Tag: solutions

  • Débats sur le plafonnement des factures d’énergie

    Débats sur le plafonnement des factures d’énergie

    En Roumanie, les montants des factures de gaz et d’électricité ont explosé ces derniers mois et, dans certains cas, ils ont été multipliés par 4 ou même 5. Et ce, bien qu’une loi ait été adoptée en octobre dernier selon laquelle, du 1er novembre 2021 au 1er avril 2022, le prix final facturé de l’électricité est plafonné à un maximum de 1 leu/kWh (soit 0,20 €) et celui du gaz à un maximum de 0,37 lei/kWh (0,074 €). En outre, cette loi prévoit également une compensation des factures d’électricité et de gaz pour les consommateurs domestiques, à condition qu’elles se situent dans certaines limites de consommation.



    La loi sur le plafonnement et la compensation des factures d’énergie sera modifiée par le gouvernement, a déclaré le ministre de l’Énergie, Virgil Popescu, afin que les fournisseurs qui ont mal calculé les factures, ignorant la loi, les refassent sans pénalités. Une augmentation de la compensation de la facture de gaz est envisagée et débrancher les consommateurs sera interdit. En outre, l’exécutif a également l’intention d’agir pour les secteurs de l’industrie alimentaire et de l’agriculture. Virgil Popescu :



    « Nous discuterons à partir du 1er février d’un paquet pour l’industrie alimentaire et l’agriculture. Nous pourrons éventuellement discuter d’une réduction supplémentaire du tarif du gaz : soit accroître la réduction de 33 à 50 %, soit réduire la TVA sur le gaz. Nous trouverons des solutions à partir du 1er février et du 1er avril sur la manière dont ce programme continuera. »



    La crise des factures a suscité des réactions de la part des dirigeants au pouvoir – le Parti social-démocrate (PSD) et le Parti national libéral (PNL). Des accusations mutuelles et des appels à la démission ont été lancés pour la direction du ministère de l’Énergie et de l’Autorité nationale de régulation dans ce domaine ainsi que des propositions visant à tempérer la situation. Les sociaux-démocrates sont mécontents de la loi initiée par le PNL sur la compensation des factures et le plafonnement des prix de l’énergie, et des voix au sein du parti ont même appelé à la destitution de Virgil Popescu. Le leader du PSD, Marcel Ciolacu, a déclaré que des solutions rapides étaient nécessaires, telles que le plafonnement de la TVA sur l’énergie et le gaz, mais aussi la tenue d’une réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie. Marcel Ciolacu :



    « Il est évident que nous sommes en pleine crise. Je pense que les gens attendent des solutions de cette coalition, qui dispose d’une majorité confortable au parlement roumain, pas le 1er avril, mais tout de suite. »



    D’autre part, le président du PNL, Florin Cîţu, affirme que les discussions sur la question doivent être plus pragmatiques, sans messages populistes et sans solutions qui ont un impact important sur le budget. Florin Cîţu :



    « Moi, je prioriserais. Nous ne pouvons pas parler de mesures discriminatoires ou promettre de payer toutes les factures de tous, promettre toute sorte de suppressions d’impôts. Les équilibres que nous avons obtenus ces dernières années dans l’économie, nous allons les perdre très facilement. »



    Les syndicats et les patronats exigent également un plafonnement des factures d’énergie et de gaz, tant pour les consommateurs domestiques que pour les opérateurs économiques. Ils soulignent qu’à défaut de mesures systémiques et unitaires, un grand nombre d’entreprises feront faillite.


    (Trad. : Ligia)


  • Les aînés valent leur pesant d’or

    Les aînés valent leur pesant d’or

    Certains clichés dangereux ont vu le jour dans la société roumaine. Parmi eux, l’idée qu’il est presque impossible de retrouver du travail après 45 ans. Par conséquent, nombreux sont ceux qui, malgré leur mal-être au travail, ne se pressent pas pour trouver un autre emploi, partant du principe que personne ne voudra d’eux. D’autres, sans emploi, et qui ont déjà essuyé plusieurs refus à l’embauche, ont perdu confiance en eux et n’ont plus la motivation de continuer à chercher du travail. Existe-t-il vraiment une malédiction des plus de 45 ans ? Est-ce notre réalité désormais ? Ils ne peuvent pas trouver de travail après cet âge, dans une société qui évolue, il est vrai, à une vitesse vertigineuse ? Quelles qualités et compétences doit présenter un candidat de plus de 45 ans pour espérer se faire embaucher ? Et qu’est-ce qui l’empêche d’avancer ? Raluca Dumitra, Directrice Marketing du groupe eJobs, explique :



