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  • Le secteur bancaire roumain

    Le secteur bancaire roumain

    Le secteur bancaire en Roumanie a conclu l’année 2013 avec un profit cumulé de presque 500 millions de lei (quelque 110 millions d’euros) dans les circonstances où 23 banques ont rapporté du profit et 17 banques ont eu des pertes. Le gain cumulé des 23 banques profitables a atteint 2,05milliards de lei (quelque 450 millions d’euros) tandis que les pertes des 17 banques ont cumulé 1,55 milliards de lei (340 millions d’euros).



    La Banque Nationale Roumaine (BNR) a conduit ces derniers mois une analyse des crédits restructurés des banques commerciales et de la manière de classification de ces emprunts compte tenu du comportement des débiteurs après restructuration. A la suite de cette évaluation convenue avec le FMI, les banques ont été obligées de constituer des provisions supplémentaires. Selon les déclarations du chef de la direction surveillance de la banque centrale, Nicolae Cintezà, en 2014 les banques auront une année difficile chargée par la baisse des lignes de financement de l’étranger et par la compétition pour attirer des ressources de leur clientèle mais le marché ne rencontrera pas des problèmes sérieux compte tenu du niveau confortable du taux de solvabilité. L’officiel de la BNR a précisé avoir demande plus de transparence aux banques à l’égard du niveau des commissions d’administration des compte courants et du retraits en liquide puisque beau nombre des banques sont parvenues à un niveau si bas des intérêts que leurs clients retirent moins d’argent que celui mis en dépôt. Cette situation est rencontrée surtout dans le cas dépôts à bref terme.



    « C’est ainsi que les banques signalent disposer de liquidités et qu’elles ont besoin de dépôts à bref terme. A l’étranger aussi les clients payent pour déposer leur argent en banque dans des dépôts à bref terme. Ils payent, donc, pour garder leur argent en sécurité », – affirme Nicolae Cintezà.



    A partir de juillet dernier et jusqu’en février de l’année courante, BNR a réduit graduellement le taux de l’intérêt de politique monétaire de 5,25% à 3,5% par an. En même temps, il y a eu une diminution des montants en lei et en devises fortes que les banques commerciales devaient déposer à la Banque centrale, les ainsi dites « réserves minima obligatoires ».



    Toutes ces mesures contribueront au soutien du processus des crédits — estime le gouverneur de la BNR, Mugur Isàrescu : «Certaines vont s’entraîner davantage dans des crédits, d’autres vont réfléchir davantage aux conditions de créditer et, probablement, vont accélérer la cadence d’octroi des crédits et vont repenser la situation de leurs clients. D’autres , qui ont des dettes à payer, vont faire des calculs et vont rembourser la dette. Je ne saurais pas fournir une ligne générale. Globalement, je pense que c’est une mesure vers la stimulation des crédits. »



    Il y a des banques qui ont commencé à baisser les intérêts des crédits en devise nationale mais non pas de manière significative comme confirme Radu Ghetea, président de l’Association Roumaine des Banques : «C’est un signe qui annonce une croissance des crédits. Pourtant, il ne faut pas compter seulement sur cette tendance. Les intérêts bas ne veulent pas dire automatiquement le libre accès aux crédits. Ces bas intérêts signifient que plus nombreux seront ceux qui vont se qualifier dans le sens qu’ils auront accès à des montants plus importants, ils pourront rembourser moins difficilement sans vouloir dire que tout le monde peut se qualifier et imaginer que les crédits vont se multiplier de façon spectaculaire par la baisse des intérêts. »



    A son tour, Radu Soviani, analyste économique, parle des mesures prises par la BNR : «La Banque Nationale Roumaine a pressé trois touches simultanément ce qui n’a pas été fait pendant la crise : la touche des taux des intérêts qu’elle a diminué, la touche des réserves minima obligatoires en lei qu’elle a diminué et la touche des réserves minima en devises fortes qu’elle a également fait baisser. C’est à discuter, et les économistes vont continuer à le faire, si c’était le bon moment ou ce moment aurait pu être choisi par la BNR deux ou trois années auparavant. Pour le moment il ne nous reste qu’à constater combien justes ont été ces décisions car elles ne mènent que vers une seule direction, celle de la diminution du prix des crédits en lei. Cette partie de la population qui pouvait emprunter en Roumanie l’a déjà fait. Donc on ne saurait pas parler d’un boom des crédits contractés par des personnes physiques. On pourrait assister dans le bref terme, d’une part à la baisse du prix des crédits pour les compagnies qui ont déjà des crédits en déroulement et, d’autre part, à des crédits un peu plus attrayants pour les compagnies qui osent accéder à ces crédits Les prémisses sont là. »



