Tag: Saxons

  • L’église fortifiée de Hărman

    L’église fortifiée de Hărman

    Aujourd’hui nous voyageons dans le centre de la Roumanie, à une dizaine de kilomètres de la ville de Brasov, pour découvrir la localité de Hărman, où bien Huntschprich, dans le dialecte saxon local, nom qui se traduit par la montagne du miel. C’est un petit village paisible connu notamment pour sa cité, un très important monument transylvain. Il s’agit d’une église fortifiée, une véritable citadelle, très bien conservée, érigée au 12e siècle.

    Au 15e siècle, la communauté a essayé de transformer le style de l’église évangélique du romain au gothique, mais les travaux se sont arrêtés à l’étape de la construction d’étages supplémentaires du clocher qui, avec ses 32 mètres, devenait le bâtiment le plus haut du Pays de la Bârsa. Notre guide d’aujourd’hui est Dan Ilica-Popescu, le curateur de la cité. Ecoutons-le :« Lorsqu’on s’approche de la cité, on aperçoit d’abord le clocher. C’est très important, puisqu’il y a aussi quatre tours plus petites autour du clocher principal. Il s’agit d’un détail rare parmi les églises des villages saxons. Cela indique que dans cette localité, la peine de mort était permise, ce qui n’était pas le cas dans les localités de petites dimensions. En s’approchant davantage de la cité, on voit des murailles massives et une douve qui entourait initialement toute la citadelle. C’était une construction défensive typiquement moyenâgeuse. L’entrée se faisait par un tunnel construit après 1800. Au début, il y avait aussi un pont-levis. L’entrée se fait par une première porte en hêtre qui existe de nos jours encore. Mais à l’époque, trois autres portes principales existaient. »

    Les paysans n’avaient pas de formation militaire, et pour se défendre ils mettaient tous leurs espoirs dans la solidité de la forteresse, explique Dan Ilica Popescu, curateur de la cité de Hărman : « Afin de pouvoir pénétrer dans la cour il fallait passer par quatre portes. Depuis la cour intérieure on peut voir l’église massive avec des maisonnettes censées abriter les gens de la communauté locale, un aspect inédit pour le Pays de la Bârsa. Ces espaces ont été érigés tout près de l’église, mais malheureusement seules les maisonnettes du côté sud ont survécu jusqu’à nos jours. A l’heure actuelle, ces espaces accueillent des musées dont un musée du vêtement traditionnel saxon. Il y a aussi une ancienne école à l’intérieur de laquelle les locuteurs d’allemand peuvent découvrir le dialecte parlé dans cette région. Les tours guidés se déroulent en roumain, en allemand et en anglais. Les guides sur papier et les panneaux informatifs décrivent la citadelle et les objets présentés dans les musées en plusieurs langues : roumain, allemand, italien, espagnol, français et hébreu et nous préparons déjà des panneaux en polonais et en russe afin de couvrir au maximum les demandes de nos visiteurs. »

    Aux dires de Dan Ilica Popescu, curateur de la citadelle de Hărman, les touristes trouvent fort intéressante la chapelle décorée de peintures du 15e siècle, dont les couleurs ont très bien survécu au passage du temps. Un autre point d’attraction, c’est l’horloge à une seule aiguille qui indique seulement l’heure et qui date du 16e siècle. A ne pas ignorer non plus l’orgue de l’église, en style baroque et datant du 18e siècle, avec ses 19 registres. A présent, les évènements réunissant un important public sont toujours interdits à cause de l’épidémie de coronavirus, mais une fois le programme normal réinstitué, vous n’allez pas regretter d’avoir assisté à un concert d’orgue puisque l’acoustique de l’église évangélique de Hărman est tout à fait particulière.

  • Les colines de la Transylvanie

    Les colines de la Transylvanie

    La
    Transylvanie est connue notamment pour ses paysages à couper le souffle, pour
    ses cités médiévales soigneusement préservées et pour ses traditions
    ancestrales. Et il y a plusieurs manières de découvrir cette région historique
    roumaine. Une d’entre elles, c’est la gastronomie. Vous pouvez participer à des
    ateliers visant à redécouvrir les goûts et les traditions rurales. Vous
    pouvez également faire des randonnées de photographie. Tout cela s’appelle
    tourisme alternatif, ciblé sur la nature et les traditions.

    Mihai Moiceanu,
    photographe professionnel et producteur de films documentaires touristiques,
    est le promoteur d’un tel type de tourisme. Une des campagnes qu’il a organisées
    l’année dernière s’est déroulée sous l’égide de l’Association de tourisme
    écologique de Roumanie. Ecoutons Mihai Moiceanu : « Ce
    partenariat a visé à promouvoir les destinations de tourisme écologique de
    Roumanie. Un des grands atouts de la Transylvanie, c’est le fait qu’il existe
    encore une vie rurale, avec des traditions vieilles de plusieurs centaines
    d’années. Il y a des monuments intéressants, moins connus, mais de très grande valeur
    et spectaculaires du point de vue de la construction et de l’emplacement. Il
    existe des communautés rurales très intéressantes au sein desquelles les
    traditions ont été préservées et au milieu desquelles les touristes peuvent avoir
    des vacances actives. Outre la visite de certains sites touristiques, les
    vacanciers peuvent voir comment se déroule la vie à la campagne, quel est son
    rythme, quelles sont les préoccupations des gens et comment ils vivent, ils
    peuvent goûter des plats traditionnels très savoureux, très sains et en plus
    bio. »



    Le
    film réalisé par Mihai Moiceanu raconte l’histoire d’une famille allemande,
    dont les membres ont tous travaillé dans des multinationales et qui ont visité
    la Roumanie il y a une quinzaine d’années. « Vu qu’ils étaient tous des
    photographes passionnés, je leur ai servi de guide à travers la Roumanie. Au
    cours de leurs tournées photographiques ils ont découvert tout le pays, du
    delta du Danube au Maramures, mais la région qu’ils ont considérée la plus
    proche de leur culture a été la Transylvanie, puisque c’est une région dont les
    habitants parlent aussi l’allemand. Il s’agit des Saxons qui se sont établis
    dans cette partie de la Roumanie il y a 800 ans. Ce fut dans cette région
    qu’ils se sont sentis proches de la civilisation locale, du paysage, des
    traditions anciennes, dont une partie appartiennent aux Saxons. Ils ont acheté
    une ancienne propriété, ils ont construit un gîte rural très beau et s’y sont
    installés définitivement. La Transylvanie peut exercer une telle attraction,
    elle peut pousser les gens à quitter leur travail et leur style de vie d’avant
    en faveur d’une vie paisible, mais de qualité. »



    Les
    touristes qui choisissent de se rendre en Roumanie sont moins attirés par les
    paysages d’une grandeur exceptionnelle, comme c’est le cas des Alpes par
    exemple, mais par la communion de l’homme avec la nature, affirme Mihai
    Moiceanu, photographe professionnel et producteur de films. En Transylvanie, la
    nature se combine harmonieusement au quotidien de ses habitants, étroitement
    lié aux ressources de la terre. Les traditions ancestrales sont un autre
    élément qui fascine les touristes. Ils sont impressionnés surtout par le fait
    qu’ils peuvent découvrir une civilisation disparue d’Europe occidentale il y a
    50, voire 70 ans.

