Tag: sports d’hiver

  • Poiana Brașov, joyau des sports d’hiver en Roumanie

    Poiana Brașov, joyau des sports d’hiver en Roumanie

    Nichée à seulement 12 kilomètres de Brașov, l’une des villes majeures du centre de la Roumanie, Poiana Brașov s’impose comme la station de montagne la plus prisée du pays. En été, elle séduit les amateurs de randonnées et de paysages alpins, mais c’est en hiver qu’elle dévoile tout son éclat, attirant des foules passionnées de ski et de sports de glisse. Le domaine skiable de Poiana Brașov s’étend sur les pentes du mont Postăvarul, dont le sommet culmine à 1 803 mètres d’altitude. La station elle-même est perchée à 1 030 mètres, offrant ainsi un dénivelé de plus de 700 mètres. Les pistes les plus longues atteignent près de 5 kilomètres et permettent aux skieurs de tous niveaux d’évoluer dans un cadre spectaculaire. L’histoire du ski y est profondément ancrée : la première descente y fut enregistrée en 1895, suivie en 1906 de la première compétition de ski organisée dans la région.

     

    Un domaine skiable varié et bien aménagé

     

    Aujourd’hui, Poiana Brașov dispose d’une infrastructure hôtelière moderne et de 24 kilomètres de pistes, garantissant aux visiteurs des conditions idéales pour des vacances d’hiver réussies. Adrian Biriboiu, chef du service du domaine skiable, détaille l’offre proposée aux amateurs de glisse :

     

    « À Poiana Brașov, nous avons sept pistes principales, totalisant 24 km de descentes. Nous couvrons toute la gamme de difficultés, des pistes noires exigeantes aux pistes bleues adaptées aux débutants. Trois pistes sont spécialement conçues pour l’apprentissage du ski, dont deux situées à la base du domaine skiable. Elles mesurent entre 800 et 1 000 mètres, offrant un terrain idéal pour toutes les tranches d’âge. Grâce à l’accompagnement d’un moniteur spécialisé, deux à trois séances suffisent généralement pour se familiariser avec le ski et s’attaquer ensuite aux pistes du massif. »

     

    Pour les novices, la station propose également la piste Drumul Roșu, un long tracé bleu de 5 kilomètres, qui serpente depuis la station d’atterrissage de la télécabine jusqu’à la base du domaine. Les skieurs aguerris, eux, peuvent se mesurer aux deux pistes noires emblématiques de la station : Subteleferic et Lupului.

     

    « Ces deux pistes, qui partent du sommet, offrent des profils différents : Lupului est plus accessible, tandis que Ruia, plus raide, est homologuée pour les compétitions de ski nationales et internationales », ajoute Adrian Biriboiu.

     

    Une station moderne et bien équipée

     

    La station a bénéficié d’importants investissements ces quinze dernières années, avec notamment l’agrandissement du domaine skiable et l’installation de canons à neige garantissant un enneigement optimal tout au long de la saison. Côté remontées mécaniques, la gestion des forfaits a été modernisée pour faciliter l’accès aux pistes :

     

    « Sur le domaine skiable, nous utilisons des forfaits à points ou à périodes, disponibles aux guichets situés au pied des pistes, à la télécabine et au téléphérique. Mais les skieurs ont aussi la possibilité de recharger leur carte en ligne, directement depuis chez eux, s’ils disposent déjà d’une carte magnétique, même datant de l’année précédente. »

     

    Grâce à ces infrastructures performantes et aux conditions météorologiques favorables, la saison de ski à Poiana Brașov s’étend généralement jusqu’à la fin du mois de mars, et peut parfois se prolonger jusqu’à fin avril. Avec son cadre majestueux, ses équipements modernes et son riche héritage skiable, Poiana Brașov demeure une destination phare des sports d’hiver en Roumanie. Que l’on soit débutant ou skieur chevronné, cette station allie plaisir de la glisse et confort, garantissant des séjours mémorables au cœur des Carpates.

  • Christian Ghibaudo (France) – Fréquentation des stations de ski à Noël

    Christian Ghibaudo (France) – Fréquentation des stations de ski à Noël

    Le 26 novembre 2021, l’Association nationale des agences de tourisme annonçait que la moitié de la capacité totale d’hébergement disponible en Roumanie était réservée pour la Nouvelle Année. Toutefois, il faut savoir que les Roumains n’ont pas l’habitude de réserver longtemps à l’avance. Selon un sondage fait par un tour-opérateur, le 7 décembre dernier, 70 % des places pour Noël et le Nouvel An étaient réservées en Roumanie. Selon l’Association mentionnée, les Roumains qui passent leurs fêtes de fin d’année en Roumanie font choix des stations de montagne, notamment Poiana Braşov (centre), suivie par Sinaia, Buşteni et Predeal (les trois dans le sud, sur la Vallée de la Prahova). Les personnes qui choisissent ces destinations sont surtout intéressées par la pratique des sports d’hiver. Pour les autres, les destinations phare ont trait aux us et coutumes authentiques et sont le Maramureş (nord), où les traditions sont préservées, où les gens portent des costumes traditionnels et chantent des cantiques pour les fêtes. Les paysages sont de rêve, et la cuisine traditionnelle — très appréciée. Sans oublier vos skis. La Bucovine attire aussi les touristes pendant les fêtes de fin d’année. Comme au Maramureş, les traditions sont vivantes là aussi ; on peut y passer Noël comme autrefois. Dans la région des Monts Apuseni, les traditions sont aussi à l’honneur. En plus, les paysages ont de quoi vous faire rêver, et qui plus est, on peut aussi y pratiquer des sports d’hiver.



    Il existe des stations de sports d’hiver plus petites, avec de nouvelles pistes, où le tourisme local se développe — je pense au département de Harghita (centre), par exemple, mais aussi à des stations telles Rânca ou encore Straja. Une première piste olympique de ski a ouvert en Roumanie, à Borşa, au Maramureş. Également très prisée, la zone de Bran-Moieciu est une destination de tourisme rural et d’agritourisme, mais non seulement.



