Tag: ski

  • Poiana Brașov, joyau des sports d’hiver en Roumanie

    Poiana Brașov, joyau des sports d’hiver en Roumanie

    Nichée à seulement 12 kilomètres de Brașov, l’une des villes majeures du centre de la Roumanie, Poiana Brașov s’impose comme la station de montagne la plus prisée du pays. En été, elle séduit les amateurs de randonnées et de paysages alpins, mais c’est en hiver qu’elle dévoile tout son éclat, attirant des foules passionnées de ski et de sports de glisse. Le domaine skiable de Poiana Brașov s’étend sur les pentes du mont Postăvarul, dont le sommet culmine à 1 803 mètres d’altitude. La station elle-même est perchée à 1 030 mètres, offrant ainsi un dénivelé de plus de 700 mètres. Les pistes les plus longues atteignent près de 5 kilomètres et permettent aux skieurs de tous niveaux d’évoluer dans un cadre spectaculaire. L’histoire du ski y est profondément ancrée : la première descente y fut enregistrée en 1895, suivie en 1906 de la première compétition de ski organisée dans la région.

     

    Un domaine skiable varié et bien aménagé

     

    Aujourd’hui, Poiana Brașov dispose d’une infrastructure hôtelière moderne et de 24 kilomètres de pistes, garantissant aux visiteurs des conditions idéales pour des vacances d’hiver réussies. Adrian Biriboiu, chef du service du domaine skiable, détaille l’offre proposée aux amateurs de glisse :

     

    « À Poiana Brașov, nous avons sept pistes principales, totalisant 24 km de descentes. Nous couvrons toute la gamme de difficultés, des pistes noires exigeantes aux pistes bleues adaptées aux débutants. Trois pistes sont spécialement conçues pour l’apprentissage du ski, dont deux situées à la base du domaine skiable. Elles mesurent entre 800 et 1 000 mètres, offrant un terrain idéal pour toutes les tranches d’âge. Grâce à l’accompagnement d’un moniteur spécialisé, deux à trois séances suffisent généralement pour se familiariser avec le ski et s’attaquer ensuite aux pistes du massif. »

     

    Pour les novices, la station propose également la piste Drumul Roșu, un long tracé bleu de 5 kilomètres, qui serpente depuis la station d’atterrissage de la télécabine jusqu’à la base du domaine. Les skieurs aguerris, eux, peuvent se mesurer aux deux pistes noires emblématiques de la station : Subteleferic et Lupului.

     

    « Ces deux pistes, qui partent du sommet, offrent des profils différents : Lupului est plus accessible, tandis que Ruia, plus raide, est homologuée pour les compétitions de ski nationales et internationales », ajoute Adrian Biriboiu.

     

    Une station moderne et bien équipée

     

    La station a bénéficié d’importants investissements ces quinze dernières années, avec notamment l’agrandissement du domaine skiable et l’installation de canons à neige garantissant un enneigement optimal tout au long de la saison. Côté remontées mécaniques, la gestion des forfaits a été modernisée pour faciliter l’accès aux pistes :

     

    « Sur le domaine skiable, nous utilisons des forfaits à points ou à périodes, disponibles aux guichets situés au pied des pistes, à la télécabine et au téléphérique. Mais les skieurs ont aussi la possibilité de recharger leur carte en ligne, directement depuis chez eux, s’ils disposent déjà d’une carte magnétique, même datant de l’année précédente. »

     

    Grâce à ces infrastructures performantes et aux conditions météorologiques favorables, la saison de ski à Poiana Brașov s’étend généralement jusqu’à la fin du mois de mars, et peut parfois se prolonger jusqu’à fin avril. Avec son cadre majestueux, ses équipements modernes et son riche héritage skiable, Poiana Brașov demeure une destination phare des sports d’hiver en Roumanie. Que l’on soit débutant ou skieur chevronné, cette station allie plaisir de la glisse et confort, garantissant des séjours mémorables au cœur des Carpates.

  • L’histoire à succès international d’une petite marque roumaine

    L’histoire à succès international d’une petite marque roumaine

    Chose peu connue, il existe une marque roumaine qui crée et produit des combinaisons de ski professionnelles de renommée internationale. Cela fait une trentaine d’années déjà que ces combinaisons sont créés dans un petit atelier de famille de Topliţa, dans le département de Harghita, dans le centre de la Roumanie.

