Tag: Sarindar

  • Auf den Spuren verschwundener Denkmäler in Bukarest

    Auf den Spuren verschwundener Denkmäler in Bukarest

    Bukarest hat sich beginnend mit dem Anfang des 19. Jahrhunderts stark verändert. Bis um das Jahr 1800 war die Stadt eher orientalisch geprägt. Die fremden Reisenden beschrieben die Stadt als arm, mit einer geringen Lebensqualität. Monumente gab es damals nur wenige. Beginnend mit dem 19. Jahrhundert hinterlie‎ß jede Generation seine eigenen öffentlichen Monumente. Viele der Monumente, die der Museologe Cezar Petre Buiumaci vom Museum der Stadt Bukarest beschrieben hat, sind mittlerweile verschwunden. Sie bleiben aber in Erinnerung und zeigen, wie sich Bukarest aus einer Stadt an den Toren des Orients in eine europäische Metropole verwandelt hat.



    Auf dem Vorniciei-Platz, wo sich heute das Museum für Kunstsammlungen an der Siegesstra‎ße befindet, wurde am 23. Juni 1848 eine Statue des Malers und Revolutionärs Constantin Daniel Rosenthal eingeweiht, die die Befreiung der Rumänen darstellte. Das Denkmal wurde damals in der Zeitung »Pruncul român« folgenderma‎ßen beschrieben: ‚Das Monument stellt eine in einer Toga gekleidete Fama dar, mit einem Lorbeerkranz auf den schulterlangen Flechten und den Spuren der Ketten an den Handgelenken, mit denen sie angekettet war. In einer Hand hält sie eine kreuzförmige Krücke, in der anderen die Waage, Symbole des Glaubens und der Gerechtigkeit. Mit einem Fu‎ß tritt sie auf die Feinde, die von einer Schlange symbolisiert werden.‘ Diese erste Bukarester Statue verschwindet nach fünf Tagen, weil der Stellvertreter des Fürsten, der Statthalter Emanoil Băleanu, eine russisch-türkische Invasion befürchtete. Er setzt das Organische Reglement wieder in Kraft und lässt die Statue zerstören. Der Politiker und Publizist C.A. Rosetti, der das als Zeitzeuge erlebte, beschreibt die Entfernung des Denkmals in der bereits erwähnten Zeitung wie folgt: ‚Die sich im Fürstenhof befindliche Statue, die mit der Wage und dem Kreuz, den Sinnbildern der Gerechtigkeit und des Christentums, die Befreiung Rumäniens darstellte, wurde auf Befehl des Statthalters Emanoil Băleanu niedergerissen, der sich für diesen Akt des Vandalismus auch noch derma‎ßen dumme und niederträchtige Worte zurecht legte, dass unsere Feder sich vor deren Wiedergabe scheut, um das Papier nicht zu entweihen.‘“




    Lange Zeit wurden die meisten öffentlichen Monumente Bukarests entlang der Siegesstra‎ße aufgestellt. Der Museologe Cezar Petre Buiumaci dazu:



    Vor dem neuerrichteten Athenäum finden wir »Adlersäule« des Bildhauers Karl Storck. Diese wird 1890 vom Bürgermeister Pache Protopopescu auf einen kleinen Platz entlang des neuen Boulevards versetzt. Da wird sie aber nicht allzu lange bleiben, denn 1903 wir hier die Statue von Rosetti aufgestellt. Vor dem Athenäum standen eine kurze Zeit, nachdem die Adlersäule weg war, die »Läufer« von Boucher. Diese wurde aber dann durch die Statue des Dichters Eminescu ersetzt. Die Adlersäule wird schlie‎ßlich auf dem Königin-Maria-Platz aufgestellt und dort bleibt sie bis zum Erdbeben von 1977. Sie wurde stark beschädigt und ging verloren. Der Park vor dem Athenäum beherbergte auf beiden Seiten Monumente, die in den Cişmigiu-Park gebracht wurden. Dabei ging die Statue des Dichters Ienăchiţă Văcărescu verloren.“




