Tag: Service roumain de renseignements

  • Le Service roumain de renseignements et les mandats d’écoute

    Le Service roumain de renseignements et les mandats d’écoute

    Le gouvernement roumain a adopté par décret d’urgence la continuation des actions d’interception dans les dossiers pénaux, mais pas par les services secrets. Le document avait déjà reçu l’aval du Conseil suprême de défense nationale convoqué en réunion extraordinaire par le chef de l’Etat. Le décret d’urgence intervient après que la Cour constitutionnelle eut déclaré, le 16 février, que le Service roumain de renseignements n’avait plus le droit de procéder à des écoutes téléphoniques dans des affaires pénales. En l’absence d’un tel document, l’activité des tribunaux serait sérieusement perturbée car les enquêtes en cours risquent de se voir suspendre, peut-on lire dans le rapport de motivation du décret.

    Ultérieurement, le Parlement peut envisager d’autres solutions, opine le chef de l’Etat, Klaus Iohannis : « Certains disent qu’en l’absence de l’infrastructure technique nécessaire à l’interception, l’activité des parquets serait sérieusement bouleversée aussi bien côté opérabilité que du point de vue de la gestion des preuves. Or, le décret d’urgence se propose justement de résoudre tous ces aspects. Le Conseil suprême de défense nationale a déjà donné son avis favorable et son adoption par le gouvernement sera une solution, quoique temporaire, à une question qui préoccupe aussi bien les institutions étatiques que l’opinion publique. »

    Le chef de l’Etat a également affirmé que la décision de la Cour constitutionnelle devait être respectée et mise en accord avec la législation. Pourtant, affirme Iohannis, un autre aspect renvoie au besoin d’assurer en permanence un cadre législatif censé permettre à la justice de bien faire son devoir, qu’il s’agisse de dossiers de sécurité nationale ou de corruption. Dans le contexte où le Service roumain de renseignements est l’unique structure spécialisée dans les écoutes téléphoniques, le Gouvernement s’est vu contraint à trouver une solution afin d’utiliser son infrastructure, mais sans aucune intervention humaine du Service, et avec l’implication des organes d’enquête pénale.

    La ministre de la Justice, Raluca Pruna : « On a une seule infrastructure qui peut nous permettre de procéder aux écoutes téléphoniques et cette structure appartient aux services de renseignements. Or, par l’adoption d’un décret d’urgence, on s’est proposé d’avancer rapidement une solution à même d’écarter le risque de péricliter les enquêtes pénales menées par les procureurs ».

    Le décret d’urgence a la force d’une loi, a lancé la ministre Raluca Pruna. Il convient de mentionner que les chefs de la Direction nationale anticorruption et de celle d’investigations en matière de crime organisé et de terrorisme ont annoncé que dans le contexte actuel, ces structures auront besoin de plus de salariés et de fonds supplémentaires pour prendre en charge les écoutes. En plus, le rythme d’instruction des dossiers risque de passer au ralenti.

  • A la une de la presse roumaine – 10.03.2016

    A la une de la presse roumaine – 10.03.2016

    Un nouveau débat impliquant la justice roumaine fait la une de la presse nationale. Les écoutes téléphoniques réalisées par le Service roumain de renseignement ne sont pas conformes à la Loi fondamentale, selon une décision de la Cour Constitutionnelle. Quelles sont les conséquences de cette décision ? Quelles en sont les coûts et qui en pourrait bénéficier ? Réponse dans la revue de presse de RRI.




  • 01.03.2015

    01.03.2015

    Renseignements — Le Parlement de Bucarest doit voter lundi lors de la séance commune de ses deux Chambres, la nomination de l’eurodéputé Eduard Hellvig à la tête du Service roumain de renseignements. La semaine dernière, la commission spécialisée du Parlement avait avalisé cette nomination avancée par le président roumain Klaus Iohannis. Membre du Parti conservateur depuis 2003 et du Parti national libéral depuis 2008, Eduard Hellvig, 40 ans, a été en 2012 ministre du Développement régional et du Tourisme au sein du gouvernement conjoint social-démocrate et libéral, dirigé par Victor Ponta. A lautomne dernier, il avait fait partie de l’équipe de campagne électorale de Klaus Iohannis. Le fauteuil de directeur du SRI est vacant depuis le 27 janvier, quand George Cristian Maior a démissionné au bout de huit ans de mandat. Auparavant, George Maior avait critiqué la décision de la Cour constitutionnelle de déclarer contraire à la loi fondamentale du pays une loi de la cyber-sécurité, composante dun paquet législatif visant la sûreté nationale.



