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  • Attractions touristiques au département de Dolj

    Attractions touristiques au département de Dolj

    Son chef-lieu – la ville de Craiova – est idéal pour les amateurs d’histoire, d’architecture et d’art, pour ceux qui veulent se prélasser près d’une piscine ou pour les familles à la recherche d’aires de jeux pour les enfants. De Craiova, nous nous dirigerons vers la partie rurale du département et découvrirons à la fois d’anciennes traditions et coutumes ainsi que des monuments de la nature. Mihai Neaţu, vice-président du Conseil départemental de Dolj, nous parle de Craiova, autrefois capitale de l’aristocratie du sud de la Roumanie :



    « La ville porte encore aujourd’hui l’empreinte d’une époque où des architectes renommés, roumains ou occidentaux, aux côtés de maçons, de charpentiers, de peintres et de décorateurs habiles ont façonné le style impressionnant de la ville. Les touristes sont invités à découvrir tout d’abord son centre historique récemment rénové. Vous ne pouvez pas passer par Craiova sans visiter et admirer, par exemple, le somptueux palais Jean Mihail, qui accueille le Musée d’art de Craiova. Par l’opulence des détails architecturaux qui comprennent des stucs dorés, des lustres avec des ornements en cristal de Murano, des escaliers en marbre de Carrare ou des murs tendus de soie de Lyon, on voit que ce palais a appartenu autrefois à l’un des boyards les plus riches de Roumanie. Il s’était même porté garant pour les prêts de l’État roumain dans les années de la grande crise économique. Actuellement, ce palais est parfaitement restauré. Le musée d’art qui y est accueilli contient un patrimoine inestimable, composé de 9 000 pièces, dont six œuvres originales signées par l’illustre sculpteur Constantin Brâncuşi. De même, des pièces rares peuvent également être découvertes dans les collections du Musée de l’Olténie. Je mentionnerais deux épées romaines, de type Spatha, les seules du genre dans l’aire de l’ancien Empire romain, et qui sont en parfait état. On peut encore voir l’épée du haïdouk Iancu Jianu ou les Quatre Evangiles byzantines, écrites sur parchemin. C’est l’un des trois exemplaires qui existent encore dans le monde. »



    Toujours dans la zone centrale de Craiova et toujours ancrée dans son histoire laïque, se trouve la plus ancienne construction civile de la ville, un monument d’architecture médiévale : Casa Băniei, poursuit Mihai Neaţu, vice-président du Conseil départemental de Dolj.



    « Elle a été reconstruite par le prince Constantin Brancovan en 1699. Là, les visiteurs de notre ville trouveront des expositions représentatives des occupations traditionnelles, du costume traditionnel, de la poterie, des tissus, des icônes, des objets de culte ainsi que de précieux tapis, dont certains appelés « scoarţe ». 120 ont été sélectionnés pour être inclus au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce sont des éléments à l’appui du dossier commun de candidature pour les techniques traditionnelles de fabrication de ce type de tapis en Roumanie et en République de Moldova. »



    Craiova n’est pas seulement synonyme d’architecture, elle dispose aussi de paysages naturels. Mihai Neaţu explique :



    « Si le cœur de Craiova est l’ancien centre-ville, son poumon vert est sans aucun doute le Parc Nicolae Romanescu. C’est un parc de 100 hectares, aménagé dans un style romantique. Il s’inscrit dans la galerie des lieux de la ville qui porte la signature de personnalités marquantes de l’époque. Il est réalisé selon les plans du paysagiste français Édouard Redont, médaillé d’or à l’Exposition universelle de Paris en 1900. C’est un paradis vert et une oasis de tranquillité au milieu de l’agitation urbaine, aux côtés du Jardin botanique Alexandru Buia, modernisé et enrichi de nouvelles espèces ces dernières années. C’est un lieu de détente très recherché par les habitants de Craiova et les touristes, où la diversité des fleurs constitue un spectacle vivant. Je dois également mentionner une attraction importante du Conseil départemental de Dolj, dans la cour du Palais Jean Mihail, du Musée d’art. Nous surprenons déjà les visiteurs avec une création architecturale sans équivalent dans le monde entier. Il s’agit d’un prisme en verre de 12 mètres de haut comprenant des représentations à grande échelle des œuvres de Constantin Brâncuşi « L’Œuf » et « La Maïastra ».



    L’offre touristique de la partie rurale du comté de Dolj est également très riche. Mihai Neaţu, vice-président du Conseil du département de Dolj :



    « Si nous devions sortir de Craiova et aller à la campagne, il convient de mentionner les cule (maisons fortifiées) du comté de Dolj, également remises à neuf. Nous avons le corridor de la rivière Jiu, avec une faune et une flore spectaculaires, nous avons le Danube sur une centaine de km aux confins de notre département. C’est un comté qui offre à la fois des paysages de plaine et des paysages avec de hautes collines boisées avec des cours d’eau rapides et une faune et une flore riches. Par exemple, la localité de Cetate est un pôle d’attraction touristique permanent. Là, on peut retrouver une ancienne gare portuaire reconditionnée et une vue imprenable sur le Danube. C’est là que j’ai vu les plus beaux couchers de soleil sur le fleuve. »



    Le Conseil départemental a investi et continue d’investir dans de très nombreux objectifs culturels, artistiques, mais aussi dans des projets qui encouragent le tourisme dans le comté de Dolj. Mihai Neaţu revient au micro :



