Tag: sidérurgie

  • 25.02.2025 (mise à jour)

    25.02.2025 (mise à jour)

    Consultations – Le président roumain par intérim, Ilie Bolojan organise mercredi des consultations avec tous les partis parlementaires pour préparer la position de la Roumanie à la réunion extraordinaire du Conseil européen du 6 mars. Les principaux thèmes des débats sont liés au soutien à l’Ukraine et la préparation de la stratégie commune de défense de l’Union européenne, après l’annonce par l’administration américaine d’une diminution de sa présence militaire en Europe. Dans un message transmis mardi, Ilie Bolojan a affirmé qu’une partie des décisions qui seront adoptées à Bruxelles auront des effets directs sur la Roumanie « Dans ce contexte de changements compliqué et dynamique sur le plan international, il serait possible que la Roumanie soit obligée d’adapter sa politique étrangère afin de relever les défis actuels. En revanche, il y a des aspects qui ne changeront pas, à savoir les intérêts nationaux de notre pays, un pays sécurisé, prospère, qui souhaite la paix avec les voisins. Nous sommes un pays sûr puisque nous bénéficions de garanties solides de sécurité » a transmis Ilie Bolojan/

     

    Motion – Les partis qui constituent le bloc souverainiste ont déposé mardi une motion de censure contre le gouvernement de la coalition formé par le PSD, le PNL et l’UDMR. Le document porte la signature de 154 élus nationaux de la part des partis de l’opposition : SOS Roumanie, AUR et Parti des Jeunes POT. En échange, l’Union sauvez la Roumanie, également en opposition, a annoncé ne pas soutenir cette motion. Une telle démarche devrait être démarrée après les élections présidentielles du mois de mai, affirme l’USR. Les initiateurs de la motion accusent l’exécutif d’illégitimité, de corruption et d’incompétence dans la gestion de l’économie et des fonds européens. La motion sera débattue et soumise au vote vendredi.

     

    Auto – Les ventes en Europe de voitures Dacia ont enregistré en janvier un déclin annuel de 5,2% et la part de marché du producteur roumain d’automobiles a baissé de 5,1% à 4,9% – conformément aux chiffres publiés mardi par l’Association des constructeurs européens d’automobiles. Ces chiffres visent l’UE, le Royaume Uni et les Etats de l’Association européenne de libre échange – Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse. Les principaux constructeurs automobiles ont fait état d’une évolution mitigée de leurs ventes en janvier : hausses de 5,4% chez Renault et de 16,6% chez Volkswagen, mais baisse chez Ford, de 12,2%. La Commission européenne organise des débats entre les constructeurs automobiles, les fournisseurs et les syndicats du secteur, en vue d’élaborer des plans à l’échelle européenne pour protéger le secteur automobile, essentiel à la prospérité du bloc communautaire. Ces dernières semaines, les constructeurs automobiles européens ont annoncé qu’ils fermaient des usines et licenciaient des travailleurs, en raison de la concurrence faite par la Chine et d’un risque de frais de douane supplémentaires imposés par les États-Unis. 13,2 millions de personnes travaillent dans le secteur automobile de l’UE, soit un pourcentage de 10,3 % du total des salariés industriels de l’UE.

     

    Sidérurgie – La Roumanie participera, jeudi, à Paris, aux côtés d’autres Etats de l’UE, à une réunion ministérielle consacrée à la crise multiple que traverse le secteur sidérurgique européen. Le ministère français de l’Industrie a annoncé que la réunion porterait sur l’avenir de l’industrie sidérurgique européenne, en présence de plusieurs représentants de la Commission européenne et de la présidence polonaise du Conseil de l’Union. L’industrie sidérurgique européenne se confronte à de graves problèmes de compétitivité en raison des tarifs énergétiques élevés, d’une demande intérieure à la baisse et de la concurrence chinoise. A tout cela s’ajoute l’annonce faite par Donald Trump, le 10 février, concernant l’introduction de tarifs douaniers de 25% sur les importations d’acier et l’augmentation de ceux sur l’aluminium de 10% à 25%.

