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  • Le palais Sturdza de Miroslava

    Le palais Sturdza de Miroslava

    Situé
    dans le sud-est de la Roumanie, tout près de l’ancienne capitale de la
    Principauté de Moldavie, la commune de Miroslava accueille dans ses 13 églises
    de véritables trésors ethnographies et architecturaux. Eglises en bois des 18e et 19e siècles,
    ruines de localités néolithiques, collines pittoresques se retrouvent dans la
    même région et peuvent être visités en un seul jour. Par exemple, l’église en
    bois de Vorovesti date de 1768 et elle est entièrement construite avec des
    poutres en bois, recouvertes de terre glaise sur une fondation en pierre.
    Egalement en bois, mais en bois de tilleul, est l’autel de l’église. Les icônes
    datent de 1918. Une autre église en bois, cette fois-ci plus neuve, datant de
    1806, est l’église Saint Nicolas de Ciurbesti. Déclarée monument historique en
    1928, cette église est un véritable musée, qui accueille une riche collection
    d’objets de culte du 19e siècle.






    Mais
    peut-être que la principale attraction touristique c’est le Palais Sturdza, qui
    est devenu au fil des temps non seulement un monument d’architecture, mais
    aussi une institution culturelle et éducationnelle. Avec une architecture
    spécifique aux constructions nobiliaires de la fin du 18e siècle et
    au début du 19e, le palais accueille aujourd’hui le Musée
    ethnographique de l’agriculture et la bibliothèque du lycée agricole de
    Miroslava.




    Mais
    le palais Sturdza s’est fait remarquer à travers le temps à plusieurs reprises,
    comme l’explique Stefan Susai, directeur du Centre d’information touristique de
    Miroslava : « Le palais a été érigé à la fin du 18e siècle
    par le boyard Teodor Bals. A travers le siècles suivants, le palais de
    Miroslava a eu comme propriétaires les familles Bals, Mavrocordat, Beldiman et
    Sturdza. Il y a précisément un siècle, lorsque la ville de Iasi était la
    capitale provisoire de la Roumanie, vu que Bucarest était tombé au mains des
    Allemands, le palais a été visité par la reine Marie. A l’époque, le palais
    appartenait à la princesse Olga Sturdza. Elle était la fille du prince
    Alexandru Mavrocordat et de Lucia Cantacuzino-Pascanu. En 1917, Olga a ouvert à
    l’intérieur du palais de Miroslava un orphelinat. Deux années plus tard une
    école supérieure d’agriculture fut inaugurée, avec à sa disposition 200
    hectares de terrain agricole. Rappelons que bien auparavant en 1831, ce palais
    avait accueilli l’Institut pour les fils des nobles, c’est-à-dire la première école
    d’agriculture en langue roumaine. Un des élèves de la première promotion de
    cette institution d’enseignement a été l’homme politique Mihail
    Kogalniceanu. »






    A
    l’heure actuelle, le palais Sturdza préserve sa fonction éducative accueillant
    non seulement la bibliothèque du lycée agricole, mais aussi un musée
    ethnographique dont les collections ont été créées avec l’aide des élèves et à
    des fins éducatives.




    Le
    musée a été ouvert en 1980, explique Stefan Susai : « A un moment
    donné à l’époque communiste, le palais accueillait des dortoirs pour les
    élèves. Un des anciens proviseurs du lycée a essayé d’y ouvrir un musée. Tous
    les objets qui se trouvent actuellement au Musée ethnographique de
    l’agriculture proviennent des 13 villages de la commune de Miroslava. Ce sont
    les élèves qui à travers le temps ont apporté toute sorte de vieux outils que
    leurs familles n’utilisaient plus. Ces pièces ont trouvé une place importante
    dans ce musée. Nous avons différents outils agricoles, des vêtements
    traditionnels spécifiques à notre région : blouses, manteaux, chaussures.
    Nous avons aussi une collection de photos d’époque, de vieux cahiers d’élèves
    et toute sorte d’objets en terre cuite. »




    A
    l’heure actuelle, le Palais Sturdza de Miroslava est un monument historique
    d’intérêt local et les autorités cherchent à modifier son statut afin de le
    transformer en un monument historique d’intérêt national.