Tag: Sambata de Jos

  • Lipizzaner-Zucht in Rumänien: zwei Gestüte mit Tradition

    Lipizzaner-Zucht in Rumänien: zwei Gestüte mit Tradition

    Ende März reichten die Kulturministerien in Österreich, Bosnien und Herzegowina, Kroatien, Italien, Rumänien, der Slowakei und Ungarn bei der UNESCO eine Akte über die Zuchttradition der Lipizzaner“ ein. Der eingereichte Antrag soll im Rahmen der 16. Versammlung des Zwischenstaatlichen Ausschusses für die Erhaltung des immateriellen Kulturerbes untersucht werden. Die nächste Generalversammlung ist für Dezember 2021 geplant.



    Was Rumänien betrifft, startete der Landesausschuss für die Erhaltung des immateriellen Kulturerbes — das zuständige wissenschaftliche Gremium, das unter der Obhut des Kulturministerium steht — die notwendigen Verfahren, um sämtliches Wissen sowie alle Praktiken und Fähigkeiten über die Zucht und Pflege der Lipizzaner in Erfahrung zu bringen. Denn das Know-how wurde im Laufe der Zeit vorwiegend mündlich und durch unmittelbare Erfahrung von einer Züchtergeneration auf die andere übertragen. Darüber hinaus müssen sämtliche kulturelle Traditionen und gesellschaftliche Praktiken untersucht werden, die sich innerhalb der Gemeinden im Laufe der Zeit als Teil von Ritualen, traditionellen Handwerken und Pferdesportveranstaltungen entwickelten und die Lipizzaner Pferderasse fördern. In Rumänien gibt es zwei gro‎ße Gestüte, wo Lipizzaner gezüchtet werden — eines befindet sich in der Ortschaft Sâmbăta de Jos, im Kreis Braşov, und das zweite in Beclean, im Kreis Bistriţa-Năsăud. Das Besondere am Gestüt in Bistriţa-Năsăud ist, dass es das einzige Gestüt weltweit ist, wo schwarze Lipizzaner gezüchtet werden. Barna Bojthe ist Tierarzt in Beclean. Er erzählte uns Folgendes über die Zucht der Lipizzaner:



    Der Lipizzaner ist die älteste Kulturrasse Europas und reicht bis ins Jahr 1580 zurück, als sie von Pferden spanischer Herkunft entstand. Am 19. Mai 1580 erlie‎ß Karl II. eine königliche Verfügung, durch die er die Zucht von Pferden für den Bedarf der Armee in der heutigen slowenischen Ortschaft Lipica verlangte. Daher auch die Bezeichnung der Pferderasse — Lipizzaner — von der Ortschaft Lipica im heutigen Slowenien. Am Anfang galt es, lediglich die Bedürfnisse der Armee zu decken. Farbe und Herkunft zählten nicht. Erst ab 1865 werden die Pferde systematisch nach Herkunftslinie gezüchtet.“




    Demnach wurden acht klassische Hengstlinien geschaffen. Diese genie‎ßen internationale Anerkennung. Zwei dieser Hengstlinien stammen aus Rumänien. Mehr Informationen dazu lieferte uns der Tierarzt Barna Bojthe:



    Am 14. Mai 1810 kam der Hengst Incitato zur Welt. Die Geburt ereignete sich im Gestüt des Grafen Bethlen, dem damaligen Gouverneur Siebenbürgens. Mit 3 Jahren wurde er vom Gestüt Mezőhegyes in Ungarn gekauft. Aus Rumänien stammen die Hengstlinien Incitato 9 und 11. Eine weitere klassische Hengstlinie, die ebenfalls aus Siebenbürgen stammte, war Tulipan. Der Hengst wurde vom österreichischen kaiserlichen Gestüt nach dem Aufstand von 1848 gekauft. Leider wurde uns die Hengstlinie Favori nicht zuerkannt. Das sind sehr seltene, schwarze Pferde. Und es gibt weitere 22 weltweit anerkannte Hengstfamilien. Davon stammen zwei — nämlich Teodorovska und Spadilla — aus der Bukowina!“




    Wegen der Kriege oder aus unterschiedlichen strategischen Gründen musste das Gestüt in Lipica mehrmals von einer europäischen Ortschaft in die andere übersiedeln. 1874 wurde das Gestüt in Sâmbăta de Sus mit Lipizzaner-Hengsten aus der Aufzucht in Mezőhegyes gegründet. Das Gestüt in Beclean ist stolz darauf, einen wertvollen Hengst der Linie Neapolitano 31 zu besitzen. 2019 wurde er Weltmeister im Wagenrennen.

