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  • L’économie roumaine à l’heure du bilan

    L’économie roumaine à l’heure du bilan

    L’année 2023 a débuté plutôt
    sous de mauvais auspices. Les institutions financières internationales ont
    averti sur le risque de l’entrée en récession de plusieurs économies
    importantes. Même en l’absence de toute mauvaise surprise, la croissance
    mondiale devrait ralentir sérieusement cette année, à cause de l’effet conjugué
    de l’accroissement de principaux taux directeurs, censé empêcher l’envolée de
    l’inflation, la dégradation des conditions financières et les effets de la
    guerre en Ukraine. La Banque mondiale exige des mesures censées atténuer les
    risques induits par la baisse de l’activité économique et les charges de la
    dette auxquels sont confrontés les économies émergentes. Dans une récente
    interview passée sur la chaîne CBS, la directrice-générale du FMI, Kristalina
    Georgieva, affirme
    s’attendre à l’entrée en récession d’un tiers de l’économie globale et d’une
    croissance chinoise en berne, pour la première fois depuis 40 ans en-deçà de la
    moyenne globale, ce qui en dit long. Kristalina Georgieva :


    « Pour la majeure partie de l’économie globale,
    ce sera une année difficile, plus difficile que la précédente. Et cela parce
    que les trois principaux ensembles de l’économie mondiale, à savoir les
    Etats-Unis, l’UE et la Chine, ralentissent simultanément. Les Etats-Unis
    semblent les plus résilients du trio, et ils pourraient éviter la récession. L’on constate notamment la résilience de leur marché de
    travail. Mais cela fait que, à cause de cela, la Réserve fédérale est forcée de
    maintenir ses taux directeurs élevés sur le long terme, pour juguler
    l’inflation. L’UE a été quant à elle durement frappée par les conséquences de
    la guerre en Ukraine. La moitié des Etats européens entrera en récession.
    L’économie chinoise va poursuivre sa décélération, et il est à prévoir une
    année compliquée pour ce pays, ce qui ne manquera pas d’entraîner des
    conséquences au niveau global. Et puis, lorsque l’on regarde du côté des
    marchés émergents, la situation est encore pire. Ces Etats sont impactés par la
    hausse des taux directeurs et du dollar américain. Ces économies vont en
    souffrir.
    »


    Selon la cheffe du
    FMI, la croissance mondiale s’établira cette année à 2,7%, à rapporter à 3,2%
    de l’année précédente. Pour ce qui est de la Roumanie, les spécialistes
    tablent sur une croissance de 2,8% cette année, alors qu’en 2022, la croissance
    du PIB avait dépassé la barre des 5%. Invité sur les ondes de Radio Roumanie,
    l’économiste et professeur des universités Mircea Coşea explique


    « La croissance roumaine est fondée sur la
    dynamique du secteur des services, sur la consommation et, dans une moindre
    mesure, sur l’agriculture. Néanmoins, selon une étude récente de l’université
    Howard, la Roumanie serait 19e en termes de diversification et
    modernisation de l’économie. Mais ces résultats me semblent un peu trop
    optimistes. Il est difficile d’affirmer que la Roumanie fait partie du peloton
    des économies développées, alors que le pouvoir d’achat a baissé de manière constante
    tout au long de l’année précédente. Et puis, l’on doit selon moi affronter deux
    défis majeurs : le déficit de la balance courante et le déficit
    commercial. La réalité est que l’économie roumaine devrait se réformer
    rapidement, pour qu’elle s’avère capable d’affronter avec succès les défis de
    différentes natures qui secouent l’économie mondiale.
    »


    L’année 2023 verra l’apparition de nouveaux acteurs globaux, telle l’Inde,
    croit savoir le professeur Mircea Cosa. Par ailleurs, la balance semble incliner
    du côté des Etats-Unis, du moins pour l’instant, dans la guerre économique qui
    les opposent au géant asiatique, la Chine. Enfin, les Etats qui disposent de
    ressources naturelles semblent pouvoir tirer leur épingle du jeu, et pourront
    davantage profiter de l’actuel contexte économique. Et la Roumanie dans tout
    cela ? Mircea Cosa :