    Par la suite, les patronats du tourisme ont constaté qu’un peu plus de la moitié des places d’hébergement ont été réellement occupées pour Noël, et les recettes ont été à la baisse de 60 % par rapport aux années d’avant la pandémie. Pour Noël, les Roumains font notamment choix de tourisme rural et d’agritourisme, pour l’ambiance, mais pour le Nouvel An, en 2021-2022, c’est toujours le tourisme rural qui a vendu le plus de places — 48 000. Il est vrai qu’après deux années de pandémie, ce sont les petites structures sises dans des endroits isolés qui ont été les plus recherchées. Ce chiffre a été de 20 % moindre par rapport au réveillon 2019-2020.



    Selon la Fédération des patronats du tourisme roumain, pour le Nouvel An, en tout, 121 000 touristes ont attendu la Nouvelle Année dans une destination de Roumanie — soit 32 % de moins que le passage de 2019 à 2020. A l’occasion, les Roumains ont dépensé près de 25,6 millions d’euros. Toutefois, les recettes ont chuté de 40 % par rapport à 2019. Notons que 2019 a été l’année de référence avant la pandémie. Les réservations pour le Nouvel An ont été faites à la dernière minute. En plus, la durée moyenne du séjour a été raccourcie de 5 à 3 jours. Certains établissements ont affiché un taux de remplissage très faible ou ont même été vides, selon la Fédération.



    La zone de montagne a attiré 40 000 touristes et se classe en 2e position dans les préférences des Roumains pour la Nouvelle Année. Le recul est, là, de 18 % par rapport à 2019.



    16 000 Roumains ont choisi de fêter le Nouvel An dans des stations balnéaires — soit une diminution de 37 % par rapport à 2019. Là encore, le séjour le plus demandé a été de 3 nuitées avec le réveillon compris.



    La plus forte régression — de 57 % – a été enregistrée à Bucarest et dans les grandes villes, qui n’ont attiré que 13 500 Roumains pour le Nouvel An. Là, le séjour moyen a été de 2 nuitées.



    N’oublions pas que la pandémie a eu son mot à dire, la flambée des prix aussi, et beaucoup de Roumains ont passé les fêtes de fin d’année à la maison. A défaut de statistique sur le nombre de Roumains qui pratiquent les sports d’hiver, je dois dire que ce sont des sports chers. Je ne pense pas que le pourcentage de mes compatriotes qui les pratiquent arrive à 10 %, comme en France. Pourtant, la station de sports d’hiver la plus chère du pays a été pleine à craquer lors des fêtes de fin d’année, selon les patronats du tourisme — comme d’habitude, d’ailleurs.



    En fait, il faut ajouter que les Moldaves, qui sont des orthodoxes de rite ancien et aussi des clients assidus des stations de ski de Roumanie, fêtent Noël daprès le calendrier julien, le 7 janvier et le Nouvel An le 14 janvier. La saison des fêtes pour les hôteliers roumains nest donc pas terminée, et il faudrait faire le calcul après ces dates.


  • Vacances de ski à Sinaia

    Vacances de ski à Sinaia

    Aujourd’hui nous faisons une halte à Sinaia, surnommée « La perle des Carpates », située à quelque 120 kilomètres au nord de Bucarest sur la Valée de la rivière Prahova, aux pieds des monts Bucegi. La localité s’est développée à compter de 1695, lorsque le boyard Michel Cantacuzène, une fois rentré d’un pèlerinage à Jérusalem, a décidé de construire en Valachie un monastère portant le nom du Mont Sinaï. Et c’est ainsi qu’a été bâti le monastère de Sinaia, autour duquel est peu à peu apparue la localité homonyme. Les photos d’époque de Sinaia illustrent le fait que dès le début du siècle dernier, la localité accueillait des compétitions de bobsleigh et de ski. Actuellement, Sinaia dispose de l’un des plus vastes domaines skiables de Roumanie, qui compte une vingtaine de km de pistes. Mais le principal avantage de Sinaia est l’importante différence de niveau entre le départ et l’arrivée. En fait, c’est l’unique station de sports d’hiver de Roumanie avec plus de mille mètres d’altitude entre le sommet et la base du domaine. Les pistes ont tous les niveaux de difficulté qui existent et l’accès au plateau de Bucegi, à 2000 mètres d’altitude, se fait via des télécabines et autres remontées mécaniques, tandis que les pistes situées de l’autre versant de la montagne disposent de télésièges et de téléskis.

    Bref, pour accéder au domaine skiable de Sinaia il y a plusieurs variantes en fonction des moyens proposés par deux opérateurs de transport par câble différents : l’un est une société privée spécialisée et l’autre est la compagnie locale de transport urbain. Vous pouvez donc emprunter la télécabine dont la station de départ se trouve en plein centre de la localité et l’utiliser pour monter jusqu’à une station intermédiaire à 1400 mètres d’altitude. De là, empruntez soit une autre télécabine soit un télésiège de la même société. Sachez que le télésiège est entièrement ouvert et qu’un voyage est assez long, donc prévoyez des vêtements chauds. Avec le même pass, vous pouvez utiliser aussi un télésiège qui dessert les pistes se trouvant sur l’autre versant de la montagne.

    Mais vous pouvez également utiliser le réseau de la société de transport municipal de Sinaia et ses remontées mécaniques. Leur point de départ est à 1000 mètres d’altitude, aux pieds des montagnes, dans un endroit avec plusieurs parkings. De là, des télécabines à huit places mènent au même point intermédiaire situé à 1400 mètres d’altitude, d’où se relaie une autre télécabine qui arrive au sommet du massif, appelé Furnica, à un peu plus de 2000 m d’altitude. Avec le même pass, vous pouvez utiliser un téléski et un télésiège moderne sur le versant opposé. Sachez que si vous voulez prendre les différentes remontées il vous faut des pass différents. Petit conseil malin : s’il y a trop de skieurs sur le domaine, et les temps d’attente sont trop élevés, il vaut mieux acheter des cartes à points aux deux opérateurs et varier les remontées en choisissant la file d’attente la plus courte.