    Mais comment se déroule une tournée photographique ?
    Mihai Moiceanu :« Le programme commence par le
    transfert du touriste de l’aéroport. Le transport, l’hébergement, les repas et
    les visites sont compris. En fonction de sa durée, d’au moins une semaine, une
    telle tournée peut coûter entre 1000 et 2000 euros. Les personnes qui ne sont
    pas des photographes professionnels sont également acceptées. Il s’agit de
    personnes qui souhaitent découvrir les lieux autrement, puisque la photographie
    rend possible un contact différent et un accès différent dans l’espace intime
    des gens – beaucoup plus ouverts à tout genre de communication. Ce sont des
    gens qui souhaitent découvrir les différents endroits d’une manière plus lente,
    et pas à la va-vite comme c’est le cas du tourisme de masse. Ils veulent en
    fait expérimenter la vie à la campagne, avec sa lenteur spécifique. Afin de
    prendre de belles photos il faut du temps, pour s’habituer aux endroits, pour
    empathiser, et les endroits s’affichent d’une manière différente pour le
    photographe touriste. »



    Voici
    donc une alternative au tourisme classique. Un style de tourisme plus ciblé,
    plus respectueux de l’environnement et des communautés locales. (Trad. Alex
    Diaconescu)



  • Les Saxons et la Grande Roumanie

    Les Saxons et la Grande Roumanie

    Le 1er décembre 1918, les Roumains de Transylvanie proclamaient l’union de cette province avec le Royaume de Roumanie. La situation obscure, évoluant sur du sable mouvant qu’était celle de l’automne de l’année 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale, fait que les intentions et les actes posés par les acteurs de la scène politique du moment peuvent nous sembler aujourd’hui confus et étranges. L’empire d’Autriche-Hongrie était en train de se désagréger, alors que ses nations souhaitaient former des Etats-nations.

    Les minorités habitant le territoire de la province historique de Transylvanie semblaient hésiter à prendre leur parti. La minorité d’origine allemande ou saxonne devait affronter par ailleurs ses propres préjugés, et les incertitudes que l’avenir posait devant elle, à l’horizon. Malgré tout, la décision résolue prise le 1er décembre 1918 par les Roumains a constitué un moment charnière, le point d’inflexion qui appelait les Saxons de Transylvanie à adopter une position plus tranchante. La position des Transylvains d’origine allemande fut connue le 8 janvier, lorsque le Conseil central des Saxons de Transylvanie, formé de 138 délégués, s’était réuni dans la ville de Mediaş, et reconnut l’union de la Transylvanie avec le Royaume de Roumanie.

    Cent ans après, l’historien Vasile Ciobanu, de l’Institut de recherches socio-humaines de Sibiu, narre le fil des événements qui a mené à la déclaration des Saxons de Transylvanie :« Les Saxons de Transylvanie, qui partageaient au fond le même espace avec les Roumains de la région, étaient au courant des préparatifs du grand rassemblement d’Alba Iulia, ils avaient eu vent des transformations politiques qui étaient en train de faire bouger les lignes. Au mois d’octobre 1918, lorsque commence le démantèlement de l’Empire, l’attitude de leurs représentants semblait pencher vers la préservation de l’intégrité de l’Etat hongrois. On le voit en suivant les déclarations faites par le député Rudolph Brandsch, le 23 octobre, devant le Parlement de Budapest. On le voit encore davantage lors de la réunion du Conseil national des Saxons de Transylvanie, réuni à Sibiu, le 29 octobre 1918, où l’organisation se prononce pour la préservation de l’Etat hongrois. Mais au mois de novembre 1918, le vent tourne, les événements se précipitent, et l’on voit des représentants du Conseil national des Saxons de Transylvanie, ceux de Sibiu et même ceux de Budapest, membres du Parlement hongrois, prendre contact avec les représentants des Roumains. Et c’est bien dans la capitale hongroise qu’est fondé le Conseil national roumain central, représenté par Ioan Erdei, qui va commencer à négocier avec les Saxons de Transylvanie afin d’obtenir leur agrément au sujet de la décision que les Roumains de Transylvanie comptaient prendre à Alba Iulia, de s’unir avec la Roumanie. Enfin, le Conseil des Saxons ira discuter directement avec le Conseil des Roumains de Sibiu, apprenant du coup la détermination de ces derniers à proclamer cette union avec les Roumains du royaume de Roumanie ».

    La décision ferme prise par les Roumains le 1er décembre 1918 a été à coup sûr le moment où les Saxons ont réalisé que l’accomplissement de l’union devenait inévitable, et qu’il valait mieux se ranger du côté du changement plutôt que de celui du statu quo. Vasile Ciobanu affirme que : « Même si les Saxons ont poursuivi des discussions avec les représentants du nouveau gouvernement hongrois Károlyi, leur attitude devient équidistante par rapport aux deux communautés qui s’affrontaient sur la souveraineté de la Transylvanie. Plus encore, ils s’impatientaient de connaître la décision des Roumains et, au moment où celle-ci fut rendue publique, d’une manière aussi éclatante, le 1er décembre 1918, les Saxons se sont résolument rangés du côté de l’union avec la Roumanie. D’évidence, cette décision n’a pas été prise à la légère. Parce que les Saxons, arrivés à l’appel des rois de Hongrie 800 ans auparavant, avaient vécu et prospéré dans cet Etat hongrois. Aussi, les relations entre les communautés magyare et saxonne avaient été cordiales, amiables, les Magyars cultivant l’amitié des Saxons, pour contrebalancer le poids des Roumains de Transylvanie. Dans ces conditions, la décision était forcément difficile à prendre. Le 1er décembre 1918, les représentants des Saxons n’étaient pas présents à Alba Iulia. Un seul représentant de la presse saxonne se trouvait sur place, un avocat, mais dont la chronique – très objective – qu’il réalise de l’événement pour le principal quotidien saxon de Transylvanie, et qui paraît le 3 décembre 1918, sera reprise par l’ensemble de la presse saxonne de Transylvanie ».

