Tag: soins

  • Les saints médécins sans argent

    Les saints médécins sans argent

    Le début du mois de novembre est marqué par une fête moins connue dans l’espace roumain. Il s’agit de la fête du Vracel, un personnage mythologique au sujet duquel les Roumains d’antan affirmaient qu’il maitrisait l’art de guérir par des moyens non-conventionnels. Le fonds commun des cultures archaïques, de toutes les régions habitées actuellement par les Roumains a acquis à travers le temps des valences régionales spécifiques.

    Les communautés traditionnelles ont adopté certaines pratiques et rituels anciens de guérison, une partie d’entre eux étant reconnus même dans la société moderne. Explication avec Delia Suiogan, ethnologue à l’Université du Nord de Baia Mare : « Sur l’ancienne fête préchrétienne est venue se superposer une fête chrétienne, celle des saints Cosma et Damian, surnommés « médecins sans argent ». Voilà donc une nouvelle et très belle superposition entre les fêtes préchrétiennes et celles instaurées par l’Eglise. Le Vracel est représenté dans la mythologie populaire par un vieil homme aux cheveux longs et blancs, qui tenait à la main un long bâton. Au bout du bâton se trouvait un sachet contenant neuf plantes magiques. Ces plantes magiques pouvaient guérir toute maladie. C’est pourquoi cette fête était soigneusement respectée parce qu’on disait que ceux qui y croyaient allaient être protégés par toute maladie. Ceux qui ne respectaient une seule et unique interdiction, celle de ne pas labourer la terre étaient vulnérables à toute sorte de maladies. De nos jours, à l’intérieur de l’arc des Carpates roumaines, cette fête est connue sous le nom de Cosmandin, par l’agglutination des noms des deux saints Cosma et Damian. Cette union reprend pratiquement l’ancienne fête du Vracel. »

    Depuis des siècles, la médecine empirique a joué un rôle à part dans la vie des communautés traditionnelles. Les gens mettaient toute leur confiance dans les soins naturels, transmis d’une génération à l’autre. Malheureusement, la fête du Vrăcel se retrouve uniquement dans la mémoire collective, mais la pratique de la récolte des plantes médicinales durant cette période de l’année est toujours présente dans les régions de l’arc des Carpates. On dit que les plantes médicinales cueillis durant les équinoxes sont les meilleures.

    Cette interférence avec le soleil, avec le rapport d’égalité entre la nuit et le jour a la capacité de transférer une partie de sa puissance sur les plantes. Le maintien du lien permanent entre l’Homme et l’environnement a conféré aux paysans d’antan la confiance dans la force régénératrice de la nature. De nos jours encore, les produits naturels aux capacités curatives bénéficient d’un réel succès non seulement dans le milieu rural, mais aussi dans le milieu urbain.

  • La Roumanie manque de médecins

    La Roumanie manque de médecins


    La Roumanie affiche une espérance de vie particulièrement
    basse, dans une Europe qui, avec la pandémie de Covid-19, a perdu la légère avancée
    enregistrée depuis 2000. Dans un rapport sur la santé paru en 2021, la Commission
    européenne affirme que, dans un pays comme la Roumanie dont le système sanitaire
    repose sur les soins hospitaliers, la
    pandémie a démontré la nécessité de renforcer la prévention et les
    soins de santé primaires. Le ministre roumain de la Santé, Alexandru Rafila, avouait
    récemment que plus de 15.000 médecins avaient quitté le pays ces dernières années, pour
    des salaires plus élevés dans les pays développés. Du coup, le pays se
    confronte à une véritable pénurie de médecins dans différentes
    spécialités telles l’anesthésie, les soins intensifs, l’épidémiologie, la pédiatrie et la microbiologie. La situation est encore plus grave si l’on pense qu’à la
    différence d’autres pays communautaires, la Roumanie a un médecin pour quelque 200
    habitants, soit un taux bien inférieur à la moyenne européenne, qui est le résultat des politiques de santé déficitaires.