    Une fois arrivées au sommet de la montagne, il faut bien évidemment descendre en fonction des capacités de tout un chacun. Vous pouvez donc skier sur les pistes de Valea Dorului et Valea Soarelui, situées sur l’autre versant du sommet et remonter à l’aide de deux télésièges et d’un téléski. Il s’agit notamment de pistes à degré de difficulté facile, voire intermédiaire, des pistes bleues et rouges, situées dans l’étage alpin de la montagne. Vous pouvez aussi descendre vers Sinaia et emprunter la piste « Drumul de vara », une piste rouge également, mais qui dispose aussi de raccourcis avec un niveau de difficulté plus élevé et des trajets hors-piste. Sur le même versant, les skieurs chevronnés peuvent également prendre la piste de Karp, une piste noire qui a été aménagée cette année pour la première fois, à l’aide d’une dameuse spécialisée, dotée d’un treuil et capable ainsi de négocier des pistes à haut degré d’inclinaison. Du point intermédiaire, vous pouvez également descendre vers Sinaia, jusqu’à la base de la télécabine à 1000 mètres d’altitude, via ce que l’on appelle toujours la « Nouvelle Piste », bien que celle-ci ait été inaugurée il y a cinq ans déjà. C’est un trajet très beau, à travers la forêt, mais qui est ouvert uniquement si la couche de neige est assez importante, chose assez rare depuis quelque temps. Sachez aussi que vous pouvez monter au relais de 1400 mètres d’altitude aussi en voiture, mais souvent cette route est fermée soit à cause des conditions météorologiques (neige et verglas) soit le plus souvent à cause de l’engorgement durant la haute saison. Si les conditions sont parfaites vous pouvez skier d’un seul coup depuis le sommet de Furnica à 2000 m d’altitude et jusqu’aux pieds de la montagne pour prendre un repas dans un resto à spécifique balkanique se trouvant tout près de la station de départ de la télécabine. Enfin, les débutants et les enfants en bas âge peuvent utiliser deux petites remontées situées aux deux extrémités du domaine skiable : un petit téléski à la base et un tapis roulant sur le sommet.

    Mais quelles sont les conditions actuelles à Sinaia ? Réponse avec Matei, un skieur de 23 ans qui est descendu sur toutes les pistes de ski de la Vallée de la Prahova avant de découvrir le domaine skiable de Sinaia. Un parcours type pour ceux qui découvrent la glisse dans les massifs des départements de Prahova et Brasov : « On a pu monter jusqu’à 1400 mètres d’altitude via la cabine et c’est tout. J’ai eu l’occasion de faire deux descentes et toutes les remontées ont dû être fermées à cause du vent très fort. La piste est assez bonne, mais elle est bondée. Ce qui plus est, les températures ont été assez élevées, soit 8 degrés à la base de la piste. »

    D’ailleurs, c’est un des quelques inconvénients du domaine skiable de Sinaia : le fait qu’en cas d’intempéries et de tempête, toutes les remontées arrêtent de fonctionner. En plus, lorsqu’il y a d’importantes variations de température, il y a des risques d’avalanche sur certaines pistes, notamment celles qui descendent vers Sinaia. Il vaut donc mieux vous renseigner d’avance et suivre les informations publiées quotidiennement par les autorités. Pourtant, l’atout principal de Sinaia, c’est que sur le plateau du massif Bucegi, à 2000 mètres d’altitude, la saison de ski dure souvent jusqu’au mois d’avril. Et d’ailleurs, une nouvelle baisse des températures à travers le pays à la mi-février ne fait que rendre l’optimisme aux passionnés de glisse. Sachez aussi que les horaires de fonctionnement des remontées vont normalement de 8 heures à 16 heures et qu’il n’y a pas d’éclairage nocturne.

    Et si les télécabines et les télésièges sont immobilisés par la météo capricieuse, vous auriez toujours de quoi vous régaler à Sinaia. Sachez que ce fut en 1875 qu’ont commencé les travaux de construction du château de Peles, véritable symbole de la ville, et c’est le site que 90% des touristes de Sinaia choisissent de visiter. C’est une destination à part, un château érigé aux instructions du roi Carol Ier, qui dans sa quête de l’inédit et de l’unicité a refusé de nombreux autres projets. Enfin, la coordination des travaux a été confiée à l’architecte allemand Johannes Schultz. Celui-ci a imaginé un chalet suisse, à deux étages, décoré à l’extérieur dans le style allemand Fachwerk. Le palais de Peles était non seulement un joyau architectural, avec une multitude de salles et salons exotiques, mais aussi une demeure high-tech pour son époque. Il disposait de sa propre centrale électrique, d’un réseau de chauffage inédit et même d’un système d’aspiration de la poussière inédit qui fonctionne de nos jours encore. Enfin, c’était de la technologie allemande. Tout près du château de Peles se trouve le Palais de Pelisor, à l’architecture en style Renaissance allemande, dont l’intérieur illustre parfaitement la Belle époque roumaine.

    D’ailleurs, toute la ville de Sinaia est parsemée de très chics hôtels et villas datant du début du 20e siècle, véritables trésors de l’architecture roumaine. Voilà donc qu’après une journée de ski, vous aurez l’occasion de faire quelques trajets culturels pour découvrir pourquoi Sinaia est surnommée « la Perle des Carpates ».