    « Il est vrai que les candidats de plus de 45 ans sont ceux qui ont le plus de défis à relever sur le marché de l’emploi. L’une des raisons principales, c’est leur manque d’aisance avec les outils numériques, à la différence des nouvelles générations. Les questions de la flexibilité et de la volonté de sortir de sa zone de confort, de découvrir autre chose, sont aussi moindres chez les candidats de cette tranche d’âge. A l’inverse, il ne faut pas oublier qu’ils présentent aussi de nombreux atouts. Par exemple, leur grande expérience, qu’ils peuvent partager ensuite avec les plus jeunes de leur équipe. Ils ont aussi beaucoup d’endurance et sont très ponctuels. »



    Autrefois, on parlait d’apprentissage sur le tas, littéralement de « voler le métier », en roumain, donc de l’apprendre en regardant quelqu’un qui le pratique. Aujourd’hui on parle d’observation (shadowing, en anglais). C’est du pareil au même : le plus âgé transmet son savoir au plus jeune, et il est d’ailleurs très possible que l’inverse soit vrai aussi. En somme, un employé de plus de 45 ans a plus de chances de conserver son poste (ou d’en trouver un nouveau) s’il est disposé à partager son expérience avec les autres. Après tout, il a lui aussi sûrement « volé » le travail de quelqu’un d’autre pour commencer. Ou plutôt, il a sûrement fait de l’observation. Raluca Dumitra raconte :



    « Il est évident qu’il existe une grande différence en termes de connaissances et d’expérience, et c’est tout naturel, entre les candidats âgés de plus de 45 ans et les plus jeunes. Mais il est possible d’en faire un atout. Il faudrait créer des programmes dans lesquels les plus jeunes feraient de l’observation, pour profiter de l’expérience des plus âgés. Tout le monde pourrait en profiter, les plus jeunes, comme ceux âgés de plus de 45 ans, qui pourraient partager leurs connaissances et ainsi se sentir valorisés au sein de l’entreprise. Et bien sûr, cela représenterait aussi un avantage pour l’employeur. »



    Les candidats de plus de 45 ans présentent aussi des inconvénients. Ils sont souvent plus rigides et certains ne sont pas disposés à revoir leur salaire à la baisse pour un nouvel emploi. Mais voyons ensemble, avec Raluca Dumitra, quels sont les avantages :



    « Les employeurs préfèrent le plus souvent faire appel à des plus jeunes sans expérience, et ce pour des raisons très simples. D’abord, parce qu’ils peuvent les former selon leurs critères, ce qui, pour être honnête, est beaucoup difficile avec les candidats de plus de 45 ans. En effet, plus nous vieillissons, plus il est difficile de faire preuve de flexibilité et de se plier aux attentes des employeurs. D’autre part, il est évident que la question financière entre aussi en compte. Les candidats de plus de 45 ans ont, pour la plupart, des prétentions salariales qu’ils ne veulent pas revoir à la baisse. Il est donc souvent plus rentable pour l’employeur d’embaucher un candidat sur un poste junior avec un salaire moindre, qui sera formé et modelé pour correspondre aux besoins de l’employeur. Bien évidemment, embaucher et former un jeune ne veut pas dire qu’il fera toute sa carrière dans la même entreprise. C’est un risque que l’employeur est prêt à prendre. A l’inverse, on sait que cela représente un risque moindre chez les candidats de plus de 45 ans, car ils sont beaucoup plus stables dans leur choix de carrière. »



    La dernière étude réalisée par eJobs a mis en évidence certains aspects positifs pour la génération des plus de 45 ans. Les voici :



    « Je ne crois pas que 45 ans rime forcément avec difficultés. Il est vrai que ces candidats rencontrent des difficultés lorsqu’il s’agit pour eux de s’intégrer dans une équipe plus jeune. Ils le reconnaissent eux-mêmes. Il est donc évident qu’il existe un conflit générationnel en ce sens, une différence de mentalité qui engendre des problèmes de communication. Dans le cadre de notre étude la plus récente, 42 % d’entre eux ont reconnu ne pas avoir de sujet de conversation en commun avec leurs collègues plus jeunes, et avoir l’impression que c’est à cause de la différence d’âge. C’est encourageant de voir que ces candidats de plus de 45 ans sont prêts à faire ces concessions pour obtenir un meilleur emploi. Près de 45 % d’entre eux affirment être prêts à effectuer une reconversion professionnelle si cela s’avère nécessaire pour l’obtention d’un poste plus intéressant. 16,5 % seraient même prêts à revoir à la baisse leur salaire pour un poste qu’ils considèrent plus prometteur. 8,4 % seraient prêts à partir travailler à l’étranger, et 7 % dans une autre ville de Roumanie. 7 % ont répondu être disposés à apprendre à se servir d’un ordinateur pour travailler. Mais il ne faut pas négliger qu’environ 16 % d’entre eux refuseraient tout compromis, même pour un meilleur poste. »



