Tag: sondage d’opinion

  • 20.05.2019 (mise à jour)

    20.05.2019 (mise à jour)

    Elections – Les Européens de l’espace communautaire
    sont attendus cette semaine aux urnes pour élire un nouveau Parlement européen
    pour un mandat de 5 ans. Le scrutin démarre le 23 mai en Grande Bretagne et
    s’achèvera le 26 mai dans la plupart des Etats-membres, y compris en Roumanie.
    751 eurodéputés seront élus, dont 33 Roumains. Par ailleurs, quelques milliers
    de personnes ont participé dimanche soir à Bucarest et dans d’autres villes
    roumaines à la manifestation « Tous pour l’Europe » – un événement cofinancé
    par la Commission européenne. Il fait partie de toute une série d’actions qui
    ont eu lieu ce dimanche dans 49 villes de 13 Etats membres de l’UE.


    Sondage – Près de la moitié des Roumains
    estime que l’adhésion à l’UE a été bénéfique pour le pays, constate un sondage
    d’opinion publique réalisé à niveau national par l’institut INSCOP Research.
    Selon l’étude, environ 85% des Roumains estiment que le partenariat avec les Etats-Unis
    devrait être renforcé ou, du moins, maintenu au même niveau. Pour plus de 60%
    des personnes interrogées, la Russie a été et elle reste la principale menace à
    l’adresse de la sécurité de la Roumanie. Parmi les risques envisagés dans un
    proche avenir, les Roumains énumèrent la corruption (35%), une nouvelle crise
    économique (19%) ou bien une éventuelle guerre dans la zone (15%). Cette
    enquête a été réalisée sur un échantillon de 1050 personnes représentatif pour
    la population adulte de la Roumanie. Elle a été commandée par le Laboratoire
    d’analyse de la guerre informationnelle et de la communication stratégique de
    l’Institut des sciences politiques et des relations internationales de
    l’Académie Roumaine.

    Environnement – La
    capitale roumaine accueille, ces lundi et mardi, la réunion informelle des ministres
    de l’Environnement, organisée dans le cadre de la présidence roumaine du
    Conseil de l’UE. A l’occasion d’une conférence de presse commune avec le
    commissaire européen chargé de l’action climatique et de l’énergie, Miguel
    Arias Cañete, la ministre roumaine de l’environnement, Graţiela Gavrilescu, a
    affirmé que l’Union avait besoin d’une plus grande diversité d’instruments
    financiers qui encouragent les investissements privés dans des innovations
    technologiques nécessaires et dans la recherche et le développement. Mme Gavrilescu a ajouté que les débats de
    Bucarest allaient définir les directions d’action au Conseil de l’UE et que la
    réduction des émissions de gaz à effet de serre était sa priorité en tant que
    ministre de l’environnement.

    Justice – Les magistrats de la Haute Cour
    de Cassation et de Justice de Roumanie ont annoncé ce lundi qu’ils rejetaient
    toutes les requêtes formulées par les avocats de la défense dans le procès
    concernant Liviu Dragnea, chef du Parti
    social-démocrate (au pouvoir à Bucarest) et président de la Chambre des
    députés, accusé dans l’affaire des embauches fictives à la Direction pour la
    protection de l’enfance du département de Teleorman (sud). Le prononcé aura
    lieu le 27 mai prochain. Liviu Dragnea, qui a été condamné en première instance,
    par une formation de trois juges, à une peine de 3 ans et 6 mois de prison
    ferme pour instigation à abus de fonction, affirme toujours son innocence. Par
    ailleurs les avocats des inculpés attendent une décision de la Cour
    Constitutionnelle qui doit se prononcer sur une saisine déposée par le député
    social-démocrate et ancien ministre de la Justice, Florin Iordache, qui
    dénonçait le fait que les chambres de 3 juges de la Haute Cour de Cassation et
    de Justice avaient été constituées de manière non légale. Florin Iordache avait
    déposé cette saisine à l’époque où il remplissait la fonction de chef de la
    Chambre des Députés, ces attributions lui ayant été déléguées par Liviu
    Dragnea. Ce lundi donc, la Cour Constitutionnelle de Roumanie a reporté sa
    décision au 5 juin. De même, elle a rejeté la saisine dans laquelle le Parti
    National Libéral (PNL, d’opposition) avait contesté la délégation des
    attributions mentionnées.