    Incident — Le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest, par l’intermédiaire de l’Ambassade de Roumanie à Rome, s’est autosaisi à l’égard d’un incident survenu dimanche matin, lorsque 5 voitures immatriculées en Roumanie ont été incendiées dans la capitale italienne. Selon les premières données, il n’y a pas eu de victimes. Dans un communiqué, le ministère roumain des AE précise suivre le cas avec une attention accrue dans l’attente d’une réponse officielle des autorités locales. Bucarest espère que celles-ci examineront l’incident avec un maximum d’attention, y compris du point de vue d’un acte aux motivations xénophobes. Le ministère roumain des AE constate également que ce n’est pas la première fois qu’un épisode de ce type se produit dans la capitale italienne, où les automobiles ayant des plaques d’immatriculation roumaines sont incendiées, laissant la place au suspicions que ces gestes aient à l’origine des motivations de nature xénophobe.



    Diaspora — Le ministre roumain chargé des relations avec la diaspora, Angel Tâlvàr, poursuit sa visite officielle dans le sud de l’Italie. Le ministre et la délégation gouvernementale qui l’accompagne se sont entretenus avec les autorités siciliennes ainsi qu’avec les représentants de la communauté roumaine de cette région. Une quarantaine de milliers de Roumains vivent sur cette île et se voient confronter à de nombreux problèmes liés à l’emploi, dont la recrudescence des conflits de travail, l’exploitation et le travail au noir selon Angel Tâlvar. Notons qu’environ un million de Roumains vivent actuellement en Italie, soit la communauté la plus importante de la diaspora roumaine.



    Militaires — A partir du 1er mars, 650 militaires du Groupe roumain d’opérations spéciales conseilleront 6 mois durant les forces de sécurité afghanes dans le cadre de la mission de l’OTAN et assureront la sécurité de la base aérienne de Kandahar. La Roumanie se joint ainsi aux autres pays qui continueront à offrir de l’assistance aux forces de sécurité d’Afghanistan, suite au retrait des troupes de l’Alliance et Etats-Unis de ce pays en 2014 à la fin d’une guerre contre les talibans qui s’est étalée sur 13 ans.



    Economie — L’agence de notation financière internationale Fitch a reconfirmé la note de la dette gouvernementale de la Roumanie à long terme à BBB, avec une perspective stable. Selon le ministère roumain des Finances, cette reconfirmation est fondée principalement sur les attentes positives visant les perspectives de croissance économique au cours des deux prochaines années, ainsi que sur la position fiscale meilleure par rapport à d’autres pays ayant reçu la même note. Fitch table sur une croissance économique de 2,7% en 2015, estimant que cette année la dette publique et le déficit budgétaire de la Roumanie se situeront en-dessous de la moyenne des pays ayant la note BBB. Plus encore, de l’avis des spécialistes de l’agence internationale, la Roumanie pourrait obtenir une meilleure note à condition de poursuivre le processus de consolidation fiscale et de croissance économique.