    Pour en savoir davantage sur cette marque peu médiatisée dans notre pays, mais très appréciée par les professionnels de la glisse, nous avons invité au micro de RRI, Dan Cotfas, l’administrateur de cette société roumaine. Il raconte les débuts de cette marque qui a vu le jour dans le petit atelier de ses parents, anciens couturiers :

    De ses débuts modestes en 1992, au début de la gloire dès les années 2000s

     « Nous avons démarré notre activité en 1992, lorsque mes parents, qui avaient travaillé dans le domaine, une fois partis à la retraite, ont senti le besoin de rester en activité. Je suis pour ma part ingénieur mécanicien, un domaine complètement différent, mais j’ai voulu leur donner la chance de pouvoir continuer en leur proposant une activité qui leur donne la satisfaction d’être toujours utiles. J’ai donc mis sur pied une petite société, en 1992, aux côtés de mes parents et de mon frère, sise dans la maison de nos grands-parents, à la campagne. Ayant travaillé dans la couture, mes parents disposaient encore de deux machines à coudre. Mon père avait aussi une « Licence de maître artisan », car il avait eu son propre atelier de couture à l’époque de Ceausescu, lorsqu’il fabriquait des vêtements pour hommes sur demande. On s’est dotés aussi de quelques vieux outillages d’occasion et on a démarré la production pour le marché intérieur : des pantalons pour les hommes et des robes pour les femmes. Et surprise : nos produits se sont très bien vendus et ont commencé à être très recherchés sur le marché roumain de l’époque.»

     

    Et puisqu’à l’époque notre invité travaillait encore dans un autre domaine et que l’approvisionnement et la vente des produits de cet atelier devenaient de plus en plus difficiles, il a fallu élargir le projet. Dan Cotfas poursuit :

     

    « Nous avons embauché 4 autres personnes. Notre équipe comptait 6 à 7 employés vers 1995. Puis, en 1995, nous avons eu l’opportunité de nous perfectionner en fournissant des produits à une compagnie italienne. Nous avons donc changé d’atelier et démarré la formation de 15 personnes sur place afin de produire pour une marque italienne connue. Rapidement, nous avons pu élargir notre capacité de production et fabriquer aussi des produits techniques. Donc les défis se sont enchaînés tout au long de cette période, car il a fallu faire des opérations que nous ne connaissions pas ou très peu et même des choses méconnues en Roumanie à cette époque-là. Par exemple, nous avons commencé à faire des combinaisons de ski aux coutures thermocollées. Puis, on a commencé à fabriquer des vestes pour les randonnées en montagne et nous avons aussi été les premiers de Roumanie à produire des doudounes en duvet d’oie. »

     

    Un succès grandissant qui a conduit à un élargissement de l’activité

    Cette collaboration s’est poursuivie pendant plusieurs années jusqu’au moment où, grâce à l’expérience accumulée et à la renommée ainsi gagnée, ils ont décidé d’élargir la production et de la personnaliser. Dan Cotfas explique :

     

    « Etant donnée l’expérience accumulée, nous avons décidé de créer notre propre marque. Ainsi avons-nous ouvert notre propre magasin à Topliţa, puis un autre à Târgu Mureș. On a aussi multiplié les ventes de notre marque à travers la Roumanie, avec une trentaine de collaborateurs pour lesquels on fabriquait des produits mais à l’aide desquels on vendait aussi notre propre marque partout dans le pays. »

     

    Une fois l’expansion nationale mise en marche, gagner le marché international était le pas naturel à faire. Dan Cotfas raconte :

     

    « Vers 2011-2012, on a commencé à travailler avec des moniteurs de ski d’Italie. Puis, nous avons réussi à recevoir des commandes et à proposer des collections en Autriche, Allemagne, Finlande et Grande Bretagne. On pouvait voir nos produits sur les pistes de ski de ces pays. Les commandes se sont multipliées d’une année à l’autre, étant donné la haute qualité de nos produits. A présent, nous collaborons avec plus de 90 clubs sportifs. Nous leurs fournissons chaque année des vêtements pour les sports d’hiver, pour les sauveteurs en montagne, pour les alpinistes. Et, dernièrement, nous avons aussi développé le côté mode de notre entreprise, en mettant l’accent principalement sur les vêtements à base de plumes d’oie ».