    Nous avons voulu savoir s’il n’y a pas eu d’opinions divergentes lors de la réunion des représentants saxons de Mediaş, face à cette opinion majoritaire, et qui l’a finalement emporté. L’historien Vasile Ciobanu ajoute: « Il y a eu cette proposition initiale d’adopter la résolution reconnaissant l’union, rédigée par un groupe de représentants des Saxons. Toutefois, une contreproposition existait également, soutenue par certains, et dont on garde trace, notamment le compte-rendu de la réunion du 8 janvier 1919. Cette résolution appelait à attendre la décision de la Conférence de paix avant de se prononcer sur le du sort de la Transylvanie. La situation qui avait cours dans le Royaume de Roumanie était alors dépeinte en couleurs sombres : la présence des grands propriétaires terriens, le soulèvement paysan de 1907 ne jouaient sans doute pas en faveur de la Roumanie aux yeux des Saxons. Alors, cette proposition de résolution prenait le parti d’appuyer le maintien du statu quo, le maintien de la Transylvanie au sein de la Hongrie. Pourtant, elle n’a finalement recueilli que 4 ou 5 voix des 138 délégués présents, et le projet fut finalement abandonné. Cet abandon était important aux yeux de tous, parce qu’ils désiraient souscrire à une résolution qui soit endossée à l’unanimité, par l’ensemble des représentants. Et la résolution adoptée ainsi est celle que l’on connaît, ratifiant l’union. Il n’est pas moins vrai que les représentants des Saxons ont essayé de négocier avec les Roumains et de poser certaines conditions, qui préservaient certains de leurs droits au sein de la future Grande Roumanie, comme un préalable à l’union. Et ils fondaient leurs espoirs en la déclaration même faite par les Roumains à Alba Iulia et qui, au 3e point, garantissait les droits dont jouiraient les minorités nationales au sein du futur Etat roumain »

    .L’anniversaire du centenaire de la réunion des représentants de la communauté saxonne de Mediaș nous rappelle le poids que la loyauté de la minorité puissante des Saxons a représenté à l’époque pour l’accomplissement des désidératas des Roumains de Transylvanie. Une loyauté d’autant plus précieuse dans les temps troubles de l’époque. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • L’histoire de la ville de Bistrita

    L’histoire de la ville de Bistrita

    En effet, le nord de la Transylvanie, où se trouve aussi la ville de Bistrita, a été semble-t-il colonisé par des Allemands venus de la région du Luxembourg d’aujourd’hui, à compter du 13e siècle. C’est ce que témoignent les premiers documents attestant l’existence de la ville, nous fait savoir l’historien de l’art Vasile Duda. « Ce fut le 2 avril 1241, durant la grande invasion tartare qui avait détruit une grande partie de la Transylvanie et de toute l’Europe de l’Est, que cette localité est mentionnée avec le nom de Nosa. Et ce nom semble être lié à d’autres localités de la région du Luxembourg, renforçant ainsi l’hypothèse que les premiers colons avaient donné à leur agglomération un nom de leur région d’origine. Plus tard, le 16 juillet 1264, un autre document atteste le nom actuel de Bistrita, un nom emprunté probablement à la rivière qui traverse la région. L’origine de ce mot est slave, provenant de « bâstro » c’est-à-dire rapide. Le statut de ville, Bistrita l’obtient en 1330 lorsque le roi Charles Robert d’Anjou accorde aux habitants de la localité le droit d’élire librement leur juge et leurs jurés. Il s’agit de droits réservés aux villes. Sous la maison d’Anjou, en 1353, la ville reçoit aussi d’autres privilèges, parmi lesquels le droit d’organiser une grande foire qui commençait à la Saint Barthélemy, le 24 août, pour s’étendre le long de deux ou trois semaines. C’était la foire la plus importante de la région et c’est d’ailleurs elle qui assurait une grande partie de ses revenus jusqu’au début de l’époque moderne. »

    A compter de 1465, d’amples travaux de fortification commencent à Bistrita, qui est entourée d’une muraille, de tours et de trois portes dotées de pont-levis et défendues par des fossés. Bistrita est devenue ainsi une des puissantes citadelles fortifiées de Transylvanie, mais aussi une des villes les plus belles, fait savoir le même Vasile Duda. « Vers 1564, un voyageur italien en Transylvanie a essayé de présenter brièvement les villes et les fortifications qu’il avait visitées. Et il disait « Sibiu est la plus forte, Cluj est la plus populaire et Bistrita, la plus belle ». La ville a connu son apogée au XVIe siècle et cela signifie qu’il existe de nombreux monuments construits à la fin du XVe siècle et au début du XVIe. Parmi eux, mentionnons l’église de la place centrale, un ancien lieu de culte catholique de rite grec, devenue évangélique en 1543, ayant la tour la plus haute de Transylvanie. Je mentionnerais aussi l’ancienne église de l’abbaye franciscaine, une construction du XIIIe siècle, devenue au XIXe siècle église catholique de rite grec et qui est orthodoxe de nos jours. Il s’agit d’une des constructions les plus anciennes de la ville, érigée en 1290. J’ajouterais aussi le complexe Sugălete, la série la plus longue de maisons médiévales avec des arches au rez-de-chaussée, érigé en 1480. Il y a aussi la maison Ion Zidaru qui date de 1480 – 1520 et qui a une histoire particulièrement intéressante. »

    Et c’est également de cette période fleurissante pour Bistrita, à la fin du Moyen Âge et au début de la Renaissance que datent les armoiries de la ville : une autruche avec un fer à cheval dans son bec. Ce symbole a été offert à la ville par le roi Louis d’Anjou en 1366, et d’ailleurs il se retrouvait sur les armoiries privées de la famille d’Anjou. Détails avec l’historien de l’art Vasile Duda. « Quelle est l’histoire de ce symbole ? Eh bien, il parait qu’au Moyen Âge, soit aux XIIIe et XIVe siècles en Europe Occidentale, l’autruche était présentée comme l’oiseau le plus puissant, capable de digérer même le fer et d’avaler n’importe quoi. Cet oiseau a été utilisé par la famille d’Anjou lorsqu’elle a revendiqué le trône de la Hongrie pour entrer ainsi en conflit avec les nobles hongrois au sujet du contrôle du pays. C’est pourquoi l’autruche est devenue un symbole de la royauté en Transylvanie et en Hongrie, figurant sur les armoiries des villes. Grâce à cette capacité présumée de l’oiseau de digérer le fer, l’autruche a également été associée aux artisans qui transformaient le métal. »

    La présence de l’autruche sur les armoiries de la ville de Bistrita est donc étroitement liée à la guilde des forgerons, une des plus importantes associations de ce genre de toute la Transylvanie.

  • 05.08.2017 (mise à jour)

    05.08.2017 (mise à jour)

    Canicule – Les météorologues roumains ont prolongé la vigilance code rouge à la canicule pour ce dimanche aussi, mais elle ne concerne que deux départements du sud-ouest, où les températures dépasseront les 40 degrés. Pourtant, trois quarts du territoire fait toujours l’objet d’une alerte orange en raison des températures extrêmes allant jusqu’à 39 degrés à l’ombre. Les minimas iront de 22 à 25 degrés. La vague de chaleur qui s’est installée en Roumanie à partir de vendredi persistera dans les jours à venir et l’indice humidex dépassera le seuil critique de 80 unités, pouvant arriver à 82-84 unités dans les régions de plaines. Par ailleurs, à partir de dimanche après-midi et le long de la nuit de dimanche à lundi des pluies torrentielles, des orages et des chutes de grêle sont attendues notamment sur la moitié nord du territoire. La canicule sévira aussi le long de la semaine prochaine dans les régions méridionales. En raison des températures extrêmes, deux personnes sont décédées et plusieurs centaines ont souffert des coups de chaleur. Dans toutes les grandes villes, des tentes de premiers secours ont été aménagées dans la rue, où les gens peuvent boire un verre d’eau et se reposer. A cause de la chaleur, des restrictions de circulation ont été imposées sur la voie ferrée pour éviter les accidents, et d’autres sont en cours sur les routes nationales aussi.