    « Nous avons commencé par le Musée d’art, un projet financé de fonds européens. Nous pouvons également parler du Musée d’art contemporain dont nous nous occupons en ce moment. Dans un mois, je pense qu’il sera finalisé. Nous avons le musée Casa Dianu à Craiova. C’est un bâtiment avec le statut de monument historique, récemment restauré. Nous avons un axe qui traverse le comté du nord-est au sud-ouest, sur lequel un circuit culturel et touristique se dessine, des vestiges du camp romain de Răcarii de Jos jusqu’à la rive du Danube, dans le port culturel de Cetate. Il y a aussi un circuit qui passe par les cule de Cernătești et Brabova. Ce sont des cule récemment rénovées et spectaculaires. Nous proposons aussi à nos touristes un itinéraire qui se déroule dans la partie sud du comté, le long de la véloroute cyclable européenne EuroVelo 6. Il part de Rast et mène les touristes au cœur de l’une des plus grandes aires protégées du réseau Natura 2000 en Roumanie, à savoir le corridor de la rivière Jiu. C’est un sanctuaire d’oiseaux migrateurs et il fait partie du corridor vert du Danube inférieur. Notons aussi la réserve naturelle de la Forêt de Zaval. Il y a beaucoup de sites touristiques. »



    L’aéroport international de Craiova a connu un processus complexe de modernisation et d’expansion au cours de la dernière décennie, et a des vols vers 32 destinations européennes. La destination touristique de Dolj est donc accessible et vous attend pour une expérience inoubliable.


    (Trad. : Ligia)

  • Tourisme au département de Gorj

    Tourisme au département de Gorj

    Les sommets des Monts Parâng, avec des cadres naturels exceptionnels, des lacs glaciaires, des versants abrupts et des grottes déclarées monuments de la nature se trouvent dans la partie nord du département. Dautre part, à Târgu Jiu, chef-lieu du département, vous pouvez admirer les œuvres réalisées par Constantin Brâncuşi dans les années 1937-1938 et exposées en plein air. Oana Maria Paloș, porte-parole du Conseil départemental de Gorj, explique :



    « Comme tout endroit du monde a une histoire, nous avons aussi la nôtre. Une histoire écrite à un endroit dune rare beauté, parsemé de paysages à couper le souffle, à travers ses légendes mémorables, à travers la beauté des paysages, mais non dernièrement à travers les gens qui ont laissé leur marque à la fois dans lhistoire roumaine et la culture, dans lart, changeant la vision du monde sur lart. Arrivé dans ce coin de Roumanie, un touriste doit savoir que lunicité des attractions à potentiel touristique, cest lélément culturel même. Cest à Gorj, plus précisément dans le village de Hobiţa, qua vu le jour le plus grand sculpteur de tous les temps, Constantin Brâncuşi. Il a créé à Târgu Jiu un ensemble monumental, la « Voie des Héros », le seul projet monumental en plein air au monde, que Brâncuşi a dédié aux héros inconnus tombés au champ dhonneur pendant la Première Guerre mondiale. En outre, le département de Gorj senorgueillit de la beauté de sa partie montagneuse, avec ses traditions ancestrales, maintenues aussi fidèlement que possible dans le monde rural daujourdhui, mais aussi avec ses légendes historiques. »



    Nous commençons notre voyage à Târgu Jiu, une ville dont les origines remontent à plus de 600 ans. Oana Maria Paloş précise :



    « Cest une ville de batailles livrées pour lindépendance, une ville des héros, de lart et des traditions. Bien que ce ne soit pas une grande ville, Târgu Jiu se distingue par un air coquet et provincial que Constantin Brâncuşi, reconnu comme le père de lart moderne, a marqué de son empreinte. Lartiste a réalisé La Voie des Héros de 1937 à 1938, lensemble monumental comprenant la Table du silence, la Porte du baiser, lAllée des chaises et la Colonne sans fin. Les œuvres ont été conçues pour être disposées sur un axe qui traverse la ville en ligne droite sur une distance de 1 500 mètres. Ainsi, le visiteur arrive de la Colonne sans fin, passe devant léglise des Saints Pierre et Paul, atteint la Porte du baiser, puis parcourt lAllée des chaises jusquà la rivière Jiu, devant laquelle la Table du silence invite à la méditation et au recueillement. »



    Il y a dautres destinations, quil sagisse de bâtiments patrimoniaux, de véritables joyaux darchitecture ou de lieux en plein air, chacun ayant une histoire fascinante, poursuit Oana Maria Paloș, porte-parole du Conseil départemental de Gorj :



    « Vous pouvez passer quelques jours tranquilles à visiter, par exemple, la Maison musée Iosif Keber, un peintre renommé du siècle dernier, le Musée dhistoire et dart « Alexandru Ştefănescu », le parc central, situé au bord du Jiu. Si aujourdhui cest un lieu de promenade, pendant la guerre, vers 1916, exactement là où nous pouvons maintenant faire du vélo, cétait la ligne du front. Ensuite, vous pouvez visiter même le Palais administratif, qui accueille le Conseil départemental de Gorj, dailleurs le bâtiment le plus imposant de la ville, dont larchitecture est très appréciée par les touristes et les visiteurs. Par exemple, la Grande Salle en style mauresque est par elle-même un lieu touristique. »



    Le comté de Gorj nimpose pas par sa taille. Ainsi, de Târgu Jiu, en 15-20 minutes, par exemple, on peut se rendre en voiture dans les Gorges du Sohodol, dit Oana Maria Paloş :