    « Chez nous, le volume des importations
    explose. La production interne, même dans des domaines où l’on devrait pouvoir
    performer, tel l’industrie alimentaire, marque le pas. L’Etat encourage peu les
    mesures de réforme et de restructuration qui devrait avoir lieu au sein du
    secteur privé de l’économie réelle. Les mesures fiscales prises, l’ensemble des
    taxes et les impôts, sont décourageants à cet égard. L’économie roumaine, exsangue,
    devrait malgré tout se retrouver face à deux défis de taille. Le premier c’est
    le défi externe. La croissance européenne est en berne, confrontée à des
    problèmes chroniques et, surtout, au déficit en termes d’énergie et de matières
    premières. Et puis, sur le plan interne, si la Roumanie prend certaines mesures
    sociales pour atténuer le choc de la crise, elle manque de vision, ce qui
    n’aide en rien le secteur privé, et n’aide pas à l’essor de l’économie
    réelle.
    »



    Durant les 11 premiers mois de
    l’année précédente, la Roumanie a enregistré un déficit record de sa balance
    commerciale, de plus de 31 milliards d’euros. Le commerce international de la
    Roumanie est centré sur l’UE, avec plus de 72% des exportations et à près de
    70% d’importations, mais dont l’état de santé laisse à désirer, ce qui ne
    manquera pas d’entraîner des conséquences négatives sur l’état de santé de
    l’économie roumaine.

  • La Foire aux produits et services roumains en France

    La Foire aux produits et services roumains en France

    L’édition 2022 de la Foire aux produits et services roumains en France attend ses visiteurs dimanche 25 septembre à Lyon. Il s’agit d’un événement organisé par « Oriunde », un groupe de rencontres des professionnels roumains de France. « Oriunde » organise des rencontres et des événements pour la communauté roumaine de la région Auvergne – Rhone – Alpes. La foire est le plus grand événement affaires et plaisir des Roumains et Franco-Roumains en France organisé en partenariat avec l’ambassade de Roumanie à Paris, le Consulat général de Roumanie à Lyon, le département des Roumains à l’étranger et le consulat honorifique de la République de Moldova dans la Région Auvergne – Rhône – Alpes. Et pour davantage de détails nous avons avec nous Mircea Giosan – manager de projet dans le cadre de l’association « Oriunde ».



  • “Les Services compétents” d’Iegor Gran

    “Les Services compétents” d’Iegor Gran

    Ancré dans l’histoire de la Russie post stalienienne des années 1950-1960, Les Services compétents d’Iegor Gran plonge le lecteur dans une aventure drôle et absurde comme le quotidien des Russes dans ces années là. Inspiré des faits réels, ce livre se lit d’un trait et déborde d’humour. Un titre à ne pas rater, comme nous le dit Mathieu Fabre, libraire chez Kyralina.

  • Mère-enfant ou enfant-mère ?

    Mère-enfant ou enfant-mère ?

    Extrême pauvreté, manque d’accès à l’éducation, manque de curiosité et personne pour leur expliquer comment fonctionne leur corps. Voilà la triste réalité de certaines jeunes filles, dont la vie a été bafouée. La Roumanie est au premier rang des Etats membres de l’UE ayant le nombre le plus important de grossesses précoces chez les adolescentes. Aujourd’hui nous nous intéressons au sort de ces filles extrêmement jeunes, âgées de moins de 15 ans. Nous évoquons aussi un système défaillant et nous penchons sur d’éventuelles solutions pour tenter d’endiguer ce phénomène. Gabriela Alexandrescu, présidente exécutive chez Salvați Copiii (Sauver les enfants), explique :