    La situation s’avère particulièrement inquiétante à la
    campagne, où un médecin doit soigner un nombre de patients huit fois plus
    grand qu’en milieu urbain. Selon une récente enquête, la médecine traitante de
    Roumanie pourrait se retrouver bientôt dans une situation de crise, en raison du
    vieillissement des médecins. Un phénomène aux conséquences importantes
    dans les dix années à venir, s’inquiètent les spécialistes du domaine.


    Pour sa part, le ministre Rafila a lui aussi reconnu que
    la Roumanie souffre d’une pénurie de médecins, notamment de médecins traitant
    et urgentistes. La situation est tout aussi grave dans le domaine des soins de
    santé primaires, des centaines de localités n’ayant plus de médecin
    et bon nombre de ceux toujours sur place ont pris de l’âge. Alexandru
    Rafila: « C’est un phénomène qui se passe au
    niveau national et qui touche des spécialités importantes telles les Urgences,
    les services d’Ambulance ou encore les soins de santé primaires. Malgré un
    nombre de médecins traitants assez important, à savoir 11 000, des centaines de localités de Roumanie manquent
    de médecins ou bien ont des médecins âgés de plus de 55 ans. »

    Aux dires du responsable roumain de la Santé, la Roumanie
    ne pourra pas combler à court terme le manque de médecins diplômés d’une
    Faculté de médecine. Mais elle pourrait résoudre ce problème en mettant en
    place, pour la première fois, une Stratégie de Ressources humaines en santé, fruit d’un
    partenariat avec les universités de médecine et de pharmacie.


    En attendant qu’une telle stratégie voie le jour, le pays
    se confronte de nouveau à une recrudescence des cas de coronavirus et, donc,
    du nombre de personnes positives hospitalisées. Les autorités sont en train d’élaborer
    la législation nécessaire pour ouvrir plusieurs centres de vaccination
    dans des établissements de santé. Ce premier pas prépare la campagne de
    vaccination que la Roumanie lancera cet automne, une fois arrivé le nouveau
    vaccin efficace contre l’actuel sous-variant Omicron.(Trad. Ileana Țăroi).









  • Spa roumain à 100 %

    Spa roumain à 100 %

    De la mer à la montagne, nous voilà partis en quête de facteurs de cure naturels et à la découverte de la créativité locale qui sappuie sur lutilisation des plantes de chacune de nos régions.


    Ioana Marian, fondatrice de la plateforme desprespa.ro, nous a accompagnés tout au long de ce périple :



    « Je pense que le moment est idéal pour rechercher à se détendre et retrouver de lénergie, ce dont nous avons besoin en ces temps troublés. Je vous encourage à essayer certaines cures dans des spas qui sont uniques au monde. Elles nexistent quen Roumanie et chaque lieu dispose de ses propres ressources, mais toutes sappuient sur des ingrédients locaux : des plantes, du sel, de largile, de la boue, des eaux thermales ou minérales. Cest un mélange de lensemble de ces richesses, et lavantage, cest quon ne le trouve que dans les spas en question, et seulement en Roumanie. »



    Ioana Marian nous a mis leau à la bouche avec quelques propositions alléchantes, avec lidée de nous faire parcourir le pays à la découverte des spas les plus intéressants :



    « Je suggère de commencer par le littoral, car le bord de mer nous manque à tous. Vous pouvez commencer par un rituel de spa à Eforie Nord, que lon appelle « Romanian Organic Body Experience ». Tout commence par un gommage au sel de mer et au basilic, suivi dun massage du corps à lhuile de pépins de raisin et au basilic. Pour finir, rien de tel quun masque dalgues et de lierre. Le résultat ? Vous vous sentirez revigorés, avec une peau fine et élastique. Sur la côte toujours, vous pouvez vous rendre à Mamaia Nord-Năvodari, pour un rituel appelé Hammam. Détendez-vous dans un premier temps avec un bain de vapeur avant de profiter dun gommage aux germes de blé, à la cassonade et à leau de romarin effectué sur une table en marbre chauffée. Cest une expérience très agréable. Après quoi, retour dans le hammam pour un nouveau bain de vapeur, avant dêtre recouvert dun masque de poudre de graines de raisins des vignobles locaux et de terminer par un massage de la plante des pieds à laide de coquillages. Un rituel idéal pour se sentir détendu, déconnecté et serein. »