    « En venant de Bucarest, la porte dentrée dans notre département, cest la commune de Polovragi. Ensuite, on peut monter sur la route la plus haute de Roumanie, Transalpina. Nous continuons par une autre chaîne de montagnes, les Monts Vulcan, où nous avons le Défilé du Jiu. Et aussi la vallée de la Cerna, dans les Gorges de Padiș. En plus du tourisme daventure, actif, nous avons le tourisme monastique. Chaque gorge, chaque col de montagne recèle un monastère. De bout en bout du comté, en termes de tourisme monastique, la foi ancienne est préservée. Dans tout le département, nous avons 13 établissements monastiques. Parmi ceux-ci, je mentionnerais le monastère de Tismana, le plus ancien de Valachie, celui de Lainici, situé au cœur des montagnes, et le monastère de Polovragi, dans les Gorges de lOlteţ. Là où vous vous y attendez le moins, vous pouvez apercevoir de petites églises en bois vieilles de 300 ans. Dailleurs, le département de Gorj possède le plus grand nombre déglises qui témoignent de la civilisation du bois. Les secrets de cette civilisation ont été très soigneusement conservés dans les communautés locales. »



    En plus du folklore, à Gorj, les métiers traditionnels ont été transmis de génération en génération. La broderie des blouses roumaines, le tissage des tapis, la poterie, le travail du bois sont soigneusement préservés par des gens qui aiment leur lieu dorigine, qui choisissent de vivre leur vie là où ils sont nés, au pied ou au cœur de la montagne. Pour promouvoir les traditions et lartisanat, il existe plusieurs événements culturels, annuels et renommés.


    Dans le même temps, le comté de Gorj est la destination préférée des amateurs de montagne, poursuit Oana Maria Paloș, porte-parole du Conseil départemental de Gorj :



    « Nous avons 25 itinéraires touristiques qui peuvent être explorés. Beaucoup dentre eux se trouvent dans des aires protégées, dans les deux parcs nationaux existants sur le territoire de Gorj : le Parc national Defileul Jiului (du Défilé de la rivière Jiu) et le Parc national Domogled Valea Cernei (Vallée de la Cerna). Pour les sports extrêmes et les parcours en 4×4, la demande est en augmentation. Beaucoup de personnes qui aiment ce type de tourisme se retrouvent dans les Gorges du Sohodol, où il y a aussi un championnat hors-piste. Il en va de même dans les Gorges Galbenului, à Baia de Fier, et dans les Gorges de lOlteţ, à Polovragi. Ce sont des zones idéales pour les amateurs descalade. Un autre détail moins connu sur le comté de Gorj, cest le fait que lon retrouve ici un sixième de la zone spéléologique de la Roumanie, cest-à-dire plus de 2 000 grottes et cavernes. Les amateurs de spéléologie doivent connaître notre offre et, sils viennent dans le département de Gorj, ils peuvent contacter le service de sauvetage en montagne, qui est à leur disposition avec des équipements de protection, mais aussi avec beaucoup dinformations à cet effet. »



    Au cours de la période à venir, le Conseil départemental de Gorj fera la promotion de la Grotte Cioarei, de la commune de Peștișani. À la suite des fouilles archéologiques entamées en 1955, des traces de lexistence humaine dil y a 50 000 ans ont été découvertes. Cest lune des plus anciennes implantations humaines dEurope. Raison de plus pour visiter le département de Gorj !


    (Trad.: Ligia)

  • 18.02.2021 (mise à jour)

    18.02.2021 (mise à jour)

    Finances — Le gouvernement de Bucarest a adopté ce jeudi une ordonnance d’urgence qui réduit toute une série de dépenses publiques. Parmi ces mesures, l’on compte la conservation de la valeur actuelle du point de retraite jusqu’au début de 2022, la suppression de la prime de 30% accordée aux personnels des préfectures pour gérer la crise sanitaire, le non-octroi des chèques vacances cette année. Le premier ministre Florin Cîţu a déclaré que le projet de budget d’Etat pour l’année en cours serait adopté vendredi. La cible de déficit est de 7,16% du PIB et des sommes consistantes sont réservées aux investissements. Ce jeudi, le gouvernement roumain a également adopté le projet de loi relatifs à la suppression de la Section d’enquête des infractions de la Justice, une institution controversée. C’était une promesse de la coalition au pouvoir, mais en même temps une recommandation pour respecter le MCV, a souligné le premier ministre.



    Coronavirus — En Roumanie, environ 40 000 doses de vaccin anti-Covid ont été administrées ces dernières 24 h. La plupart sont des produits Pfizer/BioNTech, suivis par AstraZeneca et Moderna, tous trois approuvés par l’Union européenne. Sur les près d’1,3 millions de doses de vaccin administrées en Roumanie depuis le début de la campagne nationale, le 27 décembre dernier, 750 000 personnes ont été immunisées. 3 058 nouvelles contaminations au SARS-CoV-2 ont été rapportées en Roumanie ce jeudi. 936 malades de Covid-19 sont actuellement en réanimation. Jusqu’ici, plus de 771 000 cas ont été confirmés en Roumanie.



    Défense — Présent à la réunion en visioconférence des ministres de la Défense des Etats membres de l’OTAN, le ministre roumain Nicolae Ciucă a mis en exergue l’engagement de la Roumanie d’assurer son budget de défense. Le ministre a réaffirmé le soutien de la Roumanie au développement du processus d’adaptation et de renforcement de la posture de défense et de dissuasion de l’Alliance. Le Secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a présenté aux ministres ses propositions visant l’accroissement des « financements communs » des Alliés, afin de promouvoir des actions militaires collectives, destinées à favoriser « la défense et la dissuasion ». « Une des raisons de lancer cette proposition (…), c’est que je suis persuadé qu’en payant davantage ensemble, nous encourageons plusieurs Alliés à mettre à disposition leurs capacités militaires, surtout dans la région orientale de l’OTAN, y compris dans la région de la mer Noire et de la mer Baltique » – a déclaré Jens Stoltenberg. Il faudrait investir plus dans les nouvelles technologies telles l’intelligence artificielle et les ordinateurs quantiques, a-t-il ajouté.