    « Il faut bien comprendre qu’au sein de l’UE, un tiers des mères adolescentes est originaire de Roumanie, soit 23 % des mères âgées de moins de 19 ans. La Roumanie est le premier pays de l’UE ayant le nombre le plus important de grossesses précoces chez les moins de 15 ans. Et le second, derrière la Bulgarie, chez les de moins de 19 ans. En Roumanie, 10 % des femmes donnant naissance sont adolescentes. La plupart sont issues de déserts médicaux, c’est-à-dire de communes n’ayant pas, ou peu, de médecins traitants. Pendant leur grossesse, elles ont recours à l’automédication. Elles ne se rendent pas chez le médecin, ni pour attester de leur grossesse, ni pour une prise en charge médicale. Elles attendent généralement le dernier moment, quand leur situation se détériore. L’association Salvați Copiii s’est pleinement investie dans le domaine de la santé des enfants en Roumanie. Et nous agissons dans cinq domaines d’intervention afin de garantir leur droit à une vie décente. Premièrement, en nous assurant que les services de maternité et de pédiatrie soient correctement équipés. Deuxièmement, en développant les réseaux d’aide aux mères et aux enfants dans les communautés rurales. Troisièmement, en organisant des formations spécialisées à destination des professionnels (surtout les équipes médicales). Quatrièmement, en développant des programmes éducatifs pour la santé, en développant la recherche et en discutant avec les autorités et les spécialistes afin de changer les politiques et les lois lorsque cela s’avère nécessaire. Jusqu’à présent, j’ai pu travailler avec près de 56 000 jeunes filles enceintes, âgées de moins de 15 ans, et j’ai constaté de vrais changements. Chaque année, nos équipes composées de spécialistes, d’aides-soignants, d’assistantes sociales, de psychologues, travaillent auprès de 46 communautés. Ils connaissent le quotidien des habitants de ces régions et interviennent sur les réalités concrètes de ces jeunes mères et enfants. »



    Oana Motea, spécialiste de la santé à l’UNICEF, souligne que chez ces familles, le phénomène de grossesses précoces se transmet d’une génération à l’autre.



    « Les conclusions du rapport de l’UNICEF — Samas, effectué en début d’année, montrent que ces grossesses précoces pourraient être évitées grâce à une éducation adaptée à l’environnement socio-culturel des futurs jeunes parents. Il s’agit d’un phénomène cyclique, se transmettant dans ces familles d’une génération à la suivante, de même que la précarité économique, sociale et sanitaire. Difficile de savoir quel rôle jouent les autorités pour endiguer ce phénomène. Nous avons besoin de politiques publiques globales, ayant pour objectif l’éducation à la santé, la sensibilisation des communautés à ces questions et l’adaptation des interventions à la psychologie et aux émotions des adolescents. »



    Mères-enfants ou enfants-mères ? Difficile à dire. Les données récoltées par l’UNICEF au sujet de la Roumanie sont alarmantes. Oana Motea nous en dit davantage :



    « En 2019, on dénombrait 16 600 grossesses précoces chez les adolescentes, soit 9 % de moins qu’en 2018. Pourtant, on observe une augmentation de 11 % de ce phénomène chez les adolescentes de moins de 15 ans dans les régions du nord-est et du nord-ouest du pays. Ces chiffres témoignent de l’ampleur du problème et de l’urgence de prendre des mesures éducatives adaptées. Des mesures s’adressant à tous les adolescents, grâce à des moyens de communication spécifiques, avec des messages présentés sous différentes formes, adaptés à leurs besoins. »



    Quelle solution apporter à ce phénomène en passe de devenir un véritable fléau ? Installer des cabinets médicaux dans les régions rurales, développer des programmes adaptés. Sans quoi, rien n’est possible, estime Gabriela Alexandrescu de chez Salvați Copiii :



    « Nous avons lancé très récemment une analyse au sujet des adolescents des milieux ruraux, en partenariat avec les autorités compétentes au sein du Sénat roumain. Cette analyse porte sur les grossesses précoces dans les milieux ruraux et défavorisés et a été effectuée entre les mois de juillet et août 2021, auprès de 46 communautés roumaines. Malheureusement, les résultats témoignent d’un manque chronique et alarmant de services médicaux pour ces jeunes mères et souligne le rôle déterminant du contexte social défavorable. Dans ces régions rurales défavorisées, les jeunes mères ont en moyenne 16 ans et trois mois lorsqu’elles donnent naissance à leur premier enfant. Celles qui ont plusieurs enfants ont en moyenne 18 ans et un mois au moment de la naissance du deuxième enfant et 19 ans et cinq mois à la naissance du troisième. 40 % de ces adolescentes affirment ne jamais avoir effectué les examens recommandés pendant leur grossesse, et ce par manque d’accès aux services médicaux ou par manque d’argent. 87 % n’a pas eu recours et ne connaît aucune méthode contraceptive. 72 % raconte vivre dans des conditions extrêmement précaires, dans une ou deux pièces au mieux, avec un membre d’une autre famille. 55 % affirme ne pas avoir assez d’argent pour les produits de première nécessité. Beaucoup dépendent des allocations familiales et nombre d’entre elles ont constaté que pour un adulte, les chances de trouver un travail pour subvenir aux besoins de sa famille avaient diminué pendant la pandémie. Certaines femmes ont à peine 25 ans lorsqu’elles donnent naissance à leur cinquième enfant. C’est un phénomène très inquiétant. C’est pourquoi il est essentiel que Salvați Copiii s’implique activement auprès de ces communautés rurales défavorisées, livrées à elles-mêmes, sans ressources matérielles ni accès à l’information. Nous devons poursuivre nos campagnes d’information, nos interventions concrètes afin de faciliter l’accès aux services socio-médicaux. »