    Radu Soviani précise, également, la direction que l’argent des banques va prendre dans les conditions de la diminution de l’intérêt : « Si les banques se décident à réduire le prix des crédits en lei de manière plus agressive, alors, probablement, ce plus d’argent ira soit au co-financement des projets européens par les compagnies privées, soit aux compagnies d’exportation. Je ne saurais pas, pourtant, vous dire que le domaine que je voudrais voir s’épanouir par cette diminution de l’intérêt est celui des PME. Je pense que des obstacles forts continuent d’être posés par le système bancaire pour un crédit à un niveau adéquat du secteur des PME et jusqu’à ce que ce secteur ne sera favorisé, il est pour mois difficile à croire assister à une impulsion significative de l’activité économique. »



    Dans le top des banques de Roumanie selon leurs actifs, les deux premières positions continuent d’être occupées par la Banque Commerciale Roumaine, membre du groupe autrichien ERSTE et BRD Groupe Société Générale suivies par la Banque TRANSILVANIA à capital majoritaire privé roumain, UNICREDIT Tiriac Bank, CEC Bank, à capital majoritaire d’Etat , ensuite RAIFFEISEN Bank, ING Bank, ALPHA Bank, VOLKSBANK et BANCPOST, contrôlée par la banque hellénique EFG Eurobank. (trad. Costin Grigore)

  • Le secteur bancaire en Roumanie

    Le secteur bancaire en Roumanie

    Selon un rapport récent de l’Agence d’Evaluation Financière FITCH RATINGS, la qualité des actifs du secteur bancaire roumain continuera sa tendance de détérioration pendant la première partie de cette année, des provisions supplémentaires étant nécessaires, tandis que le profit des banques se maintiendra à un faible niveau en 2014. Dans un environnement économique difficile avec un réviriment fragile, le profit augmentera légèrement vis-à-vis de 2013 au fur et à mesure que le niveau des crédits non-performants se stabilise – anticipent les analystes de l’agence de notation.



    La situation du système bancaire de Roumanie a continué à se détériorer pendant les neuf premiers mois de 2013 avec une hausse numérique des crédits non-performants à une cadence similaire des neuf premiers mois de 2012.



    La cadence de croissance des crédits non-performants a été accentuée par la baisse des soldes des crédits. FITCH anticipe en disant que le taux de croissance des crédits non-performants va en décélérant en 2014, un réviriment plus ample ne semble pas probable compte tenu du fait que la relance de l’activité économique sera modérée et que les banques focalisent leur activité sur la solution du problème des crédits non-performants et non pas sur les simples crédits. »



    Les revenus des intérêts et les revenus totaux seront probablement affectés par la baisse des intérêts pour les lei, le retour tardif des crédits et la concentration sur les sources locales de financement » – anticipent les agences de notation, la liquidité en lei étant « confortable » tandis que le déficit de financement en devises fortes n’est pas encore significatif mais va en décroissant graduellement. — remarque, encore, FITCH.



    Remarquons que pendant les premiers neuf mois de l’année dernières 41 banques de Roumanie ont enregistré un profit cumulé de 1,46 milliards de lei(quelques 325 millions d’euros) depuis des pertes de 2,3 milliards de lei ( quelques 510 millions d’euros) enregistrés pendant toute l’année 2012. Pour ce qui est de la situation du secteur bancaire roumain , voici les détails fournis pour Radio Roumanie par le vice-président de l’Association Roumaine des Banques, Petre Bunescu: « La crise continuera de manifester ses effets mais non pas dans la même cadence que jusqu’à présent. je penses que cette détérioration sera beaucoup plus calme et qu’elle s’arrêtera dans le cours de l’année. Nous avons déclaré à plusieurs reprises que nous allons continuer d’assister à cette détérioration de la qualité des garanties bancaires , ce qui continue d’indiquer la vulnérabilité du secteur bancaire ou dans le crédit bancaire. »