    Ioana Marian nous a ensuite emmenés dans louest du pays :



    « Rendez-vous à présent dans une ville à côté de Cluj, dans louest du pays. Jai choisi de vous présenter deux types de spas, mais il en existe tant dautres ! Laissez-moi dabord vous présenter le rituel de « Pureté dans la lande de la rivière Mureş », qui dure deux heures. Il commence par un gommage au sel de la mine de Praid mélangé à des plantes médicinales locales et à de lhuile. Le gommage est suivi dun masque à largile blanche de Raciu, unique au monde par ses 41 minéraux et oligoéléments et que lon mélange à de leau de source. Le tout se termine sur un massage à lhuile de lavande. Ce rituel a des vertus relaxantes et contribue au bien-être de la peau. Le second soin, nommé « Fraîcheur des Monts Apuseni », dure lui aussi deux heures. Il comprend un bain de plantes médicinales des Monts Apuseni, cest-à-dire un mélange de bourgeons de sapin, daubépine, dabsinthe, de sauge et de millepertuis. Le bain est suivi dun masque à largile blanche, riche en calcium. On la mélange à du miel et à de la gelée royale. Le soin se termine par un massage énergisant à lhuile de menthe, afin de ressentir la fraîcheur des Monts Apuseni. Ce soin est revigorant et connu pour ses vertus cicatrisantes et régénératrices. »



    Ioana Marian nous aide à découvrir la Roumanie au travers de ces rituels de soin :



    « Je serais ravie que les auditeurs tentent lexpérience en partant en vacances pour profiter de ces soins. Lobjectif est de se reposer dans lun des spas du pays et de participer à lun de ces rituels, car il y en a beaucoup ! Je vais maintenant vous parler de Poiana Braşov, ou vous pouvez découvrir le soin appelé « La Clairière ensoleillée ». Il comprend un massage avec des oreillers chauffants et parfumés avec des fleurs diverses – foin, myrtillier, marguerites et autres. Les coussins chauffants sont appliqués sur différentes parties du corps pendant le massage. Cela permet de détendre les muscles, tout comme les huiles essentielles qui agissent subtilement, mais en profondeur. Je vous donne un dernier exemple de station balnéaire où vous pourrez profiter à la fois des eaux thermales riches en soufre et dun massage énergétique. Il sagit de la station de Băile Herculane et du soin que lon appelle « Hercule, cest moi ». Un soin pour homme revitalisant. Mais il existe une autre variante destinée aux femmes appelé « Le rituel dAphrodite ». Il propose une séance de plusieurs saunas avec des herbes locales – basilic, sauge, romarin, serpolet -, et un massage au miel. »



    A loccasion du Global Wellness Day (la Journée mondiale du bien-être), le mois de juin nous réserve comme toujours bien des surprises. Ioana Marian nous en dit plus :



    « La Journée mondiale du bien-être a lieu en juin. Cette année ce sera la 11. Nous encourageons tous les auditeurs à participer. Les nombreux spas offriront une kyrielle dexpériences bien-être : des soins spa ou plutôt de mini-thérapies spa, mais aussi des exercices, de yoga, détirement, des activités diverses et des ateliers variés autour du bien-être. Nous publierons le programme, probablement courant mai, pour que chacun puisse sinscrire à temps. »



    Persuadés que le bien-être peut être lun des atouts de la Roumanie, nous ne manquerons pas de tester les recommandations de notre interlocutrice. Et vous ?


