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  • « Stage dogs » : Marcel Iureş şi Florin Piersic Jr. dans   un spectacle-rencontre

    « Stage dogs » : Marcel Iureş şi Florin Piersic Jr. dans un spectacle-rencontre

    « Être acteur : voilà une occupation magnifique. Terrible. Superbe. Ridicule. Formidable. Horrible. Exaltante. Pénible. C’est un peu ça, « Strage Dogs » et il y a des chances que le courant soit plus impétueux que jamais. » C’est ainsi que Florin Piersic Jr. présente le spectacle dont il est l’auteur et le metteur en scène, et qui marque la première rencontre sur scène de deux acteurs très connus, talentueux et charismatiques : Marcel Iureş şi Florin Piersic Jr. « Stage dogs » (« Chiens de scène ») est une production du Théâtre Act. Créé il y a une vingtaine d’années, Act est le premier théâtre indépendant de la Roumanie post communiste à disposer de sa propre salle de spectacles.

    Inspiré de la pièce « Une vie au théâtre » de David Mamet, « Stage dogs » est une porte qui s’ouvre sur les coulisses du spectacle de théâtre : « Réjouissez les gens. Faites-les pleurer, faites-les rire, emmenez-les loin, faites-les oublier, mais ne leur mentez jamais ! » Ces mots, écrits par Piersic Jr., sont prononcés par Marcel Iureş vers la fin du spectacle et leur impact sur le public est si puissant, qu’il est difficile de les oublier. Nous avons demandé à Marcel Iureş si c’était facile ou difficile pour un acteur de ne pas mentir au public. « Ça, personne ne le sait. Il y en a beaucoup qui font semblant. Même là, ils font semblant, dans leur désir de tirer les choses au clair, de tirer une conclusion. Sauf que c’est un métier sans conclusions. Ce qui fascine, dans ce spectacle, tel qu’il a été écrit par Florin et que nous le jouons, c’est le fait qu’il jette une lumière dans ce fossé obscur. D’un côté du fossé se trouve le besoin de l’être humain de créer des légendes, d’inventer – on est artiste, quoi ! Il y a beaucoup de mystères, plus ou moins justifiés, et on a sa propre notoriété, sa propre célébrité. Comme Florin le dit à un moment donné : nous montons sur scène comme de pauvres schizophrènes, tous tremblants ; nos plombs sautent sur scène et notre ADN est grillé… Nous avons l’impression d’être quelqu’un en nous faisant passer pour quelqu’un d’autre. Nous tremblons de tous nos membres et nous subissons de petits infarctus, mais nous les subissons tous les soirs. En fait, nous avons la frousse. »

    Le texte de « Stage dogs » (« Chiens de scène ») est conçu comme une histoire qui retrace l’évolution des rapports entre l’acteur « monstre sacré » et le jeune acteur. De quels besoins, de quels désirs, de quelle quête intérieure est née cette tentative de dévoiler le spectacle de la vie dans les coulisses d’un spectacle de théâtre ? Florin Piersic Jr. : « Ce sont des choses qui viennent apaiser un peu cette zone du théâtre où des gens montent sur un piédestal et vous regardent, fiers, de là-haut. Nous devons nous le rappeler. Car la magie du théâtre fonctionne, en effet, ça dépend de ce que l’on met en lumière… ça dépend de beaucoup de choses, en fait. Pourtant, les acteurs sont des êtres très fragiles et très malheureux, qui ont un bagage normal de problèmes réels et un bagage immense de problèmes imaginaires – ceux de leurs personnages. Or, ces bagages, ils ne cessent de les porter et c’est ce qui les rend spéciaux. Pourtant, je pense que certaines répliques de ce spectacle sont nécessaires, on doit les faire entendre, pour équilibrer la balance. Un enthousiasme exacerbé n’est pas sain. Et je parle de l’enthousiasme des spectateurs vis-à-vis des acteurs. En effet, l’acteur a un charisme. On a l’impression qu’ils sont des surhommes. Pourtant, ils sont, eux aussi, des êtres humains et c’est ce que le spectacle veut montrer. »