    Culture — Les préparatifs battent leur plein, car plusieurs institutions de culture de Roumanie ont prévu de fêter la Journée Brancusi cette année. Vendredi, le 19 février, on célébrera 145 ans depuis la naissance du célèbre sculpteur roumain. Le Centre national d’art « La Jeunesse roumaine » donnera un concert extraordinaire, illustré par des images des œuvres de Brancusi appartenant au Musée national d’art de Roumanie. Le Musée national du Paysan roumain ouvrira ce vendredi l’exposition « Miroirs de Brancusi », alors que la Bibliothèque nationale organisera une table ronde intitulée « Dialogues à la Table du silence », en hommage à la sculpture du même nom de l’artiste. La discussion pourra être suivie en direct sur la chaîne YouTube de la Bibliothèque nationale. L’Institut culturel roumain organisera également, à Bucarest, Paris, Bruxelles, Chişinău, Lisbonne, Londres et Madrid, des événements en ligne dédiés à l’artiste. Pionnier de la sculpture moderne abstraite, Constantin Brâncuşi, ou Brancusi, est considéré comme un des plus importants sculpteurs du 20e siècle.



    Culturisme — La Roumanie accueillera, en première, les Championnats du monde de culturisme pour toutes les tranches d’âge, en 2022. L’annonce a été faite par le président de la fédération roumaine de spécialité, Gabriel Toncean, à l’issue d’une rencontre, à Madrid, avec le président de la Fédération mondiale de culturisme, Rafael Santonja. Toncean a estimé que 1 500 à 2 000 sportifs y prendraient part, ce qui apportera la Roumanie au centre du culturisme mondial. L’organisation du Championnat balkanique de culturisme a également été discutée à Madrid ; il sera accueilli par la ville roumaine de Drobeta-Turnu Severin (sud-ouest), au mois de juin prochain.


  • 19.02.2020 (mise à jour)

    19.02.2020 (mise à jour)

    Politique interne — Les auditions au Parlement de Bucarest des ministres proposés pour le deuxième cabinet libéral dirigé par Ludovic Orban ont pris fin mercredi, après trois jours de débats dans les commissions de spécialité réunies. Seuls quatre ministres — à l’Agriculture, à la Défense, lEconomie et aux Affaires étrangères — sur les 16 qui ont été auditionnés ont reçu un avis favorable. Les avis des commissions ont un caractère consultatif, le vote du nouveau cabinet au parlement étant prévu le 24 février. Le PSD a annoncé qu’il boycotterait la réunion d’investiture, ce qui pourrait conduire à l’ajournement du vote et à un retard dans les procédures de déclenchement des élections anticipées, souhaitées par les libéraux. Le plan du PNL est de faire rejeter deux gouvernements, de manière à ouvrir la voie à la dissolution du parlement et au déclenchement des élections anticipées. Selon Ludovic Orban, elles pourraient avoir lieu entre le 15 et le 30 juin, comme les élections municipales. La Cour constitutionnelle de la Roumanie débattra, le 24 février, de la saisine déposée par les présidents des deux Chambres du parlement, qui ont réclamé le fait que le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a désigné le premier ministre destitué pour former le nouveau cabinet. Mercredi, le Sénat, en tant que première Chambre législative saisie, a rejeté l’ordonnance d’urgence du gouvernement sur l’organisation des élections législatives anticipées.



    Iohannis — Le président roumain Klaus Iohannis participera à compter de ce jeudi à la réunion extraordinaire du Conseil européen de Bruxelles. Le principal sujet de la réunion vise le cadre financier pluriannuel de l’UE pour la période 2021 — 2027. Selon un communiqué de l’Administration présidentielle de Bucarest, Klaus Iohannis y plaidera encore pour un financement approprié de la politique de cohésion et de la Politique agricole commune, soulignant que la Roumanie doit bénéficier d’allocations substantielles pour ces deux politiques, comme instruments censés réduire les décalages en termes de développement entre les Etats membres. Le chef de l’Etat roumain soulignera l’importance d’assurer des conditions de mise en place flexibles et simplifiées, censées permettre aux bénéficiaires un accès plus facile aux fonds européens. Les déclarations de mercredi de plusieurs dignitaires européens laissent entendre que les négociations sur le futur budget pluriannuel de l’Union européenne, le premier après le Brexit, seront dures et compliquées.



    Consultations — Le ministre désigné des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, aura jeudi, à Berlin, des consultations politiques avec son homologue allemand, Heiko Maas, et avec le chef de l’Administration présidentielle fédérale, Stephan Steinlein. La visite a lieu, de manière symbolique, le jour des 140 années de relations diplomatiques. Conformément au ministère des Affaires étrangères de Bucarest, elle vise à confirmer le caractère privilégié, de nature stratégique, des relations bilatérales. La coopération roumano-allemande se caractérise par un dialogue politique et diplomatique intense, par une dynamique économique en développement continuel et par les contacts interhumains spéciaux, mis en valeur par la minorité allemande de Roumanie et la communauté roumaine d’Allemagne.