    Saxons – Le président roumain, Klaus Iohannis a exhorté les Saxons réunis samedi à Sibiu dans le centre de la Roumanie à transmettre à la jeune génération les traditions et les valeurs de leur communauté. Le chef de l’Etat, lui-même ethnique Saxon originaire de Sibiu, s’est exprimé tant en roumain qu’en allemand et à assisté un défilé des costumes traditionnels. Sibiu accueille en cette fin de semaine la 27e et d’ailleurs la plus grande réunion des Saxons de Transylvanie jamais organisée après 1990. Y participent aussi des Saxons vivant en Allemagne, en Autriche et aux Etats Unis. Le programme de la réunion qui est intitulée « Chez soi dans le monde et avec le cœur en Transylvanie », prévoit aussi des expositions et des lancements de livres, des spectacles de musique et de danses saxonnes, sur les places médiévales de Sibiu. Les Saxons, population d’origine ethnique germanique, se sont établis en Transylvanie au milieu du 12e siècle.

    Kaboul – Un militaire roumain a été légèrement blessé à l’avant bras ce samedi suite à un échange de tirs en Afghanistan, suite à une attaque d’insurgents habillés d’uniformes de la police afghane, selon le ministère roumain de la défense. Les militaires roumains qui exécutaient une mission d’escorte d’une équipe de la coalition chargée de la formation des forces de securité afghanes, ont été attaqués près de Kandahar. Le militaire roumain a été soigné sur place avant d’être transporté dans un hôpital militaire. Son état est bon et la blessure n’a pas périclité sa vie. Il fait partie du Bataillon d’infanterie de Iasi, surnommé Les loups noirs et déployé en Afghanistan à partir de ce février. En 2017, 626 militaires roumains participent à la mission de l’OTAN Resolute support en Afghanistan. S’y ajoutent 300 autres militaires roumains déployés sous mandat de l’OTAN, de l’UE, de l’ONU et de l’OSCE.

    Héros – Poursuite en Roumanie des cérémonies de commémoration des héros tombés sur les champs d’honneur de la Première guerre mondiale. Les événements organisés en cette fin de semaine par le Ministère de la défense et par le Conseil départemental de Vrancea culmineront dimanche lors du centenaire de la bataille de Marasesti, la plus importante action militaire roumaine de la Grande Guerre, appelée aussi la Guerre de la réunification. Le Mausolée de Marasesti, un des monuments les plus impressionnants de Roumanie, a été érigé à l’endroit précis où, à l’été 1917, l’armée roumaine a tenu tête aux troupes allemandes, largement mieux équipées. 480 officiers et plus de 21.000 soldats roumains y ont laissé la vie.

    Untold – La troisième édition du festival de musique électro « Untold », le plus ample évènement en son genre organisé en Roumanie, se poursuit jusqu’à dimanche à Cluj-Napoca, ville du nord-ouest du pays. Les quelque 200 artistes qui évolueront sur les 10 scènes du festival délecteront le public avec une centaine d’heures de musique électrisante et des expériences inédites. La scène principale, également connue sous le nom de « nid du dragon », est la plus grande jamais aménagée en Roumanie. Elle mesure 100 mètres de large et plus de 35 mètres de haut. Parmi les surprises réservées aux participants, notons la roue d’observation, de 40 mètres de diamètre, appelée « l’œil du dragon ». Durant sa courte histoire, Untold est devenu un véritable phénomène international. Sa première édition de 2015, a été désignée Meilleur festival majeur aux Prix européens du festival. Une année plus tard, en 2016, Untold attirait pas moins de 300 mille spectateurs de Roumanie et du Monde.

    Canicule en Europe – Des températures extrêmes sont enregistrées ce week-end en Europe. Des alertes code rouge sont valables sur tout le territoire de plusieurs pays des Balkans : Croatie, Bosnie-Herzégovine, Serbie, Monténégro ainsi qu’en Hongrie. Des vigilances milliaires ont également été instituées sur la plupart du territoire de la Slovénie, sur le sud de la Pologne, de la Slovaquie et de la Suisse, mais aussi sur le centre et le sud-est de l’Italie, ainsi que sur les îles de Sicile et de Sardaigne. En raison de la canicule et de la sécheresse plusieurs pays, européens du Portugal à la Turquie sont confrontés au risque d’incendies de végétation. Le Ministère roumain des Affaires Etrangères recommande aux ressortissants roumains d’éviter les régions où des alertes météorologiques sont en vigueur et rappelle que toute personne affectée par ces vigilances peut demander l’appui des missions diplomatiques de Roumanie.

  • 05.08.2017

    05.08.2017

    Canicule – Un quart du territoire de la Roumanie fait l’objet jusqu’à ce soir d’une alerte rouge à la canicule. Dans pas moins de 12 départements de l’ouest du pays, les températures devraient grimper jusqu’à 42 degrés. C’est le deuxième code rouge à la canicule institué par les météorologues cet été après l’alerte déclenchée début juillet. Une alerte code orange est valable sur le reste du territoire, où les températures devraient grimper jusqu’à 39 degrés. L’indice humidex dépasse le seuil critique de 80 unités, pouvant arriver à 82-84 unités. Ces deux derniers jours, deux personnes sont décédées et plusieurs centaines ont souffert des coups de chaleur. Dans toutes les grandes villes, des tentes de premiers secours ont été aménagées dans la rue, où les gens peuvent boire un verre d’eau et se reposer. Les personnels ambulanciers et du Service médical d’urgence SMURD sont en état d’alerte, afin d’intervenir rapidement, en cas de besoin. A cause de la chaleur, des restrictions de circulation ont été imposées sur la voie ferrée pour éviter les accidents, et d’autres sont en cours sur les routes nationales aussi. Les températures extrêmes de ces derniers jours en Roumanie ont aggravé la sécheresse qui a endommagé une grande partie des cultures de maïs et de tournesol. De l’avis des météorologues, la vague de chaleur devrait s’apaiser dans les jours à venir pour se limiter la semaine prochaine aux régions méridionales. Le temps deviendra pourtant instable notamment en montagne et sur la moitié nord du pays.

