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  • La Roumanie – marché boursier émergent

    La Roumanie – marché boursier émergent

    L’agence de notation financière Russell avait fait cette annonce en septembre dernier, dans un contexte de satisfaction des exigences nécessaires et après que les transactions des principales sociétés cotées à la Bourse des valeurs de Bucarest ont été surveillées pendant trois ans. Le président du Conseil d’administration de la Bourse de Bucarest à l’époque, Lucian Anghel, déclarait que le passage de la Roumanie au statut de marché émergent pouvait être considéré, du point de vue économique pour le marché des capitaux comme l’équivalent du moment de l’adhésion de la Roumanie à l’Union européenne.



    Les deux premières entreprises roumaines qui seront incluses dans les indices de marché émergent sont la banque Transilvania et Nuclearelectrica, l’unique producteur d’énergie nucléaire en Roumanie. Ces compagnies devront encore satisfaire aux critères de liquidité au cours des trois prochains mois. Le passage de la Roumanie au statut de marché émergent peut être considéré comme historique, estiment les experts, car ce nouveau statut se traduit par de nouvelles opportunités d’investissement. Des fonds qui gèrent des centaines de milliards d’euros, beaucoup plus importants que ceux qui arrivaient dans ce pays jusqu’à présent, pourront investir en Roumanie les années à venir. En effet, jusqu’à maintenant, leurs gestionnaires étaient limités à investir sur des marchés frontaliers tels que le marché roumain. Les spécialistes disent également que grâce à cette promotion, le marché boursier roumain a fait un pas en avant en vue d’atteindre la maturité. A partir de maintenant, il se situera dans la même catégorie que les marchés financiers de pays puissants tels que la Chine, la Russie ou d’autres États dynamiques d’Asie et d’Amérique du Sud. Dans le même temps, estiment les analystes, cette promotion, grâce aux fonds qu’elle est susceptible d’attirer, pourrait aider à financer de grands projets dans l’économie réelle.



    En Roumanie, la Bourse a été fondée en 1882. Tout au long de son existence, son activité a été affectée par les événements sociaux et politiques du temps. Pendant la Première Guerre mondiale, la Bourse a été fermée. Après sa réouverture, le marché boursier a connu une période de sept ans de hausses importantes, suivie d’une autre, toujours de sept ans, de baisse accélérée. L’activité de la Bourse a été interrompue en 1948, au moment de l’établissement du régime communiste en Roumanie. Après près de 50 ans, la Bourse des valeurs de Bucarest a été rétablie en 1995, lorsqu’elle ne comptait que six sociétés cotées. À l’heure actuelle, au niveau des huit premiers mois de cette année, la valeur totale des transactions avec des actions à la Bourse de Bucarest a été de 6,9 milliards de lei, soit 1,44 milliard d’euros. En termes de liquidités quotidiennes, reflétées par la valeur quotidienne moyenne transactionnée, cet indicateur a atteint 8,7 millions d’euros entre janvier et août 2020.


    (Trad. : Ligia)

  • Le secteur des PME

    Le secteur des PME

    On a présenté en Roumanie le top national des firmes privées en 2013 sous la houlette du Conseil National des Entreprises Privées Petites et Moyennes. Le président de l’organisation patronale en question, Ovidiu Nicolescu énumère les domaines performants pour les PME ainsi que les principales conclusions de ce classement : « Il y a plusieurs domaines performants mais pas nombreux. Je pourrais en mentionner le domaine informatique, électronique, de l’industrie des meubles, l’industrie de pointe en matière de pharmacie, agroalimentaire, certaines zones du domaine textile et, certes, les services. Par rapport à 2012 on constate une légère amélioration, c’est à dire que les performances d’ensemble des sociétés mesurées à travers la productivité, le chiffre d’affaires , la profitabilité sont, en général, supérieures à 2012. A la suite de l’examen des situations des 615 000 d’entreprises qui ont présente leur bilan au Registre du Commerce nous avons constaté des progrès sur tous ces points et un peu moins en matière de création d’emplois. Le taux des firmes qui ont des résultats supérieurs en 2013 vis-à-vis de 2012 est de quelques 20%, la plupart ayant une évolution relativement stationnaire , avec, parfois, des régressions. Il n’y a pas eu des changements spectaculaires. Il y a eu une croissance modeste de quelques dizaines de milliers d’emplois car la proportion des firmes qui ont eu des résultats supérieurs n’a dépassé que de peu les firmes qui ont diminué leur activité. Quant au nombre des firmes qui ont fait faillite en 2013, il s’est maintenu à un niveau assez élevé. En dépit des progrès fort réduits, il st important de comprendre qu’il faut appliquer d’urgence la loi récemment adoptée visant la stimulation du secteur des PME qui stipule la création de cinq fonds alimentés par de l’argent de l’UE. »



