Tag: sauvage

  • « La Roumanie sauvage », dans les salles de cinéma à travers la Roumanie

    « La Roumanie sauvage », dans les salles de cinéma à travers la Roumanie

    Le 17 septembre marque la sortie dans les salles de cinéma roumaines du documentaire « La Roumanie sauvage », qui a eu sa première mondiale dans le cadre du Festival international de film Transilvania, où il a décroché le prix du public. Le documentaire réalisé par Dan Dinu et Cosmin Dumitrache a enregistré le nombre le plus élevé de spectateurs au cours des quatre projections figurant au programme du TIFF de cette année, lorsqu’il fut visionné par plus de 3 500 personnes. « La Roumanie sauvage », le plus important projet de photographie et de film documentaire dédié à la nature de Roumanie, a été réalisé à l’issue de plusieurs milliers de kilomètres parcourus, de centaines d’heures de tournages et d’une décennie de préproduction. Dan Dinu immortalise la nature de Roumanie depuis plus de 20 ans. Près de la moitié de cette période fut dédiée au projet « La Roumanie sauvage ». Membre fondateur et président de Forona, l’organisation des photographes de nature de Roumanie, il a collaboré avec de nombreuses ONGs sur des projets de conservation de la nature. Depuis 2013 il travaille dans le domaine du film documentaire, participant dans la production tant de projets locaux que de documentaires pour NatGeo Wild et la BBC. Il a évoqué les débuts du projet « La Roumanie sauvage » : « Il fallait promouvoir les parcs par des images de la meilleure qualité et même les ONGs de Roumanie et les administrations des parcs naturels ont besoin de plus de ressources et de photographies promotionnelles. C’est pourquoi le projet a commencé par la photographie et au fur et à mesure de son déroulement, nous nous sommes rendu compte qu’un film pourrait être une composante importante. Après quelque 3, 4 ans, lorsque mon collègue Cosmin Dumitrache a rejoint le projet, nous nous sommes dirigés davantage vers l’espace cinématographique, parce que nous nous sommes rendu compte que le film pouvait raconter une histoire d’une manière beaucoup plus complexe que la photographie. C’est le côté qui fait la différence entre ce projet d’autres similaires, le fait que nous nous ne sommes pas limités à présenter des images et des paysages, mais avons essayé de concevoir des histoires. Il s’agit surtout d’histoires portant sur les animaux. Nous avons beaucoup travaillé sur le terrain, nous avons observé le comportement des animaux, nous avons collaboré avec des biologistes et d’autres spécialistes. Et nous avons d’ailleurs essayé d’immortaliser des aspects moins connus. Il y a beaucoup de dramatisme dans le comportement des différents animaux, mais il y a aussi de l’humour et je peux affirmer que toutes ces histoires nous ont également surpris. »

    Cosmin Dumitrache, vidéographe depuis une quinzaine d’années, a rejoint le projet en 2014 et aux côtés de Dan Dinu, il a fondé NTD Film, maison de production qui a sorti plusieurs films, dont certains sélectionnés et primés à différents festivals du monde. Au fil du temps, il a aussi tourné des images utilisées dans des productions d’envergure diffusées par NatGeo Wild. Il est un collaborateur fréquent des ONGs environnementales, aux côtés desquelles il a travaillé pour différents projets de conservation et d’éducation. Cosmin Dumitrache : « Lorsque j’ai rejoint ce projet en 2014, j’étais étudiant et je voulais m’investir dans des projets qui font la promotion de la nature en Roumanie. C’est ainsi que j’ai connu Dan et j’ai donné le coup d’envoi du film documentaire que nous avons réalisé ces dernières années. Ce fut un combat incessant pour mener à bien cette passion. L’album et le film « La Roumanie sauvage » seront distribués à titre gracieux dans plusieurs écoles, car cet aspect éducatif est très important pour nous. Nous souhaitons que l’album et le film soient visionnés par un nombre important de personnes, notamment des enfants, parce que toutes ces richesses naturelles doivent être préservées par les générations suivantes. Après les premières commandes pour l’album « La Roumanie sauvage », nous avons sorti 800 nouveaux albums qui constitueront un don fait aux écoles par le biais de plusieurs ONGs partenaires. »

    L’histoire du projet de film documentaire sur la Roumanie le plus ample, le plus complexe et le plus original est narrée par un comédien roumain renommé, Adrian Titieni, et la colonne sonore est signée par le compositeur Alexei Ţurcan.