  • Les malades et les médecins exigent plus de responsabilité

    Les malades et les médecins exigent plus de responsabilité

    Le nombre de nouveaux cas d’infection au SARS-CoV-2 progresse
    constamment en Roumanie, dont le système de santé, mal financé depuis des
    années, est un des moins performants d’Europe. Or, nombreuses sont les voix
    critiques, qui tirent la sonnette d’alarme et blâment la gestion, par les
    autorités responsables, de l’actuelle crise sanitaire.

    Les problèmes en sont multiples
    et variés ! Tandis que les cas de contamination progressent, le nombre de
    lits disponibles dans les unités de soins intensifs diminue. Si des lits
    supplémentaires sont mis à disposition des malades graves, le personnel
    soignant qui les prenne en charge n’est pas suffisant. Les responsables du
    secteur médical, qui privilégiaient une hospitalisation généralisée, y compris
    des personnes infectées asymptomatiques ou développant des formes légères de la
    maladie, changent les règles et décident que ces deux catégories de personnes
    contaminées soient traités à domicile. Cela désengorgerait les établissements
    hospitaliers, pour les malades graves de Covid-19! Sauf que le danger existe de
    ne pas avoir suffisamment de lits disponibles en réanimation. De l’avis du
    médecin et chercheur Octavian Jurma, interviewé par Radio Roumanie, les autorités
    devraient être proactives. « Nous
    avons commencé à agir en fonction des chiffres reçus, lorsque ces chiffres
    tombent. Cela veut dire que le nombre de près de 5.000 nouveaux cas en 24
    heures d’aujourd’hui était déjà prévisible, vu le graph assez précis d’il y a
    deux semaines. Pour garder l’épidémie sous contrôle, il faut agir aujourd’hui
    comme si ce qui allait se passer d’ici deux semaines était déjà arrivé. Les
    mesures appliquées en zone rouge sont bonnes. Le problème c’est qu’elles sont
    toujours devancées par l’épidémie. »
    , considère-t-il.


    Les autorités se concentrent, donc, sur la gestion de l’actuelle
    épidémie, alors les personnes souffrant de maladies chroniques lancent un fort
    signal d’alarme : elles aussi ont besoin de traitement et de se faire
    soigner ! La transformation, parfois intempestive, de grands
    établissements hospitaliers, tel l’hôpital Colentina de Bucarest, en établissements
    exclusivement dédiés au traitement de l’infection au SARS-CoV-2, diminue l’accès
    aux soins des malades chroniques, fait savoir Cezar Irimia, président de l’Alliance
    des patients chroniques. « Ces
    malades se voient marginalisés, abandonnés, ignorés par le système de santé, qui
    les laisse se débrouiller tout seuls. La répartition de ces patients par hôpital
    et par médecin n’est pas juste. »
    , explique-t-il.


    Radu Gănescu, président de la Coalition des Organisations
    de malades chroniques, propose une solution: « Les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé sont claires:
    tout hôpital doit être en mesure de traiter des malades Covid et non-Covid. Il
    faut tout simplement se doter d’équipements, de circuits et de tests de
    dépistage. », affirme-t-il.


    Un exemple qui montre les dimensions de la tragédie – depuis
    mars dernier, des cancers de stade 1 sont passés au stade 3. (Trad. :
    Ileana Ţăroi)

  • Retour aux sens

    Retour aux sens

    « Procurer satisfaction aux sens, voilà ce qui aide à avoir un bel aspect et à se sentir mieux, en parfaite harmonie avec la nature, explique la créatrice dun centre de bien-être qui invite à de telles « régénérations ».





