Tag: signatures

  • 21.01.2025

    21.01.2025

    Trump – Roumanie – Le président roumain Klaus Iohannis a félicité lundi son homologue américain Donald Trump pour son investiture. « La Roumanie, un partenaire stratégique proche des Etats-Unis, vous souhaite plein de succès dans ce nouveau mandat important. Nous avons besoin d’un lien transatlantique fort et dynamique, au profit de notre sécurité et de notre prospérité communes UE-Etats-Unis », a déclaré le chef de l’Etat roumain. Les leaders des principaux partis de Roumanie ont également salué, lundi, le nouveau mandat de Donald Trump.

     

    Trump – A Washington, quelques heures seulement après le début de son second mandat en tant que président des États-Unis, Donald Trump a signé le retrait de son pays de l’Organisation Mondiale de la Santé et de l’Accord de Paris sur le climat. Il a également signé un décret dénonçant l’Accord mondial sur la taxation de l’Organisation pour la coopération économique et a demandé au Département de l’Énergie de reprendre les évaluations des permis d’exportation de gaz naturel liquéfié. Le nouveau président a aussi déclaré l’état d’urgence énergétique aux États-Unis et a annulé plusieurs documents de l’administration Biden, dont celui sur les risques de l’intelligence artificielle. Donald Trump a également annulé les sanctions imposées par Joe Biden aux colons juifs qui ont commis des violences contre des Palestiniens en Cisjordanie. Le leader de la Maison Blanche a demandé au ministère de la Justice de classer toutes les enquêtes en cours sur l’attaque contre le Capitole et a gracié 1 500 de ses partisans qui avaient pris d’assaut le bâtiment en 2021, tandis que d’autres ont vu leurs peines réduites ou modifiées. Le président a également porté l’immigration illégale à la frontière mexicaine au niveau d’urgence nationale, a déclaré que les cartels de la drogue étaient des organisations terroristes et a signé un document supprimant l’octroi automatique de la citoyenneté américaine aux enfants d’immigrants illégaux nés aux États-Unis. Et pas en dernier lieu, Donald Trump a suspendu les programmes d’accueil des réfugiés pendant quatre mois, ce qui a entraîné l’annulation des vols vers les États-Unis pour plus de 1 600 Afghans, y compris des membres des familles des militaires américains.

     

    Elections – A Bucarest, l’Autorité électorale permanente a fait savoir que les partis pouvaient commencer à collecter des signatures pour les candidats qui les représenteront aux élections présidentielles de mai prochain. Les signatures ne peuvent être ramassées que sous forme physique et un électeur peut soutenir plusieurs candidats. En outre, à la fin de la liste, la personne qui l’a dressé est tenue de remplir une déclaration sous serment attestant la véracité des signatures des partisans. La coalition gouvernementale (PSD, PNL, UDMR) n’est cependant pas encore entrée en période électorale et les sociaux-démocrates et les libéraux n’ont pas encore décidé de soutenir – oui ou non –  l’ancien président du PNL, Crin Antonescu, en tant que candidat commun ; une décision en ce sens est attendue d’ici la fin du mois. Entre temps, la direction du PSD a été convoquée aujourd’hui par son leader, le premier ministre Marcel Ciolacu, pour discuter de la candidature présidentielle commune avec le PNL, ainsi que de l’intention de l’ancien premier ministre social-démocrate Victor Ponta d’entrer en lice.

     

    Aéroports – Le trafic de passagers dans les aéroports roumains a augmenté de près de 6 % en 2024, suite à l’adhésion de la Roumanie à l’espace aérien Schengen à la fin du mois de mars 2024. Selon l’Association des aéroports, plus de 26 millions de passagers ont transité par les aéroports du pays l’année dernière, contre 23,2 millions en 2023. Sur le nombre total de passagers en transit après l’adhésion de la Roumanie à l’espace aérien Schengen, 70 % ont voyagé dans des pays de la zone de libre circulation européenne et 30 % ont voyagé vers ou depuis des destinations non-Schengen – indique également l’Association des aéroports roumains.

     

    Festival Enescu – Cette année, la 27e édition du Festival international George Enescu mettra l’accent sur les événements culturels et les concerts, le plus grand nombre possible partout en Roumanie et pour tous les Roumains, a déclaré le chef d’orchestre Cristian Măcelaru, le directeur artistique du festival, lors d’une conférence qui s’est tenue lundi à Bucarest. Il a précisé que le festival de cette année marquerait plusieurs événements, dont le 70e anniversaire de la mort du compositeur George Enescu. Le festival aura lieu du 24 août au 21 septembre prochains, avec à l’affiche 80 concerts symphonique et de chambre, des chorales et orchestres venus de 28 pays.