     

    Voilà donc l’histoire à succès d’un petit fabriquant de vêtements sportifs de Roumanie qui a persévéré dans le temps pour gagner le marché international. Une preuve de plus que tout rêve peut devenir réalité, même à l’âge de la retraite ! (trad. Valentina Beleavski)

     

  • Les sports d’hiver

    Les sports d’hiver

    Cher Gilles Gautier, bonjour ou bonsoir. Comment allez-vous ? Je suis ravie de constater que vous continuez à rester fidèlement à l’écoute de nos programmes. La preuve ? M. Gautier nous a envoyé deux rapports d’écoute bien fournis qui nous ont permis de découvrir ses préférences radiophoniques. Je remarque, chers amis, que depuis quelques mois, de plus en plus d’entre vous dressent l’oreille aux rubriques d’actualité immédiate et aux flashs infos. Et c’est parfaitement compréhensible, puisqu’à l’heure où l’on parle, le contexte mondial et de sécurité est en sorte que tous les pays sont liés les uns aux autres. Des choses qui se passent en Roumanie peuvent avoir des effets directs sur la France ou d’autres pays. Je pense que tout le monde regarde attentivement les récentes évolutions sur la scène politique internationale et espère que la paix ne deviendra pas une fantaisie. Pour revenir aux rapports d’écoute, merci d’avoir écouté l’Encyclopédie de RRI sur le chanteur Zavaidoc, suivi d’une nouvelle rubrique de cuisine roumaine pendant laquelle Alex vous a proposé plusieurs recettes mettant à l’honneur le potiron. Comme je viens de le dire, les infos et les commentaires politiques au sujet des élections présidentielles roumaines ont suscité l’intérêt de nombreux d’entre vous. Merci ! M. Gilles Gautier a suivi aussi un dossier consacré aux 80 ans écoulés depuis la libération du camp d’Auschwitz et une chronique sur le commerce avec des vieux objets. Les programmes musicaux sont également mentionnés dans les rapports d’écoute. « C’est toujours agréables, dit notre ami, d’entendre les chants roumains » Et, ajoute-t-il, « ce mardi, encore un vrai régal : des chants très entraînants, des voix extraordinaires ». Merci bien ! Vos rapports seront confirmés par des cartes QSL. Quant aux sports d’hiver pratiqués par les Roumains, votre question tombe au bon moment, puisque la neige s’est emparée récemment d’une bonne partie de notre territoire, en faisant la joie des skieurs.

     

    Les meilleures pistes de ski de Roumanie

    Dans un article paru sur le site dcnews.ro, nous apprenons que les meilleures pistes de ski de Roumanie sont à Sinaia, à Predeal et à Azuga, les trois dans le département de Prahova, à Poiana Brasov dans le département de Brasov, tout près de la ville de Brasov, à Straja, dans le département de Hunedoara, au cœur de la Transylvanie et à Sky Resort Transalpina, près du lac de Vidraru. Un des gros soucis auxquels se confrontent les pistes de ski de chez nous est leur longueur, elles sont assez courtes par rapport à celles d’Autriche, d’Italie et de France et l’infrastructure. Je me rappelle quand ma fille était petite et que je l’accompagnais sur les pistes de ski, on était obligée de faire des dizaines de minutes la queue pour prendre le télésiège et monter en haut de la montagne. D’ailleurs, les skieurs roumains qui souhaitent faire de la performance sont obligés de s’entraîner ailleurs, dans d’autres pays. A part le ski, un autre sport pratiqué par les Roumains est le patinage. A Bucarest, plusieurs patinoires de plein air sont actuellement ouvertes. Il y en a une juste à côté de la radio, dans le jardin de Cismigiu, par exemple ou bien, à l’extérieur de plusieurs galeries commerciales de la capitale. Mais, tout comme la luge, le patinage est pratiqué principalement pour le loisir. Pour faire de la luge, il faut avoir déjà de la neige. Mais une fois qu’elle existe, plusieurs pistes de luge apparaissent spontanément  dans les grands parcs de chez nous. L’idéal est de la pratiquer à la campagne, sur les versants des collines. Mais si cela n’est pas possible, il suffit de se rendre, par exemple, dans le Parc national, pas très loin de là où j’habite. Aménagé dans une ancienne décharge reconvertie en parc, le Parc National a des pentes qui, une fois sous la neige, deviennent d’excellentes pistes pour faire de la luge. Je sais de quoi je parle, car j’ai déjà pratiqué ce sport avec ma fille, quand elle était petite. Bon et voilà, cher Gilles Gautier. Merci de nous écouter et à bientôt de vous lire !