    Andreea Emilian, biologiste, nous raconte lhistoire du centre dont elle est la fondatrice : « Lidée est née dune passion. Cela peut paraître un cliché, mais, depuis toute petite, je me passionne pour la nature, pour les plantes, pour ce pouvoir magique, je dirais, des plantes de résoudre certains de nos ennuis de santé. En suivant cette passion, jai fait des études supérieures de biologie, après quoi jai travaillé 15 années durant dans le domaine de la cosmétique. Il y a deux ans, à peu près, je me suis dit que je pouvais faire encore plus. Je me suis donc associée avec une marque roumaine de produits cosmétiques naturelles à 100%. Ensemble, nous avons décidé de mettre sur pied un salon de soins esthétiques et corporels, où les thérapies reposent sur lusage de produits roumains aux ingrédients entièrement bio. Qui plus est, on ny utilise que la technique manuelle, sans aucun appareil. »





    Dans un monde envahi par la technologie, cest plutôt surprenant de vanter les techniques manuelles. Andreea Emilian nous a éclairés là-dessus : « Comme nous nemployons que des produits à base de plantes, la technique de leur application revêt une importance particulière. Quand il sagit du massage facial manuel, par exemple, on constate une absorption nettement meilleure des ingrédients actifs et laugmentation des effets bénéfiques des ingrédients appliqués sur la peau. »





    Le centre de beauté et de bien-être dont nous parlons propose aussi des enveloppements corporels à base de produits organiques et de tissus naturels. Cest parce que les tissus naturels permettent aux différents ingrédients actifs des produits de soins, avec des compositions très variées, de pénétrer plus facilement dans la peau. Huiles volatiles, eau florale de lavande, miel dacacia ne sont que quelques-uns des produits de base utilisés dans les soins du visage ou du corps.



    Andreea Emilian : « Notre offre est très étoffée en matière de soins du visage, mais nous proposons aussi bon nombre de thérapies pour le bien-être du corps. Parmi elles, le massage thérapeutique, le massage relaxant, les thérapies et le massage de remodelage corporel. »





    Nous avons demandé à Andreea Emilian de nous parler des plantes utilisées à cet effet : « Nous utilisions beaucoup de plantes, soit quelque 45 espèces autochtones, provenant soit des cultures spontanées, soit de nos propres cultures, comme celle de la région de Nehoiu. Parmi ces plantes, je pourrais mentionner largousier, lingrédient de base dun de nos produits fortement antioxydant, les calendulas, lorigan sauvage, la guimauve, même les fleurs ou le pollen de lys, quand il sagit des thérapies antirides. Les vertus cosmétiques de certaines de ces plantes sont plutôt méconnues. Tel est le cas des airelles. Nous utilisons le jus dairelle pour certains masques de beauté. »





    Détente et revigoration ne sont que deux des multiples effets bénéfiques que lon saisit à linstant, précise notre interlocutrice. Elle nous explique aussi pourquoi les cosmétiques à base de plantes sont préférables : « Après avoir mené bien des études, je pourrais soutenir que les plantes ont sur nous un effet bénéfique. Non seulement nous croyons en cette affirmation, mais nous nous appuyons sur les résultats de nos tests. Il est important dutiliser des plantes, même des espèces de notre flore de Roumanie, car il nest pas rare que nous réagissions beaucoup mieux aux plantes qui poussent dans notre zone. »





    Un extrait huileux de graines dargousier ou un concentré végétal, véritable élixir régénérateur après un démaquillage à leau minérale ou plate, nous rappellent les astuces qui ont autrefois aidé nos grand-mères à garder leur beauté et leur jeunesse. (Trad. Mariana Tudose)

  • Spécial beauté

    Spécial beauté

    Que diriez-vous dun rendez-vous avec la beauté ? Ces dames, mais aussi les professionnels se pressent à la Foire Cosmetics, Beauty, Hair de Bucarest.

  • La compagnie moldave Viorica Cosmetic investit le marché roumain

    La compagnie moldave Viorica Cosmetic investit le marché roumain

    Très attendue et très prisée, la Foire Cosmetics, Beauty, Hair rassemble des professionnels de la beauté de Roumanie et dailleurs. Ligia, qui sintéresse à cet événement, a visité le stand de la première compagnie moldave de ce secteur. Entretien avec Maria Borta, directrice générale.