    Coronavirus — Un deuxième ressortissant roumain, se trouvant à bord du navire de croisière « Diamond Princess », en quarantaine au Japon, a été diagnostiqué positif au nouveau coronavirus. Il a été hospitalisé à Tokyo, selon le ministère des Affaires étrangères de Bucarest. Selon la même source, l’état de santé du Roumain, qui est membre de l’équipage, est bon. Une évolution positive et un état de santé stable caractérise également le premier Roumain infecté au coronavirus, lui aussi membre de l’équipage du paquebot. Pour ce qui est du navire Westerdam, selon les informations fournies par les autorités cambodgiennes, huit sur les neuf citoyens roumains qui s’y trouvaient à bord en tant que touristes ont quitté le Cambodge, alors que le neuvième est resté dans la capitale de ce pays. Les coûts des déplacements ont été supportés par le propriétaire du navire de croisière. Un nouveau bilan de l’épidémie causée par le nouveau coronavirus indique 2000 morts en Chine, après l’annonce, ce mercredi, par les autorités de la province de Hubei, épicentre de l’épidémie, de plus de 130 décès. Le nombre de cas de contamination en Chine continentale est arrivé à au moins 74.000. Dans d’autres parties du monde, environ 900 cas de contamination ont été recensés, et cinq décès en France, au Japon, aux Philippines, à Taïwan et à Hong Kong.



    Culture — Le 19 février, on fête la Journée Brancusi, jour de naissance, voici 144 ans, du célèbre sculpteur roumain. Plusieurs événements, en Roumanie et à l’étranger, lui rendent hommage. A Târgu Jiu, ville du sud-ouest du pays qui accueille quelques œuvres de l’artiste, dont La Table du silence, La Porte du baiser et La Colonne sans fin, le Musée national Constantin Brâncuşi a été inauguré. A Bucarest, le Musée national d’art organiseun spectacle de projections holographiques de l’artiste et de ses œuvres. Figure centrale du mouvement artistique moderne, Constantin Brâncuşi est né en Roumanie, mais il a vécu et travaillé à Paris. Il est considéré un des sculpteurs les plus importants du XXe siècle. Le Musée national d’art moderne de Paris possède un nombre important d’œuvres du sculpteur, léguées par testament à la Roumanie, avec tout ce qui se trouvait dans son atelier, mais acceptées par la France après le refus du gouvernement communiste de la Roumanie des années ’50 de les accepter après sa mort. La Journée Brâncuşi a été instituée en 2015.



    Grippe — Le bilan des décès causés par la grippe saisonnière s’élève à 40. Selon les chiffres les plus récents, 7600 nouveaux cas de grippe clinique ont été recensé en Roumanie, un chiffre supérieur aux attentes des spécialistes. Ils estiment que le nombre d’infections respiratoires aiguës et de grippe devrait augmenter à l’avenir. A travers le pays, des dizaines d’écoles et de maternelles ont été partiellement ou totalement fermées à cause de la grippe. Les autorités continuent de prendre des mesures de prévention et de nombreux hôpitaux ont limité sévèrement l’accès des visiteurs. Le ministre par intérim de la Santé, Victor Costache, a déclaré que les autorités avaient commencé à acheter de nouvelles doses de vaccin et que les procédures d’achat de vaccins pour la saison 2020-2021 démarreront au mois de mars.



    Tennis — La Roumaine Simona Halep, deuxième au classement mondial et principale favorite du tournoi de tennis de Dubaï, a disposé ce mercredi de la Tunisienne Ons Jabeur, numéro 45 au classement WTA, et s’est qualifiée dans les quarts de finale de la compétition. La Roumaine rencontrera la Bélarusse Arina Sabalenka, 13e du monde. Simona Halep a déjà gagné le tournoi de Dubaï, en 2015.



    Foot – Le club champion de Roumanie au foot, le CFR Cluj, reçoit jeudi la visite du FC Séville dans les seizièmes de finale de la Ligue Europa. Le match retour est prévu pour la semaine prochaine. Avec lex star du foot roumain Dan Petrescu comme coach, le CFR a terminé en deuxième position de son groupe, avec 12 points sur 18 possibles. Lazio Rome, Celtic Glasgow et Stade Rennais ont fait partie de ce groupe. Les Andalouses sont entrainés par lex manager du Real Madrid Julien Lopetegui et sest qualifié après avoir remporté un groupe qui incluait aussi lApoel de Chypre, Qarabaq dAzerbaïdjan et Dudelange du Luxembourg. Le FC Séville a remporté 15 points sur 18 possibles et perdu un seul match contre lApoel.

  • 19.02.2020

    19.02.2020

    Coronavirus – Un deuxième ressortissant roumain, se trouvant à bord du navire de croisière « Diamond princess », en quarantaine au Japon, a été diagnostiqué positif au nouveau coronavirus. Il a été hospitalisé à Tokyo, selon le ministère des Affaires Etrangères de Roumanie. Selon la même source l’état de santé du Roumain, qui est membre de l’équipage du navire, est bon. Une évolution positive et un état de santé stable caractérise également le premier roumain infecté au coronavirus, lui aussi membre de l’équipage du paquebot. Un nouveau bilan de l’épidémie provoquée par le nouveau coronavirus fait état de 2000 morts en Chine, avec 130 nouveaux décès annoncés aujourd’hui par les autorités de la province de Hubei dans le centre de la Chine. Le nombre des cas d’infections en Chine continentale est d’au moins 74 mille. Quelque 900 cas d’infection ont été enregistrés dans d’autres endroits du monde dont cinq décès en France, au Japon, aux Philippines, à Taiwan et à Hong Kong.

