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  • Le Courrier des auditeurs du 24 mars 2023

    Le Courrier des auditeurs du 24 mars 2023

    Madame,
    Monsieur, bonjour ou bonsoir. Nous voilà arrivés à la fin du mois de mars,
    qu’est-ce que le temps passe vite, n’est-ce pas ? Le printemps avance et
    la nature est de plus en plus revigorée. Et puisque dernièrement, j’ai fait un
    peu de jardinage sur mon balcon qui est bien fleuri en ce moment, j’ai décidé
    de vous parler des papillons de Roumanie, à la suggestion de notre auditeur
    belge, Michel Beine.


    Notre ami
    voudrait savoir quels sont les trois plus beaux papillons de chez nous. Comme
    tout le monde le sait, le papillon fait partie des insectes les plus variés du
    monde au point où ce grand groupe comporte plus de 165 000 espèces dont quelque
    3000 vivent en Roumanie. Parmi celles-ci, il y en a quatre très répandues.


    En tout premier lieu, le Petit Mars. Il
    s’agit d’une espèce eurasiatique présente de l’Ouest de l’Europe jusqu’en
    Chine. Elle est présente dans la France entière et en Roumanie, mais elle est
    absente en Grande Bretagne et en Scandinavie. Ce papillon très foncé, dont les
    ailes ont une envergure de 5 à 6 cm, préfère les zones humides, les espaces
    boisés mais ouverts en berges d’étangs, rives de cours d’eau, chemins
    forestiers. Les ailes antérieures et postérieures présentent un ocelle orangé
    pupillé de noir. Les antennes ont l’extrémité orangée. En plus de ces
    colorations dues à des pigments des écailles, les mâles de cette espèce
    présentent une coloration bleue irisée, qui est due à la polarisation de la
    lumière. Cette coloration bleue varie avec l’éclairement et l’orientation.


    Un deuxième papillon que l’on peut
    retrouver souvent en Roumanie c’est le Tabac d’Espagne. C’est un grand papillon
    brun-orange, aux ailes d’une envergure de 6 à 7 centimètres. Son nom vient du
    fait que la couleur de ses ailes rappelle celle du tabac en poudre que l’on
    fabriquait à Séville au XVIII° siècle. Il préfère les lisières de bois et de
    forêt et les clairières fleuries. Il n’est pas rare, mais sa chenille est très
    prétentieuse, puisqu’elle ne mange que de la violette. Le Tabac d’Espagne ne
    produit qu’une génération par an.


    Passons au numéro trois, à savoir le Paon
    du jour, un des premiers papillons à rencontrer au printemps. Il est facilement
    reconnaissable grâce aux ailes brun-rouge avec un ocelle bleu au centre de
    chacune d’entre elles. La face inférieure est noire avec des effets vert ou
    bleu. Cette différence entre la partie dorsale des ailes, très colorée, et
    l’autre, plutôt sombre lui permet un camouflage rapide. D’ailleurs, les ocelles
    ressemblent à des yeux qui peuvent effrayer les potentiels prédateurs. Ces motifs en forme d’œil sont souvent ciblés
    par les oiseaux. Le paon de jour est une espèce très commune, répandue partout,
    y compris en zone urbaine et dans les jardins. A la différence du Tabac
    d’Espagne, le Paon du jour produit deux générations par an. Les derniers
    adultes hivernent dans différents endroits tels
    des grottes, des caves, des greniers (où ils meurent souvent en raison
    d’un niveau insuffisant d’humidité).


    Et puis, on a encore un papillon répandu en
    Roumanie. Il s’agit du Morio dont les couleurs des ailes changent en fonction
    de la température. C’est un grand papillon pouvant atteindre 7,5 cm
    d’envergure. On le reconnait facilement au dessus de ses ailes brun foncé à
    reflets pourpres présentant une bande marginale jaune et une série de taches
    marginales bleues. Le dessous des ailes est noir avec la même bande marginale
    blanchâtre. Il préfère les forêts de bouleaux et de saules, les vallées de
    rivières, les dunes et les landes sèches et humides. En Roumanie, on le trouve
    dans les régions collinaires et dans les forêts aux pieds des montagnes. Sa
    longévité est de 10 à 11 mois, ce qui est exceptionnel pour un papillon !


    Malheureusement, l’agriculture intensive,
    les pesticides, les incendies de végétation, l’urbanisation menacent de plus en
    plus nos papillons. La situation
    s’avère dramatique, surtout que les papillons jouent un rôle essentiel dans la
    pollinisation d’une multitude de cultures vivrières et de fleurs. Selon une
    étude publiée en mars 2021 dans la revue Science, les populations de plus de
    450 espèces de papillons ont diminué d’environ 2 % par an au cours des quarante
    dernières années.


    La situation est problématique en Roumanie aussi. Dans la
    région de Sibiu, dans le village de Poplaca, par exemple, les milliers de
    papillons qui virevoltaient jadis n’apparaissent plus. Le biologiste Szekely
    Levente, un grand spécialiste des papillons, a répertorié cinq espèces qui ont
    complètement disparues et d’autres qui sont menacées de la disparition. De nos
    jours, les papillons n’existent plus dans les zones urbaines, dans les parcs ou
    les jardins des villes comme c’était le cas jadis. Il faudrait combattre le
    réchauffement climatique, l’urbanisation excessive pour les faire revenir.