  • Ski en Roumanie

    Ski en Roumanie

    La Roumanie s’enorgueillit de ses 44 stations de ski, dont la plupart des pistes, à savoir 23, sont à retrouver au département de Harghita. Les autres comtés tout aussi recherchés pour les sports d’hiver sont Parhova, Brasov et Hunedoara (centre), ainsi que Maramures (nord), selon les données de l’Autorité nationale pour le tourisme. Nous explorons dans ce qui suit les plus belles stations de montagne de Roumanie où les sports d’hiver sont à l’honneur.

    Premier arrêt: Păltiniş, station située au sommet des Monts Cindrel, dans les Carpates Méridionales, à une trentaine de km de Sibiu. Créée en 1894, Păltiniş est la station de montagne la plus ancienne de Roumanie. C’est aussi la station la plus haute du pays, car située à 1442 m d’altitude.

    En 2010 c’est ici qu’ouvrait ses portes l’Arène Platoş, un complexe sportif destiné en premier lieu aux familles, comme nous le dit son administratrice, Ioana Dragomir: « Nous proposons aux débutants une école de ski, avec plus de 20 moniteurs qualifiés. Nous avons des pistes de ski de niveau moyen et débutant. La piste de l’école de ski dispose d’un tapis roulant. Il y a également une piste avec le tapis roulant le plus long de Roumanie dont nous sommes très fiers. Les parents qui souhaitent faire du ski peuvent laisser leurs enfants dans notre garderie qui accueille les petits de 3 à 6 ans. Il y a aussi des luges pour ceux qui ne font pas de ski. Les touristes peuvent louer chez nous tous les équipements dont ils ont besoin.»

    Pour la première fois cette année, les touristes de l’Arène Platoş ont pu goûter aux plats du genre Street Food, un type de fast-food préparé dans des caravanes qui est de plus en plus populaire en Roumanie.

    Combien faut-il débourser pour bénéficier des services de l’Arène Platoş, réponse avec Ioana Dragomir: « Nous avons un paquet de 5 journées de ski hors-saison, c’est-à-dire en dehors de la période des vacances. Pour un paquet de 18 heures de ski il faudra payer 350 lei (75 euros) par personne. En haute saison, les mêmes 18 heures de ski coûtent 450 lei (95 euros) par personne. Nous proposons aussi plein d’activités « après ski », telles les soirées de karaoké ou les fêtes d’après différents événements. Chaque week-end, l’Arène Platoş organise au moins un événement pour les amateurs des sports d’hiver. Parmi eux, une manifestation unique en Roumanie : Record de descentes en 12 heures. En mars, il y a un concours intitulé « Slide and Freeze » (Glisse et gèle) : nous construisons un bassin à eau à la base de la piste de ski et nous invitons les touristes les plus courageux à sauter par-dessus sur leurs skis. De même, on construit des embarcations comiques et celles qui réussissent à flotter gagnent la compétition. Vu que le mois de mars est les mois des femmes par excellence, nous organisons une course de bikini, Bikini Race, dont les gagnantes bénéficieront d’un camp de surf aux Ténériffes. »

    Direction maintenant la piste de ski la plus jeune de Roumanie. Elle vient d’ouvrir ses portes le 26 janvier dernier à Valea Mare, département de Covasna, au centre de la Roumanie. La piste Oprea n’est pas trop grande, elle s’étale sur 600 m, mais elle est dotée d’un remonte-pente (ski lift) de 70 places, d’éclairage nocturne et d’un restaurant.

    Róbert Grüman, vice-président du Conseil Départemental de Covasna nous y invite: « Etant situés entre les départements de Harghita et de Brasov (centre), des régions très recherchées par les skieurs, nous sommes peu connus pour l’instant. Mais le département de Covasna a lui aussi des pistes de ski fonctionnelles : à Şugaş les Bains, près de la ville de Sfantu Gheorghe, dans la ville de Covansa et dans la localité de Valea Mare. Elles fonctionnent deux ou trois mois par ans. La piste de ski de Covasna, longue de 1400 m, accueille des touristes roumains et étrangers, en proportion de 90% et respectivement de 10%. Ces derniers viennent principalement de Hongrie et d’autres Etats membres de l’UE. »

    D’ailleurs, Covansa est une région qui mérite bien d’être visitée, quelle que soit la saison. Elle surprend surtout par la beauté de ses paysages et par son caractère multiculturel. Et si le ski n’est pas votre passion, vous avez plein d’objectifs touristiques à découvrir, nous assure notre invité, Róbert Grüman : « Sur initiative du Conseil Départemental, l’année 2017 a été déclarée l’Année du Tourisme à Covasna. Notre stratégie touristique a reposé sur le fait qu’il existe plus de 160 manoirs dans la région, dont une bonne partie a été réintroduite dans le circuit touristique. Covasna est la contrée des manoirs, mais elle est connue aussi pour ses cures : aux mofettes et aux eaux minérales, ainsi que pour ses maîtres artisans. Nous organisons de grands événements, qui réunissent des dizaines de milliers de touristes roumains et étrangers, telles les Journées de la ville de Sfantu Gheorghe ou le Festival du Kürtőskalács. Si vous nous rendez visite au moins une fois, vous allez revenir sans doute. »

    Voilà donc quelques raisons pour organiser des vacances de ski en Roumanie, quel que soit votre niveau : débutant ou avancé. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Ski au Maramures

    Ski au Maramures

    Cavnic est une station de montagne située dans le nord du pays, dans la contrée du Maramures, qui attire de plus en plus de touristes, tant en hiver, qu’en été. Si vous aimez les sports d’hiver, nous vous invitons à Suior, Cavnic, Borsa, Izvoarele et Mogosa, soit autant de destinations parfaites durant la saison froide. Hormis les opportunités de pratiquer les sports d’hiver, au Maramures, les touristes peuvent trouver également des paysages féériques, des monastères d’une rare beauté et des gens merveilleux, particulièrement accueillants. L’offre d’hébergement est extrêmement variée, adaptée à tous les gouts et tous les budgets.

