Tag: scrutin parlementaire

  • La Roumanie après les élections législatives

    La Roumanie après les élections législatives

    57 % pour la voie pro-européenne

     

    En Roumanie, les partis pro-européens ont réuni environ 57 % des voix des Roumains qui se sont rendus aux urnes ce dimanche pour décider des membres de leur futur Parlement. Parallèlement, les partis dits souverainistes et isolationnistes ont été préférés par environ 32 % des électeurs. Plus encore, ce scrutin législatif a bénéficié d’une présence record : 52 % de l’électorat, soit la participation la plus importante des 20 dernières années.

     

    Sept partis au sein du futur Législatif

     

    Au total, 7 partis ont franchi le seuil minimum de 5 % des suffrages pour accéder au Législatif de Bucarest. C’est le Parti Social-Démocrate (PSD, membre de la coalition gouvernementale) qui a réuni la plupart des voix, suivi par le parti ultra-nationaliste de l’Alliance pour l’Unité des Roumains (AUR), qui a d’ailleurs doublé son score par rapport au scrutin d’il y a 4 ans. Le Parti National Libéral (PNL), qui a jusqu’ici côtoyé les sociaux-démocrates au sein du gouvernement, a réussi un meilleur résultat que son ex-leader à l’élection présidentielle de la semaine dernière. Mais c’est quand même un score similaire à celui de l’Union Sauvez la Roumanie (USR), de centre-droit.

     

    Parmi les petits partis qui ont réussi à franchir le seuil nécessaire pour accéder au Parlement figurent l’Union démocrate-magyare de Roumanie (UDMR, représentante de la minorité hongroise), suivie par SOS Roumanie – le parti extrémiste et souverainiste de la controversée députée européenne Diana Șoșoacă et le nouvellement créé Parti de la Jeunesse (POT) formé par Ana-Maria Gavrilă, membre du Parlement depuis 4 ans sur les listes de l’AUR.

     

    Les déclarations des leaders des principaux partis

     

    Bien que plutôt réservés à l’annonce des premiers résultats, les leaders des 7 partis admis au Parlement se sont exprimés devant les médias dimanche soir.

     

    Selon le premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu, « par le vote exprimé au scrutin législatif, les Roumains ont transmis leur désir de continuer leur parcours européen et euro-atlantique. C’est un signal important transmis à la classe politique : celui de continuer à développer le pays à l’aide de l’argent européen, mais en même temps de protéger notre identité, nos valeurs nationales et notre foi ».

     

    De son côté, le président de l’AUR, George Simion estime que les Roumains souhaitent avoir un changement et déclare que son parti leur garantira le respect des valeurs nationales et de la démocratie, voyant le dialogue comme la solution pour l’avenir de la Roumanie.

     

    Le président par intérim du PNL, Ilie Bolojan, a quant à lui remercié les électeurs pour l’intérêt accordé à cette élection parlementaire, assurant que les Libéraux continueraient à soutenir la réforme de l’Etat roumain.

     

    Enfin, la cheffe de l’USR, Elena Lasconi a fait appel à l’unité pour défendre la démocratie et les valeurs européennes.

     

    Une présence importante aux urnes dans la diasopra

     

    A noter que les Roumains de la diaspora ont voté pour la plupart pour l’Alliance pour l’Union des Roumains, d’autres ont opté pour l’Union sauvez la Roumanie, mais aussi pour les partis extrémistes SOS Roumanie et POT.  La participation à l’étranger a été très importante, avec environ 800 000 Roumains établis au-delà des frontières nationales qui se sont présentés aux urnes, étant 3 fois plus nombreux qu’aux élections parlementaires de 2020. C’est en Grande Bretagne que l’on a enregistré la mobilisation la plus importante de la diaspora, suivie par l’Italie et l’Allemagne.  (trad. Valentina Beleavski)

     

  • La semaine du 14 au 22 septembre 2020

    La semaine du 14 au 22 septembre 2020

    Nouvelle prolongation de l’état d’alerte








    Le gouvernement de Bucarest a prolongé de 30 jours l’état d’alerte,
    afin de prévenir la propagation de l’épidémie de coronavirus. C’est pour la
    quatrième fois que les autorités roumaines adoptent une telle décision dans le contexte
    pandémique actuel. La Roumanie a été placée pour la première fois en état
    d’alerte sanitaire à la mi-mai, juste après la levée de l’état d’urgence.
    Approuvée lundi, la décision prévoit une série de mesures visant le bon
    déroulement de la campagne électorale pour les élections locales du 27
    septembre, tout comme une série de normes censées permettre les rassemblements
    d’une centaine de personnes tout au plus, avec le respect des mesures
    sanitaires. Si le nombre de participants aux rassemblements populaires dépasse
    le maximum prévu par la loi, les forces de l’ordre pourront intervenir. Les personnes
    à mobilité réduite, les malades ou celles qui sont confinées à domicile
    pourront demander une urne mobile afin d’exprimer leur vote.Et puis, toujours par décision gouvernementale, la Roumanie a
    éliminé les restrictions de distanciation dans le cas des sports de contact, après
    que les présidents des Fédérations roumaines de lutte, de boxe et de judo
    eurent dénoncé l’impossibilité d’organiser des compétitions ou d’entraînements
    pour leurs sportifs.




    Rapport de l’Avocat du peuple sur la pandémie


    La Roumanie est le pays européen à avoir adopté le plus de mesures draconiennes
    pendant l’état d’urgence et celui d’alerte, en limitant certains droits et
    libertés » – lit-on dans le « Rapport de l’Avocat du peuple sur le respect des
    droits de l’homme entre le 16 mars et le 10 septembre ».