    Nous nous sommes entretenus avec Marcel Iureş et Florin Piersic Jr. après le spectacle présenté au Festival international de théâtre nouveau d’Arad (ville sise dans l’est de la Roumanie). Joué pour la 20e fois depuis sa première au mois de mars, « Stage dogs » y a fait salle comble, ce qui arrive à chaque fois. Les gens viennent-ils seulement pour voir les deux acteurs ou le texte touche-t-il aussi leur cœur ? Florin Piersic Jr : « Je me suis demandé, à un moment donné : qui une telle pièce allait-elle intéresser ? Nos collègues, les gens de théâtre, seront-ils les seuls intéressés ? Ou bien les critiques de théâtre, les théâtrologues ? Et je commence à découvrir avec stupeur que ce monde caché, ce monde des coulisses et des loges peut intéresser aussi longtemps que les gens s’identifient avec les comédiens. Ils reconnaissent en eux leurs propres émotions, leurs propres sentiments. Et ils disent : oui, cela est possible. Et puis, l’auto-ironie est une arme très efficace dans un spectacle. »

    Puisque « Stage dogs » nous ouvre la porte des loges d’acteur, entrons aussi, pour quelques instants, dans les coulisses des répétitions, pour apprendre comment Florin Piersic Jr et Marcel Iureş ont préparé ce spectacle. Ils nous le racontent, eux-mêmes. Florin Piersic Jr de dire : « Ce qui a été vraiment incroyable, pendant les répétitions, c’était ce rire qui guérit, qui nous a toujours accompagné, les histoires que nous nous sommes racontées, des choses liées à ce que nous étions en train de jouer, des choses qui nous rappelaient combien, en fait, les acteurs sont des êtres humains, combien ils sont de ce monde. Nous nous sommes raconté tellement de choses et nous étions tellement heureux ! Et cela se reflète dans le spectacle, ça aide, car le spectacle est, en grande mesure, une comédie. Tout comme la vie. Je ne crois plus au drame qui ne contient pas une petite touche comique. Tout comme la vie. »

    Et Marcel Iureş d’ajouter : « Ce spectacle a été une expérience de vie, une rencontre ; on n’est pas passé l’un à côté de l’autre. Car on peut mimer ou détruire une relation pour garder sa gloire, la légende. C’est stupide. L’idée de nous engager dans cette guerre des célébrités, des noms et des renommées est terrible. Je n’y crois pas. Je crois, au contraire, à une fusion, car, finalement, on se fond l’un dans l’autre, l’un devant l’autre. Ce sont là de grands mots, mais c’est dans cette direction qu’il faut orienter ses efforts. C’est l’effort fondamental des acteurs qui se rencontrent. C’est ça, la collaboration. On peut se tendre la main, comprendre l’autre. Plus de honte, plus de fausse pudeur. Au théâtre, quand on travaille, on se dénude, pour ainsi dire. Enfin, celui qui peut... » (Trad. : Dominique)

  • Un nouveau théâtre privé : Apollo 111

    Un nouveau théâtre privé : Apollo 111

    Fin novembre 2016, un nouveau théâtre privé ouvrait ses portes à Bucarest. Il s’appelle Apollo 111 et c’est le résultat d’une initiative qui appartient à l’acteur Bogdan Dumitrache connu notamment pour le rôle principal dans le film « La position de l’enfant », qui a été rejoint par le réalisateur Calin Peter Netzer, par le directeur de création Catalin Rusu et par le producteur de film Dragos Vâlcu.