     

    Environnement – Des représentants du ministère roumain de l’Environnement et de la Banque mondiale ont discuté mardi de la nécessité de renforcer et d’améliorer les programmes pour la surveillance de la qualité de l’air, des modalités de prévention des incendies de forêt et des solutions censées aider la Roumanie pour se gérer la sécheresse et les inondations. « La Roumanie s’est inscrite sur une voie ambitieuse vers la soutenabilité et les réformes adoptées dans le domaine de l’environnement nécessitent des investissements et des partenariats solides » a précisé le ministre roumain de tutelle, Mircea Fechet. Par ces discussions, les deux parties ont essayé d’identifier les mécanismes les plus efficaces de financement et de mise en œuvre des projets verts. « La Roumanie a besoin de solutions innovatrices et soutenables et la Banque mondiale nous offre un soutien important en ce sens » a ajouté le ministre roumain.

     

    Inflation – Au bout de dix mois durant lesquels la Roumanie a enregistré le taux annuel d’inflation le plus élevé de l’UE, voilà que la Hongrie passe en première position, avec un taux de 5,7% rapporté en janvier. Elle est suivie par la Roumanie, avec 5,3%, et la Croatie, avec 5%, selon les données publiées par l’Office européen des statistiques Eurostat. Au pôle opposé, avec les taux annuels d’inflation les plus bas de l’UE enregistrés en janvier, on retrouve le Danemark (1,4 %), l’Irlande, l’Italie et la Finlande (1,7 %). Par rapport à décembre 2024, Eurostat informe que le taux annuel d’inflation moyenne a diminué dans huit États membres de l’UE, dont la Roumanie, où il est passé de 5,5% à 5,3%. Il est resté au même niveau dans quatre autres pays et il a augmenté dans 15 autres, selon la même source. La Banque nationale a révisé à la hausse les prévisions inflationnistes pour la Roumanie pour la fin de cette année. Selon cette source, l’inflation passera de 3,5% à 3,8%. Le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Mugur Isărescu, estime, quant à lui, un taux d’inflation de 3,1% pour la fin de  2026.

     

    Météo – En Roumanie, les températures sont à la hausse et le vent souffle légèrement sur le relief et plus fort sur le sud-ouest, le nord-est et le sud-est. Les températures maximales iront de 4 à 12 degrés et celles minimales de -5 à 6 degrés.

  • L’industrie sidérurgique

    L’industrie sidérurgique

    Après avoir annoncé, l’année dernière, avoir l‘intention de vendre les quatre combinats détenus en Roumanie à Bràila, Buzàu, Câmpia Turzii et Târgoviste, le géant russe MECHEL les a cédé à une petite société russe ayant trois employés pour le prix symbolique de 52 euro, avec l’objectif déclaré de sauver ce qui pouvait encore être sauvé, l’entrée en insolvence d’un grand nombre de ces combinats et la fermeture des sections étant les pas franchis ultérieurement.



    Pour ce qui est de l’ancien SIDEX de Galati, détenu actuellement par ARCELOR MITAL, il y a eu de nombreuses procédures de licenciements volontaires. Récemment, le magazine CAPITAL a dressé une analyse détaillée de l’évolution en matière de sidérurgie en Roumanie après 1989 et une première conclusion a été que, depuis, la production s’est pratiquement réduite à la moitié, des 7,1 millions des tonnes en 1991 aux 3,8 millions de tonnes en 2011. Les principaux combinats ont été privatisés et la crise internationale les a frappé de plein fouet, d’autant plus que, pendant les années d’avant la crise, ils étaient particulièrement profitables pour les investisseurs comme explique pour Radio Roumanie la journaliste Ileana Ilie du magazine CAPITAL : « Les sociétés sidérurgiques roumaines ont, à leur tour, bénéficié de cette conjoncture internationale favorable mais notre grand profit n’est pas venu de la hausse de la production mais de la vente des produits à des prix beaucoup plus élevés. Un exemple concret : des quelques 150 dollars par tonne en 2008 l’acier d’armature pour le béton est parvenu à un prix moyen de 640 dollars par tonne en 2009. La crise est venue, elle a frappé le matché immobilier et l’industrie auto, c’est à dire les piliers qui avaient entraîné la hausse de la demande d’acier en Roumanie et le prix de ces produits est, maintenant, à la moitié. »



