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  • Nouvel itinéraire touristique au château de Peleş

    Nouvel itinéraire touristique au château de Peleş

    Nous ne passerons pas en revue les intérieurs de cet édifice impressionnant cette fois-ci, car la visite est différente. Nous prendrons le temps de marcher sur les allées et les sentiers du domaine royal, qui pourront bientôt être parcourus par les touristes de manière organisée, grâce à un projet mené par l’Association du patrimoine royal de Peleş. Cette association a été créée à l’initiative de deux professeurs d’université, le président de l’association, le Pr Augustin Ioan, de l’Université d’architecture Ion Mincu de Bucarest, et le Pr Ion Stănică, président de l’Université des sciences agricoles et de médicine vétérinaire de la capitale roumaine.



    Ion Tucă, directeur exécutif de l’Association pour le patrimoine royal de Peleş, affirme que la richesse naturelle, architecturale et culturelle a une place particulière à Peleş et aussi dans l’histoire de notre pays. Peleş reste la destination touristique la plus recherchée de Roumanie.



    « Ces allées royales sont situées dans les forêts derrière les châteaux de Peleş et de Pelişor. Elles traversent l’ensemble du domaine, qui commence à partir de la pension Cuţitul de Argint, puis vont du côté de l’Hôtel Bastion, et montent près de l’allée Peleşului pour atteindre la zone du pont Carmen Silva. Puis, depuis les châteaux, le trajet arrive à côté d’un complexe appelé Vulpărie. C’est un complexe au milieu de la forêt sur le chemin de l’ancienne Bergerie royale. Ce complexe, avec ses sentiers et ses allées dans les forêts royales, a été donné par la famille royale à l’Association du patrimoine royal de Peleş afin qu’elle puisse mener des activités de recherche, de loisirs, d’éducation à l’intention des jeunes et des étudiants des deux universités. Bien sûr, ce seront des activités organisées et il y a déjà beaucoup de projets des étudiants. Nous sommes en train de les évaluer parce que nous souhaitons les mettre en œuvre dès que possible. Nous prenons soin des espèces d’arbres qui existent sur le domaine royal de Peleş, en particulier le hêtre pourpre, le noisetier de Turquie, l’érable palmé, le cyprès, l’if, le frêne, le cerisier du Japon et les lauriers. Outre les sapins, vous pourrez admirer tous ces exemplaires exceptionnels. »



    Les sentiers et les allées pavées sont actuellement cachés sous des couches de végétation, de feuilles et de terre, accumulées au fil du temps. Ion Tucă, directeur exécutif de l’Association pour le patrimoine royal de Peleş, précise :



    « Tout ce que nous faisons, c’est de les nettoyer et de les rendre au circuit touristique. Nous avons aussi l’intention de mettre en place des panneaux pour indiquer ces itinéraires qui s’étendent sur une distance de sept kilomètres. Les indicateurs présenteront les itinéraires, les distances et les niveaux de difficulté ainsi que les points d’intérêt. Il y aura des points de belvédère à partir desquels vous pouvez voir le monastère de Sinaia, le château de Peleş, celui de Pelişor, et même une partie du château de Foişor. Nous ne pouvons que nous réjouir de présenter ces arbres monumentaux d’une valeur inestimable. Sur la plate-forme électronique que nous souhaitons mettre en place, nous présenterons des aspects de l’histoire de ces lieux, des images d’archives, que l’on pourra comparer à celles d’aujourd’hui. Il s’agit d’une plate-forme à télécharger sur les dispositifs mobiles et qui permettra à l’utilisateur de savoir exactement à quel point il se trouve sur les sentiers et les allées pavées qui traversent le domaine de Peleş et qui ne sont pas encore très bien connus du public. C’est tout un réseau de sentiers et d’allées pavées, avec des marches. Ils ont été faits à l’époque du roi Carol Ier et plus tard, à celle de la reine Marie. Ils ont été très bien entretenus après 1948 ; il y a encore des personnes qui racontent quel soin elles ont pris pour que ces allées soient préservées. »



    En 2021, le 26 mars, cela fait 140 ans que la Roumanie est devenue royaume, mais aussi 100 ans depuis la naissance du roi Michel, le 25 octobre. C’est donc le moment idéal pour prévoir une randonnée sur le domaine royal.


    (Trad. : Ligia)

  • Zărneşti

    Zărneşti

    Nous allons à Zărneşti, une ville située en Transylvanie, à 25 km de Braşov. Selon les attestations documentaires, la bourgade date des XIIIe – XIVe siècles, de la période des colonisations saxonnes en Transylvanie, au Banat et au Pays de la Bârsa.