    L’une des meilleures solutions pour les candidats de plus de 45 ans qui cherchent un travail reste la reconversion professionnelle. Raluca Dumitra ajoute que les Roumains acquièrent ainsi de nouvelles compétences, découvrent un nouvel environnement de travail et gagnent en confiance :



    « Dans l’idéal, il faudrait que de nombreuses entreprises emploient des candidats de plus de 45 ans qui partageraient leur savoir, leurs compétences et leur expérience professionnelle avec les plus jeunes. Tout le monde sortirait gagnant de ce genre de programme. Par ailleurs, j’espère voir de plus en plus de candidats entamer la reconversion professionnelle que 45 % d’entre eux affirment vouloir effectuer. Ils doivent aussi être conscients que leurs compétences sont aussi utiles dans d’autres domaines que le leur. Et surtout, il faut qu’ils comprennent qu’en 2021, le numérique n’est plus un effet de mode, mais bien une condition sine qua non à l’embauche. Ceux qui n’ont pas les compétences numériques nécessaires ont moins de chances que les autres d’être recrutés. Et c’est valable pour toutes les catégories d’âge, pas seulement les plus de 45 ans », a conclu notre interlocutrice, Raluca Dumitra.


    (Trad.: Charlotte Fromenteaud)

  • Crise générale : les nouveaux écueils (II)

    Crise générale : les nouveaux écueils (II)

    Cette semaine nous continuons notre discussion avec l’économiste et anthropologue Jean-Michel Servet. Avec lui nous observerons les instruments utilisés habituellement dans la situation d’une crise générale et montrerons en quoi ils peuvent se montrer utiles ou non.



  • La semaine du 24 au 29 mai 2017

    La semaine du 24 au 29 mai 2017

    Solutions pour la crise de vaccins de Roumanie

    La Roumanie bloquera les exportations de vaccins vu l’épidémie de rougeole qui touche environ 5000 personnes, Bucarest informera la Commission Européenne en ce sens, a fait savoir le ministre roumain de la Santé, Florian Bodog. Les autorités roumaines ont l’intention de demander que d’autres exportations de médicaments soient bloquées, notamment ceux figurant aux programmes nationaux de santé, les médicaments nécessaires pour les programmes oncologiques et ceux destinés aux enfants malades de leucémie. Le ministre souhaite que les patients roumains ne soient pas défavorisés par rapport à ceux d’autres pays où ces médicaments coûtent plus cher. Pour sa part, le premier ministre roumain, Sorin Grindeanu a affirmé soutenir les démarches du ministre Florian Bodog. La Roumanie aura un plan multi-annuel d’acquisitions et une structure de gestion intégrée, de sorte que l’immunisation devienne une priorité nationale, a assuré le premier ministre roumain.

    La Roumanie, sanctionnée par La Cour européenne des droits de l’homme pour ses conditions de détention précaires

    La Cour européenne des droits de l’homme a accordé six mois à la Roumanie pour trouver des solutions au surpeuplement carcéral et aux conditions précaires de détention. Les conditions de détention dans les prisons roumaines contreviennent à la Convention européenne des droits de l’homme et relèvent d’un disfonctionnement structurel qui nécessite un plan de mesures général de la part de l’Etat roumain, a constaté la Cour européenne des droits de l’homme. Par l’arrêt pilote adopté mardi, la Cour a infligé à la Roumanie une amende de 17.850 euros et a décidé d’ajourner l’examen de requêtes similaires de ressortissants roumains non encore communiquées, dans l’attente des progrès du gouvernement. Pour l’heure, les statistiques officielles font état d’un déficit de plus de 11.000 places et d’un taux d’occupation supérieur à 200% dans huit des 44 prisons roumaines. Parmi les solutions possibles – la construction de nouvelles prisons ou l’élargissement des lieux de détention déjà existants, la grâce des détenus avec de petites peines et la réduction des périodes d’exécution des peines sous certaines conditions ou le placement de certains condamnés en arrêt domiciliaire. La grâce ou l’arrêt domiciliaire ne solutionnent la situation du surpeuplement des cellules que sur le court terme – met en garde le directeur de l’Administration nationale des établissements pénitentiaires, Marius Vulpe. Il faut investir dans les prisons pour les moderniser et en accroître la capacité, insiste-t-il. Les experts sont d’avis que, aussi élevés que puissent paraître les coûts des mesures à prendre, l’investissement sera profitable. Et ce parce que ces dernières années seulement, l’Etat roumain a payé plus de 2 millions d’euros de dédommagements aux détenus qui ont gagné les procès portés devant la Cour européenne des droits de l’homme pour les conditions dans les prisons.

