animé. On y retrouve tout de même un quartier de vieilles maisons de style roumain épargnées des destructions et qui présente un certain potentiel de rénovation.



    La visite du petit centre culturel du village d’Izvoarele en compagnie de la maire de la commune nous a permis d’entrevoir le dynamisme qui peut exister dans une petite agglomération rurale. Le joli bâtiment du centre culturel de la commune abrite une petite salle de spectacle, une bibliothèque et des locaux pour les animations des enfants et des personnes âgées. Il est ceinturé par un petit parc éclairé par un ensemble de lampadaires munis de panneaux photovoltaïques, démontrant également une volonté de la commune d’éduquer ses administrés aux problèmes de l’environnement.



    Au chapitre des visites de musées, un moment exceptionnel a été la visite du Musée national du pétrole de Ploeisti qui nous a fait réaliser que nous étions sur les lieux mêmes de la naissance de la révolution énergétique du XXe siècle. Le musée présente toute une série de personnages extraordinaires, notamment Nicolae Karol Debie, d’origine belge, le directeur de l’Institut de chimie, qui était à la fois scientifique, humaniste, écrivain, chef d’orchestre ; ou le chimiste Lazare Deleanu, inventeur du raffinage du pétrole ; ou encore le grand géologue Ludovic Mrazec qui, le premier, émit l’hypothèse que le pétrole était d’origine biologique. Quelle a été surprise également de découvrir dans le jardin du musée un équipement de forage pétrolier datant de 1924 fabriqué en Belgique.



    En ce qui concerne les arts, nous avons eu la bonne idée de nous décider à visiter le Musée des arts de Ploeisti. Dans un superbe intérieur, nous avons pu contempler plusieurs toiles de Nicolae Grigorescu, considéré comme le plus grand peintre roumain. Les scènes paysannes, bouquets de fleurs, portrait lumineux de femmes nous ont ravis et nous sommes tombés sous le charme de ce peintre impressionniste proche de l’école de Barbizon.



    Enfin, nous avons aimé le petit musée de la réserve de Bucegi, à Sinaia, avec sa cave qui permet d’observer toute la richesse de la faune des forêts des monts Bucegi et son exposition temporaire sur les oiseaux.



    Plusieurs églises et chapelles ont été visitées tant ces édifices sont incontournables dans les paysages et l’âme de la Roumanie. Chacune de ces églises présentait des caractéristiques différentes, tout en gardant certains aspects essentiels des églises orthodoxes que les guides nous ont expliqués. Le monastère de Sinaia renferme, à l’intérieur du cloître, la jolie petite église de la Dormition avec ses inscriptions en slavon. Un autre endroit très visité est le monastère Caraiman à Busteni adossé à un superbe cirque de montagnes. Enfin, l’église royale de Busteni nous a replongés dans l’histoire de la royauté. Nous avons pu admirer sa décoration et rechercher les éléments dans l’architecture et la décoration les symboles de la royauté. Le responsable de la conservation du lieu s’est très gentiment proposé pour nous guider, ce qui a rendu la visite encore plus intéressante. Un moment d’émotion tout particulier a été la visite du monastère de Crasna : perdu au milieu des bois, accessible par une piste que seule une Dacia parvient à gravir, le lieu et son atmosphère nous ont enchantés. Les peintures dans l’église nouvelle nous ont paru particulièrement belles et inspirées. Le starets du monastère de Crasna, le père Nectaire, nous a accueillis et nous a fait la visite de son petit domaine en français avec énormément de gentillesse et d’enthousiasme. Un repas nous attendait sur une terrasse couverte, avec une soupe de tripes à la crème absolument délicieuse et un dessert mémorable constitué d’un gâteau aux pommes et à la crème, extraordinaire de légèreté. Il nous a permis de vivre un moment d’amitié dans la douceur d’un coucher de soleil au sein d’une forêt silencieuse où l’on pouvait percevoir le claquement rythmé de la simandre appelant les moines à l’office du soir.

    Enfin, à Ploiesti, nous avons pu ressentir toute la ferveur des croyants en visitant une petite église byzantine dont l’iconostase était exceptionnellement ouverte pour la fête de Saint Dimitri (dont la fête est le 27 octobre, le second saint en importance après saint André, protecteur de la Roumanie).



    Nous avons été hébergés dans deux hôtels très confortables : l’hôtel Cumpatu à Sinaia et l’hôtel Cautis à Azuga, tous deux de quatre étoiles. A l’hôtel Cumpatu, la vue sur les montagnes était saisissante depuis la terrasse de notre chambre. La gentillesse du personnel dans la salle de restaurant nous a touchés et, un midi, nous avons pu profiter du soleil et manger sur une très agréable terrasse en bois à l’ombre des parasols. L’hôtel Cautis possède, quant à lui, une magnifique piscine d’une longueur d’environ quinze mètres dont nous avons bien sûr profité. Sur la carte du menu du restaurant, on trouve des papanaches (beignet servi chaud nappé de confiture de griottes et crème fraîche) qui se sont révélés absolument délicieux et des vins de collection très intéressants (dont plusieurs de Dealu Mare).