    Qu’est-ce qu’il faut entreprendre pour développer le secteur des PME en Roumanie ? Ovidiu Nicolescu lance une réponse : « Il y a interconnexion. Il faut, d’une part, assurer un accès plus facile à toutes les catégories de ressources financières, humaines, au savoir, aux ressources techniques et matériels. Il faut disposer d’un milieu hautement fonctionnel où la bureaucratie et la corruption soient diminuées et, en même temps, nous habituer à accorder plus d’attention aux jeunes de talent, de qualité, de compétence d’entrepreneurs car, sinon ,ils vont s’orienter vers d’autres pays. Par exemple, en Italie il y a plus de 20 000 firmes crées par des Roumains, ce qui n’est pas mauvais mais vous réalisez que si ces 20 000 sociétés avaient été créées en Roumanie et non pas en Italie, les performances de l’économie roumaine auraient été significativement meilleures. »



    Cette année, le Ministère pour la Société Informationnelle a lancé un site dédié aux PME. Le manager de projet Decebal Popescu détaille : « Plusieurs PME se trouvant n’importe où du point de vue géographique peuvent collaborer pour déposer une offre lors d’un appel d’offre. Une autre intégration spéciale a été celle de l’intégration au point unique de contact de sorte que les PME puissent collaborer dans les affaires. Par ailleurs, une application très utile serait, par exemple, le transfert de main d’œuvre au cas où une PME voudrait licencier , disons, 10 employés. Ils sont déclarés disponibles par le portail, et un autre employeur pouvant profiter de ces offres. »



    En 2013 plus de 4 000 jeunes ont fondé des firmes, 50% davantage qu’une année auparavant. Le programme d’appui des jeunes entrepreneurs débutants déroulé à travers l’Agence d’Implémentation des Projets et des Programmes au bénéfice des PME a mené à la création, ces trois dernières années, 11 000 milliers de sociétés avec au moins deux employés.



    Le ministre délégué aux PME, au milieu d’affaires et tourisme Florin Jianu précise les éléments de l’appui de l’Etat : « Ce programme offre la possibilité d’un jeune qui n’a jamais enregistré une firme auparavant puisse le faire gratuitement par un grant d’Etat représentant 50% d’un montant maximum de 10 000 euro et bénéficier d’exemption des taxes de l’employeur pour minimum 2 et maximum 4 employés. Peut-être que les jeunes, en absence d’emplois, se posent le problème d’en créer aux mêmes. Les jeunes montrent être responsables par un taux de fermeture de leurs firmes de moins de 1% et cet aspect ne doit pas être laissé de côté. Si l’Etat intervient avec des instruments appropriés de soutien, les jeunes y répondent de façon positive et je suis persuadé que sans un tel instrument on n’aurait pas eu aujourd’hui ces résultats. »



    Remarquons que le département pour les PME, Milieu d’Affaires et Tourisme a demandé au Ministère des Finances un budget de 160 millions de lei(quelques 36 millions d’euros) en 2015 pour financer les PME, presque trois fois le montant de cette année et se propose de simplifier les procédures d’accession aux programmes d’appui des firmes. Le ministre Florin Jianu a montré que l’année prochaine, en plus des sept programmes que le Département pour les PME a déroulé l’année courante, on propose d’autres sept nouveaux programmes conformes à la loi des PME et à la stratégie du domaine assumée récemment par le gouvernement et par le milieu d’affaires. « Ces programmes envisagent soutenir la micro-industrialisation, très importante pour les PME, l’internalisation et l’exportation, le développement des labels roumains — locaux, nationaux et sectoriels — autant de fondements pour la recherche, l’innovation, pour l’économie sociale et celle du milieu rural », a encore dit Florin Jianu. (Trad. Costin Grigore)