     

  • Le courrier des auditeurs du 14.02.2025

    Le courrier des auditeurs du 14.02.2025

    Bonjour à toutes et à tous. Très content de vous parler à nouveau dans le cadre du courrier des auditeurs même si le contexte n’est pas des plus heureux. En Roumanie, la scène politique est toujours tourmentée dans le sillage de l’annulation des élections présidentielles, la société semble extrêmement divisée et la démission du président sortant, Klaus Iohannis a très peu apaisé les tensions dans la société. Au paysage politique interne vient s’ajouter l’annonce de l’administration Trump d’une nouvelle approche des Etats-Unis sur la guerre en Ukraine et sur la relation avec l’Europe, qui nous donne des sueurs froides ici en Roumanie. C’est dans ce contexte qu’une semaine de vacances d’hiver dites « de ski » commence dans certaines régions de Roumanie dont le sud. Une occasion pour une partie des parents peut-être d’oublier la politique nationale et l’inquiétante actualité internationale. Et n’oublions pas non plus que la fête de la Saint Valentin donne le coup d’envoi des célébrations de l’amour et du printemps en Roumanie, d’autres raisons d’adoucir le contexte que nous vivons actuellement.

     

    Avant de commencer en force par vos messages et questions, je voudrai tout d’abord vous remercier pour vos contributions à la Journée de l’Auditeur de RRI qui ont été incluses dans un programme spécial à l’occasion de la Journée mondiale de la radio 2025, dont le thème a été « radio et changement climatique ». Merci encore une fois de votre fidélité et de votre implication.

     

    Paul Jamet – Faut-il encore emmener les enfants au ski

     

    Et si je viens de mentionner déjà les vacances de ski et le problème du réchauffement climatique, je crois qu’il est tout à fait normal d’évoquer le mail que nous a envoyé notre fidèle auditer Paul Jamet de France dont le titre est tout à fait suggestif : « Faut-il encore emmener les enfants au ski ? ».  Vous nous écrivez : « J’ai suivi votre émission de ce matin et je voudrais réagir à la chronique ” La Roumanie en bref ” présentée par Alex et consacrée à l’extension du domaine skiable en Roumanie. En effet, avec le réchauffement climatique, la plupart des stations de ski se sont lancée dans une fuite en avant, dans un combat perdu d’avance ! Il n’empêche que les stations de ski – du moins les plus grandes – ont investi massivement dans les canons à neige. (On estime à quelque 25 millions de mètres cubes qui sont transformés chaque saison en France en neige artificielle ; 43 % des stations en utilisent chacune au moins 100 000 mètres cubes, elles sont dotées d’au moins une retenue d’eau en altitude. Surprenant, je n’ai jamais entendu les écologistes protester comme ces bassines d’altitudes alors qu’ils protestent parfois violemment contre les bassines destinées à l’irrigation des cultures en période de sécheresse ! Bref, confiantes sur les projections d’enneigement jusqu’en 2050, les stations de ski françaises continuent d’investir ! Le journal le monde vient de publier (07-02-2025) un article intitulé : Faut-il encore emmener les enfants au ski ? ) Menacés par le réchauffement climatique, les sports d’hiver apparaissent en contradiction avec la sobriété nécessaire à la transition. Quel sens y a-t-il alors à initier sa progéniture à ces loisirs ? Effectivement, certains s’interrogent sur la pertinence de perpétuer cette tradition ! Les petites stations ferment, l’utilisation de canons à neige relève de l’absurdité … Le ski est devenu une activité artificielle et énergivore. Certains  plaident pour des pratiques plus adaptées aux nouvelles réalités climatiques, comme le ski nordique ou le ski de randonnée, qui nécessitent moins d’infrastructures et permettent un apprentissage plus respectueux de la montagne. Apparemment, cette question de la pérennité du ski n’inquiète pas les investisseurs roumains. Pourtant, j’imagine que certaines stations de basse altitude sont concernées par ces questions, voire ont dû fermer. Qu’en est-il exactement ? L’accent est-il mis sur la découverte et l’effort plutôt que sur la consommation de loisirs artificiels ? Au final, l’enjeu à terme est bien  de transmettre aux enfants un rapport différent à la nature en montagne, qu’il y ait de la neige ou non. » Eh bien M Jamet vous avez identifié un tas de thèmes concernant l’état des sports d’hiver et surtout leur avenir en Europe et en une certaine mesure aussi en Roumanie. La réponse est à retrouver ici.