    Deux ans de prison avec sursis pour le leader social-démocrate, Liviu Dragnea

    Les démêlés judiciaires de l’homme fort du principal parti au pouvoir à Bucarest se poursuivent. Lundi, la Haute Cour de Cassation et de Justice a rejeté la contestation déposée par le président du PSD, Liviu Dragnea, contre la condamnation à deux ans de prison avec sursis, qu’il a reçu l’année dernière dans le dossier dit du référendum. La décision est définitive. Pour sa part, le chef du PSD a fait savoir qu’il allait attaquer la décision auprès de la Cour Européenne des Droits de l’Homme et la Cour Européenne de Justice. Ses avocats ont demandé à la Cour d’annuler la décision prononcée dans le dossier du Référendum, invoquant le fait que deux des magistrats ayant rendu le jugement étaient partis à la retraite avant la publication de la motivation. Le document a été donc signé par un autre magistrat. Les avocats de M Dragnea ont également invoqué le fait que la motivation du verdict avait été rédigée après le délai légal de 30 jours.M Dragnea a été condamné parce qu’en 2012, avant et durant le référendum sur la destitution du président roumain de l’époque Traian Basescu, il avait mis au point un système censé détourner le résultat du vote. Les actions de M Dragnea, qui était, à ce moment-là, secrétaire général du PSD, visaient à obtenir la présence aux urnes nécessaire pour valider le référendum de destitution du président roumain. Finalement cette démarche a échoué par manque de quorum. Traian Basescu n’a pas été destitué et Dragnea a actuellement un casier judiciaire.

    La Roumanie aux côtés de trois autres Etats de l’UE a enregistré un déficit budgétaire égal ou supérieur aux 3% du PIB en 2016

    .En 2016, la Roumanie a eu un déficit gouvernemental de 3% du PIB, selon les estimations préliminaires publiées lundi par l’Eurostat, alors que Bucarest s’est engagé à ne pas dépasser ce seuil. S’il le fait, la Commission européenne risque de déclencher la procédure de déficit excessif. En chiffres nets, le PIB de la Roumanie s’est élevé à 170 milliards d’euros, alors que le déficit a été de 5 milliards d’euros. A part la Roumanie, 3 autres Etats membres ont eu l’année dernière un déficit gouvernemental égal ou supérieur à 3% du PIB : le Royaume-Uni, la France et l’Espagne. En revanche, fin 2016, la Roumanie comptait parmi les Etats membres de l’Union ayant la dette gouvernementale la plus réduite rapportée au PIB (37%), un niveau de beaucoup inférieur au seuil de 60% prévu par le Traité de Maastricht, un des critères d’adhésion à la zone euro. Dans ses prévisions économiques d’hiver, la Commission européenne mettait en garde que la Roumanie pourrait enregistrer en 2017 la plus grande majoration du déficit budgétaire de l’Union, malgré le fait qu’elle a eu la plus importante croissance économique en Europe l’année dernière. Selon la Commission européenne, le déficit budgétaire de la Roumanie devrait augmenter à 3,6% du PIB cette année, de beaucoup supérieure à la cible du gouvernement de 2,98%. La Commission a également prévu pour la Roumanie une croissance économique de 4,4% en 2017, en dessous de la prédiction sur laquelle l’Exécutif a fondé son budget de 5,2%.

    La Roumanie partage la position de l’Union européenne relative aux négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’UE.

    La ministre roumaine en charge des Affaires européennes, Ana Birchall, a participé jeudi à Luxembourg à la réunion du Conseil Affaires générales à 27, c’est-à-dire sans le Royaume-Uni. A son avis, les négociations doivent en priorité aboutir sur un accord équilibré, qui reflète d’une manière objective et équilibrée, toutes les quatre libertés du marché unique, y compris la libre circulation des personnes. La réunion de Luxembourg a été organisée juste après que le Royaume-Uni ait notifié Bruxelles de son intention de sortir de l’Union européenne.

  • La santé, un domaine en souffrance

    La santé, un domaine en souffrance

    Dossier santé sur RRI – un domaine en souffrance. A-t-il des atouts ou seulement des problèmes ? Comment reconstruire la confiance des Roumains en le système de santé ? Quelles sont les solutions des gouvernants ? Autant de questions auxquelles l’ancien ministre de ressort et le président de la Caisse nationale d’assurances maladie ont essayé de répondre dans le cadre d’une conférence.