  • Herculane-les-Bains, ancienne station éternellement jeune

    Herculane-les-Bains, ancienne station éternellement jeune

    Aujourd’hui, chers amis, nous faisons une halte dans le sud-ouest de la Roumanie, à une altitude de 168 mètres, et à 25 km seulement de la frontière avec la Serbie. C’est là, entre les montagnes Cernei et le Massif de Mehedinţi, que se trouve Herculane-les-Bains — soit les Bains d’Hercule — station datant d’il y a deux mille ans. Si, au début, elle accueillait des dignitaires ou de simples soldats romains qui recherchaient ses eaux minérales bénéfiques pour la santé, plus tard, des personnalités célèbres, comme l’empereur François Joseph Ier et l’impératrice Elisabeth — Sissi — allaient séjourner à Herculane-les-Bains, où ils disposaient de maisons et de bains spécialement aménagés pour eux.



    La station garde encore des vestiges de son passé. On peut y visiter des bains romains, situés au rez-de-chaussée d’un des hôtels. Un de ces bains est encore en usage, après deux millénaires. A Herculane-les-Bains on peut également voir le premier pont en courbe construit en Europe ainsi qu’une statue en bronze d’Hercule, qui veille sur le vieux centre-ville. On peut également admirer le casino ouvert en 1850, où des têtes couronnées passaient jadis leurs soirées. Dans le parc du casino pousse un séquoia géant, planté il y a deux siècles.



    De nos jours, Herculane-les-Bains fait des efforts pour redevenir, lentement mais sûrement, ce qu’elle était jadis. Laura Pătru, responsable des relations publiques d’un des ensembles hôteliers de la station, nous incite à faire un séjour à Herculane-les-Bains, arguments à l’appui : « Herculane-les-Bains offre beaucoup aux touristes, de tous les points de vue. La nature y est généreuse, l’air pur et très riche en ions négatifs — environ 2 mille au cm3. C’est comme si nous nous trouvions à 2 mille mètres d’altitude, dans les Alpes Suisses, par exemple. Dans la vallée de la rivière Cerna, les paysages sont spectaculaires. Plus de 2 mille espèces de papillons ajoutent du charme à ce décor. Et puis, il ne faut pas oublier les richesses de l’histoire. Aussi bien les Romains que les Austro-hongrois venaient y chercher leur guérison. Les eaux aux vertus curatives sont les mêmes, seulement, de nos jours, les conditions sont tout à fait différentes, nous utilisons une technologie moderne et l’expérience d’une cure est beaucoup plus attrayante. »



    Dora Miuţi, qui gère un des établissements de cure, nous en présente l’offre : « Les procédures sont très diversifiées : magnétothérapie, thermothérapie à haute fréquence, Solux et infrarouges, ultrasonothérapie, électrothérapie, très efficace pour soulager les douleurs, électro-hydrothérapie, aérosols pour traiter les maladies pulmonaires, les sinusites et les allergies, drainage lymphatique et kinésithérapie. Pour la remise en forme, l’offre est également diversifiée : massages, sauna, chaleur sèche à 80°, piscine intérieure et extérieure. »



    Laura Pătru ajoute : « Nous disposons des technologies les plus modernes utilisées actuellement en Europe. Les services de bien-être se sont beaucoup développés et diversifiés. Si jadis Herculane-les-Bains était surtout connue comme station de cure, à présent elle commence à se faire connaître grâce aux nouveautés les plus séduisantes: actuellement on peut y prendre un bain au lait et au miel, un bain de plantes ou bénéficier d’un massage au chocolat ou au caviar.