    Les passionnés des sports d’hiver peuvent trouver tout ce qu’ils souhaitent au Maramures, affirme aussi Ioana Tripon, manager d’un portail de promotion touristique : « Les amateurs de ski alpin peuvent essayer les pistes de Cavnic, Suior et Borsa. Il existe aussi la possibilité de pratiquer le ski de fond alors que ceux qui souhaitent vraiment découvrir le Maramures peuvent faire des randonnées d’hiver à la hauteur. Dans cette contrée, on peut visiter le Parc naturel des Monts Maramures, le Parc national des Monts Rodna ainsi que de nombreuses aires protégées. Et, après tout cet effort physique, les touristes peuvent se détendre dans les piscines à eau salée de la ville d’eaux Ocna Sugatag. Les bains à eau salée sont bénéfiques pour les personnes souffrant de fatigue et de stress, pour les personnes avec des affections rhumatismales, des problèmes musculaires, osseux ou neurologiques et même des maladies vasculaires. »

    L’offre d’hébergement est assez variée. Par exemple, pour un paquet de trois nuitées en demi-pension et skipass, vous pouvez débourser quelques 131 euros dans un hôtel situé à proximité du domaine skiable. Pour sept nuitées, skipass compris, le prix s’élève à 300 euros par personne. Le pass est valable de 9 heures à 21 heures et le nombre des montées est illimité. La demi-pension inclut le petit déjeuner et le dîner. Cette offre est valable pendant toute la saison, à l’exception des vacances scolaires, du 3 au 12 février. Enfin sachez que le skipass n’est pas valable le jour de l’arrivée et celui du départ.

    Pour la location d’un équipement complet de ski, il faut débourser 13 euros pour une journée, alors que la location d’un équipement de snowboard coûte 11 euros. Une leçon de ski ou de snowboard privée coûte environ 15 euros par heure et des rabais sont appliqués pour les groupes de 4 – 5 touristes, le tarif étant d’environ 10 euros par personne.

    Ana Poenar, directrice de markéting d’un complexe touristique de Cavnic, affirme que beaucoup d’hôtels et de pensions de la région proposent des excursions d’une ou de plusieurs journées, pour visiter les sites touristiques de la région. Mais la vaste majorité des touristes préfère l’hébergement tout près des pistes de ski en cette période hivernale. Pourquoi ?

    Ana Poenar : « D’abord les pistes de ski de Maramures sont couvertes d’une couche consistante de neige. Elles sont dans un excellent état. A l’heure où je vous parle, je me trouve sur la piste de ski, je viens de terminer une descente. Nous avons aussi une école de ski avec des moniteurs certifiées au niveau international. Nous avons aussi un centre de location de matériel sportif, avec des équipements de la meilleure qualité. Maintenant sur la piste de ski, on peut entendre des skieurs polonais et ukrainiens, ainsi que des groupes de touristes de Hongrie. D’ailleurs, aujourd’hui le nombre des Hongrois qui skient dépasse celui des Roumains. D’après ce que j’ai compris, ils semblent être contents des conditions d’ici. D’habitude, ces touristes allaient skier en Autriche, mais ils ont déploré les prix élevés pratiqués actuellement dans ce pays. Le rapport qualité/prix de chez nous leur convient mieux. L’état des pistes est excellent et d’ailleurs, on y a pu skier depuis le début de la saison. A l’heure actuelle, vu que la neige naturelle nous aide beaucoup, le paysage est carrément mirifique. Nous attendons donc tous les passionnés des sports d’hiver. »

    Les touristes de passage par la contrée du Maramures connaissent sans aucun doute les plats traditionnels de la région, à base surtout de viande de porc. Mais si vous êtes végétariens, sachez que la cuisine du terroir est également variée. La zacusca, une sorte de ragout de légumes, les soupes de légumes et toute sorte de mets à base de champignons constituent autant de délices culinaires à ne pas rater. N’oubliez pas de gouter les friands aux pommes ou au fromage accompagnés d’un ou de plusieurs verres d’eau de vie de prunes, un double distillé à caractère. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Michel Minouflet (France) – Les sports d’hiver en Roumanie

    Michel Minouflet (France) – Les sports d’hiver en Roumanie

    En Roumanie, la pratique des sports d’hiver se rattache
    essentiellement à la famille royale. Ses membres étaient passionnés des sports
    d’hiver qu’ils se sont proposé de développer en Roumanie. Il convient de
    mentionner que le prince héritier Carol fut le patron de la Fédération des
    sociétés sportives de Roumanie créée en 1912. Le futur roi Carol II était un
    passionné de ski, un sport qu’il aimait pratiquer accompagné par son fils,
    Michel. D’ailleurs, à l’époque, le ski intéressait la plupart des membres de la
    famille royale. En tant qu’étudiante à l’Académie nationale d’Education
    physique et de sport, la princesse Ileana participait aux colonies de neige de Predeal,
    une station dont la piste traversait justement l’ancienne frontière entre la
    Roumanie et l’Empire d’Autriche-Hongrie. Du coup, la glisse avait un caractère
    symbolique. En 1930, en hiver, la princesse Ileana choisit de faire l’annonce
    officielle de ses fiançailles pendant la colonie de neige où elle participait
    aux côtés de ses copains de faculté. Par ailleurs, le prince Nicolae eut
    l’initiative de rédiger un manuel pratique de ski. « La technique alpine
    pour tous » allait paraître à Bucarest, en 1940.






    Si les sports d’hiver en Valachie et à Bucarest
    renvoient à la famille royale, dans la province de Transylvanie, ils
    s’articulent autour d’une organisation de la minorité allemande fondée en 1880,
    à Sibiu. Avec pour principal but l’exploration des Carpates, l’association met
    en place aussi les premiers trajets balisés alpins de Roumanie.