    En ce qui concerne la gastronomie, nous avons apprécié les sarmale (viande enroulée dans une feuille de chou), la ciorba de dinde ou la ciorba de burta (soupe de tripe), savoureuses, surtout à la crème, la polenta, le papanache, les mici (boulettes de viande grillée), les truites et les fromages cascaval (fumé ou non), telemea (ressemblant à la feta grecque), et branza de burduf (lait de brebis, salé et suret).



    A la Ferma Dacilor (la Ferme dace, près de Slanic), nous avons eu l’occasion de visiter un complexe de style « écotourisme » en cours de construction, qui est basé sur un ensemble de concepts intéressants (retour à une alimentation de terroir, naturelle et savoureuse et redécouverte d’un mode de vie rural basé sur l’autoproduction) dans un site superbe avec animations et logement dans des huttes daces reconstituées. Un repas nous attendait où l’on a goûté des saucisses grillées les plus extraordinaires du voyage, résultat de plusieurs années de recherches et d’expérimentation par le propriétaire, accompagnées d’une tsuika de prune au goût traditionnel bien typé.



    Enfin, invités par le manager de la saline du berger (Baia Rosie, M. Constantin Costel, restaurant Grota Miresei à Slanic), nous avons eu l’occasion de goûter de la cuisine traditionnelle parfaitement préparée et très joliment présenté, et notamment de la viande fumée lentement à très basse température, une spécialité du patron, ce qui permet d’éviter le côté un peu âcre lorsque la fumée est à plus haute température.



    Nous n’avons pas pu résister au plaisir de faire une brève incursion gourmande dans quelques magasins, dont ceux d’une chaîne d’épicerie d’origine belge, où nous avons exploré la gamme des biscuits et petits gâteaux inventés en Roumaine : les biscuits au rhum Rom, les Fagars et les Eugenia. Par ailleurs, à Ploeiti nous avons pris le temps de flâner dans les rayons de la Halele Centrale, le marché couvert central, où nous avons acheté du raisin, du nougat et du halva.



    Le programme du voyage comprenant un chapitre « route des vins », nous avons parcouru le vignoble du versant sud du contrefort des Carpates. Le domaine viticole de Budueresca (vignoble et cave) nous a magnifiquement reçus, en présence du maire de la commune de Gura Vadului. Nous avons été impressionnés par la modernité et la taille des équipements, et nous avons été étonnés par l’ampleur de l’investissement dans le long terme en ce qui concerne la plantation de nouveaux pieds de vigne. Nous avons parcouru le chaix avec ses tonneaux en chêne de plusieurs provenances en Europe et dans le monde et apprécié l’esprit de l’entreprise qui allie savoir-faire, exigence de qualité et créativité. La dégustation était très agréable, didactique et amicale avec une sélection tout à fait pertinente de vins effectuée avant notre arrivée par le maître de chais pour plaire à notre palais habitué aux vins de Bordeaux ou de Bourgogne. Nous sommes repartis tout à fait conquis, mais en emportant trois bouteilles seulement à cause de la limitation du poids des bagages en avion.



    A l’issue de ce magnifique voyage, nous n’avons qu’un seul regret : de n’avoir pas eu l’occasion de nous arrêter à la rue Général Berthelot à Bucarest, de visiter les studios de Radio Roumanie International et la salle de concert de la radio. Nous aurions aimé pouvoir rencontrer quelques membres de l’équipe des programmes en français et, bien sûr, remercier de vive voix toute l’équipe de RRI pour ce voyage inoubliable. Un grand MULTSUMIM !”



  • La Route des Fruits

    La Route des Fruits

    Nous poursuivons nos randonnées dans le cadre de notre jeu « De la ‘Route du vin’ à la ‘Route des voïvodes’ ». Consacré au comté de Prahova, dans le sud du pays, ce jeu est inspiré des programmes de promotion touristique « La route du vin », « La route des voïvodes » et « La route des fruits » menés par le Conseil départemental.



    Aujourd’hui nous allons donc suivre « La route des fruits », à travers ce département où la culture des arbres fruitiers connaît une longue tradition. Comment est né ce projet ? Notre guide, Mircea Cosma, président du Conseil départemental, explique : « Nous avons pensé enrichir notre offre touristique d’un paquet censé mieux faire connaître le département de Prahova. C’est que la quasi-totalité des trajets touristiques de ce département suivaient un axe nord-sud, longeant les vallées des rivières qui descendent des Carpates vers le Danube. C’est pourquoi nous avons souhaité proposer également des itinéraires qui permettent de parcourir la contrée de l’est à l’ouest, traversant une magnifique zone collinaire. Nous avons donc imaginé un itinéraire débutant à Starchiojd, dans l’est du département et traversant les localités de Vălenii de Munte, Slănic, Câmpina, Breaza, jusqu’à Adunaţi, à la frontière avec le comté de Dâmboviţa. C’est ainsi qu’est née « La Route de fruits ». Cette zone très riche en arbres fruitiers. Et d’ailleurs, le plus important investissement polonais en Roumanie est la grande compagnie de jus de fruits naturels de Vălenii de Munte, qui met en valeur précisément cette importante ressource naturelle de notre département. Alors pourquoi ne pas mettre en valeur cette richesse du point de vue touristique aussi ? »