    La bonne nouvelle, c’est que l’organisation Salvați Copiii est désormais présente en République de Moldova, grâce à ses programmes qui ont fait leurs preuves. Gabriela Alexandrescu nous en dit davantage :



    « Le succès que nous avons rencontré en Roumanie nous a permis d’étendre notre champ d’intervention à la République de Moldova, où nous travaillons de concert avec l’association Santé pour les jeunes et le Centre d’information et de documentation sur les droits de l’enfant de Chişinău. Ainsi, nous interviendrons cette année dans 16 départements roumains et 15 districts moldaves. Ces interventions sont primordiales car on sait aujourd’hui que les grossesses précoces présentent des risques importants pour la santé. Tension artérielle élevée, anémie, naissance prématurée, dépression post-partum et j’en passe ! Par ailleurs, ces grossesses précoces exposent les jeunes mères à l’abandon scolaire et au risque de sombrer dans le cercle vicieux de la pauvreté, avec des conséquences transgénérationnelles. Dans le cadre des interventions en milieu rural défavorisé, les spécialistes sont là pour conseiller ces adolescents et leurs familles. Il est primordial d’avoir un contact direct avec ces jeunes filles », a conclu Gabriela Alexandrescu au micro de RRI.


    (Trad. : Charlotte Fromenteaud)

  • 16.12.2020 (mise à jour II)

    16.12.2020 (mise à jour II)

    Politique
    – Le président Klaus Iohannis a signé mercredi le décret portant convocation du
    futur parlement de Bucarest pour le lundi 21 décembre. Aux termes de la
    Constitution, le législatif nouvellement élu se réunit à la demande du chef de
    l’Etat dans un délai de 20 jours maximum après les élections. La Chambre des députés
    et le Sénat seront légalement constitués après validation de deux tiers de
    mandats de parlementaires et après leur serment d’investiture. Par ailleurs, les
    négociations pour créer une coalition gouvernementale n’avancent toujours pas entre
    le Parti national libéral, l’Union Sauvez la Roumanie-PLUS et l’Union démocrate
    magyare de Roumanie. Les trois partis politiques continuent à se disputer les
    fonctions les plus convoités, celle de premier ministre, celle de président
    de la Chambre des députés et, enfin, celle de président du Sénat. Les libéraux devraient
    proposer deux scénarios lors des discussions qui se poursuivront jeudi :
    le leader des libéraux et ex-premier ministre Ludovic Orban à la tête de l’exécutif
    et l’actuel ministre des Finances Florin Cîţu comme président du Sénat ;
    ou bien Florin Cîţu, premier ministre, et Ludovic Orban – président la Chambre
    des Députés. De
    son côté, le Parti social-démocrate menace de boycotter la réunion de lundi
    pour la validation du nouveau Parlement. Les sociaux-démocrates estiment que la
    solution correcte dans les conditions de l’actuelle pandémie est un
    gouvernement d’union nationale, incluant toutes les forces politiques présentes
    au Parlement de Bucarest. Les représentants de l’Alliance pour l’union des Roumains,
    formation politique nationaliste, affirment participer à la session
    parlementaire et qu’un éventuel boycotte serait un geste d’irresponsabilité
    politique.




