Tag: sécurité énergétique

  • Réunion trilatérale Roumanie – République de Moldova – Ukraine

    Réunion trilatérale Roumanie – République de Moldova – Ukraine

    C’est à Odessa qu’a eu lieu jeudi la première réunion trilatérale des ministres des
    Affaires Etrangères de Roumanie, Bogdan
    Aurescu, de la République de Moldova Nicu Popescu et d’Ukraine, Dmytro Kuleba. Y
    ont également participé les ministres de l’Energie et des responsables des
    entreprises du secteur des trois pays, leur participation reflétant
    l’engagement stratégique des trois Etats de collaborer, tant dans le contexte
    actuel marqué par l’agression illégale non-provoquée et injustifiée de la
    Russie contre l’Ukraine et les crises multidimensionnelles qui touchent
    l’Ukraine et la République de Moldova, que dans la perspective de la création
    d’un mécanisme de dialogue et de coordination à long terme, visant aussi
    l’appui actif par la Roumanie des autorités de Chisinau et de Kiev en vue
    d’implémenter les réformes nécessaires dans le processus d’intégration
    européenne.

    A cette occasion, le chef de la diplomatie roumaine a réitéré la
    solidarité puissante de la Roumanie avec le peuple ukrainien tellement mis à
    l’épreuve et l’appréciation pour le courage et l’héroïsme des citoyens
    ukrainiens. Dans ce contexte, Bogdan Aurescu a souligné les nombreuses mesures
    adoptées sur le plan national pour venir en aide à l’Ukraine, évoquant en ce
    sens l’aide humanitaire accordée aux plus de 2,3 millions de réfugiés
    ukrainiens entrés en Roumanie, ainsi que les efforts des autorités de Bucarest
    de faciliter les exportations ukrainiennes de céréales. Il a ajouté que depuis le déclenchement de
    l’agression russe et jusqu’à présent, quelque 4 millions de tonnes de céréales
    ont été exportées via la Roumanie.

    Par ailleurs, le ministre roumain des
    Affaires Etrangères a souligné que la République de Moldova, demeure le voisin
    le plus touché par l’agression militaire russe en Ukraine, soulignant le fait
    que la Roumanie a soutenu et continuera à soutenir les efforts des autorités de
    Chisinau de dépasses ces défis sans précédent. Invoquant la décision historique
    du Conseil européen de juillet d’accorder le statut d’Etats candidats à l’UE à
    l’Ukraine et à la République de Moldova, objectif stratégique pour lequel la
    Roumanie a travaillé avec toute sa détermination et son énergie, le ministre Bogdan
    Aurescu a réitérée l’engagement de soutenir les deux Etats dans le processus
    d’intégration européenne, tant dans un cadre bilatéral qu’au sein de
    l’Union.

  • « La Roumanie aura suffisamment de gaz dans ses réserves pour couvrir sa consommation”

    « La Roumanie aura suffisamment de gaz dans ses réserves pour couvrir sa consommation”

    Le chef du cabinet de Bucarest a souligné que ce mardi, la Roumanie avait enregistré un record et envoyé dans ses réserves nationales 70% de sa production interne. La Roumanie devance le calendrier européen d’accumulation de réserves de gaz et a dépassé l’objectif établi pour ce 1er août. Selon le premier ministre roumain, en maintenant le rythme actuel d’extraction, la Roumanie réalisera avant la date butoir du 1er novembre, l’objectif européen de remplir les réserves de gaz de tous les Etats de l’Union à hauteur d’au moins 80% de leur capacité.

  • Des pas vers l’indépendance énergétique

    Des pas vers l’indépendance énergétique

    C’est grâce à sa production interne, que la Roumanie compte parmi les Etats les plus indépendants du point de vue énergétique de toute l’UE, selon les chiffres de la Commission européenne relatives à l’année 2020. Le taux de dépendance énergétique de la Roumanie était à l’époque de 28% par rapport à une moyenne de l’UE de plus de 50%. La situation est extrêmement bonne en la comparant à une dépendance de l’Italie de 73% et de 64% dans le cas de l’Allemagne, alors que d’autres Etats tels Malte et Chypres sont presqu’entièrement dépendants des importations énergétiques.