    Et puisque Vălenii de Munte est le plus important centre de transformation des fruits de la contrée, nous avons invité au micro Andrei Nicolae, membre du conseil de cette localité : « Je commence par vous souhaiter la bienvenue à Vălenii de Munte. Comme vous le savez déjà, « La route des fruits » fait partie d’un projet plus ample. A la différence de la « Route du vin » et de la « Route des voïvodes », la « Route des fruits » relie des localités qui ont une longue tradition dans la culture des arbres fruitiers et dans la fabrication des confitures, des jus de fruits, ainsi que des boissons à base de fruits — dont la fameuse eau-de-vie de prunes. A Vălenii de Munte nous avons d’ailleurs un festival de l’eau-de-vie, organisé fin octobre, qui réunit les producteurs de confitures et d’eau-de-vie. Les autres localités ont chacune sa spécificité et l’on y organise un festival du Rhododendron kotschyi et un festival des montagnes. »



    Au fil du temps, la localité de Văleni de Munte a été tour à tour chef-lieu du comté et puis principale ville du Pays de Teleajen, point de douane, bourg, centre politique de l’unité administrative-territoriale appelée ’’rayon’’ et de la cité culturelle de Teleajen. Valenii de Munte a été aussi la ville de résidence de Nicolae Iorga (1871- 1940, historien, écrivain, critique littéraire, professeur des universités et académicien, journaliste, homme politique et — pas en dernier lieu — premier ministre pendant moins d’un an, entre 1931 et 1932). Une maison musée portant son nom est ouverte au grand public. On peut aussi visiter le Musée ethnographique « La Valée du Teleajen », le Musée des sciences de la nature « La culture du prunier » ou le Musée d’art religieux « La reine Marie ».



    Notre interlocuteur, Andrei Nicolae, conseiller local à Vălenii de Munte, nous parle de la culture du prunier, spécifique de la contrée : « La région de Vălenii de Munte et de la Vallée du Teleajen est renommée pour ses plantations de pruniers de différentes variétés. Les habitants de l’endroit possèdent leurs propres vergers de pruniers et de pommiers, mais c’est la prune qui l’emporte. Les prunes servent de matière première pour la fabrication des confitures ou autres produits dérivés et de l’eau — de — vie. Elles sont également fort appréciées en hiver sous forme de pruneaux. »



    L’automne surtout on peut donc se régaler des confitures, des jus ou de l’eau-de-vie produits par les paysans de la contrée. Andrei Nicolae passe en revue les principales localités figurant sur la « Route des fruits »: « En partant de Adunaţi, Cornu, Brebu, Aluniş, Scorţeni, vous avez, de l’autre côté de la vallée, Vărbilău, Vălenii de Munte, Teişani, Poseşti (très connue pour son eau-de-vie de prunes de Bătrâni) jusqu’aux confins du comté de Buzău. Voilà donc les localités qui s’égrènent sur cette Route des fruits. Les habitants se réunissent chaque année à Vălenii de Munte pour fêter la production de prunes et d’eau-de-vie. Toutes les localités figurant sur cette route des fruits sont marquées par des écriteaux spéciaux. Dans chacune d’elle, il y a aussi des monuments d’art religieux ou laïc à visiter, faciles à repérer grâce aux panneaux indicateurs. »



    Les visiteurs des quatre coins du monde sont attendus dans le département de Prahova. Ils peuvent emprunter «La Route du vin », celle « des voïvodes » de ou celle « des fruits », toutes les trois signalées par des panonceaux. Les touristes originaires des localités jumelées avec Vălenii de Munte s’y rendent nombreux. Andrei Nicolae:


    « Nous recevons des visiteurs du pays et de l’étranger. La localité de Vălenii de Munte est jumelée avec Cimişlia, de République de Moldova. Les touristes viennent donc surtout de Bessarabie, de Serbie, du Banat roumain, notamment à l’occasion des cours de l’Université d’été. Nous nous réjouissons aussi de la visite des touristes venus de Pologne, d’Italie et de France. La ville française d’Eaubonne est elle aussi jumelée avec Vălenii de Munte. Vous êtes les bienvenus à tout moment à Vălenii de Munte, pour découvrir la culture et les traditions authentiques de la Vallée du Teleajen.”



    Quant à nous, chers amis, nous vous invitons à suivre les émissions de RRI, à consulter le site www.rri.ro, nos profils Facebook, Twitter, Pinterest et Flickr et à répondre correctement, par écrit, aux questions de notre jeu-concours. Vos réponses, nous les attendons jusqu’au dernier jour du concours, le 15 mars 2014, le cachet de la poste faisant foi. (trad. Dominique, Mariana Tudose)