Tag: septembre

  • 25.06.2024 (mise à jour)

    25.06.2024 (mise à jour)

    Elections – Au bout de plusieurs heures de négociations, la coalition gouvernementale de Bucarest, formée du PSD et du PNL, n’a pas réussi à se mettre d’accord sur la date des élections présidentielles et a reporté la décision. Deux dates sont envisagées pour le premier tour du scrutin présidentiel : le 15 et le 29 septembre. Si l’élection présidentielle se tient en septembre, le gouvernement doit adopter un décret d’urgence en ce sens, avant le début du mois de juillet. Pourtant, les libéraux insistent sur l’organisation des élections à terme, c’est-à-dire vers la fin de de l’année, même si initialement ils avaient  été d’accord avec le mois de septembre. Ils affirment que l’organisation des élections en septembre perturberait la rentrée scolaire et que la campagne électorale se superposerait à la période des vacances. De leur côté, les sociaux-démocrates excluent la possibilité de changer la date des élections. Les deux partis doivent décider aussi s’ils proposeront un candidat commun ou des candidats séparés aux présidentielles. Pour rappel, le 9 juin dernier, le PSD et le PNL ont affiché une liste commune de candidats aux élections pour le Parlement européen, mais des listes séparées aux élections locales.

     

     Energie – L’Union européenne a versé à la Roumanie près de 1,1 milliards d’euros pour des projets de modernisation des systèmes énergétiques, notamment pour ce qui est de production de sources renouvelables. Selon un communiqué de l’exécutif communautaire, deux autres Etats membres se sont vus allouer des fonds d’une valeur de 3 milliards d’euros, destinés au financement de 39 programmes. La Roumanie, qui a reçu le plus d’argent, est suivie par la République Tchèque, qui a reçu plus de 835 millions et la Pologne avec 700 millions.

     

    Baccalauréat – Les lycéens roumains ont passé mardi par nouvelle épreuve du Baccalauréat – l’évaluation des compétences linguistiques de langue étrangère. Les épreuves écrites sont prévues pour la semaine prochaine. Entre temps, les collégiens ont commencé ce mardi l’examen du brevet par l’épreuve en langue et littérature roumaine. C’est en fonction de la moyenne des épreuves du brevet que se fait l’admission au lycée.

     

    Elargissement – La République de Moldova et l’Ukraine, deux anciennes républiques soviétiques, ont entamé officiellement les négociations d’adhésion à l’UE. L’occasion pour la cheffe de la CE, Ursula von der Leyen, de souligner que ce sera « un parcours difficile », mais qui offre des « opportunités immenses ». « Ensemble, nous pouvons bâtir un Europe plus grande, plus dynamique et plus orientée vers à l’avenir », a ajouté la responsable.  Le premier round des négociations se tient au Luxembourg, et tout le long de ce processus, les autorités de Chisinau et de Kiev doivent aligner la législation nationale aux normes communautaires. Selon le correspondent de la Radio Roumanie à Bruxelles, depuis l’obtention du statut de candidat et jusqu’ici, les deux Etats ont opéré des ajustements généraux dans des domaines clé, par le biais desquels ils ont démontré leur volonté de s’approcher de la législation de l’UE. Désormais, pour ces conférences intergouvernementales, les itinéraires de l’Ukraine et de la République de Moldova se séparent et les deux Etats seront traités séparément, en fonction de la vitesse de l’application des réformes de chacun.  Selon les analystes, cette situation peut s’avérer un avantage pour la République de Moldova, qui du point de vue de la Commission européenne a mieux évolué que l’Ukraine.

     

    Foot – A l’Euro de foot en Allemagne, la sélection de la Roumanie finit mercredi à Francfort ses matchs du Groupe E par un match contre la Slovaquie. Dans le même groupe la Belgique affronte l’Ukraine. Toutes les quatre équipes du groupe ont cumulé trois points. La Roumanie est toujours leader par le nombre de buts marqués et même une égalité contre la Slovaquie suffit pour une qualification dans les 8e de finale.