    La Roumanie dispose de ses propres sources énergétiques de pétrole, de gaz naturel, de charbon, et possède aussi de l’énergie nucléaire et de l’hydro-énergie. Ce qui plus est, elle possède plus de 1 400 milliards de mètres cubes de gaz de schiste, soit la troisième réserve d’Europe, après la Pologne et la France, selon les estimations de l’Administration américaine pour les informations du domaine de l’énergie. La Roumanie a fait un nouveau pas dans ses efforts de renforcer sa sécurité énergétique et de limiter le monopole russe. L’entreprise d’Etat Romgaz a signé au siège du gouvernement le rachat de la participation du géant énergétique américain d’ExxonMobil au projet Neptun Deep, soit 50% des droits acquis et des obligations assumés par le biais de l’accord pétrolier de la zone d’est, en profondeur, en mer Noire. Dans le cadre de cette importante transaction, le producteur de gaz naturel le plus important de Roumanie a payé plus d’un milliard de dollars.

    Selon les estimations, plus de 80 milliards de mètres cubes peuvent être extraits de ce périmètre et ExxonMobil détenait la moitié des droits d’exploitation, le reste appartenant à la compagnie autrichienne – roumaine d’OMV Petrom. Les deux compagnies Romgaz et OMV Petrom ont toutefois besoin de plusieurs milliards d’euros pour mener à bien ce projet stratégique pour la Roumanie. Le premier ministre roumain, Nicolae Ciuca a souligné que les gaz de la mer Noire seraient extraits après 2026. Il a expliqué que selon les estimations il y a suffisamment de gaz en mer Noire pour couvrir la consommation de tous les Etats de la région et même de l’UE. La vision de développement du secteur énergétique du gouvernement de Bucarest repose principalement sur les investissements. Cette approche favorable aux investisseurs et qui vise la stabilité devrait repositionner la Roumanie parmi les acteurs régionaux importants, capables d’assurer la consommation des citoyens et de l’économie et même de devenir un fournisseur énergétique de la région, a ajouté le premier ministre. Mais avant de pouvoir extraire du gaz naturel en mer Noire les investisseurs attendent à ce que le Législatif modifie la loi de l’exploitation des hydrocarbures en haute mer, qui fait déjà l’objet de débats au sein des commissions spécialisées du Parlement.

    Les principales modifications visent la baisse des taxes pour l’exploitation des gisements de gaz en mer Noire, mais aussi de ceux terrestres, de grande profondeur, ainsi que l’élimination des restrictions relatives aux prix, le tout dans un cadre législatif censé assurer la prédictibilité du milieu des affaires intéressé. Parmi les modifications figure aussi la priorité accordée à l’Etat et aux entreprises roumaines à l’achat de la production obtenue. Parallèlement, 60% du profit reviendra à l’Etat. Ce qui plus est, les compagnies auront la possibilité de déduire de leur impôts jusqu’à 40 % des investissements, par rapport à 30 %, comme le prévoit l’actuelle législation.