    Extradition – Extradé par les autorités de Madagascar, Radu
    Mazare, ex maire de Constanta (ville-port roumaine à la Mer Noire), a regagné
    le pays, ce lundi, sous escorte policière. Il a écopé d’une peine définitive de
    9 ans de prison ferme dans une affaire de rétrocessions fictives de terrains.
    Radu Mazare a été condamné dans plusieurs affaires en Roumanie, certaines de
    ces condamnations n’étant pas définitives. Il était à Madagascar depuis
    décembre 2017, où il a fait des démarches pour obtenir l’asile, invoquant des
    pressions politiques dans les procès dans lesquels il était impliquait.

    Météo – Une
    alerte jaune aux orages et aux pluies fortes concernant le nord, le nord-est,
    le centre et le sud de la Roumanie est en vigueur jusqu’à mardi matin. L’avertissement
    à l’instabilité atmosphérique accentuée reste en vigueur sur l’ensemble du pays
    jusqu’à mardi soir. Le vent souffle fort en montagne, mais aussi dans l’est et
    le sud-est. Mardi en milieu de journée, les températures se situeront entre 16
    et 25°. Une alerte orange aux inondations est en vigueur jusqu’à mardi matin
    dans plusieurs départements du nord et une autre, jaune, concerne des rivières
    du reste du pays jusqu’à mardi soir. Par ailleurs, les équipes d’intervention
    de l’Inspection pour les situations d’urgence ont dû intervenir au département
    de Timis (ouest), suite à une tempête qui fait de nombreux dégâts dimanche soir.

  • 31.07.2015 (mise à jour)

    31.07.2015 (mise à jour)

    Déclaration — L’Union Européenne soutiendra pleinement le nouveau gouvernement de la République de Moldova — a déclaré le chef de la représentation communautaire à Chisinau, Pirkka Tapiola, au cours d’un entretien avec le premier ministre moldave pro-occidental Valeriu Streleţ. Et le représentant de Bruxelles d’ajouter que l’investiture du nouvel Exécutif de la République de Moldova était importante pour assurer la stabilité et la poursuite des réformes. Les Etats Unis ont également salué l’installation du nouveau Cabinet de Chisinau, se déclarant prêts à collaborer avec l’équipe gouvernementale de Valeriu Streleţ. Selon le Département d’Etat américain, Washington s’attend à ce que le gouvernement moldave applique des réformes rapides en faveur de la population qui a voté pour un avenir prospère et pour l’intégration européenne de leur pays. A Bucarest, le président roumain, Klaus Iohannis, a affirmé que le gouvernement Valeriu Strelet trouvera en la Roumanie son meilleur appui pour surmonter les difficultés économiques et continuer le parcours européen de la République de Moldova. Le ministère roumain des affaires étrangères a lui aussi réitéré le soutien ferme et inconditionnel de Bucarest pour que Chisinau se joigne irréversiblement à la famille européenne.


    Sondage — Environ 68% des Roumains soutiennent l’union de la Roumanie avec la République de Moldova voisine et majoritairement roumanophone — indique un sondage d’opinion rendu public ce vendredi. 17,5% des sondés sont opposés à une telle action, tandis que 14,6% n’ont aucune opinion là-dessus. Le 12 juillet dernier, plusieurs milliers de citoyens roumains et moldaves ont participé, à Bucarest, à une marche pour soutenir la déclaration d’union adoptée une semaine auparavant par une trentaine de milliers de gens, lors d’un grand rassemblement populaire à Chisinau. Ces manifestations ont eu lieu à l’appel de plusieurs ONG de l’avis desquelles « c’est uniquement par l’union que nous pouvons faire face aux défis de l’avenir, vivre mieux dans notre propre pays, grand, sans frontières intérieures, sans obstacles, avec un destin commun et prospère pour tous les Roumains. » La République de Moldova a été créée sur une partie des territoires roumains de l’est, annexés par l’URSS suite à un ultimatum en 1940.