     

    Météo – Les météorologues roumains ont émis une alerte code jaune à la canicule valable mercredi dans le sud et le sud-ouest du pays, avec un inconfort thermique élevé. Sur le reste du territoire, le ciel sera variable, avec des maxima qui iront jusqu’à 33 degrés. On attend 35 degrés mercredi à Bucarest.

     

  • Représentations du mois de septembre dans l’imaginaire populaire

    Représentations du mois de septembre dans l’imaginaire populaire

    Selon la tradition populaire, les
    Roumains célèbrent à la mi-septembre certains personnages de contes de fées
    appelés les « Filipii » d’automne ou « Tristfetiţele ». Ces
    derniers sont en fait des représentations du bien qui punissent et défendent à
    la fois, grâce à leurs pouvoirs magiques. Delia Suiogan, ethnologue à
    l’Université du Nord de Baia Mare, fait le point :




    « Le mois du septembre,
    appelé dans le calendrier populaire « Răpciune » (note de la
    rédaction : mot d’origine inconnue, impossible de le traduire), marque le
    début de la saison froide. Surtout après le 23 septembre, au moment de
    l’équinoxe, le jour devient aussi long que la nuit et le soleil perd de son
    pouvoir. Les gens de toutes les communautés traditionnelles respectaient ces
    diverses fêtes. Elles étaient liées à la fois à l’homme et à la terre. Pour les
    Roumains, la terre a toujours été l’élément central. En septembre, les brebis
    sont déjà redescendues de la montagne et se trouvent dans le village. Les
    béliers rejoignent les brebis. Tout un système de renaissance après la mort prend
    alors forme. Toutes les fêtes qui précèdent le mois d’octobre sont liées à
    l’idée de vaincre la mort par des formes symboliques de renaissance. Selon de
    nombreuses croyances, les « Filipi » d’automne sont célébrées en
    novembre, mais dans les calendriers les plus anciens les premiers
    « Filipi » sont célébrés dès le mois de septembre. »





    Les interdictions les plus importantes
    respectées à l’occasion des journées des « Filipi » dans la tradition
    populaire visent à tenir les loups loin des foyers. Jadis, les gens couvraient d’argile
    leurs cheminées ainsi que les portes des poêles et des crocs de loup étaient
    gravés sur les éléments en bois des constructions. Les jours fériés de la
    période de l’équinoxe étaient strictement respectés, quelque soit le nom qu’il
    leur soit donné dans les différentes régions de Roumanie. Delia Suiogan,
    ethnologue à l’Université du Nord de Baia Mare, nous offre encore quelques
    détails :




    « C’est vrai qu’en dehors des
    Carpates, ces périodes sont aussi appelées les « Tristfete ».
    Qu’elles soient appelées « Filipi » ou « Tristfete »,
    l’élément central de ces festivités reste le loup. C’est un animal symbolique.
    D’ailleurs, beaucoup de fêtes et de rites lui sont consacrés jusqu’au mois de
    mars. Le loup fait aussi bien partie de la catégorie des bons que des mauvais
    animaux. Alors, si les habitants lui rendent hommage, il aura une action
    bénéfique sur leur foyer. Ceux qui, par contre, choisiraient de ne pas
    respecter cette tradition, seront punis. »





    Pendant
    la période des « Filipi » les gens des villages traditionnels ne fauchaient,
    ni ne labouraient, ni ne sortaient les ordures des maisons et ne prêtaient pas
    non plus d’argent. Ils pensaient que toutes ces actions pouvaient ouvrir la
    bouche du loup et que celui-ci pouvait donc attaquer les animaux des foyers ou
    les habitants. Qui plus est, on évitait les conflits entre les membres de la
    communauté, puisqu’à cette période, on croyait que même les conflits banals
    pouvaient être dangereux.