    Der Museologe Cezar Petre Buiumaci beschrieb auch, wie sich einer der wichtigsten Plätze entlang der heutigen Siegesstra‎ße verändert hat. Dabei handelt es sich um den Platz der Rumänischen Trikolore:



    Am Siegesweg, dort, wo das Sărindar-Kloster stand, wurde beim Besuch von Franz Josef im Jahr 1896 der sogenannte Friedensbrunnen errichtet. Bekannt wurde er auch als Sărindar-Brunnen, ein sehr schöner Brunnen, der aber wegen der schlechten Baumaterialien schnell zum Verschlei‎ß kam. Kurz danach wurde der Militärclub »Cercul Militar« gebaut und es war geplant, ein vom Bildhauer Mihai Onofrei noch zu entwerfendes Monument zu Ehren des Bürgermeisters Nicolae Filipescu vor das Gebäude aufzustellen. Nachher entscheidet das Rathaus, den Sărindar-Brunnen zu erneuern und baut den Brunnen, den man auch heute dort sehen kann.“




    Der Triumphbogen, ein repräsentatives Denkmal der Stadt, hatte auch eine bewegte Geschichte. Cezar Petre Buiumaci berichtet:



    Für die Feierlichkeiten anlässlich der Krönung des königlichen Ehepaars Ferdinand und Maria hat man den Bau eines prächtigen Tors vorgeschlagen. Mit dem Bau wurde der Architekt Petre Antonescu beauftragt. Der Termin für die Fertigstellung war knapp, weniger als ein Jahr. Es wurde ein Beton-Fundament geschaffen, aber die Dekorationen wurden aus Gips gebaut. Antonescu beauftragt mehrere renommierte Bildhauer mit der Dekoration. Die dargestellten Soldaten waren fünfeinhalb Meter hoch, insgesamt acht Reliefs, je 4 auf jeder Seiten des Bogens. Im Bogengang waren die Porträts von König Ferdinand und Königin Maria zu sehen, das sind auch die einzigen Elemente, die noch vom alten Triumphbogen stammen. Dieser verfiel langsam, so dass der König Karl II. den Bau eines neuen Triumphbogens anordnet. Dieser wird dann 1936 eingeweiht.“




    Die Liste der Monumente, die Bukarest während seiner bewegten Geschichte verloren hat, ist viel länger. Sofern sie jedoch im kulturellen Gedächtnis noch gepflegt werden, sind sie nicht ganz verloren.

  • Le Petit Théâtre de Bucarest : les 50 premières années

    Le Petit Théâtre de Bucarest : les 50 premières années

    Avant les fêtes de fin d’année, le Petit Théâtre de Bucarest a, lui, célébré sa propre fête — le 20 décembre avait lieu la Soirée de gala « Le Petit Théâtre 50 », pour fêter les 50 années pendant lesquelles cette institution de culture est entrée dans l’histoire.



    Le Petit Théâtre est sur l’ancienne rue Sărindar, accueilli par un bâtiment qui a précisément un siècle d’existence cette année, marquée par un siècle de théâtre. Parce qu’en 1914, l’année de sa construction, était fondée la compagnie privée « Maria Filotti ». Après la seconde guerre mondiale, le théâtre devient une institution d’Etat, et porte tour à tour plusieurs noms. En 1964, il entre dans la famille des petits théâtres d’Europe, avec son nom actuel. La rue Sărindar demeure un symbole dans l’histoire de Bucarest, pour les journaux qui y étaient imprimés. C’est pourquoi l’équipe du Petit Théâtre a choisi d’entamer sa soirée d’anniversaire par des projections de lumières recomposant les titres de journaux, afin de faire revivre cette rue.