    Ce projet est apparu à un moment où les productions de théâtre indépendant sont de plus en plus nombreuses et visibles à Bucarest. Bogdan Dumitrache explique comment cette situation a influencé sa stratégie de management. « Le point de départ de mon idée est le fait que ces dernières années les espaces indépendants se sont multiplié et de nombreux spectacles indépendants cherchent toujours un endroit pour se produire…Bref, je crois que toutes ces manifestations ont créé un nouveau public, ainsi qu’un intérêt pour ce domaine, et que ce public a des attentes croissantes. C’est ce qui m’a fait comprendre le besoin d’un espace qui ne soit pas tout simplement un bar accueillant un petit spectacle de théâtre, d’un espace qui puisse offrir plus en qu’une table et trois lumières. »

    C’est ainsi que Bogdan Dumitrache est parti à la recherche d’un espace économiquement viable. Il a fini par trouver une salle de 850 mètres carrés au cœur de Bucarest, dans le bâtiment appelé « le palais Universul ». C’est un bâtiment qui accueille déjà plusieurs initiatives artistiques indépendantes et qui est en train de devenir un véritable centre culturel. La salle du théâtre Apollo 111 a été divisée en plusieurs sections, à destinations différentes. Le secteur consacré au théâtre contient 127 places pour les spectateurs, un foyer et des cabines pour les comédiens. Bogdan Dumitrache : « Il y a trois compartiments principaux : l’espace théâtre, une cafeteria et une zone administrative, avec des salles de répétitions et des studios de casting. Le secteur des bureaux accueille aussi l’agence de casting que j’ai montée il y a plusieurs années ; je l’ai installée là parce que j’aime grouper mes activités, afin de mieux les contrôler. Pour moi, c’est évidemment un avantage puisque cela m’aide à rester en contact avec la communauté d’artistes accueillie dans cet espace. »

    Le théâtre Apollo 111 propose un répertoire différent de celui des autres établissements théâtraux roumains. Explication avec Bogdan Dumitrache.« Nous avons adopté ce système par le biais duquel un spectacle peut être représenté pendant six semaines, en fonction de la demande du public ; ce qui est une bonne chose, puisque le spectacle a, ainsi, la possibilité de se développer, de grandir, il n’y a pas de temps morts pendant lesquels les comédiens pourraient penser à d’autres projets. Un spectacle s’affine lorsqu’il est programmé souvent. Il devient une machine qui fonctionne bien. Tout le monde interagit avec tout le monde, chacun sait très bien ce qu’il a à faire et c’est ainsi que nous devenons plus efficaces. Je gère ce théâtre avec l’aide de seulement quatre personnes et je n’envisage même pas d’en embaucher d’autres. Il y a trois techniciens et une productrice. Nous nous occupons de tout et c’est tout à fait normal que ce soit comme ça. »

    Chaque année, un directeur artistique différent est en charge de la saison en cours. Pour la première année, ce fut Bogdan Dumitrache lui-même qui a occupé cette fonction. Pour la saison 2017 – 2018, c’est le metteur en scène Radu Afrim qui assumera la direction artistique du théâtre Appollo 111. Ecoutons Bogdan Dumitrache :« Dans un monde où tellement de choses se passent et où le fait de se concentrer sur une seule chose signifie en rater cent autres, il me semble que l’actualité peut être obtenue par le biais de la diversité. Je peux devenir actuel en me penchant sur les zones d’intérêt d’un nombre plus grand de créateurs. Un directeur artistique qui fait le choix des titres d’une saison doit les subordonner à une idée. Par exemple, si on décide de consacrer une saison à la comédie musicale, tous les spectacles seront consacrés à cette idée, ou bien si on décide de nous attaquer à un sujet tel la guerre, on le traitera d’une manière temporelle, pour voir comment ce sujet est traité de 1920 à 2016 et choisir des textes d’époques différentes. Voilà le concept d’une saison théâtrale. »

    Le concept proposé par Bogdan Dumitrache pour cette première saison est celui de la rencontre entre le théâtre et le film, puisque l’acteur déroule plusieurs projets cinématographiques. Par conséquent, l’inauguration du théâtre Apollo 111 a été marquée par la première du spectacle « Tous les autres s’appellent Ali », mise en scène par le cinéaste Radu Jude, réalisateur des films « Aferim ! » et « Cœurs Cicatrisés ». C’est une adaptation d’un texte, devenu scénario de film, du célèbre réalisateur allemand Rainer Werner Fassbinder.