  • Septembre 2020

    Septembre 2020

    Le
    billet de 20 lei de 1896 a été émis par la Banque Nationale de Roumanie. Ses dimensions
    sont de 160 x 96 mm, alors que la couleur utilisée sur le recto et le verso est
    le bleu cobalt. Sur ce billet on voit une femme qui représente la Roumanie.
    Elle est entourée d’enfants et de symboles représentants la Science, le
    Commerce et l’Agriculture. Cette allégorie est sise sur un podium sur lequel il
    est écrit Romania. A gauche et à droite on voit la valeur du billet en chiffres,
    alors qu’au centre il est écrit « Doue deci lei », 20 lei. On peut
    lire également le nom de la Banque, la date de l’émission, le numéro de contrôle,
    la valeur et les signatures autorisées. Deux médaillons aux branches de laurier
    sont dessinés à droite et à gauche de l’allégorie mentionnée. La série et le
    numéro du billet sont marqués à l’encre noir dans les coins.






    Sur
    le verso, on voit les mêmes inscriptions « Doue deci lei » et « Romania
    ». Tout comme sur les autres billets de l’époque, le texte sur les sanctions
    encourues par ceux qui tentent de falsifier l’argent ne manque pas. A droite et
    à gauche deux paysannes symbolisent l’agriculture et les activités domestiques,
    alors que deux hommes représentent l’industrie et la navigation. Dans la partie
    supérieure du billet on voit un aigle portant l’emblème de la Roumanie dans ses
    griffes. Enfin, la composition centrale représentant les deux hommes et les
    deux femmes est flanquée par des médaillons contenant l’un l’effigie de l’empereur
    Trajan, l’autre l’effigie de la Dacie. Voilà pour notre QSL du mois de septembre,
    le billet de 20 lei de 1896, une composition très complexe, tentant de réunir
    les principaux symboles de la Roumanie de l’époque. (Trad. Valentina Beleavski)



  • 31.10.2019 (mise à jour)

    31.10.2019 (mise à jour)

    Commission – La porte-parole de la Commission européenne, Mina
    Andreeva, a réaffirmé les doutes de Bruxelles par rapport à la légitimité de la
    nomination de la Roumanie pour le poste de commissaire européen. C’est le
    manque de soutien du président de la Roumanie, Klaus Iohannis, pour la
    nomination faite par la première ministre roumaine en exercice, Viorica
    Dăncilă, qui a soulevé les doutes de la Commission. Mina Andreeva a jouté que,
    pour l’Exécutif européen, il ne s’agissait pas d’accepter ou de rejeter cette candidature,
    mais que c’était un problème à résoudre en interne par la Roumanie. Le gouvernement
    destitué par motion de censure de la social-démocrate Viorica Dăncilă avait
    proposé Victor Negrescu, ancien ministre délégué aux Affaires européennes, pour
    cette fonction. C’était la troisième proposition faite par la Roumanie, après Rovana
    Plumb et Dan Nica.












    Chômage – En Roumanie, le taux de chômage a atteint 3,9% en
    septembre, en hausse de 0,1% par rapport au mois d’août. Les données rendues
    publiques aujourd’hui par l’Institut national de la statistique montrent aussi
    une différence d’un point de pourcentage entre les hommes et les femmes :
    4,3% des hommes étaient sans emploi le mois dernier contre 3,3% des femmes.
    Pour finir, le nombre total estimé de chômeurs âgés de 15 à 74 ans pour
    septembre 2019 a été de 347.000 personnes.


    Anniversaire – La
    station publique de radio de Roumanie fête, le 1-er novembre, son 91-e
    anniversaire. Le 1-er novembre 1928 la Société de diffusion radiotéléphonique de
    Roumanie émettait pour la première fois. « Alo, aici Radio
    Bucureşti » / « Allo, ici Radio Bucarest » ont été les premiers
    mots prononcés à l’antenne par le premier président de l’institution, le
    physicien Dragomir Hurmuzescu. Une des peu nombreuses compagnies roumaines à
    avoir une histoire de plusieurs décennies, Radio Roumanie comprend plusieurs
    stations nationales, mais aussi des antennes régionales et à Chişinău, en République
    de Moldova. Radio Roumanie Internationale, la station internationale de Radio
    Roumanie, diffuse des émissions en 11 langues étrangères (allemand, anglais, arabe,
    chinois, espagnol, français, hébreux, italien, russe, serbe, ukrainien), ainsi
    qu’en roumain et en dialecte aroumain. Ce jeudi, c’était une journée « portes
    ouvertes » au siège central de Radio Roumanie, à Bucarest, au 60-64 rue Général
    Berthelot. Par ailleurs, restez à l’écoute ce dimanche, 3 novembre, quand RRI
    vous a préparé une émission spéciale pour la Journée de l’auditeur.

    Assistance – La Commission européenne a
    approuvé le paiement de près de 25 millions d’euros sous forme d’assistance
    budgétaire à la République de Moldova, pour aider le gouvernement de Chişinău à
    mettre en œuvre des réformes essentielles en matière de police, de lutte contre
    la corruption et le blanchiment d’argent, ainsi que d’agriculture et de
    développement rural. « Le paquet d’assistance approuvé ce jeudi, qui est
    le quatrième depuis juillet dernier, est la preuve de l’engagement ferme de
    l’Union européenne de soutenir les réformes décidées par la République de
    Moldova », a déclaré Johannes Hahn,
    commissaire européen en charge de la politique de voisinage et de
    l’élargissement. La Commission européenne avait suspendu les paiements pendant
    environ deux ans, à cause de la dégradation de la situation de l’Etat de droit
    dans la République de Moldova. Après le changement de gouvernement, en juin
    dernier, les autorités de Chişinău ont lancé un processus de réformes
    structurelles, l’UE ayant repris le soutien financier et l’assistance
    macro-financière.




    Tennis – En tennis, au Tournoi des Championnes de
    Shenzen (Chine), l’Australienne Ashleigh Barty et la Suissesse Belinda Bencic, du Groupe Rouge, se sont qualifiées ce jeudi pour les
    demi-finales. Mercredi, dans le Groupe Violet, l’Ukrainienne Elina
    Svitolina, tenante du trophée, s’était qualifiée elle aussi pour les
    demi-finales, suite à sa victoire devant la Roumaine Simona Halep. La seconde joueuse du Groupe
    Violet, qualifiée pour cette phase de la compétition, sera décidée par la
    rencontre Simona Halep (Roumanie)-Karolina Pliskova (République tchèque).



    Météo – En Roumanie une alerte de mauvais temps est en
    vigueur jusqu’à vendredi matin. La pluie est présente dans la plupart des
    régions, il neige en montagne. Les températures, en légère hausse, restent
    inférieures aux normales de saison. Les maximales de vendredi se situeront entre 6° et
    13°.

  • QSL septembre 2018 – Le 4e portail d’entrée dans la forteresse d’Alba Iulia

    QSL septembre 2018 – Le 4e portail d’entrée dans la forteresse d’Alba Iulia

    Elle est décorée uniquement sur le côté de l’intérieur et se remarque par une entrée semi-circulaire, flanquée par deux piliers décorés de colonnes tout comme les trois autres portes du côté est. Elle est ornée de motifs baroques, boucliers, tambours, instruments musicaux, fanions et drapeaux du roi Charles VI (connu aussi comme Charles III de Habsbourg). C’est l’armée autrichienne qui se servait de cette porte, par conséquent, au niveau supérieur l’on trouvait les habitations du personnel militaire, transformées parfois en espaces de détention pour les officiers.

  • QSL septembre 2017 – La citadelle de Costeşti

    QSL septembre 2017 – La citadelle de Costeşti

    Il s’agit en fait d’un ensemble de citadelles et fortifications situé dans les Monts Sureanu, dans les Carpates Méridionales, dans le centre-ouest de la Roumanie. Un ensemble connu aussi sous le nom de cités daciques des Monts Orăştiei. La citadelle de Costeşti fut bâtie sur la colline haute de 561 m appelée tout simplement Cetăţuia – la petite citadelle. Elle avait le rôle de défendre un village se trouvant au pied de la colline et servait de résidence aux rois daces de la zone. Elle avait aussi une autre mission : défendre la route qui menait à la capitale de la Dacie, Sarmizegetusa Regia. D’ailleurs, la citadelle de Costeşti est une des 6 forteresses daciques des Monts Orăştiei bâties au 1er sicèle av. J.-C. afin de défendre le pays contre l’invasion romaine. Elles sont actuellement incluses au patrimoine mondial de l’UNESCO.

    Le mur de défense n’entourait pas complètement la colline. Il avait été construit uniquement sur les côtés où l’accès à la cité était facile. Inspiré des constructions similaires de Grèce, la cité a été toutefois adaptée aux conditions naturelles spécifiques aux Monts Orăştiei. Un type de mur baptisé Murus Dacicus – le mur dacique. Par endroits, il avait des bastions dont le rez-de-chaussée servait de dépôt pour les armes et les provisions. Son étage servait d’habitation et de position de lutte pour les soldats qui défendaient la citadelle. Derrière le mur, il y avait aussi des plates-formes de combat. Si les ennemis franchissaient tous ces systèmes défensifs, ils devaient encore casser une porte qui permettait l’accès à une pente raide vers le plateau supérieur de la cité. La citadelle de Costeşti a été détruite en l’an 102, pendant la première guerre daco-romaine. Elle fut tout de suite reconstruite pour être détruite une nouvelle fois, cette fois-ci définitivement, et abandonnée en l’an 106 après la conquête de la Dacie par les Romains. Aujourd’hui il ne reste plus que des ruines de ce qu’était jadis une véritable forteresse dacique. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Les Philippes d’automne

    Les Philippes d’automne

    Selon la croyance populaire des Roumains, la saison froide débute plus tôt que ne l’indique le calendrier civil. Le calendrier traditionnel de la mi-septembre comporte toute une série de fêtes automnales, dont celle dite des Philippes. En cette saison, qui fait la transition entre l’été et l’hiver, les villageois de maintes contrées de Roumanie pratiquaient jadis plusieurs coutumes censées les protéger et refaire l’équilibre cosmique.

    Delia Suiogan, ethnologue à l’Université du Nord de Baia Mare nous a fourni davantage de détails à ce sujet: Selon le calendrier populaire, nous sommes déjà entrés dans la saison froide, d’où les changements qui s’opèrent dans les représentations de l’homme traditionnel. Si les animaux à valeur symbolique auxquels on se rapportait jusqu’ici étaient le serpent et l’ours, désormais c’est au loup d’être le fauve le plus respecté. A preuve les nombreuses journées que lui consacre le calendrier traditionnel, notamment au mois d’octobre. Passé le 23 septembre, les fêtes se multiplient. Les journées commencent à se rétrécir, alors que les nuits se font de plus en plus longues. Le loup symbolise à la fois le soleil et les ténèbres, la nuit. Le 22 septembre marque le début de la fête connue sous le nom de Philippes d’automne. Les 26 et 28 septembres, les villageois suivent le plus rigoureusement les coutumes associées à cette fête traditionnelle, car le loup peut s’avérer l’ami de l’homme, mais aussi son grand ennemi.

    La croyance populaire désigne par le nom de Philippes les sept apôtres qui auraient échappé à une meute de loups grâce à leur foi ou bien des mauvais esprits punissant sévèrement ceux qui transgressent certaines règles. Pourtant, dans la plupart des cas, les Philippes sont considérés comme protecteurs des foyers contre les incendies et les animaux sauvages. Pendant l’hiver, les loups s’approchent dangereusement des villages. C’est ce qui explique la préservation en milieu rural des vieilles coutumes à rôle de protection.

    Delia Suiogan : En ces jours de fête, on observe le jeûne et on garde le feu allumé, car c’est lui que craint le loup venu s’attaquer au foyer et au bétail, notamment aux moutons. Cette période de l’année est d’ailleurs jalonnée de nombreuses fêtes pastorales. Par tradition, loup et brebis ne sont pas amis. Voilà pourquoi en célébrant ces fêtes les gens tentent de rétablir un certain équilibre entre les deux bêtes, car cet équilibre est crucial pour le nouveau cycle de la vie pastorale qui vient de débuter. Bref, le calendrier populaire consacrent au loup plusieurs jours, vers la fin septembre et tout au long du mois d’octobre.

    Les ethnologues ont remarqué une possible correspondance dans les calendriers populaire celtique et roumain du point de vue des fêtes marquant les différents cycles de l’activité pastorale. (Trad. : Mariana Tudose)