Tag: social-démocrate

  • Décisions radicales au sein du Parti social-démocrate

    Décisions radicales au sein du Parti social-démocrate

    Le Comité exécutif du Parti social-démocrate a décidé mercredi dexclure des rangs de cette formation son président exécutif, Valeriu Zgonea, président également de la Chambre des députés du Parlement bucarestois. Ces derniers temps, lhomme avait fermement contesté le leader des sociaux-démocrates, Liviu Dragnea, qui a refusé de quitter la formation après avoir écopé d’une peine de deux années de prison avec sursis pour fraude électorale. Selon les procureurs, en 2012, alors quil était secrétaire général du PSD, Liviu Dragnea avait usé de toute son influence auprès des représentants locaux de cette formation pour que ces derniers déterminent illégalement les gens à se rendre aux urnes lors dun référendum visant la destitution du président roumain, Traian Băsescu. Cette consultation a pourtant échoué par manque de quorum. Valeriu Zgonea conteste, dans ces conditions, lautorité de Liviu Dragnea au sein du PSD. Il garde cependant ses fonctions de président de la Chambre basse du Parlement jusquà ce que les sociaux-démocrates demandent sa révocation.



    Liviu Dragnea a regretté cette décision affirmant quil avait demandé à ses collègues de faire preuve de modération: « Avant la réunion du Comité exécutif national, javais appelé ses membres à réfléchir à une solution modérée. La position finale a toutefois été assez tranchante et elle nest pas le résultat des opinions personnelles des collègues du Comité, mais des débats quils ont eus, ces derniers jours, avec les membres du parti, les militants et les citoyens, or la position de ces derniers a été très tranchante ».



    Tout de suite après son exclusion, Valeriu Zgonea a estimé injuste la décision des sociaux-démocrates, en affirmant que cétait pour la première fois quil était confronté à un délit dopinion au sein de la formation: « A lire le rapport de la Commission dintégrité du parti, je nai pas vu que les statuts de ce parti politique roumain prévoient, en 2016, des sanctions pour le délit dopinion. Néanmoins je me soumets à la décision de mes collègues. Je resterai à jamais attaché aux valeurs sociales-démocrates, je fais confiance à ce parti et je pense quil peut se réformer. Il semble pour autant quactuellement, faire barrage devant les décisions de la justice semble être la chose la plus importante ».



    Le chef du PSD, Liviu Dragnea, na pas tardé à annoncer que le poste de président de la Chambre des députés sera bientôt libéré et que le Bureau permanent national de la formation arrêtera le calendrier des prochaines actions parlementaires des sociaux-démocrates. Selon le règlement de la Chambre basse, la proposition de révoquer le président de celle-ci doit être faite soit par le groupe parlementaire layant proposé, soit par les deux tiers du nombre total des députés. (trad.: Andrei Popov)

  • Le premier ministre renonce à la présidence du PSD

    Le premier ministre renonce à la présidence du PSD

    Après 5 ans et demi à la tête du plus grand parti roumain, Victor Ponta a choisi de renoncer à toute fonction au sein de celui-ci jusqu’au moment où il pourra prouver son innocence face aux accusations de corruption formulées à son encontre par le Parquet anticorruption. Le premier ministre fait l’objet d’une enquête pénale dans un dossier où il est accusé de faux en écriture sous seing privé, de complicité d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent, délits qu’ils aurait commis en tant qu’avocat et qui concernent un dossier où le principal accusé est son collègue de parti, le sénateur Dan Şova.



    Dans son message, Victor Ponta affirme que d’autres membres du PSD ont renoncé temporairement à leurs fonctions politiques pour éclaircir leur situation juridique et qu’il ne peut pas demander à d’autres de faire un sacrifice qu’il n’est pas prêt à assumer lui-même. C’est le premier pas en arrière de ce jeune homme politique prometteur depuis le début de son déclin. L’échec retentissant de Victor Ponta aux présidentielles, entraîné par la grave erreur d’avoir traité l’électorat de la diaspora avec un dédain intolérable — pour citer les commentateurs — a affaibli sa position au sein du parti.



    Pourtant, malgré la tradition qui veut que le leader perdant aux présidentielles perd aussi la fonction au sein du parti, Victor Ponta a réussi, de façon miraculeuse, à calmer la vague contestataire et à garder la direction du PSD. Une première absolue, pour ce parti politique, suivie récemment d’une autre, plutôt triste pour la Roumanie : Victor Ponta est devenu le premier chef de gouvernement en exercice contre lequel les procureurs ouvrent une enquête pénale. Le chef de l’Etat, Klaus Iohannis et l’opposition de droite lui ont demandé de démissionner, pour ne pas entacher l’image d’un pays qui s’efforce de convaincre ses partenaires occidentaux que la lutte contre la corruption n’est pas de la poudre aux yeux.



    Victor Ponta refuse et préfère s’esquiver, une tentative qui rend sa position politique encore plus fragile. Et pour cause. Je jour même de son audition par les procureurs du Parquet national anticorruption, il se rend en Turquie pour une intervention chirurgicale au genou, pour rentrer presque un mois plus tard. Entre temps, la coalition formée autour du PSD subit un premier coup: le vote favorable accordé par l’Union Nationale pour le Progrès de la Roumanie à Mihai Răzvan Ungureanu à la tête du Service de renseignements extérieurs.



    Suite à la décision du premier ministre de renoncer à la fonction de chef du PSD, le Parti national libéral lui demande à nouveau de quitter le gouvernement: « Victor Ponta comprend que l’image du parti sera endommagée s’il reste à la tête du PSD. C’est logique qu’il comprenne qu’il est encore plus nuisible à l’image du gouvernement et de la Roumanie », a déclaré Alina Gorghiu, co-présidente des libéraux. Une hypothèse qui n’est pas à exclure, même à court terme. Du moment où il n’est plus chef des sociaux-démocrates, Victor Ponta risque de perdre son autorité devant le gouvernement, notamment au sein d’une coalition qui semble avoir perdu son harmonie initiale et qui pourrait bientôt cesser de fonctionner. (trad.: Valentina Beleavski)

  • A la Une de la presse roumaine 13.07.2015

    A la Une de la presse roumaine 13.07.2015

    Deux sujets occupent la Une de la presse électronique de Bucarest : la démission du premier ministre Victor Ponta de ses fonctions de président des sociaux-démocrates roumains, et la crise grecque.