  • La pêche à l’esturgeon reste interdite en Roumanie

    La pêche à l’esturgeon reste interdite en Roumanie

    Le ministre a expliqué que les analyses effectuées par les spécialistes de son ministère indiquaient à profusion que les espèces d’esturgeons sont toujours en danger, en raison principalement du braconnage, et que des mesures de préservation stricte, sur le long terme, demeurent indispensables. En fait, le déclin de la population desturgeons a été constaté un peu partout dans le monde, cest pourquoi les organisations internationales ont décidé d’inclure ces espèces dans les annexes I et II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction dès 1998. La Roumanie, elle, navait pour sa part introduit ces mesures quen 2006, lorsquelle imposa un premier moratoire sur la pêche à lesturgeon.



    Une étude de l’organisation environnementale internationale World Wild Fund for Nature, le Fonds mondial pour la nature, est pourtant arrivée à une conclusion pour le moins préoccupante. En effet, près d’un tiers des captures contrôlées sont illégales. Menée entre 2016 et 2020, létude donne pour la première fois un aperçu de l’ampleur du braconnage et du commerce illégal de caviar et de viande d’esturgeon, capturé à l’état sauvage dans la région du Bas-Danube, en particulier en Bulgarie, en Roumanie, en Serbie et en Ukraine. Au cours de la même période, les autorités de ces pays ont signalé 214 cas de braconnage, dont 82 en Roumanie. Le phénomène est dautant plus inquiétant que le bassin du Danube inférieur est l’un des derniers endroits au monde où les espèces d’esturgeons, espèces classées et considérées comme les plus menacées au monde, survivent et se reproduisent encore à létat sauvage. Aussi, selon Arne Ludwig, expert en génétique de l’Institut Leibniz pour les études sur la vie sauvage et co-auteur du rapport, il existe, je cite, « très peu d’études sur le commerce et le trafic desturgeons, et cest la seule à ce jour qui utilise deux méthodes de police scientifique de pointe, cruciales pour détecter le commerce illégal ». Les échantillons ont été récoltés tout au long de la chaîne commerciale, comprenant les différents types de commerces, tels que des magasins et des supermarchés, des restaurants et des bars, des marchés locaux, des installations aquacoles, des intermédiaires, des pêcheurs et des magasins en ligne. Des tests ADN et des tests isotopes ont été réalisés sur lensemble des échantillons, qui ont prouvé que les produits provenant d’esturgeons sauvages avaient été vendus dans les quatre pays. Cette étude montre à quel point l’impact du braconnage est à prendre au sérieux pour préserver les dernières espèces desturgeons sauvages et à quel point notre combat pour les sauver demeure vital, déclare Cristina Munteanu, chef de projet au Fonds mondial pour la nature Roumanie. Mais elle propose aussi des solutions. Cristina Munteanu :



    « La solution en elle-même nest pas simple ; il sagit dimaginer une réponse intégrée, mais que lon doit apporter au braconnage. Il faut non seulement bannir la pêche à lesturgeon dans les textes légaux, et cela pour une durée indéterminée, qui est bien entendu une mesure salutaire, il faut aller plus loin et renforcer les contrôles, tant au niveau de la pêche quau niveau des marchés, pour comprendre ce qui se passe là-bas. Des analyses peuvent nous renseigner sur la légalité du produit testé, sil sagit dun exemplaire capturé à létat sauvage ou dun exemplaire issu de laquaculture. Il faudrait aussi travailler avec les communautés de pêcheurs, ce que nous avons fait dans le cadre du projet Life. Il faut déployer une campagne de communication et un travail de réflexion pour trouver, ensemble, des alternatives à la pêche. Nous devons également avoir un suivi clair des populations d’esturgeons, pour savoir exactement quelle est leur situation et, bien sûr, développer la coopération et la coordination entre tous les acteurs impliqués dans la conservation des esturgeons ou qui peuvent affecter les populations d’esturgeons. Tout cela est extrêmement important. »



    La région de la mer Noire est capitale pour la survie de cette espèce en Europe. Le Danube et le Rioni en Géorgie sont les deux seuls fleuves européens que les esturgeons migrateurs utilisent pour se reproduire à létat sauvage. Les principales raisons de leur décimation sont la surpêche et la perte de leur habitat naturel, à cause des barrages hydro-électriques que nous avons érigés au long du Danube et qui ont pour effet de bloquer les voies de migration de ces espèces. Même remarque pour ce qui est des autres constructions fluviales censées faciliter la navigation. Le Danube demeure le seul fleuve de lUE qui permet encore la reproduction des populations desturgeons à létat sauvage. Dans le Pô, en Italie, et dans l’estuaire de la Gironde, en France, il existe d’importantes populations d’esturgeons, mais qui ne se reproduisent plus naturellement. Des initiatives de repeuplement ont également été lancées en Bulgarie, en Hongrie, en Roumanie, en France, en Allemagne, en Pologne, en Autriche et aux Pays-Bas. Les esturgeons et autres espèces de poissons migrateurs constituent un patrimoine historique vivant, et font partie du patrimoine économique et naturel du Danube. Cristina Munteanu plaide pour les esturgeons :