     

    Gilles Gautier  – les sports d’hiver en Roumanie

     

    Toujours au sujet des sports d’hiver, je passe la parole « écrite » à Gilles Gautier de France qui nous a envoyé un rapport d’écoute très détaillé. Vous précisez à la fin M Gautier que : « la saison hivernale bat son plein je regarde les résultats des différentes compétitions ( ski, Biathlon…) le soir et je ne vois pas beaucoup de roumains dans les classements. Pouvez-vous nous parler des sports d’hiver en Roumanie, les plus pratiqués, les sportifs, les sites pour pratiquer les différents sports. Ces sports sont-ils abordables pour tous? Ou est-ce réservé à des personnes un peu plus aisées? »  La réponse courte à votre question est le fait que les sports d’hiver et notamment le ski sont des activités réservées aux personnes aisées. Les tarifs pour les remontées mécaniques sont similaires à ceux pratiqués dans les stations similaires d’Europe et un séjour à la montagne est tout simplement trop couteux pour une grande partie des Roumains. Et parallèlement, à l’instar de toutes les disciplines sportives de Roumanie, les sports d’hiver ont souffert d’un manque aigu d’investissements ces dernières années. Il n’y qu’un seul centre de sauts à Rasnov, dans le centre et une seule piste de ski olympique à Borsa dans le nord-ouest. S’y ajoutent seulement trois centres pour le ski fond et le biathlon à Harghita les Bains, à Cheile Gradistei et à Predeal. Au total, la centaine de sportifs des cinq disciplines de la Fédération roumaine de ski-biathlon sont obligés à s’entrainer à l’étranger.  Et en patinage aussi la situation n’est pas des meilleures, étant donné que Bucarest a été depuis 2012 et jusqu’à cet hiver l’unique capitale européenne sans une patinoire olympique. Les sportifs arrivaient à s’entrainer sur des patinoires ouvertes à tout le monde dans les parcs et dans les centres commerciaux. Vraiment honteux. Côté noms de sportifs, je mentionnerais celui d’Ania Monica Caill, sportive en ski alpin d’origine franco-roumaine qui participe à des compétitions du côté de la Roumanie. Malheureusement en début d’année elle a souffert un accident et elle est en train de se récupérer physiquement.

  • Le pays de Dorne, une destination privilégiée

    Le pays de Dorne, une destination privilégiée

    Madame, Monsieur, dans les minutes suivantes, nous vous invitons à partir ensemble à la découverte d’une des plus belles régions de Roumanie, à savoir le Pays des Dorne. Une contrée légendaire, où la nature est privilégiée et conservée de manière responsable. Les paysages d’une beauté à couper le souffle, les attractions culturels et l’atmosphère paisible font la fierté de cet endroit unique en Roumanie, considéré depuis le XIXème siècle comme une destination de vacances.

     

    Spa, ski, luge… il y a largement de quoi s’occuper !

    Nous vous proposons donc une visite guidée de cette région, en compagnie de Mihaela Cocîrță, à la tête de l’Organisation pour le management des Pays des Dorne :

    « Ici, la beauté de la nature s’ajoute à la richesse des traditions et des coutumes et se mêle à l’hospitalité des gens pour offrir aux visiteurs une belle expérience de visite, quelle que soit la saison. Par exemple, en ce moment, nous sommes en plein hiver, la période des fêtes de fin d’année est terminée et pourtant, notre région ouvre ses portes aux amateurs de ski. A ceux qui préfèrent les randonnées et la nature aux sports d’hiver, je propose de faire une montée en télésiège, en haut de la montagne, pour profiter d’un beau panorama sur toute la région. La contrée est aussi connue pour ses centres Spa et bien-être où vous pouvez vous détendre à la fin d’une journée passée sur les pistes de ski. Parmi ceux-ci, je vous conseille de choisir l’établissement Dorna Candrenilor, avec ses longues piscines, peu profondes, accessibles à toutes les catégories d’âge. »

     

    Pour pouvoir bien profiter des pistes, il faut que la météo soit clémente, les skieurs le savent très bien. A l’heure où l’on parle, la couche de neige est suffisamment épaisse pour rendre la glisse possible sur la piste dite « du Parc », précise Mihaela Cocîrță, responsable de l’Organisation de  Management du Pays des Dorne. Et elle ajoute:

    « La région recense trois pistes différentes. D’abord, celle dite « du Parc », qui mesure 900 mètres de long et un angle de 28,5 degrés. Le dénivelé est de 150 mètres ce qui la rend accessible même aux skieurs débutants. Il y a ensuite la Piste de Poienita, de la Clairière. Surnommée la piste du Parc 2, elle mesure 550 mètres et une différence de niveau de 50 mètres et s’adresse aux grands débutants et aux enfants. Enfin, nous avons la Piste Veverita, de l’écureuil, qui a 780 mètres de long et une 200 mètres de dénivelé. Elle a donc un degré de difficulté moyen. Toutes les pistes sont éclairées de nuit et pourvues de canons à neige et de remontées mécaniques. Des centres de location d’équipements sont disponibles et des moniteurs proposent des cours privés. Il est très important que tous ceux qui se trouvent sur les pistes aient une attitude responsable afin d’éviter au maximum les accidents. A part le ski, les touristes peuvent aussi faire de la luge ou se rendre à la patinoire ouverte près des pistes, à deux minutes de marche. »

     

    Un lieu idéal pour les amateurs de la glisse, mais aussi pour les moins sportifs

    Au pied des pistes, les touristes peuvent souffler un peu en buvant du vin chaud ou du thé et en goûtant aux délicieux produits du terroir, dans les restaurants situés juste à côté. Le soir venu, la station de Dorna Candrenilor les attend pour davantage de moments de détente dans ses spas et saunas, alors qu’à Vatra Dornei, les concerts s’enchaînent dans les restaurants. Ou bien, ceux qui n’ont pas encore consommé toute leur énergie, peuvent opter pour différentes activités ou la visite des attractions culturelles de la zone. Mais aussi et surtout, c’est un endroit riche en traditions qui attendent d’être découvertes, précise Mihaela Cocîrță :

     

     « La Pays des Dorne est très riche en matière d’arts et métiers, de traditions et coutumes. Ici, beaucoup sont parvenu à sauvegarder l’héritage laissé par leurs ancêtres. Par exemple, au printemps, à l’approche de la Pâque orthodoxe, de nombreuses femmes pratiquent la décoration et la peinture des œufs. On peut les voir travailler au Musée Ethnographique de Vatra Dornei tous les samedis. Avant Pâques, on peut les voir coudre ou tisser. La commune de Ciocănești est notamment connue pour cet art de la décoration des œufs, ayant été déclarée commune-musée en plein air il y a quelques années. On y trouve le Musée des Oeufs Peints, que nous recommandons à tout visiteur du Pays de Dorne, car il permet d’avoir un tour d’horizon de l’essentiel des traditions locales. Certains œufs peints sont même vieux de 100 ans. »

     

    Place aux traditions ancestrales et à la gastronomie locale

    Cela ne fait aucun doute, chaque saison à son charme au Pays des Dorne, et s’accompagne de plats et traditions gastronomiques. Mihaela Cocîrță nous explique pourquoi cela vaut la peine de se rendre dans cette partie de la Roumanie à la belle saison :

     

    « C’est une très belle période de l’année, pleine d’événements en tout genre. On aime dire qu’en goutant aux plats du Pays de Dorne, les visiteurs découvriront la passion, le talent et l’authenticité locale. Par exemple, en automne, on leur servira notre fameuse « zacusca » et nos confitures faites maison, ou encore les galettes aux pommes. Les touristes qui optent pour un hébergement en gîte ou maison d’hôte pourront cueillir eux-mêmes les pommes et rejoindre leurs hôtes dans la cuisine pour préparer les différents plats et en noter les recettes. Puis, en hiver, les plats à base de viande et de poisson sont les plus présents : la viande en aspic (morceaux, les sarmale (feuilles de choux farcies de viande hachée) et bien d’autres. J’ai eu la chance de rencontrer plein de touristes étrangers, puisque le sentier Via Transilvanica (qui traverse la Roumanie du nord au sud) passe aussi par Vatra Dornei. Ce sentier balisé attire de nombreux touristes et leur avis est unanime : « Vous ne vous rendez même pas compte de la richesse de la région », nous disent-ils. Ils apprécient énormément tant la nature que l’architecture. D’ailleurs, le Pays de Dorne a longtemps vécu sous l’occupation de l’Empire austro-hongrois, période durant laquelle furent construits les bâtiments emblématiques de la zone. Par conséquent, la nature n’y a pas été affectée, et, aux côtés des traditions locales, elle confère une atmosphère très spéciale que les touristes adorent. » 

     

    Des Allemands, des Britanniques, des Ecossais, des Australiens ou encore des Mexicains – ce ne sont que quelques exemples de touristes étrangers qui ont déjà découvert le Pays de Dorne. Vivement que d’autre viennent rejoindre la liste, cette année ! (trad. Ioana Stancescu, Valentina Beleavski)