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  • Caltabos, l’andouillette  à la Roumaine

    Caltabos, l’andouillette à la Roumaine

    Bonjour et soyez les bienvenus à une nouvelle rencontre culinaire sur les ondes de RRI, consacrée aujourd’hui aussi aux incontournables du repas festif de Noël. Sachez que dans toute famille roumaine, à l’occasion des fêtes et surtout à l’occasion de Noël, la table est pleine et les plats se succèdent l’un après l’autre dans un rythme ahurissant. Les entrées constituent déjà un défi pour les convives et un repas en soi dans toute autre jour de l’année. A l’exception des fêtes, évidemment !

    Charcuteries traditionnelles, fromages et saucisse de toute sorte, ce sont les principales catégories de produits que les Roumains mangent « en entrée » bien arrosés de tsuika ou de palinca, soit des alcools obtenus d’une distillation simple et respectivement double. Mais par charcuteries on comprend toute une série de produits et de spécialités : lardons fumés, couenne, boudin noir, andouille, pastrami, aspic, pâté, salamis de toute sorte, rillettes et ainsi de suite. L’andouille appelée caltabos est très répandue en Roumanie, étant décliné en différentes variantes à travers le pays. Pour le préparer, il vous faut des abats de porc : cœur, mou, foie, rate, soit un kilo et demi environ, 500 grammes de viande bien grasse (poitrine par exemple), 2 oignons, 500 gramme de couenne, 500 grammes de riz bien lave, cuit à moitié.

    Faites bouillir les abats et la viande dans de l’eau salée, avant de les hacher, au couteau ou bien au robot de cuisine, c’est à vous de choisir. Faites dorer les oignons coupées en brunoise et ensuite mélangez le tout : les morceaux hachés, l’oignon, le riz et réglez la densité de cette farce avec un peu de bouillon pour obtenir une pâte assez molle. Prenez de gros boyaux de porc, bien lavés à l’eau froide. Les remplir avec la farce, les attacher aux deux extrémités et les faire cuire un quart d’heure à feu moyen, voir doux dans le jus de cuisson des abats.

    A partir de ce moment-ci, la recette varie d’une région à l’autre, d’une ville ou village à l’autre et même d’une famille à l’autre. Vous pouvez soit les servir telles quelles, avec le bouillon, accompagnée d’un oignon rouge et d’un bretzel mouillé dans le jus de cuisson. Vous pouvez aussi les mettre dans un fumoir et les fumer afin de les conserver plus longtemps et les conférer ainsi une saveur plus prononcée. Autre variante : les cuire dans de l’eau et les servir avec du raifort ou de la mousse d’ail, comme une soupe en quelque sorte. Enfin certains les font frire dans du saindoux et les conserver dans du gras de porc, à la façon du confit. Mais en ces-là, votre niveau du cholestérol doit être impeccable. Mais, d’autre part, on ne mange du « caltabos » qu’à Noël.

  • La sandre en aspic

    La sandre en aspic

    Sachez d’abord que la fin de l’automne et le début de
    l’hiver, la majorité des Roumains qui se déclarent croyants observent le Grand
    Carême. Pendant cette période, il est interdit de consommer toute nourriture
    préparée avec des ingrédients d’origine animale : viande, lait, œufs.
    Seule exception : pendant certains jours, dont notamment presque tous les
    samedis et dimanches il est permis de manger du poisson. C’est pourquoi la
    gastronomie roumaine inclut toute sorte de spécialités à base de différents
    poissons de mer mais aussi d’eau douce.

    Aujourd’hui nous utilisons la sandre,
    un poisson assez fade et peut-être pas trop savoureux que l’on peut pourtant
    inclure dans des plats à la fois sains et exquis. Prenez une sandre d’un kilo,
    un kilo et demie et nettoyez-là rigoureusement. Enlevez les écailles, les
    intestins et les branchies et découpez les filets en plusieurs pièces égales. Il
    vous faut aussi un gros oignon qu’il faut bouillir dans de l’eau salée avec la tête,
    la queue ainsi que les œufs (si le poisson en a eu, évidemment). Ajoutez y
    aussi deux feuilles de laurier et quelques grains de poivre. Puis après une
    demi-heure environ, mettez dans la même casserole les filets de poissons.
    Rabaissez le feu et faites bouillir lentement pendant une demi-heure environ
    afin de préserver le plus que possible l’intégrité des filets de sandre. Coupez
    le feu et retirer les pièces de poisson et les légumes. Posez les morceaux de
    poisson sur un plat plutôt profond ou sur une assiette creuse, décorez avec des
    feuilles de persil et des rondelles de carotte ou du chou-fleur bouilli.
    Ajoutez quelques 10 grammes de gélatine dans le bouillon et portez-le à nouveau
    à ébullition.

    Enfin, versez attentivement le bouillon dans les récipients afin
    de recouvrir les ingrédients : poisson, légumes, herbes. Mettez au frais
    jusqu’à ce que la gélatine arrive à se solidifier. Servez en entrée, accompagné
    d’un verre d’eau de vie par exemple. Bon
    appétit !

  • Le brochet farci

    Le brochet farci

    Sachez d’abord que le
    brochet farci est un plat raffiné, dont la préparation peut s’avérer assez
    fastidieuse. Ce n’est pas un mets pour les cuisiniers débutants, cela est sûr.
    Pourtant, le brochet farci, coupé en rondelles, sera la vedette de tout repas
    festif, servi froid en entrée ou chaud comme plat principal. Pour un brochet de
    deux kilos il vous faut aussi une alose de la mer Noire fumée, trois œufs,
    trois bottes de persil, un oignon, cinq gousses d’ail, une canette de coulis de
    tomates, deux cuillerées de riz, un verre de vin blanc demi-sec, sel et
    poivre du moulin.

    Nettoyez le brochet et enlevez-lui les écailles, avant de
    commencer à lui retirer la peau, à partir de la tête vers la queue. Coupez
    également la tête. Faites attention à ne pas déchirer la peau du brochet. Désossez
    la chair et procédez de la même façon avec l’alose fumée. Hachez en brunoise un
    oignon et faites-le sauter dans un peu d’huile de tournesol dans une poêle
    antiadhésive. Ajoutez le riz et mélangez-le aux oignons, avant de verser un peu
    d’eau, ou mieux un bouillon fait avec les têtes des brochets. Vous obtiendrez
    une sorte de risotto auquel vous devez ajouter la chair de poisson, du persil
    finement haché et les gousses d’ail écrasées. Laissez la farce reposer un peu
    avant d’ajouter les trois œufs battus. Salez et poivrez. Voilà, la farce est
    prête à être insérée dans la peau du brochet.

    A la fin vous devez la lier avec
    du fil de cuisine ou avec des tiges de persil. Huilez-la d’huile d’olive et
    parsemez-la de sel de mer. A la place de la tête vous pouvez mettre un
    couvercle fait d’une rondelle de pomme de terre. Dans une casserole plus
    petite, faites sauter une échalote et une ou deux gousses d’ail, avant de
    verser le coulis de tomates et un verre de vin et si besoin est un peu de
    bouillon de poisson. Salez et poivrez cette sauce avant de la porter à
    ébullition.

    Posez le poisson dans une cocotte qui va au four et recouvrez-le de
    la sauce avant de la mettre au four pendant trois quarts d’heure environ à feu
    moyen, 180 degrés maximum. Si vous choisissez de servir le brochet farci en
    tant que plat principal, vous pouvez également mettre à son côté dans la
    cocotte quelques pommes de terre. N’oubliez pas de prévoir un vin blanc
    demi-sec.