    Grippe – Quatre personnes sont décédées ce lundi à cause de la grippe saisonnière, portant le bilan de cette maladie en Roumanie à 39 morts. Selon les chiffres les plus récents, 7600 nouveaux cas de grippe clinique ont été recensé en Roumanie, un chiffre supérieur aux attentes des spécialistes. Ceux-ci estiment que le nombre d’infections respiratoires aigues et de grippe devrait augmenter à l’avenir. A travers le pays, des dizaines d’écoles et de maternelles ont été partiellement ou totalement fermées à cause de la grippe. Les autorités continuent à entreprendre des mesures de prévention et de nombreux hôpitaux ont limité sévèrement l’accès des visiteurs. Le ministre par intérim de la Santé, Victor Costache a déclaré que les autorités avaient commencé à acheter de nouvelles doses de vaccin et que les procédures d’achat de vaccins pour la saison 2020-2021 démarreront au mois de mars.

    Politique interne – C’est le dernier jour des auditions au Parlement des ministres du deuxième cabinet libéral dirigé par Ludovic Orban. Seulement quatre ministres ont reçu un avis favorable jusqu’à présent : Adrian Oros, comme ministre de l’Agriculture, Nicolae Ciucă pour le ministère de la Défense, Virgil Popescu, proposé au portefeuille de l’Economie, l’énergie et le milieu d’affaires et Bogdan Aurescu, nommé aux Affaires étrangères. Le vote d’investiture du nouveau cabinet est prévu le 24 février. Le premier ministre désigné a décidé de préserver la même composition de l’équipe gouvernementale, se déclarant satisfait de l’activité de chaque ministre. Les sociaux-démocrates, d’opposition ont annoncé qu’ils ne voteraient pas les candidats proposés au nouveau gouvernement.
    Le plan du Parti national libéral est de faire rejeter deux listes gouvernementales par le Parlement, dans un délai de deux mois, afin de déclencher des élections législatives anticipées. Le scrutin pourrait avoir lieu, d’après Ludovic Orban, dans l’intervalle du 15 au 30 juin, au même moment que les élections locales. La Cour constitutionnelle débattra, le 24 février aussi, la saisine déposée par les présidents des deux chambres du Parlement contre le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, pour avoir nommé le même premier ministre qui venait d’être destitué par motion de censure. Les deux hauts responsables du Parlement roumain soutiennent que cette décision a créé un conflit juridique de nature constitutionnelle entre le président et le Parlement et ils ont accusé le président d’exercice discrétionnaire de ses attributions.

    Culture – Aujourd’hui, le 19 février, on fête la Journée Brancusi – 144 ans depuis la naissance du célèbre sculpteur roumain. Plusieurs événements, en Roumanie et à l’étranger, marquent le moment. A Târgu Jiu, ville du sud-ouest du pays qui accueille les trois sculptures monumentales La table du silence, La porte du baiser et La colonne sans fin, sera inauguré le Musée national Constantin Brâncuşi. A Bucarest, le Musée national d’art organise, ce soir, un spectacle de projections holographiques de l’artiste et de ses œuvres. Figure centrale du mouvement artistique moderne et l’un des sculpteurs les plus importants du début du XXe siècle, Constantin Brâncuşi est né en Roumanie, mais il a vécu et travaillé à Paris par la suite. C’est le Musée national d’art moderne de Paris qui possède un important nombre d’œuvres du sculpteur. Brancusi les avait laissées en héritage à la Roumanie, mais le gouvernement communiste roumain les avait refusées en 1957, juste après la mort de l’artiste. C’est alors la France qui accepte les œuvres, avec tout le contenu de l’atelier du sculpteur. La Journée Brâncuşi a été instituée en 2015 en Roumanie.

    Tennis – La roumaine Simona Halep, principale favorite du tournoi de tennis de Dubaï et deuxième au classement mondial, affrontera aujourd’hui la Tunisienne Ons Jabeur, numéro 45 au classement WTA, dans les huitièmes de finale de la compétition. Les deux joueuses se sont rencontrées à une seule reprise jusqu’à présent, en 2018, dans le premier tour de l’Open de Chine. La Roumaine avait alors abandonné la compétition sur blessure, à la fin du premier set que la Tunisienne avait emporté 6-1. Ons Jabeur, reconnue pour son jeu étonnant, a récemment fait sensation à l’Open d’Australie, où elle est devenue la première joueuse arabe à se qualifier en huitièmes de finale d’un tournoi du Grand Chelem. Simona Halep a déjà gagné le tournoi de Dubaï, en 2015, et l’année dernière elle a été vaincue dans les quarts de finale par la Suisse Belinda Bencic.

    Foot – Le club champion de Roumanie au foot, le CFR Cluj, dans le nord-ouest reçoit jeudi la visite du FC Séville dans les seizièmes de finale de la Ligue Europa. Le match retour est prévu pour la semaine prochaine. Avec l’ex star du foot roumain Dan Petrescu comme coach, le CFR a terminé en deuxième position de son groupe, avec 12 points sur 18 possibles. Lazio Rome, Celtic Glasgow et Stade Rennais ont fait partie de ce groupe. Les Andalouses sont entrainés par l’ex manager du Real Madrid Julien Lopetegui et s’est qualifié après avoir remporté un groupe qui incluait aussi l’Apoel de Chypres, Qarabaq d’Azerbaïdjan et Dudelange du Luxembourg. FC Séville a remporté 15 points sur 18 possibles et perdu un seul match contre l’Apoel.

