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  • Motion de censure contre le cabinet Cîţu

    Motion de censure contre le cabinet Cîţu

    Lue la semaine dernière en séance plénière au Parlement de Bucarest, la première motion de censure contre le gouvernement Cîţu est débattue et votée aujourd’hui à l’Assemblée législative. Ses initiateurs, les sociaux-démocrates, affirment avoir mené des négociations avec des députés et sénateurs de toutes les formations politiques, et que beaucoup sont mécontents, ce qui les rend confiants que la motion a des chances d’être adoptée. Et ce bien que les calculs parlementaires ne feraient pas pencher la balance au détriment de ceux qui forment l’arc gouvernemental, à savoir le Parti national libéral (PNL), le parti Union Sauvez la Roumanie-PLUS (USR-PLUS) et l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR).



    Le parti Alliance pour l’unité des Roumains (AUR) a déjà annoncé avoir décidé de soutenir la démarche du PSD, même si cette formation politique est mécontente que les propositions qu’elle a formulées n’aient pas été introduites dans le texte de la motion de censure. « Nous ne votons pas pour la motion, mais pour destituer le gouvernement Cîţu », a annoncé son coprésident George Simion. Le vote favorable de 234 parlementaires est nécessaire pour que la motion soit adoptée et que le gouvernement soit destitué, alors que le PSD, l’AUR et les députés indépendants n’ont ensemble que 205 voix.



    Directement visé par la motion de censure, le premier ministre libéral Florin Cîţu annonçait lundi soir que la décision de la coalition au pouvoir était que ses parlementaires soient présents aux débats du document, mais sans participer au vote.



    Les accusations des sociaux-démocrates à l’encontre du cabinet Cîţu portent sur les mesures de l’exécutif dans des domaines clés – les retraites, la santé, l’éducation et l’agriculture -, mais aussi sur la manière dont le Plan national de relance et de résilience a été conçu. De l’avis du PSD, le gouvernement actuel pousse l’économie roumaine au bord du gouffre à une vitesse vertigineuse. Les sociaux-démocrates affirment que si pour la plupart des Roumains le pouvoir d’achat diminue chaque seconde, « la coterie politique et les entreprises du parti obtiennent des bénéfices importants, et la Roumanie vit au jour le jour, à l’aide d’emprunts massifs contractés à des taux d’intérêt astronomiques. Les prix ont explosé, les poches des Roumains sont vides. Les factures ont doublé, les aliments de base sont devenus des produits de luxe, les médicaments essentiels sont soit introuvables, soit très chers. Le taux de change a atteint les 5 lei pour un euro, et le litre d’essence a dépassé les 6 lei. La dette publique continue à battre des records, et personne ne se souvient plus de la cible de déficit de 3 % ! Pendant ce temps, les allocations, les salaires et les retraites sont gelés et les entrepreneurs se plaignent que l’État ne paie pas leurs travaux ! » — dit le PSD. Le principal parti d’opposition critique le modèle de gouvernance de la coalition au pouvoir aussi parce que, selon les sociaux-démocrates, cela aiderait du point de vue économique d’autres États et non la Roumanie, alors que 1 500 euros par minute s’ajoutent au déficit commercial du pays car les importations sont supérieures aux exportations.



    « Je considère que le principal ennemi du développement de la Roumanie, c’est l’ancien parti communiste, qui a connu toute sorte de métamorphoses, peu importe son nom : Front du Salut national, Front démocratique du Salut national, Parti social-démocrate de Roumanie ou Parti social-démocrate », a rétorqué le leader libéral Ludovic Orban.


    (Trad. : Ligia)


  • A la Une de la pesse roumaine 05.09.2018

    A la Une de la pesse roumaine 05.09.2018

    La suspension de la réunion du Conseil suprême de défense (CSAT) est le résultat d’une décision choc du président roumain Klaus Iohannis, selon Jurnalul.ro. Le gouvernement devrait refaire son projet de collectif budgétaire, mais l’avis du Conseil est-il nécessaire? Des réponses à cette question sont proposées par Adevarul.ro et par Gândul.info. La guerre fratricide qui secoue actuellement les rangs des sociaux-démocrates roumains, intéresse Evenimentulzilei.ro, Adevarul.ro ou encore Hotnews.ro.



  • La semaine du 12 au 17 décembre 2016

    La semaine du 12 au 17 décembre 2016

    Le PSD remporte les élections législatives du 11 décembre sans pour autant détenir la majorité au Parlement




    En Roumanie, le Bureau électoral central a communiqué, ce jeudi, le résultat final du scrutin parlementaire du 11 décembre. Six partis auront des représentants au futur Législatif. Le Parti social-démocrate a obtenu le plus grand nombre de sièges : 221 au total, soit 154 à la Chambre des députés et 67 au Sénat, sans pour autant détenir la majorité. Les sociaux – démocrates avait encore besoin de 12 mandats pour sassurer sans autres négociations la majorité nécessaire pour former un gouvernement. Le Parti Social-Démocrate (PSD) est suivi par le Parti national libéral, avec 69 députés et 30 sénateurs, et lUnion Sauvez la Roumanie avec 30 élus à la Chambre basse et 13 à la Chambre haute. LUnion démocrate des Magyars de Roumanie sest adjugé 21 sièges de députés et 9 de sénateurs, le Parti lAlliance des libéraux et des démocrates sera représenté par 20 députés et 9 sénateurs, alors que le Parti du Mouvement populaire occupe 18 sièges de députés et 8 de sénateurs. Sy ajoutent les 17 mandats de député obtenu par les minorités autres que celle hongroise.