    Le rapport précise que la limitation des droits et libertés ne peut se
    faire qu’aux termes d’une loi et pour un laps de temps limité et non pas par
    des décrets d’urgence, décisions gouvernementales ou ordres ministériels. En ce
    qui concerne les mesures sanitaires, tant pendant l’état d’urgence que pendant
    celui d’alerte, les personnes infectées au coronavirus ont été hospitalisées de
    manière obligatoire, même si elles ne présentaient pas de symptômes – une
    situation maintenue à ce jour, constate également le rapport. Pourtant, une
    partie des mesures prises par les autorités à compter du 16 mars dernier ont
    été bénéfiques, empêchant la propagation communautaire du coronavirus, poursuit
    le rapport. Dans l’intervalle de temps analysé, plus de 300.000 amendes ont été
    infligées, d’une valeur totale de quelque 120 millions d’euros. Néanmoins, le
    nombre d’amendes rapporté à l’ensemble de la population ne représente qu’un
    pourcentage infime, preuve que les gens ont respecté les normes en vigueur.








    Nouvelle année scolaire dans un contexte de pandémie










    La rentrée scolaire a eu lieu le 14
    septembre en Roumanie, dans des conditions spéciales et selon trois scénarios :
    vert, jaune ou rouge, en fonction du nombre des cas de contamination rapportés par
    chaque établissement ou localité. Sur l’ensemble des établissements scolaires
    de Roumanie, la plupart ont mis en place le scénario vert, avec une reprise des
    classes en présentiel pour tous les élèves. D’autres fonctionnent selon un
    scénario jaune, en présentiel, des élèves du primaire, des classes de fin de
    collège et de terminale et une formation tournante – une semaine en classe, une
    semaine à distance – pour les autres élèves du collège et du lycée. La
    situation se complique pour quelques centaines d’écoles placées dans le
    scénario rouge où la reprise des cours n’est possible qu’en ligne. Dans un
    message adressé aux élèves et à leurs enseignants, le chef de l’Etat, Klaus
    Iohannis, a lancé un nouvel appel au respect des mesures de protection
    sanitaires. Selon les représentants des associations des élèves et des
    professeurs et des syndicalistes de l’Education, les mesures mises en place par
    les autorités sont insuffisantes ou mal appliquées.






    Le délai d’enregistrement des Roumains de la diaspora pour le
    futur scrutin parlementaire a été prolongé






    Les Roumains ne la diaspora
    souhaitant exprimer leur vote aux élections législatives prévues le 6 décembre ont
    vu repousser le délai d’enregistrement jusqu’au 21 octobre. La mesure a été
    mise en place par le Parlement à travers une loi promulguée cette semaine par
    le chef de l’Etat. Le président de l’Autorité électorale permanente,Constantin-Florin Mituleţu-Buică, précise
    que dans le contexte pandémique actuel, de nombreux pays, partout dans le
    monde, y compris en Europe, ne permettront pas la présence physique des
    Roumains dans les bureaux de vote. C’est pourquoi ils seront tenus de voter par
    correspondance.






    Le premier système Patriot en Roumanie








    L’armée roumaine est équipée depuis
    jeudi du premier système de missiles sol-air Patriot, de production américaine,
    un des meilleurs de défense aérienne, identique à celui qui est utilisé par les
    États-Unis. La Roumanie devient ainsi le 17e pays à disposer d’un
    tel système et le 7e parmi les membres de l’OTAN. Bucarest respecte
    son engagement d’allouer 2% du PIB à la défense, à la mise en œuvre de ce
    programme de dotation. Dans le cadre de ce programme, le système de missiles
    Patriot est extrêmement important, a déclaré le chef du gouvernement, Ludovic
    Orban. Il s’agit du premier équipement majeur acheté et livré suite à la
    signature en 2015 de l’Accord politique national sur l’accroissement des fonds
    destinés à la défense. Trois autres systèmes Patriot seront livrés à la
    Roumanie en 2022.

  • 15.12.2016 (mise à jour)

    15.12.2016 (mise à jour)

    Résultat – En Roumanie, le Bureau électoral central a communiqué, ce jeudi, le résultat final du scrutin parlementaire du 11 décembre. Six partis auront des représentants au futur Législatif. Le Parti social-démocrate a obtenu le plus grand nombre de sièges : 154 à la Chambre des députés et 67 au Sénat, sans pour autant détenir la majorité. Viennent ensuite le Parti national libéral, avec 69 députés et 30 sénateurs, et l’Union Sauvez la Roumanie avec 30 élus à la Chambre basse et 13 à la Chambre haute. L’Union démocrate des Magyars de Roumanie s’est adjugé 21 sièges de députés et 9 de sénateurs, le Parti l’Alliance des libéraux et des démocrates sera représenté par 20 députés et 9 sénateurs, et le Parti du Mouvement populaire occupe 18 sièges de députés et 8 de sénateurs. S’y ajoutent les 17 mandats de député obtenu par les minorités autres que celle hongroise.



    Militaire — L’Armée roumaine de l’air a fait savoir que trois autres avions de combat F16 Fighting Falcon ont été ramenés, ce jeudi, en Roumanie depuis le Portugal. Les appareils s’ajoutent aux 6 premiers, livrés le 28 septembre. Les trois derniers appareils arriveront en Roumanie l’année prochaine. C’est en 2013 que Bucarest a décidé d’acheter au Portugal 12 avions F16, pour 628 millions d’euros. De l’avis des experts, la Roumanie aurait besoin de 48 appareils multirôle, soit 4 escadrilles.