    « Il sagit tout d’abord dune espèce contemporaine des dinosaures, une espèce qui compte 200 millions d’années dhistoire. Ensuite, leur présence est un indicateur de la santé du système fluvial dont ils proviennent, et surtout du fait que ce système bénéficie de la libre circulation de l’eau, et donc quil est en bonne santé. Enfin, dans la survie et le repeuplement de lesturgeon, il y va de notre propre intérêt. Si nous arrivions à refaire cette population et à pouvoir à nouveau lexploiter, la commercialiser, sans craindre de la mettre en danger, les revenus que lon pourrait en tirer sont à même de garantir la prospérité des communautés locales. Cest donc ensemble que nous devons travailler pour sauver les populations d’esturgeons. »



    Il existe actuellement 26 espèces d’esturgeons dans le monde, dont six, soit l’esturgeon d’Europe (Acipenser sturio), Acipenser nudiventris, le sterlet, la morue, la truite et losciètre, appelée aussi esturgeon du Danube, se retrouvaient dans ce fleuve au début du 20e siècle, selon lInstitut de recherche du delta du Danube. Toutefois, les deux premières de ces espèces, soit l’esturgeon d’Europe (Acipenser sturio) et Acipenser nudiventris ont été aperçues pour la dernière fois dans ce fleuve au début des années 1960.


    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Le Courrier des auditeurs du 30.07.2021

    Le Courrier des auditeurs du 30.07.2021


    Bucarest fond sous la canicule, et cea ne fait que commencer. En fin de semaine, la ville est désertée de ses habitants qui vont se rafraîchir, notamment au bord de la mer Noire. Ainsi, la semaine dernière, 150 000 touristes avaient investi la côte roumaine, un record pour cet été. D’ailleurs, c’est la saison des vacances ; d’autres, et j’en fais partie, ont choisi de faire un tour en Roumanie. Un tour de 2 000 km en 9 jours, qui a été très apprécié par ceux qui ont vu les photos ou qui connaissent déjà les endroits. Je me propose de vous le raconter pour vous donner des idées de voyage, vu que nous l’avons imaginé aussi pour un membre de la famille qui est étranger.



    Partis de Bucarest, nous avons rejoint Dunavăţu de Jos, une commune du delta du Danube, dans le département de Tulcea (sud-est). En chemin, vous pouvez également visiter la ville-port de Constanţa, Mamaia, la perle de la côte roumaine de la mer Noire, et l’ancienne cité de Histria, fondée par les colons grecs au 6e s. avt. J.-C. Cette dernière est aussi la ville la plus ancienne attestée sur le territoire de la Roumanie. Sachez que la Dobroudja est, à cette époque, pleine de champs de tournesol d’une très grande beauté ; nous nous sommes arrêtés pour faire un nombre impressionnant de photos. Le delta nous a accueillis avec une météo très agréable, ce qui nous a permis de faire deux promenades en barque. L’une à partir de Dunavăţu de Jos, pour aller jusqu’à la plage sauvage de Perişoru, à la mer Noire, à travers plusieurs canaux de toutes les dimensions, dont certains – minuscules. Nous avons eu la joie de voir pélicans, cormorans, aigrettes, cygnes, foulques, grèbes huppés, hérons cendrés et autres évoluer parmi les nénuphars et les roseaux. Le lendemain, nous avons pris un petit bateau de Jurilovca pour aller jusqu’à Gura Portiţei, une langue de terre où vous avez d’un côté le lac Goloviţa et de l’autre — la mer Noire. Pour ceux qui souhaitent assaisonner leurs vacances d’histoire, ne passez pas sans visiter la citadelle médiévale d’Enisala, construite dans les années 1300 en haut d’une colline empierrée. Les fouilles archéologiques qui y ont été pratiquées ont permis de mettre au jour deux logements du premier âge du fer. De là, vous avez une superbe vue sur les environs.