    Comme on l’a déjà dit, la famille royale était
    passionnée de sports d’hiver. Le terrain qui s’étendait aux pieds du château de
    Peles, dans la station d’hiver de Sinaia, a accueilli vers 1912, les premières
    compétitions officielles de luge, de ski et de bobsleigh de Roumanie. A
    seulement une centaine de km de la capitale, Sinaia continue de nos jours
    encore à figurer parmi les stations de montagne préférées des Bucarestois.
    Pourtant, la capitale aussi offre aux amateurs des sports d’hiver la
    possibilité de profiter du froid et de la neige. Ainsi, chaque hiver, depuis
    plus d’une centaine d’années, les habitants de la capitale se voient inviter
    sur les patinoires de la ville. Parmi celles-ci, une surtout s’avère plus
    importante : la patinoire naturelle du jardin de Cismigiu ouverte en 1879.
    Petit à petit, les sports d’hiver commencent à gagner du terrain. Du coup, en
    1933, on prend la décision d’aménager dans le Parc dit de la Jeunesse une piste
    de ski où les débutants peuvent suivre des cours de ski au cœur même de la
    capitale.






    Bien que le ski et
    le patinage commencèrent timidement à faire de plus en plus d’adeptes en
    Roumanie aussi, ce fut le bobsleigh qui a fait la fierté des Roumains.
    N’oublions pas que nous sommes au début du XXème siècle quand les équipements
    encore rudimentaires risquaient de blesser grièvement les sportifs. N’empêche : avec un bobsleigh fabriqué
    en bois, le roumain Alexandru Papana et son coéquipier Hubert ont réussi à
    remporter le championnat mondial de 1933. Finalement, grâce à une collecte
    publique organisée par le journal Curentul, la Roumanie arrive à se doter de
    son premier bobsleigh en fer. D’ailleurs, ce fut toujours par collecte que l’on
    a fait construire en 1924 la première piste de ski. Avant cette date, les
    skieurs empruntaient des pistes creusées dans la neige par des fantassins de la
    brigade des chasseurs alpins. Ceux-ci étaient en rapports très étroits avec la
    famille royale. Cette dernière espérait que les chasseurs pourraient disséminer
    la passion pour le ski au sein des communautés locales. C’est à peine en 1939
    que le ski allait être décrété « sport d’utilité nationale ».
    Depuis, le nombre de Roumains passionnés des sports d’hiver est à la hausse,
    tout comme le nombre de stations d’hiver et de pistes de ski. Les stations de
    la Vallée de la Prahova continuent à se voir prises d’assaut chaque hiver par
    les skieurs roumains.

    Après Sinaia et Predeal, c’est Poiana Brasov qui est, sans
    nul doute, la principale station de ski de Roumanie. Ses pistes sont idéales
    pour les skieurs débutants et aguerris, ses installations de transport par
    câble sont très variées. Pourtant, depuis quelques années, l’agglomération a
    poussé les skieurs vers d’autres destinations plus éloignées et plus
    pittoresques. A titre d’exemple : la station de Cavnic, au Maramures, aux
    confins des monts Gutâi, s’enorgueillit de ses pistes larges, conçues pour tous
    les niveaux de maîtrise sportive. Après le Maramureş, franchissons les
    montagnes vers l’est de la Roumanie, pour nous rendre en Bucovine et, plus
    précisément à Vatra Dornei. Une station pour les quatre saisons, où on ne
    saurait s’ennuyer, puisque à part le ski, on peut toujours visiter les célèbres
    monastères de la contrée. Si le nord du pays est trop loin, peut-être vous
    serait-il plus confortable de vous rendre en Transylvanie. Arieşeni a été par
    le passé l’endroit favori des passionnés des sports d’hiver venus des comtés de
    Alba, Bihor, Cluj et des contrées avoisinantes. Les pistes de ski de
    Vârtop-Arieşeni et de Vârtop-Nucet s’ouvrent dès que la couche de neige est
    assez épaisse.

    D’habitude, la saison de ski débute vers la mi-décembre et
    s’achève à la mi-mars. Le plaisir de skier mis à part, la cuisine du terroir
    vous attend avec bien des délices. Plus proche de Bucarest, on vous invite à
    découvrir Rânca, une petite station de montagne située à 1600 m d’altitude, un
    endroit aux paysages à couper le souffle. En hiver, la station se remplit de
    touristes passionnés de ski, qu’ils soient de jeunes débutants ou des skieurs
    expérimentés. A Rânca ils ont à leur disposition 6 pistes de ski de différents
    niveaux de difficulté et de la neige à partir de novembre. Comme vous voyez,
    chers amis, vous avez toutes les raisons de vous rendre en Roumanie pour skier
    et vous amuser. Et vu que la neige n’est plus de la compagnie, vous avez
    également plus de six mois pour bien préparer vos prochaines vacances d’hiver.



  • Vacances à Vatra Dornei

    Vacances à Vatra Dornei

    Les pistes de ski et de luge accueillent chaque hiver des milliers de touristes et de sportifs roumains et étrangers. La station de Vatra Dornei est également connue pour ses sources d’eaux minérales, utilisées pour soigner les différentes maladies endocrines, digestives, cardiovasculaires et de l’appareil locomoteur. La station dispose aussi de plusieurs possibilités de loisirs : randonnées sauvages, visites de monastères orthodoxes, impressionnants tant par leur historie que par leur architecture, pêche sur la rivière de Bistrita, VTT sur des trajets à travers la dépression de Dorna.

    Et vu que c’est l’hiver et la saison des vacances, sachez que nombre de Roumains de tous les coins du pays se dirigent vers la région de Dorna. Rappelons-le, en cette période, les touristes bénéficient de réductions allant jusqu’à 56% du prix d’un ticket de train à destination et depuis des stations de ski, Vatra Dornei comprise, dans le cadre du programme « Les trains de la neige ». Le principal avantage de la station de Vatra Dornei, c’est que les pistes de ski se trouvent à l’intérieur de la localité.