    Héros – Les cérémonies de commémoration des héros tombés sur les champs d’honneur de la Première guerre mondiale se poursuivent aujourd’hui en Roumanie. Les événements organisés en cette fin de semaine par le Ministère de la défense et par le Conseil départemental de Vrancea culmineront dimanche lors du centenaire de la bataille de Marasesti, la plus importante action militaire roumaine de la Grande Guerre, appelée aussi la Guerre de la réunification. Le Mausolée de Marasesti, un des monuments les plus impressionnants de Roumanie, a été érigé à l’endroit précis où, à l’été 1917, l’armée roumaine a tenu tête aux troupes allemandes, largement mieux équipées. 480 officiers et plus de 21.000 soldats roumains y ont laissé la vie.

    Kaboul – Un militaire roumain a été légèrement blessé au bras ce samedi suite à un échange de tirs en Afghanistan, suite à une attaque d’insurgents habillés d’uniformes de la police afghane, selon le ministère roumain de la défense. Les militaires roumains qui exécutaient une mission d’escorte d’une équipe de la coalition chargée de la formation des forces afghanes ont été attaqués près de Kandahar. Le militaire roumain a été soigné sur place avant d’être transporté dans un hôpital militaire. Son état est bon et la blessure n’a pas périclité sa vie. Il fait partie du Bataillon d’infanterie de Iasi, surnommé les loups noirs et déployé en Afghanistan à partir de ce février. En 2017, 626 militaires roumains participent à la mission de l’OTAN Resolute support en Afghanistan. S’y ajoutent 300 autres militaires roumains déployés sous mandat de l’OTAN, de l’UE, de l’ONU et de l’OSCE.

    Untold – La troisième édition du festival de musique électro « Untold », le plus ample évènement en son genre organisé en Roumanie, se poursuit à Cluj-Napoca, ville du nord-ouest du pays. Les quelque 200 artistes qui évolueront sur les 10 scènes du festival délecteront le public avec une centaine d’heures de musique électrisante et des expériences inédites. La scène principale, également connue sous le nom de « nid du dragon », est la plus grande jamais aménagée en Roumanie. Elle mesure 100 mètres de large et plus de 35 mètres de haut. Parmi les surprises réservées aux participants, notons la roue d’observation, de 40 mètres de diamètre, appelée « l’œil du dragon ». Durant sa courte histoire, Untold est devenu un véritable phénomène international. Sa première édition de 2015, a été désignée Meilleur festival majeur aux Prix européens du festival. Une année plus tard, en 2016, Untold attirait pas moins de 300 mille spectateurs de Roumanie et du Monde.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, no 2 mondiale et principale favorite du tournoi WTA de Washington a été éliminée dans les quarts de finale du tournoi lorsqu’elle affrontait la Russe Ekaterina Makarova, 58e WTA. La Roumaine avait remporté le premier set 6-2, mais elle était conduite 3 – 6 lorsqu’elle a abandonné le match en raison de la chaleur étouffante. En effet, le mercure des thermomètres enregistrait 34 degrés à l’ombre. La joueuse roumaine Monica Niculescu (59 WTA) a perdu le match contre l’Allemande Julia Goerges (40 WTA) sur le score de 6-3, 6-4. La Roumaine a perdu aussi la demi-finale de double, aux côtés de l’Indienne Sania Mirza. Les deux sportives ont perdu 1-6, 7-5, 10-8 le match contre le double Eugenie Bouchard (Canada)/Sloane Stephens (Etats-Unis). Défaite également en quart de finale pour le double roumano-néerlandais Horia Tecău/Jean-Julien Rojer contre Lukasz Kubot (Pologne)/Marcelo Melo (Brésil), 7-6 , 4-6, 10-7.

    Canicule en Europe – Des températures extrêmes sont enregistrées aussi ce week-end en Europe. Des alertes code rouge sont valables sur tout le territoire de plusieurs pays des Balkans : Croatie, Bosnie-Herzégovine, Serbie, Monténégro ainsi qu’en Hongrie. Des vigilances milliaires ont également été instituées sur la plupart du térritoire de la Slovénie, sur le sud de la Pologne, de la Slovaquie et de la Suisse, mais aussi sur le centre et le sud-est de l’Italie, ainsi que sur les îles de Sicile et de Sardaigne. En raison de la canicule et de la sécheresse plusieurs pays, européens du Portugal à la Turquie sont confrontés au risque d’incendies de végétation. Le Ministère roumain des Affaires Etrangères recommande aux ressortissants roumains d’éviter les régions où des alertes météorologiques sont en vigueur et rappelle que toute personne affectée par ces vigilances peut demander l’appui des missions diplomatiques de Roumanie.

  • 04.08.2017

    04.08.2017

    Canicule – Le quart ouest de la Roumanie est placé en alerte rouge aux très fortes chaleurs, jusqu’à demain soir, dans 12 départements le thermomètre devant grimper jusqu’à 42°. Sur le reste du territoire national, concerné par une vigilance orange, les valeurs des températures frôleront les 39°. L’indice humidex dépasse le seuil critique de 80 unités, pouvant arriver à 82-84 unités. A Bucarest, à midi, on enregistrait 35°.



    Dans toutes les grandes villes, des tentes de premiers secours ont été aménagées dans la rue, où les gens peuvent boire un verre d’eau et se reposer. Les personnels ambulanciers et du Service médical d’urgence SMURD sont en état d’alerte, afin d’intervenir rapidement, en cas de besoin. A cause de la chaleur, des restrictions de circulation ont été imposées sur la voie ferrée pour éviter les accidents, et d’autres sont en cours sur les routes nationales aussi. Les véhicules dont le poids dépasse les 7,5 tonnes sont interdits de circuler dans les départements en alerte rouge et orange.



    Les températures extrêmes de ces derniers jours en Roumanie ont aggravé la sécheresse qui a endommagé une grande partie des cultures de maïs et de tournesol. L’actuelle vague de chaleur se limitera graduellement à la partie sud de la Roumanie, où elle restera jusqu’au milieu de la semaine prochaine et s’accompagnera d’une instabilité atmosphérique croissante. Dans d’autres pays européens, les autorités ont émis des avertissements de canicule pour les dix premiers jours du mois d’août.



    Lois — Le gouvernement de Bucarest se réunit aujourd’hui pour examiner entre autres la formule de calcul des pensions de retraites militaires. Un projet d’acte normatif à ce sujet devrait être analysé par le gouvernement de la coalition PSD-ALDE, qui doit également examiner en urgence deux autres actes réglementaires, visant le plafonnement des indemnités parentales et respectivement l’immunisation de la population. Elaborée sur la toile de fond de l’épidémie de rougeole qui sévit dans le pays, la loi des vaccins énonce clairement le droit les parents à recevoir des vaccins sûrs et de bonne qualité pour leurs enfants de même que de l’assistance médicale gratuite au cas où les enfants présentent des symptômes indésirables après la vaccination. Dans le même temps, au terme de ce projet de loi, les parents peuvent refuser par écrit la vaccination de leurs enfants, mais ils doivent se présenter devant leur médecin de famille afin d’être informés au sujet des avantages de la vaccination. S’ils refusent la rencontre avec le médecin, les parents peuvent se voir infliger une amende.