    Révolution 1989 – La municipalité de Timişoara et les associations de
    révolutionnaires de cette ville de l’ouest de la Roumanie marquent cette année,
    entre le 16 et le 22 décembre, le 31ème anniversaire de la
    révolution anticommuniste de 1989. Une réunion festive du Conseil local de Timişoara, avec Adrian Zuckerman, l’ambassadeur
    des Etats-Unis en Roumanie, pour invité d’honneur, a ouvert la série de
    commémorations. Selon le diplomate américain, on commémore ces jours-ci la
    victoire de l’esprit humain et le désir de liberté. Pour que le sacrifice des
    héros puisse avoir du sens, a ajouté Zuckerman, la Roumanie devrait devenir une
    démocratie stable et prospère qui ne permettra plus l’avènement des actions
    injustes du passé. Jeudi sera une journée de deuil à Timişoara, première ville roumaine à être
    libérée du régime communiste installé dans le pays 45 ans auparavant. La
    révolte contre le régime de Ceauşescu
    a éclaté le 16 décembre 1989 à Timişoara
    et s’est étendue le 21 décembre à Bucarest et à d’autres villes roumaines. Plus
    de 1.000 personnes ont perdu la vie et quelque 3.000 ont été blessées dans les
    combats qui ont eu lieu en Roumanie. C’est d’ailleurs l’unique pays de l’Europe
    de l’Est où le changement de régime politique après la chute du mur de Berlin a
    eu lieu par la violence et qui a abouti à la mort par exécution des
    ex-dirigeants communistes. Selon une déclaration de l’actuel président Klaus
    Iohannis, les jeunes roumains doivent connaître la vérité sur le régime
    communiste et apprécier à sa juste valeur le sacrifice de ceux morts par balle
    en décembre 1989. Précisons que la vérité concernant les événements d’il y a 31
    ans n’est toujours pas entièrement connue. Un dernier procès qui visait à
    trouver les responsables pour les morts de 1989 est toujours en cours, beaucoup
    d’accusés étant décédés entre temps.

    Macédoine – La Roumanie a fermement et constamment
    soutenu les aspirations nord-atlantiques de la Macédoine du Nord et elle a figuré
    parmi les premiers alliés à ratifier son protocole d’adhésion à l’OTAN en
    février 2019, a affirmé mercredi le ministre roumain des Affaires étrangères
    Bogdan Aurescu. Le ministre a participé à une conférence de presse commune aux
    côtés de son homologue de la Macédoine du Nord, Bujar Osmani, qui est en visite
    officielle en Roumanie. Bogdan Aurescu a également rappelé la disponibilité de
    la Roumanie à offrir de l’assistance à la Macédoine du Nord durant cette
    période de préparatifs avant le début des négociations d’adhésion à l’UE. Le
    ministre macédoine a tenu à remercier
    Bucarest pour son appui et a souligné que la Roumanie, en tant que pays se
    trouvant dans le voisinage des Balkans d’Ouest « a non seulement un
    intérêt direct pour que celui-ci se développe et intègre l’UE, mais constitue
    un excellent connaisseur des relations entre les Etats de la région ». Les
    pourparlers ont visé l’état et les perspectives de la consolidation de la
    coopération entre les deux pays dans tous les domaines d’intérêt commun, y
    compris concernant l’aspect économique.




    Economie
    – En Roumanie, le chiffre d’affaire dans le secteur des services a baissé d’un
    tiers sur les dix premiers mois de l’année rapporté à la même période de l’année
    précédente, montrent les données rendues publiques mercredi par l’Institut
    national de la statistique. La baisse de l’activité la plus conséquente a été
    subie par les agences de tourisme, qui ont vu leur activité réduite de moitié.
    Une autre baisse importante a été recensée dans les domaines des jeux de hasard
    et des loisirs, qui ont eu un chiffre d’affaire réduit de plus de 35%. Les
    salons de coiffure et les garages auto sont parmi les moins affectés par l’actuelle
    crise, avec une baisse d’activité de seulement 10%. Au pôle opposé, il y a
    aussi des domaines où les choses vont bien : les ventes de motos ont doublé
    dans l’intervalle janvier-octobre 2020.






    Météo
    – Les températures restent élevées en Roumanie pour cette période de l’année, mais
    sous un ciel gris. Dans les prochaines 24 heures, on attend de la pluie et de
    la neige fondue sur le sud-est du pays. Les maximales iront de 2 à 10 degrés
    Celsius.