     

    Tennis – A Melbourne, la paire roumano-ukrainienne Gabriela Ruse/Marta Kostiuk s’est inclinée devant le duo Su-Wei Hsieh (Taiwan)/Jelena Ostapenko (Lettonie) sur le score de  6-2, 5-7, 7-5, mardi, dans les quarts de finale du double dames de l’Open d’Australie, le premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Ruse et Kostiuk ont déjà joué deux fois dans les demi-finales du double féminin en Grand Chelem, l’une à Melbourne en 2023 et l’autre à Roland Garros en 2024.

     

    Météo – Ce mardi les températures sont plus élevées que la normale saisonnière en Roumanie, avec des maxima allant de 1 à 11 degrés. Le ciel est néanmoins couvert sur l’ouest, le centre et le sud. Des précipitations mixtes sont signalées en montagne. 8 degrés sous un ciel couvert ce mardi à Bucarest.

  • La pivoine, fleur emblématique de la Roumanie…

    La pivoine, fleur emblématique de la Roumanie…

    Chaque année, la Journée de la pivoine roumaine est célébrée le 15 mai par la Communauté de la pivoine roumaine. Les spécialistes du domaine avancent des arguments afin de faire de la pivoine, symbole des vétérans de lArmée roumaine, la fleur nationale de la Roumanie. Une telle requête avait déjà été formulée en 2013 par un groupe de professeurs et de chercheurs de la Faculté dHorticulture de lUniversité dagronomie et de médecine vétérinaire de Bucarest. Cest ce que nous raconte Florin Stănică, professeur à la Faculté dHorticulture de Bucarest et membre correspondant de lAcadémie roumaine.



    « Depuis 2013, notre collègue et professeur Florin Toma, titulaire au département de Floriculture, a proposé de faire de la pivoine la fleur nationale de la Roumanie. Cette demande a été formulée dans le cadre de la Journée de lhorticulture de Bucarest que nous organisons traditionnellement chaque mois de mai. Pour appuyer cette proposition, notre collègue a mis en avant une dizaine darguments. Parmi eux, le fait que lon dispose en Roumanie de 5 variétés autochtones de pivoines qui poussent naturellement sur notre territoire. On les retrouve aussi bien sur le littoral de la mer Noire que dans le Banat ou au sud de la Moldavie ainsi que dans les Carpates. Elles fleurissent durant la deuxième partie du mois de mai et sont vraiment très belles. Elles recouvrent des prairies entières, comme cest le cas dans la prairie de Zau, où fleurissent des « pivoines des steppes ». Dans certains coins, les pivoines recouvrent lintégralité du paysage, ce qui donne lieu à de nombreuses fêtes traditionnelles locales au moment de la période de floraison. »



    La pivoine a même une réserve naturelle qui lui est consacrée, la forêt de Troianu, dans le département de Teleorman, dans le sud du pays. Il sagit dune aire protégée dintérêt national, dont lobjectif est de protéger les fleurs sauvages ainsi que les pivoines roumaines. Il en est de même en Transylvanie avec la prairie de Zau de Câmpie, dans le département du Mureș, dans le centre du pays. Florin Stănică nous en dit plus :



    « Chaque jardin, chaque petit bout de verdure dans les maisons accueille au moins une pivoine, aux côtés de toutes ces autres fleurs qui viennent mettre des couleurs dans nos vies. Beaucoup de Roumains portent le nom de la fleur (Bujor en roumain), quil sagisse de leur prénom ou de leur nom de famille. La pivoine tient aussi une place toute particulière dans le folklore de notre pays. En témoigne par exemple lexpression « être rouge comme une pivoine ». La tradition veut aussi que les nouveaux nés soient plongés dans de leau où trempent des pivoines afin quils soient forts et protégés contre le mal. Tous ces exemples reflètent limportance des pivoines dans notre société. La Roumanie na pour le moment pas de fleur nationale, contrairement à dautres pays. La Bulgarie a la rose, la Turquie et les Pays-Bas – la tulipe, ou encore le Japon – les chrysanthèmes. Il serait donc essentiel que notre pays se dote dun tel symbole, représentatif de la Roumanie. »



    10 ans après que cette proposition ait été officiellement formulée, nous avons demandé à Florin Stănică si ce projet avait avancé :