  • 24.02.2015 (mise à jour)

    24.02.2015 (mise à jour)

    Moldova — La Roumanie soutiendra la République de Moldova dans son parcours européen et démocratique, a déclaré mardi à Chisinau le président roumain Klaus Iohannis, à l’issue des pourparlers avec son homologue Nicolae Timofti. Ce dernier a assuré à son tour que la République de Moldova souhaitait fermement intégrer l’UE. Pour sa part, Klaus Iohannis a affirmé qu’il avait voulu que sa visite à Chisinau fût sa première visite officielle en tant que chef de l’Etat roumain, précisant qu’il avait donné cours à l’invitation après l’investiture du nouveau gouvernement moldave. Les deux chefs d’Etat se sont également penchés sur la situation régionale. A cette occasion, Klaus Iohannis s’es dit inquiet des implications que les évolutions en Ukraine voisine pourraient avoir sur la stabilité de la République de Moldova. Pour sa part, le président moldave Nicoale Timofti a précisé que les responsables de Chisinau étaient en faveur d’une solution pacifique, sans ingérences extérieures, tout en respectant la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Cette semaine, le président roumain fera également une visite officielle à Berlin, où il doit rencontrer son homologue Joachim Gauck, et la chancelière allemande Angela Merkel.



    Renseignements — La commission spécialisée du Parlement de Bucarest a avalisé la nomination de l’eurodéputé Eduard Hellvig à la tête du Service roumain de Renseignements, proposition avancée par le président roumain Klaus Iohannis. Membre du Parti conservateur depuis 2003 et du Parti national libéral depuis 2008, Eduard Hellvig, 40 ans, a été en 2012 ministre du Développement régional et du Tourisme au sein du gouvernement conjoint social-démocrate et libéral, dirigé par Victor Ponta. A lautomne dernier, il avait fait partie de l’équipe de campagne électorale de Klaus Iohannis. Le fauteuil de directeur du SRI est vacant depuis le 27 janvier, quand George Cristian Maior a démissionné au bout de huit ans de mandat. Auparavant, George Maior avait critiqué la décision de la Cour constitutionnelle de déclarer contraire à la loi fondamentale du pays une loi de la cyber-sécurité, composante dun paquet législatif visant la sûreté nationale.



    Météo — Temps sera généralement instable en Roumanie dans les 24 prochaines heures, avec toutefois des températures qui dépassent la normale saisonnière. On attend des pluies notamment dans le sud, le sud-ouest et l’est du pays, ainsi que des précipitations mixtes et du vent fort dans les montagnes. Les températures maximales iront de 5 à 14 degrés.

  • 03.02.2015 (mise à jour)

    03.02.2015 (mise à jour)

    SRI – Les sénateurs et les députés roumains réunis à Bucarest en séance commune ont pris note de la démission de George Maior des fonctions de directeur du Service roumain de renseignements. Selon la procédure, le poste devait être libéré, de sorte que le président Klaus Iohannis puisse nommer quelquun dautre, aux termes de ses prérogatives constitutionnelles. A la tête des renseignements généraux depuis 2006, George Maior a déposé son mandat il y a une semaine, après avoir durement critiqué la décision de la Cour Constitutionnelle roumaine ayant déclaré contraire à la loi fondamentale le projet de loi de la cyber-sécurité, composante dun paquet dactes réglementaires visant la sûreté nationale. Par ailleurs, le directeur par intérim du Service roumain de renseignements, Florian Coldea, doit être auditionné par la Commission parlementaire de contrôle de cette institution, après que la députée Elena Udrea, impliquée dans plusieurs affaires de corruption, la accusé dimplication dans des activités illégales.



    CORRUPTION — Les procureurs anti-corruption de Roumanie ont demandé mardi à la direction du Sénat d’avaliser la mise en détention provisoire du juge de la Cour Constitutionnelle, Toni Grebla, sous enquête pénale pour des faits de corruption. D’autre part, l’homme d’affaire roumain Adrian Sârbu a été place lundi soir en garde à vue, étant accusé dévasion fiscale, blanchiment dargent et dilapidation. Fondateur, dans les années 90, dune des chaînes roumaines de télévision les plus populaires, Adrian Sârbu a longtemps été considéré comme un des patrons de groupes média les plus influents du pays. Dans le même dossier, plusieurs personnes sont enquêtées, trois dentre elles étant déjà placées en détention provisoire.