    En Roumanie on parle de milliers sinon des dizaines de milliers de personnes liées à cette industrie. Il s’agit de capacités de production qui, pratiquement, s’arrêtent ou diminuent en grande partie leur production. Les agents économiques déplorent le fait que le prix de l’énergie est très élevé et ceci les empêche d’aller de l’avant et demandent l’aide de l’Etat. L’Etat, peut-il s’impliquer ? Ileana Ilie pense que: « L’Etat peut s’impliquer, vous avez vu ce que les Français ont fait avec ARCELOR MITAL pour ne pas mettre la clé à la porte d’un combinat avec 600 salariés. Mais après cette solution sonore du début de l’année, MECHEL qui est le deuxième groupe sidérurgique de Roumanie et qui a été vendu à une « société d’appartement » nous dit, quoi, c’est à dire, quelle est la suite. Est-ce que cette firme peut réussir à faire sortir de l’impasse quatre géants industriels ? Puisque nous parlons de quatre combinats, pour la plupart déjà en situation d’insolvence, de toute évidence l’Etat peut beaucoup faire pour sauver la situation, mais, quoi , exactement?»



    A son tour, la Commission européenne est intervenue pour que les grands joueurs du marché présents en Europe puissent ajourner leurs plans de restructuration, ce qui voudrait dire, à coup sur, licenciements et fermeture d’unités. On peut dire que la tactique des autorités est d’obtenir un délai prolongé ou attendre un redressement de l’économie internationale. Quelles sont le perspectives de l’industrie dans l’immédiat ? Ileana Ilie répond: « Si nous parlons du marché intérieur, la Roumanie a un bon potentiel de croissance car nous avons encore à faire pour atteindre les normes de l’Europe occidentale en matière d’infrastructure et d’autres secteurs stratégiques. En ce sens, donc, l’horizon demeure ensoleillé puisque nous sommes loin d’être au point où nous devions être. Mais quand, quoi et comment, ces questions n’ont pas encore de réponse. Une perspective optimiste vient, également des Etats Unis et de la Chine. Là, des signes montrent un certain redressement. Mais il faut faire preuve d’un optimisme prudent.»



    Le ministre roumain de l’Economie, Varujan Vosganian, lui aussi, a énuméré , récemment, les problèmes spécifiques de la Roumanie dans ce domaine: « La sidérurgie comporte des problèmes de règlements et des problèmes des marchés tiers. La Roumanie comporte , aussi, quelques problèmes supplémentaires rattachés soit de l’évasion qui vient à travers la Bulgarie avec des sociétés fantômes qui offrent l’acier béton à des prix moindres pur disparaître ensuite et ne payent plus la TVA, soit de ce marché particulièrement absorbant en matière de ferraille qui est la Turquie. Nous avons privatisé toute cette zone de collecte, je parle ici des anciennes bases de l’ex-Ministère de la Métallurgie qui sont transformées en REMAT et qui préfèrent travailler plutôt pour la Turquie qui paye en liquide que pour les Roumains. Un troisième problème est , effectivement, celui du courent électrique cher et le quatrième et celui rattaché à l’absorption du marché. Encore un problème : l’industrie roumaine, elle non plus, n’est préparée pour la libéralisation des prix. »



    Le ministre Varujan Vosganian a l’intention d’élaborer une stratégie de ré-industrialisation de la Roumanie à la suite du dialogue avec les représentants de toutes les branches économiques.