    Nous avons quitté à regret le delta, traversé le Danube en bac à Brăila et mis le cap sur une autre attraction dont nous vous avons souvent parlé à l’antenne : les Volcans de boue de Berca, au département de Buzău. Un paysage lunaire, tout à fait inédit, avec de petits cratères bouillonnants et des coulées de boue nous attendait — contrastant avec les forêts avoisinantes. Je n’ai jamais rien vu de semblable, je peux dire qu’il vaut bien le détour. Le lendemain, nous avons visité le camp de sculpture en plein air de Măgura, dans le même département. En effet, c’est sur ces collines qu’un camp de sculpture pour artistes émoulus de l’Académie d’architecture de Bucarest et même pour des lycéens avait été organisé, entre 1970 et 1985. Les sculpteurs ont laissé leurs 256 œuvres monumentales là, et aujourd’hui l’exposition s’étale sur 21 ha. On dit que des phénomènes paranormaux se produisent à proximité, dans la forêt ; je ne les ai pas expérimentés. A l’hôtel où nous avons passé la nuit, en pleine forêt, nous avons eu un visiteur tout à fait inattendu le matin : un renard qui a pris son petit déjeuner avec nous. Les hôteliers le connaissent depuis trois ans et il vient se faire servir des victuailles tous les jours ; il en emporte pour nourrir aussi sa famille.



    Nous avons de nouveau pris la route pour aller à Şirnea, un petit village éparpillé sur des collines, au département de Braşov (centre). Jusque-là, nous avons admiré le paysage et le superbe lac de Siriu, à l’eau turquoise. Aux environs de Braşov, nous avons visité l’église médiévale fortifiée de Prejmer, du XIIIe siècle, incluse au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est toujours un plaisir de la revoir, surtout quand il fait beau. Bien entendu, nous ne pouvions pas passer à côté de Braşov sans faire un tour au centre-ville. La rue piétonne était très animée, nous y avons pris du bon temps. Nous sommes passés par Poiana Braşov et sommes arrivés à Şirnea, dans un paysage bucolique, avec beaucoup d’animaux. Nous y sommes allés pour faire des randonnées dans les alentours. Un trajet trouvé sur une application semblait séduisant ; 15 km par monts et par vaux, partiellement à travers la forêt, s’est avéré très très beau, mais aussi particulièrement fatigant. Nous l’avons parcouru en 6 heures ; on se reprend de la fatigue, on ne garde que les bons souvenirs. Néanmoins, il convient d’y aller avec un équipement approprié, et aussi d’emprunter un itinéraire adapté à sa condition physique.



    Il existe au département de Braşov un site rupestre très intéressant, qui est aujourd’hui un monastère, celui de Şinca Veche, creusé dans les Monts Făgăraş. Il est présumé par certains être vieux de 7 000 ans et avoir des origines daciques ou même plus anciennes. Un lieu très calme, très beau et très intéressant que les gens visitent pour ses légendes et ses mystères. Il comporte cinq pièces, et une sorte de tour haute de 10 m, par laquelle la lumière naturelle pénètre dans ce lieu étrange. Il a deux autels, ce qui indique ses origines préchrétiennes. On dit que cet endroit de recueillement est béni de Dieu et plein d’énergie positive. On y a découvert un symbole similaire au Yin et Yang et aussi l’étoile de David. Selon d’autres, c’est un lieu où des phénomènes paranormaux se passeraient, aussi. Au-delà de tout, un endroit vraiment intéressant à visiter.



    En route ! Avant de rejoindre notre gîte à Viştişoara, dans le département de Braşov, en pleine nature, nous avons visité le monastère Brâncoveanu (XVIe siècle), à Sâmbăta de Sus. A proximité, vous avez aussi un lieu appelé La Vâltori, dans le village de Lisa. Les vâltori, ce sont des tourbillons construits sur un cours d’eau, où les villageois lavaient leur linge par la seule force motrice de l’eau, sans lessive. Des machines à laver traditionnelles, si vous voulez. Il y avait aussi un métier associé, qui pouvait ou non être en rapport avec le traitement de la laine. Nous avons ainsi vu tous ces équipements des années 1900, et aussi des équipements pour traiter et filer la laine datant de la même époque et toujours fonctionnels. Là encore, très intéressant !



    Pas loin, au département de Sibiu, je vous recommande de voir l’Abbaye cistercienne de Cârţa, unique en Roumanie, une construction d’art roman et gothique fondée par les moines bourguignons et érigée d’abord en bois, vers 1202-1209, et ensuite en pierre, par des tailleurs de pierre français. Sa première attestation documentaire remonte à 1225. Les moines avaient un style de vie ascétique et leur activité était vouée à l’intérêt de la communauté. On y voit des chapiteaux, des clés de voûte, des fenêtres ainsi que le portail ouest, du XVe siècle. Vous verrez aussi l’église évangélique du XIIIe s. Cette abbaye a eu un rôle majeur dans l’histoire politique, économique et culturelle de la Transylvanie.