    Consultations pour un nouveau gouvernement à Bucarest





    Le président roumain Klaus Iohannis a eu mercredi un premier round de consultations avec une partie des partis politiques entrés au Parlement suite aux élections du 11 décembre. Le Parti Social-Démocrate (PSD) et lAlliance libérale-démocrate (ALDE), qui détiennent ensmble la majorité des sièges ,ont refusé de participer à ces consultations, précisant quils allaient discuter avec le chef de lEtat après la validation du nouveau Législatif. Pour sa part, le président a qualifié leur geste dattitude impolie, précisant que le futur premier ministre devait être issu dune formation politique ou une coalition en mesure dassurer la majorité. Lors des consultations, la nouvelle présidente du Parti National Libéral (PNL), Raluca Turcan a critiqué le programme économique des sociaux-démocrates, le considérant comme non – réaliste. Pour sa part, le chef de lUnion Sauvez la Roumanie (USR), Nicusor Dan, a affirmé souhaiter une gouvernance honnête en Roumanie et transparente pour le bien-être commun et non pas personnel. De même, il a souligné que son parti nallait pas voter un gouvernement formé autour du PSD et de son leader, Liviu Dragnea. De nouvelles consultations entre le président et les partis auront lieu après linstallation du nouveau Parlement.







    Les premières décisions du PSD après les élections





    Le PSD ne rendra pas publique sa proposition de premier ministre avant de la présenter au président Klaus Iohannis aux prochaines consultations. Le chef des sociaux-démocrates, Liviu Dragnea, a précisé mercredi que son parti proposerait une personne qui puisse être acceptée par tous et que ce serait une proposition conforme à la Constitution.




    Liviu Dragnea : « Je ne ferai pas cette proposition ayant en vue un avantage pour moi – même, ni pour le président Iohannis, même pas pour le PSD. Cela profitera au pays. »





    LAlliance qui donnera le nouveau gouvernement sera formée par le PSD et llAlliance des Libéraux et des Démocrates, a encore précisé Liviu Dragnea, lors dune conférence de presse. Il a dailleurs présenté en détail le programme de gouvernance, assurant quil serait respecté à la lettre. Les sociaux-démocrates promettent entre autres des réductions de taxes et dimpôts, laugmentation du salaire minimum à 1450 lei (320 euros) et de la pension de retraite minimale à 520 lei (115 euros), ainsi que des hausses salariales dans les domaines de léducation et de la santé. De même, le déficit budgétaire envisagé ne devrait pas dépasser les 2,95% du PIB.




    Renforcement de la défense militaire de la Roumanie



    LArmée roumaine de lair a fait savoir que trois autres avions de combat F16 Fighting Falcon ont été ramenés, jeudi, en Roumanie depuis le Portugal. Les appareils sajoutent aux 6 premiers, livrés le 28 septembre. Les trois derniers appareils arriveront en Roumanie lannée prochaine. Cest en 2013 que Bucarest a décidé dacheter au Portugal 12 avions F16, pour 628 millions deuros. De lavis des experts, la Roumanie aurait besoin de 48 appareils multirôle, soit 4 escadrilles.





    Par ailleurs, les Etats-Unis accéléreront les actions supplémentaires des troupes en Roumanie, a fait savoir le général Ben Hodges, commandant des Forces terrestres américaines en Europe. Les troupes américaines arriveront le 6 janvier dans le port allemand de Bremerhaven, doù elles seront tout de suite déployées en Roumanie, en Pologne et aux Pays Baltes. Notons que lOTAN a approuvé cet été le plan de consolidation de sa présence militaire en Europe de lEst. Ce plan qui vise la création de 4 groupes de combat ayant un effectif total de 4000 militaires, soutenus par une force de réaction rapide formée de 40.000 personnes.







    Le président roumain a participé à la réunion du Conseil Européen dhiver de Bruxelles



    Le président roumain Klaus Iohannis a participé jeudi à Bruxelles à la réunion dhiver du Conseil européen. Loccasion pour le chef de lEtat roumain de plaider pour limportance du renforcement de la coopération entre lUE et lOTAN, de surveiller de près lévolution des vagues migratoires dans lest de la Méditerranée. Dans le cadre des débats consacrés à la Syrie, les leaders européens ont condamné fermement la poursuite du siège de la ville dAlep. Dans ce contexte, le président roumain et ses homologues ont réitéré limportance de trouver une solution politique inclusive pour mettre fin aux tragédies en Syrie. En même temps, les leaders communautaires ont agréé la prolongation de 6 mois des sanctions contre la Russie, à compter du 31 janvier 2017, vu labsence de progrès dans la mise en œuvre des accords de Minsk. Enfin, au sujet du Brexit, les leaders européens ont réaffirmé le fait quils naccepteraient pas le libre accès des produits britanniques sur le marché unique, si Londres ne permettait pas la libre circulation des habitants de lUE en Grande Bretagne. (Trad. Valentina Beleavski)