    Enquêtes — La Commission européenne a déclenché deux enquêtes pour établir si les mesures adoptées en faveur des aéroports de Cluj-Napoca et de Targu Mures (au nord-ouest de la Roumanie), détenus par l’Etat, et en faveur des transporteurs aériens qui les utilisent, principalement la compagnie hongroise à bas-coûts Wizz Air, respectaient les normes communautaires en matière d’aides d’Etat. Les enquêtes portent notamment sur les taxes de marketing payées à la compagnie Wizz Air par l’aéroport international de Cluj-Napoca et sur les taxes aéroportuaires réduites offertes par l’aéroport Transilvania Târgu Mureş aux transporteurs aériens. La Commission européenne examinera également les subventions versées par les pouvoirs locaux aux aéroports en question — a expliqué la commissaire en charge de la politique concurrentielle, Margrethe Vestager.

  • Les effets de la réduction du taux de la TVA sur les produits alimentaires.

    Les effets de la réduction du taux de la TVA sur les produits alimentaires.

    Partie importante d’un programme gouvernemental ambitieux d’allègement fiscal, la baisse de la TVA sur denrées alimentaires à partir du 1er juin a reçu le feu vert de la part des sénateurs de Bucarest. La mesure prévoit une réduction de la TVA de 24 à 9% pour tous les produits alimentaires, les boissons non alcoolisées, la restauration et les repas livrés à domicile. Une mesure identique a déjà été prise dans le cas du pain et des produits de boulangerie.

    Censée encourager la consommation et consolider la tendance positive de l’économie, cette mesure a été accueillie avec un certain scepticisme. En effet, ses critiques ne s’attendent pas à ce que les prix des produits alimentaires baissent à l’avenir. Ce scepticisme a également été nourri par la suspicion que les hypermarchés avaient déjà augmenté les prix de manière artificielle avant l’entre en vigueur de la décision gouvernementale, afin d’accroître leurs profits.

    C’est le marché qui réglera les choses et une TVA plus réduite se traduira sans nul doute par des prix plus bas, a répliqué le premier ministre Victor Ponta.

    Selon les estimations des responsables du ministère de l’Agriculture, le prix des denrées alimentaires devrait diminuer de 12%. L’optimisme des autorités est partagé par une grande partie de la population.

    De l’avis de la majorité des Roumains, cette réduction du taux de TVA est une mesure positive tant pour la population que pour l’économie, selon un récent baromètre de l’opinion publique. Pourtant, pour 34,5% des Roumains la baisse des taxes et impôts signifie moins d’argent pour la santé, l’éducation et l’infrastructure. Ils sont contredits, néanmoins, par près de 39% de leurs concitoyens. 27% des personnes questionnées n’ont pas d’opinion à ce sujet ou refusent de répondre, ce qui prouve selon les auteurs de l’étude, le manque d’informations des Roumains sur les mécanismes économiques. 37,7% d’entre eux prévoient une diminution des prix inférieure à la baisse de la TVA. 33% des Roumains environ affirment que les prix des produits alimentaires et des boissons non-alcoolisées demeureront inchangés, alors que seuls 19% d’entre eux pensent que la baisse illustrera la réduction de la TVA. Au total, 57% des Roumains s’attendent à payer moins pour leur caddie grâce notamment à cette mesure.

    La décision du gouvernement de réduire le taux de TVA sur les denrées alimentaires de 24 à 9%, est préférée par 62% de la population, alors que la diminution de 24 à 20% de cette taxe sur toutes les marchandises et les services a été plébiscitée par seulement 29% des personnes interviewées. Ce baromètre de l’opinion publique, commandé par le quotidien Adevarul, a été réalisé par Inscop Research, du 23 au 30 avril, sur un échantillon représentatif de 1085 personnes, avec une marge erreur maximale de +/- 3%. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Défis de la Roumanie en  2014

    Défis de la Roumanie en 2014

    En mai, la population sera appelée à désigner ses 32 députés européens, et vers la fin de l’année — un successeur pour Traian Băsescu à la tête de l’Etat. Trop peu intéressés par les élections ces dernières années, les Roumains ne donnent pas de signes comme quoi il en serait autrement cette fois-ci. Un récent sondage d’opinion sur les élections pour le Parlement Européen indique que près de 90% des Roumains ne savent même pas quand le scrutin aura lieu, et qu’un tiers ne connaissent même pas un seul nom d’eurodéputé roumain.



    En même temps, 78% de nos concitoyens ignorent qui est le président de la Commission européenne; seuls 7% des sujets questionnés sont très satisfaits de l’activité des députés roumains au PE, alors qu’un tiers se sont déclarés mécontents. La principale raison évoquée par près d’une moitié de ces derniers, c’est que les représentants de la Roumanie n’ont pas défendu les droits des Roumains.