    Saxons — La ville de Sibiu, au centre de la Roumanie, accueille à partir d’aujourd’hui jusqu’à dimanche, la plus grande réunion des Saxons transylvaniens jamais organisée en Roumanie et intitulée « Chez soi dans le monde, mais avec le cœur en Transylvanie ». Y sont attendus près de 12 mille Saxons, la plupart vivant en Allemagne, en Autriche et aux Etats Unis. Une cinquantaine d’événements y seront organisés — expositions et lancements de livres, spectacles de musique et de danses saxonnes. Le moment le plus attendu est le défilé des costumes traditionnels, auquel assistera le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, lui-même Saxon de Sibiu. Dans un communiqué à cette occasion, le président Iohannis a affirmé que la réunion de cette année offrait notamment à la jeune génération de Saxons d’Allemagne, la possibilité de mieux connaître et d’aimer la Roumanie, pays d’origine de leurs parents. Les Saxons, population d’origine ethnique germanique, se sont établis en Transylvanie au milieu du 12e siècle.



    Commémoration — La Roumanie rend hommage aux héros de la Première guerre mondiale. A Soveja, au département de Vrancea, une cérémonie est prévue aujourd’hui au Mausolée des héros, un ossuaire où sont déposées les dépouilles de plus de deux mille soldats roumains et russes. Dimanche, le ministère de la défense et le Conseil départemental Vrancea marqueront le centenaire du début de la bataille de Marasesti, la plus importante action militaire roumaine de la Grande guerre, appelée aussi la Guerre de la réunification. Le Mausolée de Marasesti, un des monuments les plus impressionnants de Roumanie, a été érigé à l’endroit précis où, à l’été 1917, l’armée roumaine a tenu tête aux troupes allemandes, largement mieux équipées. 480 officiers et plus de 21.000 soldats roumains y ont laissé la vie.



    Tennis — La joueuse roumaine Monica Niculescu (59 WTA) a remporté en deux sets le match avec sa compatriote Patricia Tig (134 WTA) et s’est qualifiée dans les quarts de finale du tournoi de tennis de Washington. La prochaine adversaire de Monica Niculescu est l’Allemande Julia Goerges (40 WTA). La Roumaine sera aussi présente dans les demi-finales de double, aux côtés de l’Indienne Sania Mirza. La meilleure joueuse roumaine et numéro 2 mondial, Simona Halep, a eu raison en trois sets de la Colombienne Mariana Duque-Marino, et s’est qualifiée pour les quarts de finale où elle rencontrera la Russe Ekaterina Makarova.



    Football — Trois équipes roumaines – Dinamo Bucarest, Astra Giurgiu et CSU Craiova — ont quitté l’actuelle édition de la Ligue Europa, après les défaites subies hier soir en déplacement, de la part, respectivement, d’Athletic Bilbao (Espagne), AC Milan (Italie) et FK Oleksandria (Ukraine). Présents dans le play-off de la Ligue des Champions et de la Ligue Europa, FCSB (ex Steaua Bucarest) et FC Viitorul apprendront aujourd’hui les noms de leurs futurs adversaires respectifs.

  • 03.08.2017 (mise à jour)

    03.08.2017 (mise à jour)

    Hélicoptères — Le premier ministre roumain Mihai Tudose a discuté jeudi avec les représentants de la compagnie Bell Helicopter de l’intention d’acheter des hélicoptères d’attaque à la compagnie américaine. Selon un communiqué du gouvernement, étaient également présents à la rencontre les ministres de la Défense, Adrian Ţuţuianu, de l’Economie, Mihai Fifor, le chef de l’Etat major général et le chef de l’Etat major des Forces aériennes. Le ministre roumain de la Défense a signé une lettre d’intention concernant l’achat de tels hélicoptères qui sera adressée au gouvernement des Etats Unis. Des discussions approfondies auront bientôt lieu entre les représentants du ministère de l’Economie et ceux de Bell Helicopter au sujet de la création d’une société mixte, mais aussi du transfert de technologie et de savoir-faire censé permettre la production des hélicoptères sur le territoire de la Roumanie, précise encore le gouvernement. La décision sur l’achat d’hélicoptères d’attaque se fonde sur le plan d’équipement de l’armée roumaine récemment approuvé par le Conseil suprême de défense du pays.



    Justice – L’homme d’affaires roumain Puiu Popoviciu, condamné définitivement à sept ans de prison ferme pour corruption, est actuellement signalé à l’international, après que les agents ne l’ont pas trouvé, mercredi, à son domicile pour l’emmener à la maison d’arrêt. La Cour d’appel de Bucarest a décerné jeudi, à la demande de la Police, un mandat d’arrêt européen à son nom. Il semble que Puiu Popoviciu aurait quitté la Roumanie en juin, puisqu’aucune restriction de déplacement ne lui avait été imposée. Puiu Popoviciu a été jugé dans une affaire de spéculation immobilière, impliquant sa compagnie et l’Université de sciences agronomiques et de médecine vétérinaire de Bucarest et concernant un terrain de 224 hectares, situé au nord de la capitale roumaine. Un tribunal civil statuera sur la récupération du préjudice causé à l’Etat roumain et à l’Université de sciences agronomiques.



    Tourisme — Le nombre des touristes étrangers à avoir visité la Roumanie au cours des six premiers mois de cette année a dépassé de 10% celui enregistré à la même période de l’année dernière. Les Allemands en ont été les plus nombreux, représentant 30% du total, suivis par les Israéliens et les Italiens. Plus d’1,2 millions d’étrangers ont visité la Roumanie au premier semestre de 2017.




    Peste porcine — L’Autorité sanitaire vétérinaire fédérale de Russie a introduit des restrictions temporaires aux importations de cochons vivants et de produits à base de viande de porc de Roumanie, suite à la confirmation d’un foyer de peste porcine africaine dans le nord-ouest du pays, informe l’agence de presse Itar Tass. Des restrictions sont également appliquées aux transports de cochons vivants roumains qui transitent le territoire de la Russie. Le foyer de peste porcine africaine a été confirmé ce lundi en Roumanie. Cette maladie virale à évolution rapide est mortelle et frappe les porcins domestiques et sauvages ; elle n’est pas transmissible à l’être humain. Les autorités sanitaires vétérinaires roumaines informent que cette maladie n’est pas liée à la peste porcine classique, la Roumanie gardant son statut de pays libre de cette pathologie, obtenu en mai dernier.



    Festival — La troisième édition du Festival de musique électronique Untold débute ce jeudi à Cluj (centre-ouest). Pendant quatre jours, plus de 200 artistes mondialement connus se produiront sur les scènes préparées par les organisateurs, qui ont investi près de 10 millions d’euros dans l’édition actuelle du Festival Untold.