    Météo – En Roumanie les températures sont à la baisse sur le centre, le sud et l’est. Et pourtant, le temps demeure doux partout en Roumanie avec des températures supérieures aux moyennes pluriannuelles. Ciel couvert sur la moitié sud du pays avec quelques pluies isolées. Des chutes de neige sont signalées sur le relief avec un vent assez fort en haute montagne. Les températures vont donc de 5 à 12 degrés. 10 degrés sous un ciel de plomb à Bucarest.

  • Brancusi 140

    Brancusi 140

    Pour la Roumanie, le sculpteur Constantin Brancusi est un symbole de l’orgueil artistique national. Dans le même temps, la renommée de Brancusi est mondiale, l’artiste occupant une place de choix au Panthéon des grands artistes plasticiens de l’humanité. « Mi-Dieu, mi-paysan », selon la formule de la très connue collectionneuse d’art Peggy Guggenheim, Constantin Brancusi est né le 19 février 1876, à Hobiţa, petit village du département de Gorj, au sud de la Roumanie.



    Maître des lignes et des formes pures, Brancusi a provoqué, par sa création, un changement de paradigme dans les arts plastiques modernes. Créateur de génie, il a donné corps aux sentiments et aux idées dans des œuvres telles « La Sagesse de la terre », « la Maïastra », « Le baiser », « La Table du silence » ou « La Colonne sans fin ». Dès le début, sa manière inattendue d’ouvrir des perspectives, allant, au-delà des formes et des lignes, à l’essentiel des humains et des choses, n’est pas passée inaperçue.



    Très rapidement, ses créations ont attiré l’intérêt des collectionneurs, des musées et des galeries d’art. Les prestigieuses maisons de vente aux enchères Christie’s et Sotheby’s ont vendu, à maintes reprises, des œuvres signées par le grand maître. Christie’s détient même le record de ces ventes, avec près de 27 millions et demi de dollars payés pour « l’Oiseau dans l’espace », datant de 1922-23, et vendue le 4 mai 2005, à New York.



    Constantin Brancusi a laissé un héritage fabuleux à l’humanité, que les Roumains ne savent ou ne peuvent pourtant pas protéger ni promouvoir. C’est à peine maintenant que l’on propose de fonder un Musée national Brancusi à Târgu Jiu, près du lieu de sa naissance. Le Centre Pompidou de Paris pourrait y contribuer avec des spécialistes et aussi avec des œuvres du maître, prêtées pour y être exposées.



    L’Institut national du Patrimoine et le ministère de la culture de Bucarest reprendront les démarches officielles pour faire inscrire l’ensemble monumental Brancusi de Târgu Jiu au patrimoine mondial de l’UNESCO, en relançant le dossier retiré par l’Etat roumain en 2014. Enfin, la Roumanie a annoncé la reprise du processus d’achat de la sculpture « La Sagesse de la terre », évaluée, il y a deux ans, à 20 millions d’euros et qui se trouve actuellement dans une collection privée. (trad.: Ileana Ţăroi)

  • Le sculpteur Gheorghe Leonida

    Le sculpteur Gheorghe Leonida

    Adrian Pârvu, chef du Département de sculpture de Université nationale d’art de Bucarest, explique: « Le sculpteur Gheorghe Leonida est plutôt méconnu en Roumanie. Mort assez jeune, à 50 ans, il est l’auteur du portrait d’une des statues les plus importantes de Rio de Janeiro, réalisées au XXe siècle. Diplômé de l’Université des Beaux – Arts de Bucarest, Gheorghe Leonida a parachevé ses études en Italie et en France. Il se réclamait de l’école française classique de sculpture, étant inspiré, comme nombre d’artistes de son temps, par l’œuvre d’Auguste Rodin. En Roumanie, il existe peu d’ouvrages, surtout des sculptures de nus, signés par Gheorghe Leonida. Par exemple, au Musée national d’art de Bucarest on peut admirer une statue de femme nue rappelant, par la construction des formes, la création de Rodin. Si l’existence le lui avait permis, Gheorghe Leonida aurait pu devenir une des figures de proue de l’art roumain. »

    Situé dans le sud de la ville brésilienne de Rio de Janeiro, le célèbre monument figurant le Christ Rédempteur a été conçu pour marquer le centenaire de la déclaration d’indépendance du Brésil. La statue monumentale, réalisée avec l’appui de la France et du Vatican, a été inaugurée le 12 octobre 1931. Représentative du courant art déco, elle mesure 38 mètres de haut (dont 30 pour le Christ et 8 pour le piédestal) et pèse 635 tonnes. L’envergure entre les deux mains du personnage est de 28 mètres. Le socle abrite une chapelle qui peut accueillir 150 personnes. Le moulage en plâtre et la sculpture sont l’œuvre du sculpteur français Paul Landowski. Coopté dans l’équipe qui entama l’ouvrage grandiose en 1922, Gheorghe Leonida, déjà célèbre en France en tant que portraitiste, fut chargé de réaliser la tête du Christ. Nous écoutons Adrian Pârvu : « Le portrait du personnage, réalisé d’une manière plus spéciale, dénote un certain hiératisme, tant par les dimensions que par la thématique. La simplification des volumes, l’exactitude de la forme, le décorativisme des traits relèvent de l’approche moderne de Gheorghe Leonida. Le simple fait de s’être vu confier la réalisation de ce portrait en dit long sur son talent, car il est notoire que cette partie de la sculpture est en général la plus difficile. »