  • 28.08.2015 (mise à jour)

    28.08.2015 (mise à jour)

    Migration — 16 ressortissants roumains, soupçonnés de traite de personnes, sont enquêtés actuellement dans la capitale hongroise, Budapest, a annoncé le ministère roumain des Affaires étrangères. Deux autres Roumains ont également été interpellés pour ce même délit et ils sont entendus par les autorités de ce pays. Par ailleurs, au sujet des dizaines de migrants retrouvés morts dans un camion réfrigérant abandonné près de la frontière autrichienne avec la Hongrie, la diplomatie roumaine confirme que le chauffeur du véhicule na pas la nationalité roumaine et précise quaucun ressortissant roumain n’est impliqué dans cet incident, enquêté par la police autrichienne.



    Economie – Les patrons de sociétés estiment que la situation économique du pays connaîtra une légère amélioration à lhorizon du mois doctobre 2015, apprend-on par une enquête dopinion de lInstitut national de la statistique. Le document prend en compte trois secteurs économiques – lindustrie de transformation, le commerce et les services – où lon attend une hausse du volume dactivités sur la toile de fond dune stabilité relative des prix; dans le même temps, le nombre de travailleurs devrait augmenter dans le domaine commercial et rester stable pour les autres. Dans un entretien à Radio Roumanie, le secrétaire général de lAssociation des hommes daffaires de Roumanie, Cristian Pârvan, cette tendance optimiste sappuie sur la baisse de la TVA sur les denrées alimentaires et sur la baisse du prix du pétrole sur le marché mondial.



    Minorité – Des représentants de la Commission pour la diaspora du Sénat de Bucarest visitent le district de Herţa et son chef-lieu, la ville de Cernăuţi, en Ukraine, où vit une importante communauté ethnique roumaine. Les élus roumains doivent sentretenir avec des responsables gouvernementaux et parlementaires ukrainiens au sujet des droits dont bénéficient les Roumains de souche dans ce pays. Le président de la Commission, le sénateur Marcel Bujor, a affirmé à Radio Roumanie que les Roumains dUkraine ne disposent ni denseignement ni de journaux en langue maternelle, ils ont des difficultés pour ce qui est du maintien de leur identité religieuse et ils ne sont pas représentés dans le législatif ukrainien.

  • Les droits des patients aux services médicaux

    Les droits des patients aux services médicaux

    L’espérance de vie des Roumains est moindre par rapport à d’autres pays d’Europe. Les Roumains vivent, en moyenne, 7, 8 ou 9 ans de moins que les Allemands, les Espagnols, les Français et respectivement les Suisses. Un rapport élaboré par l’Organisation pour la coopération et le développement économique et la Commission européenne révèle que la Roumanie se porte bien pour ce qui est de l’incidence du diabète et du cancer, mais qu’elle enregistre un taux élevé de mortalité infantile. En milieu rural notamment, où vivent près de 46% de la population du pays et environ 50% des enfants roumains, ce taux s’est chiffré, en 2013, à 10,4 pour mille enfants, contre 6,8 pour mille enfants en milieu citadin. L’accouchement prématuré, qui survient dans 10% des grossesses, en est la cause principale. Les facteurs à l’origine de ce phénomène sont le mode de vie, le manque d’informations, l’attention insuffisante prêtée à la prévention et le sous-financement du système de santé. Beaucoup des décès qui surviennent en milieu rural pourraient être prévenus en mettant en place des programmes support destinés aux mères et aux enfants ou bien en dotant les maternités d’équipements médicaux performants.



    Ce sont là les conclusions du débat intitulé « Les droits des patients, entre théorie et pratique », organisé par la Fondation World Vision România en partenariat avec les commissions spécialisées du Sénat de Bucarest. L’occasion d’appeler tous les décideurs des milieux politique et institutionnel à œuvrer ensemble pour rendre plus faciles d’accès ces services médicaux de qualité dans le cas des familles vulnérables vivant en milieu rural. Les organisateurs de ces débats se sont proposé d’analyser l’écart entre la théorie et la pratique quand il s’agit du droit des patients à de bons services de santé. La Fondation World Vision România prête une attention particulière aux enfants habitant à la campagne, car plus exposés aux inégalités en matière de services médicaux basiques, affirme Daniela Buzducea, directrice exécutive de la fondation.