    Saxons — Le président roumain, Klaus Iohannis, participera, samedi, à Sibiu (centre), à la 27e Rencontre des Saxons transylvaniens, qui aura lieu sous le slogan « Chez nous dans le monde, avec le cœur en Transylvanie ». Le chef de l’Etat a estimé que la rencontre de cette année offrait, notamment à la jeune génération de Saxons d’Allemagne, « l’opportunité de mieux connaître et d’aimer la Roumanie, pays d’origine de leurs parents », lit-on dans un communiqué de l’Administration présidentielle. L’événement est organisé par le Forum démocrate des Allemands de Transylvanie et par l’Association des communautés saxonnes d’Allemagne. Y participent des représentants de cette communauté de Roumanie et de pays tels que l’Allemagne, l’Autriche et les Etats Unis.



    Athlétisme — 15 sportifs roumains participent aux Championnats du monde d’athlétisme qui commencent vendredi à Londres et s’achèvent le 13 août. Les Roumains seront présents dans les épreuves de triple saut, saut en longueur, marathon, marche 20 km, marche 50 km, lancer du poids et du javelot,1500 m et 400 m. 213 Etats des 214 pays membres de la Fédération internationale d’athlétisme prendront part à cette édition, sauf la Russie, qui continue d’être suspendue pour dopage, mais qui aura des sportifs re qualifiés par l’assemblée mondiale sous drapeau neutre. Les athlètes roumains ont conquis 23 médailles aux Championnats du monde, dont 5 d’or, 8 d’argent et 10 de bronze.



    Canicule — Les météorologues ont placé 12 départements de l’ouest de la Roumanie en vigilance rouge à la canicule, et le reste du pays — en alerte orange — valable vendredi et samedi. Les minimales de température iront de 22 à 25°, et les maximales dépasseront fréquemment les 36-39°, pour arriver même jusqu’à 42°. Dans les grandes villes, des tentes de premiers secours ont été aménagées dans la rue, où les gens peuvent boire un verre d’eau et se reposer. A cause de la chaleur, des restrictions de circulation ont été imposées sur la voie ferrée pour éviter les accidents, et d’autres sont en cours sur les routes nationales aussi. Les véhicules dont le poids dépasse les 7,5 tonnes sont interdits de circuler dans les départements en alerte rouge et orange. Dans d’autres pays européens, les autorités ont émis des avertissements de canicule pour les dix premiers jours du mois d’août. La Hongrie, la Serbie, la Croatie, l’Italie et la France ont mis en place une vigilance rouge à la canicule dans beaucoup de régions. Le ministère roumain des Affaires étrangères a également émis des avertissements de voyage pour le Monténégro et la Bosnie-Herzégovine.


  • La Roumanie et ses minorités : la communauté allemande

    La Roumanie et ses minorités : la communauté allemande

    En effet, on oublie très souvent que la Roumanie est un pays pluriculturel. Prenons l’exemple des Tatars, des Aroumains, des Lipovènes ou encore des Ruthènes. Dans cette émission on va se concentrer sur l’une d’entre elles, qui est devenue célèbre il y a quelques années : la minorité allemande. Tout le monde sait en effet que l’actuel président de la Roumanie Klaus Iohannis en fait partie. Pour en parler nous avons convier Andreea Zamfira, politologue, spécialiste du sujet à répondre à nos questions sur ce vaste sujet.



  • Culture, history and spirituality in Bistrita county

    Culture, history and spirituality in Bistrita county

    The households of Bistriţa, located in the middle of green forests, the traditional villages and the beauty of nature are the main attractions for tourists from all over the world who come to visit the area. The county seat of Bistriţa-Năsăud is the city of Bistriţa, which was first mentioned in documents in 1264.




    It is an old German burg and a valuable historical center. It is the place of origin of famous Romanian writers Rebreanu and Coşbuc and of Andrei Mureşanu, the author of Romanias national anthem. Around 1330, the Hungarian King Louis the Great was waging a war in this part of Transylvania against the Hungarian noblemen.




    The Saxons from Bistriţa decided to fight on the kings side. After defeating the noblemen, King Louis the Great rewarded the Saxons by granting their town the title of free royal city, with the right to hold a big fair there such as that in Budapest. He also gave them the right to have their own seal, their own court and to put on the citys coat of arms the symbol of the Royal House of Anjou, as Hungarys King Louis the Great belonged to the French Royal House of Anjou.



    The symbol consisted in an ostrich with a horseshoe in its beak. This symbol has been present on Bistriţas coat of arms for almost 700 years.Father Ioan Dambu, with the Năsăud Orthodox Archbishopric will next explain the importance of the village and the link between the school and the church.



    Ioan Dambu: “The village is a center, a hearth. As long as peasants keep the customs and traditions alive, the values of the Romanian people and their spirituality will never die. There has been a long-lasting relationship between the school and the church, based on the awareness that they belong to each other. The church and the school are fundamental institutions of the Romanian people. In our county there are many religious denominations: Roman – Catholic, Greek – Catholic, the Reformed Church, Protestants, Evangelical Lutherans and other neo-Protestant denominations, but the Orthodox believers represent the majority.



    Many cultural events are venued by the citys synagogue. It was built in 1856, being one of the most grandiose monuments of Bistriţa, as Gavril Ţărmure, the director of the County Culture Centre told us:



    Gavril Ţărmure: “As in the past 50 years religious services have no longer been held in the synagogue due to the lack of 10 Jewish men in the community, the building has deteriorated. We have made an agreement with the Federation of the Jewish communities in Romania and have taken over the building, refurbished it and turned it into a cultural center. The synagogue in Bistriţa venues most of the citys cultural events. We have an event there almost daily. This space is best for chamber music as it had impeccable acoustics. We have mounted a stage and brought a Yamaha piano from Japan. Any musician that has once played in the Bistriţa synagogue wanted to come back. On the buildings balcony, we have arranged an art gallery. We could not extend the balcony, as the synagogue was built in the style specific to the Ashkenazi rite. The art gallery displays more than 700 paintings, graphical works, drawings, small sculptures, etc. There is no fee for using this space.


  • La citadelle de Rupea

    La citadelle de Rupea

    Au XIIe siècle, dans la foulée des migrations causées par les croisades, les colons saxons se sont établis dans la province historique roumaine de Transylvanie. Réputés pour leur diligence et surtout pour leur savoir-faire artisanal et agricole, les Saxons, qui ont joui de certains privilèges de la part des rois de Hongrie, allaient contribuer à l’essor des villages de la région et fonder les premières villes à l’intérieur de l’arc carpatique.



    Centres administratifs des Saxons, les cités de Sibiu, Braşov, Mediaş, Bistriţa, Sighişoara, Sebeş et Rupea sont aujourd’hui encore un symbole de la Transylvanie du point de vue de leur rôle et de leur style architectonique. Le noyau de ces cités était représenté par les églises fortifiées à double fonction – religieuse et de défense. De telles églises, on en trouve d’ailleurs dans tous les villes et villages bâtis par les Saxons.