    Le comédien Mihai Dinvale, directeur du théâtre : « Ce sont surtout les gens d’âge mûr, comme nous, qui savent ce qu’est pour Bucarest et pour le pays l’histoire de cette rue. Une imprimerie où siégeaient, dans l’entre-deux-guerres, les rédactions des journaux nationaux les plus importants. Tous les titres importants. La rue donnait l’information dans tous les domaines : politique, social, culturel, de débats, de sensationnel de Bucarest et du pays. C’est de là que partaient les éditions spéciales du soir, censées faire sensation. C’est par ici que les gens sortaient d’une demi-douzaine de salles de cinéma. Toutes les deux heures, les gens remplissaient cette rue et ondulaient vers d’autres rues importantes… Et ils avaient bien de quoi discuter… La rue Sarindar était vivante au possible. A côté, il y avait les Editions Techniques. En face, l’Institut national de recherches aérospatiales. Et aujourd’hui, en venant du Cercle militaire vers cet endroit, on ne peut que constater que c’est une rue en ruine et qu’en fait, nous nous promenons parmi des fantômes… Ce qu’il reste encore, c’est le Petit Théâtre, avec ses 97 fous qui essaient de prouver aux gens de Bucarest que la flamme de la culture, celle du rêve, la flamme de l’histoire continue de vivre. Quant à d’autres fous, ils viennent voir nos spectacles, parce que nous avons quelque chose à dire. »



    Le spectacle intérieur a été ouvert par la projection d’un documentaire réalisé par la télévision publique avec des séquences tirées des archives, des quelque 250 titres joués sur la scène du Petit Théâtre pendant un demi-siècle. Vu que tous ces spectacles ne peuvent pas être énumérés, nos avons demandé à Mihai Dinvale, à présent le plus ancien membre de la troupe, puisqu’il y travaille depuis 1972, ce qui devrait rester dans la mémoire du public après 50 années de Petit Théâtre : « Le fait que ces gens ont connu des temps rudes, mais ont su se serrer les coudes, avoir le désir de dire des histoires vraies sur les gens, sur leur vie, sur leur âme… Dans ce théâtre, la vie a été intense. Des expériences uniques. Grâce à l’ambition et au pouvoir de Radu Penciulescu, ce théâtre est arrivé en quelques années seulement à être l’un des plus importants de l’époque, avec des personnalités de comédiens et de metteurs en scène particuliers, dont certains étaient fulminants et le sont jusqu’à nos jours… Une histoire extrêmement riche, donc… Et n’oublions pas le passage le plus important de son histoire, la décennie de la direction de l’écrivain Dinu Săraru. Ce fut une décennie de spectacles absolument étonnants — d’un courage fou, d’une force dramatique extraordinaire, d’une esthétique particulière, avec des metteurs en scène connus et reconnus, qui ont fait des spectacles restés à coup sûr dans l’histoire du mouvement théâtral roumain. Et cela fait 25 ans depuis que nous essayons de ne pas perdre ce théâtre, de renouveler notre méthode d’expression, d’essayer, par les générations jeunes, de maintenir ce lieu de culture dans la conscience du spectateur roumain. La contemporanéité a toujours défini le Petit Théâtre. C’est lui qui a apporté des textes nouveaux. Nous essayons de faire de même — d’être en contact permanent avec ce qui se passe dans le monde, de traduire des textes d’une grande qualité… Nous allons poursuivre cette tradition et nous essayons de la mettre en valeur par ce qui se passe à présent dans la société. »



    En 2015, le Petit Théâtre a un projet nouveau, au service de la communauté. Le comédien et directeur Mihai Dinvale : « Le Petit Théâtre dispose d’une autre salle, le Très Petit Théâtre. Nous avons là des espaces très généreux au rez-de-chaussée, que nous souhaitons transformer en une librairie du jeune auteur et du débutant, et dans l’autre espace, nous nous proposons d’avoir chaque mois une rencontre avec un jeune écrivain — une sorte de club, mais qui compterait vraiment pour le mouvement littéraire et culturel de Roumanie ». (trad. : Ligia Mihaiescu)