    Daniela Buzducea : « L’étude que nous avons rendue publique l’année passée et qui s’intitule “Le bien-être de l’enfant en milieu rural” constate qu’en 2013, parmi les moins de cinq ans, un enfant sur cinq n’avait pas été examiné par un médecin. Or, il est de notoriété que les petits ont grand besoin de ces consultations médicales, de vaccins et de suivi de leur croissance et développement. En l’absence de l’identification en temps utile des problèmes éventuels de croissance et de développement, les interventions médicales ultérieures risquent de coûter plus cher non seulement au budget public, mais aussi et surtout à la vie de l’enfant, qui voit diminuer sa chance de grandir sainement et de contribuer ainsi au développement social et économique de la société. On n’a pas suffisamment investi dans l’éducation des parents en ce qui concerne la santé de leur progéniture. C’est ce qui explique le nombre important de parents qui ignorent toujours le fait que les enfants ont droit aux services médicaux de base, même si les cotisations d’assurance maladie ne sont pas réglées. Même cas de figure pour les femmes enceintes, assurées ou non, qui devraient bénéficier de soins médicaux. Le courant d’opinion défavorable à la vaccination qui se manifeste, malheureusement, depuis un certain temps, devrait déterminer l’Etat à élaborer une meilleure stratégie de communication au sujet de l’importance des vaccins. Il n’y a aucune étude solide qui puisse justifier le refus d’un si grand nombre de parents de faire vacciner leurs enfants ».



    Présent au débat, Vasile Ciurchea, président de la Caisse nationale d’assurances maladie, a parlé, entre autres, des cartes de santé obligatoires depuis le 1er mai. Il a également fait savoir que les soins médicaux à l’étranger sont remboursés annuellement à hauteur de près de 70 millions d’euros.



    Vasile Ciurchea a pourtant reconnu que nombre de localités de Roumanie manquent de médecins traitants : « On a recensé, à travers le pays, 300 localités, plus ou moins petites, où il n’y a pas un seul médecin traitant. Elles sont situées dans des régions défavorisées, telle que Vaslui ou les monts Apuseni ou encore dans des endroits difficiles d’accès. Pour encourager les médecins à s’y rendre, nous avons révisé à la hausse les bonus accordés pour le travail en milieu rural. Aux termes d’un contrat-cadre, un nombre supplémentaire de 25% des médecins de campagne touchent désormais un bonus considérable. Pour les conditions plus spéciales, comme c’est le cas dans le Delta du Danube, ce bonus équivaut à 200% du salaire… Ces médecins traitants doivent soigner un très grand nombre de patients, soit environ 4500 personnes. Nous tentons de convaincre les autorités locales et départementales de supplémenter elles aussi les revenus du personnel médical, afin de l’y attirer ».



    La tuberculose est une maladie guérissable à condition d’être dépistée à temps et soignée de manière adéquate. Malheureusement, à ce chapitre aussi la Roumanie enregistre le plus grand nombre de cas : un sur cinq ressortissants européens diagnostiqués comme étant atteints de tuberculose provient de Roumanie. En outre, trois décès causés par cette maladie surviennent chaque jour en Roumanie. Par ailleurs, à défaut de traitement, cette affection est une menace à l’adresse de la santé publique, car une seule personne atteinte de tuberculose peut infecter jusqu’à 15 personnes annuellement. La Fondation Romanian Angel Appeal a récemment organisé un débat autour de la nécessité d’impliquer les autorités locales dans l’éradication de la tuberculose par le financement de services gratuits d’accompagnement psychologique et social des patients. Les malades de la tuberculose bénéficient déjà, dans quatre hôpitaux de pneumo-phtisiologie du pays (Bucarest, Bisericani, Baia Mare et Leordeni), de services gratuits de conseil psychologique et social, ainsi que d’appui financier pour le traitement. Il s’agit d’un projet lancé en 2013 par la Fondation Romanian Angel Appeal et qui permet à mille patients de surmonter les désagréments de la maladie.



    Cristina Popa travaille comme médecin à l’Institut de pneumo – phtisiologie « Marius Nasta » de Bucarest, un des quatre établissements hospitaliers publics de Roumanie à dispenser ce type de services.