    Avant de passer à vos lettres et à vos messages, permettez-moi
    de vous rappeler les nouvelles fréquences valables à compter du 26 mars 2023 :


    Nos auditeurs du Canada pourront suivre nos programmes en
    français entre 1 h et 2 h du matin en TU sur et 11 620 et 9 550 kHz. Nos
    auditeurs d’Europe Occidentale pourront nous écouter de 5 h à 5h30 TU sur 11
    740 DRM et 9 500 kHz, et de 10 h à 11 h
    TU sur 11 650 et 15 150 kHz. Si vous préférez l’après-midi pour écouter la
    radio, nous vous invitons à suivre notre émission qui commence à 16 h et
    s’achève à 17 h TU sur 9 500 et 11 975 kHz. Au cas au vous auriez raté ce
    programme, rejoignez-nous sur les ondes de 20 h à 20h30 TU sur 11 975 DRM et 9
    575 kHz. Ensuite, nos auditeurs d’Afrique Centrale peuvent suivre les émissions
    en français de RRI de 5 h à 5h30 en TU sur 21 550 et 17 520 kHz. Enfin, nos
    amis du Maghreb peuvent nous retrouver tous les jours de 10 h à 11 h TU sur 17
    630 et 15 130 kHz.

    Bonne écoute!



    Comment va notre ami de longue date, Roger Roussel, du
    Canada ? Merci bien de continuer à nous envoyer des courriers bien fournis
    qui comportent des petites surprises qui nous font beaucoup de plaisir. On se
    sent très gâté, merci bien ! Nous sommes fort contents de vous savoir à
    l’écoute de nos programmes, comme le prouvent les rapports d’écoute bien
    détaillés que j’ai sous mes yeux. Merci aussi pour l’enveloppe concernant la
    période terrible qu’ont vécue les peuples autochtones dans les pensionnats
    canadiens. C’est très important de ne pas oublier, même s’il s’agit d’une
    période très sombre dans l’histoire canadienne.



    Bonjour la France et bonjour à vous, cher M. Bernard
    Pouille
    . Comment ça-va ? Même si notre réponse est tardive, sachez que
    votre carte de vœux nous a fait grand plaisir. Ils sont très sympas les
    pingouins, avec leurs bonnets et leurs écharpes. Merci à vous et bonne
    continuation sur nos ondes.


    Restons toujours en France pour un coucou amical à notre
    auditeur fidèle, Christian Ghibaudo qui nous a fait parvenir par poste
    plusieurs rapports d’écoute. Et quand je dis plusieurs, il s’agit en fait de
    douze rapports sur 2022, un par mois. Je suis très heureuse de vous savoir à
    l’écoute de la rubrique de littérature Le coup de cœur du libraire que j’anime
    en partenariat avec Kyralina. J’espère que tout va bien de votre coté et je
    vous passe le bonjour amical de tout le monde.



    Bonjour Jean- François Meile, de France ! Pas de
    souci pour votre retard, surtout que nous aussi, on a du mal à faire la
    correspondance d’une manière correcte. Vous savez, on le dit et on le redit, on
    est très peu nombreux par rapport au volume de travail que nous sommes censés
    faire. La bonne nouvelle c’est que dernièrement, on est arrivé à obtenir des
    renforts et j’espère pouvoir nous rattraper dans les mois à venir. J’ai bien
    noté votre question sur les autorails que la Roumanie a achetés à la France. Je
    ne connais pas le sujet, mais j’essaierai de me renseigner et quelqu’un d’entre
    nous reviendra vers vous. C’est impressionnant le nombre de rapports d’écoute
    que vous nous avez envoyés, merci à vous, nous sommes fort contents de voir que
    les gens nous écoutent attentivement. A bientôt de vous lire !



    Comment allez-vous, cher Serge Lenhard de France ?
    On a bien reçu votre carte postale de Valence, avec une vue sur Crussol. C’est
    une ville que je ne connais pas, même si j’ai passé mes vacances d’il y a
    quelques années en Ardèche. Qu’est-ce qu’elle est belle cette région ! Ca
    me donne envie d’y retourner, surtout qu’il me reste plein de choses à voir et
    à visiter. J’y ai passée une petite semaine et c’est sur que ce fut insuffisant.
    C’est très sympa de votre part de nous décrire tous les détails que l’on peut
    voir sur la carte postale, avec au fond, le château de Crussol. En fait, ce
    château, actuellement en ruines, fut construit sur une hauteur dominant la
    vallée du Rhône, face à la ville de Valence située dans la Drôme. Il se dresse
    sur ce qui fut autrefois un important axe de communication fluvial et sur le
    chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Par ailleurs, on est fort content que
    vous ayez trouvé intéressant notre reportage sur le département de Harghita,
    une belle destination à découvrir. Et puis, je ne saurais vous dire au revoir
    sans reprendre vos paroles par lesquelles vous terminez votre mail. Car, vous
    dites, en parlant de nous, les journalistes du Service français de RRI,
    « vous êtes tellement attachants dans la présentation de vos reportages.
    La précision de leurs contenus nous mène pleinement dans notre mode de penser.
    Une réussite ». Merci de tout cœur et gros bisous ! Madame, Monsieur, sur ces belles paroles, je vous dis au revoir et je vous donne rendez-vous au
    micro du courrier d’ici un petit moi