    Même si l’estimation fait état d’une présence faible au scrutin pour le PE, les analystes considèrent qu’il donnera une perspective sur la manière dont les partis pourront se mobiliser en vue de l’élection présidentielle de la fin 2014. Dans un entretien à Radio Roumanie, le Pr Andrei Ţăranu, de l’Ecole nationale d’études politiques et administratives de Bucarest affirme que, la plupart des fois, la réalité politique européenne n’est pas intéressante pour les citoyens européens et que probablement la Roumanie ne sera pas l’exception. De son avis, les partis s’affronteront plutôt sur la ligne idéologique, mais ils useront des méthodes consacrées dans les campagnes électorales internes — à savoir scandales et attaques à la personne.



    Le Pr Andrei Ţăranu: « Le thème européen n’est pas dérisoire seulement en Roumanie, il l’est presque partout. Ce n’est pas un sujet qui intéresse le public, et ce même si beaucoup de décisions de la Commission européenne, du Parlement Européen affectent directement notre vie. Les partis nationaux ne savent pas aborder les citoyens roumains lorsqu’il s’agit de thèmes européens. Ils s’adressent à eux plutôt en abordant des sujets internes, beaucoup d’entre eux relevant d’un syndrome de haine, de la tentative de se victimiser et de lancer des ombres sur l’ennemi, sans proposer quelque chose d’important ».



    Trois candidatures sont annoncées pour les élections présidentielles prévues à la fin de l’année: Crin Antonescu, soutenu par l’USL, au pouvoir, Cătălin Predoiu, de la part du PDL, et Mihai Răzvan Ungureanu pour la Force civique. « Celui qui suivra au président Traian Băsescu devra être différent, c’est pourquoi je pense que tous les citoyens sont intéressés à voir qui ce sera, et quel sera son profil ».



    Selon Andrei Ţăranu, les citoyens sont intéressés par le personnage politique du président, c’est pourquoi la présence au vote sera plus importante que pour les élections pour le PE. Sur le plan externe, la Roumanie attend la publication, ce mois-ci, par la Commission européenne, de son rapport sur le Mécanisme de coopération et de vérification. Il survient alors que la Chambre des députés a approuvé, le 10 décembre, plusieurs modifications au Code pénal, qui sortent le président de la République et les parlementaires de la catégorie des fonctionnaires publics. Il s’ensuit que ces derniers ne pourront plus être enquêtés et punis pour des faits associés à la corruption — l’abus de fonctions, la corruption passive ou le trafic d’influence -, ni pour conflit d’intérêts. Peu de temps après l’adoption des modifications, le chef de l’Etat a attiré l’attention sur ses conséquences possibles sur le contenu du rapport MCV. Traian Băsescu : « La modification du Code pénal en faveur des politiciens est une chose que personne ne saurait pardonner et moi je vous dis déjà comment cela se traduira dans le rapport. En tout cas il y aura une formule du type « la volonté politique visant la lutte contre la corruption fait défaut ».



    A en juger d’après les réactions de désapprobation venues y compris à travers les ambassades de certains Etats occidentaux à Bucarest, la remise sur le tapis de l’élimination du Mécanisme de vérification est considérée comme pas tout à fait opportune. Prévue en mars 2011, l’entrée de la Roumanie dans l’espace Schengen reste, en 2014, un objectif à atteindre. Lors du Conseil Justice et Affaires Intérieures tenu à Bruxelles, en décembre dernier, la Roumanie et la Bulgarie ont réaffirmé avoir rempli tous les critères de l’acquis Schengen, fait reconnu d’ailleurs par tous les Etats membres. Bucarest et Sofia ont présenté une déclaration politique exprimant leur déception et affirmant qu’il n’y avait aucune raison juridique concrète pour un nouveau report.



    Pas en dernier lieu, pour les autorités roumaines, 2014 est l’année où la croissance économique – toujours timide en 2013 – doit être renforcée. Le budget 2014 repose sur une croissance estimée à 2,2% du PIB, un taux d’inflation de 2,4% et un taux de change de 4,45 lei pour un euro… (trad. : Ligia Mihaiescu, Alexandra Pop)