    « Après avoir fait cette proposition en 2013, nous avons commencé à recueillir des signatures et certains ont rejoint le projet. Cette année nous souhaiterions voir notre activité gagner de lampleur, afin que cela puisse faire lobjet dune initiative parlementaire qui sera ensuite votée à lAssemblée. Jusquà aujourdhui, nous avons réussi à recueillir près de 5 000 signatures. A cela sajoute la possibilité davoir de nouveaux adhérents à la plateforme en ligne que nous allons mettre en place avec nos collègues des différentes facultés dhorticulture du pays ainsi que les différentes organisations ou institutions concernées, surtout dans les régions où la pivoine est protégée. Nous espérons que notre projet obtiendra le plus de soutien possible. »



    Florin Stănică précise :



    « Je trouve formidable et nous nous réjouissons quune telle initiative existe dans les rangs de lArmée roumaine, qui utilise la pivoine pour honorer les héros de la nation. Au Royaume-Uni, cest le coquelicot. Depuis 2015, lArmée roumaine a choisi la pivoine pour rendre hommage aux soldats qui ont perdu la vie dans lexercice de leur fonction. »



    Cest aussi en 2015 que la Communauté de la pivoine roumaine a vu le jour, fondée par Cristina Turnagiu Dragna et Andreea Tănăsescu, en soutien à la proposition faite par les spécialistes du domaine. La Journée de la pivoine roumaine est célébrée chaque année, afin de faire de cette fleur emblématique un symbole officiel de la culture et de la tradition roumaine. LAssociation CAMARAZII a dailleurs adopté la pivoine comme symbole de ses évènements commémoratifs de lhéroïsme des soldats de lArmée roumaine. Lorganisation a même officiellement enregistré la pivoine comme logo auprès de lOffice dEtat pour les inventions et les marques (équivalent de lInstitut national de la propriété industrielle), dans lespoir que linsigne de la pivoine soit de plus en plus porté en hommage aux soldats roumains de toutes les époques.


    (Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • Les élus locaux – exonéres de responsabilité ?

    Les élus locaux – exonéres de responsabilité ?

    En Roumanie, un nouveau projet de loi adopté tacitement permettra aux maires de se voir exonérer de responsabilité au moment de leur signature de différents documents, peut-on apprendre dans un dossier proposé par Florentin Capitanescu.

    Cela fait déjà plusieurs années que la lutte anticorruption fait des victimes dans les rangs des responsables roumains, qu’il s’agisse de hauts magnats, de responsables politiques, de parlementaires, anciens ministres ou premier ministre, de présidents de conseils départementaux, de maires ou de leurs adjoints. Et puisque la corruption se conduit en véritable fléau dans la Roumanie post communiste, il est impossible que ses effets passent pour inaperçus. Voilà pourquoi, dans une nouvelle tentative d’éradiquer ce phénomène, le Sénat roumain a adopté un projet censé modifier la loi de l’administration locale. Aux termes du nouveau document, les élus locaux se verront obligés de répondre exclusivement de tout décret qu’ils émettent, sans avoir besoin d’un avis de légalité émis par le secrétaire de l’institution concernée, ni de la signature des autres fonctionnaires.

    De cette manière, la signature du maire ne servira qu’à authentifier tel ou tel document, soutient le secrétaire de la Commission d’administration du Sénat, le sénateur social- démocrate, Ioan Denes: «Par cette proposition et par les amendements apportés à la loi, on a redéfini, je l’espère bien, le rôle du maire. Sa signature sert seulement à authentifier un document et non pas à légaliser des projets d’urbanisme, par exemple ou d’autres projets renvoyant à des domaines placés sous la tutelle de l’administration publique locale ».

    Salué par le Parti Social – Démocrate, le nouveau projet de loi a, en revanche, suscité le mécontentement des parlementaires de l’Union Sauvez la Roumanie, deuxième force de l’Opposition, qui ont voté contre. La raison? Cet acte normatif ne fait qu’exonérer le maire de toute responsabilité dans le cas des documents sous seing privé.

    Florina Presada, sénatrice de l’Union Sauvez la Roumanie: «On est tous d’accord qu’il serait préférable que chaque fonctionnaire public assume la responsabilité des documents sur lesquels il porte sa signature. C’est aussi le cas du maire. Or, par cette initiative législative, le maire pourrait se voir exonérer de toute responsabilité au moment de la signature ou la contre signature de tel ou tel document administratif. On demande à la Commission de corriger à toutes ces erreurs et on appellera le Sénat à rejeter le projet».

    La Chambre des députés a adopté tacitement ce projet de loi avant qu’il n’obtienne le vote du Sénat, le forum décisionnel. Selon les observateurs politiques, le document ne fait qu’alimenter les suspicions que les maires se verront offrir l’opportunité de masquer plus facilement aussi bien leurs incompétences que toute tentative présumée de détournement des fonds publics. Une pratique assez fréquente, comme le confirment les dossiers de corruption qui font l’objet des enquêtes et même des procès de Roumanie.