    Petru Ariciuc, le chef du service de secours en montagne de Vatra Dornei évoque le principal avantage de la station de Vatra Dornei : « Pour cette saison hivernale, la station sera particulièrement animée dans le sens où la majorité des loisirs sont ouverts. A l’heure actuelle, Vatra Dornei possède trois pistes de ski homologuées, avec une capacité totale de transport par câble de près de 5 mille personnes par heure. La piste Telescaun/Télésiège, longue de 3000 mètres est desservie d’un télésiège qui permet aux touristes d’admirer un paysage époustouflant. Pour ceux qui ne pratiquent pas le ski, ça vaut la peine d’emprunter cette remontée mécanique uniquement pour admirer ce très beau panorama. Un aller dure environ 25 minutes. La piste Parc est la piste phare de la station, avec un accès facile à l’arrière des deux grands hôtels, qui disposent aussi de facilités de cure modernes. La piste est équipée de deux téléskis et d’un babyski, nous avons aussi des centres de location de matériel sportif et des écoles de ski. C’est la meilleure piste pour apprendre à skier. Passons maintenant à la piste l’Ecureuil, qui est gérée par la Mairie de Vatra Dornei et qui bénéficie également d’un téléski et d’un éclairage nocturne. Selon le nombre de touristes, la piste est ouverte jusqu’à 20 heures ou 22 heures. Nous espérons aussi que la météo soit favorable puisque nous avons besoin aussi d’un peu de neige pour compléter celle que nous produisons avec les canons à neige ».

    Dans le centre de la station de Vatra Dornei se trouve un parc qui s’étend sur une cinquantaine de hectares, avec de longues allées qui montent du centre-ville jusqu’à 1300 mètres d’altitude, au sommet de Dealul Negru, la Colline Noire. C’est une réserve dendrologique, formée d’arbres centenaires qui accueillent de nombreux écureuils, habitués aux humains. Ecoutons Petru Ariciuc : « Pour ceux qui souhaitent faire une randonnée dans la station de Vatra Dornei, le parc central est l’endroit idéal. N’oubliez pas d’emporter quelques noix avec vous pour appeler les écureuils. Tout près du parc se trouve le musée des sciences de la nature et du gibier, un musée très beau qui présente la faune et la flore de la région de montagne de Bucovine, alors que le bâtiment de la mairie accueille un musée d’ethnographie. Ceux qui souhaitent faire un peu de sport sont invités à la patinoire du centre-ville qui bénéficie aussi d’un éclairage nocturne, de musique et d’un centre de location de patins. A Vatra Dornei, il existe aussi un centre d’équitation où les touristes peuvent faire des promenades à cheval. Nous conseillons aux touristes de se rendre aussi dans la région de Runc, qui se trouve à un kilomètre et demi du centre-ville, pour des voyages à traîneau. »

    Le réseau d’itinéraires de randonnée en montagne du Bassin des Dorne mesure environ 280 km. Les trajets balisés sont périodiquement contrôlés par les pisteurs secouristes de Vatra Dornei. Petru Ariciuc: « Les itinéraires autour de la station touristique de Vatra Dornei sillonnent quatre massifs : Suhard, Giumălău, Calimani et Bistriţa. A noter que tous les trajets ne sont pas destinés aux touristes. Par exemple, dans les Monts Călimani, celui qui relie les pics Pietrosu – Negoiu et la route dite de Marie Thérèse sont fermés en raison de l’épaisseur de la couche de neige et du risque d’avalanche. Nous recommandons en échange les itinéraires balisés du massif Giumalău. On peut atteindre le chalet Giumalău depuis le village de Rusca ou le massif Rarău. Les secouristes en montagne de Suceava, Vatra Dornei ou Dorna Arini les parcourent régulièrement pour assurer la sécurité des touristes. Dans les Călimani, on peut accéder à la station météo en partant de la zone d’exploitation minière de Călimani, où l’on peut arriver en VTT équipés de chaînes à neige, après quoi il faut mettre ses skis ou monter dans des motoneiges. Détail important : il faut absolument chausser des bottes, car la couche de neige est très épaisse sur le versant nord de la montagne. Le trajet n’est pas long, mais il est parsemé de dangers par temps de brouillard. Autre aspect fort important: n’oubliez pas que vous pouvez appeler le centre de secours en montagne non seulement en cas d’égarement ou d’accident mais aussi pour se renseigner sur l’accessibilité du trajet et la météo. Le numéro d’appel est 0 Secours en montagne ou 0725.826.668. »

    Aux environs de la ville de Vatra Dornei se trouvent plusieurs stations thermales: Dorna Cândrenilor (située à une distance de 3 km), Poiana Negri (8 Km), Şaru Dornei (10 Km) et Poiana Stampei (15 Km), qui abrite aussi une tourbière réserve naturelle. La pension touristique de Ciocăneşti, située à 15 Km de Vatra Dornei, est renommée pour son architecture traditionnelle, avec des ornements en bois et des façades de maison décorées de motifs géométriques multicolores. A une vingtaine de km de Vatra Dornei se trouve un autre point d’attraction de la contrée, à savoir la réserve géologique et floristique de Cheia Zugrenilor. On peut y pratiquer différents sports, tels la pêche et le rafting sur la rivière Bistriţa ou l’escalade sur glace, en hiver.