  • Jean-Michel Aubier (France) – Châteaux en ruine en Roumanie

    Jean-Michel Aubier (France) – Châteaux en ruine en Roumanie

    En dehors des châteaux, manoirs ou villas qui ont été rénovés ou restaurés, et qui ont retrouvé leur éclat d’antan ou même une deuxième vie, sous forme d’hôtels, par exemple, beaucoup sont encore abandonnés. Comme il n’existe pas de statistique officielle, certaines sources en ont compté 200, et d’autres — 1300 ! La plupart des châteaux, palais manoirs, villas et résidences ont appartenu aux nobles et sont à retrouver en Transylvanie. Il en existe toutefois aussi en Valachie et en Moldavie. Ces bâtisses ont des histoires tristes — après avoir été détruites pendant les guerres, certaines ont été endommagées par les tremblements de terre ou ont été ravagées par des incendies. A l’époque communiste, l’Etat les a nationalisées, et elles sont devenues orphelinats, écoles, maisons de retraite, sièges de coopératives agricoles de production, hôpitaux, ou écuries, entre autres. Laissés à l’abandon, le temps les a beaucoup détériorése. Après 1989, la grande majorité a été restituée à ses anciens propriétaires ou aux successeurs de ces derniers, et leur sort a été différent. Beaucoup sont de véritables œuvres d’art.



    Un exemple, c’est le Château Brukenthal de Sâmbăta de Jos, dans le département de Braşov (centre). Il a été construit par Josef von Brukenthal, le frère de Samuel von Brukenthal, celui qui a bâti le célèbre palais de Sibiu dont nous avons eu l’occasion de vous parler récemment. Il y a même une légende qui dit que Joseph aurait reçu le terrain de 1700 ha en concession pour 99 ans de l’impératrice Marie Thérèse elle-même, avec laquelle il avait eu une aventure. En signe de reconnaissance, il aurait érigé ce château de 35 pièces, avec des murs d’une épaisseur d’1,2 m. Construit entre 1750 et 1760, il était une partie intégrante d’un haras de chevaux lipizzans, unique en Roumanie. Aujourd’hui dégradé, on a du mal à imaginer qu’il a été une résidence ayant pu impressionner une impératrice — si tant est qu’elle ait jamais été à Sâmbăta. Au début du XXe siècle, la toiture du château et certaines pièces ont brûlé dans un incendie, qui a également emporté des objets d’art. Il a été rénové à un moment donné, mais mal, et en couvrant les merveilleuses fresques qui ornaient ses murs. Seuls les poêles en terre cuite et les ornements baroques présents sur les murs rappellent encore sa gloire d’antan. Le château est aujourd’hui la propriété de la Régie nationale des forêts Romsilva, qui n’investit pas dans sa rénovation, et la dégradation continue. Il semble que 10 millions d’euros sauveraient l’édifice. Même maintenant, les sites d’annonces sont pleins de manoirs à vendre à des prix modiques. Avis aux amateurs.



    Il existe un site de monuments oubliés — monumenteuitate.org, également consultable en anglais — qui se définit comme « une base de données ample, dynamique et en développement continuel, mais aussi une plate-forme pour promouvoir les résidences nobiliaires extra muros de Roumanie. » Les résidences nobiliaires listées ont été construites du XVIe au XXe siècles. On peut y trouver des photos, mais aussi des informations sur ces monuments. Le site vise à inclure tous ces édifices sur la Liste des monuments historiques. Les personnes qui ont créé le site ont également créé l’Association Arché. Vu que nous avons récemment célébré la Journée internationale des monuments, un tour virtuel d’une centaine de tels monuments est proposé ; il suffit de mettre les mots de recherche Castle Break. Avant la pandémie de coronavirus, cette association, par son projet Castle Break, proposait des visites à des châteaux et manoirs moins connus, des tours guidés faits par les descendants mêmes de ces nobles ou par des entrepreneurs qui ont acheté ces monuments, mais aussi la découverte de métiers oubliés et d’artisans qui les pratiquent encore, avec des repas dans les cours de ces boyards ou nobles et des dégustations de grands vins. C’est leur projet de mise en valeur de ces monuments fascinants, qui méritent pleinement une nouvelle vie.