    OTAN — Le ministre roumain de la Défense, Mircea Dusa, s’est entretenu mardi par téléphone avec son homologue canadien, Robert Nicholson, deux jours avant la réunion des ministres de la Défense des pays de l’OTAN, organisée jeudi, à Bruxelles. Selon un communiqué du Ministère, Mircea Dusa a remercié son homologue pour l’excellente coopération roumano-canadienne dans le domaine de la défense concrétisée dans le déploiement en Roumanie du contingent canadien d’aéronefs F-18 dans le but dassurer une présence canadienne en Europe de lEst afin de rassurer les alliés canadiens du secteur.



    DEFENSE — Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a informé mardi le Parlement que les Etats-Unis avaient demandé la permission de poursuivre cette année aussi les opérations de transport intermodal de ressources humaines et équipements du gouvernement américain depuis et vers l’Afghanistan. Au terme de cet accord, 250 militaires tout au plus seront déploiés sur la base de Mihail Kogalniceanu, en Roumanie. Le partenaire américain a également demandé l’utilisation de l’aéroport international Henri Coanda au cas où les conditions météo s’avèrent défavorable pour se servir de l’aéroport de Mihail Kogalniceanu.



    ENERGIE — Le projet de câble sous-marin destiné au transport délectricité entre la Roumanie et la Turquie est stratégique puisqu’il est à même d’assurer un marché extérieur important pour l’électricité produite en Roumanie, a déclaré mardi le premier ministre roumain, Victor Ponta. Le projet dont le coût est estimé à quelque 519 millions d’euros prévoit la mise en place d’un câble sous-marin long de 400 km devant relier le port roumain de Constanta à Istanbul.



    TOURISME — Quelque deux millions de touristes étrangers ont visité la Roumanie en 2014 dont trois quarts étaient des citoyens européens. La durée moyenne de leurs séjours en Roumanie fut de deux jours, selon les données offertes par l’Institut national des Statistiques. La plupart des touristes, voir à peu près 250.000 milles venaient d’Allemagne, tandis que plus de 180.000 ont visité Bucarest et les grandes villes. Entre 100 et 200.000 étrangers originaires d’Israël, Italie, France, Etats-Unis, Grande Bretagne et Hongrie se sont rendus en Roumanie en 2014. Quant aux touristes asiatiques, la plupart d’entre eux, à savoir 20.000 étaient de Chine.



    METEO – Les températures restent largement au-dessus des normales saisonnières pour un début février. Le ciel reste plutôt couvert et des pluies sont attendues sur l’ouest du territoire. Les maximales de lair iront de 1 à 11 degrés.

  • 03.02.2015

    03.02.2015

    SRI – Les sénateurs et les députés roumains se réunissent à Bucarest pour prendre note de la démission de George Maior des fonctions de directeur du Service roumain de renseignements (SRI). Selon la procédure, le poste sera ainsi libéré, de sorte que le président Klaus Iohannis puisse nommer quelquun dautre, aux termes de ses prérogatives constitutionnelles. A la tête des renseignements généraux depuis 2006, George Maior a déposé son mandat il y a une semaine, après avoir durement critiqué la décision de la Cour Constitutionnelle roumaine ayant déclaré contraire à la loi fondamentale le projet de loi de la cyber-sécurité, composante dun paquet de actes réglementaires visant la sûreté nationale. Par ailleurs, le directeur par intérim du Service roumain de renseignements, Florian Coldea, doit être auditionné par la Commission parlementaire de contrôle de cette institution, après que la députée Elena Udrea, impliquée dans plusieurs affaires de corruption, la accusé dimplication dans des activités illégales.



    Dilapidation – Lhomme daffaires roumain Adrian Sârbu a été place lundi soir en garde à vue, étant accusé dévasion fiscale, blanchiment dargent et dilapidation. Fondateur, dans les années 90, dune des chaînes roumaines de télévision les plus populaires, Pro TV, Adrian Sârbu a longtemps été considéré comme un des patrons de groupes média les plus influents du pays. Dans le même dossier, plusieurs personnes sont enquêtées, trois dentre elles étant déjà placées en détention provisoire. Avare avec ses sorties dans lespace public, Adrian Sârbu na pratiquement pas été inquiété par aucun des régimes politiques sétant succédés à la tête du pays, ces 25 dernières années. Il sest construit la réputation davoir imposé en Roumanie le savoir-faire et le système de management des chaînes commerciales occidentales.