    A l’heure actuelle, les responsables du théâtre Apollo préparent le spectacle « Après la pluie » de Sergi Belbel, mis en scène par un autre cinéaste roumain Alex Maftei, auteur de « Hello how are you » et de « Miss Christina ». Un troisième spectacle sera « Sieranevada » d’après le film homonyme signé par Cristi Puiu, proposé aux Oscars de cette année.Ce jeune théâtre bucarestois propose également une saison théâtrale destinée aux enfants, et une troisième saison ouverte aux jeunes créateurs de moins de 35 ans. (trad. Alex Diaconescu)

  • Angela Gheorghiu acompaniată de Tiberiu Soare – concerte de gală pe mari scene europene

    Angela Gheorghiu acompaniată de Tiberiu Soare – concerte de gală pe mari scene europene

    Théâtre des Champs-Elysées – Paris, Musikverein – Graz, Concertgebouw – Amsterdam sunt marile scene europene pe care Angela Gheorghiu şi Tiberiu Soare vor putea fi văzuţi în concerte de gală în luna noiembrie.



    La invitaţia celebrei soprane Angela Gheorghiu, Tiberiu Soare, dirijor principal al Orchestrelor şi Corurilor Radio şi unul dintre cei mai activi şi mai apreciaţi şefi de orchestră români ai momentului, va asigura conducerea muzicală pentru mai multe concerte susţinute în Europa de marea muziciană de origine română, în următoarea perioadă.



    În luna noiembrie, trei concerte în legendare săli de concert din Europa vor găzdui evenimente al căror afiş îi va aduce în prim plan pe cei doi artişti români: 9 noiembrie – Théâtre des Champs-Elysées, Paris, 16 noiembrie – Musikverein Graz, Austria, 25 noiembrie – Sala Concertgebouw, Amsterdam.



    Şi ultima zi a anului îl va găsi pe Tiberiu Soare tot la pupitrul unei orchestre europene, într-un nou concert de gală alături de cunoscuta soprană Angela Gheorghiu! Chiar în seara de Revelion, dirijorul român va asigura conducerea muzicală a Orchestrei SimfoniceSaarbrücken în concertul extraordinar de la Baden-Baden (Festspielhaus) — Germania.



    Concertele în care este invitat la pupitru Tiberiu Soare se încadrează într-un proiect mai amplu al sopranei Angela Gheorghiu, care organizează, anual, o serie de concerte în perioada toamnă-iarnă, în cele mai importante săli europene, dar şi în afara continentului. Frumoasa colaborare dintre cei doi artişti români datează de câţiva ani şi s-a concretizat în concerte anuale alături de orchestre importante, în mari metropole ale Europei.



    Printre recentele evenimente de acest gen se numără concertul dirijat în mai 2013, desfăşurat cu participarea Angelei Gheorghiu şi a tenorului Teodor Ilincăi la Royal Festival Hall din Londra, alături de Orchestra Filarmonică Regală (Royal Philharmonic Orchestra). Iar în toamna anului 2013, colaborarea dintre cei doi artişti a însemnat alte trei concerte: Praga (Sala Smetana), Munchen (Filarmonica din Munchen) şi Paris (Opera Royal — Palatul Versailles). Pe 27 iulie 2014, Tiberiu Soare a fost apreciat de publicul german, unde a dirijat Hof Symphoniker Orchester, într-o gală de operă cu Angela Gheorghiu, la Regensburg (Bavaria, Germania).