    Malgré la lenteur des travaux de réhabilitation, la station garde ses atouts et, selon Laura Pătru, les arguments en faveur d’un séjour à Herculane-les-Bains ne manquent pas : « Herculane-les-Bains est un excellent point de départ pour des itinéraires dans la région. On peut se rendre, par exemple, à Ineleţ, un petit village isolé. Pour l’atteindre il faut monter des escaliers verticaux en bois. Etant si difficile d’accès, Ineleţ est resté presque inchangé depuis un siècle. Depuis Herculane-les-Bains, on peut facilement se rendre au défilé du Danube entre les Carpates, les fameuses Chaudières, ou aller admirer le portrait géant du roi dace Décébale sculpté à même la pierre et haut de 40 mètres. Ou bien, on peut visiter la Grotte aux vapeurs, qui est un sauna naturel, le belvédère de l’impératrice Sissi et le Casino où jadis se rencontraient les rois. S’y ajoute une multitude de sites s’égrenant le long de la Vallée de la rivière Cerna. »



    Laura Pătru lance une dernière invitation: « Si pour ceux qui souhaitent se reposer et se remettre en forme, un week-end à Herculane-les-Bains peut suffire pour se détendre et bénéficier de quelques procédures thérapeutiques, ceux qui viennent pour la cure doivent prévoir un séjour d’au moins 5 jours. Les traitements que nous offrons utilisent l’eau thermale, or, les effets d’une telle cure ne se font sentir qu’au-delà de 5 jours. Nous souhaitons partager avec vous toutes les richesses de la station. Herculane-les-Bains est à vous. »



    Depuis les services spa à la gym Pilates, en passant par des promenades reposantes à travers une ville connue depuis l’an 153 ou des randonnées de plusieurs heures, voilà les atouts d’une station qui garde son attractivité, même après 2 mille ans. (trad. : Dominique)

  • Séjour à Govora les Bains

    Séjour à Govora les Bains

    Govora les Bains est recherchée pour ses eaux salées et iodées et pour sa boue sapropélique utilisées pour la cure. Les traitements appliqués à Govora sont préventifs et curatifs et ils sont destinés notamment aux personnes souffrant de maladies respiratoires. Ces traitements sont destinés également aux enfants – et lâge de ceux qui sont emmenés à Govora pour la cure a baissé ces dernières années.



    Cristina Petrescu, médecin balnéologue: « Le plus jeune patient que jai consulté ces dernières années avait 5 mois. Notre offre ne se limite pourtant pas aux maladies ou aux troubles respiratoires, elle concerne aussi les problèmes ostéoarticulaires, cardiologiques, circulatoires, digestifs. Nous soignons larthrose des grandes et des petites articulations, ainsi que les rhumatismes articulaires aigus. Pour soigner les troubles gastro-intestinaux, on utilise les vertus thérapeutiques des eaux minérales des 3 sources de la station. Ces eaux sont utilisées pour traiter les troubles digestifs, les maladies du côlon et des reins. »



    Des patients venus de létranger ont également bénéficié de cures à Govora-les-Bains. Nous repassons le micro à Cristina Petrescu, médecin balnéologue : « Nous avons soigné des patients venus dAustralie et de Nouvelle Zélande, dAsie et de la quasi-totalité des pays européens, du Canada et des Etats-Unis. Nous avons accueilli de nombreux enfants arrivés des pays nordiques – un millier rien que parmi mes patients. Ils ont bénéficié de traitement par aérosols et leur évolution a été excellente. »



    Aurelian Cebanu, cardiologue à Govora-les-Bains, est toujours prêt à conseiller ses patients sur un mode de vie sain, préconisé après un événement cardiovasculaire. Il commence par leur évaluation clinique et leur propose des procédures de récupération : « En tant que spécialistes en cardiologie, nous évaluons les patients nouveaux-venus. On les soumet à des examens électro cardiographiques, échographiques et on en surveille la tension artérielle. Ce nest quaprès que nous démarrons le traitement, par un programme de physiothérapie et de kinésithérapie. Nous apprenons aux patients quels mouvements il faut faire et quand. On leur fait faire de la gymnastique respiratoire. Nous avons aussi un programme coordonné par un nutritionniste. »



    La longue histoire des traitements balnéaires à Govora les Bains commence en 1879. Le général Nicolae Popescu Zorileanu, médecin de son état, y fera soigner des soldats qui avaient contracté différentes maladies sur le front de la guerre dindépendance, en 1878. Il avait connaissance des eaux minérales aux vertus curatives, découvertes par un paysan et dont on faisait le commerce sur les marchés et les foires de la contrée. Le traitement était empirique. Les eaux iodées, amenées du Monastère de Govora, étaient chauffées avec des pierres, elles aussi chauffées au feu de bois. Les soldats entraient dans les baignoires pour soigner les différentes affections des bras et des jambes.