    Ne passez pas à côté de la citadelle de Făgăraş, dans la ville homonyme. Même si l’extérieur est en rénovation pour lui rendre l’aspect d’il y a 200 ans, présenté dans les gravures d’époque, l’intérieur est visitable. Forte d’une histoire de 600 ans, elle a conquis les tenanciers du site de voyages Hopper qui l’ont déclarée le deuxième plus beau château du monde voici quelques années — article présenté par le Huffington Post. Faire quelques pas dans l’ancien centre-ville de Sibiu est aussi un must ; laissez-vous envoûter.



    En quête de beauté, nous avons emprunté la Transalpina, la route la plus haute de Roumanie, qui traverse les Monts Parâng du nord au sud, et qui culmine à 2 145 m. Une route construite d’abord par les Romains, semble-t-il. En tout cas, les bergers des alentours de Sibiu l’empruntaient avec leurs moutons pour se rendre en Valachie. Modernisée à compter de 2009, elle est spectaculaire aujourd’hui. La beauté des paysages est à couper le souffle. 138 km parfois à travers des forêts et parfois même à travers les nuages, avec des lacs, et des paysages bucoliques. Une fois arrivés à Horezu, vous pouvez visiter le monastère de Hurezi du XVIe s., figurant au patrimoine mondial de l’humanité, et aussi les ateliers des potiers. Nous avons terminé le tour par les Cule, ces maisons fortifiées de Măldăreşti, au département de Vâlcea (sud).



    Chers amis, pour ceux qui seraient intéressés, je peux révéler les noms des hôtels et des gîtes que j’ai choisis, et qui se sont avérés excellents. Voilà, j’ai été un peu longue, mais j’espère que mon récit vous donne des idées de vacances en Roumanie.

  • Environnement, astuces à la portée de tous

    Environnement, astuces à la portée de tous

    Nous vous invitons dans le sud-ouest des Carpates à la découverte dune des zones de nature sauvage les plus étendues dEurope. Elle sétale sur quelque 300.000 hectares, sur le territoire à cinq parcs qui méritent dêtre protégés pour toutes les merveilles naturelles quils abritent. Lorganisation écologiste WWF Roumanie a récemment finalisé le premier guide consacré aux zones de nature sauvage de ce coin de Roumanie. Lidée de ce guide est née au moment où lorganisation a lancé des projets dans la région des Carpates méridionales. Cest à ce moment là quelle a observé que parmi les obstacles au développement durable des communautés locales figure le manque déducation dans le domaine de la protection de la nature. Or, le guide a bien servi aux intérêts de la population.



    Par le projet « Les jeunes actifs au service de la nature sauvage des Carpates » qui a démarré au printemps 2015, lorganisation WWF sest proposé de créer un réseau de citoyens actifs qui se battent activement pour protéger les zones de nature sauvage. Le projet se déroule en partenariat avec 5 lycées des villes de Resita, Anina, Orsova, Baile Herculane et Lupeni qui se trouvent chacune à proximité dun des parcs naturels de la zone. Le guide se veut un outil qui serve aussi bien aux professeurs et aux élèves quaux représentants des réserves naturelles et à tous ceux qui souhaitent lutter pour la nature.



    Catalin Gavrila chargé de la communication au sein de lorganisation WWF Roumanie : Le guide que lon vient de lancer se veut une alternative aux manuels dans les lycées. Bien sûr, on ne se propose pas de remplacer les classes de biologie ou de géographie, mais juste doffrir aux élèves loccasion dapprendre davantage sur lenvironnement. Cest un manuel que les professeurs pourraient utiliser lors des sorties avec leurs classes au sein de la nature. A la différence dun livre décole classique qui présente seulement des informations, ce guide propose également des méthodes déducation et même des jeux que lon peut faire avec les enfants au cœur des zones de nature sauvage.



    Le guide comporté trois chapitres : un consacré au concept de zone sauvage et aux informations dintérêt général sur les Carpates du sud-ouest de la Roumanie. Un deuxième consacré à la présentation des cinq parcs nationaux qui abritent la plus riche zone de nature sauvage dEurope. Il sagit du Parc National Semenic-les Gorges du Caraşului, de celui des Gorges de la Nerei-Beuşniţa, le Parc National Porţile de Fier, celui de Domogled-la Vallée de la Cerna et le Parc National Retezat. Le dernier chapitre est dédié aux activités déroulées par cinq clubs ouverts dans cinq lycées et qui se proposent de rendre les jeunes conscients des risques que courent les zones de nature sauvage. (trad.: Ioana Stancescu)