    Fonds – La délégation conjointe du FMI, de la Banque mondiale et de la Commission européenne poursuit à Bucarest son évaluation de laccord de précaution conclu par la Roumanie avec les bailleurs de fonds. Lévolution des données économiques, la situation des privatisations et le code fiscal dominent les pourparlers à mener avec les responsables roumains jusquau 10 février. Toutefois, une nouvelle dominante sest dernièrement imposée à lagenda des entretiens – le projet de la loi de linsolvabilité des personnes physiques, dans le contexte de lappréciation en flèche du franc suisse par rapport au leu roumain. Il sagit du 10e accord de type préventif convenu par Bucarest et le FMI les 23 dernières années, et le 3e accord demandé par la Roumanie depuis le début de la crise financière internationale, en 2008.



    Gouvernement – Le premier ministre sortant de la République de Moldova, Iurie Leancă, doit se présenter vendredi devant les élus de ce pays voisin de la Roumanie pour demander leur vote dinvestiture de son nouveau gouvernement. Toutefois, il ny a pas de certitude, à présent, quil puisse rassembler le nombre de voix nécessaires, estime la presse moldave. Sa candidature est appuyée par 42 députés démocrates et libéraux-démocrates seulement, soit 9 de moins que le nombre minimum délus nécessaire. Les anciens partenaires du Parti libéral-démocrate et du Parti démocrate, les libéraux dirigés par lex-chef de lEtat par intérim, Mihai Ghimpu ont annoncé quils pourraient donner leur feu vert au nouveau Cabinet si celui-ci ne comporte pas des ministres soupçonnés de corruption ou avec une attitude hostile à légard de la Roumanie voisine, selon les analystes. Le chef de la mission de lUE à Chişinău, Pirkka Tapiola, a fait savoir que lappui de Bruxelles à la République de Moldova dépendra seulement des actions du futur gouvernement et non de son orientation politique. Rappelons-le, cet ex-pays soviétique a conclu lannée dernière des accords dassociation et de libre-échange avec lUE, quil espère intégrer à lhorizon 2020.

  • La semaine du 26 au 31 janvier 2015

    La semaine du 26 au 31 janvier 2015

    Une nouvelle mission des bailleurs de fonds internationaux à Bucarest



    Une mission du FMI, de la Commission européenne et de la Banque mondiale, se trouve depuis mardi en Roumanie pour la troisième évaluation de l’actuel accord préventif, chiffré à 2 milliards d’euros. Jusqu’au 10 février, les membres de la mission analyseront, avec les autorités de Bucarest, les récentes évolutions de l’économie roumaine, ainsi que les priorités des réformes économiques. La visite de la mission des bailleurs internationaux intervient sur la toile de fond de l’envolée du franc suisse face au leu, qui a provoqué de la panique parmi les quelque 75.000 Roumains, titulaires de crédits en devise helvétique. L’occasion également pour le Parlement de se pencher sur la loi de la faillite personnelle. Les experts de l’institution financière ont déjà envoyé une lettre aux autorités roumaines dans laquelle ils se déclarent inquiets d’une éventuelle introduction de cette loi en l’absence d’une étude d’impact et sans consulter les associations impliquées.



    Le Service roumain de renseignements, sans directeur



    A l’heure actuelle, les principaux services de renseignement de la Roumanie n’ont pas de directeurs civils. En octobre dernier le chef du Service de renseignement extérieurs, Teodor Meleşcanu avait présenté sa démission. Il a été suivi cette semaine par George Maior, directeur du Service de renseignements intérieurs. Les deux institutions ont à l’heure actuelle des directions intérimaires assurées par des généraux. Toutefois, selon l’engagement assumé devant l’OTAN, les services de renseignements doivent se trouver sous un contrôle civil, démocratique. Par conséquent la nomination de nouveaux chefs civils est impérative. En attendant, la démission de George Maior agite de nombreux esprits, surtout que l’on ignore toujours les raisons officielles de cette décision. De l’avis des observateurs politiques, le départ du chef du SRI serait étroitement lié au rejet par la Cour Constitutionnelle du paquet comportant 3 lois surnommées « Big Brother », durement critiquées par George Maior. Il s’agit notamment de la Loi de la sécurité informatique, de celle obligeant les fournisseurs de téléphonie et d’Internet à stocker les données des utilisateurs pendant 6 mois, et de la loi concernant les données personnelles des utilisateurs de cartes de téléphones pré-payées et de réseaux wi-fi.