    Angela Mircea a 53 ans. Elle est là pour la première fois et nous a fait part de ses impressions :



    « Je suis de Transylvanie, mais je ne suis jamais venue à Zărneşti et je voulais visiter les parages, parce que j’ai entendu parler de cette région plusieurs fois. C’est magnifique ! Je n’étais pas sûre d’être en Roumanie ! À Zărneşti, c’était extraordinaire : paysages de rêve, montagnes, Piatra Craiului, verdure en bas, et en haut, la montagne pleine de neige. Et avec l’air frais et l’accueil des gens, c’est merveilleux ! »



    Et parce que nous sommes dans la région du Parc national de Piatra Craiului, nous pouvons profiter des randonnées sur les sentiers touristiques de montagne, avec des niveaux différents de difficulté, et une durée d’environ 3 heures. Sur les 42 itinéraires, la plupart commencent dans la ville de Zărneşti, le point de départ le plus important pour accéder à la partie nord du massif. Et c’est toujours là que vous pouvez visiter le Sanctuaire d’ours Libearty, pour l’observation des ours bruns, sauvés de la captivité, où des visites guidées sont proposées.



    En téléchargeant gratuitement les applications « Munții Noștri » ou « Zenith Maps », vous pouvez accéder librement à tous les itinéraires touristiques du Parc national de Piatra Craiului. Les forêts du massif sont l’habitat idéal des grands carnivores – ours, loup, lynx -, mais aussi des cerfs et des biches, alors que les zones rocheuses — ceux du chamois. La riche faune ornithologique, représentée par 111 espèces identifiées dans la région du Parc national de Piatra Craiului, est une ressource idéale pour les amateurs d’observation des oiseaux. Mais vous pouvez également planifier des visites d’observation de la faune ; parlez-en aux gardes-moniteurs du parc. Loin de la civilisation, dans la tranquillité de la forêt, les touristes ont la chance d’écouter la nature, les bruits des animaux sauvages et même de les suivre sans danger, depuis des abris spécialement aménagés.



    Et parce que l’équitation est un sport qui s’est beaucoup développé ces dernières années en Roumanie, nous avons de bonnes nouvelles pour ceux qui l’aiment : il y a des centres d’équitation à cet endroit, où vous pouvez louer des chevaux et l’équipement nécessaire. Pour les touristes intéressés, des promenades à cheval et en charrette sont proposées, et en hiver en traîneau, dans les environs ou dans les villages touristiques de Măgura et de Peştera.


    Angela Mircea est passée par Măgura un jour de fête religieuse :



    « Ce qui m’a beaucoup impressionnée, ce sont les paysages. Nous sommes allés à Măgura, la région est extraordinaire ! Lorsque nous sommes passés devant une église, les personnes âgées nous saluaient et nous ont donné du gâteau de blé, parce que c’était une fête religieuse orthodoxe pendant laquelle on l’offre à tout le monde. Ils nous ont dit que ce village était le plus proche du ciel. Et quel sentiment cela vous donne ! »



    Voilà, nous espérons que vous donnerez cours à notre invitation à visiter ce coin de paradis. A bientôt sur RRI pour une nouvelle destination !


    (Trad.: Ligia)


  • Les sentiers roumains deviennent européens

    Les sentiers roumains deviennent européens

    Cette année, des itinéraires roumains ont été intégrés au réseau de Sentiers européens de grande randonnée. L’Association carpatique transylvaine des touristes, avec le concours de plusieurs bénévoles, a refait le balisage de plusieurs itinéraires de randonnée totalisant 180 km dans les Monts du Banat, dans le sud-ouest du pays, a réparé des voies d’accès dans le Massif de Făgăraş et refait 50 km d’itinéraires dans le Massif de Postăvarul. Et ses projets ne s’arrêtent pas là. Créée il y a plus d’un siècle, l’Association carpatique transylvaine des touristes s’efforce de ramener le pays au niveau où il se trouvait cette époque-là, quand une centaine de conventions avaient été signés avec des clubs similaires d’Europe.

    Quels sont les critères qu’un sentier doit remplir pour être intégré au réseau européen? Marcel Şofariu, président de l’Association : « Le sentier doit tout d’abord figurer sur les cartes touristiques – et sur les cartes GPS aussi, si possible. Et il doit être balisé sur le terrain. L’itinéraire doit offrir aux randonneurs de beaux paysages et bénéficier d’un substrat solide et naturel – il ne doit pas être goudronné ou situé au bord des routes. Il doit également relier des sites intéressants du pays respectif. Voilà les critères selon lesquels les itinéraires ont été choisis. Et pour ce faire, nous avons parcouru des milliers de kilomètres de sentiers. Nous avons également dû tenir compte des possibilités de relier ces sentiers entre eux, car chez nous le tourisme n’a pas connu un développement unitaire, alors souvent il n’y a pas de voie d’accès d’un itinéraire à l’autre et nous avons été obligés de les connecter.»

    L’Association carpatique a entamé cette démarche après avoir constaté que sur la carte européenne des Sentiers de grande randonnée, la Roumanie était une tache blanche.