    Situé à 34 km de Vatra Dornei, le Massif Rarău abrite sur son flanc nord une des formations calcaires les plus intéressantes de toute la chaîne des Carpates Orientales, connue sous le nom de Pietrele Doamnei, les Pierres de Madame. On peut y accéder par une route récemment modernisée, appelé Transrarău et considérée comme une des plus spectaculaires du pays, aux côtés de deux autres, Transfăgărăşan et Transalpina. (Trad. Mariana Tudose/Alex Diaconescu)

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  • Vacances d’hiver au Maramureş

    Vacances d’hiver au Maramureş

    Hormis la possibilité de pratiquer les sports spécifiques de la saison froide, le Maramureş vous propose de découvrir des paysages de conte de fées, des monastères d’une rare beauté, des gens fort accueillants. En outre, l’offre d’hébergement est très variée, pour tous les goûts et toutes les poches. Le Maramureş étant une contrée essentiellement rurale, les touristes peuvent également connaître de plus près la vie paysanne, affirme notre interlocutrice, Ioana Tripon, directrice à l’Office Départemental du tourisme. Comme les fêtes d’hiver sont déjà du passé, les femmes se sont remises à travailler au métier à tisser, pour faire des blouses roumaines, des costumes traditionnels, des besaces, des couvertures de lit et des carpettes. Ce travail artisanal fait la renommée des villages de Botiza et Săpânţa surtout. Pendant ce temps, les hommes taillent le bois. Toutes sortes d’objets sortent de leurs mains, dont des fuseaux pour le filage de la laine et autres outils nécessaires au foyer paysan. Les visiteurs souhaitant apprendre des métiers traditionnels, peuvent se rendre aux ateliers des maîtres artisans. Enfin, les nombreuses pensions touristiques proposent hébergement et repas à des prix accessibles.



    Très accueillants, les habitants du Maramureş convient leurs hôtes à goûter aux plats traditionnels, à base de porc. Ils n’ont pas non plus oublié les végétariens. Ils leur proposent donc des mets adéquats, dont les incontournables zakouska, champignons ou soupes aigres aux légumes et au dessert, des galettes. Les traditions, les métiers artisanaux et la cuisine du terroir mis à part, le Maramureş est aussi une destination culturelle, précise Ioana Tripon. Voici quelques-uns des objectifs touristiques à ne pas rater: Les huit églises en bois inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, le cimetière joyeux de Săpânţa, qui doit son nom aux couleurs vives des croix ornées de peintures naïves illustrant des scènes de la vie du défunt. Ecrites dans le parler local, les épitaphes sont originales et drôles, affranchies de tout cliché. Le village de Săpânţa est situé à une vingtaine de km de la ville de Sighet. A Sighetul Marmaţiei, ancien chef-lieu du Maramures, on peut visiter la maison musée d’Elie Wiesel ou le Mémorial aux Victimes et à la Résistance, une prison-musée, lieu d’extermination, par le passé, des élites roumaines. Dans les années ’50, une vingtaine de dignitaires, anciens ministres, hommes politiques, académiciens, prêtres, historiens, économistes et journalistes y ont rendu l’âme ”.



    Une offre tout aussi attractive s’adresse aux passionnés de sports d’hiver, ajoute notre interlocutrice, Ioana Tripon. Les touristes passionnés de ski alpin ou de ski de fond peuvent les pratiquer à Cavnic, Şuior ou à Borşa. S’ils recherchent une vue panoramique sur le Maramures enneigé, ils n’ont qu’à faire des randonnées en haute montagne. Parmi les endroits qui valent la peine d’être visités, je mentionnerais le Parc Naturel des Monts du Maramureş, le Parc National des Monts Rodna et de nombreuses aires protégées. Après tant de mouvement, on peut savourer des moments de détente dans les piscines à eau salée de la station touristique d’Ocna Şugatag. Les bains à eau salée sont un excellent remède contre la fatigue et le stress, les maladies rhumatismales, neurologiques et vasculaires, les problèmes musculaires ou osseux.”



    Horia Buhan est directeur de marketing d’un complexe touristique de Suior qui privilégie le tourisme d’hiver: «A présent, les pistes de ski sont en très bon état, la couche de neige allant de 25 à 50 centimètres. Bien que les chutes de neiges ne soient pas si abondantes au pays du Maramures, en début de saison, nous sommes parvenus à assurer les conditions de ski optimales à l’aide des canons à neige, à retrouver tout au long des pistes, qui s’étendent sur 3600 mètres. Nous avons bien évidemment un centre destiné à la location d’équipement sportif. On y trouve près de 250 équipements neufs. A noter aussi l’école de snowboard qui dispose de plusieurs moniteurs. Nos guides sont prêts à accompagner les touristes sur les trajets ouverts aussi bien en hiver qu’en été, ainsi que lors de différentes visites des objectifs touristiques de la contrée. La station se trouve au cœur du pays du Maramures ce qui fait que tous les sites touristiques soient situées à une distance de 50 à 70 kilomètres».



    Ana Poenaru est directrice de marketing d’un ensemble touristique de Cavnic, une autre destination très prisée en hiver. « Les pistes de ski du Maramures, dont celles de Cavnic, sont très enneigées. A Cavnic, les pistes s’étalent sur 6 kilomètres. Nous avons aussi une école de ski, la seule de Roumanie à disposer d’un tapis roulant pour les débutants. Nos moniteurs ont des certifications internationales. Je ne saurais bien évidemment oublier les centres de location d’équipements de ski, très bien dotés. Nous sommes recherchés par les touristes polonais, ukrainiens et nous accueillons de nombreux groupes de Hongrie. A présent, je pense que ces derniers sont plus nombreux que les Roumains. Les visiteurs hongrois se disent très contents des conditions offertes. Si par le passé ils se rendaient au ski en Autriche, à présent le rapport qualité-prix fait pencher la balance en faveur de notre station. Les pistes sont dans un excellent état, et elles l’ont été ainsi dès le début de la saison. Le paysage est absolument mirifique. Nous attendons les bras ouverts tous les passionnés de sports d’hiver»!



    Voilà une invitation difficile à décliner, surtout que l’hiver s’est bien installé en Roumanie. (trad. : Mariana Tudose, Alexandra Pop)