    Les constats du médecin Nicolae Popescu Zorileanu ont convaincu le premier ministre de lépoque, I.C. Brătianu, à faire appel à lingénieur géologue français Bochet, à qui lon doit les captages deaux de Vichy et dAix les Bains. Cest donc Bochet qui a entrepris les premières recherches sur les eaux minérales de Govora les Bains, unique station thermale de Roumanie où coexistent, sur une superficie de six kilomètres carrés, trois types deaux minérales: iodées, sulfureuses et bicarbonatées, utilisables dans les cures internes. Le symbole de la station est lHôtel Palace, qui mélange harmonieusement trois style architectoniques: éclectique, art nouveau et néo-roumain.



    Il a été conçu comme un hôtel de luxe, apprend-on par son manager, Mihai Handolescu : « Sa construction a duré quatre ans, à savoir de 1910 à 1914. Cétait le premier hôtel de Roumanie doté dun centre de cure intégré, qui utilisait avec succès les eaux minérales à effets curatifs dans les maladies respiratoires, rhumatismales, digestives et rénales. Lhistoire de lhôtel a été tumultueuse pendant les deux guerres mondiales. Lors de la seconde conflagration, la station a accueilli des membres du gouvernement polonais en exil, ainsi que le trésor de la Pologne. Durant le régime communiste, les investissements ont été peu nombreux. Ladhésion de la Roumanie à lUE a permis laccès à des fonds non remboursables. Grâce à largent européen, lhôtel a connu des travaux de réhabilitation, au travers du programme portant le nom symbolique de Palace-Govora-SPA. Depuis la réouverture de lhôtel, en 2013, nous avons reçu la visite de près de 7.000 touristes étrangers. Nous ambitionnons dattirer des visiteurs du Moyen Orient aussi. En coopérant avec les agences de voyage, nous tenterons dêtre présents sur les marchés des Emirats arabes unis. »



    Govora les Bains est une station moderne, mais qui entend conserver ses édifices historiques. Le maire Mihai Mateescu, qui en est au quatrième mandat, nous a parlé dun parc balnéaire, dont les allées mesurent 6590 mètres de long et à lintérieur duquel on a aménagé un jet deau éclairé. Le mobilier urbain a été complété de petits bancs et de lampadaires. Lamphithéâtre en plein air, construit selon le modèle des arènes romaines, est lendroit idéal pour se détendre en été.



    Enfin, les visiteurs ne sauraient ne pas remarquer les falaises du ruisseau qui traverse cette la ville deaux: « Elles sétalent sur 1 km et demi et sont construites sur le modèle des falaises de la célèbre station thermale allemande de Baden – Baden. Il y a un itinéraire mirifique à travers la forêt pour ceux qui font des cures thermales ici. En fait chaque rue a été conçue comme un trajet touristique en miniature. Il y a de vieux bâtiments qui doivent encore être restaurés et qui témoignent de larchitecture spécifique de la zone. Dailleurs, nous navons prévu que des restaurations dans la ville, excluant toute modification ou démolition. Le tout pour mettre en valeur les itinéraires touristiques menant aux monastères, à laéroport ou encore vers une destination de plus en plus connue de Roumanie, à savoir la route Transalpina. »



    Une nuitée dans un hôtel quatre étoiles, petit déjeuner compris, coûte 332 lei (environ 75 euros), tandis que dans une pension trois étoiles, les tarifs baissent jusquà 150 lei (près de 33 euros). Périodiquement, il y a des offres des plus diverses, dont surtout les réductions sur les week-ends, les séjours au delà de 4 nuitées ou les réservations faites 3 mois à lavance tout au plus. (Trad.Dominique / Mariana Tudose)