    Située à mi-chemin entre Braşov et Sighişoara, sur la route liant la Vallée de l’Olt à celle des Târnave, la citadelle de Rupea est perchée sur une colline en basalte. C’est à cette roche que la forteresse doit son nom. Les Romains y avaient construit un camp fortifié baptisé Rupes”, d’après le terme latin désignant le basalte. Emprunté par le roumain, le mot s’est transformé en Rupea”. Selon les historiens, une cité dace aurait existé auparavant sur ce même emplacement.



    Le maire de la ville de Rupea, Flavius Dumitrescu, détaille l’histoire des lieux : « La citadelle de Rupea était connue, à l’origine, sous le nom de Castrum Kuholom. Le terme de Kuholom, Cohalm en roumain, fait référence au rocher de basalte. Elle est située au carrefour des chemins qui reliaient jadis les anciennes provinces roumaines de Moldavie, Valachie et Transylvanie. La forteresse qui se dresse sur la colline de Cohalm est consignée pour la première fois dans les documents de 1324. C’et là que les Saxons, qui s’étaient soulevés contre le roi hongrois Charles Robert d’Anjou, trouvaient refuge. Grâce à sa position stratégique, la citadelle ne cessera de se développer en plusieurs étapes. Elle se compose de trois ensembles architecturaux, autrement dit de trois enceintes: la cité d’en haut, la plus vieille, qui date des XIIe et XIVe siècles, la cité mitoyenne, érigée au XVe siècle et élargie au siècle suivant, et la cité d’en bas, du XVIIe siècle ».



    La citadelle était habitée. C’est là que se trouvait aussi le siège des 12 confréries d’artisans, qui déployaient leur activité dans le bourg au pied de la colline. Nous repassons le micro au maire de la ville de Rupea, Flavius Dumitrescu : « Au début, elle a été le camp militaire du roi. En 1420, la citadelle a été rendue à la population de la région à laquelle elle allait servir de lieu de refuge devant les nombreux assauts des ennemis. En temps de paix, la citadelle était habitée par les gardes. C’est là que se trouvait aussi le siège d’une des sept unités administrative des Saxons, appelées à l’époque « chaises », en roumain « scaune ». Plusieurs tours de défense et bastions gardaient la citadelle de Rupea. Le fait qu’ils aient servi aux différents corps de métiers de la région est attesté par leur noms : la Tour des gardes, la Tour des tisserands, celle des domestiques. Bref, du XVe au XVIIIe siècles, Rupea a servi de forteresse défensive à la communauté ».



    En 1688, les Autrichiens y ont installé une garnison. Enfin, plus tard, au début du XVIIIe, lors d’une épidémie de peste, la citadelle allait abriter ceux que le fléau avait épargnés. Les premiers travaux de restauration de la citadelle de Rupea ont été entrepris dans les années ’50. La deuxième restauration du site a été récemment réalisée sur la base d’un projet élaboré en 2000. Flavius Dumitrescu : « Nous avons déposé plusieurs demandes de financement européen avant de réussir. En 2010, on a organisé des appels à candidatures pour les travaux de restauration et de conseil. Les travaux proprement-dits ont été lancés début 2011. Le 15 juin dernier, la citadelle de Rupea a été officiellement ouverte au public ».



    Depuis sa réouverture, la cité de Rupea a enregistré un nombre record de 26 mille visiteurs, ce qui prouve que l’héritage des Saxons de Transylvanie suscite toujours un vif intérêt. (trad. Mariana Tudose)

  • Michel Beine (Belgique) – la forteresse de Câlnic

    Michel Beine (Belgique) – la forteresse de Câlnic

    Nous poursuivons notre visite dans les monuments du pays figurant au patrimoine de l’UNESCO. Aujourd’hui, nous vous emmenons en Transylvanie. Vous pourrez vous promener dans la ville médiévale de Sighişoara, mais ne négligez pas les 7 villages également listés au patrimoine mondial de l’humanité (Prejmer, Dârjiu, Viscri, Saschiz, Biertan, dont Ioana vous a déjà parlé récemment, Valea Viilor et Câlnic).



    Nous visiterons ensemble la forteresse de Câlnic, dans le comté d’Alba, sur la route entre Sibiu et Sebeş. Cette cité, un des monuments d’architecture les plus intéressants du XIIIe s, occupe une place à part parmi les fortifications élevées par les Saxons de Transylvanie, lit-on sur le site de l’Institut d’archéologie et d’histoire de l’art de Cluj, à qui la forteresse est confiée. Construite comme résidence nobiliaire fortifiée, au milieu du XIIIe, par le comte Chyl de Kelling (mentionné dans des documents de 1269), la cité de Câlnic a été conçue avec un donjon massif de plan rectangulaire, utilisé comme logement, entouré de murailles massives, qui formaient une enceinte ovale, pourvue d’une tour côté sud et d’une tour de la porte du côté nord. Le donjon actuel a été construit vers 1272, et il est rectangulaire. L’épaisseur des remparts va jusqu’à 1 mètre. Le système de défense était complété par un fossé d’eau qui entourait la cité.


    Résidence des nobles saxons jusqu’en 1430, la forteresse fut vendue à la communauté des paysans de Câlnic, qui construit, au XVIe s, une nouvelle enceinte de murailles, fortifie la tour de la porte par une barbacane, et érige la chapelle, sur les ruines d’une construction plus ancienne. Dans la deuxième enceinte, l’on retrouve plusieurs chambres où logeaient les villageois par temps de guerre et qui servaient de dépôts de provisions par temps de paix. Au XVIe s, le donjon a été surélevé jusqu’à une hauteur de plus de 20 m.


    L’intérieur de la chapelle conserve des fragments de fresques du XVIe. La spécificité du monument consiste en la combinaison entre la résidence nobiliaire et la fortification de la communauté villageoise libre. Elle a été restaurée entre 1962-1964. Dans la commune de Câlnic, non loin de la cité, on peut voir l’ancien presbytère évangélique, édifice du XVIe, agrandi en 1799. En continuant dans la même allée, on arrive à l’église évangélique, qui est au milieu du cimetière. Construite au XVe, par la communauté villageoise, l’Eglise de la colline a connu des transformations au XIXe, ce qui lui a conféré un aspect néogothique.



    La forteresse est de nos jours un Centre culturel international, et placée sous le patronage de l’Institut d’archéologie et d’histoire de l’art de l’Académie roumaine et de l’Association Ars Transsilvaniae. Plusieurs expositions y ont été organisées. La chapelle accueille couramment des symposiums, colloques et conférences. Dans cette même ambiance, des concerts d’orgue et des auditions de musique médiévale, de la Renaissance ou baroque ont lieu de manière périodique. Aujourd’hui, que pouvez-vous voir à Câlnic ? Une forteresse très très belle et très bien préservée, pleine de fleurs et extrêmement intéressante, ainsi que les autres monuments dont je viens de vous parler, tous inscrits au patrimoine mondial de l’humanité. Bonne visite !