    Bien que remarqué pour le raffinement de l’exécution et sa capacité à aborder des thèmes difficiles à rendre en sculpture, Gheorghe Leonida est exclu à tort du panthéon des grands artistes modernes, affirme Adrian Pârvu : « Bien sûr qu’au regard de ses contemporains, tels un Brâncuşi ou un Paciurea, il n’a pas eu la chance de faire montre de toute sa force créatrice. Il n’empêche qu’il compte parmi les représentants de marque de la sculpture roumaine. Il suffit de visiter les musées pour admirer ses œuvres et sa capacité à représenter le corps humain et ses mouvements, à transmettre des idées et des sentiments au travers des volumes. »

    Rentré en Roumanie, après la finalisation du projet artistique brésilien, Gheorghe Leonida a continué de sculpter. Il est mort au printemps 1942, en tombant du toit de sa maison familiale de Bucarest. Ses oeuvres sont exposées au Château de Bran (du comté de Braşov, au centre de la Roumanie), au Musée national d’Art et dans d’autres musées importants de Bucarest.

  • Le sculpteur Paul Neagu

    Le sculpteur Paul Neagu

    Né à Bucarest en 1938, Paul Neagu a achevé ses études supérieures dans la section peinture de l’Institut des Beaux-Arts de la capitale roumaine. Il commence sa carrière artistique en Roumanie, mais la notoriété, il la connaîtra en Grande – Bretagne. Arrivé sur le sol britannique en 1969, il y sera appuyé par Richard Demarco, un des galeristes très importants du moment. Même si la toile présentée en guise de mémoire de licence et intitulée « La foire aux jeunes filles du Mont Găina » témoigne de son penchant pour l’art figuratif, Paul Neagu passera vite à la vision abstraite, précise Cătălin Bălescu, professeur des universités et président de l’Université nationale d’art de Bucarest.

    Cătălin Bălescu: « L’œuvre intitulée A chacun sa montagne marque le passage vers une vision abstraite, mais qui n’a rien à voir avec l’art des « pères de l’art abstrait » Kandinsky, Malevitch, Mondrian. Il ne s’agit pas d’un abstractionnisme formel, dont le message se dégage de la simple perception des rapports entre la forme et la couleur, mais d’un art qui se charge d’emblée d’une densité de sens. Neagu entend opérer avec un concept nouveau, celui d’énergie, qu’il inclut d’ailleurs dans le processus de création. Ainsi fait-il entrer dans l’acte créateur une composante conceptuelle, laquelle, avec le temps, va gagner en étendue et en profondeur. La composante intelligente des images créées par Neagu, qui devient tout aussi importante que l’image elle-même, a même tendance à se substituer à cette dernière. Neagu ne crée pas l’image. Il nous en montre le devenir. Voilà pourquoi je pense qu’au lieu de chercher à identifier le peintre ou le sculpteur, il faudrait plutôt considérer Paul Neagu comme un ingénieur de l’image. Entre l’approche conceptuelle, mécaniciste du dessin et l’actionnisme également pratiqué par l’artiste il n’y a qu’un seul pas».

    Paul Neagu a été non seulement dessinateur, peintre et sculpteur. Il a également été artiste-performeur et créateur d’installations. Il tente ce genre d’expériences à une époque où ce phénomène et le courant happening n’en étaient qu’à leurs débuts. Il est donc peu probable que dans les années ’60, lorsqu’il était étudiant, Paul Neagu ait été au courant de cette quête esthétique, affirme le professeur des universités Cătălin Bălescu : « Des fois, l’artiste a participé au jeu actionniste avec sa propre corporalité, comme ce fut le cas de l’action Fish net (Le filet du pêcheur), qui a eu lieu en 1972, sur une plage écossaise. D’autres fois, il a seulement placé ses objets – les célèbres boîtes – dans l’espace urbain, misant sur la réaction des passants, qui en étaient amusés ou contrariés. De par la composante conceptuelle et le volet ingénierie de sa démarche artistique, auxquels vient s’ajouter la pratique de l’actionnisme, Neagu s’apparente aux représentants du mouvement d’avant-garde connu sous le nom de Fluxus. Ce groupe artistique était en pleine évolution en 1964, date à laquelle Paul Neagu achevait ses études à l’Institut des Beaux-Arts, dans la section de peinture. »

    Parmi les créations de Paul Neagu il convient de mentionner « La croix du siècle », ouvrage monumental sis sur une place de Bucarest, « Open Monolith », réalisé en 1984, les séries de « Hyphens » (formes en tripode), « Starheads » (têtes d’étoile), Cells, Impulses and Vectors. Au fil du temps, ses ouvrages ont été exposés à Modern Art Oxford, lors de la Biennale de Paris, à Whitechapel Gallery ou à l’Institut d’Art Contemporain de Londres. Des musées importants tels le Tate et le Musée d’Art Contemporain de Tokyo abritent des œuvres de l’artiste roumain incluses dans leurs collections permanentes.

    Du 13 août au 8 novembre, l’Institut Henry Moore de Leeds accueille une ample rétrospective intitulée « Paul Neagu – sculptures palpables.» Elle témoigne de la grande variété de son oeuvre, depuis les dessins jusqu’aux sculptures, en passant par les créations poétiques et les films.

    « L’artiste d’origine roumaine Paul Neagu estime qu’il faut appréhender la sculpture à l’aide de nos cinq sens. Nous fêtons donc les rencontres pluri-sensorielles avec la sculpture en exposant, dans quatre des espaces de la galerie, plus de 120 ouvrages portant la signature de Neagu », peut-on lire sur le site Internet de l’Institut Henry Moore.(Trad.: Mariana Tudose)