  • La semaine du 21 au 27 mars 2022

    La semaine du 21 au 27 mars 2022

    Sommets ciblés sur
    la guerre en Ukraine




    Mobilisation diplomatique sans précédent des démocraties
    occidentales cette semaine à Bruxelles, où pas moins de trois sommets ont
    été consacrés à la situation en Ukraine : celui de l’OTAN, de l’UE et des
    sept pays les plus industrialisés du monde. Dans le cadre d’une déclaration
    commune, les leaders du G7 ont demandé à la Russie de respecter la décision de
    la Cour Internationale de Justice et de mettre immédiatement fin à ses opérations
    militaires en Ukraine. Le G7 exige aussi un retrait des forces russes et promet
    de s’assurer que les sanctions imposées à la Russie soient strictement
    appliquées. Dans le cadre du sommet de l’OTAN, l’Alliance de l’Atlantique Nord
    a décidé d’offrir une aide complémentaire à l’Ukraine. « C’est la plus
    grande crise de sécurité depuis une génération, nous sommes unis pour que notre
    Alliance reste forte et que nos peuples soient en sécurité », a déclaré
    Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, dont le mandat a été prolongé
    jusqu’au 30 septembre 2023. Il a annoncé la création de quatre nouveaux groupes
    de combat en Roumanie, Hongrie, Bulgarie et Slovaquie, censés consolider les
    quatre groupes qui existent déjà en Pologne et dans les Etats baltes. Cette décision
    est censée renforcer le flanc est de l’OTAN de la mer Baltique à la mer Noire.
    Les leaders de l’Alliance de l’Atlantique Nord élaboreront également des plans
    pour créer des forces et des capacités supplémentaires avant le sommet de juin,
    a précisé le président américain Joe Biden. Le leader de la Maison Blanche
    s’est rendu cette semaine en Europe pour participer aux trois sommets déroulés
    à Bruxelles avant de se rendre ensuite en Pologne, Etat vers lequel se sont
    dirigés la plupart des réfugiés d’Ukraine. Dans le cadre de la réunion de
    l’OTAN, le président Klaus Iohannis a souligné que le renforcement de la
    présence alliée en Roumanie, à la mer Noire et sur l’ensemble du flanc est
    constituait un objectif stratégique des autorités de Bucarest et une réponse
    aux conséquences de l’agression russe sur la sécurité européenne et
    euro-atlantique.






    Décisions
    concernant la sécurité énergétique de l’Europe





    L’impact économique de la guerre en Ukraine, la crise des
    réfugiés et la sécurité énergétique de l’Europe, sur la toile de fond des
    mesures de réduction de la dépendance envers la Russie – c’étaient les thèmes à
    l’ordre du jour du Conseil européen de Bruxelles. La Commission européenne
    souhaite que les Etats membres achètent en commun du gaz dans une tentative de renforcer
    la sécurité énergétique de l’Union et de réduire la dépendance des
    hydrocarbures russes. Une stratégie à ce sujet a été publiée mercredi par
    l’exécutif communautaire, à la veille de la réunion à Bruxelles des chefs
    d’Etats et de gouvernements de l’Union européenne. Un nouveau groupe de travail
    devrait s’occuper de la conclusion de partenariats avec des Etats
    extracommunautaires et l’activité de cette équipe devrait s’inspirer de
    l’expérience acquise durant la pandémie, lorsque des vaccins anti-Covid 19 ont
    été achetés en commun pour tous les Etats membres, précise la Commission
    européenne. C’est justement dans les efforts de réduire la dépendance du gaz
    russe que s’inscrit aussi l’annonce du président Joe Biden et de la cheffe de
    la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sur un accord visant à accroître
    les quantités de gaz liquéfié fournies par les Etats-Unis à l’Europe. Les
    autorités de Bruxelles souhaitent s’assurer qu’avant le 1er novembre
    prochain, tous les Etats membres remplissent leurs dépôts de gaz à hauteur de 80
    % de leur capacité. Pour l’hiver suivant, les réserves devraient s’élever à 90 %
    de la capacité de stockage.
    Parallèlement, en raison de la crise énergétique générée par la guerre
    en Ukraine, les responsables européens ont repensé leur position à l’égard de
    l’énergie à base de charbon. Même la Roumanie, pays qui est moins dépendant des
    ressources énergétiques en provenance de la Fédération de Russie, se prépare à
    extraire plus de charbon.




    Appui pour les
    réfugiés d’Ukraine





    L’Union européenne propose une majoration de 3,4
    milliards d’euros des fonds destinés aux Etats membres qui reçoivent des
    réfugiés d’Ukraine. Les fonds seront acheminés aux Etats qui partagent une
    frontière avec ce pays – la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie,
    mais aussi à ceux qui ont reçu un très grand nombre de personnes par rapport à
    leur population – l’Autriche, la Bulgarie, la République Tchèque et l’Estonie.
    Selon un communiqué de l’exécutif communautaire, à l’heure actuelle les efforts
    se concentrent sur la protection des enfants, l’accès à l’éducation, les
    services de santé mais aussi sur l’accès aux emplois et au logement. 10
    millions d’Ukrainiens, soit un quart de la population du pays, ont été obligés de
    quitter leur maison à cause de la guerre déclenchée par la Russie, le 24
    février. Plusieurs centaines de milliers de réfugiés ont traversé la frontière
    en Roumanie et tous les partenaires de Bucarest ont loué les efforts des
    autorités et de la population de les accueillir. La Commission européenne a
    décidé d’envoyer en Roumanie une équipe en charge d’évaluer les dépenses du
    gouvernement et d’établir un mécanisme de décompte. Par ailleurs, l’exécutif de
    Bucarest a élaboré un plan national d’appui des réfugiés et il a mis en place
    six groupes de travail qui devraient gérer les problèmes de ceux qui décident
    de rester en Roumanie. De l’autre côté de la frontière, les combats se
    poursuivent. L’Ukraine commence son deuxième mois de guerre et sa résistance à
    l’assaut de l’armée russe. Le nombre de victimes, militaires des deux côtés et
    civiles ukrainiennes ne fait qu’augmenter, alors que les négociations de paix
    n’ont pas abouti à des résultats concrets.




    L’ex-président de la Roumanie, Traian Băsescu,
    collaborateur confirmé de la police politique communiste




    L’ex-président
    roumain, Traian Băsescu, a collaboré avec la Securitate en tant que police
    politique, a décidé cette semaine la Haute Cour de Cassation et de
    Justice, qui a maintenu ainsi par arrêt définitif la décision rendue en
    première instance. Cela fait des années que le Conseil national d’étude des
    archives de la Securitate vérifie Traian Băsescu, qui a reçu d’ailleurs
    plusieurs certificats attestant le fait qu’il n’avait pas collaboré avec
    l’ancienne Securitate, dont le dernier en 2014. Pourtant, en 2019, lorsque
    Traian Băsescu a été élu eurodéputé, le Conseil national d’étude des archives
    de la Securitate a constaté en vertu de toute une série de documents que
    l’ex-président de la Roumanie avait en fait été collaborateur de la Securitate.
    Traian Băsescu a refusé de commenter l’arrêt de la Haute Cour de Cassation et
    de Justice et annoncé son intention de le contester devant la Cour européenne
    des droits de l’Homme. (Trad. Alexandru Diaconescu)

  • L’Europe et sa dépendance du gaz russe

    L’Europe et sa dépendance du gaz russe

    L’Occident a imposé d’innombrables sanctions lourdes à la Russie, suite à son invasion de l’Ukraine. Dans ce contexte, la situation des livraisons de gaz russe vers l’ouest demeure incertaine et elles pourraient être stoppées à tout moment en réponse justement à ces sanctions. Le gaz russe couvre quelque 40 % de la consommation de l’Europe, ce qui rend le Vieux continent toujours dépendant de cette source d’énergie. Les responsables de Bruxelles affirment que l’UE devrait renoncer à cette dépendance plus vite que prévu. « La dépendance de l’UE du gaz russe doit s’arrêter. Nous devons nous concentrer sur des sources énergétiques alternatives », a affirmé aussi le président roumain, Klaus Iohannis. Il a également dit que son pays avait besoin d’investissements dans des sources renouvelables et dans le nucléaire civil.

    La Roumanie dépend du gaz russe à hauteur de 20 % de sa consommation totale et les autorités affirment qu’elles se préparent à gérer une coupure totale des importations de gaz russe. Son prix a atteint des niveaux record avec une majoration de 150 % par rapport à la semaine dernière. Les spécialistes s’attendent à ce que ce seuil soit également dépassé et à une véritable flambée des tarifs en avril, lorsque normalement tous les pays commencent à faire des stocks pour l’hiver prochain. C’est pourquoi il serait mieux que la Roumanie commence à remplir ses entrepôts au plus vite et à adopter des mesures pour accroître la production interne, explique Dumitru Chisăliţă, président de l’Association Energia Inteligentă : « Le 15 avril déterminera probablement une nouvelle évolution parce que ce sera le moment de constituer des réserves. Or, de ce point de vue, il faut prendre en compte une croissance de la demande, c’est-à-dire le fait que de nombreux Etats essaieront d’acheter du gaz. Les entreprises entreront en compétition, tout comme les pays, et alors cette majoration des prix sera spectaculaire », a expliqué Dumitru Chisăliţă.

    Face à ces avertissements et au prix de plus en plus élevé du gaz, les autorités affirment disposer de plans d’action pour refaire les stocks et diversifier les voies d’approvisionnement. Il existe déjà des sources alternatives d’Azerbaïdjan, du Qatar ou de gaz liquéfié des Etats-Unis, par le biais d’un nouveau corridor de transport depuis les ports grecs, via la Bulgarie voisine. Ce qui plus est, la Roumanie est le deuxième producteur de gaz naturel d’Europe, affirme le ministre de l’Energie, Virgil Popescu : « Comme nous l’avons déjà affirmé, nous cherchons à diversifier les routes d’approvisionnement et les producteurs de gaz : gaz liquéfié, gaz azerbaïdjanais et d’autres sources – Etats-Unis, Qatar, Arabie Saoudite, Émirats Arabes Unis, donc nous sommes constamment en contact et croyez-moi, la Roumanie ne se confrontera pas à des problèmes en termes d’approvisionnement en gaz », a déclaré le responsable roumain.

    Afin de rassurer les Roumains, le ministre de l’Agriculture, Adrian Chesnoiu, a affirmé que la Roumanie disposait de suffisamment de stocks d’aliments pour pouvoir dépasser toute crise. La déclaration du ministre intervient alors que le prix du blé est le plus élevé des 14 dernières années et que plusieurs Etats européens ont annoncé imposer des limites aux exportations de céréales, à cause justement de la crise en Ukraine.

  • 19.11.2020

    19.11.2020

    Coronavirus en Roumanie — Les autorités de Roumanie ont annoncé aujourd’hui plus de des 10 100 cas de contamination au virus SARS-CoV-2. Depuis le début de la pandémie, le nombre total des infections est de quelque 394 000. Avec 167 décès aujourd’hui, le bilan des victimes approche les 9 600, alors que le nombre total de patients en soins intensifs s’élève à 1 131. Sur l’ensemble des Roumains au diagnostic confirmé de Covid-19, environ 70% ont guéri. Le président Klaus Iohannis a déclaré que la pandémie de Covid-19 avait mis en évidence toutes les défaillances structurelles existantes depuis longtemps dans le système de santé de Roumanie. Le chef de l’Etat a rencontré mercredi des responsables et des experts qui gèrent les équipements médicaux, qui ont présenté une évaluation de l’infrastructure et des dysfonctionnements au niveau national. Nous reviendrons après nos infos.



    Diplomatie — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, participe, aujourd’hui, à la réunion informelle des chefs de la diplomatie des Etats de l’UE, qui a lieu en visioconférence. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu exprimera son soutien au renforcement du partenariat entre l’UE et les Etats-Unis, soulignant qu’une consolidation de la relation transatlantique est la seule manière de gérer efficacement les défis mondiaux actuels et futurs. Dans le cadre du débat sur l’appui au multilatéralisme, le ministre roumain mettra en exergue le fait qu’un multilatéralisme efficace repose sur le respect du droit international et des valeurs démocratiques ainsi que sur l’importance de coopérer avec les Etats qui partagent la même vision au niveau international. Le ministre roumain présentera aussi une évaluation des résultats de l’élection présidentielle en République de Moldova, en mettant l’accent sur la victoire de la candidate pro-européenne Maia Sandu et sur les implications de ce résultat sur le renforcement des relations entre l’UE et Chişinău, précise encore le communiqué.



    Trois mers — Le ministère roumain des Affaires étrangères a salué l’adoption, mercredi, par la Chambre des représentants du Congrès des Etats-Unis d’une résolution relative au soutien américain pour l’Initiative des trois mers (I3M). Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, le vote unanime en faveur de cette résolution prouve le soutien ferme bipartisan dont bénéficie l’Initiative des trois mers au niveau du législatif américain, mais aussi les efforts des pays participants — Roumanie comprise — d’accroître la sécurité énergétique et les interconnexions stratégiques au niveau de l’infrastructure. L’adoption de cette résolution met en évidence, une fois de plus, que le Partenariat stratégique entre l’Union européenne et les Etats-Unis est indispensable pour assurer la sécurité et le bien-être sur les deux bords de l’Atlantique, précise encore le communiqué. L’Initiative des trois mers est une plate-forme politique flexible et informelle, au niveau présidentiel, qui réunit 12 Etats membres de l’UE sis entre les mers Adriatique, Baltique et Noire — Autriche, Bulgarie, Croatie, République tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie, Slovaquie et Slovénie.



    Exercice — Le ministre roumain de la Défense, Nicolae-Ionel Ciucă, et le chef de l’Etat-major de la défense, le général lieutenant Daniel Petrescu, participent, aujourd’hui, à l’exercice conjoint roumano-américain RAPID FALCON, qui a lieu à la Base 57 Aérienne Mihail Kogălniceanu et dans le Centre national d’instruction pour la défense antiaérienne « Gl.bg. Ion Bungescu » de Capu Midia (sud-est). Plus de 130 militaires roumains et américains prennent part à l’exercice qui emploie 30 moyens techniques. Cette activité vise à développer et à consolider la coopération militaire entre les Forces terrestres de la Roumanie et celles des Etats-Unis. C’est à la fois une opportunité de développement du partenariat entre les deux unités d’artillerie, car les structures roumaines se dotent d’équipements HIMARS à compter de 2021.



    Football — Léquipe de Roumanie de football a fait match égal, 1 partout, mercredi à Belfast, contre la sélection de l’Irlande du Nord, dans le cadre de la Ligue des Nations. La Roumanie s’est classée 3e au Groupe B, mais elle a atteint son objectif de se situer dans la deuxième urne point de vue valeur au tirage au sort des groupes préliminaires pour la Coupe du monde de 2022. Rappelons que léquipe roumaine des moins de 21 ans sest qualifiée pour la finale européenne de lannée prochaine, accueillie par la Hongrie et la Slovénie. En handball, CSM Bucarest, rencontre aujourd’hui, à domicile, l’équipe russe de Rostov-sur-le-Don, dans le Groupe A de la Ligue des Champions en handball féminin. CSM et Rostov occupent les deux premières places dans le groupe.



    Météo — En Roumanie, le ciel est temporairement nuageux et des ondées sont signalées sur le sud, l’est et le centre du pays. Le vent est faibble à modéré, plus intense sur les crêtes des montagnes, dans l’ouest, l’est et le nord-est. Les maximales vont de 6 à 130, avec 8° et de la morosité à Bucarest.

  • La Roumanie, futur pôle de sécurité énergétique ?

    La Roumanie, futur pôle de sécurité énergétique ?

    Par ailleurs, le ministre rappelle le moment actuel, particulièrement propice à la redéfinition des politiques énergétiques aux niveaux européen et mondial, et le rôle de la Roumanie comme partie prenante du processus d’émergence d’une Union de l’Energie. Mais que propose donc Bucarest? Il ambitionne, certes, de devenir, en premier lieu, un centre régional de sécurité énergétique, et non plus un simple marché de l’énergie. En deuxième lieu, Bucarest envisage de s’ériger en carrefour des routes énergétiques qui traversent l’Union européenne. Enfin, il se targue de pouvoir devenir un acteur efficace et compétitif de la production européenne d’énergie et de gaz. Voici les arguments par lesquels le ministre Anton soutient ces ambitions. La Roumanie part d’un mix énergétique très sain, ce qui la distingue de ses partenaires européens. Selon le ministre, « Nous disposons d’un pays riche en ressources naturelles, très diversifiées, ce qui est plutôt rare en Europe. Même avec nos capacités actuelles, de taille réduite faut-il bien le reconnaître, nous pouvons combler la consommation interne, voire exporter de l’énergie dans la région. La Roumanie peut se targuer d’être déjà un acteur qui participe aux efforts d’assurer la sécurité énergétique de l’Union. »

    Qui plus est, l’avenir s’annonce excellent, avec le début de l’exploitation des ressources gazières présentes sous le plateau continental de la mer Noire. La Roumanie pourrait devenir ainsi un pays autosuffisant en termes de gaz, et ne plus avoir besoin des importations russes. C’était par ailleurs la conclusion d’une étude réalisée par la société Deloitte, et récemment rendue publique. Aujourd’hui déjà, si on y regarde de plus près, on remarque la 3e place occupée par la Roumanie parmi les Etats membres de l’UE, en termes de rapport entre capacités propres et besoins internes, en matière de gaz naturels.

    Sur les 28 Etats membres, la Roumanie fait mieux que 25 de ses partenaires en termes de dépendance énergétique. Il n’y a que l’Estonie et le Danemark qui nous dépassent. Răzvan Nicolescu, ancien ministre de l’Energie, actuellement expert chez Deloitte, explique que l’extraction sous-marine pourrait ajouter, jusqu’en 2040, un total de 170 milliards de mc de gaz à la production actuelle, c’est-à-dire une moyenne de 5 milliards mc par an. Par ailleurs, les investissements appelés à se dérouler dans ce type d’exploitation off shore en mer Noire vont générer des rentrées budgétaires de 26 milliards de dollars, alors que le PIB va augmenter de 40 milliards de dollars jusqu’en 2040, grâce aux mêmes investissements et à la manne gazière.

    Ces estimations, plus sages encore et en deçà des prévisions des autorités, sont fondées sur les données techniques disponibles des exploitations similaires existantes dans le Golfe du Mexique, et répliquées dans le contexte roumain. Răzvan Nicolescu : « Pour ce qui est du volume des réserves, les officiels tablent sur 200 milliards de mc. Nous les avons estimées à 170 milliards. La Commission européenne table sur une hausse conséquente du prix du gaz, dans ses études d’impact. Pour notre part, nous comptons sur un accroissement des volumes de production, ce qui va engendrer une temporisation de la hausse des prix, du moins en Roumanie. »

    Quoi qu’il en soit, il semble que pour chaque euro investi, il faudrait multiplier par trois la valeur des bénéfices, directs et indirects, dans les secteurs économiques adjacents. Selon Deloitte, on ne peut prendre en compte la seule valeur marchande du gaz, mais bien l’entièreté de la chaîne économique engendrée par l’exploitation de cette ressource naturelle. Sorin Elisei, coordinateur de l’étude, détaille le fond de sa pensée : « On parle d’investissements qui vont s’élever à 22,2 milliards de dollars. Les projets d’investissement comprennent quatre phases. Cela se traduit par un nombre moyen de 30.000 emplois nouvellement créés. Les recettes supplémentaires au budget public vont s’élever à 26 milliards de dollars, et puis, en termes de retombées, on table sur 70 milliards de dollars cumulés, générés de manière indirecte par la production, suite aux investissements. »

    Deloitte estime que 65% de ce gaz sera destiné aux besoins internes, alors que les 35% restantes partiront à l’exportation, en consolidant du coup la position de Bucarest sur le marché européen du gaz. La Stratégie énergétique de la Roumanie, document en cours d’élaboration, marque la volonté de Bucarest d’accroître la capacité de production de son secteur énergétique, de construire de nouvelles capacités de production, de transport et de distribution de l’énergie, et puis aussi de moderniser les capacités existantes. Par ailleurs, de par sa situation géographique, la Roumanie occupe une zone privilégiée en matière de routes de transport de l’énergie. C’est pour quoi la Roumanie défend le nouveau projet BRUA, d’une magistrale européenne qui devrait, selon le ministre roumain, non seulement traverser la Roumanie, mais encore en générer du profit.

    Cette nouvelle magistrale devrait s’étendre sur 1.318 km, et augmenter le degré de connectivité des pays traversés, en l’occurrence la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie et l’Autriche. Le projet est censé permettre le développement d’autres projets majeurs d’infrastructure, tels les centres gaziers d’Europe centrale et les futures installations d’exploitation off shore en mer Noire. Pour conclure, le projet est censé assurer une meilleure intégration du marché européen de l’énergie et accroître la sécurité du transport énergétique sur le Vieux continent.