    Quels ont été les pas à suivre pour intégrer la Roumanie au circuit international ? Marcel Şofariu: « Nous avons réussi à baliser ou à refaire le balisage sur quelque 500 km d’itinéraires. Les sentiers E3 et E8 comptent 2000 km sur le territoire de notre pays. E3 débute à la frontière entre l’Espagne et le Portugal – avec, comme principale ville, Saint Jacques de Compostelle. Il traverse de nombreux pays européens, dont la Roumanie, pour aboutir à la mer Noire, en Bulgarie. Le sentier E8 a son point de départ en Irlande et, après avoir traversé de nombreux pays, il aboutit toujours au bord de la mer Noire, en Bulgarie, à proximité de la frontière avec la Turquie. E3 entre sur le territoire de la Roumanie par la ville d’Oradea, à la frontière avec la Hongrie, il traverse les Carpates Occidentales, descend vers le massif de Poiana Ruscă, ensuite vers les Monts Semenic et traverse le Danube à hauteur des Portes de Fer pour entrer en Serbie. A partir de là, E3 rejoint E8 sur plusieurs centaines de kilomètres, jusqu’en Bulgarie. Le sentier E8 entre en Roumanie depuis l’Ukraine, par Sighetu Marmaţiei, il longe les Carpates Orientales et Méridionales pour arriver dans les Monts du Banat, toujours aux Portes de Fer. Une autre démarche de notre association visait à attribuer à un segment du sentier E8 un nom spécial : Via Karpatica. Nous avons conclu à cette fin un partenariat avec les associations similaires des autres pays traversés par la chaîne des Carpates – Autriche, République Tchèque, Slovaquie, Pologne, Ukraine et Serbie – pays qui ont redéfini le segment de ce sentier sur leur territoire. Nous avons également opéré une connexion physique, en envoyant en expédition deux membres de notre association, très bien équipés et entraînés. Ils ont parcouru exclusivement à pied, depuis la Serbie jusqu’en Autriche, ce segment de sentier qui s’appellera Via Karpatica. Ils ont passé les nuits sous la tente ou dans des chalets et ils ont contacté en route les associations des pays respectifs. Notre but n’était pas de réaliser une performance, mais de recueillir des informations et savoir où nous en sommes du point de vue de l’infrastructure par rapport aux pays voisins et ce que nous devons entreprendre pour l’améliorer. »

    Le projet a bénéficié d’un cofinancement par des fonds provenant de la Contribution de la Suisse à l’UE élargie.

    Quel est l’état actuel de ces sentiers ? Marcel Şofariu : « Tous ces sentiers sont actuellement fréquentés. Il n’y a pas beaucoup de personnes qui les empruntent, car les gens sont quelque peu réticents envers les zones situées à l’extrémité de l’Europe récemment intégrées au réseau. Ceux qui tentent l’expérience sont d’habitude des blogueurs que des milliers de fans suivent et qui mettent en ligne des articles quotidiennement. Les internautes apprennent ainsi en direct que la Roumanie est un très beau pays, que les Roumains sont très accueillants et que l’infrastructure est bonne – du moins nous l’espérons. Car là, en effet, les choses ne sont pas encore tout à fait au point, mais une personne bien équipée et entraînée peut surmonter les éventuelles difficultés. De notre côté, nous essayons, en collaboration avec les pouvoirs publics, à améliorer la qualité de l’infrastructure. »

    Une telle randonnée peut prendre un mois, un mois et demi. Quels sont les touristes qui tentent une telle aventure ? Marcel Şofariu : « Il y a des personnes qui se proposent de parcourir, une fois dans la vie, un tel sentier de longue randonnée. L’année dernière, par exemple, un Américain est parti de Turquie pour arriver au Portugal, via la Roumanie. Nous avons été sans cesse en contact avec lui et il va écrire un livre. Cette année, une Allemande a parcouru quelque 45 mille kilomètres, empruntant des sentiers de 4 continents. Pour elle ce fut une nouveauté de traverser la Roumanie et elle écrira un guide. En fait, c’est son métier. Elle consacre un guide à chaque zone moins connue, après l’avoir parcourue. Et il est très important pour nous que les informations et les avis qu’il contient soient positifs. En ce moment même, un Belge se trouve sur le sentier E3, dans la zone des gorges de la rivière Nera ; il y a d’ailleurs été surpris par la neige, ce qui est un vrai défi, mais il est bien équipé et constamment en contact avec nous, avec le secours en montagne, avec la gendarmerie alpine. Il est en sécurité. »

    Deux autres sentiers arrivant à la frontière avec la Roumanie – E4 et E7 – pourraient focaliser l’attention de la Fédération européenne de la randonnée pédestre – puisque la voie a déjà été frayée. (Aut. : Ana-Maria Cononovici ; Trad. : Dominique)