    Le retrait de l’Etat de l’économie à l’exception de certains domaines stratégiques, l’appui des secteurs industriels de pointe et la stimulation de l’industrie de transformation sont les principaux piliers sur lesquels reposera la ré-industrialisation du pays — précisait le ministre de l’économie, Varujan Vosganian, lors du lancement des débats menant à formuler la stratégie. Ce qui est plus, on a besoin d’une diplomatie économique agressive capable de promouvoir l’industrie roumaine à l’étranger, les parcs industriels compris et les incubateurs d’affaires déjà fonctionnels… (trad.: Costin Grigore)

  • A la Une de la presse roumaine du 21.02.2013

    A la Une de la presse roumaine du 21.02.2013


    Plein de sujets politiques et économiques dans les pages des quotidiens parus ce jeudi à Bucarest. L’Union sociale libérale parle officiellement deux langues, lit-on à la une du quotidien Romania libera. Celui-ci explique que le maire de la ville de Sibiu, Klaus Johannis, est devenu membre du Parti national libéral, qui se prépare à lui offrir une fonction de direction au Congrès du parti qui s’ouvre ce vendredi. Rappelons que le PNL et le PSD forment l’USL, la coalition au pouvoir en ce moment en Roumanie. Cette manœuvre politique surprenante ne fait que renforcer l’idée selon laquelle, les libéraux chercheraient à avoir leur propre tandem de candidats aux fauteuils de chef de l’Etat et de premier ministre, estime Romania libera. « L’adhésion de monsieur Johannis n’influence pas notre soutien au premier ministre Victor Ponta », a déclaré le président libéral Crin Antonescu, cité par Adevarul. Le même journal rappelle que, ces derniers mois, Klaus Johannis a figuré parmi les critiques du gouvernement dirigé par le social-démocrate Victor Ponta.


    Entre temps, 6 mille salariés de la sidérurgie roumaine sont en danger de perdre leurs emplois. Le groupe russe Mechel a décidé de vendre à une minuscule société détenue par deux Russes les actions détenues à quatre usines sidérurgiques roumaines pour la somme symbolique de 52 euros, annonce Romania libera. Sous le titre « Le secret derrière la vente surprise des aciéries Mechel », Evenimentul zilei explique qu’en effet la société souhaiterait ne pas voir son image se détériorer à cause des licenciements qu’elle envisage de faire. Le premier ministre Victor Ponta à déclaré ne pas pouvoir intervenir dans cette transaction, puisqu’il s’agissait d’une société privée, explique aussi Adevarul.


    Les quotidiens roumains parlent aussi de la démission du gouvernement du premier ministre bulgare Boiko Borisov, un « gouvernement abattu par l’électricité », selon Adevarul, ou même « électrocuté juste avant les élections » selon Evenimentul zilei. A Sofia, ou les Bulgares ont protesté pendant six jours, contre l’austérité et notamment contre la majoration du prix de l’électricité, le premier ministre Boiko Borisov a démissionné, un acte qui risque de provoquer un chaos institutionnel, explique Romania libera. Selon le même quotidien, à Bucarest, l’homologue roumain de M. Borisov a déclaré que l’instabilité politique bulgare pourrait influencer l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen.


    En Roumanie aussi l’électricité figure parmi les sujets du jour. « La bulle de l’énergie verte commence à se dégonfler » titre Romania libera, selon lequel l’Autorité nationale de régulation de l’énergie propose la réduction du nombre de certificats verts délivrés pour les fermes solaires et les micro-centrales hydrauliques. L’énergie verte produit des pertes de compétitivité pour l’industrie locale, des coûts supplémentaires pour les ménages, mais aussi des profits généreux pour les investisseurs et les fournisseurs extérieurs de composantes, explique Romania libera qui précise que la Roumanie possède un des schémas de compensation les plus généreux pour les producteurs d’énergie renouvelable. Et la Roumanie ne se permet pas d’être généreuse.