    Le parquet national anti-corruption accuse des hommes politiques importants de Roumanie



    Ces derniers mois, de plus en plus d’hommes politiques et d’affaires importants ont franchi le seuil du siège de la Direction nationale anti-corruption pour expliquer leur implication dans des affaires onéreuses. Parmi eux, après plusieurs heures d’auditions, la députée Elena Udrea, chef du Parti du Mouvement Populaire, d’opposition, et ancienne candidate présidentielle, a été placée sous contrôle judiciaire dans un dossier visant l’acquisition frauduleuse de logiciels. Plus précisément, elle est accusée d’avoir reçu et utilisé des biens sachant qu’ils provenaient des infractions commises par son ancien époux, Dorin Cocoş. Le fils de ce dernier, Alin, est lui aussi accusé de corruption active et de trafic d’influence, étant retenu dans un autre dossier, lié à l’enquête pénale dont fait l’objet l’ancienne procureure chef de la Direction d’Investigation des Infractions de Crime Organisé et de Terrorisme, Alina Bica. Par ailleurs, jeudi, Adriean Videanu, ancien ministre de l’Economie, a été retenu par les procureurs du Parquet national anti-corruption, pour complicité à labus de fonctions. Et toujours ce jeudi, les procureurs anti-corruption ont auditionné Toni Grebla, juge à la Cour Constitutionnelle, poursuivi pour trafic d’influence.



    Le rapport MCV de la Commission Européenne



    La Commission européenne a publié mercredi ses traditionnels rapports sur la Justice réalisés dans le cadre du Mécanisme de Coopération et de Vérification par lequel l’exécutif communautaire suit les évolutions dans le domaine en Roumanie et Bulgarie. La CE félicite la Direction nationale anti-corruption pour son rôle essentiel dans la multiplication des enquêtes et des condamnations, notamment dans les cas de grande corruption. La Cour constitutionnelle, l’Agence nationale d’intégrité, la Haute cour de cassation et de justice et le Conseil supérieur de la magistrature sont d’autres institutions judiciaires dont l’activité a été remarquée par la Commission. Par contre, le Parlement fait toujours l’objet de critiques de la part de la Commission Européenne qui l’accuse d’avoir bloqué certaines enquêtes pénales contre des élus nationaux, d’avoir promu des lois qui portent atteinte à la lutte contre la corruption et d’avoir tergiversé l’adoption de lois censées aider la justice. D’ailleurs, mercredi, le jour même de la publication du rapport, le président roumain a appelé à des consultations les représentants des partis parlementaires. Ceux-ci ont tous exprimé leur disponibilité à soutenir la simplification des procédures de placement en détention provisoire et d’arrestation des élus nationaux et de perquisition de leurs résidences et bureaux. “Le moment est venu pour la Roumanie de passer à une nouvelle étape de la démocratie”, a déclaré le président Klaus Iohannis, faisant référence entre autres à la nécessité de créer des conditions optimales de vote pour tous les Roumains. Cela, dans le contexte où en novembre dernier de nombreux Roumains de la diaspora n’ont pas pu exercer leur droit de vote en raison de la mauvaise organisation du scrutin présidentiel.