    Cristina Popa: « 218 patients sont concernés par ce projet, qui a également supposé 163 enquêtes sociales. 172 personnes ont bénéficié de soutien financier, ce qui signifie que, durant chaque mois de traitement médicamenteux correctement administré, les patients ont reçu 100 lei, tandis que 26 malades ont été inscrits à des cours de formation professionnelle. La plupart des 218 malades pris en compte sont des hommes. Selon mes propres constats relatifs au déroulement de ce projet, lorsque le patient bénéficie d’une approche médicale d’équipe, il recevra des informations pluridisciplinaires, ce qui mène à une meilleure qualité de l’acte médical. J’ai également pu observer la communication directe et ouverte entre les membres de l’équipe médicale et les patients. Je tiens à souligner la portée du rôle de l’infirmière qui travaille dans la salle de traitement, qui a raffermi la confiance dans les services médicaux. Jusqu’ici, deux patients seulement ont abandonné le traitement, soit 1% des personnes inscrites dans le projet. Je dirais que c’est un bon résultat, compte tenu du fait qu’un Programme national de contrôle de la tuberculose accepte un taux d’abandon maximum de 10% ».



    La Roumanie a franchi un pas important dans la lutte contre cette maladie en adoptant une Stratégie nationale de contrôle de la tuberculose pour la période 2015-2020. L’enveloppe impartie à cette stratégie se monte à 1,571 milliard de lei. (Trad. Mariana Tudose)

  • Rencontres européennes de Transylvanie 2014 : ruralité et innovations

    Rencontres européennes de Transylvanie 2014 : ruralité et innovations

    Avec la moitié de sa population vivant et travaillant dans le milieu rural, la Roumanie est un des pays européens où l’agriculture joue un rôle économique et social important. Ce secteur a pourtant la vie dure, pour ainsi dire, pour des raisons aussi bien objectives que subjectives. Les problèmes sont nombreux et pour en trouver des solutions, les échanges d’expérience avec des partenaires étrangers sont s’avèrent fort utiles. C’est ce qui se passe en ce moment de l’autre côté des Carpates méridionales, dans le cadre d’un projet intitulé « Rencontres européennes de Transylvanie ». L’Institut français de Cluj est impliqué dans l’organisation de cet événement et son directeur, Benoît Bavouset, répond aux questions dIleana Taroi


  • 04.10.2013

    04.10.2013

    Services – Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a rencontré vendredi Michel Barnier, commissaire européen en charge du marché intérieur et des services, en visite à Bucarest. Lors des discussions, Ponta a précisé qu’il serait important que les domaines de services au potentiel de croissance économique le plus grand jouissent de la plus grande attention au niveau européen. Les pourparlers ont visé l’agenda numérique, le marché des services, l’Union bancaire, un accès plus facile aux profesions reglémentées.



    Austérité – Valeriu Zgonea, président de la Chambre des députés de Bucarest, participe ce vendredi, à Budapest, à la conférence internationale L’Austérité échouée: de nouvelles perspectives économiques progressistes en Europe centrale et de l’Est”. Initiée par le Groupe de l’Alliance progressiste des Socialistes et Démocrates du Parlement européen, la conférence se propose de lancer une série de débats publics sur les politiques économiques et sociales européennes et mondiales. Déroulée en présence des représentants des milieux académique et politique, des médias et de la société civile, la conférence se donne pour but le renforcement et la promotion des idées progressistes dans plusieurs domaines, précise la Chambre des députés.



    Mine – Le projet de l’exploitation aurifère de Rosia Montana est débattu ce vendredi, à Bucarest, par la commission parlementaire spéciale chargée du projet et par les représentants de l’Institut national de Géologie. Lors des auditions d’hier, les représentants de la société canadienne ont fait savoir que si le projet ne passait pas sous sa forme actuelle, la direction de la compagnie rejetterait une majoration de la participation de l’Etat roumain. Aux dires des représentants de Rosia Montana Gold Corporation, l’exploitation des gisements d’or et d’argent de la région apportera à l’économie roumaine un bénéfice de 5,2 milliards d’euros et fera de la Roumanie le plus grand producteur d’or d’Europe.



    Gymnastique – La gymnaste roumaine Larisa Iordache disputera ce soir la finale du concours individuel aux Championnats du monde d’Anvers, en Belgique. Championne européenne en titre à la poutre, Iordache s’est qualifiée au sol et à la poutre. Une autre Roumaine, Sandra Izbasa, tentera de décrocher une médaille lors de la finale au sol. Côté messieurs, Marius Berbecar a obtenu sa qualification aux sauts et aux barres parallèles. Les finales aux agrès auront lieu dimanche.