    A la question si le secteur bancaire de Roumanie est préparé à faire face à ces défis, Petre Bunescu a répondu : « Sans doute. En fait, le long de toutes ces années, le système bancaire et les banques, d’une part, ont restructuré toute une série de crédits pour certains clients et, pour ceux qui n’ont pas porté les fruits attendus ( beaucoup de clients ont été déclarés insolvables), les banques ont constitué des provisions, comme nous savons. Donc, pratiquement, ces crédits non-performants sont couverts en très grande mesure par des provisions. »



    Va-ton assister en 2014 à la relance des crédits: « Peut-être ce serait trop dire une relance comme on s’attendait. Je dirais que ce sera une hausse modérée des soldes, c’est de cela qu’on parle, certes , la production comporte d’autres paramètres,, mais les soldes des crédits, à coup sur, au fur et à mesure de la hausse économique. Je pense en ce sens de la possible amplification des projets d’envergure dans l’infrastructure. On le sait, de ces projets sont en partie couverts par des fonds de l’Union Européenne qui impliquent, également, le co-financement, et , donc, il y a assez de place pour le crédit bancaire, les banques étant préparées, à coup sur, de bénéficier sérieusement de ce segment qui, selon moi, va absorber une partie importante de la croissance du volume des crédits. Quant aux crédits de consommation, il s’agira, probablement , d’une très lente progression car le pouvoir d’achat de la population demeure réduit et, par ailleurs, le degré de surendettement des années précédant la crise a son mot à dire. Et , non pas en dernière instance, le programme « Première maison « qui continuera va mener à une croissance de ce domaine, celui des crédits hypothécaires. »



    Le rapport FITCH précise qu’en Roumanie la liquidité en devise nationale est « confortable ». C’est de cet aspect que nous parle l’analyste économique Ionut Dumitru: « Essentiellement, cet accès à la liquidité est, pratiquement, offert par la Banque Nationale à travers les banques contre des intérêts très bas , beaucoup en dessous du coût de financement, ce qui peut faire apparaître la question pourquoi ? Selon moi, l’explication est assez simple car actuellement il semble que la demande de crédits est assez modeste et ont n’a pas suffisamment de projets viables à financer. Vous vous rendez compte que toute banque voudrait financer un projet d’investissements à un rendement , disons, plus grand de 1% que de la Banque Centrale, sans aucun doute, mais l’essence du problème est à l’heure actuelle liée au fait que l’entrepreneur en question doit faire la preuve d’être capable de rembourser l’argent à la banque, donc, pratiquement, avoir un projet d’investissements ou un projet d’affaires qui puisse générer de la valeur ajoutée , lui permettre de rembourser ce crédit. Or, à l’heure actuelle, il semble que de tels projets sont absents et je dirais que nous trouvons dans un cercle vicieux. »



    Remarquons, par ailleurs, que le gouverneur de la Banque Nationale Roumaine, Mugur Isàrescu, a déclaré récemment que l’intérêt de la Roumanie est de faire partie de l’Union Bancaire, même sans avoir adopté l’euro: « C’est pour l’intérêt de la Roumanie, en premier lieu, le fait que trois quarts des actifs bancaires totaux de Roumanie se trouvent dans les banques ou dans des entités bancaires dont le capital se trouve de façon prépondérante dans des banques de la zone euro. Ces banques détiennent ,encore, deux tiers du capital de l’ensemble du système bancaire. Par conséquent la participation à l’Union Bancaire me semble être en concordance à l’intérêt national de la Roumanie. »



    Le gouverneur Mugur Isàrescu a encore dit que l’intégration par la Roumanie de l’Union Bancaire, la Banque Nationale Roumaine pourrait apprendre directement de Francfort, de la Banque Centrale Européenne à propos de la situation des banques européennes et non pas à travers dix intermédiaires, à Bucarest, et sous une forme lacunaire. ..(trad. : Costin Grigore)