    Les priorités de la diplomatie roumaine



    L’adhésion à l’espace Schengen et le passage à l’euro figurent en tête de liste des objectifs de politique étrangère du président Klaus Iohannis. Celui-ci a continué la tradition de ses prédécesseurs et rencontré les ambassadeurs accrédités à Bucarest pour leur présenter les grandes directions daction de la diplomatie roumaine. Les objectifs restent les mêmes: l’européanisation complète du pays, un partenariat stratégique renforcé avec Washington et un appui accordé aux démocraties voisines de la Roumanie: la République de Moldavie, l’Ukraine et la Géorgie. Le président Iohannis a déclaré que la crise ukrainienne affectait les relations de la Roumanie avec la Fédération de la Russie. Pour les améliorer, il faudrait que Moscou respecte le droit international. Jeudi, lors de la réunion extraordinaire des chefs des diplomaties européennes organisée à Bruxelles, le ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu, s’est dit favorable à une prolongation de six mois des sanctions contre la Russie. (Trad. Valentina Beleavschi, Ioana Stancescu, Alex Diaconescu)

  • 27.01.2015 (mise à jour)

    27.01.2015 (mise à jour)

    Consultations — Le président roumain Klaus Iohannis et les partis et formations politiques parlementaires doivent se pencher mercredi sur les priorités législatives de la prochaine session du Parlement. Selon l’Administration présidentielle, les pourparlers porteront entre autres sur une meilleure organisation des élections à l’étranger, sur le financement des campagnes électorales et des partis politiques ainsi que sur les manières d’accélérer les procédures visant la levée de l’immunité parlementaire. C’est la 2e session des consultations de Klaus Iohannis avec les partis et les formations parlementaires depuis le début de son mandat en décembre dernier. Les premières discussions ont eu lieu le 12 janvier et ont mené à la conclusion d’un accord sur le financement de la Défense.



    MCV — Les rapports de la Commission européenne sur les progrès de la Roumanie et de la Bulgarie dans la lutte contre la corruption et dans la réforme du système judiciaire, rapports réalisés dans le cadre du Mécanisme de Coopération et de Vérification, seront débattus mercredi par le Collège des commissaires et publiés le même jour. Récemment, dans une interview pour Radio Roumanie, le ministre roumain de la Justice, Robert Cazanciuc, avait déclaré que la Roumanie était un exemple de bonnes pratiques dans le domaine de la justice. En témoignent l’efficacité de sa lutte contre la corruption et le fait que 3 nouveaux codes ont été introduits en une seule année. Notons aussi que le Mécanisme de Coopération et de Vérification a été mis en place en janvier 2007, lors de l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l’UE.



    Démission – Le président roumain Klaus Iohannis a accepté mardi la démission du chef du Service roumain de renseignements, George Maior, a fait savoir l’administration présidentielle. Sa démission survient une semaine après que M. Maior ait durement critiqué la décision de la Cour Constitutionnelle de déclarer non constitutionnelle la loi de la cybersécurité, partie d’un paquet de lois portant sur la sécurité nationale. George Maior, 48 ans, est diplomate, ancien homme politique et professeur d’université. Il était le chef du Service roumain de renseignements depuis octobre 2006



    Révolution — La Cour européenne des droits de l’homme a condamné mardi la Roumanie à payer plus de 800.000 euros pour les retards du Dossier de la Révolution”, qui mène une enquête sur les événements ayant conduit à la chute du régime communiste en Roumanie, en décembre 1989. Selon la Cour, l’importance de ce dossier pour la société roumaine aurait dû motiver les autorités à l’instrumenter avec célérité. De l’avis de la Cour, le passage du temps nuit à l’enquête et risque de compromettre définitivement les chances qu’elle soit menée à bien. Pour sa part, le gouvernement de Bucarest se défend affirmant qu’il s’agit d’un cas complexe, ayant à l’origine « un événement politique sensible », avec de nombreuses personnes impliquées et un enjeu politique et social majeur. Selon les statistiques officielles, plus d’un millier de personnes ont perdu la vie et quelque 3000 ont été blessées pendant la révolution anticommuniste de décembre 1989.



    Crise ukrainienne — Jeudi, à Bruxelles, lors de la réunion extraordinaire des ministres des AE de l’UE, la Roumanie plaidera pour le renforcement du régime des sanctions contre la Russie, dans le contexte de la détérioration de la sécurité dans l’est de l’Ukraine, a déclaré le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu.